Delcampe Magazine Collections Classiques 4- janvier-février-mars 2023

Enfin ça y est, MonacoPhil a eu lieu. Après un report d’un an lié à la pandémie de Covid 19, c’est avec un plaisir non dissimulé que nous avons pu atteindre le Rocher pour participer au plus beau salon de philatélie du monde. Avec des thèmes comme les Indes et Napoléon, on a pu découvrir des expositions aussi riches qu’instructives et ce pour le plus grand bonheur des collectionneurs.

Encore une fois, Delcampe s’est associé à ce merveilleux événement et nous vous invitons à découvrir quelques belles photos-souvenirs de notre cocktail qui fut un bon moment de convivialité entre passionnés. Nous avons également le plaisir de vous présenter un intéressant article sur l’histoire postale à l’époque napoléonienne. Vous pourrez découvrir dans ce magazine quelques très belles lettres qui ont été exposées dans la collection dédiée à l’empereur. Ce passionnant sujet a fait l’objet d’un excellent ouvrage signé par le célèbre expert en philatélie, Maurice Boule.

Nous nous attarderons également dans la région du Tranquebar en Inde dont l’histoire originale en a fait un sujet intéressant au niveau de la philatélie. Avant d’être colonisé par les Anglais, il le fut par les Danois. C’est là aussi une introduction à un livre bien plus complet sur la philatélie de l’Inde que nous devons à Eric Scherrer.

Je vous emmène également dans le

Monte-Carlo d’antan. Il faut dire que le quartier a bien changé en 100 ans. Sa richesse et sa renommée sont intimement liées à son casino. Je vous invite donc à une jolie promenade dans le passé. Et pour rester dans le passé de Monaco, je vous propose de rencontrer la Princesse Charlotte dont les timbres surchargés à l’occasion de son mariage doivent certainement faire partie de votre collection si vous êtes amateur de philatélie monégasque. Mais ce n’est pas tout, je vous invite également à me suivre dans l’atelier de frappe de la Monnaie de Paris et à découvrir les timbres monnaies russes. Nous aurons aussi le plaisir de parler des pièces de monnaies de 20 mark allemandes. D’autres sujets plus légers seront aussi évoqués en cartes postales et je vous promets de jolies découvertes. D’une part, nous parlerons de l’illustrateur Nanni et d’autre part de cartes postales en aluminium ! Et pour la photographie… Quelques clichés de fêtes de fin d’année ! Je profite de la fin de cet éditorial pour vous souhaiter de merveilleuses fêtes de fin d’année et le meilleur pour 2023. J’espère que vous y ferez de belles découvertes, y acquerrez de nouvelles connaissances qui pourront vous aider dans votre passionnant hobby. Bonne lecture !

Héloïse Dautricourt

Edito

Souvenirs de MonacoPhil

Un courrier unique au monde Des orchidées caritatives

Les plus belles ventes Delcampe Napoléon

Alexander Haimann, collectionneur à l’honneur

Les Indes danoises à Tranquebar

Le mariage d’une princesse vaut bien une surcharge philatélique Un timbre qui se regarde dans les deux sens

Bienvenue à la monnaie de Paris (2)

Les plus belles ventes Delcampe 20 mark en or, une valeur sûre Les timbres-monnaies de Russie

Bienvenue à Monte-Carlo, il y a 100 ans A la rencontre de Nanni

Les plus belles ventes Delcampe Connaissez-vous les cartes postales en aluminium ?

Le père Noël prend la pose

Souvenirs de

Monacophil

Un courrier unique au monde

La lettre ci-dessus fait partie des 100 raretés philatéliques présentées lors de l’exposition bien connue des philatélistes de ce MonacoPhil 2022.

Et pour cause, il s’agit de l’affranchissement mixte unique de Montréal Canada à New York NY payant le taux de passage de 6 pence. La lettre, qui fait partie de la correspondance de D. S. Kennedy, est datée du 7 juillet 1851.

Les deux timbres, l’un de 5¢ de la première émission des États-Unis et l’autre de 3 pence rouge sur papier vergé de la première émission du Canada, ont tous deux été appliqués au Canada pour payer le tarif de transit de base de moins de 3000 milles du Canada aux États-Unis.

Jusqu’à cette époque, les lettres à destination et en provenance du Canada étaient

payées à la frontière. Les accords postaux entre le Canada et les États-Unis, datés du 25 mars 1851 et entrés en vigueur le 6 avril 1851, prévoyaient un tarif de transit de 10 ¢ ou 6 pence. L’utilisation de timbres des deux pays n’était probablement pas le but de l’accord, mais cet affranchissement a été toléré par les deux pays. La possibilité d’utiliser cette combinaison de timbres a pris fin après seulement 69 jours, date à laquelle les États-Unis ont démonétisé la première émission de timbres.

Les articles de l’accord entre le Canada et les États-Unis exigeaient que le pays d’origine soit indiqué sur la lettre. Le cachet courbe

encadré «CANADA» répond à cette exigence. Les deux timbres ont été oblitérés à Montréal avec un cachet en forme de cible à 7 anneaux. La marque en rouge incurvée «PAID» a été apposée à New York, indiquant clairement que la lettre a été acceptée.

Il n’existe que trois lettres portant des timbres des premières émissions des États-Unis et du Canada. Chacune a eu un itinéraire différent. La seconde lettre part des États-Unis à destination du Canada et la troisième part du Canada à destination du Royaume-Uni en passant par les États-Unis.

Il existe des courriers portant des timbres des

États-Unis payant l’affranchissement entier depuis le Canada et à l’inverse des timbres du Canada payant le taux de 6 pence pour un affranchissement vers le Canada depuis les États-Unis. Avec la nouvelle émission de timbres des États-Unis en juillet 1851, des règlements ont été adaptés et ont clairement interdit l’utilisation de timbres des États-Unis pour affranchir du courrier en provenance du Canada vers les États-Unis.

Les deux timbres ont été imprimés par Rawdon, Wright, Hatch & Edson. Ils ont également fourni à la poste canadienne la marque «CANADA» incurvée et encadrée de rouge.

Découvrez nos vidéos exclusives sur les collections !

Club Thématique Croix-Rouge

Renseignement et adhésion : Président, Alain ISRAEL 20, rue Carnot F-95690 Nesles la Vallée Tél. : 01 34 70 63 33 et 06 08 24 79 22 rankindustrie@wanadoo.fr www.clubthematiquecroix-rouge.fr

Le Club Thématique Croix-Rouge réunit les collectionneurs venus de tous horizons, épris du même intérêt pour la Croix-Rouge et la philatélie son but :

♦ Créer les relations entre philatélistes.

♦ Aider les échanges et favoriser les collections sur les thèmes : l’histoire postale, la thématique, les cartes postales, les entiers postaux, la classe ouverte, la classe un cadre, la collection libre et la littérature.

♦ Encourager les études sur le thème Croix-Rouge mais aussi sur la Santé.

♦ Participer aux expositions et faire connaître le mouvement Croix-Rouge et la Croix-Rouge International.

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Le Club Thématique Croix-Rouge vous propose : une revue trimestrielle de 40 pages, trait d’union entre ses membres, elle contient un large éventail d’informations sur la vie du club, les actualités Croix-Rouge, les nouveautés du monde entier, des articles et des études inédits en philatélie, marcophilie, des offres de vente et d’achat, des nouvelles de la presse et de l’édition …

Un service des nouveautés : du monde entier.

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Un service des échanges : circulations de carnets à choix.

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Des abonnements : aux revues de la presse philatélique avec des tarifs préférentiels.

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LE PHILATELISTE CROIX-ROUGE

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Bienvenue à la Monnaie de Paris (Partie 2)

Après être allée à l’atelier de gravure de la Monnaie de Paris, avoir découvert le processus de réalisation de la gravure d’une médaille, me voici cette fois dans l’atelier de frappe de la Monnaie de Paris. Après avoir mis des protections sur mes chaussures, je pénètre dans l’antre de ceux qui fabriquent la Légion d’honneur et de nombreuses autres médailles de prestige !

Florian Trachet, le chef d’atelier, m’explique avec enthousiasme et fierté les réalisations de son équipe : «Comme pour la gravure, la Monnaie de Paris se divise en deux pôles, à Pessac où sont frappées les pièces de monnaies d’usage courant et à Paris.

