Sur les pas du bouddhisme

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Yivez unenuit aeprcrne tunea É}ûngaua t

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lesanctuaire leplus

sacré dubouddhis Ala lurnière des

larnpes à huileetdes

parles sutras chantés vnoines plongez-vous dansla

sereine des ferveur pélerins bouddhist

pureetles térnotion souvenirs inoubliables sonlau rendez-vous. ..


p

'est sur le sol de l'lnde du nord que le Bouddhaà laisséses empreintesphysiqueset spirituellesléguantà I'humanitéune voie de développementunique en son genre.De Kapilavastu où le jeune prince a grandi jusqu'auxbords du Gangeoù il a cherchéla voie menantà la libération,le pélerin peut suivreles tracesde Siddhartaà la manièredes chrétiensdu MoyenAgesur la route de Compostelle.Partirà la découvertedes lieux historiquesoù le Bouddhaa vécu,médité, enseignéet s'estéteint, est une sourced'émotionsanscesse renouvelée.Certainspaysagesnimbésdes brumesmatinaleslaissententrevoir dans un discretsoleil safrané,des scèneruralesdont les gesteslents et mesurésdes habitantsn'ont probablementpas variésdepuis l'époque du Bouddha.Dans cette Inde éternelleet mystique,surpeuplée,bruyanteet colorée,les impressionsse superposent,se iuxtaposentiusqu'àl'ivressedes sens dans une ronde infernalede clichéséphémères.LorsqueI'esprit se calme,se pose et se repose sur I'imperceptiblerythme d'une respiration murmureà libérée,alorsl'âme des yogis,des mystiqueset des anachorètes celui qui sait les entendre,d'étranges récits venus de la nuit des temps. I-lnde ne se conquiertpas.EIIene se laissepas apprivoiser.Lorsqu'oncroit s'échapavoirdompté les sortilègesde sesnuitsparfumées,I'enchantement pe et Ia réalité prend une autre forme sanscesserenouvelée.VisiterI'lnde où le Bouddhaa vécu peut être une expériencespirituelle d'une grande intensitési I'espritdiscursif-propreauxoccidentaux-fait placeà une écoute profonde,quasimentsensuelledu pouls du Gange,le fleuvesacréet purificateur. Réaliserun reportagesur les hautslieux du bouddhismen'est pas simple.A partir des imagesrapportéespar nos envoyésspéciaux,il était important pour la rédactionde Samsârade préserverla fraicheuret I'authenticitéd'une atmosphèreimprégnéepar les milliers de pélerinsque nous avonscroisés I'espaced'un regard,d'un mantra ou d'une Puja.La tradition bouddhiste, bien ancréedans ses 2500ans d'histoire,s'apprèteà franchirle cap du 2l ème siècleavectouioursIe même message: " ta situationprésente étant la conséquencede tes pensées,de tes paroleset de tes actes,ne compteque sur toi-mêmeet sur le Dharmapour modiferle coursde ton existence". La mémoiredes grandesheuresdu bouddhismeprimitif murmureencoredans Ies ruinesdes anciensmonastèresdu Biharson messagede toléranceet de bienveillanceenverstous les êtres sensiblesde I'Univers.Ici, pas de centre de méditationavecmoquette,air conditionnéet musiquenumériquedestinée à favoriserle confortparesseuxd'un occidentalen mal de sensationsspirituelles.

Puissela découvertede ce Hors-Sérieconsacréaux Pasdu Bouddhavous permettre de partageravecnous le fruit de ce reportageet de son lot de subI'Office tiles émotions.Ou'il me soit permisici de remercierchaleureusement National du TourismeIndien à Paris,ainsi que le Ministère du Tourisme Indien de New Delhi pour leur précieusecollaborationet les moyenstechniques qu'ils ont bien voulu mettre à notre disposition.Un grandmerciégalementà GérardBograndde NalandaVoyages.Cetour Opérateurfrançaisest sanscontesteI'un des meilleursspécialistesdu Bouddhisme.Sagentillesse naturelleet sa grandedisponibilitéfont de lui l'un des meilleursambassadeursdu tourismeindien.r leanPierreChambraud Rédacteur en Chef

Samsâra- 3


I Kapilaætu, I t tn" de ieunesse de Siddharta

Varanæi: Surlesdremins

de I'ascèse

I toar,"rn":téveil I au pied du figuier I

lr.'

Sarnaft:l.epremie

etrdgnelnent


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LePicdes Vautours, nrut-lizuTdes enseignements I du Bouddha I

de mâlitation


Sur les Pas du Bouddha

ffi



Llnde est une civilisatioinoù la tradition orale est encore très vivante. Les conteurs, parcourant les villages sont les détenteurs d'un savoir et d'une sagessequi se transmet de génération en génération.

e nom de la reine

ils, que son épouseavaitconçuun

était Mâya. Elle était

fils promisà un granddestin.Soit il

la fille de l'oncle du

resteraitauprèsde son père,puis

i, qui gouvernait

Ce moine indien est le "gardien" des lieux. Après avoir passé plusieursannéesen Thailande,il renseigne les visiteurs de passage à Kapilavastu.Il souhalterait bien entendu faire construlre une école et un petlt monastère, mais sans argent, rien n'est possible.

deviendrait un

cakkavatti,un

un districtvoisindu

monarqueuniversel' ce qu'il avait

mêmeclanSâkya. Pendant vingtans,

déiàété six fois dansdesviesanté-

le coupleroyaln'eutpas d'enfants

rieuresselonlesSutta- soitil devien-

Aprèsun rêveétrange,illustrédans

drait un ascèteerrant et un grand

la page de droite par cette magni'

maîtrereligieux, un Bouddha.

fique peinture bouthanaise)dans

Le roi et son peuplese préparèrent

lequelelle vit un éléphantblanclui

avecjoie à la naissance de I'enfant

entrerdansle seinpar le côtédroit,

royal. Selon la tradition, la reine

l a r e i n e M â v a f rr t e n c e i n t e E [ ] e

retournachez ses parentspour la

racontace rêveà son épouxqui le fit

naissance. En chemin,sousun mer-

parsoixante'quatre interpréter brah-

v e i l l e usxo l e i l p r i n t a n ieel rl e,s er e p o -

manes.C'étaitle signe,expliquèrent-

sa dansle iardinde Lumbini.


ffi



Naissancede l'enfant de Lumbini

de la terre, surgi miraculeusement

Dix mois lunairesaprèssa concep-

du nord. Sous ses pieds auraient

tion, la ReineMâyâ,désireusede

surgi sept lotus. Il se serait alors

visitersesparentsquitta la palais

tourné tour à tour vers les quatre

de sa accompagnée de Kapilavastu,

pointscardinauxet auraitproclamé

sæur

cadette

Mahâpraiâpatî

et auraitfait sept pas en direction

qu'il vaincrait"la maladie et la

(secondeépousedu roi) et de ses

mort, comme un lion exempt de

Elle s'arrêtadansles jar' suivantes.

crainteet de terreur".ll ajoutaenfin

dins de Lumbinipour se reposerun

que se seraitsa dernièrenaissance.

peu et , en s'appuyant sur un figuier

Lesnuagesfirentpleuvoirdesorne-

(le figuier des pagodes),le futur

ments précieux, et la terre fut

Bouddhasortit de son flanc droit,

emplie de corbeillesde fleurs.De

sans douleur aucune. Selon la

retour au palais,le roi lui donna

mégende,le nouveauné se serait

comme

alors dressé sur un grand lotus,

Sarvarthasiddhâ, en

nom

personnel, abrégé,

LECI.JXIERENDU

à Maya

Né au pted d'un arbre, le Bouddha trouvera quelques années plus tard l'Eveil au pied d'un arbre. Celul de Lumbini (photo de gauche) n'est pas contemporaln de la nalssance du ieune Siddharta, mais se situe à I'emplacernent du iardin où la reine Maya mit au monde son enfant. A I'instar de la mère du Christ, elle fait I'obiet d'une vénération parûculière et un petit ternple lui est dédié (photos en haut) où un ancien bas rellef relate l'événement.


LUMBINI

super star Lumbini, au Népal, est une destination particullèrement fréquentée par les pèlerins. Sur place, de nombreux monastères tibétains, bhoutanals, iaponais, coréens, thaflandais, birmans, etc. ont été construits depuis quelques années.Toutes les traditions bouddhistes sont ainsi représentées donnant lieu à des cérémonies très dlverses notamment la confection de tormas (photo ci-contre). Certains pèlerins effectuent leur circumnambulatlon à l'aide de gigantesques moulins à prière. (photo ci-dessous)

Siddhârtha.Siddhâ,dont la racine

n'avait pas d'autre héritier, la

linguistique"sidh" signifieobtenir,

seconde bénéficieraità tous les

réaliser, atteindre.Artha,est syno-

êtres. Asita pleura alors sur son

nyme de but. Siddhârthasignifie

grand âge ne lui permettrantpas

donc "celuiqui accomplitson but".

d'êtrele discipledu futur Bouddha,

Les devinsétablissèrent alors son

qui feratournerla Rouede la Loi.

horoscopeet examinèrent les trente-deuxmarqueset lesquatre-vingt

Au palais royal, la tristessesuccéda

signes secondairesde l'homme

rapidementà la ioie, car quelques

é m i n e n tl y a m a h a p u r u s hdao; n t i l

reineMâya loursaprès,la bien-aimée

est pourvuet qui témoignentde ses

mourut soudainementSa jeune

méritesantérieurs. Le sageAsita,

soeur,MahâPrajapatiGotami,prit la

chapelaindu Roi Suddhodana, reti-

placede sa mèreauprèsde l'enfantet

ré dansl'Himalaya, apprit,par clair-

l'élevaavecamour.Elle donnaau roi

voyance,la naissancede l'enfant,

Suddhodhana deux enfants: un fils

lrri

de

nommé Nandaet une fille nommée

de

SundariNanda.Le PrinceSiddharta

nrédiqant

un

avenir

monarque universel, ou

Bouddha.La premièrevision satis-

avaitdoncun demi-frère et unedemi-

fereit

soeur.

cnn

nàre

nni

À

l'6nnnrro


l'âgede septans,le Commetous les petits royaumes sub-himalayens, celui du roi Suddhodhanaétait un ro}aÛmeessentiellement agricole.Ànnexés puis unifiés par I'EmpereurAshoka quelques siècles plus tard ils font partie à présent de l'Etat de l'Uthar Pradesh.Cette élégante ieune fille aurait très bien pu vivre à l'époque de Siddharta et s'appeler Yasodhara. Quant aux paysages, ll n'ont que très peu changé au cours des siècles.Le Bouddha les a donc connus.

