Mémoire Depretz

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Mémoire HMONP – VAE Ecole d’Architecture de Versailles 2012 - 2013

MEMOIRE PROFESSIONNEL Sous la direction d’Olivier CELNIK

LA PRATIQUE DU LOGEMENT DANS LES AGENCES D’ARCHITECTURE

DEPRETZ Antoine


Montparnasse, Paris, 1993, Andreas Gursky - Photo de l’immeuble Mouchotte, Jean Dubuisson, 1958-1966


ÂŤArchitecture starts when you carefoully put two bricks together, there it beginsÂť Ludwig Mies van der Rohe


CURRICULUM VITAE

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La pratique du logement dans les agences d’architecture


CURRICULUM VITAE

DEPRETZ Antoine Architecte DE

Né le 19 Janvier 1982 Nationalité Française

DIPLOMES

Juin 2006 Diplome d’Etat d’Architecte Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marne la Vallée 2003 / 2006 Etudes d’architecture à l’ENSA Marne la Vallée 2000 / 2003 Etudes d’Architecture à l’ENSA Versailles Juin 2000 Bac S Lycée Saint Aspais Melun ACTIVITES PROFESSIONNELLES Depuis 2006 Chef de projet - Chef d’Agence

Suivi études et chantier Gestion d’équipes et d’agence Atelier Isabelle Biro, Paris

2005 / 2006 Assistant Architecte, temps partiel Atelier Isabelle Biro, Paris

La pratique du logement dans les agences d’architecture 5


CURRICULUM VITAE

Extension et restructuration du lycée Clément Ader à Tournan en Brie (77)

Extension et restructuration des lycées Bachelard et Lumière à Chelles (77)

Reconstruction du groupe scolaire Romain Rolland à Stains (93) 6

La pratique du logement dans les agences d’architecture


CURRICULUM VITAE

SELECTION DE PROJETS suivis au sein de l’Atelier Isabelle Biro, Paris

Construction de 45 logements + 3 locaux médicaux Lot A1 - ZAC de la Dhuys à Clichy sous Bois (93)

Construction de 38 logements étudiant Rue Laghouat - ZAC de la Goutte d’Or à Paris 18e

Construction d’une résidence jeunes travailleurs de 40 chambres et 18 logements sociaux 120 - 124, Rue Cardinet à Paris 17e

Construction de 73 logements (accession/location) Lot UA7 - ZAC de la Croix Bonnet à Bois d’Arcy (78) La pratique du logement dans les agences d’architecture 7


EN GUISE D’INTRODUCTION

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La pratique du logement dans les agences d’architecture


EN GUISE D’INTRODUCTION

Au cours de ma pratique professionnelle au sein d’une petite agence d’architecture, j’ai été confronté en grande majorité à des projets de logements sociaux. Cette orientation bien qu’au départ involontaire était dans une certaine continuité de mes études, que j’ai terminées en passant mon diplôme au sein du Master Habitat sous la direction d’Yves Lion à l’école d’Architecture de Marne la Vallée, avec un sujet sur les tours d’habitation à Marseille. Le sujet du logement et en particulier du logement social est central dans l’activité de nombreux architectes. C’est également un sujet d’intérêt collectif, d’autant plus au vu de l’appel à la mobilisation générale qui a été lancé par la Ministre de l’égalité des territoires et du logement, Madame Cécile Duflot en 2012, mais aussi suite aux dernières mesures prises par le président de la République pour le développement de la construction des logements sociaux.

Au moment où je souhaite moi-même débuter une pratique professionnelle en mon nom propre, je m’interroge sur la rentabilité des projets de logements pour une agence d’architecture. Comme toute activité professionnelle celle-ci doit être rentable et dégager quelques bénéfices afin de permettre sa pérennité ainsi que la rémunération du temps de travail. Comment l’architecte peut-il s’organiser, se former, et travailler pour constituer une activité stable et pérenne autour de ses opérations de logements ? Y a-t-il certains contextes qui sont plus favorables ? Y a-t-il des pratiques ou des organisations qui permettent une meilleure réalisation des projets de logements ?

Mon apprentissage et mon implication dans le déroulement des projets depuis la conception jusqu’à la livraison, ainsi que la gestion administrative de ces opérations m’a permis de prendre conscience à quel point le logement est un exercice complexe pour les architectes. Entre les multiples réglementations, les budgets de construction des maîtres d’ouvrage qui sont relativement faibles, mais aussi les honoraires des architectes souvent plus bas que sur d’autres types de programmes, les opérations de logements s’effectuent autour d’un faisceau de contraintes multiples pour les agences d’architecture. Au moment où la crise financière oblige tous les secteurs d’activités à se réorganiser et à s’adapter, les architectes doivent-ils également se poser la question de leur mode d’exercice ? La génération que nous représentons ne doit-elle pas en profiter pour ne pas répéter les travers faits par nos aînés ?

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Logements et image de l’Architecture

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LOGEMENTS ET IMAGE DE L’ARCHITECTURE

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LOGEMENTS ET IMAGE DE L’ARCHITECTURE

L’architecture est à l’origine une discipline des BeauxArts. Les architectes dessinent les constructions qui composent les villes depuis plusieurs siècles. Ainsi d’une certaine manière nous imposons une image à nos concitoyens et nous plaçant dans une position particulière au sein de la société. Image de l’Architecte dans la société Cette place des architectes est importante pour garantir la qualité des bâtiments construits, mais aussi dans un rôle de référent culturel pour permettre l’évolution de l’architecture, influencée par d’autres arts ainsi que par l’échange et les réactions des citoyens à qui d’une certaine manière l’architecture est imposée. Nous devons expliquer l’architecture et ces enjeux. Cette communication sur l’architecture que nous réalisons est essentielle à sa compréhension. C’est en ce sens que certains architectes1 construisant des logements sociaux tiennent parfois un discours éthique, en utilisant même leur notoriété pour présenter leur vision du logement social. S’agissant d’argent public le sujet est une préoccupation de tous, et en 2013, les financements de l’Etat consacrés au logement et à l’égalité des territoires vont s’élever à 9,8 milliards d’euros, en hausse de 20 % par rapport à 2012. Les architectes à qui l’ont confie cette mission de construire le logement social doivent parfois rendre des comptes sur cette production. De plus la mauvaise image que peut avoir la profession vis-à-vis du grand public peut facilement placer l’architecte sur le banc des accusés lorsqu’un projet est pointé du doigt pour la piètre qualité de sa réalisation ou pour l’image architecturale qu’il propose. Par la communication dans les médias, plus généralement la presse papier, certains architectes semblent dire «nous ne sommes pas les seuls responsables de ce qui est réalisé», même si nous sommes placés en première ligne face à l’opinion publique dans la mesure où nous sommes

«Le mauvais logement est une machine à briser les gents» Paul Chemetov dans Rue89, 14 septembre 2012 - Annexe 1 1

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LOGEMENTS ET IMAGE DE L’ARCHITECTURE

les garants de l’image finale. Cette mise en avant conduit parfois les architectes à montrer que le logement social est aussi un moyen de recherche et d’innovation pour le logement. La liberté d’expression qui nous est laissée permet une réflexion différente sur les bâtiments que nous réalisons, mais nous ne devons pas simplement imposer cette image qui ne serait compréhensible que par une élite. L’architecture se doit d’être «populaire» pour ne pas être rejetée par les habitants.

114 logements sociaux à Champigny sur Marne (94), Maison Edouard François - ParisHabitat

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L’Habitat en Pièce - Télérama n°3227, Décembre 2011

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Cette incompréhension de l’image architecturale proposée pousse parfois jusqu’à l’utilisation de la presse pour critiquer certaines réalisations, et cela prend parfois des proportions inattendues. Comme quand Télérama titre un article «La crème des HLM»2, avec comme sujet le projet de logements d’Edouard François à Champigny sur Marne. Celui-ci consiste en un empilement des typologies d’habitat que l’on trouve dans les banlieues des grandes villes. L’architecte fait alors l’objet de critiques, sur l’objet architectural qu’il propose, avec une incompréhension de la réflexion que celui-ci devrait déclencher. Même si ce bâtiment pousse l’observateur dans ces retranchements, on peut se poser la question du processus et de la liberté qui a été laissée à l’architecte. Comment en arrive-t-on à construire 114 logements sociaux pour ParisHabitat, avec toutes les procédures de sélection, de concours, mais aussi les autorisations administratives, qui puisse susciter une telle critique de l’opinion publique ? Certains architectes cherchent parfois à déclencher la réaction du public à travers une image un peu «provocatrice» et même si celle-ci n’est pas toujours positive elle a au moins pour intérêt d’initier le débat. Nous nous devons d’être des agitateurs de la réflexion commune, de proposer de nouvelles formes architecturales, même si tous les projets ne s’y prêtent pas. Avec un minimum de retenu, notre jugement doit nous guider pour nous permettre de proposer des alternatives novatrices mais sans créer un rejet total de nos concitoyens.


LOGEMENTS ET IMAGE DE L’ARCHITECTURE

Cet exemple de rejet total est sûrement aussi révélateur de la difficulté que nous avons pour construire de nouvelles formes architecturales en France. En matière d’architecture l’évolution n’est pas facile. Nous sommes souvent enfermés dans le passé de nos villes3 avec de grandes difficultés pour les faire muter. L’exemple le plus flagrant est peut être celui du projet de rénovation des Halles à Paris. Celui-ci a fait l’objet d’un concours d’architecture international avec des ambitions fortes, et des agences d’architecture de renommés internationales connues aussi pour leur volonté de marquer le territoire sur lequel elles interviennent. Au final ce concours qui a donné lieu à un grand débat public, a abouti à la sélection du projet peut être le moins ambitieux, parce qu’il était celui qui touchait le moins à l’image du centre de Paris. Il s’agit je pense d’une occasion ratée de transformation du cœur de Paris qui aurait pu montrer l’exemple sur l’évolution possible des villes françaises. En ce sens l’évolution de l’architecture de Paris est bien éloignée de ce qui peut se passer dans d’autres grandes villes européennes comme Londres, Madrid ou Barcelone, qui développent des projets contemporains et novateurs dans leurs centres historiques, sans pour autant renier leur histoire.