Dans l’atelier de frappe de Paris, on va frapper non seulement les médailles et monnaies de

collection mais aussi les décorations comme la Légion d’honneur et la plupart des autres médailles officielles françaises. On reçoit le matériel du secteur outillage (coins, matrices…) et bien évidemment le métal et l’émail nécessaires. On travaille sur différents métaux d’alliages comme le bronze monétaire, le bronze florentin, mais aussi l’argent, l’argent pur, l’or qui peut aussi être un alliage de

Bâtiment de la Monnaie de Paris ©Gilles Targat-Monnaie de Paris.

différents or. Nous allons faire la mise en forme de la médaille, de la monnaie ou de la décoration. Après avoir reçu les outillages, le chef d’atelier va définir le flanc, c’est-à-dire la rondelle de départ et le nombre de fois qu’on va appuyer dessus, à savoir le nombre de fois où l’objet va être frappé comme on dit ici. Pour faire une médaille, on peut aller d’une à cinq frappes. Concrètement, on découpe le flanc selon ce qui a été décidé avant de faire une première frappe après laquelle, le chef d’atelier observe le résultat. La frappe va être différente suivant l’outillage. On va déterminer le nombre de tonnes de la frappe par rapport à celui-ci. Selon les presses, elles vont jusqu’à 650 tonnes pour certaines, d’autres vont jusqu’à 2500 tonnes !

Si la première frappe n’est pas satisfaisante, la médaille sera recuite dans un four à 600 degrés pendant huit heures afin de la rendre maniable et refaire une seconde frappe le lendemain. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le résultat soit satisfaisant. Les décorations se font suivant le même principe en tenant compte du fait qu’elles sont plus petites. Les monnaies de collections (Astérix, la Semeuse, la Joconde…)

Deux machines servant à la frappe des monnaies.

sont faites sur des presses monétaires. On ne va faire qu’une frappe. Il n’y a pas de recuisson sur les monnaies. Bien qu’elles soient produites en quantité limitées, les tirages sont plus importants que ceux des médailles. Les monnaies en argent ont des tirages entre 3000 et 5000 exemplaires. Pour l’or, on compte en général 500 exemplaires.

Pour les médailles, la collection générale suit les décisions de la Monnaie de Paris et se conforme à son agenda. Il y a aussi des éditions particulières qui sont des médailles demandées par les clients comme des décorations au sein de grandes entreprises.

En 6 mois, plus ou moins 150 000 médailles en fonction de la demande seront produites, en plus des monnaies de collection dont le nombre est assez stable d’une année à l’autre. Après son passage par l’atelier de frappe, la monnaie va passer à la finition. C’est ce qui va lui donner son éclat pour obtenir un produit fini.»

Pièce en or représentant la Joconde ©Monnaie de Paris.

Emaillage d’une médaille de la Légion d’honneur ©Monnaie de Paris.

Médaille de la Légion d’honneur terminée ©Monnaie de Paris.

Roi Othon

Pièce d’or de 20 drachmes Grèce - 1833

Prince Jean II Thaler d’argent Liechtenstein - 1862

Stanislas II Auguste Thaler d’argent, état TB Pologne – 1766

Louis XVIII

Pièce d’or de 20 francs, État SUP France, Paris, 1817

749 € 395 €

Louis XVI

Double Louis d’or, état TTB

France, Nantes, 1786

1500 € 390 €

1002,45 € 1250 €

Léopold 1er 20 francs or , État TB Belgique, 1865

Chaque année, Post Luxembourg propose des émissions caritatives qui viendront au secours de grandes causes. C’est une manière pour les philatélistes de compléter leur collection tout en faisant preuve de solidarité.

Cette année, ce sont les fleurs d’orchidées qui sont à l’honneur. Quatre très jolis timbres sont émis avec une surtaxe de 10 à 30 centimes au profit de ceux qui en ont besoin. Il est évidemment possible de se procurer les timbres en question sous la forme de feuillets de 10 timbres décorés. L’année dernière, les opérations caritatives de la philatélie ont permis à Post Luxembourg de redistribuer plus de 19 000€ aux œuvres de bienfaisance. Le choix de l’orchidée est judicieux. Tout d’abord parce que cette fleur délicate et élégante offre un très beau visuel, mais aussi parce qu’elle ne rendra pas indifférents les collectionneurs de la thématique des fleurs. N’hésitez pas à vous procurer ces nouveaux timbres sur www.postphilately.lu

Luxembourg 2022, émissions caritatives sur le thème des orchidées

Royaume-Uni

£1 Congrès de l’UPU ** Londres - 1929 France timbres bleus avec erreur BF73 ** Jeux Olympiques d’Athènes 2004

30c orange Semeuse N°35 préoblitéré, Signé Calves et certificat++ «POSTES FRANCE 1921» (*) 5F orange N°23 (COB) surchargé «URUNDI», Oblitération 1-11916 “POSTES MILITAIRES”, Signé Willy Balasse, Ruanda-Urundi – 1916

48c brun-rouge ** variété cadre brisé en dessous du «E» de «POSTAGE», Guyane Britannique -

Soudan français

Lettre non-affranchie de Bamako vers Niamey taxée 60c à l’arrivée en janvier 1926,

Napoléon

une histoire postale extrêmement riche

Napoléon a vécu à une époque où les timbres-poste à proprement parler n’existaient pas encore. Ce n’est pas pour autant que son règne n’a pas marqué l’histoire postale. En effet, de par ses différentes campagnes, il était directement intéressé par l’envoi de courrier international à une époque bien éloignée de nos modes de communication actuels. L’expert en histoire postale Maurice Boule a consacré son nouveau livre à ce sujet et les passionnés ne pourront qu’en être ravis. A travers une étude complète détaillant armées et campagnes, admirablement décorée de nombreux courriers, vous pourrez tout apprendre de l’histoire postale et de l’histoire impériale. Résumer l’ouvrage est impossible, mais il regorge de très beaux et très intéressants documents. J’ai donc décidé de vous présenter une petite sélection tirée directement du livre et ce n’est qu’une infime partie des pièces absolument splendides qui y sont expliquées.

Commençons par la lettre de la page 12 dont la légende écrite par Maurice Boule est la suivante Lettre de Cesare Pelegatti, membre de la municipalité de Milan au député François Merlino, membre du Conseil des Anciens à Paris. De Milan le 19 mars 1797 (an 5 de la République suivie de trois initiales se rapportant sans doute à la République française) et l’an I de la Liberté lombarde avant de devenir la République cisalpine. Texte patriotique sur un papier illustré provisoire avec entête manuscrite « La Démocratie ou la mort- Vive la Liberté ». « Vous saurez déjà la façon digniteuse et tranquille avec laquelle Bergame a proclamé sa liberté. Brescia a fait de même. Les Vénitiens y avaient un corps considérable de troupes ; une poignée de Bergamasques et de Lombards animés par la liberté a suffi à les désarmer. Nous avons aussi déclaré la nôtre et nous attendons de votre patriotisme que vous sollicitiez une déclaration qui nous l’assure. Au milieu de tant d’exemples frappants l’espèce d’incertitude où l’on tient ce bon peuple, le blesse extrêmement, l’esprit public en souffre et nos ennemis en profitent. »

On devine toute l’ambiguïté des autori tés françaises qui semblent louvoyer en attendant la bonne décision à prendre pour ses propres intérêts et l’incer titude d’un peuple qui s’est rallié en toute confiance à ses idées, garantes de sa protection. La suite est tout aus si éloquente et Pelegatti, au nom des patriotes lombards, s’interroge sur leur destinée future. Un peu plus loin, il précise : « Par là, vous verrez com bien le feu sacré de la liberté s’est al lumé dans tous les esprits de notre pays et comme la raison y a répandu ses rayons » pour finir par l’apostille suivante : « Nous venons de recevoir à l’instant la nouvelle que Bonaparte a passé le Tagliamento et qu’il a fait 5000 prisonniers autrichiens. » La vignette représente la Liberté debout se regar dant dans un miroir tout en tenant une pique coiffée du bonnet phrygien dans sa main droite. Une chouette à gauche. Autour d’elle, trois putti 1 : à droite un putto debout tient un fil à plomb et un autre, assis devant, un triangle dans sa main droite, la main gauche posée sur

une gerbe (botte de foin ?) ; à gauche,

La Liberté interroge le miroir sur son avenir, les deux angelots à droite

tice et l’égalité sous l’oeil perçant de la chouette représentant la clairvoyance.

A cette époque, Napoléon est encore général des armées. Après sa victoire au siège de Toulon, la répression de miaire de l’an IV et son mariage avec

Sa popularité est grandissante dans une France qui n’est pas encore très stable. Rappelons que nous ne sommes que 8 ans après la Révolution Française. Si les symboles de la République sont bien présents, celle-ci a besoin d’un nouvel homme d’état.