Princecommença à étudier les arts civilset militaires, mais ses pensées étaientplus naturellementtournées versd'autreschoses.Un jour de printemps, il sortit du palais avec son nèreet encemhleilc observaient un fermier qui labourait. Le Prince remarquaalorsun oiseauqui descendait du ciel et s'emparait d'un petit verque la charrueavaitmis à lour en retournantla terre.Le Princes'assit au piedd'unarbreet semit à réfléchir là-desqrrq se disanl à lui-même: "Hélacl Fct-ce nrre IOUS leS êtres

vivants en arrivent à se tuer les uns les autres ?

"

Lenfance du Prince Siddharta se déroula sans problèmesdans les palais du roi Suddhodanadont on peut voir encore quelques ruines à Kapilavastu.On dit qu'il avait trois palais, un pour chacune des principales saisonsque l'on trouve en Inde du Nord. Son éducationsans failles devait légitimement à la succession de son père dans la conduite du royaume. Instruit dans de nombreusesdisciplines,on prétend que


I-art Népalais est sans conteste l'un des arts les plus raffinés au monde. L,iencadrementtrès ouvragé de cette fenêtre est dans le plus pur style Newar. Elle fatt partle de la façade du temple népalals construit aux alentours du iardln de Lumblni.


Siddhartaétonnait ses précepteurs

Maisil fut capablede réduirecesvoix

pour sa remarquableintelligenceet

intérieuresau silencesachantque

ses facultésde mémorisation.Ce

riende mondainne pourraitjamaisle

brillant jeunehommeétait aussiun

satisfaire. Déterminédansson attitu-

bel athlète.Il était tempspour lui de prendrefemme.Il avait 16 ans lorsqu'il épousasa cousinela belleprin' cesse yasodhara, fille du

de, il renvoyaChandaka au Palaiset lui laissa son cheval.En cours de routeil rencontra un mendiantà qui il

roi auraittroquésesvêtementsprinciers

LA PREMIÈNP expérience DE MEDITATION

(l) Suppabuddha contre de vieilles loques. D'autres Decetteunionprincièrenaquitun fils nomméRâhula.Le PrinceSiuddharta

textes prétendentque le Bouddha avait préparé soigneusementson

avaitalors29 ans.C'estalorsque le

départdu Palaiset que l'un des ses

Princedécidade laisserson palaiset

amisde longuedate,Ghatikara Maha

de chercherla solution à sa quête

Brahma lui avait donné une robe

intérieureet d'adopterle modede vie

d'ascèteainsiqu'une"troussede sur-

des "sansdemeure".Une nuit il mit

vie"pourvivreen ermitagecontenant

son projet à exécution: ll se rendit dans la chambrede Yasodharaqui dormait avec le nouveau-né,les regardaavectendressesachantqu'il ne les reverraitplus avantde nombreusesannées.Il quittaen silencele

prince d,'un quasifit I'expérîence éveî.I avantIegranddépart.Lors d'unede sesexcursinns, Sid,dharta voqant quelques laboureurs manierla charrue remarqua Ia multitude d.epetites créatures tuées

les huit objetsnécessaires : la robedoublure,la robedessus,la robe-dessous,le bol, le couteau,l'aiguille,la

ou blessées danslessillons.Puis regardant lescorpséputsés àes par Ia Iaboureurs. il fut submergé compassion et s'assit à terre.Son

ceintureet la passoire. Alorsil serasa

esprits'apaisa et iI atteignit alors

la tête et tournasespasversle Sud,

qui procure I'étatdeméditation Ia

portantun bol à aumônesdans ses

" queI'homme, félicité.11estalroce

mains.

d,ans sonignorance, neporte

palaisavecson cocherChandakaet son chevalfavori"Kanthaka".

poèmesanscrit, Selonun céIèbre le

aucune attention auxcréatures (l) Le roiSuppabuddha avaitépousé Pamitnla

qui,comme lui,sontenchaînées,

saillaientet beaucoupde démonsle

sæurdu roisudàhodana. lI étaitdlncI'oncle etIe

sansespoir, à la naissance, Ia

tentaienten disant: "ll vaudraitmieux

beau-père du Bouddha. I-e.roi Suppabuddha et

pourtoi retournerau palaiset trouver

Pavnita eurent deuxenfants : unefiIIeYasodhara

quelque autre solution : ainsi le

qui,cousin et un filsDevadattn et beau-frère du

monde entier pourraitt'appartenir."

Bouddha, tentaplusieurs à savie. foisd'attenter

En coursde route,les troublesl'as'

souffrance et la mort! >. C'est a i n s i ,d i t I ep o è t eq, u ' i l o b t i n tu n aperçude I'éveî.l.


-

Sur les Pas du Bouddha i , l t o t o s l ) h i l i t r t r r 'L l t t t ' r s at t

Yaranasi,la ville desdieux,atl borddu Gange,fleuves6créet purificadu teur, est un des hauts-lieuxmAstiquesde l'\nde. Contemporaine Bouddha,cettevilleétaitdéiàcélèbreil g a 2500 nnspour sesdévôts,ses ermites,sesAogis.Riend'étonnantalorsquele futur Bouddhasoitvenu des d'unevoielui permettûntd'abrégerlessouffrances ici à la recherche hommes.

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AUMENES

sucnees Le chemin qui monte au monastère tibétain iouxtant la grotte où le Bouddha a vécu en ermite durant six années est ialonnée de ieunes indlens qul proposent aux pèlerins des sacs de bonbons destinésà être offerts aux enfants mendlants. Pour quelques roupies beaucoup se laissent tenter, mals offrir des sucreries à des enfants mal nourrls n'est pas un serviceà leur rendre. Cluantaux papiers colorés ils sont purement et slmplement ietés à terre et ionchent par milllers le sol calllouteux. L,iécologleet le respect de l'environnementn'ont hélas pas coursicl...

près avoir renoncéà la vie familiale ^+

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À

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td

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gnementsde la <sphèredu néant>, une extasemystiqueatteintepar la yoguique, où I'esprit concentration transcendetout objet des sens et

lgll-

gion brah-

demeuredans la penséedu néant. Siddhartaparvint rapidementà la

manique, le prince Siddhartase vers I'ermidirigeasuccessivement te Bhagavaet observasespratiques ascétiques.Puis il alla vers deux

maîtrisede cet état. Alara lui proposa alors de partageravec lui la d i r e c t i o ns p i r i t u e l l ed e s e s d i s ciples.Mais il déclinacettepropo-

maîtresde méditation.Les Sutta

sition, comprenantque ces tech-

disent que Gotama cherchades

niques,bien que permettantd'ob-

maîtrespour apprendreles tech'

t e n i r u n c a l m e m e n t a l ,n e p o u -

niques spirituelles. Il

vaient le mener au terme de sa

étudia

d'abord auprèsd'Alara Kalamaet

recherchede la vérité.ll se rendit

maîtrisaen peu de tempssesensei-

alors auprèsd'un autre maître de


(photo ci-dessus) C'est dans cette mlnuscule grotte à flanc de montagne que Siddharta a vécu en ascète pendant plusieurs années avant de trouver la "Voie du luste Milieu" I-endroit est gardé par les policiers indiens afin de protéger les lieux et les statues. (photo de gauche)


Sur la photo sur dessus, une longue pierre plate est située à I'endroit où le Bouddha se serait coupé les cheveux au terme de sa longue ascèse. Les nombreux pèlerins s'attar' dent parfois à cet endroit et les moines en profitent pour se raser le crâne, accrochant leurs cheveux aux branches des arbres en guise d'offrande.

y o g a , U d d a k aR a m a p u t r a ,l e f i l s d e

^,.-i+ dVdlt

R a m a S i d d h a r t am i t t r è s p e u d e

proposition, le futurBouddhainté-

t e m p s à s a i s i r s a d o c t r i n e ,e t e n t r a

gra malgré tout dans son propre

dans l'état de méditation qui en

cvçlème de méditation les deux

é t a i t l e f o n d e m e n t: l a ni

état

cnonilinn

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crrnériottr

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qu'il avaitréalisés, étatsmystiques c o m m e m o y e n sd e c a l m e re [ d e yn "r ,r 'r. i'f"i ,e r

]'ccnrit nnrrr lc nrénarcr à

m e t t a i t d ' a L t e i n d r eu n d e g r é d e

d é v e l o p p e rI a c o n n a i s s a n c ei n L é -

c a l m e m e n t a l o ù l a c o n s c i e n c ee s t

r i e u r el i b é r a t r i c e

ci qrrhtilc nr'cllc

Pour finir,il se rendit au Magadha,

Fct nrêçnrê

inovic-

t a n t e . U d d a k a r e c o n n u tS i d d h a r t a

s u r l e s r i v e sd e l a r i v i è r eN a i r a n j a n a

comme son propre maître, car

q u i c o u l e p r è sd u c h â l e a ud e C a y a

irr^irat,înf au[)alavallL

I e c S r r T T da i s e n t o r r e l e B o u d d h a

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nàro |.,LlL

dé u LÊ r ur rr rnrf


lante danstout le corps.Il réduisit

"C'étaitcomme passerson temps à

sa nourritureà quelquesgouttesde

capturerl'air dansdes næuds"dira-t-

soupeauxharicotspar jour,jusqu'à

il plus tard à sesdisciples.Agé de 34

devenirsi émaciéqu'il tenaità peine

ans le Bouddhaquitta alorssa grotte

debout et ses poils tombaient.Ces

situéeà flancde montagneet redes-

pratiquées mortificationsascétiques

cenditversla plaineoù coulela riviè-

par de nombreux saddhus procu-

re Nairanjana,un affluentdu Gange.

raientdes pouvoirssupraîormâux:

Avantde laverson corps,il coupases

(clairvoyance, lévitation,ubiquité,

longs cheveuxet ses ongles. Une

don de guérison et bien d'autres

grandepierre plate marquel'endroit

phénomènesque I'on observechez

certainsyogis indiens ou tibétains.