Projet pour le concours des Halles, OMA Rem Koolhaas, 2003

Projet lauréat pour le concours des Halles, SEURA David Mangin, 2003

C’est ce contexte urbain et culturel, bien particulier à la France qui place les architectes dans une position particulière et inconfortable, avec parfois des difficultés pour démontrer notre rôle dans l’évolution de la pensée commune.

Carte des périodes de construction des batiments à Paris - APUR DEVE 2009 - Annexe 2 3

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LOGEMENTS ET IMAGE DE L’ARCHITECTURE

62 logements sociaux à Paris 12e, Hamonic & Masson - ParisHabitat

60 logements sociaux à Paris 13e, Philippe Dubus - ParisHabitat

48 logements sociaux à Paris 13e, Beckmann n’ thépé - SEMIDEP

100 logements sociaux à Paris 19e, Jakob and Macfarlane - RIVP

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Une nouvelle image du logement En parallèle de ces difficultés que l’on peut constater au cœur des villes, il existe des lieux plus ou moins à la périphérie des agglomérations où une plus grande liberté est laissée. Le développement des villes a donné lieu à la création de ZAC, comme Massena Rive Gauche ou encore Cardinet Chalabre à Paris, dans lesquelles nous avons pratiquement libre expression. Espaces libres n’ayant aucun passé culturel ou friches au cœur des villes, il y est plus facile pour les architectes d’y développer de nouvelles formes architecturales. Ces lieux où le logement prend toutes sortes de visages, où se côtoient uniquement des opérations contemporaines, devient parfois un patchwork d’images architecturales. Il y a une certaine contradiction culturelle avec ce décalage entre les centres villes anciens où les mutations sont difficiles, et ces lieux où toutes les constructions font l’objet de réflexions nouvelles, tout semblant possible. L’architecture contemporaine malheureusement montre parfois trop la volonté d’une simple recherche d’image. La réflexion qui est faite en façade pour proposer une image forte laisse penser que seul cet angle a été la préoccupation de l’architecte. La débauche de matériaux, de couleurs ou de volumes laisse penser que ce qui se passe derrière est uniquement une résultante de la composition de la façade, il est plus difficile de montrer cette réflexion intérieure alors que l’innovation en façade est exposée à tous. L’image des bâtiments sur la ville est bien évidemment importante, car elle est l’une des bases de notre métier, mais le travail intérieur est à remettre également au centre de nos préoccupations, d’autant plus en ce qui concerne le logement. L’architecture doit s’attacher à la réalisation d’espaces intérieurs fonctionnels et répondant aux programmes. Pour le logement cette dimension à une importance toute particulière, la qualité d’habiter étant un réel élément central dans la qualité globale de l’opération.


LOGEMENTS ET IMAGE DE L’ARCHITECTURE

Cette nouvelle image des bâtiments de logement, on la retrouve aussi dans l’habitat temporaire, comme le logement étudiant. Des projets récents cherchent à inventer un nouveau mode de construction avec la réutilisation de conteneurs pour créer ces résidences étudiantes, comme au Havre avec la citée A Docks. Basés sur l’idée de la récupération, ces projets se sont développés en mettant en avant la rapidité du chantier et le faible coût de la construction. Si cette réponse semble adaptée à cette typologie particulière du logement étudiant, on peut se poser la question du bien fondé lorsqu’il est proposé de transposer ce système pour le logement classique. Est-il réellement envisageable de construire des logements dans des «boites» ? L ’ exception que constitue ces réalisations et qui leur confère un caractère unique peut perdre toute sa force et sa légitimité dans un développement à grande échelle. Ce principe qui d’un certain point s’apparente à de la préfabrication peut aussi rappeler l’époque des grands ensembles. Même si la période n’est pas la même, nous devons nous souvenir de l’effet de la répétition à grande échelle d’un système, et penser l’architecture durable à travers son devenir. Les bâtiments que nous construisons ont pour vocation de durer dans le temps, l’Architecture n ’ est pas éphémère et nous devons nous poser la question de l’image que nous proposons, de la manière dont elle peut traverser le temps. Notre action n’est pas gratuite. N’avons-nous pas tendance à imaginer nos bâtiments uniquement jusqu’à leur livraison, sans penser à leur pérennité et à leurs usagers ? La réflexion d’une architecture durable n’est elle pas en premier lieu la réflexion d’une architecture qui marque son époque mais qui saura la dépasser ?

100 logements étudiant, Citée A DOKS, - Atelier Cattani, Le Havre (76)

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La pratique du logement dans les agences d’architecture


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La complexité de «faire» du Logement

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LA COMPLEXITE DE «FAIRE» DU LOGEMENT

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La pratique du logement dans les agences d’architecture


LA COMPLEXITE DE «FAIRE» DU LOGEMENT

La conception de logements est complexe, les réglementations sont contraignantes. Quel est et doit être le temps passé par un architecte sur un projet de logement ? Les démarches environnementales demandent également de plus en plus à l’architecte de s’entourer de bureaux d’études. Comment ces nouvelles données impactent-elles la pratique architecturale ? Les évolutions thermiques Au cours des dernières décennies, les plus grande évolutions dans la manière de construire ont sûrement été dans le domaine de la thermique et des consommations des bâtiments. Basée sur une prise de conscience du réchauffement climatique mais aussi sur une explosion des prix des énergies, cette évolution de la pensée commune à conduit depuis la mise en application de la RT2005, à une baisse progressive des consommations des bâtiments neufs, pour finir avec la RT2012 et le BBC à des obligations de consommation limitées à 50kWh/m²/an.

Evolution de la réglementation thermique en France

Dans un premier temps pris comme une contrainte par les architectes, ces obligations ont au fil du temps développées une nouvelle manière de faire l’architecture, même si au début nous n’étions pas totalement prêts ou formés à ces évolutions. Les réglementations thermiques ont longtemps été prises comme des freins dans la conception des bâtiments. Les obligations thermiques étaient prises comme une simple application finale sans être intégrées à la conception. Mais cette pensée à évoluée vers un principe où le bâtiment doit dès sa conception prendre en compte un certain nombre d’éléments pour pouvoir au final atteindre les performances réglementaires, en particulier avec les niveaux actuellement demandés. Ces évolutions doivent aussi permettre aux architectes de comprendre le principe de la réglementation thermique, La pratique du logement dans les agences d’architecture 21


LA COMPLEXITE DE «FAIRE» DU LOGEMENT

il est souvent facile de compenser les consommations énergétiques par de la production photovoltaïque permettant l’équilibre du bilan, mais cela n’est pas le sens premier de la démarche des bâtiments durables. L’architecte dans son travail de conception architecturale et technique peut dès le départ mettre en œuvre des principes limitant les consommations primaires. En effet, les enjeux du développement durable sont de limiter les consommations et non pas de les compenser, à la fois pour des questions de position éthique mais également pour faciliter la gestion des bâtiments. La mise en œuvre de produits techniques comme les panneaux photovoltaïques nécessite un entretient important et coûteux qui peut engendrer des frais pour les futurs occupants, ainsi que pour les maîtres d’ouvrage. Pour réduire les consommations d’un bâtiment, l’architecte peut bien sur mettre en œuvre des produits novateurs avec de meilleures performances, notamment en ce qui concerne l’isolation thermique. Mais la réflexion sur le bâtiment en lui-même et son enveloppe peut permettre la réduction de certaines consommations. C’est le cas notamment en privilégiant l’éclairage naturel pour les circulations communes, ainsi que pour les pièces secondaires, ce qui permet de réduire les consommations nécessaires pour l’éclairage artificiel. 17 logements sociaux BPOS à Paris 11e, Baudouin Bergeron Architectes - RIVP

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BPOS - Bâtiment à énergie positive (RT2012)

Logements sociaux + énergie positive ? L’agence Baudouin Bergeron a relevé le pari - Le Courrier de l’Architecte, 20 mars 2013 - Annexe 3 5

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La pratique du logement dans les agences d’architecture

Ces évolutions ont ainsi suscitées l’intérêt de certains architectes qui ont pris cela comme un enjeu important et une possibilité d’aller plus loin dans la réflexion. Des opérations BPOS4 consommant moins d’énergie qu’elles n’en produisent, commencent ainsi à apparaître. La première opération de logement de ce type à Paris vient d’être livrée par l’Agence Beaudouin Bergeron5. Initiée par la RIVP, maître d’ouvrage de l’opération, ce bâtiment affiche un bilan énergétique positif avec des consommations estimées à 32,6kWh/m²/an pour une production de 33,1kWh/m²/an. Avec une véritable réflexion sur le bâtiment lui-même pour réduire la consommation de