Deux autres lettres très intéressantes de cette époque ont attiré mon attention. En page 190, Lettre du général en chef de l’Armée d’Italie, depotentiaire du Directoire auprès de la République

« [...] Il est plus urgent que jamais que vous confériez avec le gouvernement (de Gênes) pour-

rie que la République de Gênes paraît disposée à-ral) dans une main et une palme (gloire, victoire) -

Cette lettre exceptionnelle est signée de la main de Bonaparte alors général en chef de l’Armée d’Italie. C’est par définition une pièce historique

En page 200, également, une très belle lettre historique est présentée portant une superbe vignette.

Lettre du 26 avril 1798 écrite à Milan, Quartier général de l’armée d’Italie, par Guillaume Brune, général en chef le 8 mars en remplacement de Berthier. Il changera d’affectation le 31 octobre 1798 pour diriger les troupes françaises en Ba tavie. Mise à disposition de 50 000 livres à l’or donnateur en chef de l’armée d’Italie, Philippe Aubernon. Très jolie vignette gravée sur acier représentant vraisemblablement la Patrie cou ronnée, assise sur un socle, tenant de sa main droite une pique coiffée d’un bonnet phrygien et, dans sa main gauche, une corne d’abondance débordant de fruits de la terre. Derrière le socle, des drapeaux, un fût de canon à gauche et un obusier à droite.

Une autre lettre de cette époque est présentée à la Lettre écrite de Milan le 12 thermidor an V signée Alex(andre) Berthier (1er état) Desaix n’a pas hésité à écrire : Le chef d’État-Major (Berthier) a une vignette magnifique… en découvrant, pendant son voyage en Italie (1797), l’en-tête dessiné par Andrea Appiani, réa-« Préliminaires de la paix de... » en attendant la « Traité de paix de Campo-Formio, le 26 frimaire

Ce changement nous montre l’évolution de certains en-têtes, modifiés suivant les circonstances ou les Pour rappel, le traité de Campo Formio signé en Italie entre Bonaparte et le comte de Cobentzl a mis fin à la guerre franco-autrichienne au terme de cinq ans de combats. C’est suite à ce traité que les Pays-Bas autrichiens sont annexés à la France. Cette victoire -

rière politique de Napoléon qui n’hésite pas à la faire connaître, imposant ainsi une forme de propagande

En page 234, également, dans un chapitre consacré aux vignettes de l’époque, vous constaterez encore une fois que le courrier peut servir d’élément de propagande, mettant en valeur les symboles de la République, pour le plus grand plaisir de nos yeux. Allégorie de la République (?) couronnée assise sur un socle et appuyée contre un coffre ouvert. Elle tient dans sa main gauche les faisceaux avec hache, symbole romain du pouvoir républi cain, d’où sort une pique portant une couronne coiffée d’un bonnet phrygien. Dans sa main droite, une corne d’abondance où est inscrit : « Trésorerie Nat.le » qui déverse un flot de mon naies. Poize fecit (exécuté par Pierre Poize, gra veur marseillais, probablement membre de l’ex pédition d’Égypte en tant qu’imprimeur). Attestation en faveur du citoyen Folisian, payeur de la division Kléber qui certifie sa bonne conduite concernant la tenue des comptes lors qu’il était en Suisse, à Lausanne et à Berne.

Fait au Caire le 29 août 1798, signée Estève, payeur général de l’armée d’Orient. Le papier à lettre est orné du monogramme de l’Empe reur (deux « N » entrelacés) encadré par deux branches de laurier surmontant l’Aigle impériale tenant les foudres dans ses griffes avec, au-des sus, la couronne impériale, l’ensemble étant posé sur une étoile rayonnante. ( Collection philatélique de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco )

La sixième lettre que j’ai sélectionnée (pageral italien Pietro Teulié, ministre de la Guerre delié, estimé de tous pour ses qualités humaines et guerrières, est emporté par un boulet au siège de Colberg en Poméranie prussienne (aujourd’hui Kolobrzeg). Une trêve de 24 heures est accordée et observée par le Gouverneur de Colberg pour ses funérailles et en signe de solidarité, il orne

Le visuel représente trois drapeaux légendés des inscriptions Légions italiques – Républiqueté d’un panonceau avec Bonaparte fondateur. ( Collection philatélique de S.A.S. le Prince Albert

En 1801, Napoléon est Premier Consul et est ressorti victorieux de la Campagne d’Egypte. Dans cette fonction, Napoléon tente avant toutnaire qui a besoin de stabilité. Le général Teulié sera emporté six ans plus tard lors du siège de Colberg en 1807. Nommé Ministre de la guerreros français de cette campagne d’Italie. Son nom est d’ailleurs repris sur le célèbre Arc de Triomphe de Paris.

Dans son livre, parmi les très belles lettres proposées, Maurice Boule présente les marques des armées.

Il nous donne à ce sujet d’intéressantes explications : « Pendant la campagne d’Italie, le général en chef lui-même organise le fonctionnement de la Poste dans ses moindres détails révélant son sens inné de l’organisation dans tous les domaines, palpable pendant toute l’épopée consulaire puis impériale.

Le Premier Consul crée des « Courriers du Gouvernement » le 12 octobre 1802, réservés à la seule correspondance officielle, remplacés par les « Estafettes » qui vont sillonner l’Europe de Lisbonne à Moscou pendant les 10 ans de l’Empire.

Il y a deux types de courrier : ordinaire et extraordinaire. Le premier concerne les lettres courantes, le second, le courrier extraordinaire, est utilisé par l’état-major, les généraux, les intendants généraux et les commissaires-ordonnateurs pour des lettres de service essentiellement… …Suivant l’usage de la poste civile, les marques de départ, ports dus et ports payés sont frappées exclusivement au recto. Elles mentionnent pratiquement

toujours le mot « Armée » en entier ou en abrégé, à défaut un terme non équivoque (par exemple « troupes » aux Pays-Bas) afin de signaler aux services postaux, entre autres, les tarifs militaires spécifiques applicables. Elles servent également à les localiser afin de les différencier si besoin est (gestion des retours, des déboursés et comptabilité…). Chaque bureau est unique et pour pouvoir l’identifier avec certitude, les armées importantes peuvent mentionner le numéro d’un corps, d’une division etc. ce qui ne sera plus la réalité avec la Grande Armée ou d’autres où les numéros semblent aléatoires. Chaque bureau reçoit en principe trois marques : • Une pour les ports dus (PD) ; • Une pour les ports payés (PP) ; • Une pour les déboursés (DB).

A la page 96, cette lettre porte la marque de l’armée. Mayence le 25 novembre 1806 en port payé. Lettre de Christiana Destournelles à son époux, lieutenant des guides interprètes au grand quartier général de l’Empereur (Collection philatélique de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco)

Maurice Boule attire également notre attention sur cette intéressante lettre chargée. Il en explique le fonctionnement dans son livre en P.99 avant de nous donner en exemple un intéressant courrier : « Elles sont officialisées avec le tarif de 1759 et le port est le double de la lettre normale. Une indemnité forfaitaire est prévue à partir de 1786 en cas de perte par l’Administration.

Les lettres chargées doivent être scellées par plusieurs cachets de cire, de 3 à 5, les pains à cacheter n’assurant pas une infaillibilité suffisante (petite pastille autocollante se glissant entre le verso de la lettre et le rabat). La mise sous enveloppe devient obligatoire pendant la Révolution. Elles ne peuvent plus circuler en port dû après 1791, l’expéditeur devant obligatoirement en acquitter le port. De plus, l’Administration a pour obligation d’apposer la griffe « CHARGÉ » en usage depuis peu pour confirmer ce type d’envoi. »

Lettre chargée de Vienne du 9 juin 1809 adressée par le baron Aaron-Claude-Théodore Chaponnel Adjudant-commandant, chef de l’état-major du corps des grenadiers à son chargé d’affaires. Elle contenait une traite de 1500 francs destinée à la pension de son épouse et in-

forme son correspondant qu’il a été blessé. Il décède un mois plus tard, le 8 juillet à Vienne. Au verso, mention du poids (13 grammes) et montant du port (28 décimes) correspondant à la quatrième tranche de poids (11 à <15 grammes) dont le port est doublé pour le chargement. Le N°30 est le numéro d’inscription sur le registre des chargements du bureau. Les deux autres numéros ne semblent pas postaux. (Collection philatélique de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco)

Des héros du quotidien

Mais le livre de Maurice Boule et l’exposition consacrée à Napoléon n’est pas uniquement un relevé historique militaire de l’empereur français. Ce livre présente aussi nombre de témoignages du quotidien des soldats et autres membres des armées napoléoniennes. Vous pourrez donc découvrir que du militaire à la cantinière, les lettres illustrées sont bien présentes dans la collection.