Beaucoup de

Son entraînementfut incroyable-

aulourd'hui à cetendroitpoursefaire

ment sévère.Il se stimulait avecla

raseren souvenirde cet épisodeet

penséesuivante:"Aucunascètedans

suspendent leurs cheveux aux

le passé,le présentet l'avenir,n'a

branchesdesarbresen guised'offran-

pratiqué,ne pratiqueni ne pratique-

de au Bouddha.

cet épisode se produisit. moines viennent

" ra avecplus de sévéritéque moi. Ainsi le Prince resta seu[. Jeûnant jusqu'àsentirsa colonnevertébrale lorsqu'ilcontractaitson estomac,il tenta une nouvellepériodede médi"Ouand tation,sedisantà lui-même: bien même mon sang s'épuiserait, s'installa dans un bosquet à

ma chair se dessécherait,mes os

Uruvela,déterminéà ne négliger

tomberaient en poussière, Jene quit-

aucun effort pour vaincre par la

terai pas cet endroit jusqu'àce que

force de la volonté I'attachement

j'aietrouvéle cheminde l'illumina'

Pendantsix aux plaisirssensoriels.

tion." Son corps devint complète-

ans, le Bouddhaen compagniede

mentémaciéet noir.Un iout à demi'

cinq autresascètes,s'adonnaaux

mort et titubant le long de la rivière

austérités afind'obtenirun complet

Nairanianaprès de Bodhgaya,il

contrôlesur le corpset lesprit. Il

s'évanouitet tomba dans l'eau.

pratiqua les techniquesde réten-

Revenuà lui, il admit que de telles

tion de souffle,qui produisaient

mortificationsne pouvaient le

cependantde violentsmauxde tête

conduireversla libérationet il déci'

et d'estomac,et une chaleurbrû-

da de mettreun termeà son ascèse.

- SADDHUS

tor ever L,essaddhus sont particulièrement nombreux sur les grands lieux spirituels qu'ils soient hindous,faihs ou bouddhtstes. Ces mystiques errants vlvent d'aumônes et pratlquent en solitalres leur propre vole de réalisation. Ce sont ces mêmes personnages que le Bouddha rencontra vraisemblablement dans sa quête ascétique.


Les vaches sont vénérées en Inde non seulement pour l'apport protéinique et lipidique du lait et de ses dérivés, mais aussi pour les bouses qui, une fois aplaties et séchées au soleil, constituent un matériau de chauffage très courant dans tous les villages.

I,arupfurcduieûn près

rrivé

d'Uruvela rr nê

^.,i Llur

vdt

Sulata,la fille du chef du village, v e n a i t f a i r e u n e o f f r a n d eà l a r b r e

nêtitê

h n r r r o : r ' l

l a j e u n e N a n d a b a l a ,s e r v a n t ed e

c

l^ td

pipal pour sa maîtressequi mariée, attendaiten vain, une grossessetant

suite deviendra Bodh Gaya, le

espérée.

Bouddhacherchaun endroit propice

P o r t a n tu n p l a Ld e k h i r ( r i zs u c r éa u

à l a m é d i t a t i o n .C ' é t a i tl e j o u r d e l a

miell et un bol de lait, la jeune

p l e i n e l u n e C o m m et o u s l e s m a t i n s

femme marchaitsur les bergesde la


d

F+ir

,:,,1-'i',iIâ

iffi rf.{;rl,ti,..-,

ér

il:, l-art indien affectionne particulièrement les statues. Uépisode de Suiatta n'échappe donc pas à la règle.

r i v i è r eq u a n d , a u p i e d d e I ' a r b r eo ù elle venait chaque matin faire sa

Bouddha l'offrande de nourriture. "Puissent

vos vceux être exaucés

dévotion, elle découvrit le futur

c o m m e I e s m i e n s ' , d i t - e l l e ,e n l e

B o u d d h ae n é t a t d e m é d i t a t i o nd o n t

quittant Avant de toucher à la nour-

une lumièredorée émanaitde son

riture, le Bouddha se leva, marcha

corps I Croyantavoir affaireà la divi-

a u t o u r d e I ' a r b r es u i v a n t l a c o u r s e

n i t é d e I ' a r b r ee , l l e c o u r u ta u v i l l a g e

d u s o l e i l ( l e s e n sd e s a i g u i l l e sd ' u n e

a v e r l i rS u j a t t a .A c c o m p a g n é ed e s a

m o n t r e ) ,a l l a s e b a i g n e rd a n s l a

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CEOUAMANGÉ

te Bouddha

recetbdu Khir - 50 gr derizbasmati - | bâtondecannelle - 4 clousdegirofle - I/2 I delait - 4 cosses decardamome - 50 qr deraisins secs -100gr desucreroux - 25 gr d'amandes blanches effilées 3 c.à s.d'eauderose Faire tremper le riz pendant 30 mn dans un récipient.Faire bouillir et aiouter la canelle, les clous de girofle. Iaisser cuire une ving. taine de minutes iusqu'à ce que le riz soit bien tendre. EnleverI'eau,mettre le lait à la place et porter à nouveau à ébullition. Verserle sucre.Ecosserles cardamomeset aiouter les graines.Maintenir une légère ébullition et remuer afin que le rlz ne colle pas au récipient. Au bout de 45 mn le mélangecommenceà épaissir.Aiouter alors les raisins et les amandes. Couvrir à feu doux pendant 30 mn. En fin de cuissonverser I'eau de rose. Servir chaud ou froid.

est de I'arbre et mangea lentement

I'originede nombreusesdysenteries

le riz. Certainstextes précisentqu'il

qui I'affecterontdurant toute sa vie.

mangea 49 bouchées Ainsi fut mis

A ce stade,il comprit que personne

un terme définitif à I'exnérience

ne pouvait aller plus loin dans cette

ascétique.

v o i e d ' a s c é t i s m ee t r e s t e re n v l e . l l

Les cinq compagnons qui avaient

avait eu beau développer la clarté

vécu avec le Prince durant six ans,

d ' e s p r i te t J ' é n e r g i es,o n c o r p s é t a i t

partageantsa vie d'austérité,furent

douloureux,son esprit sanssérénité,

s c a n d a l i s é sd e l e v o i r a c c e p t e rd u

e t c e s o b s t a c l e sI ' e m p ê c h a i e n d te

l a i t . I l s p e n s è r e nqt u ' i l a v a i td é c h ue t

poursuivre sa quête. Il abandonna

ils le quittèrent. Le Bouddha garde-

donc son ascétisme extrême, qui

ra toute sa vie des séquellesde cette

d u r a s i x a n s s e l o n l e s l e x l e sn o s T é -

ascèse poussée à I'extrême.Ses

rieurs.

intestins fragiliséspar une absence

A ce moment, il aurait pu juger sa

d'alimentation équilibrée seront à

q u ê t e s a n s e s p o i r e t l a l a i s s e rt o m -


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Æffi1;,ta

ber, mais il pensa: < Pourrait-ilexister

conquêtequ'il avaiten vain tenté d'obte-

une autre voie menant à l'éveil? >. Il se

nir par un ascétisme d o u l o u r e u xm , ais

souvintd'un état de méditationsurvenu

^q ur 'ri ç lt qr ri tt d. l r^u' .r J d. .L- ^L-U r r ^r P e oo S n é' rc! ! r ' l ' rr n e : l m e

spontanémentalors qu'il se concentrait

profond,de joie bienheureuse et de bon-

sur la terre fenduepar le soc d'une char-

heur serein.Il se rappelas'êtredemandé

r u e . O r c e t é t a t ,d o n t l e n o m t e c h n i q u e

s ' i l s ' a g i s s a i tl à d ' u n e v o i e m e n a n t à

était le < premierjhana >,transcendaitle

l'éveil,et voyantmaintenantqu'il en était

domaine des plaisirs sensoriels

ainsi,il résolutde l'utiliser.

Comme tous les sites bouddhiques, celui où le Bouddha a rompu son ieûne est visité par les pèlerins. Traversant les plans de culture (photo du bas) ils se dirigent vers le temple Indo-bouddhique édifié à l'endroit présumé où il reçut en offrande le lait de Suiatta. (photo du haut)





pres

avolr

son lllumination, il examina la possi-

il

bilité d'enseigner aux autres, mais

s'assit sous

l'expérience qu'il avait réalisée était

un

banian

si profonde, si subtile, qu'il se

médi-

demanda si les hommes seraient

ter. Après quarante-neuf iours de

capables de le comprendre vérita-

méditation, durant lesquels il fut

blement. A ce moment disent les

tenté et terifié par Mara, le seigneur

textes, le dieu Brahma se manifesta

de la Mort, il fut amené à considérer

devant le Bouddha et le pria avec

la condition humaine comme un

respect d'enseigner,car "il existe des

cycle étemel de naissances et de

êtres dont les yeux sont peu voilés

morts auquel leurs désirs condam-

par la poussière, et n'entendant pas

nent les hommes.

le Dhamma, ils dépérissent...".

mangé,

pour

Il se rendit compte qu'il avait été incapable de parvenir à l'Éveil par la

Le Bouddha utilisa alors sa faculté

voie de I'ascétisme parce qu'il le

de pénétrer les esprits afin de voir

désirait et le recherchait trop avide-

si, à travers le monde, certains

ment. Le sutta du Maijhima Nikaya

avaient une maturité spirituelle

précise que le Bouddha atteignit gra'

suffisante pour comprendre son

duellement les quatre états mentaux

message. Décidant d'enseigner, il

caractérisés par un état de grande

déclara : "Les portes de l'Éternel

équanimité, de clarté mentale et de

sont ouvertesà tous ceux qui veu-

pureté. A partir du quatrième état

lent entendre." Voulant instruire

(Jnana),au cours des trois périodes

tout d'abord ses deux maîtres de

de la nuit éclairées par la lune, il

yoga, les

développa la "triple connaissance":

Bouddha qu'ils étaient déià morts,

la mémoire des vies antérieures, la

et il en eut la confirmation en état

vision de la renaissancedes autres

méditatif. Il décida donc d'instruire

selon leur karma. La troisième

ses anciens compagnons d'ascétis-

connaissance,atteinte à l'aube, abou-

me. Son intuition l'avertit qu'ils se

tit à l'lllumination parfaite qu'il

trouvaient à Isipatana, (appelé

recherchait - il était donc devenu, à

aulourd'hui

l'âge de trente-cinq ans, un Bouddha.

Bénarès, et il se mit en route. A

Les récits canoniques précisent que

partir de cet instant la vie publique

le Bouddharestaquatre semainesou

du Bouddha allait commencer et à

plus sous I'Arbre de la Bodhi et dans

faire tourner pour la première fois

les alentours.Après avoir médité sur

la fameuse "Roue de la Loi".