LA COMPLEXITE DE «FAIRE» DU LOGEMENT

base et avoir ainsi peut d’énergie à produire pour finir avec un bilan positif, l’architecture est alors au service du bâtiment. Ces opérations démontrent que nous pouvons être moteurs pendant l’acte de conception pour aider à l’évolution énergétique des bâtiments. Les performances énergétiques se doivent de faire partie intégrante des données de base à prendre en compte dans notre réflexion, même si celles-ci ont un impact direct sur l’image architecturale, ce travail est essentiel au vu de la réflexion actuelle sur le développement durable dans le bâtiment. Normes et réglementations On assiste également actuellement à une multiplication des réglementations et des normes qui couvrent de nombreux sujets, si celles-ci sont essentielles pour encadrer la construction et garantir la sécurité des occupants, on note des évolutions différentes selon les domaines. En effet, si la réglementation de lutte contre l’incendie dans les bâtiments d’habitation n’a pas beaucoup évoluée depuis 1986, d’autres ont totalement changées ces dernières années. C’est le cas notamment des règles relatives à l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. La loi d’août 2006, qui fixe de nouvelles règles et rend accessible 100% des logements aux personnes à mobilité réduite est une évolution importante par rapport à la loi d’orientation en faveur des personnes handicapées du 30 juin 1975, qui définissait jusqu’à maintenant les règles applicables au logement. La nouvelle réglementation définit également précisément et avec moins de tolérance que précédemment les différents espaces d’usage du logement, mais surtout elle traite de l’ensemble des handicapes et pas seulement des personnes en fauteuil roulant. Ce dernier point a énormément d’importance et d’impact en ce qui concerne les contraintes à prendre en compte dans la conception des logements. La pratique du logement dans les agences d’architecture 23


LA COMPLEXITE DE «FAIRE» DU LOGEMENT

En mars 2010 une remise en cause de ces nouvelles règles d’accessibilité des logements pour tous est faite par Emmanuelle Colboc, qui va par la suite monter un groupe de travail et rendre avec le Syndicat de l’Architecture un «rapport sur l’impact des règles accessibilité dans la construction de logements neufs»6. Le discourt partagé par un certain nombre d’architectes repose sur le fait que la réglementation va parfois à l’encontre de la qualité et de l’habitabilité des logements. En effet les surfaces habitables des logements n’ont pas changées dans les financements et les cahiers des charges des maîtres d’ouvrage, mais la réglementation sur l’accessibilité nous oblige de plus en plus à agrandir la chambre principale, la cuisine et la salle de bain, au détriment le plus souvent du séjour, pièce de vie principale des logements.

Les espaces d’usage dans un logement étudiant Plan extrait du «Rapport sur l’impact des règles accessibilité dans la construction des logements neuf»

Rapport sur l’impact des règles accessibilité dans la construction des logements neuf - Syndicat de l’Architecture et Emmanuelle Colboc Architecte, Juin 2012 6

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La pratique du logement dans les agences d’architecture

Même si il est essentiel de définir des règles afin de garantir l’accès aux logements à des personnes à mobilité réduite, c’est plus une remise en cause de la mise en accessibilité de 100% des logements neufs qui est faite. Avec la question que nous pouvons nous poser : pourquoi imposer à tous un logement accessible alors que celui-ci n’est pas de fait adapté aux valides ? Le rapport rendu par le groupe de travail montre que les règles fixées sont parfois trop contraignantes, il ne semble y avoir qu’une seule solution possible. Nous revendiquons le fait de pouvoir réfléchir à des dispositions adaptées au projet que l’on construit, dans un cadre plus libre qui définirait seulement des principes logiques et non des dessins de pièces tout faits, qu’il ne resterait plus qu’à accoler comme dans un Tétris. Notre profession revendique le fait de concevoir les logements et non pas seulement d’appliquer des règles sans aucune réflexion. La mise en application de la réglementation d’accessibilité des logements aux personnes à mobilité réduite est aussi un frein à l’innovation et à la recherche de nouvelle façon d’habiter. Dans les années 80, Yves Lion et François Leclercq


LA COMPLEXITE DE «FAIRE» DU LOGEMENT

avaient développé une recherche7 sur la bande active. Ce type réflexion sur la position et l’usage des pièces humides d’un logement devient totalement impossible avec les réglementations actuelles. Le développement de nouveaux usages avec des réflexions sur les plans des logements n’étant plus forcément d’actualité, l’image de la façade étant devenue la plus importante dans l’architecture contemporaine, cette réglementation est encore un frein supplémentaire à cette recherche souvent abandonnée par les architectes. Labels et certifications Les labels et certifications ont également fait leur apparition dans l’acte de construire et ont fortement changés la manière de faire les projets. En définissant des référentiels avec des listes de produits référencés dans des mises en œuvre approuvées, ils réduisent eux aussi le champ d’action de l’architecte et le limite parfois au rôle de simple applicateur de règles. Dans le domaine du logement, les plus répandues sont les certifications Habitat & Environnement et Cerqual. Ces certifications liées à des financements publics, les maîtres d’ouvrage les ont intégrées en ne regardant que ce que cela apportait dans les budgets de construction. Mais en imposant des traitements sur des sujets aussi variés que le chantier à faibles nuisances, le choix de matériaux plus durables ou encore l’information des futurs habitants, nous sommes en droit de nous poser la question de l’impact de telles certifications sur l’acte de construire puisque l’intégration de ces demandes lors de la conception a un réel impact sur le coût de la construction. Présenté par Qualitel8 comme un signe de qualité supérieure à la réglementation en vigueur, les certifications tendent à devenir une base et non plus une exception.

Recherches et travail sur la bande active dans le logement Lion Y. et Leclercq F. , 1987

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Domus demain, la bande active - Lion Y. et Leclercq F. , 1987

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Charte d’éthique de l’association Qualitel - Annexe 4

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LA COMPLEXITE DE «FAIRE» DU LOGEMENT

La réflexion sur les matériaux de construction est intéressante, ils sont peut être les premiers éléments d’un bâtiment à avoir à la fois un impact sur l’environnement lors de leur fabrication mais aussi sur le cadre de vie des habitants une fois le bâtiment livré. Mais au lieu de développer la sensibilité de l’architecte sur la manière de construire, on vient nous imposer un certain nombre de contraintes. Les labels et leurs référentiels peuvent facilement réduire la réflexion des maîtres d’œuvre et des entreprises et encore une fois nous contraindre dans un rôle de simple applicateur de solutions qui nous auraient été données. Avec le temps la valeur ajoutée de l’architecte semble se réduire comme si la confiance se plaçait plus dans la règle à suivre que dans les responsables de la conception du projet. On peut parfois aussi s’interroger sur la vision globale qui paraît faire défaut, comme par exemple le décret bois qui demande la mise en œuvre dans chaque projet d’un volume de bois proportionnel à la surface construite. Aucune réflexion sur la provenance de ce bois n’est faite, alors que l’on tente de réduire l’impact des constructions sur l’environnement. Quelles sont les conséquences d’une telle règle ? Le principe ne devrait-il pas être de militer pour un meilleur emploi du bois, plutôt qu’une obligation d’emploi ? Et encore une fois cette demande ne fait pas appel au bon sens qui serait un bon mode de réflexion dans le domaine du développement durable, mais consiste simplement en une comptabilisation forfaitaire des matériaux en bois de l’opération. Avec une demande qui n’est pas forcément adaptée à tous les projets. Depuis les années 2000 la prise en compte du développement durable et de nouvelles préoccupations telles que le confort acoustique, la performance énergétique, et l’accessibilité aux personnes handicapées 26

La pratique du logement dans les agences d’architecture


LA COMPLEXITE DE «FAIRE» DU LOGEMENT

rendent les référentiels incontournables dans la mesure où ils couvrent les domaines d’une manière différente des réglementations et DTU. La communication vers le grand public incite également les maîtres d’ouvrage à faire certifier leurs bâtiments pour bénéficier de cette image positive des labels auprès du grand public. L’apparition de plus en plus grande sur les plaquettes des promoteurs de ces certifications démontre bien l’impact qu’elles peuvent avoir dans la communication. Ainsi la démarche n’est pas faite dans un but responsable mais à des fins économiques et commerciales. Quel que soit la norme ou la réglementation à suivre il faut garder à l’esprit notre rôle d’architecte et ne pas se contenter d’appliquer ce qui nous est transmis, mais réfléchir à la pertinence et à la répercussion que cela a sur l’architecture que nous sommes en train de faire. Nous nous devons et encore plus dans le logement de connaître les règles, réglementations, normes et labels qui deviennent des impératifs des maîtres d’ouvrage, afin de les appliquer selon leur sens premier et non pas selon l’interprétation que certains voudraient que l’on en fasse. Il n’y a jamais qu’une seule bonne façon de répondre à la demande.

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La pratique du logement dans les agences d’architecture


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Le logement dans la pratique Architecturale

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LE LOGEMENT DANS LA PRATIQUE ARCHITECTURALE

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La pratique du logement dans les agences d’architecture


LE LOGEMENT DANS LA PRATIQUE ARCHITECTURALE

Le logement a été au cœur de ma pratique professionnelle mais cela est-il le reflet de la majorité des agences d’architecture ? La profession est-elle dépendante de la construction des logements, ou ceux-ci représententils seulement une faible proportion de la production architecturale ? Nous aurons toujours besoin de logements mais sommes nous ou serons nous toujours en mesure de financer leur construction ? Le logement dans la pratique architecturale Le logement qui représente à peine la moitié du montant des travaux déclarés par les architectes à la MAF ne représente pas la majorité des revenus des agences d’architecture. Les opérations de logements ont des budgets plus réduits que celles par exemple des équipements, et les taux d’honoraires sont aussi plus bas. Ainsi même si les architectes construisent de nombreuses opérations de logements collectifs, elles Online charts and infographics | infogr.am ne constituent pas la majorité du chiffre d’affaire de la profession. La production du logement en France. En France selon les chiffres du Service de l’Observatoire et des Statistiques (SOeS) pratiquement 90% des autorisations de logement sont délivrés en province. Ce chiffre peut paraître étonnant et même si la production du logement en Ile-de-France connaît une progression régulière depuis 2009, il faut noter que moins de 100 000 logements y ont été autorisés en 2012. Ce qui est faible au regard des besoins et des grands discours qui sont faits, pour une région qui compte plus de 11,7 millions d’habitants.

http://infogr.am/include/php/embedded.php?id=

LA PRODUCTION DU LOGEMENT EN FRANCE

600000

500000

400000

300000

200000

100000

Mon sentiment, influencé par mon expérience professionnelle, était de croire que la production de logement en France était principalement des logements collectifs. Hors selon le SOeS il s’avère que le logement collectif ne représentait en 2010 que 40% des

0 2009

2010

France Entière

2011

Ile de France

2012

Province

made with

Répartition des autorisations de construire des logement en France SOeS, Ministère du développement durable.