Je vous relève quelques exemples : En page 79, cette très belle lettre ainsi décrite.

Lettre familiale dite de cantinière, écrite à Boulogne le 27 décembre 1811, représentant la reproduction du collier de la Légion d’honneur réservé à l’Empereur, ses frères et quelques très hauts dignitaires. Il est composé de seize petits médaillons numérotés de 1 à 16 en chiffres romains symbolisant les seize cohortes de la Légion d’honneur séparés par le même nombre d’aigles. Au centre l’aigle impérial serrant un foudre surmonté d’un heaume couronné, le tout reposant sur un manteau d’hermine. ( Collection Michel Poultier )

En page 150, Maurice Boule nous présente une lettre de soldat.

Paris le 9 mars 1813 Lettre d’un certain Nicolas Soiron, fusilier-grenadier de la Garde impériale au 1er régiment, 2e bataillon, 4e compagnie en garnison à Paris. Régiment créé par décret le 19 septembre 1809 comprenant 1600 hommes. Plus tard, il sera assimilé à la Moyenne Garde. ( Collection philatélique de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco )

Enfin, je terminerai par une lettre sélectionnée en page 339 : Texte familial sur une lettre de cantinière monochrome écrite à Boulogne le 30 juillet 1806 par un certain Vidal Pic originaire de Saint-Denis, canton de Saint Amand, arrondissement de Mende dans le département de la Lozère présentement à la 5e compagnie du 3e bataillon du 28e régiment, au camp de gauche de Boulogne. Le pli a été acheminé par le bureau de poste civil de Boulogne.

Rien ne vaut le plaisir de les admirer en vrai dans le cadre de la magnifique exposition consacrée à Napoléon lors de ce MonacoPhil mais pour pouvoir profiter de ces trésors encore longtemps, n’hésitez pas à vous procurer le livre de Maurice Boule « Les Armées de Buonaparte à Napoléon ». Vous y découvrirez une étude très poussée de l’histoire postale à l’époque napoléonienne.

Bienvenue à Monte Carlo… Il y a 100 ans !

Monte-Carlo, le plus célèbre quartier de Monaco doit son nom et son opulence au Prince Charles III. En effet, son nom signifie MontCharles. Destination de rêve, c’est grâce à un esprit visionnaire et un pari osé qu’il est aujourd’hui l’un des lieux les plus prestigieux du monde.

L’un des atouts majeurs de l’endroit est son casino dont la construction fut autorisée par le Prince Charles III en 1856. Après plusieurs essais infructueux, le projet est confié à François Blanc, par l’intermédiaire de la Société des Bains de Mer, fondée en 1863 et propriété du Prince. Sur le plateau des Spélugues, il fait non seulement construire le casino mais aussi des hôtels, des boutiques et de belles villas de manière à en faire un quartier très prisé. C’est en 1866 que le quartier est rebaptisé Monte-Carlo en hommage au Prince.

Commune à part entière depuis, Monte-Carlo devient l’endroit le plus sélect de Monaco. A partir des années 70, étant donné les nombreux avantages procurés par une résidence sur le Rocher, plusieurs tours d’habitation y seront construites, changeant le paysage du lieu.

Si MonacoPhil avait eu lieu il y a plus de 100 ans, vous seriez arrivé à Monaco soit en voiture, ou via le train ou le bus.

Sur la page de gauche

CPA l’entrée du casino.

CPA la façade et les jardins du casino. Sur cette page

CPA navette de Monaco.

CPA gare de Monaco.

CPA le Café de Paris à Monte-Carlo.

Vous seriez descendu à l’Hermitage, qui a ouvert ses portes en 1896 après 6 ans de construction. Vous vous seriez rendu pour prendre un repas au Café de Paris, ouvert depuis 1868 et auriez flâné avec plaisir dans les jardins du casino avant peut-être de remporter le gros lot à la roulette ou au black jack ou d’écouter un air d’opéra (à partir de 1878).

Si Monte-Carlo a fortement évolué en un siècle, devenant une destination touristique qui fait rêver, il est amusant de voir, grâce aux photos et cartes postales de l’époque, les lieux que les philatélistes du monde entier aiment à fréquenter durant le prestigieux salon MonacoPhil !

Envie de découvrir d’autres cartes postales de Monte-Carlo ? Vous en trouverez sur Delcampe !

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CPA illustration de la salle mauresque du casino.

CPA illustration de l’hôtel L’Hermitage. CPA le Café de Paris.

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Retrait gratuit de votre commande à Timbres Passion 2022 à Moulins sur le stand de la FFAP du 28 au 30 octobre 2022. ou □ Expédition par voie postale, port unitaire simple : 12,50€ aux risques et périls du destinataire.

21,5 x 30 cm à la française, 200 pages

Papier

Couché moderne demi -mat 130g et 150g /m2 certifié PEFC 100%

Impression

Recto/verso Quadri Pelliculage sur couverture Façonnage

Code postal : ville : Ci-joint un chèque de : ……€ à l’ordre de la FFAP Date et signature : © réalisation de la commission comm de la Fédération Française des Associations Fédérées

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Livre cartonné, dos carré cousu

Alexander Haimann

Le collectionneur à l’honneur

Alexander Haimann est le collectionneur mis à l’honneur par Delcampe. Cet Américain de 36 ans qui vit à Saint-Louis dans le Missouri a une vision très large au niveau de son amour de la philatélie et de l’Histoire Postale, qu’il a accepté de partager avec nous.

Quelle est votre profession ? Je fais partie des associés de Less Annoying CRM. Nous fournissons des logiciels simples aux petites entreprises de nombreux secteurs afin de les aider à suivre leurs prospects et leurs clients. Avant mon emploi actuel, j’ai travaillé comme spécialiste des collections pour le National Postal Museum de la Smithsonian Institution à Washington, DC.

Comment avez-vous découvert la philatélie ?

Il y a 29 ans, mon professeur avait apporté des timbres du monde entier, en classe, pour illustrer une leçon de géographie. J’ai trouvé que c’était à la fois génial et cool de pouvoir tenir un petit morceau de tant de pays différents en même temps. Notre professeur a laissé chacun de

nous garder quelques timbres et quand je suis rentré à la maison cet après-midi-là, j’ai pris le courrier et j’ai commencé à en retirer les timbres. Mon père a retrouvé sa collection d’enfance ce soirlà et c’est parti de là !

J’ai vraiment été initié à la philatélie en rejoignant le West Suburban Stamp Club à Plymouth, Michigan et, peu après, l’American Philatelic Society.

Pourriez-vous expliquer brièvement quels sont les principaux sujets ou thèmes de votre collection (lieu, période, style, sujets, etc.) ?

Je n’ai jamais rencontré un timbre, une enveloppe ou un objet postal que je n’aimais pas. Par conséquent, il m’a été très difficile de me spécialiser. Je me dis que lorsque je serai vieux, je m’installerai et me spécialiserai dans un sujet/thème principal en philatélie ! Pour ne citer que quelques-uns de mes domaines de collection : l’histoire postale du 29 février, le jour de l’année bissextile, les articles liés à l’histoire de la philatélie, les articles en 3D envoyés par la poste, les timbres utilisés dans des circonstances inhabituelles ou à des fins spéciales (y

compris les timbres utilisés à des fins non autorisées officiellement) et l’histoire postale de l’armée américaine. Je possède une collection de timbres, d’enveloppes et de cartes postales du monde entier qui racontent chacun une histoire amusante qui peut facilement être partagée avec des non-collectionneurs.

Le domaine auquel j’ai consacré le plus de temps et d’efforts au cours des 15 dernières années est l’histoire postale de la guerre anglo-zouloue de 1879. L’histoire de cette guerre de six mois entre le gouvernement colonial britannique d’Afrique du Sud et le royaume indépendant des Zoulous comporte de nombreux éléments fascinants, mais les succès initiaux de l’armée zouloue dans la défense de son territoire sont remarquables dans l’histoire de la guerre moderne. Dans les deux premières semaines de l’invasion britannique, l’armée zouloue a défendu ses terres avec succès contre l’armée britannique et coloniale à la bataille d’iSandlwana, détruisant la moitié d’une colonne et forçant le reste à se retirer, en a assiégé une autre à Eshowe et a cassé l’avancée d’une troisième dans le nord de leur pays. La victoire zouloue à iSandlwana s’avérera être la plus grande défaite infligée à l’armée britannique durant l’ère victorienne. Ma collection sur ce célèbre conflit va bien au-delà des envois postaux et comprend des boucliers zou-

lous, des lances, des perles, des lettres, des télégrammes, des photographies d’époque, des uniformes britanniques, etc. Tout cela fera l’objet d’une exposition au Spear Museum of Philatelic History de la Royal Philatelic Society, à Londres, en juillet 2023.