AU FTL

dieux

apprirent

Sarnath) près

au

de

du temlrs

Voici le Temple Mahabodi tel qu'il était au l9 ème siècle avant sa restaurationen 1882. Il a gardé, malgré tout les traits essentielsde la structure bâtle au VIIe siècle. La balustrade de pierre restaurée qui entoure en partie le temple date de la période sunga, vers 184/172av. f.-C. Des stupas élevés par des pèlerins parsèment la cour du temple. Ce monumentle plus célèbre du monde bouddhiste avait été, pendant des siècles,quasimentlaissé à I'abandon.Les Blrmansfurent parmi les premiers à occuper les lieux sacrésdu bouddhismeet à en devenir en quelque sorte les gardiens tutélaires.


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çhi'n

[s*

90 km de Raigir,

et de restaurations.Le temple ren-

Gaya fut, dit-on

ferme derrière une vitre épaisse

par

une statue dorée du Bouddha,

Vishnou. C'est à

dans la pose bhumisparsha mudra,

Bodh Gaya que

c'est à dire assis les iambes croi-

LE PLUSVIEILARBRE

du monde L'arbre bodhi qui se trouve dans l'enceinte du temple Mahabodhi vient de la pousse de l'arbre bodhi original qui fut amenée au Sri I-anka par Sanghamitra, la soeur d'Ashoka. Une plaque de grès rouge, au pied de l'arbre, serait le Vairasan, ou trône de diamant, sur lequel le Bouddha prenait place. Ce banian pousse dans l'enceinte du temple de Mahabodhi. Une haute flèche pyramidale de 50 m surmonte ce temple qui renferme une statue dorée du Bouddha. ll se dresserait sur les ruines d'un temple précédemment érigé par Ashoka, au llle siècle av. l.-C.

béni

l e B o u d d h a a t t e i g n i tl ' i l l u m i n a t i o n ,

s é e s ,l a m a i n d r o i t e t o u c h a n tl e s o l

alors qu'il méditait, assissous un

en signe d'illumination. (Photo en

banian. Ashoka aurait fait construi'

bas et à droite).Plus d'un million

re un temple en ce lieu. La structu-

de

re d'origine du temple Mahabodhi

a n n é e d a n s I ' e n c e i n t ed u T e m p l e

a subi beaucoup de modifications

de Bodhgaya, pour vénérer cette

pèlerins

viennent

chaque


statue. Ouant à I'arbre original sous lequel le Bouddha s'était assis pour méditer, il fut détruit mais I'actuel arbre provient d'une bouture de I'original. Le Tibet, le Bhoutan, la Thaïlande, le fapon, la Corée et la Birmanie ont fait ériger des monastères à Bodh Gaya, ce lieu consacré par la présence du Bouddha et où affluent d'innombrables pèlerins.

SURLES PAS

aubouddha

I-empreinte des pieds du Bouddha symbolisel'endroit ou l'Eveillése serait tenu debout après son éveil et se serait interrogé sur l'oportunité de transmettre son enseignement,Les pèlerins fleurissentet touchent avec vénérationcette sculpture lapidaire.



e plus vénéré de ces

Bodhgaya est considéré comme le

monuments est le

plus important centre de pèlerinage

temple Mahabodhià

bouddhique.

Bodh

dans

magnifique temple Mahabodhi qui

l'Etat du Bihar. Ce

s'y trouve est le lien de synthèse de

lieu de pèlerinage considéré comme

plusieurs siècles, ainsi que des cul-

Ie plus saint des saints par les

tures et patrimoines des dévots qui

Bouddhistes du monde entier est

viennent

selon Edwin Arnold "la Mecque, le

L'architecture reflète surtout le style

d'un million de fidèles de Jérusalem,

Gupta tout en incluant des éléments

I'Orient".Ici se dresse Ie figuier "pip'

des

pal" sous lequel, il y a plus de 2500

temple porte des inscriptionstémoi-

ansr

Gautama,

Gaya

prince

de

périodes

L'architecture du

rendre

hommage.

postérieures. Le

gnant de la visite des pèlerins venus

Kapilavastu,accédaà Ia connaissan-

de Sri Lanka, de Chine et Myanmar

ce suprême après six années d'aus-

aux 7 ème et l0 ème siècles. Le

térités et d'automortifications. Il

temple Mahabodhi construit à I'Est

devint

ou

de I'arbre sacré s'élève maiestueu-

fondateur d'une religion

sement à une hauteur de 50 mètres

ainsi

"l'Eveillé",

le

Bouddha

pratiquéeauiourd'huipar un tiers de

depuis une base de l6 m2. Le voya,

Ia population mondiale.

geur chinois Hiuen Tsang,qui vint en

TRESORS

spirituels Bodhgaya est un concentré des facettes culturelles du Bouddhisme. De remarquables bas reliefs, statues et sculptutes diverses, retracent l'histoire de ce site spirituel où I'esthétique est sublimée par un art raffiné et délicat. Ci dessous, quelques uns des bas reliefs qui ornent le temple Mahabodi. Ils datent de la période sunga, vers 184/172 av.l.-C. Sur la photo de droite, vue générale d'un petit stupa érigé à partir d'éléments votifs trouvés sur place.


+fi'

!i

, ,"i6 j

discret

Franchissant une petite Porte basse, à quelques mètres de la célèbre empreinte des pieds du Boudda dans une roche granitique, le pélerin accède à un minuscule temple où trônent des Bouddhas. lci la vénération se fait sous l'æil attentif des gardiens laïcs omniprésents dans toute l'enceinte sacrée de Bodhgaya.

et

rénovations effectuées

Inde en 637 après f.C.,fait dans ses

tions

chroniques une description vivante

depuis l'époque de

du temple tel qu'il était à l'époque.

Ashoka.Le Vajrasanaou trône de dia-

"L'édifice est fait de carreaux bleus

mants, qui se trouve entre I'arbre

recouverts de plâtre et toutes les

Bodhi et le temple, marque I'endroit

niches aux différents étages contien'

où le Bouddha se livra à la médita-

nent des figures dorées. La façade

tion et reçut I'Eveil.Un Bouddha doré

orientale iouxte un pavillon à un

sourit aux visiteurs depuis une niche

étage et ses avant-toits, Piliers,

dans le mur du temple, et sur ses Pas

poutres, portes et fenêtres sont

ciselés dans la pierre, les dévots

décorés de dessins,et les interstices

posent leurs offrandes de fleurs. Une

sont incrustésde perles et de pieres

paix incroyable règne dans ce lieu,

précieuses." Une bonne partie de

aioutantfoi à la légendedu Bouddha.

cette splendeur d'antan a disparu à

Au nord du temple se trouve le

iamais et ce qu'on voit auiourd'hui

"Chaukramana", le chemin des bijoux

est le résultat de nombreuses répara-

sur lequel le Bouddha se serait pro'

TEMPLE

l'empereur


TF iry

r S.; . "'YdS l

- !

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ji

l"i

io

mené. Plongé dans une profonde

avait reçut l'Eveil. Le lardin du

méditation, il se demandait sans

monastère shivaite de Mahanta est

doute s'il devait révéler au monde le

émaillé de petits samadhis, ou

message qu'il venait de recevoir.Au

pierres commémoratives, en forme

Sud et à I'Ouest il y a la balustrade

d'urnes

BODHGAYA

exquisement sculptée datant du 2 è m e s i è c l e a v a n t J . C . ,o r n é e d e

renversées.

L Adi

Shankaracharyaaurait séjourné à cet endroit, engageantdes débats ani-

médaillons représentant Ie Iotus més avec des philosophes boudsacré,des fleurs,des oiseauxet des a n i m a u xC . ' e s tl e p l u s a n c i e no u v r a g e q u o n p e u l v o i rà C a y a . L'AnimeshlochanChaitya,dans I'en-

dhiques. Un autre petit temple intéressant, pas

loin

du

temple

Mahabodhi, est Ratnagar où le

ceinte du temple Mahabodhi, est

B o u d d h aa u r a i t p a s s é u n e s e m a i n e

érigéà I'endroitoù le Bouddhase tint

plongé dans Ia contemplation au

debout, son regard fixé avec recon-

terme de laquelledes rayonsde cinq

naissancesur I'arbre sous lequel il

couleursémanèrentde son corps.

tibÉtain

A I'occasion de Buddha fayanti, I'anniversaire de la naissance du B o u d d h a , l e s B o u d d h i s t e sd u m o n d e entier se réunissent à Bodh Gaya. Tous les ans, au mois de Décembre, Ie Dalai Lama, (sur la photo en compagnie de la réincarnation de Kalou Rimpoche) séiourne six semaines dans Ie monastère tibétain. Des milliers de pélerins venus des contreforts de l'himalaya (Népalais, tibétains, bhoutanais) se retrouvent alors à Bodh Gaya. lls vivent sous des tentes ou trouvent des hébergements de fortune dans les camps tibétains afin d'assister à Ia puia matinale et aux différentes cérémonies.




e l i e u e s t t e l l e m e n tv é n é -

frappe Ie visiteur par ses carreaux

r é q u e p l u s i e u r sc o m m u -

laqués couleur de I'or, ses toits

nauLés

pointus et ses dragons qui décri-

bouddhistes

i n t e r n a t i o n a l e sr e p r é s e n t a n td i f f é -

v e n l d e s s i l h o u e t t e sg r a c i e u s e s

rents pays du

c o n t r el e c i e l b l e u . A I ' i n t é r i e u ri ,l y

monde y

ont

construit des temples et monas-

a un immense Bouddha allongé,

t è r e s .L e t e m p l e , d a n s l e m o n a s t è -

s e s c h e v e u x b o u c l é s r a m a s s é ss u r

re

immense

l a t ê t e e n c h i g n o n .L e t e m p l e j a p o -

" D h a r m aC h a k r a "o u r o u e d e l a l o i .

nais coiffé d'un toit de tuiles

On croit que celui qui peut faire

b l e u e se s t i m m e n s ee t l e B o u d d h a

tourner cette roue trois fois de

c o n t e m p l e l e s v i s i t e u r sd e s o u s u n

suite sera libéré de tous ses

dais. Le complexe comporte plu-

péchés. Le temple thaïlandais

sieursbâtimentsabritant bureaux,

tibétain, a

une


' 1,''''-N ',.. !

salles d'étude, bibliothèque et chambres pour les visiteurs. Le temple bhoutanais, à l'architecture traditionnelle, se trouve au milieu d'un très beau jardin paysager. Le temple birman ressemble à une pagode évoquant Pagan, la ville aux cinq mille pagodes. Les Chinois aussi ont construit un temple à Bodh Gaya. ll est de couleur blanche et son architecture représente un mélange de styles traditionnels chinois et indien. La belle statue du Bouddha (photo de droite) qui se trouve à I'intérieur aurait été apportée de Chine il y a deux siècles.