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LE LOGEMENT DANS LA PRATIQUE ARCHITECTURALE

Infographic: logement collectif logement individuel | info...

http://infogr.am/include/php/embedded.php?id=6f0184f...

LOGEMENT COLLECTIF LOGEMENT INDIVIDUEL 500000

400000

300000

200000

100000

0

2009

IDF Collectif

2010

2011

2012

IDF Individuel Province Collectif Province Individuel

Répartition des autorisations de logement entre individuel et collectif made with SOeS, Ministère du développement durable.

autorisations. La majorité des logements individuels étant construit en province, avec un ralentissement en 2012, conséquence de la crise financière. Le niveau de production de logement, principalement collectif en Ile-de-France s’est maintenu et a conservé la même progression en 2012 que les années précédentes, avec une activité soutenue également grâce au logement social. Les dernières mesures prises au niveau national pour l’augmentation de la production du nombre de logements sociaux avec un objectif de 500 000 mise en chantier par an, va permettre aux architectes d’avoir accès à un nombre plus important d’opérations par an. Le plan lancé par le Président de la République a pour vocation de mobiliser l’ensemble des acteurs du secteur, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre mais aussi entreprises. Nous pouvons néanmoins nous poser la question de la capacité des maîtres d’ouvrage à suivre une telle production de logements. Leur organisation va-t-elle leur permettre d’y répondre dans de bonnes conditions ? Les délais de montage des opérations vont également nécessiter du temps et ces nouveaux projets n’arriveront pas demain dans nos agences. Dès que l’on évoque une augmentation de la production de logement, nous nous devons d’être vigilants sur les conditions. En effet, si les opérations de logement 05/03/13 20:29 collectif concernent directement les architectes, les mesures prises en faveur du logement individuel pavillonnaire pour la densification de ce tissu, peuvent parfois mener à des dérives du fait des dérogations données au recours d’un architecte. Si celles-ci peuvent permettre une évolution d’un secteur de l’habitat sous tension, elles remettent aussi en cause le rôle même de l’architecte et de la loi sur l’architecture. Avec un risque pour l’image des villes si la majorité des extensions sont laissées à la libre appréciation des propriétaires, sans contrôle ni d’un architecte ni de l’administration lorsque les dérogations s’étendent également à l’obligation du

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LE LOGEMENT DANS LA PRATIQUE ARCHITECTURALE

dépôt d’un permis de construire ou d’une déclaration de travaux.

Mais les mesures mises en place peuvent également être de nouveaux enjeux pour les architectes, avec par exemple la possibilité de transformations données aux immeubles de bureau existants et dont de grandes surfaces sont libres en Ile-de-France, pour y créer Online charts and infographics | infogr.am http://infogr.am/include/php/embedded.php?id=f des opérations de logements. La thématique de la transformation et de la réutilisation des surfaces de libre9 est peu présente actuellement chez les architectes DONNEURS D'ORDRE de part l’absence de projet, mais il s’agit d’opérations PRINCIPAUX intéressantes au vu des enjeux qu’elles proposent. Question : Parmi les donneurs d'ordre suivants, quels sont les trois pour lesquels vous avez le plus travaillé en 2010 ?

Avec la difficulté que les architectes ont pour atteindre le marché de la maison individuelle, on peut imaginer que le logement n’est pas le lieu le plus simple pour trouver des contrats. Grâce aux plans successifs faits en faveur du logement collectif et du logement social, le développement d’agence d’architecture autour de cette problématique semble néanmoins possible, avec un réel enjeux sur les différents sujets possibles. Les donneurs d’ordre Dans l’Observatoire de la profession d’architecte10, on retrouve principalement la tendance générale de production de logements individuels au niveau des donneurs d’ordre indiqués. En effet en 2011 les architectes déclarent à 58% avoir comme donneurs d’ordre des particuliers, contre seulement 40% pour l’Etat ou les collectivités locales ou encore 34% pour les promoteurs ou aménageurs privés. Quant aux organismes HLM le niveau est alors seulement de 23%, le logement social est une très faible part de la production des architectes qui déclarent avoir en majorité des contrats avec des particuliers. C’est aussi une révélation de la difficulté des architectes 1 sur 1 à obtenir des contrats, d’un coté le marché de la maison individuelle qui nous est peu confié et de l’autre des

50

%

40

30

20

10 0

2005

2008

2011

Les particuliers L`Etat et les collectivités locales Les promotteurs ou aménageurs privés Les organismes HLM privés ou publics Les établissements publics Les entreprises industrielles ou commerciales et du BTP Les investisseurs institutionnels Autre donneur d`ordre

Les donneurs d’ordre dans la production du logement made with en France Observatoire de la profession d’architecte, Conseil National de l’Ordre des Architectes, 2011.

«Si on habitait le patrimoine» - Publication et exposition, Pavillon de l’Arsenal, Travaux d’étudiant à l’Ecole d’Architecture de Marne la Vallée, 2007 9

Observatoire de la profession d’architecte - Conseil National de l’Ordre des Architectes, 2011 10

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16/03/


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marchés plus importants pour du logement collectif, mais pour lesquels la concurrence entre architectes est importante. Online charts and infographics | infogr.am

http://infogr.am/include/php/embedded.php?id=1b65db...

NOMBRE D'ARCHITECTES EN EUROPE Nombre d'architectes pour 100 000 habitants

200

150

100

50

Italie

Allemagne

Belgique

Espagne

Pays Bas

Royaume Uni

France

Europe

0

Proportion d’architectes par habitant en Europe made with The Architectural Profession in Europe 2012, ACE-CAE

1 sur 1

The Architectural Profession in Europe 2012 - Architects’ Concil of Europe - Conseil des Architectes Européens, 14 novembre 2012 11

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La France fait partie avec le Royaume Uni des pays d’Europe ayant le plus faible taux d’architectes par milliers d’habitants, avec un taux pratiquement deux fois inférieur au taux européen, selon l’ACE-CAE11. Ces chiffres sont révélateurs de la place des architectes dans la population, en France avec seulement 45,7 architectes pour 100 000 habitants, les architectes sont deux fois moins nombreux que la moyenne européenne (89,2), quatre fois moins nombreux qu’en Allemagne (119,6) et cinq fois moins nombreux qu’en Italie (241,6). Même si ces chiffres sont à nuancer au vu des conditions d’accès à la profession différentes selon les pays, ceux-ci sont néanmoins à mettre en relation avec le marché de l’architecture qui est très différent selon les pays, avec en France seulement 1,3 milliard d’Euro, alors que l’Italie et l’Allemagne sont respectivement à 2,8 et 4,2 milliard d’Euro10. Mais malgré ce faible taux d’architecte par habitants en France, l’accès à la commande est difficile. Le secteur d’intervention des architectes est restreint et c’est principalement la production du logement individuel qui échappe totalement à notre action. Cela reflète principalement la mauvaise image que peuvent avoir nos concitoyens vis-à-vis des architectes. La France a un problème culturel avec ses architectes et pour beaucoup ils ne voient pas l’intérêt de faire appel à nous, pensant que la conséquence principale serait financière, 12:12 avec 16/03/13 une construction qui leur reviendrait plus chère qu’en passant par un constructeur ou un promoteur. La France, contrairement à d’autres pays européens souffre du fait que les architectes n’ont pas réagi à la mise en place du seuil de 170m² et ont laissé les promoteurs et constructeurs s’emparer du marché de la maison individuelle. Depuis des décennies nous laissons ce


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secteur de la construction à des entreprises privées, ce qui a eu pour effet le syndrome que l’on pourrait appeler, de celui de la «Maison Phénix». Avec un sentiment étrange pour nous jeunes architectes lorsque nous discutons avec les personnes qui nous entourent, d’être jugés comme responsable de ce qui a été construit en maisons individuelles sans les avoir construites. Jacques Ferrier a bien essayé de travailler sur ce thème de la maison individuelle avec les Maisons Phénix, mais ce partenariat n’a pas été porteur. Même si un modèle plus contemporain de maison individuelle a pu être créé, cela n’a pas changé à mon avis la vision ni du constructeur ni des acheteurs dans le temps. On peut regretter que ce travail en commun n’ai pas donné lieu à de nouveaux concepts de maisons dans les années qui ont suivies. Cette collaboration initiée en 2005 qui n’a pas donné lieu au dessin d’autre maison reste donc limité par rapport au catalogue que propose ce constructeur. On peut d’un sens regretter que ce travail n’ai pas abouti à plus de résultat, même si tout ce qui peut permettre l’évolution du marché des architectes nous est forcément bénéfique.