Avec qui partagez-vous votre passion (famille, amis, associations, clubs, etc.) ?

J’ai la chance de partager ma passion avec d’innombrables amis que je me suis faits au fil des ans en participant à des clubs et associations philatéliques locaux, nationaux et internationaux. Il y a quelques années, alors que j’étais beaucoup plus novice dans le domaine de la philatélie, je me suis associé à l’American Philatelic Society pour fonder le programme “Young Philatelic Leaders Fellowship”. Ce programme a été une grande source de fierté et a contribué à initier d’autres jeunes à la philatélie.

Quel est votre objet préféré dans votre collection ?

Une question impossible bien sûr. J’ai trois enfants et je ne pourrais pas non plus choisir un favori entre eux. Je vais me limiter à deux coups de cœur !

Objet n° 1 - Je m’intéresse depuis longtemps aux objets inhabituels en 3D envoyés par la poste. Il s’agit d’une semelle de chaussure envoyée par cour

rier de première classe du Maryland à New York en 1937. L’expéditeur a écrit l’adresse sur un côté et a écrit son message sur l’autre. Malheureusement, l’expéditeur n’a pas appliqué suffisamment de timbres pour payer correctement le poids de cette semelle de chaussure à envoyer par la poste. Trois timbres de 1 cent ont donc été appliqués et le destinataire a payé le montant dû.

Article n° 2 - Contexte : Après la défaite du royaume zoulou à la fin de la guerre anglo-zouloue de 1879, les forces britanniques ont capturé le roi zoulou Cetshwayo et l’ont emprisonné dans le château de Cape Town. Pendant sa captivité, de septembre 1879 à juillet 1882, il a reçu de nombreux visiteurs européens dans le cadre d’une campagne de relations publiques visant à faire en sorte que les Britanniques le rétablissent sur le trône de la nation zouloue. Cette campagne a été couronnée de succès et, en août 1882, Cetshwayo s’est rendu en Angleterre où il a rencontré la reine Victoria. À son retour, il est rétabli sur le trône du royaume zoulou. Malheureusement, le terrain politique s’était déplacé au cours des années précédentes. Cetshwayo a été contraint de se réfugier dans la colonie britannique pour se protéger et est mort quelques mois plus tard.

Description de l’objet : Lettre manuscrite en forme gothique d’allemand envoyée à Cape Town, Colonie du Cap, le lundi 20 février 1882. La lettre provient d’un groupe d’Européens en visite qui demandent une signature du roi zoulou déchu Cetshwayo emprisonné dans le château de Cape Town. Le groupe avait reçu la permission officielle de rendre visite à Cetshwayo le vendredi précédent, le 17 février. Cette lettre a été envoyée la semaine suivant leur visite et le roi a accepté de signer de son nom et de la renvoyer. L’officier britannique en charge de Cetshwayo pendant sa captivité lui a appris à écrire son nom. (Photo du roi zoulou au château de Cape Town également incluse ici)

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaiterait commencer une collection aujourd’hui ?

Si vous cherchez l’inspiration pour votre prochaine collection, rendez-vous à une foire aux timbres, quelle que soit sa taille, et explorez les boîtes, les albums et les stocks des négociants présents. Si vous essayez de découvrir de nouveaux points de vente bon marché pour trouver des objets pour compléter votre collection une fois que vous l’avez commencée - ratissez large en effectuant des recherches sur des sites comme Delcampe.net et en vous rendant à des foires qui ne semblent pas être axées sur la philatélie mais qui partagent un thème lié à votre domaine de collection. Si vous vous intéressez aux objets

philatéliques d’histoire postale militaire, rendez-vous à une foire générale de militaria. Si vous aimez les timbres et les cartes postales d’Italie, rendez-vous dans les magasins d’antiquités en Italie et vous pourrez trouver des articles postaux largement sous-évalués par le vendeur.

Quel timbre ou objet philatélique rêvez-vous d’avoir ou de trouver ? J’aimerais beaucoup avoir un courrier transporté par le Pony Express et/ ou un courrier du crash du Zeppelin Hindenburg. Comme je l’ai déjà dit, j’aime les objets philatéliques qui ont une histoire étonnante et qui peuvent facilement être présentés à des non-collectionneurs.

A la rencontre de Nanni

Les cartes postales d’illustrateurs sont un sujet inépuisable. Et reconnaissons-le, les femmes sont souvent leur sujet préféré. Aujourd’hui dans votre Delcampe Magazine, je vous invite à partir à la rencontre de Nanni, un illustrateur italien qui offre de très belles idées de collection en cartophilie.

Quatre CPA femme au chapeau dessinées par Nanni.

Giovanni Nanni est un illustrateur italien. Né en 1888, il s’est fait connaître pour ses dessins de femmes élégantes souvent coiffées d’un chapeau. Moins connu que d’autres grands illustrateurs du début du 20ème siècle, Nanni n’en reste pas moins un artiste célèbre de la belle époque. Plus de 1000 cartes de l’illustrateur se sont vendues sur Delcampe, à des prix assez raisonnables. Selon la rareté et l’état des cartes, on va se retrouver à des prix entre 5 et 100€ par carte, ce qui permet d’avoir une collection originale et belle à un moindre coût.

Le style de Nanni joue sur l’élégance de la femme qui porte généralement un chapeau. On va aussi trouver dans son œuvre, des femmes avec des animaux. Il a également créé une jolie série sur les jeux de carte. Suivant son époque, on retrouve aussi des cartes de Nanni avec des soldats de la Première Guerre mondiale. Nanni a de plus réalisé des travaux de commande pour des entreprises. On pense entre autres à sa série de voiture pour Pirelli. Il a aussi dessiné des cartes postales de mode ou pour mettre en avant une machine à écrire Olivetti. L’œuvre de Nanni est relativement importante, il a dessiné des centaines de cartes postales, plus belles les unes que les autres.

L’illustrateur est décédé en 1969, mais nous laisse en héritage une magnifique collection de cartes postales que vous pouvez admirer sur Delcampe !

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CPA femme à l’éventail dessinée par Nanni.

CPA femme et soldat de la Première Guerre mondiale CPA femme au jeu de cartes.

CPA voiture Pirelli, commande de la marque dessinée par Nanni.

Les Indes danoises à Tranquebar

Lorsqu’on parle du passé colonial de l’Inde, on pense avant tout aux Anglais qui ont eu l’Inde sous domination de 1757 à 1947. Nous allons ici, grâce au livre d’Eric Scherrer, nous intéresser à l’Inde d’avant cette période, à une époque où le Danemark avait une place importante dans certains territoires en Inde. Car effectivement, au 17ème siècle, si la présence britannique est déjà remarquée, notamment dans des villes comme Madras et Bombay, les Danois sont aussi sur le territoire !

Vue actuelle du Fort Dansborg à Tranquebar, ©Sankara Subramian/beontheroad.com. Page titre de l’impression de 1715 du Nouveau Testament en langue tamoule (Franckesche Stiftungen).

Par le biais de la Compagnie danoise des Indes Orientales, les Danois atteignent Ceylan dès 1620. Ne trouvant pas d’accord avec la population en place, ils vont s’installer à Tranquebar et dans sa région après avoir racheté le territoire. Ils vont y bâtir le fort Dansborg. La colonie portera alors le nom de « Danesburg » avant de devenir « Tranquebar » au début du 18ème siècle. Tranquebar permettra aux Danois d’affréter des bateaux pour ramener de nombreuses épices au Danemark. Mais, la situation de la colonie est sujette à des raz-de-marée et la Compagnie britannique des Indes orientales prend de plus en plus de place au niveau commercial. Les relations de la colonie de Tranquebar avec la mère patrie s’avèrent complexes au point que pendant 25 ans, aucun bateau ne se rend vers la colonie. De manière générale, les résultats de la colonisation des Indes par le Danemark s’avèrent décevants et les activités de la Compagnie danoise cessent en 1729 au profit de la Compagnie asiatique.

En plus de son affectation

Carte de Tranquebar montrant le Fort Dansborg, par Giorf Gregers, 1733 (Bibliothèque royale Copenhague).