,iffii

..rf i'-iôr;

LEMOINE

&le petit poisson trèsrépandue en Asieet en Extrême Unecoutume Orientveutquelefait delibérerun anirnalencaptivité (oiseau, d'actortue,poisson, etc.)pervnet au libérateur du tervne. Ainsi desvnérites au senskarrnique cuvnuler eux et lesmoines bouddhistes sacrifient-ils, IespèIerins à Ia traditiondansI'enceinte deBodhqaqa. aussi, roupies, iI achètent un sacplasDefait pourquelques tiqueremplid'eaudanslequelsetrluveun petitpoisson Iepetitpoisson Maisdansl'éternel agcle du savnsâra, plustard,attrapédansI'épuisette sera,quelques heures qui Ierernettra en ventepoursatisfaire Ie du marchand .. decornpassion desvisiteurs. besoin queIegrandbassinde quandmêrne Dornrnage queperBodhqaya soitjonchéde sacsvidesen plastique régulièrement. sonneneratnasse




--:F.:'î-\-: ifs l*:""''^- -....:S=i'i'"* . a


L.egemierenseignement Le premier seffnondu Bouddhaeut lieu à Isipatana(prèsde Bénarès)le jour de la plei"Le premiertourde la Rouede la L,oi",s'adresne lune du mois d'Asalha(moisde iuillet) sait aux ascètesaveclesquelsil avait iadis ieûné. Refetantles voies extrêmes,il leur expo"O sa les OuatreVérités et la Voie médiane et conclut: moines,la vision, la connaissance et la lumièreont émergé.Ma libérationspirituelleest à présentinébranlable.Il n'y a plus Les cinq saddhuascètes(Kondanna,Bhaddiya,Vappa,Mahanama aucunerenaissance." et Assaii)devinrent ses premiersdiscipleset par là même les premiersmembres de la Sangha.


&



tant parvenu à

moyenspour parvenirà la cessa-

I'lllumination à

tion de la souffrance. En entendant

Bodhgaya, le

cet enseignement, I'un des cinq

Bouddha

ascètes,Kondanna,réalisaI'expé'

rendit

se à

riencede la profondeconnaissance

Sarnathpour prêcherà sesanciens

intuitivede ces vérités.Sa réalisa-

compagnons d'ascèse, Le premier

tion est décrite dans les textes

sermon et la propagation des enseignements.

Les textes disent qu'en le voyant arriver,ses cinq ancienscompagnonsdécidèrentde l'ignorer,persuadésde son échecspirituel.Mais à mesure qu'il approchait, ils s'aperçurentqu'un grand changement était survenuen lui, et ne

commel'obtentiondu pur "æil du Dhamma",grâceauquelKondanna "voit le Dhamma, l'atteint" et "plonge"dans son cours,libéréde tout doute sur les enseignements du Bouddha.Le terme spécifique désignant cette expérience est "l'entrée dans le courant" (du Dhamma),premièreétapedécisive versle Nirvâna.

purent s'empêcherde I'accueillir avecdéférenceet , selon la coutume, de lui laver les pieds. Ils s'adressèrentd'abord à lui en égaux,mais le Bouddha leur dit clairementqu'il était un Tathagata un ."AinsiÀllé" ou "Oui a réaliséla vérité".Pardeux fois il réitéracette affirmationpourdissiperles hésitations des ascètesqui furent alors convaincusde sa réalisationspirituelle et acceptèrentde recevoir son enseignement.

Après I'ordination de Kondanna, qui devintainsi le premier.membre

Le Bouddhafit alors sa première

du Sangha,le Bouddhaexpliqua

prédicationsur l'Octuple Sentier

p l u s l o n g u e m e n tl e s e n s e i g n e -

suivide son fameuxexposésur les

ments aux quatre autres ascètes,

OuatreNoblesVérités: La souffran-

qui, I'un après I'autre, obtinrent

ce,l'originede la souffrance, la ces'

l'æil-du-Dhamma et reçurentI'ordi'

sation de la souffrance et les

nation.

ENTREPRENDRE

les fouilles Le Bouddhisme étant une religion minoritaire en Inde, la plupart des sites bouddhiques ont été mis à iour vers la fin du l9ème siècle par des archéologues et des universitaires britannlquesà l'époque où l'lnde étalt sous domlnation anglaise. C'est surtout grâce aux monuments et aux colonnesérlgées par l'empereur bouddhiste Ashoka que les lieux historiques ont été "balisés" et repérés. Mais beaucoup de sites sont encore ensevelis et recouverts par la végétatlon. Le Gouvernement Indien actuel, conscient de cet important patrimoine culturel et spirituel sou' halterait ouwlr des chantiers de fouille. Mais les prlorités budgétaires ne peuvent prendre en compte les sltes bouddhlques.Seuls des mécènes étrangers pourraient flnancer l'opération.


C'est à Sarnathque le Bouddha

marquela promenadedu Bouddha.

fondala "Sangha", ou communauté

Sarnathétait à son zénith quand

monastique,composéede sespre-

l'infatigablevoyageurchinois Fa

miers disciplesqu'il envoyapar la

Xien la découvritau début du Ve

suite dans différentesdirections

siècle.En 640,lorsdu passaged'un

pour prêchersa doctrine.

autre voyageur chinois, Hiuen Tsang, Sarnath comptait 1500

Yers 234 avant J.-C.,Ashokay fit

moines,un stupade prèsde 100m

bâtirun stupa.A I'origineun stupa

de haut, la puissantecolonne de

était un monticulefunéraireoù les

pierre d'Ashokaet maintesautres

cendresdu Bouddhaétaientvéné-

merveilles. La ville s'appelait alors

rées.Plustard on se mit à en ériger

le parc aux Cerfs,du nom du pre'

pour d'autresmoines également.

mier et

L édifice le plus remarquablede

Bouddha,dit le Sermondu parcaux

S a r n a t he s t l e s t r r o a D h a m e k a

cerfs.

construiten pierreet en briques.

Peu après,le bouddhismedéclina

Sarnathfut aussile centredu style

et, après le passagedes envahis-

Coupta(nordde I'lnde).Lesrepré-

seursmusulmansqui détruisirent

sentationsdu Bouddha faites ici

et profanèrent Ies sanctuaires,

influencèrentI'art birman et thaï-

Sarnathn était plusqu'unecoquille

landais.Le muséede Sarnathpos-

vide.Ce n'estqu'en 1836,lorsque

sèdeunebellecollectionde statues

desarchéologues anglaiscommen-

bouddhiqueset du Bodhisattva

cèrentà fouillerle site,queSarnath

a ir nr rc ri r u

nrre vuL

le

rélàhrp

rLhr cr d n i| fJal cL ,Er d u

célèbre sermon du

retrouvaun peu de sagloirepassée.

quatrelionsde la colonned'Ashoka

La plupart des monuments de

devenusI'emblème de l'lndeaprès

Sarnathétant entourésde jardins

I'indénendanee

paysagers, il est agréabled'y passer la journée.Durant la fête de

Cinq monumentsprincipaux

BuddhaPurnimaen mai, Sarnath

Il y a à Sarnathcinq monuments

célèbrel'anniversaire de Bouddha

l i é s à l a v i e d u B o u d d h a: l e

par unegrandefoireet uneproces-

DhamekhStupa, le Dharmarajika s l o n . S t u p a ,l e t e m p l e p r i n c i p a ld a n s

Cestupade 34 m de haut (photode

lequell'empereurAshokase serait

gauche)dominele site et signale-

i i v r é à l a m é d i t a t i o n l,e p i l i e r

rait,dit-on,I'endroitoù le Bouddha

d'Ashokasurmontéd'un chapiteau

délivrason célèbremessage.Dans

à q u a t r el i o n s ,e t I e C h a n k a mqau i

sa formeactuelle, il dateenvironde

HISTOIRES DE

stupas

Le Bihar est parsemé d'lnnombrables stupas,ruines d'anciensédifices et monumentsd'un grand intérêt pour les chercheursbouddhlques,architectes et historlens. Le stupa est le plus ancien monumentde structure typlquement bouddhique et a émané du tumulus de terre et de pierres amonceléessur les reliques du Bouddha. Le mot stupa vient de la racine sanskrite stup, voulant dire amonceler.Ce n'est qu'au cours des sièclessuivant la mort du Bouddha que ce simple reliquaire prit I'allure d'une structure ornementaleet d'un sanctualre. L'architecturedes stupas,temples et monastères a évolué au fil des siècles.Elle demeure un apport essentiellementbouddhtque.À I'origine, les monastèresétaient construits en bois, en bambou ou en terre. Petit à petit on se mit à utiliser la plerre et au début de l'ère chrétienne,les molnes se mirent à sculpter leurs cellules dans le roc, créant des monastères rupestresdans des régions reculéesoù ils pouvaient mener une vie de contemplation,loin des demeurescitadines.Au Bihar, le tou' riste pourra visiter de nombreux lieux associésà la vie du Bouddha. ll y a le bassin près du temple de Bodhgaya où fleurissentdes lotus, symbolesde la naissancespirituelle du Bouddha et de ses enseignementssur le Dharma, à la fois une prescription morale et "le devoir inhérent à toute sltuatlon humaine". Il y a de même la rlvlère Nairaniana,devenue de nos iours la Phalgu,où le Bouddhase baignalt souventavant de méditer sur ses berges. La religion bouddhique a énormémentenrichi I'art de la sculpture sur bois, sur métal et sur pierre ainsi que la peinture. Les temples et muséesdu Blhar recèlent des exemples de ce raffinement artistique. Une visite au Bihar sera une expérienceédifiante et enrlchissante grâce à la forte présencedu Bouddha qui se manifeste à travers les monu' ments et sanctuairesliés à lui.