«Maison Concept» - Jacques Ferrier avec les Maisons Phénix, 2005

Les architectes arriveront-ils un jour à reconquérir ce marché qui leur échappe totalement ? A quel prix arriverons nous à faire valoir au grand public les intérêts du recours à l’Architecte, pour eux même mais aussi pour les villes et l’urbanisme qui sont un enjeu commun ? Arriverons-nous un jour à abroger ou abaisser la règle des 170m² pour réaffirmer l’importance de l’Architecture ? La diversification de la commande. Pour développer son activité, l’architecte doit diversifier sa pratique, ne pas faire que du logement. Cette diversité permet de compenser une baisse d’activité sur tel ou tel secteur, car avec la crise les opérations privées se sont ralenties ou arrêtées, posant problèmes aux agences d’architecture n’ayant pas d’autres domaines d’activité. Une baisse de la commande d’équipements La pratique du logement dans les agences d’architecture 35


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et notamment d’équipements scolaires peut être compensée par une activité autre existante au sein de l’agence. Pour développer l’activité de son agence d’architecture il est également possible de s’engager sur un secteur en pleine expansion, on voit actuellement la construction de nombreuses piscines ou complexes aquatiques, les agences qui se sont spécialisées dans ce secteur se retrouvent face à un marché très ouvert et en pleine expansion. La relation des architectes avec les promoteurs privés a également changée, ces marchés étaient jusqu’à il y a peu tabou, alors qu’aujourd’hui des relations parfois privilégiées entre des agences d’architecture et des promoteurs privés permettent la conception d’opérations de grande ampleur. Cette évolution de la pensée a ouvert une part de marché importante pour les architectes. Mais nous pouvons aussi militer pour notre profession et pour les enjeux de l’architecture que nous devons défendre, le débat sur l’abrogation du seuil des 170m² obligeant au recours d’un architecte est régulièrement relancé. La suppression de ce seuil ne répondrait pas à tous les problèmes des architectes, mais il permettrait d’augmenter les commandes et notamment sur le marché de la maison individuelle. Une vraie réflexion est à faire sur le sujet du recours obligatoire à l’architecte, dans la mesure où il n’y a évidemment pas égalité entre le premier mètre carré construit et ceux de projets de plusieurs milliers de mètres carré, mais la question pourrait être la suivante : l’Architecture démarre-t-elle à 170m² ? Ou tout le monde peut-il être architecte d’un projet de moins de 170m² ? Il est de notre responsabilité d’architecte de proposer une relation différente entre nous et nos clients, lorsque ceux-ci sont des particuliers, dans la continuité des principes déjà engagés pour les marchés de maîtrise d’œuvre adaptés à la maison individuelle.

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Logements et marchés de maîtrise d’oeuvre

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LOGEMENTS ET MARCHES DE MAITRISE D’OEUVRE

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LOGEMENTS ET MARCHES DE MAITRISE D’OEUVRE

Depuis la loi du 12 juillet 1985 modifiée relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée, la conception et la réalisation de projets dans le cadre de marchés de maîtrise d’œuvre sont plus encadrés. La définition des phases d’études, du cadre légal du contrat de maîtrise d’œuvre sont redéfinis pour garantir le bon déroulement des marchés financés avec des fonds publics. Par extension les maîtres d’ouvrage privés qui construisent du logement social suivent également la loi MOP, mais des différences existent entre marchés privés et marchés publics et de nouvelles formes de contrats font leur apparition. Loi MOP et le logement La définition d’un cadre dans lequel s’effectue la mission du maître d’œuvre permet de réglementer le déroulement des études, mais aussi d’apporter des réponses quant à la rémunération des architectes. Le guide à l’intention des maîtres d’ouvrage publics12 pour la négociation des rémunérations de maîtres d’œuvre mis à jour en janvier 2011 vient en complément pour définir ces rémunérations des équipes de maîtrise d’œuvre. Avec la définition pour un projet de logement collectif d’un coefficient de complexité compris entre 0,7 et 1,2 alors que pour un projet de maison individuelle il sera entre 0,6 et 1,1. Celui-ci semble prendre en compte plus le côté technique du projet que les difficultés programmatiques que gèrent l’architecte. D’autre part la multiplication des réglementations à appliquer dans le domaine du logement n’ont pas fait évoluer la complexité appliquée à ces opérations. Ainsi les opérations de logement avec une complexité entre 0,7 et 1,2 seront majoritairement en dessous du taux de rémunération de base. Cette fourchette du taux de rémunération est assez grande et il peut être difficile pour l’architecte d’aller défendre face aux maîtres d’ouvrage la complexité d’un projet. Les éléments relatifs à la complexité d’une opération de logements

Guide à l’attention des maîtres d’ouvrage publics pour la négociation des rémunérations de maîtrise d’oeuvre - Mission interministériel pour la qualité des constructions publiques, mise à jour 28 janvier 2011 12

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n ’ étant pas aussi indiscutables que pour des projets plus techniques. Alors qu’il est essentiel que nous soyons justement rémunérés pour nos missions afin de permettre la bonne réalisation des opérations. Les nouvelles formes de marchés Opération en conception réalisation Peu répandues jusqu’à présent les opérations en conception réalisation se multiplient et elles contraignent de plus en plus les architectes dans le processus de conception en ajoutant dès le début du projet un acteur essentiel, l’entreprise. Que dire de l’architecte maître d’œuvre qui devait «vendre» son projet au maître d’ouvrage et qui maintenant va devoir aussi le défendre face à la vision financière et technique de l’entreprise. Qui peut ainsi garantir le «juste prix» fait par l’entreprise pendant les études ? Ne faut-il pas se poser la question de la mise en concurrence dans ce type de procédure ? Une fois l’équipe sélectionnée, le maître d’ouvrage connaît l’ensemble du budget de son opération, conception et construction, mais qui va lui garantir que le projet qui lui sera livré correspond au budget qu’il engage ? Nous sommes soumis à notre code de déontologie et notre mission est de maintenir la qualité architecturale jusqu’à la livraison. Mais doiton ou même peut-on garantir l’équilibre financier entre ce qui est construit et ce que paie le maître d’ouvrage ? Et dans le cas du logement social, qui garantie le juste investissement de l’argent public ? Le fait que les marchés de conception réalisation soient des marchés de travaux et non plus des marchés de maîtrise d’œuvre nous mettent dans une position différente qui pour garantir l’image architecturale demande plus de travail de notre part. Mais on peut aussi se poser la question de la pertinence de telles procédures, en effet la loi MOP dans ces articles relatifs à la conception réalisation indique que le recours à cette procédure est lié à «des motifs d’ordre technique 42

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rendant nécessaire l’association de l’entrepreneur aux études de l’ouvrage. Ces motifs doivent être liés à la destination ou la mise en œuvre technique de l’ouvrage». On peut dans ses conditions s’interroger sur la réalisation de logements en conception réalisation, qui en général ne présente pas de contexte particulier nécessitant la mise en œuvre d’une telle procédure. Accord cadre D’autre part on assiste à de nouvelles formes de contrat qui sont également apparues pour les opérations de logement. Des maîtres d’ouvrage souvent privés mais réalisant des opérations totales ou partielles de logements locatifs sociaux, lancent des procédures d’accord cadre. Basées sur la consultation préalable des architectes, celles-ci visent à présélectionner un certain nombre d’équipes sur la base de références afin de pouvoir ensuite réduire les délais de consultation et économiser sur l’organisation de concours. La Mission Interministériel pour la qualité des constructions publiques a redéfinit les possibilités d’application de l’accord cadre pour les marchés de maîtrise d’œuvre13. Si il est indiqué que le recours à l’accord cadre est autorisé pour des marchés de maîtrise d’œuvre, il n’est pas fait mention dans les exemples donnés de constructions neuves de logements, mais uniquement de prestations de maîtrise d’œuvre «hors MOP» en matière d’entretien, de maintenance de patrimoine dont les montants ne sont pas connus et que le maître d’ouvrage souhaite grouper pour faciliter les procédures d’appel d’offre. Il n’est pas non plus fait mention de la possibilité de sélectionner plusieurs dizaines d’agences d’architecture comme c’est le cas dans ce type de procédures. Les architectes sélectionnés rendent ensuite à chaque consultation une note d’intention et une proposition d’honoraires au regard de l’opération de son budget et

Médiation n°16 - Question n°4 : Peut-on recourir à l’accord cadre dans le domaine de la maitrise d’oeuvre ? - Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques, Février 2007 13

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de sa complexité. Mais quelle valeur donner à ces notes d’intention, forcément succinctes puisqu’elles ne se basent que sur une première approche du dossier qui a été remis et non sur une vrai réflexion aboutie sur l’urbain et l’architecture de ce projet. Comment pouvonsnous défendre notre vision du projet proposé dans une réflexion aussi courte ? Et quel temps doit-on y consacrer pour une prestation qui n’est pas rémunérée ? Cela n’est-il pas une incitation à travailler pour des maîtres d’ouvrage sans rémunération et ainsi fournir des prestations intellectuelles gratuitement ? De plus, ces mises en concurrence sont également jugées en grande partie sur des critères financiers, pas ceux que l’équipe de maîtrise d’œuvre propose pour la construction du projet, mais sur les honoraires que le groupement propose pour la réalisation de sa mission. Les maîtres d’ouvrage cherchent en général à réduire leurs budgets, cette pratique est donc de fait une incitation à vendre une prestation à un prix réduit. Les architectes sont ainsi tentés de répondre avec un taux bas, sans prise en compte de la complexité de l’opération, ce qui pose question sur le bon déroulement des études à venir. Ce détournement des procédures de la loi MOP se trouve être de plus en plus fréquent et les maîtres d’ouvrage pour réduire les frais et le temps que nécessite l’organisation des concours, cherchent des moyens pour procéder à des mises en concurrence simplifiées. Sans ignorer ce que représente pour un maître d’ouvrage l’organisation des concours ou des mises en concurrence, il est essentiel de garantir celles-ci pour l’ensemble des opérations à financements publics. Mais il est également essentiel que les représentants des organismes financeurs et donc des citoyens puissent retenir un projet avec des éléments suffisamment représentatifs. Le niveau des études remises lors des concours est essentiel pour permettre un choix sur l’image et la fonctionnalité du 44

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projet. Ces nouvelles procédures sont également sur le plan financier un danger pour l’économie des agences d’architecture et les mises en concurrence, de plus en plus sans indemnisation vont inciter les architectes à travailler gratuitement. Le chantier, finalisation du projet Mon expérience m’a également permis de prendre conscience de l’importance du suivi du chantier par l’architecte, dans la continuité des études, afin de garantir le respect du projet et de son image. Certains architectes ne considèrent pas cette tâche comme le coeur de notre métier mais elle fait partie intégrante de notre mission. Je pense que nous ne travaillons pas de la même manière en études lorsque l’on ne suit pas le chantier à venir, et l’inverse étant également vrai. Il ne s’agit pas de dire qu’un architecte ne faisant pas de chantier est un mauvais architecte, mais plus que le chantier est un vrai lieu formateur, à la fois sur le plan humain dans la relation avec les différents acteurs du projet, mais aussi dans la confrontation avec la réalité constructive. Nous sortons ainsi de notre simple rôle de concepteur, le projet se doit d’être «réalisable». Que dire des maîtres d’ouvrage qui imposent la séparation des marchés de maîtrise d’oeuvre de conception de ceux d’exécution, en confiant le suivi du chantier à un architecte d’exécution qui a plus un rôle d’OPC que de maître d’oeuvre. En temps qu’architecte nous devons défendre la réalisation de missions complètes, ce qui est aussi à l’avantage du maître d’ouvrage qui aura une réalisation maîtrisée de bout en bout. A nous de trouver un équilibre et d’organiser notre travail pour inclure la phase de réalisation dans la rentabilité du projet. A nous de négocier avec nos maîtres d’ouvrage la répartition des honoraires pour que le suivi de chantier qui dure souvent plus longtemps que les études ne soit pas une tâche secondaire.