Courrier daté du 07/06/1800 envoyé par Grégory Mackenzie, servant à bord du HMS Queen, au milieu de l’Atlantique, entre Tranquebar et Copenhague (avec l’aimable autorisation de Raj Rajan). Le courrier décrit l’abordage et la fouille du navire danois General Abbiston sur la route du retour au départ de Tranquebar. Daté « Queen , Océan Atlantique, Lat 5-33N, Samedi 16h, 7 juin 1800. » Transit par Londres le 3/09 cachet bishop en noir et Edimbourg SE16, cachet bishop en rouge. Tarif de 8 pence pour le trajet de Londres à Edimbourg. Transport privé à titre gracieux vers port britannique, sans frais associés.

commerciale, Tranquebar devient au 18ème siècle, la mission protestante Danoise-Halle ou mission Tranquebar. En 1706, des premiers missionnaires allemands viennent s’installer à Tranquebar. Quelques années plus tard, ils vont même publier une version de la Bible en tamoul !

Dans la seconde moitié du 18ème siècle, les Danois vont tenter d’asseoir de nouvelles positions au Bengale et dans les Îles Nicobar. Ce ne sera pas de tout repos car quelques années après leur installation au sein des Îles Nicobar, l’Autriche va à son tour les revendiquer ce qui mènera à une guerre entre les deux nations.

En 1772, le Danemark reprend la Compagnie asiatique et récupère ainsi l’exploitation du territoire de Tranquebar. De cette année 1772 à 1808, on peut parler de « l’Âge d’Or » des Danois en Inde. Toutefois, à partir de 1799, des tensions surgissent entre Anglais et Danois sur le territoire. En atteste le courrier ci-contre de George Mackenzie. Ces tensions sont liées au fait que le Danemark réalisait de plantureux bénéfices en approvisionnant les marchés européens via Copenhague et notamment les nations ennemies (Pays-Bas et France) de l’Angleterre.

Les Anglais attaquent au début du 19ème siècle, sabordent la flotte danoise et s’emparent du fort de Tranquebar. Il ne sera restitué aux Danois qu’en 1815 mais les Britanniques surtaxent les marchandises d’un impôt de 50%. Perdant la rentabilité de Tranquebar, les Danois finissent par vendre leur territoire à la Compagnie britannique des Indes orientales pour 20 000£ en 1845. Le Danemark garde les Îles Nicobar jusqu’en octobre 1868 avant de les revendre aux Anglais et de quitter définitivement le territoire.

Tranquebar 22/11/1815 transcription de la première page de la lettre du gouverneur danois Bille adressée aux autorités britanniques pour le rétablissement législatif danois (avec l’aimable autorisation de Markand Dave).

Vue de la Fondation Francke à Halle en Allemagne vers 1748

Ever since the Portuguese established settlements around 1500 and created the Indian subcontinent has been the nations pursuing their interests. What minor impact and with trading bases, the 18th Century, when several major in Europe and around the globe showed the Indian subcontinent. India became struggle of dominance among several The end of the Napoleonic Wars saw Britain and British India as the sole book looks at these crucial years of shows the development of mail and postal rather informal handling of posts to professional mail services solely dominated book gives a comprehensive overview of posts by the different nations and by providing a holistic view on the pre-philately 1819.

Depuis que les Portugais ont établi colonies vers 1500 et créé leur “État continent indien est le lieu où les poursuivent leurs intérêts. Les guerres européen et à travers le monde n’ont temps qu’un impact mineur sur le mais ont eu un réel impact sur le commerce 18ème siècle. L’Inde est devenue le pour la domination entre plusieurs La fin des guerres napoléoniennes la Grande-Bretagne et de l’Inde britannique puissance en Inde. Le livre se penche cruciales de l’histoire de l’Inde et montre courrier et des services postaux, qui gestion plutôt informelle des postes services postaux professionnels dirigés la Grande-Bretagne. L’ouvrage donne de l’organisation des postes par les et comble une lacune de longue date d’ensemble de la période préphilatélique

Lettre écrite par Anton Wilhelm Böhme en provenance de Londres et adressée au missionnaire Benjamin Schulz à Tranquebar « du roi du Danemark aux Indes orientales » datée du 16 février 1721. La lettre porte une marque de réception manuscrite datée du 17/08/1721. (Frankesche Stiftungen).

Lettre de C. Müller à un ami, portée par voie privée, sans aucune marque postale, manuscrit « 3 Petits papiers inclus » en bas à gauche, daté Tranquebar 13/01/1775, transporté par bateau jusqu’à Copenhague (avec l’aimable autorisation de Raj Rajan). L’auteur s’y plaint du prix exorbitant que les Noirs exigent pour décorer du tissu en coton

Quelques lettres d’époque

Il faut avant tout savoir qu’avant la fin du 18ème siècle, les courriers étaient majoritairement transmis par coursiers et notamment via la mission Danoise-Halle. On parle en effet de près de 6000 courriers Tranquebar-Halle contre seulement 700 de Tranquebar vers Copenhague ou 600 de Tranquebar vers Ziegenblad. Il faut savoir qu’aucun service postal officiel danois n’a vu le jour à Tranquebar. Jusqu’à la fin du 18ème siècle, les courriers étaient envoyés par transporteur. Ce n’est qu’à partir de ce moment qu’un premier bureau de poste officiel britannique va ouvrir et voir apparaître les premiers cachets postaux, le « Tranquebar Post Office ».

Il existerait trois marques postales du bureau indiquant « payé », « port dû » et « franchise ». Toutefois, cette affirmation est à mettre au conditionnel car seule la marque « postpaid » (payé) a été retrouvée sur des courriers à ce jour.

Et ce n’est qu’un début. Nul doute que ces lettres et bien d’autres feront partie de la collection de l’Inde présentée lors de cette édition de MonacoPhil 2022. Il faut dire que le sujet est nettement plus vaste que les quelques mots couchés ici sur le papier. Et pour cause, un excellent livre est paru sur le sujet. Il ravira les passionnés de philatélie indienne.

d’une

»

Recto et verso

deuxième lettre connue de Fort Saint-George postée en tant que lettre de « Service

en franchise postale-comme l’indique la marque de Madras au verso en 1802 (avec l’aimable autorisation de Raj Rajan)

20 mark en or  une valeur sûre

Le mark allemand a été officiellement créé en 1873, toutefois les premières pièces ont commencé à être frappées en 1871. En effet, après la défaite française de 1870, les Etats allemands se sont réunis afin de former le second empire allemand et ont donc opté pour une nouvelle monnaie : le Reichsmark. Toutefois, bien que le territoire soit unifié le Reichsmark est frappé dans pas moins de 7 principautés, 54 royaumes, 6 grand duchés, 5 duchés et 3 villes libres.

La pièce la plus courante est la pièce de 20 mark or à l’effigie de l’empereur Guillaume II. Il est en uniforme de cuirassier. L’avers de la pièce porte l’inscription « Deutscher Kaiser Konig von Preussen » que l’on peut traduire « par Empereur allemand, roi de Prusse ». Sur le revers de la pièce, on trouvera l’aigle et le collier de l’ordre de l’Aigle Noir. La pièce va être régulièrement frappée entre 1871 et 1915. Elle comporte 7.16gr d’or. Pendant la guerre, elle cesse d’être frappée et sera retirée de la circulation après l’abdication de l’Empereur Guillaume II suite à la défaite allemande lors de la Première Guerre mondiale en 1918.

D’autres pièces d’or de la même époque

Bien que la pièce à l’effigie de Guillaume II, soit et de loin la plus courante, d’autres pièces ont été frappées en Bavière, à Hambourg, au Wurttemberg, à Baden et dans la Saxe.

Découvrez cette collection sur Delcampe !

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Sur la page de gauche Monnaie de 20 mark en or de 1913 à l’effigie de Guillaume II. Monnaie de 20 mark en or de Bayern (1873), à l’effigie du Ludwig II. Sur cette page Monnaie de 20 mark en or de 1887 à l’effigie de Guillaume 1er. Monnaie de 20 mark en or de Hambourg (1913).

Le mariage d’une princesse vaut bien une surcharge philatélique !

Il y a un peu plus d’un siècle, Monaco était en liesse pour célébrer le mariage de la Princesse Charlotte à la cathédrale de la Principauté.

Elle épousait ce jour-là Pierre de Polignac qui avait accepté de perdre son nom pour devenir un Grimaldi et ainsi assurer le futur de la famille princière. Il faut dire que la situation était complexe… Fille illégitime de Louis II, la Princesse Charlotte avait reçu une éducation en dehors du Rocher. Albert 1er avait fait preuve d’une grande modernité à l’époque en légitimant la jeune femme en tant que prin-

cesse.

Il faut dire que, faute d’autre héritier, le Rocher aurait dû passer aux mains du cousin d’Albert 1er, le duc Guillaume d’Urach qui présentait l’impossible caractéristique d’être allemand. Or, nous sommes à la fin de la Première Guerre mondiale et ce choix est, de fait, inenvisageable pour le Prince de Monaco. Le 16 mai 1919, Charlotte fut donc légitimement adoptée par son père

Louis II, et porta alors le titre de Duchesse du Valentinois.