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COULoIRPOUR

Iéternité

C'està partir du 8ème siècle que les moines tantriques fréquentèrent le site de Sarnath. Certainsd'entreeux construisirentdes grands couloirs recouverts de grandes dalles de pierre. (photo ci-dessus).Puis ils se firent emmurer durant plusieurs annéesafin de pratiquer les plus hauts degrés de méditation, décidés à ne ressortir qu'après avoir atteint l'illumination.

l ' a n 5 0 0e t f u t s a n sd o u t e r e c o n s t r u i t

f e

nl rrciorrrc fnic

Mahabodhi Society (Mulgandha

lemnle

mndelpg

la

de

Les motifs géométriques et floraux

se K u t i V i h a r tr e n f e r m ed e s f r e s q u e d

du stupasonttypiquesde la période

I ' a r t i s t ej a p o n a i sK o s e t s uN o s i . U n e

gupta,maisdes fouillesont mis au l o u r d e s p a r t i e se n b r i q u ed e l a

p o u s s ed e p i p a l l f i c u sr e l i g i o s a fl u t nlanléa v , u , , L L w

périodemaurya, d'environ200av.J.-

on

lO?I

à ner[11 d'Un v e l

u

afbfe

d ' A n u r a d h a p u r a u S r i L a n k a ,q u i ,

C. A lorigine il y avaitun second Stupa,qui stupa,le Dharmarayika tut pilléet détruitparleschercheurs de trésorsdu siècledernier A côté,

lui-mème,serait un reielon de I ' a r b r es a c r és o u s l e q u e l l e B o u d d h a s e r a i t p a r v e n uà l l l l u m i n a t i o n . U n

l e t e m p l ej a i ' n ,c o n s t r u i et n 1 8 2 4 ,

ensemble de statues montre le

de marqueraitle lieu de naissance

B o u d d h ad é l i v r a n ts o n p r e m i e rs e r -

Shreyanshnath, onzièmetirthankar

m o n à s e s c i n q d i s c i p l e sL. e L e m p l e

jain

e s t f e r m ée n t r e I I h 3 0 e t 1 3 h 3 0 .


DANS LE PARC

aux daims

i

Passer une iournée dans le parc de Sarnath, appelé [e parc aux daims, est une source d'apaisement. Le parc est immense et la quiétude du lieu incite vraiment à la méditation que I'on soit bouddhiste ou non. Attention aux revendeurs de soi'disant antiquités qui n'hésitent pas racoler les touristes afin de leur soustraire quelques poignées de billets. Mais au delà de l'inévitable mercantilisme que l'on retrouve dans toutes les destinations touristiques du monde, Sarnath mérite vraiment une longue halte, ne serait-ce que pour visiter les nombreux temples, comme le temple fa'lh (photo ci-dessus) et de participer en compagnie des pèlerins aux circumnambulations autour du grand stupa.




A Vaisali, les monastères étalent construits en brlque selon des modèles architecturaux relatlvement simples : une gfande cour carrée destinée à l'enselgnementoral, entourée de mlnusculescellules pour les molnes (photo ci'dessus).

itué à l7 km de Balrampur,Sravasti

Sarnath,Yasa,un riche marchand 'ir"dqui avaitentenduparlerde ."

était un centreflo-

dhu" extraordinaireprêchantdans

rissant sous les

les environsde Bénarès,se réveilla

Dans

un matin convaincuque sa vie

cette capitalede l'ancienroyaume

luxueuseet sensuelleétait finale'

Koshala,le Bouddhaauraitstupéfié

ment futile. Il quitta précipitam'

en fai' concurrents desprédicateurs

ment sa maison pour suivre le

sant des miracles.Il y fit aussiplu-

Bouddha.Son père lui emboîtale

sieurssermonsimportants.

pas,décidéà ne pas laisserson fils

Peu de temps aprèsle sermonde

sombrerdans ses

Gouptas.

"délires' méta-



les væux de I'Eveillé,ils partirent alorsrépandrele Dharma.

Les récits pali précisent que le Bouddhafit des disciplesà la fois dans la sociétéséculaireet parmi les disciplesd'autresyogis.Parmi ces yogis, il y eut deux des plus célèbresdisciples du Bouddha, Sarriputraqui devint le plus grand nrêcherrr drr

y r ç ç r r v v r

Rouddha et

le "chef de ceux Maudgalyayana, qui avaient le pouvoir (siddhi)".

GI.JIDEET

gardbn

Autresconvertis,les deux cousins du Bouddha : Ananda qui devint plustard le serviteurdu Bouddhaet Devadatta,qui par la suite essaya de tuer le Maître. Rahula,le fils Bouddha,fut ordonné moine dès l'âgede vingt ans.

Des textes bouddhiquesprimitifs

Le gardien et gutde offfclel du site Bouddhique de Vatsali parle anglals. Intarissable sur lhlstolre du lieu, il se complait à indtquer les endroits où le Bouddha, Ananda et quelques uns de ses dlsciples les plus corn[s, pne, nalent place pour méditer. Légendes et affabulaûons font souvent bon ménage. Une pancarte à I'entrée du stte pÉct, se que les photos sont interdltes. Mals pour quelquesroupies,le "maître" des lieux salt faire des concessions...

décriventles originessocio-géographiquesde 328 moineset nonnes. On apprend que les deux tiers physiques.Pourtant tous deux furent bientôt convertis. Yasa

venaient des régions urbaines. Ouant à leur milieu social,4l% étaient brahmanes,23 % ksatriya,

devintle septièmemoinede la sangha et son pèrele premierdisciple laïc.Ouantà la mèreet la femmede Yasaelles devinrentles deux pre-

30% vais'ya,3 % sudraet 3 o/"parias (casteinférieureque l'on appelle Lesmoinesd'oriles intouchables). gine brahmaniqueétaient plutôt

mièresdisciplesfemmeslaïques.Il

des citadins, qui exerçaientdes

faut croire que le rayonnementdu

Avecles fonctionsadministratives.

Bouddha était extraordinaire :

marchands,ils formaientles deux

amis de Yasa Cinquante-quatre

groupesmaloritairesde la société

furent ordonnésmoines et, selon

urbainequi furentparticulièrement

PETTTS

boulG

Sur les routes de I'Inde, on trouve toutes sortes de petlts métiers : rétameurs, coiffeurs, laveurs de linge, etc. Etonnants ces repasseurs qul utlllsent de vieux fers fonctlon, nant au charbon de bots I


attiréspar le messagedu Bouddha.

(moines, littéralement "men-

Bien que

diants") pleinement ordonnés.

I'enseignement du

Bouddhaséduisitde nombreuxlet-

L'essence des règlesmonacales est

trésde l'époque,le Bouddhaensei-

contenuedansles "dix préceptes":

gnaitsansdistinctionà quiconque

S'abstenir de détruire les êtres

venait à lui : hommes, femmes,

Vivants;de prendrece qui n'estpas

riches commerçants, serviteurs, brahrnanes,artisans, ascètes ou rois,affirmantqu'il n'y avaitâucun lien entre I'originesocialeet la positionindividuelleau sein de la

donné; de mauvaisesconduites sexuelles;de toute paroleincorrecte; de breuvageset de drogues menantà l'inattention;de mangerà une heureinappropriée; de danser,

Sangha. chanter,de iouer de la musique, Pour devenirmoine, la procédure était simple.il suffisaitde se raser la barbe et les cheveux,d'adopter lesrobesjaunesocreet de réciterle fameux Triple Refuge : "Je prend

d'allerau spectacle,de porter des parures,de s'embelliravecdescosmétiqueset de se parfumer;de dormir dans un lit haut et luxueux; d'accepter de I'argent.

refuge dans le Bouddha,Je prend refuge dans le dharma. Je prend

Cinq ans aprèsla premièreordina-

refugedansla sangha."Bienque le

tion de moines,cédantauxsuppli-

Bouddhaeût renoncéaux austéri-

cationsde Mahapajapati, sa tante

tés excessives, la vie monacaleétait

et mèreadoptive,et à I'intercession

régie par des règles très précises.

de son fidèle serviteur,le moine

Par la suite, plus de 200 règles

Ananda,Gotamainstituaun ordre

furentélaboréespour les bhikkhus

de nonnes

LNRT

dulecjdage lorsque Syamavati,la prernlère relne du rot Udayana, offrlt à Ànanda clnq cents robes, Ananda les reçut avec une grarrde sadsfactdon. I.e rol, apprcnant cela, sôulrçonna Ànanda de malhonnêteté. Aors, ll se rendit vers Ananda et lui demanda ce qu'il allalt faire avéc c€ clnq cents plèces de tissu. Ànanda Épondlt r "O Rot ! beaucoup de frères sont en halllons; ie nats dtstrlbuer les robes parml les frères. " "Oue vas-tu faire avec les vieux hablb?" "Nous en ferons des couvre.llts." "Que vas-tu falre avec les vieûx couuellb?" "Nous en ferons des cousslns." "Que vas.tu falre avec les vieux coussins?" "Nous en ferons des tapls." "Oue vâs.tu faire avec les vieux tapls?" "Nous en ferons des paillassons." "Oue feras.tu avec les vieux paillassons ?" "Nous les udllserons comme des balals. "Oue feras-tu avec les vieux baLais?" "Malesté, nous les déchirerons en pièces, nous les mélangerons avec de la boue et nous udliserons cette boue pour plâtrcr les murs des rnalsons. Chaque oblet qui nous est confié doft être uûltsé avec soln pour quelque chose d'utile, parce qu'il n'est pas le nôtre, mais nous est seulement confié temporâirément. "

Sur la photo de gauche, un des puits qui permettait d'alimenter en eâu I'ensemble de la communauté.Plus de 1000 moines vlvalent sur le slte de Vaisali.


jt /-J

Le monticule (photo ci-dessus)sur lequel le Bouddha opéra ses "mlracles" est-il une colline naturelle ou un tertre recouvrantun ancien stupa ? Personnen'y a effectué de fouilles. Au sommet, (photo de droite) un emplacement délimité par quelques pierres posées sur le sol reçolt les offrandes d'encens de quelques pèlerins.


IACOLLINE.

n passagedes Écriturescanoniques racontele "miracledes pairs"attribués au Bouddha pendant un sé1ourà Sravasti. Au coursd'un défi publicet dansl'espoirque s'abstenant il reconnaîtraitimplicitementne pas en possédet quelquesmaîtresde méditations,rivauxdu Bouddha,lui demandèrentde manifesterses pouvoirspsychiques.Le Bouddha acceptade relever le défi, mais à un autre moment.Convoquéssur au sommet d'une petite colline (photo de gauche),les détracteursdu Bouddhale virent s'éleveravecsplendeurdansles airs,faisantiaillir du feu et partiesde son corps.Cetépisodede de I'eaude différentes la vie du Bouddhaest célébrélors des cérémoniestibétainesdu Môlam,le "GrandVæu",dont le point culminant est une célébrationde cinq jourscommémorantle "miracle despairs"opérépar le Bouddhaà Sravasti. Cetévénement, confondantles maîtresrivauxdu Bouddha,devintun symbole du triomphesur les forcesnuisibles,et de la victoire remportéedansle passépar le bouddhismesur la religion autochtone: le Bôn.