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Moi, Architecte Demain

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MOI, ARCHITECTE DEMAIN

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MOI, ARCHITECTE DEMAIN

La difficulté d’accès à la commande ne doit pas nous amener à faire des projets sans éthique, à vendre une prestation en dessous de ce qu’elle vaut, au risque de ne pas pouvoir y répondre de manière satisfaisante. Sur ce point il est essentiel d’avoir une réponse commune, de ne pas participer aux concours dont la rémunération ne correspond pas aux prestations demandées, et de se poser la question en permanence du bien fondé d’une procédure nouvelle. Je souhaite pour cela développer dans ma pratique professionnelle future une réflexion et un échange avec mes confrères. Je souhaite pouvoir m’impliquer dans la réflexion des architectes sur des sujets d’actualités, à travers la participation à des conférences, à des groupes de travail ou à l’action d’associations. Parmi les mesures en faveur du logement qui viennent d’être annoncées il est fait référence à un appel à projet pour une adaptation des réglementations pour construire à moindre coût et réfléchir à une remise à plat de l’ensemble des réglementations avec une réflexion sur le rapport coût / efficacité. Je souhaite m’impliquer dans les réflexions qui pourront être menées sur le sujet de l’évolution des réglementations et des normes dans le logement.

La difficulté d’accès à la commande ne permet pas de débuter son activité du jour au lendemain, mais je souhaite après plusieurs années comme architecte salarié débuter en parallèle ma propre activité. Dans un premier temps à travers des projets de maisons individuelles et des commandes privées. Puis dans un second temps en participant à des concours d’architecture, en association avec des agences ayant déjà des références, afin de créer des partenariats basés sur une réflexion commune. Je souhaite proposer une architecture plus à l’écoute de son époque, qui tient compte de la réflexion du développement durable, mais aussi chercher à nouer des relations privilégiées avec des maîtres d’ouvrage, afin aussi de faire passer par eux cette réflexion.

Je souhaite aussi que les architectes et l’architecture retrouvent leur position dans la société française. Comment expliquer cette image que les Français ont pour quelque chose qui a été déclaré d’utilité publique il y a plus de 35 ans ? Nous avons je pense la mission de redonner une image positive de l’architecture, à travers le développement de notre communication. Nous devons avec notre discours vis-à-vis de nos maîtres d’ouvrage, mais aussi de nos élus et de nos concitoyens donner envie d’architecture à tous, montrer ce que l’architecte apporte et l’intérêt qu’il peut avoir pour eux. Cela se passe à mon avis en premier dans nos vies professionnelles, mais aussi dans nos vies personnelles et sociales. La pratique du logement dans les agences d’architecture 49


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Annexes

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ANNEXES

Annexe 1 - Paul Chemetov dans Rue 89 article duand14Settings/Daphné/Bureau/Dropbox septembre 2012.Mémoire/D... file:///C:/Documents

Chemetov : « Le mauvais logement est une machine à briser les gens » |...

RENCONTRE

14/09/2012 à 18h17

Aurélie Champagne | Journaliste

L’L’architecte architecteraconte raconte son logement dossier– du idéal son logement social – grossocial dossier – dugros gouvernement idéalgouvernement : habitable, pas trop– petit, il ne: doit pas gâcher l’argent public. Rencontre. habitable, pas trop petit, il ne doit pas gâcher l’argent public. Rencontre. A 84 ans, Paul Chemetov est l’une des grandes voix de l’architecture et de l’urbanisme français. Son âge lui donne la liberté de dire ce qu’il pense, même si cela dérange. Il ne court plus après la notoriété et le grand projet. Ses bâtiments – la grande galerie du Muséum national d’histoire naturelle, la piscine des Halles, le ministère des Finances de Bercy – lui ont forgé un statut de bâtisseur. « Mais en fait, au travers de ma vie, j’ai infiniment plus construit de logements en quantité et en surface, dans d’innombrables programmes. Mais qui s’intéresse au logement ? » En cinquante ans de carrière, Paul Chemetov a construit « plusieurs milliers de logements sociaux ». Assis sagement dans le hall de la Cité de l’architecture, où il inaugure son expo « Chacun sa maison », les yeux bridés par le temps, il esquisse ce que pourrait être le logement social idéal. Paul Chemetov (Brigitte Lacombe)

A 84 ans, Paul Chemetov est l’une des grandes voix de l’architecture et de l’urbanisme français. Son âge lui donne la liberté de dire ce qu’il pense, même si cela dérange. Il ne court plus après la notoriété et le grand projet. Ses bâtiments – la grande galerie du Muséum national d’histoire naturelle, la piscine des Halles, le ministère des Finances de Bercy – lui ont forgé un statut de bâtisseur.

« Mais en fait, au travers de ma vie, j’ai infiniment plus construit de logements en quantité et en surface, dans d’innombrables programmes. Mais qui s’intéresse au logement ? »

En cinquante ans de carrière, Paul Chemetov a construit « plusieurs milliers de logements sociaux ».

Assis sagement dans le hall de la Cité de l’architecture, où il inaugure son expo « Chacun sa maison », les yeux bridés par le temps, il esquisse ce que pourrait être le logement social idéal.

Un logement habitable, pas idéal

Des logements pas trop petits « Actuellement, la tendance de tous, en l’absence de capacité des gens à payer, c’est de descendre la surface des logements pour descendre les loyers. Mais un logement, on le fait pour cent ans. La tendance actuelle, tant du public que du privé, est d’essayer de faire des trois-pièces de 57-58 m2. Après la guerre, pendant laquelle nous étions à Châteauroux, nous sommes rentrés à Paris et mes parents ont assez rapidement eu un logement social dans le XIIIe : un trois-pièces HLM de 55 m2 où j’ai habité quelques années. Je peux vous dire que ça n’était pas tout à fait habitable. Heureusement que la vie était agréable avec mes parents. Je pense qu’il est déraisonnable de faire des logements sociaux à moins de 63-65 m2 pour un troispièces. »

Un logement habitable, pas idéal « Il n’y a pas de logement social idéal. Il n’y a que des logements sociaux habitables. Est-ce qu’il y a un homme, une femme idéale ? Non. Aimeriez-vous vivre avec ? Non. Par contre, en posant le “ habitable ”, on revient à une forme de créativité possible. Il faut que les microdécisions des gens – leur souhait de bouger tel meuble, de cuisiner ou non – soient possibles. Je vois des logements actuellement où la batterie de cuisine est dans le séjour : on ne vit pas comme ça, ça n’est pas vrai. Qu’ils essaient de faire des choux avec des saucisses, c’est infernal. Et ensuite, les plats dans la cuisine, la vaisselle sale… Qui s’occupe de tout ça ? Certainement pas les architectes. » « Par pitié, qu’on mette de l’éclairage naturel le plus possible, que la cuisine, Pas seulement des façades même si elle se termine par un bar, puisse être une pièce que quelqu’un puisse « Une chose m’étonne. Je suis architecte en chef de plusieurs zones fermer. Que dans le séjour, on puisse remuer. Il faut avoir la place de mettre la télé, d’aménagement à Paris, Amiens, Montpellier. J’examine donc des logements que les ordinateurs, les planches à roulettes, les machines à laver… Où est-ce qu’on met 31/03/2013 18:54 proposent des architectes quelquefois tout à fait titrés. Et si je suis toujours tout ça ? impressionné par l’inventivité des façades, je trouve tout de même qu’un logement, Le Corbusier avait lancé un slogan : “Le logement comme machine à habiter”. c’est l’intérieur, pas la façade. La première qualité d’un logement est d’être habitable. Au fond, une des questions aujourd’hui est de savoir comment faire de la place Or, soit le mépris des conventions de vie, soit l’application bête de la norme, aux machines dans l’habitat. Le logement, non pas idéal mais habitable, fait de la soit la contrainte économique font qu’aujourd’hui, une bonne partie des logements place aux hommes, mais aussi à tous les accessoires avec lesquels il arrive à vivre… sont moins habitables que les logements des années 70 qu’on détruit. Certes, ils sans divorcer le lendemain. Le mauvais logement est une parfaite machine à briser étaient mal isolés, certes l’acoustique, les ascenseurs… D’accord, d’accord… Mais la les gens. taille suivait. » Quand on construit du logement social – et c’est pour cela qu’il faut faire des efforts de bienveillance désespérés envers les autres –, on ne sait pas pour qui Réhabiliter, entretenir plutôt que détruire on construit. » « Mon père était russe, nous étions des immigrés. Quand j’ai eu l’occasion de « Dans une maison, on a un habitant, un sujet, une famille, des récits. Dans le revenir dans sa ville natale à Rostov, je lui demandé où était sa maison pour aller logement collectif, on est obligé de rendre les choses plus neutres pour qu’elles voir. Il a dit : “ Ça n’est pas la peine, il n’y a plus rien.” Et mon père, qui était quand soient davantage détournées par les vies de chacun. même un homme robuste qui a survécu à la guerre civile, à la Résistance, au typhus, Je me moque toujours de ces amis architectes désolés de ce que les habitants et à pas mal d’autres choses, c’est un des rares moments de sa vie où je l’ai senti font de leur appartement. Mais ils font leur maison ! Le rapport d’un habitant avec complètement désespéré. son appartement n’est pas celui d’un escargot avec sa coquille. Tout le monde cite L’intérêt de laisser des cailloux du passé, c’est que vous installez votre bâtiment cette phrase : “ L’homme habite poétiquement ”, sans penser à ses enjeux. D’accord, dans la durée, vous acceptez la différence, les différentes mémoires. Evidemment mais ça veut dire quoi ? Ça signifie qu’il transforme, qu’il est créatif. » qu’il faut démolir l’inhabitable, mais cette volonté d’éradiquer certains bâtiments « Il n’y a pas de logement social idéal. Il n’y a que des logements sociaux habitables. Est-ce qu’il y a un homme, une femme idéale ? Non. Aimeriez-vous vivre avec ? Non.