La Constitution monégasque fut adaptée afin que Charlotte puisse accéder au trône.

Elle se maria civilement au comte Pierre de Polignac. Leur mariage religieux sera célébré le 20 mars. Ils seront les parents de deux enfants, Antoinette de Monaco et le futur Prince Rainier III, père de l’actuel Prince Albert II. Malheureusement, 10 ans après leur mariage, la couple s’est séparé. Le divorce est prononcé en 1933.

Le 30 mai 1944, la Princesse renonce au pouvoir au profit de son fils Rainier III. Elle quitte alors Monaco pour Paris et vit une vie originale pour l’époque, se prenant de passion pour les anciens détenus de prison qu’elle tente de réhabiliter. Elle obtiendra le titre de Commandeur de l’Ordre du Mérite Social pour cette raison. Elle mourra en 1977 dans la capitale française.

Sur la page de gauche

CPA souvenir créé à l’occasion du mariage de la Duchesse de Valentinois.

CPA du mariage de la Princesse Charlotte. Sur cette page

Monaco 1949, bloc Croix-Rouge Rainier III et Princesse Charlotte.

Monaco 1981, enveloppe 1er jour portant le timbre Princesse Charlotte.

La princesse Charlotte en philatélie

Peu de timbres rendent hommage à la Princesse Charlotte. Il y a toutefois des pièces à évoquer. Tout d’abord ces feuillets Croix-Rouge de 1949 où elle reste représentée avec son fils le Prince Rainier III chacun d’eux dans deux coloris différents correspondant des valeurs différentes. Par la suite, en 1981, un timbre à son effigie réalisé sur base d’un portrait d’elle du peintre Philippe Alexius de Lazlo. Enfin, en 1998, un beau timbre est émis à l’occasion des 100 ans de sa naissance.

A l’occasion du mariage de la Princesse Charlotte, une surcharge intéressante a été apposée sur la série « Orphelins de guerre » de 1919. Cette surcharge se décline en fonction des timbres. Elle peut indiquer la date de l’événement, le 20 mars 1920, ou ajouter, en plus de cette date, une surcharge de 5c+5c ou 2+3c. La valeur la plus élevée (5F) s’est vendue sur Delcampe à plusieurs milliers d’euros.

Découvrez les timbres de Monaco en vente sur Delcampe.

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Série Orphelins de guerre surchargée à l’occasion du mariage de la Princesse Charlotte.

Monaco 1997, timbre à l’effigie de la Princesse Charlotte.

Jeux Olympiques de Paris 1924

Carte-maximum - France

Carte postale surréaliste Photographe : Louvrier à Troyes - France

Carte de promotion illustrée par Mucha Pour la pièce «La Passion» (1904) d’Edmond Haraucourt, France

Carte postale publicitaire «Fédération italienne de l’industrie chimique» Commémorant l’exposition régionale de Udine en 1903, Italie

Portrait de Buffalo Bill

Photo originale, Portrait de Buffalo Bill par Eugène Pirou, Paris, 1889,

Connaissez-vous les cartes postales en aluminium ?

L’une de nos Delcampeuses, Françoise Valette me les a fait découvrir à travers son livre « Flânerie dans la carte postale aluminium », un ouvrage de référence de 212 pages comprenant pas moins de 400 cartes postales afin d’illustrer le sujet. Il m’a semblé plus qu’évident de vous présenter cette thématique tout à fait originale !

CPA aluminium 1905. CPA aluminium.

Les cartes postales entièrement en aluminium datent du tout début du siècle. En effet, si vous observez le dos de ces cartes vous verrez qu’il n’est pas divisé comme ce fut le cas en France avant 1903.

L’aluminium en France était un métal très important au début du 20ème siècle. La vallée de la Maurienne, son berceau, ne comptait pas moins de 6 usines de production d’aluminium entre 1892 et 1907. L’aluminium est un métal souple et léger. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une carte postale en aluminium, plus originale qu’une carte en carton. Au départ, les cartes postales en aluminium sont entièrement confectionnées dans ce métal et imprimées à l’encre noire. Les motifs sont divers : dessins réalistes, humoristiques ou même photographie… Au revers de la carte, la possibilité d’indiquer l’adresse et l’emplacement du timbre.

Les cartes postales en aluminium ne sont pas uniquement présentes en France. En Italie, par exemple, on recense des cartes aluminium lors de l’Exposition des Arts Nouveaux de Turin de 1902. D’autres pays également ont exploité ce moyen de correspondance particulier : l’Espagne, l’Angleterre, les Etats-Unis…

Des artistes se sont fait connaître en utilisant cette technique. On peut citer Achille Beltram à Milan…

Au début du 20ème siècle, les cartes entièrement en aluminium vont disparaître au profit de cartes postales que l’on pourrait qualifier « d’hybrides ». Elles sont en carton mais certains éléments restent en aluminium. Cela leur donne de la brillance. On trouvera pas mal de cartes gaufrées de fantaisie qui utilisent ce procédé, notamment de nombreuses cartes liées à des fêtes comme Noël, Pâques ou encore le premier avril. Il ne faut pas oublier que ces cartes postales aluminium datent de l’âge d’or de la carte postale, époque où les cartes s’en-

CPA aluminium 1er avril. CPA aluminium gaufré Milan.

voyaient quotidiennement. Les cartes postales en papier avec des éléments en aluminium ont été envoyées entre 1905 et 1935.

Françoise Valette nous fait le plaisir de nous présenter trois cartes de sa collection, évidemment reprises dans son livre qui couvre à la fois les sujets, les pays et les époques, de manière à vous donner une belle idées des trésors que vous pourrez y découvrir.

Les nymphes

Voici deux modèles de nymphes, l’une sur une coquille à roulettes tirée par des angelots, l’autre faisant des bulles qui s’échappent dans l’air.

Personnages de la mythologie gréco-romaine, les nymphes sont des jeunes filles (c’est d’ailleurs la signification de leur nom en grec) associées à la nature.

Elles personnifient des activités créatives et productives de la nature et sont parfois liées à un lieu ou un élément particulier et pouvaient faire l’objet d’un culte local. Elles peuvent aussi faire partie du cortèges de certaines divinités à qui elles sont associées. Dans l’imaginaire collectif comme sur ces cartes, les nymphes sont de très belles jeunes filles joyeuses.

Le Concorde

Avion mythique qui fut en service de 1976 à 2003, le concorde a été conçu conjointement par Sud-Aviation et British Aircraft Corporation. Il volait à la fois pour British Airways et Air France. Cet avion est tristement célèbre pour son accident de juillet 2000 qui fit 113 morts.

CPA aluminium nymphe. CPA aluminium nymphe. CPA aluminium Concorde.

Source : wikipédia

Le sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à vous procurer le livre de Françoise Valette. Editions Defage – alu sur carton des années 70 – n° 14

Ce livre est en vente sur www.delcampe.net Flânerie dans la carte postale aluminium

Bonne lecture !

Le père Noël prend la pose

Les fêtes de fin d’année sont à nos portes et vous n’êtes pas sans savoir que c’est un moment idéal pour faire des photos. Devant le sapin, avec le père Noël ou SaintNicolas… Tous les prétextes sont bons pour immortaliser ces moments familiaux.

Diverses photos anciennes ou semi-modernes sur le thème de Noël

Dans la catégorie photographies de Delcampe, des milliers de photos concernent cette période de l’année. Rendons hommage aux générations qui ont profité des fêtes avant nous et espérons que celles qui nous succéderont auront toujours à cœur de garder ces belles traditions.

Bonnes fêtes à tous ! Si vous désirez trouver d’autres photographies anciennes sur le thème des fêtes de fin d’année, vous en trouverez des centaines sur Delcampe !

Diverses photos anciennes ou semi-modernes sur le thème de Noël

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A la suite du premier Delcampe Magazine Collections Classiques en anglais, j’ai été contactée par le Hollywood Stamp Club of Florida en la personne d’Enrique Setaro. Il complète le sujet dédié aux monnaies de nécessité par une présentation sur le sujet des timbres-monnaies de Russie.

Ces timbres ont existé entre 1915 et 1917 et étaient émis pour l’usage monétaire en raison d’un manque de pièces de monnaie et de papier-monnaie en temps de guerre. En effet, les métaux étaient réquisitionnés pour un autre usage. Imprimés sur du papier plus épais, ces timbres ont servi

de monnaies.

Au dos des timbres, on peut lire : «Ayant circulation au même titre que l’argent ».