Le Bouddhan'utilisa que rarementses pouvoirspsychiques,ceux-cin'étantpas d'ailleursconsidérés comme des "miracles", mais simplementI'expression supranormale de l'énergiedéveloppéepar certainesméditations. Néanmoinsle Bouddha interdit à ses disciplesde les déployerpour leur prestige,considérantgénéralement les pouvoirspsychiquescomme un dangersusceptibled'entraînerl'attachement et I'autoslorification.


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I 200moinesfurftaienticiles duBouddha . . 1 ,

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Griddhakuta, appelé également le ' "Pic des Vautours" étalt I'un des lieux préférés du Bouddha. Il y montait souvent en compagnie de ses disciples dont les textes raportent qu'ils étaient au nombre de 1200. C'est à cet endroit que le Bouddha mlt en marche sa deuxième roue de la loi et chaque année pendant les trois mols de la salson des pluies, il y prononçait des sermons inspirants,

34 km

de

Gaya

se

trouve Raigir

voir les vestiges de la grande muraille cyclopéenne. A I'origine, cette fortification fut construite avec d'immenses blocs de pierre et

dans

une

vallée

ver-

s'étendait sur 50 km. Raigir est étroitement associé au Bouddha. doyante

sertie

de

collines

rocailleuses. Raigir ou Raigriha,qui veut dire

"palais royal". C'est un

Celui-ci avait coutume de se baigner dans le bassin de Karanda. Venuvana Vihara, un monastère en

haut lieu pour les bouddhistes.

ruines, fut construit par Bimbisara à

Raigir fut la capitale de I'empire

I'intention du Bouddha et de ses

Magadha que créa Bimbisara et son

mille disciples. Le Bouddha qui y

fils Aiatsatru au Vlème siècle avant

passa 12 années de sa vie, venait

J.C.Même de nos iours on peut y

souvent

faire des

retraites

au


appellation aux formes de certains

avaientaussichacunleur caverne'où

rochers rappelant celles des

ils s'asseyaientpour méditer. Le

rapaces.Il est vraisemblableque ce

nombrede cescavernesest de plu-

promontoire rocheuxétait en réalité

sieurscentaines."

un perchoirnaturel à partir duquel les vautours (qui existent touiours

La grotte Saptaparnioù eut lieu le

dans la région)pouvaientsurveiller

premierConcilebouddhistese trou-

la plaine alentour à la recherche

ve sur la collineVaibhara.Cettegrot-

d'une proie.

te est aussi le lieu d'origine des sourcesthermalesde Raigirdont les

Une autre explicationdu mythe du

eauxsulfureusesont des vertusthé-

vautour nous est donnée par le

rapeutiques vraisemblablement

pèlerin bouddhistechinoisFa-Hian

connueset utiliséesà I'époque du

(377à 422 environ)dans le compte

Bouddhapar le Dr Jivaka.Le chirur-

rendu qu'il fit de son voyage en

gien fivaka,un des disciplesles plus

Inde. "En entrant dans la vallée, et

fervents et dévoués du Bouddha,

en allant iusqu'auxmontagnesau'

habitaitlà. De nombreuxmarchands

delà de quinze Li (8,500m) vers le

richeset prospèresde Raigirdevin-

sud-est,on arive au pic du Vautour.

rent les disciples du Bouddha et

A 1500mètres avant d'avoir atteint

financèrentplusieursmonastères.

le sommet de la montagne,il y a

monastère. Jiukarmarvana, situé dans un beau verger.Il permit à ses disciplesd'utiliserla pierre comme matériau de constructionpour le sous-bassement des salles,les escaliers,les solset les murs,ainsique pour les toits de leurs maisons. Suite à des fouilles,plusieurssanctuaireset cloîtres,remontantau ler siècleavantJ.C.furent découverts.

La légende

du pic des Vautours Le Pic des Vautours devrait son

dans les rochersune cavernetour'

Le Bouddha prononça un grand

née vers le sud; Bouddha s'y assit

nombre de sermons sur le Mont

pour y méditer.A trente pasau nord-

Criddhakuta,situé à Ralgir.Llhistoire

est, il y a une grotte de piere;

raconteque le roi Bimbisara,de la

Anandas'y assit pour y méditer.Le

dynastie Maurya, ayant entendu

démon du ciel Mara,métamorphosé

parler du Bouddha décida de lui

en vautour,s'arrêtadevant la caver-

rendre visite. Installédans son char

ne et fit peur à Ananda.Bouddha,

d'apparat,escorté des gens de sa

par sa puissancesurnaturelle,ouvrit

cour et de nombreuxdomestiques,

le rocher,prit Ananda par le bras

il se dirigeavers le Picdes Vautours.

avecla main,et fit cessersa crainte.

Arrivé à mi-chemin du sommet,

La trace de I'oiseau,et le trou par

Bimbisaradescenditde sonattelage

lequel Bouddhapassasa main,exis'

et se rendit seul et à pied iusqu'au

tent encore;c'est de là que vient la

Bouddhaqui était entouréde nom-

dénominationde mont de la caver'

breux moines. Sa rencontre avec

ne du Vautour. Tous les Arhans

I'Eveillé fut déterminantepuisque


aemedfiâffi La.grotte ci-dessus est celle où Ananda, vivait et méditait à quelques mètres du Bouddha. Elle fatt I'obiet d'une vénération particulière des ftdèles qui ' viennent s'y recueillir. Celle de droite seralt celle de Kassapa I'un des disciples les plus avancéssplrltuellement.Une coutume répandue en Asie veut que l'on appllque des feullles d'or sur les parois de la roche pour sanctifier le lleu.

subiugué par le rayonnement

consignés par écrit. Les faponais

spirituel du Maître, il adopta à

ont édifié au sommet de la colli-

son tour la doctrine de la voie

ne Ratnagiri un stupa relié par

vers la délivrance et la propagea

téléphérique.

au delà des frontières de son

pèlerinage,

royaume.

suzerain voulut

prennent chaque iour le téléphé-

alors honorer le Bouddha par de

rique. II y a à Rajgir une sculptu-

somptueux présents, mais celui-

re sacro-sainte qui représente Ie

ci les refusa arguant qu'il possé-

parinirvana ou "l'ultime libéra-

d a i t d é i à t o u t e s l e s r i c h e s s e sd e

tion" du Bouddha. Ce monument

l'univers.

contemporain

Le

En période 3000

de

personnes

illustre

le

Bouddha allongé sur son côté Lorsque le Bouddha eut atteint

droit, Ie bras droit replié sous sa

Ie parinirvana, 500 moines s'as-

tête, pour commémorer I'ultime

semblèrent dans une grotte à

libération.

Satparni pour tenir le premier concile bouddhique. C'est là que

Le Buddha Sangha du fapon a

pour la première fois les ensei'

construit au sommet de la colline

gnements du

un énorme stupa moderne appe-

Bouddha furent


lé le Shanti Stupa ou Stupa de

quelque temps. Les collines

l a P a i x .U n e n s e m b l e d e g r o t t e s

alentours sont couronnées de

ou abris dans la roche consti-

sanctuaires digambara. Cette

tuent des cellules naturelles

ville étant, en outre, mention-

dans lesquels, dit la chronique

née dans le Mahabharata, les

locale, Sariputta et Ananda

p è fe r i n s h i n d o u i s t e s l a f r é -

venaient méditer à quelques

quentent également.

pas du Bouddha. Cette ville fut

Le roi Bimbisara finança la

la capitale de l'Empire magad-

construction d'un hôpital pour

ha iusqu'à ce qu'Ajatasatru

Ie Dr fivaka, médecin person-

s'installe à Pataliputra (Patna)

nel du Bouddha tout au long de

au Ve siècle av. J.C.

sa vie. Cet hôpital dont il ne

PARIÀVOIE

reste

que

les

fondations

Elle est aussi un important lieu

accueillait les

de pèlerinage bouddhiste. La

toute la région du Maghada.Ils

ville revêt'également un carac-

y étaient soignés selon les

pour

principes ayurvédiques déjà

tère

sacré

les

iaïna

puisque le Mahavir y séjourna

malades de

largement répandus en Inde.

des airs En période de pèlerinage, près de 3000 personnesutilisent chaque iour ce téléphérique dont l'installationa été financée par le fapon pour permettre aux visiteurs d'accèder plus facilement au grand stupa érigé en haut de la montagne.




+

*

LADIEU

u Nord de

au Maîte

Sarnath se

Ci dessus, le temple Mahaparinirvana (Grande extinction) a été édifié sur le lieu présu-

trouve

sitesacréde

mé où le Bouddha rendit son dernier soupir. Chaquematinà6heures les moines des différents monastères se réunissent pour réciter quelques sutras en pâli. Cette liturgie, émouvante, donne de l'image du Bouddha une dimension humaine et préfigure de la grande tristesse de ses disciPles au moment de sa mort. (photo de droite)

le

a n n é e sd e p r o b l è m e sg a s t r i q u e se t i n t e s t i n a u xe t l e s r e m è d e sp r e s c r i t s p a r l i v a k a ,s o n m é d e c i n p e r s o n n e l s'avérèrent alors inefficaces,Un : ^ . . - : l ^ . , - ^ i + ^ ^ - É ; . ( q\ A n a n d a S O n il dutdtL LUlilrç luul,

Kushinagar. p r o c h ed i s c i p l e , " l e s u i s v i e u x , A l'âge de 80 ans et malgré une m a u v a i s es a n t é p e n d a n t l e s t r o i s d e r n i e r sm o i s d e s a v i e , l e B o u d d h a c o n t i n u a s e s p é r é g r i n a t i o n sà p i e d . ll ne put à la fin poursuivreson acti-