Par contre, en posant le “ habitable ”, on revient à une forme de créativité possible. Il faut que les microdécisions des gens – leur souhait de bouger tel meuble, de cuisiner ou non – soient possibles. Je vois des logements actuellement où la batterie de cuisine est dans le séjour : on ne vit pas comme ça, ça n’est pas vrai. Qu’ils essaient de faire des choux avec des saucisses, c’est infernal. Et ensuite, les plats dans la cuisine, la vaisselle sale… Qui s’occupe de tout ça ? Certainement pas les architectes. »

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Composer avec l’accessibilité pour les handicapés « Evidemment, tout cela est mis à mal aujourd’hui par les règles sur les handicapés qui norment les logements comme jamais auparavant. Je suis très attentif aux malheurs des autres, mais toute la France n’est pas en fauteuil roulant. Pour que vous puissiez recevoir chez vous un handicapé, il suffit d’un ascenseur. Mais sinon, vous êtes là. La fraternité, ça existe. Si vous devez l’aider un peu à aller vers les toilettes, vous pouvez l’aider. Ces normes sont faites pour un monde totalement autiste. Avec ces normes, les parties utiles des logements deviennent déraisonnables. Les WC, les couloirs deviennent énormes. La pièce principale devient d’une proportion particulière, les rapports ne sont pas forcément ceux qu’on choisirait, parce qu’il faut que l’handicapé puisse tourner autour du lit. Je suis pour que tout le monde vive agréablement. Qu’on évite des seuils trop grands. Qu’on fasse des rampes. Mais aujourd’hui, le respect de la norme de construction pour les handicapés, c’est 15% de la surface des logements et 15% des financements qui sont cramés tous les ans. »

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La pratique du logement dans les agences d’architecture


ANNEXES

me rappelle cette phrase de Mao Zedong : “C’est sur les pages blanches qu’on écrit les plus beaux poèmes.” Personnellement, je me méfie de cette volonté de faire du passé table rase. » « Courcouronnes, voilà un bâtiment construit il y a trente ans, parfaitement aimé de ses habitants. Il en reste une douzaine. C’est incroyable d’ailleurs, après deux ans d’intimidation. Il y a encore douze personnes qui s’accrochent. On veut faire un quartier de 850 logements tous en accession à la propriété, dits écologiques, mais tous homogènes. Courcouronnes, c’est ça : le désir du retour à l’homogène. Le fait que ces gens qui ont vécu dans cette maison de Courcouronnes, encore parfaitement habitable, ne puissent plus dire à leurs enfants : “ On a été là, ça s’est passé là, nous étions heureux ici”... Qu’est-ce qui reste ? Que diront-ils à leurs enfants demain, s’il ne reste qu’un tas de gravats ? “C’est dans ces gravats que tu es né ?” Il faut se rendre compte de ce qui est en jeu. » Arrêter le gâchis d’argent public « Le coût de destruction de ces 80 logements est de 20 millions d’euros. Le système de l’Anru [Agence nationale pour la rénovation urbaine, ndlr] consiste à dire : pour détruire l’inhabitable, on va fixer comme règle de financements nouveaux qu’il faut détruire un logement inhabitable pour recevoir les financements d’un logement nouveau. Pour détruire l’inhabitable, c’est un excellent principe. Sauf que très rapidement, c’est devenu un effet de guichet. Comme les financements manquent, pour avoir des financements nouveaux, on a commencé à détruire ce qui était encore réparable et habitable. Pour Courcouronnes, c’est patent. Dépenser 20 millions d’euros – vous vous rendez compte de la somme ? – pour détruire et reconstruire et indemniser des habitants de 80 logements... Mais pour 20 millions d’euros, vous faites carrément 160 logements neufs ! Et vous réparez en plus ce qui reste à réparer dans cet immeuble, ravalé et réparé il y a trois ans, en 2009 ! Donc il y a un gâchis, en dehors de tout ce que j’évoquais sur le plan humain, sur le plan urbain, un gâchis d’argent public aujourd’hui qui est absolument insupportable. Là, on détruit de la valeur. La valeur de destruction, des loyers perdus, des vies gâchées… Est-ce qu’on peut se payer ça, alors qu’on manque cruellement de logements ? Si la France a 2 000 milliards de dette [1 717 milliards plus précisément, ndlr], c’est à cause de comportements pareils. Il faut arrêter les dépenses inutiles. Je propose au président de la République, déjà, de gagner 20 millions. C’est le cinquième de ce qu’on espère avec la taxation à 75% des plus hauts revenus. Donc il suffit d’arrêter cinq conneries comme Courcouronnes pour avoir le même argent. Ça, c’est peut-être plus parlant. Pour faire 500 000 logements par an [soit l’objectif annoncé par le gouvernement, ndlr], il faut de l’argent. 500 000 logements par an, c’est ce qu’on a atteint dans les meilleures années. 525 000 logements en 1973, ça a été le maximum. Ça représente un effort considérable. Un logement, aujourd’hui, aux normes environnementales, avec son parking, ça vaut à peu près 1 500 euros du m2. Le coût seul de construction. Derrière ça, il y a du foncier, des honoraires, les taxes… Là, vous n’êtes pas loin de 2 500 euros. Si vous prenez 500 000 logements, disons, à 65 m2, multipliés par 2 500, faites le compte et voyez combien de milliards ça fait [81 milliards d’euros, ndlr]. Mais je pense que cette somme doit être mobilisée. »

Des logements à la mesure de ce que les Français peuvent payer « Aujourd’hui, le gros de l’inhabitable a été détruit. C’est pas compliqué. On a construit trois millions et quelques de logements collectifs en France dans les années de production de logements collectifs. Ils ont logé 10 millions de personnes. Qu’est-ce qu’on va faire de ces 10 millions de personnes ? On va les dynamiter en même temps que les logements ? » « L’avantage des logements anciens, quand ils sont habitables et entretenus, est que leur coût de loyer, comme il est amorti, est moindre que le coût des loyers nouveaux. Tout s’épuise, les logements ne sont pas éternels. Il faut renouveler le parc existant mais on a aussi intérêt à garder du parc ancien, entretenu, pour baisser la moyenne de ce que l’on perçoit sur les gens, en accession ou en location. A Courcouronnes, les loyers étaient environ de 470 euros par mois pour un grand trois-pièces. Remplacer du logement social par du logement en accession, c’est aussi modifier la sociologie, et c’est ça le but premier. Les analystes devraient s’intéresser aux dernières élections à Courcouronnes, ils trouveraient les raisons des polémiques inutiles. Et qu’est-ce qu’on fait de ces gens qu’on sort de logements à 470 euros par mois ? On les met dans des logements neufs, qui vont couter 1 300, 1 500 euros à Paris, où ils ne vont pas tenir ? On les expulse dans des camps de Roms ? On expédie carrément les pauvres français en Roumanie pour qu’ils deviennent riches ? C’est ça, la question que la société française devrait se poser. Qu’est-ce qu’on fait des gens qui sont au RSA ? Est-ce qu’ils ont le droit de vivre ? Je suis assez révolté par tout ça. » Le prochain drame des pavillons à l’infini « A notre époque, on met en cause l’architecture de quantité des années 50 à 70 : elle était homogène socialement, constructivement, architecturalement... Mais personne ne met en cause l’homogénéité des pavillons à l’infini de la campagne française. Je pense que le prochain drame de la société française, ça va être le vieillissement de ces pavillons. On s’est rendu compte, à partir des années 80 et encore plus aujourd’hui, alors que ces premières maisons collectives datent de 54/55, allez, disons même 60, soit une cinquantaine d’années, que d’ici une génération, ça va nous arriver dans la gueule, si vous me passez l’expression. Avec la même violence. Le jour où les gens auront fini de payer leurs traites, leur maison sera constructivement périmée. Leurs enfants seront partis. Ils ne seront de nulle part ailleurs. Avec des voitures pour se déplacer. Comment voulez-vous desservir des pavillons d’une si faible densité avec des transports en commun ? C’est impossible. Je me souviens toujours de cette remarque de Roger Quilliot, lettré, amateur de Camus, qui fut un des premiers ministres de l’Urbanisme de François Mitterrand. Il avait signé un article dans Le Monde où il disait : “ Ils croient acheter le paradis, ils achètent l’enfer à crédit.” »

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ANNEXES

Annexe 2 - Carte des périodes de construction des batiments à Paris - APUR DEVE 2009

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La pratique du logement dans les agences d’architecture


Il fallait néanmoins y penser. Ayant intégré des pavés de verre jusque dans les planchers des paliers, Baudouin

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Bergeron Architectes propose une ascension de cet espace qu’il fait bon emprunter. De ANNEXES Ateliers Pierre de quoi inciter les habitants à utiliser l’escalier et participer aux économies d’énergie ? Bourgogne

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Annexe 3 un- Article dans le D’une courrier dedeux l’Architecte 20unmars 2013. SHON sur terrain de 418m². pierre coups donc -avec monolithe de 14 par 18 mètres s’élevant sur R+5 !