Le dessin des timbres utilisés était issu d’une émission créée en 1913 à l’occasion des 300 ans de la dynasties des Romanov. Toutefois, sur les 17 timbres émis, seuls six d’entre eux

Russie 1913, série de timbres émise pour célébrer les Romanov.

Russie 1915-17, bloc de 4 timbres surchargés monnaie de nécessité.

sont concernés : les 1,2,3,10,15 et 20 kopecks.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la première émission de ces timbres, en 1915, modifie les arrières des timbres de 10, 15 et 20 kopecks. En effet, en premier, ce fut le métal d’argent qui vint à manquer en premier.

En 1916, ce fut le tour des valeurs 1, 2 et 3 kopecks car le cuivre était également en pénurie.

Il existe une surcharge apposée par bloc de 4 timbres créée la même année. Toutefois, il y a énormément de faux en ce qui la concerne. La prudence reste de mise selon le site www.collectiondemonnaie.net.

Une nouvelle émission de 1917 sur ces mêmes timbres surchargera les deux premières valeurs d’un chiffre 1 ou 2. A l’arrière des timbres, les aigles qu’on retrouvait dans les premières émissions sont remplacés par la valeur des timbres.

Sur Delcampe, ces timbres sont en vente à des prix très raisonnables. Il est amusant de les trouver aussi bien dans la catégorie timbres que dans la catégorie monnaies. Voici qui complète de manière intéressante l’article sur les monnaies de nécessité paru dans le Delcampe Magazine Collections Classiques 1. Merci à Enrique Setaro de nous avoir expliqué ce morceau d’histoire !

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Russie 1915-1917 arrière des timbres-monnaies avec l’aigle ou avec les valeurs. Russie-1915-1917 avant des timbres-monnaies des différentes émissions.

Un timbre qui se regarde dans les deux sens

Par Michel Hervé

Les Abbayes de Bernay / St Pierre sur Dives. Ce timbre a donné lieu à trois tirages : Du 25 mai 1979 au 11 juin 1979, du 13 novembre 1979 au 14 novembre 1979, et le 31 mars 1980 ( Dates fournies par JeanClaude Gagne de la SO.CO.CO.DA.MI. )

Emis le 18 juin 1979 il fut retiré de la circulation le 4 juillet 1980. Gravé en taille-douce, le dessinateur et graveur est Pierre Forget.

Le timbre N°2040 du catalogue Yvert & Tellier non dentelés.

Epreuve de luxe du timbre des Abbatiales normandes.

Essais de couleurs du timbre de Bernay et St Pierre sur Dives, présentation non dentelés.

Etonnante vue, la lune s’était invitée dans l’Abbaye de Bernay du 4 au 31 décembre 2021.

Le Museum of the moon, cette Lune de six mètres de diamètre d’une échelle de 1:500 000 éclairée de l’intérieur est une réalisation de Luke Jerram qu’il était possible de voir dans l’abbaye Notre Dame de Bernay du 4 au 31 décembre 2021.

Retour en arrière grâce à Jean-Luc MONTAGGIONI président de la Société historique et archéologique LES AMIS DE BERNAY. Le 18 juin 1979 à l’Abbaye Notre Dame de Bernay.

Entrée de l’Abbaye de Bernay.

On s’amusera en constatant qu’une des cartes premier jour distribuée à Bernay est reproduite à l’opposé.

Quelques enveloppes vendues à Bernay, on remarquera que sur l’une d’elle la photo de l’abbaye est inversée !

Bloc de quatre timbres du premier jour du tirage.

L’histoire de l’Abbaye de Bernay, fondée en l’honneur de la très Sainte Vierge par une princesse, illustrée par plusieurs abbés, assez fortement constituée pour vivre près de huit siècles, et nous montrant encore, après sa destruction, une des plus belles églises de la contrée.

Bernay et ses environs furent donnés en douaire vers l’an 1000, par le duc Richard II, à sa jeune épouse, Judith, fille de Conan-le-jeune, duc de Bretagne ; cette pieuse princesse, mère de plusieurs enfants, mourut jeune ; mais avant, elle voulut consacrer les biens qu’elle avait reçus de son époux à la fondation d’un monastère d’hommes sous la règle de saint Benoît, chargés de prier pour le repos de son âme et peut-être aussi de veiller sur son tombeau.

Elle voyait souvent, à la cour de son mari, le bienheureux Guillaume de Dijon, restaurateur infatigable des monastères, qui était venu en Normandie pour réformer et organiser les abbayes. Ce fut ce saint homme, son guide et son ami, qu’elle chargea de réaliser ses pieux projets.

Guillaume commença cette grande œuvre vers 1015, et, avec l’aide de ses disciples, sut la mener à bonne fin.

Judith n’eut pas la consolation de voir sa chère maison terminée ; elle mourut le 28 juin 1017, assistée à ses derniers moments par le vénérable abbé de Fécamp. On prétend qu’elle fut inhumée provisoirement dans l’église de la Couture, puis transférée plus tard dans l’église abbatiale.

L’Abbatiale a servi au cours des XIXe et XXe à de multiples usages profanes, les principaux étant la halle au blé et le garage des véhicules municipaux, ce derniers jusqu’au début des années 60.

Les bâtiments conventuels de l’Abbaye, reconstruits à partir de la fin du XVIIe, ont abrité différents services publics depuis la révolution. Il y reste aujourd’hui l’hôtel de Ville et le palais de justice.

Abbaye de St Pierre sur Dives.

Enveloppe vendue à St Pierre sur Dives.

La brigade des souvenirs

Série assez récente, la brigade des souvenirs est adaptée à un jeune public. Découvrant un objet du passé, Tania, Théo et Alban mènent l’enquête jusqu’à son propriétaire, faisant au passage, de belles découvertes sur le passé.

CPA promotion du garage de Bob Walters. Allemagne 2013, Enveloppe 1er jour pionnière de l’automobile Martha Benz, oblitération du 10/08/2013.

Après être partis d’une ancienne lettre et d’une vieille photo, cette fois, les enfants tombent sur une ancienne voiture dans laquelle une valise contient de vieilles photos. Ainsi, ils vont évoquer les pionnières de l’automobile, le féminisme au 20ème siècle, le tout dans une intrigue à la fois légère et intéressante. C’est une série qui donne envie de collectionner : combien de Delcampeurs n’ont pas cherché à découvrir la provenance d’un objet, ce qui lui donne en plus de sa valeur monétaire une valeur sentimentale. Les albums de « La brigade des souvenirs » sont conçus dans cet esprit, pour montrer aux plus jeunes des morceaux de passé et leur proposer de s’y intéresser à travers des objets anciens.

Couverture de La brigade des souvenirs tome 3, La voiture de Bob, ©Marko, Cee Cee Mia et Carbone aux éditions Dupuis.

LA

BRIGADE DES SOUVENIRS TOME 3 : LA VOITURE DE BOB Marko, Carbone, Cee Cee Mia, éditions Dupuis 64p, PVP 12.5€

Buonaparte

Après sa défaite à Waterloo, Napoléon est envoyé sur l’Île Sainte-Hélène. Après un tome 1 qui nous entraîne dans un voyage tumultueux, Napoléon est arrivé à Sainte-Hélène. Son geôlier anglais, Hudson Lowe souhaite mettre la main sur le trésor que l’empereur a découvert et laissé en Egypte. Installé dans une demeure insalubre, ce dernier a reçu le surnom d’ «empereur des rats» et ne rêve que d’une chose : s’enfuir de l’île.

CPA Napoléon, illustration de Coulon. France 1972, illustration Napoléon la campagne d’Egypte et timbre française de 972 avec oblitération 1er jour du 11/11/1972.

Intéressant et prenant, ce sont les deux adjectifs qui me viennent à l’esprit en parlant de cet album. Il est bien scénarisé, il y a des intrigues diverses, de l’action tout en restant fluide et agréable à lire. Le niveau de dessin est élevé avec une mention spéciale pour la splendide couverture.

On est évidemment entre la fiction et la réalité, mais la personnalité de Napoléon a ses adeptes. Vous avez pu lire dans ce magazine une introduction à l’histoire postale liée au règne de cette grande figure de l’Histoire. A l’heure actuelle, les collectionneurs de Napoléon peuvent aussi se procurer des pièces philatéliques récentes à l’effigie de leur sujet de collection préférée.

BUONAPARTE 2, TRÉSOR DE GUERRE

Rudi Miel, Fabienne Figière et Ivan Gil, éditions Delcourt 56p, PVP 14.95€

Pièce de monnaie en or Napoléon 1er consul. Couverture de l’album Buonaparte II, Trésor de guerre, ©Miel, Figière et Gil, éditions Delcourt.

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