Ananda, et très affaibli. Mon voyage t o u c h e à s a f i n e t j ' a t t e i n sl e c o m p te de mes jours.Iai quatrevingt a n c i \ , 4 o cnô r n qe s t q e m b l a b l eà u n e rh:rrette

ciéolincrrée

ntti Y u '

n , ,e L

lL i' Le"nL l

vité qu'en surmontant la douleur

p l u s q u e p a r d e s p i è c e sr a p p o r l é e s. '

grâce à la méditation. Le Bouddha

Ayant quitté le monastère du Bois

souffrait en effet depuis plusieurs

d e s B a m b o u sà V a i s a l i ,l e B o u d d h a

Samsâra- 72


textes,Kundaoffrit soit un plat de

mérite".

champignons, soit de la viandede

Son

sanglier.D'autrestraductionsfont

quelqueskilomètres plus loin dans

quaétatde nourriture de mauvaise

"une le petit villagede Kushinagar,

lité tout justebonneà donneraux cochons! Pressentant un danger,le Bouddhaordonneà Kundade le servir lui seul et d'enterrerle reste.La

vovape

s'acheva

donc

à

petitevillede jungleen torchisqui, selonAnanda,était"indignedu parinirvanadu Bouddha'.Le Bouddha s'étenditsur une coucheentredeux arbres,tout en fleursmalgréla sai-

dysenteriequi frappa le Bouddha son.La légendedit que lesdieuxdes alors très affaibli lui fut cette fois fatale...Mais il insistapour que Kunda n'éprouveaucun remords, "carceluiqui donneau Bouddhason dernier repas acquiert un grand

remonta vers le nord comme s'il vorllait revenirversle lieu de sa naissanceet peut être mourir sur la terre qui I'avait vu naître. En cours de route, accompagnéde Ananda et de p r o c h e sd i s c i p l e s i,l s ' i n s t a l l aà P a v a , afin de se reposersous les ombrages f r a i sd u n b o i s d e m a n g u i e r sa p p a r tenant à Kunda un humble bûcher o n .C o m m el e v e u t l a l o i d e I ' h o s p i t a l i t é e n u s a g ed a n s l a r é g i o n ,K u n d a I'invita à dîner avec ses disciples. Oue mangea-t-il réellement ? Selon les différentes traductions des

..\É.

dix régionsde I'universs'assemblèrent pour être témoinsde ce grand événement: le départfinal dans le Nibbanad'un Bouddhaau moment


-4

REBATIR

pour su|I/ivre Le site, restauré il Y a un demisiècle seulement, se situe dans un grand parc où se déroule chaque année un grand Pèlerinage Indien et ' Bouddhtste. Sur la Photo, de droite une ancienne Photogra' phie montre à quel Point le slte avait été négltgé au fil du temPs.

lusqu'a de sa mort (Parinibbana).

ment que le critèrePrimordialde

son dernier souffle, le Bouddha

tout systèmereligieuxauthentique

Un religieux continuaà enseigner.

était la NobleVoie OctuPle: il ne

errant lui demanda si d'autres

pouvait mener à la Pleineréalisa-

maîtresde samanaavaientatteint

tion de l'étatd'Arahatques'il conte'

Au lieu de la vraie connaissance.

nait cet élément.

répondre que leurs doctrines

Avantde rompreles derniersliens

étaienterronéeset la siennevéri-

encokarmiquesqui le rattachaient

dique,le BouddhaindiquasimPle-

re à son corps,le Bouddhademan-

Samsâra- 74


da à ses moines s'ils avaient

le Bouddhamourantfut décou-

encore une question à lui adres-

verte à quelques centainesde

ser. Comme ils restaient silen-

mètresdu stupa.Briséeen deux

cieux, il leur dit avec finesse que,

partieselle fut restaurée. Longue

-'il5ll>

de 6 mètrescette statuefut com-

^-"1-i^-r Sdludlcllt

l^ lc

-ilonro >lrsrrLç

nir lJdl

simplerespectpour lui, ils pou-

mandéeà un artistede la région

vaient demanderà un ami de

de Mathurapar un moine dont

poserleur question.Ils demeurè'

I'histoirea conservéle nom. Il

rent silencieux,mais beaucoup

s'agitde Haribalaqui vécutsous

étaient en larmes. Voyant que

le règne du roi Kumara Gupta

tous avaientune bonnecompré'

( V è m e s i è c l e a p r è s I . - C ) .U n e

hensionde sesenseignements, il

curiositédue au talentde I'artiste

prononçasesdernières paroles:

qui sculptale Bouddha(photoci-

"Tousles phénomènes sont sou-

dessous)frappesouventle visi-

mis à la décomposition. Atteignez

teur: selonl'anglesouslequelon

la perfectiongrâceà une pratique

regardela statue,le visagepeut

diligente!' Il étaitauxenvironsde

grave,sereinou souapparaître

minuitet c'étaitune nuit de plei'

riant,exprimantpar là I'enseigne'

ne lune.

ment, le non attachement et la

En 1876,une statuereprésentant

compassion.Dans les années

OUE lÀFTÀMMEDU

DHARMA

ne s'éteigne iamairs... Ljendrolt est émouvant et les pèlerins ieunes ou vieux ont touiours la gorge serrée en ce lleu qui n'est pourtant pas un tombeau. En déposant au pted de la statue quelques bougies, lls participent en væu sans cesse renouvelé de voir la lumlère du Dharma se répandre sur tous les êtres de l'univers.


stupa)a été lui aussientièrement restauré.De nombreuxbouddhistes viennentcircumnambuler autourde ce grand édificereligieuxqui attire en moyennel6000 touristespèlerins paran,dont 5000au momentdu fes"Au tivalannuelen octobre. moment du nouvelan, prèsd'un millionde personnesviennentsur le site car il est trèsprisépar les Indiens"précise le responsable de I'Office du Tourisme de Kushinagar. Depuisles originesdu bouddhisme le lieu sacréa attiré beaucoupde moineset pèlerinset de nombreux monastèresfurent construits.Grâce aux écrits et aux cartographies léguéspar les pèlerinsbouddhistes chinois Fa-Hien(4èmesiècle)et 1930,lesmoinesbirmans'quisont

HiuenTsang(7èmesiècle)quivisitè'

dans la plupart des sites boud-

rent Kushinagar au coursde leurs

dhiques les gardiensséculaires-

pérégrinations en Inde,des fouilles

entreprirent la construction du

sur le site ont permisde entreprises

temple, un bâtiMahaparinirvana

mettreà jour lesvestigesd'aumoins

menten briquesau dessusde la sta-

ce qui proudix anciensmonastères

tue du Bouddhaafin de la protéger

ve que le lieu a toujoursfait I'objet

D'allureaustère,ce desintempéries.

d'unevénérationtoute particulière.

temple fut entièrementréaménagé

DERNIER

entneten

dans les années60 et doté d'une

Le partage des reliques

largeverrièreafinde laisserpasserla

Teç texteç ne cônt OaS vraiment

lumière.Ouant au Muktabandhana concordantsquant à I'utilisationde Le temple cl,dessus est bâtt à l'emplacementoù le Boudda aurait donné ses dernlères instructions à ses proches disclples. La porte du temple, cadenassée, empêche d'admirer un magifique Bouddha en chlste noir qui regroupe les styles theravada, mahayana et Indien.

Stupa contigu il fut construitpour

la dépouillephysiquedu Bouddha

abriterles reliquesdu Bouddhapré-

aprèssa mort. Seloncertainstextes

levéesdans le stupa de crémation

le Bouddha aurait défini quatre

puis placéesdans une urne en

futurslieux de pèlerinage: les lieux

cuivre.

de son Eveilde son de sa naissance,

Le stupa de crémation(Ramabhar

premiersermonet de samort." Mais

Samsâra' 76


ne vous embarrassez Pasà honorer mes reliques

", aurai-til alouté.

D'autrestextes précisentque lorsqu'on lui demandace qu'il faudrait fairede son corpsaprèssa mort, le Bouddhafit observerqu'il revenait aux laïcsde s'en occupetet non au Sangha, mais que sa dépouille devraitêtretraitéecommecelled'un (monarqueuniempereurcakkavatti versel),enveloppéedans un tissu, placéedansun cercueilet incinérée. Les reliquesseraientensuitedépo' séesdansun stupa'tertre funéraire"A à la croiséede quatreroutes. quiconquey mettra des fleurs ou des

une urne en cuivredans le stupa du Nirvana.

[.a mort du Bouddha

parfums,le blanchiraà la chaux, Maîtrede lui, Impavidedevantla exprimeraen ce lieu de la dévotion en ou aurale cæurpleinde confiance retirerabien-êtreet bonheur"ajoutaà sesrecommant'il. Conformément dations, ses disciplesédifièrent un bûcheret le corpsdu Bouddha fut incinérésept jours après son décès. Après sa crémation, les reliquesdu Bouddhafurent placéesdans huit stupa et d,ansdeux

mort, le Bouddhadéfinit quatre f u t u r s l i e u x d e p è l e r i n a g e ,l e s l i e u x d e s a n a i s s a n c ed, e s o n Eveil de son premier sermon et " Mais ne vous de sa mort. embarrassezpas à honorer mes r e l i q u e s ' ,a j o u t e ' t - i l . Indifférent, le Maître invite le sangha à confesserses doutes

autres,l'urnequi servità recueillir

c o n c e r n a nlte d h a r m a .L e s b h i k -

les reliques et les cendres du

khus

bûcher funéraire.Les stupa, qui

" A n a n d a ,a u c u n d ' e n t r ee u x n ' a

pouvaient aussi contenir les

d ' i n q u i é t u d e sT . ousatteindront

reliques des Arahat, devinrent

l ' É v e i l ,c ' e s t c e r t a i n . " P u i s l e

p l u s t a r d I ' o b 1 e td ' u n e g r a n d e

B o u d d h ap r o n o n ç as e s d e r n i e r s

dévotion.

m o t s " E c o u t e zb, h i k k h u s i, e d i s

Le stupa de Rambharse dresseà

ceci: toutes les chosescondi-

l'endroitoù Bouddhafut incinéré.

t i o n n é e ss o n t s u j e t t e sa u d é c l i n .

Ses restes furent déposés dans

S o y e zd i l i g e n t s .>

demeurent silencieux.

Samsâra - 77

DES BRIOI.JES

pourun stupa Le plus grand stupa de l'lnde, est actuellement en coûts de construction, à Kushinagar.(photo cl-dessus).ll devrait être achevé dans quelques mols. Construit en briques selon des technlques ancestrales, ll abrltera sept statues du Bouddha ainsl que trols reliques sur trois niveaux correspondant aux trois corps du Bouddha.



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