Visite | Logements sociaux + énergie positive ? L'agence Baudouin Bergeron a relevé le pari (20-03-2013) Si la performance énergétique est parfois la bête noire des architectes, Hélène Bergeron et Laurence Baudouin ont ici saisi l’enjeu comme occasion de se soustraire aux modèles habituels. Livrés en février 2013, les dix-sept nouveaux logements sociaux de la rue Guénot, dans le XIe à Paris, ont ceci de particulier qu’ils produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment, une première dans la capitale. BEPOS | Logement collectif | 75011 | Baudouin Bergeron Architectes

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Serres, l'oeil, l'esprit, la main

«Toute la volonté du peintre doit être de silence. Il doit faire taire en lui toutes les voix des préjugés, oublier, oublier, faire silence, être un écho parfait», soutenait Paul Cézanne dans...[Lire la suite]

VOTRE CINEMA

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Le principe est particulièrement efficace quant à la diffusion de la lumière. Malgré une grise journée, les cuisines, quoiqu’en second jour, sont suffisamment éclairées. Quant aux salles de bain, l’astuce permet d’offrir de la lumière naturelle à des espaces qui en Olimpia Splendid bénéficient rarement. Un luxe. D’astuce en astuces. Les salles de bain du dernier étage n’étant pasMomLoft orientées sur ce puits de lumière central, l’équipe de maîtrise d’oeuvre a imaginé un simple conduit en inox http://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_4300 paré d’une lentille qui, effectivement, fait l’affaire. Cadiou Industrie

«L’exercice proposé par la RIVP était de démontrer la faisabilité technique et économique Par ailleurs, Hélène Bergeron et Laurence Baudouin ont fait le choix de parer une d’un bâtiment de logements sociaux à énergie positive dans un contexte urbain enl'Architecte béton de façades en ossature bois. «Cela signifie que la quasi totalité des Contacts | Mentions légalescaser | Qui1.500m² sommes-nous ? | © Le structure Courrier de | Réalisation exemple d’architecture orientée. Equallia C’estQui dit performance thermique dit compacité. Tant mieux : il fallait contraint», précise Hélène Bergeron à l’occasion d’une visite de presse organisée le 25 façades est composée à-dire...[Lire la suite]d’isolants», précise Hélène Bergeron. Cela signifie surtout que le SHON sur un terrain de 418m². D’une pierre deux coups donc avec un monolithe de 14 Technal février 2013. bâtiment gagne en habitabilité car ce choix permet de réduire l’enveloppe à trente par 18 mètres s’élevant sur R+5 ! centimètres d’épaisseur. «Nous gagnons ainsi la surface d'un studio sur l'ensemble du bâtiment», précise l'architecte. Appréhendant l’objectif «comme un atout plutôt qu’une contrainte», l’agence Baudouin

Le Courrier de l'Architecte | Logements sociaux + énergieAlucobond® positive ? L'a...

Bergeron Architectes (Hélène Bergeron et Laurence Baudouin) a livré les premiers logements sociaux BEPOS de la capitale trois ans demi après avoir remporté ce au Des logements traversants ? Certes. Demeurait le et problème d’amener de la lumière concours. coeur de l'immeuble. Le tour de force du projet de la rue Guénot réside dans la réponse apportée par Hélène Bergeron et Laurence Baudouin à cette problématique. «Le site est engoncé dans une rue étroite avec un bâtiment mitoyen au sud qui projette une ombre importante, véritable handicap», Hélène Bergeron. De fait, les «Nous avons procédé à un la réinterprétation de la explique courette parisienne». Précisément, l’essentiel de l’énergie provient du soleil via les le toit, où les architectes installéau centre architectes ont choisi de sur-dimensionner circulations verticalesont installées 2 of 4 panneaux photovoltaïques et solaires. du bâtiment et de coiffer cette «colonne vertébrale» toute hauteur d’une verrière zénithale. En habillant les parois de ce noyau de pavés de verres, d’éclairer ainsi les Qui ditd’eau énergie dit compensation lacirculations. consommation par la production ; or, la pièces despositive appartements qui cernentdeles surface de production - le toit - était limitée ainsi que la quantité d’énergie produite. Restait «à pu consommer peu». et l’escalier dans un même volume, c’est parce que «Si nousdonc avons réunir l’ascenseur ces circulations n’étaient pas liées au sous-sol et dans la mesure où nous avons situé les En étroite collaboration avec le mètres bureaude d’études lesprécise associées de Baudouin Hélène Bergeron. portes palières à moins de sept la portethermiques, de l’escalier», Bergeron Architectesy voulaient Il fallait néanmoins penser. éviter la multiplication de systèmes techniques «plaqués sur le bâtiment» et privilégier «la simplicité» quant à l’entretien comme le fonctionnement. Ayant intégré des pavés de verre jusque dans les planchers des paliers, Baudouin Bergeron Architectes propose une ascension de cet espace qu’il fait bon emprunter. De Bref, inciter à l’architecture de prendre enl’escalier charge laetperformance énergétique. avons quoi les habitants à utiliser participer aux économies«Nous d’énergie ? travaillé pour que le bâtiment soit performant dans son ensemble», dit Hélène Bergeron.

3M

A l’est, des panneaux en aluminium composent la façade sur rue, derrière laquelle les architectes ont installé les chambres. Un jeu de volets asymétriques, mi-persiennes pour se protéger du soleil, mi-miroir grâce à une face intérieure en inox captant ERCOau contraire les rayons, témoigne que Hélène Bergeron et Laurence Baudouin furent attentives au moindre détail relatif à la lumière... même ceux non comptabilisés dans le bilan énergétique.

«Nous avons procédé à la réinterprétation de la courette parisienne». Précisément, les architectes ont choisi de sur-dimensionner les circulations verticales installées au centre du bâtiment et de coiffer cette «colonne vertébrale» toute hauteur d’une verrière zénithale. En habillant les parois de ce noyau de pavés de verres, d’éclairer ainsi les pièces d’eau des appartements qui cernent les circulations. «Si nous avons pu réunir l’ascenseur et l’escalier dans un même volume, c’est parce que ces circulations n’étaient pas liées au sous-sol et dans la mesure où nous avons situé les portes palières à moins de sept mètres de la porte de l’escalier», précise Hélène Bergeron. Il fallait néanmoins y penser. Ayant intégré des pavés de verre jusque dans les planchers des paliers, Baudouin Bergeron Architectes propose une ascension de cet espace qu’il fait bon emprunter. De quoi inciter les habitants à utiliser l’escalier et participer aux économies d’énergie ? Le principe est particulièrement efficace quant à la diffusion de la lumière. Malgré une grise journée, les cuisines, quoiqu’en second jour, sont suffisamment éclairées. Quant aux salles de bain, l’astuce permet d’offrir de la lumière naturelle à des espaces qui en bénéficient rarement. Un luxe.

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Visite |Ando, Nouvel, Gehry, etc. Cuvées architecturales Château La Coste Au grand cru, ses signatures. Au domaine Château La Coste, sa collection. Il y a les amateurs d’art, il y a ceux d’architecture ; plutôt qu’accumuler toiles et statuettes, pourquoi ne pas amasser sculptures et...[Lire à la La suite] Visite |Ecole maternelle Ciotat :

le bon sens de Pirollet architectes

Livrée début 2013 par l’agence Pirollet architectes, la nouvelle école maternelle du quartier des Séveriers à La Ciotat (13) est un bel

ArchitecTravel

Côté cour, à l’ouest, les terrasses prolongeant les séjours sont protégées de panneaux ajourés Industrie Nicoll accrochésCadiou à la façade «à la façon d’un échafaudage, ce qui permet d'éviter les ponts thermiques». UPM ProFi

Si les teintes choisies - vert et orange - et les motifs végétaux des brise-soleil côté cour confèrent aux 3M Aquilus Piscines logements de la rue Guénot une facture techno, reste que Baudouin Bergeron Architectes a fait montre d’une belle inventivité.

21/03/2013 11:04

Seul bémol, à mettre sur le compte Isonat Bonna Sabla de la réglementation : dans les studios, les cuisines et salles d'eau ccupent la moitié de la surface.

Visite |Ando, Nouvel, Gehry, etc. Cuvées architecturales Château La Coste

«Au final, le bâtiment est chauffé avec une chaudière de 45kW qui Au grand cru, ses signatures. Au domaine suffirait à un pavillon de cent mètres carrés», assure Hélène Bergeron. Nicoll Lakal Château La Coste, sa collection. Il y a les amateurs d’art, il y a ceux d’architecture ; plutôt Compter 2.175 euros/m² SHON, unpourquoi budget que qu’accumuler toiles et statuettes, ne les architectes ont jugé généreux et qu’elles n’ont pas seulement dédiélaà suite] la performance énergétique. Notamment, des pas amasser sculptures et...[Lire planchers en chêne agrémentent les appartements. «Logements sociaux, à énergie positive : quelle que soit la catégorie sociale - PLI, PLA, AquilusPierre Piscines Ateliers de PLUS -, nous construisons de la même façon pour tout le monde».Bourgogne Emmanuelle Borne

D’astuce en astuces. Les salles de bain du dernier étage n’étant pas orientées sur ce puits de lumière central, l’équipe de maîtrise d’oeuvre a imaginé un simple conduit en inox paré d’une lentille qui, effectivement, fait l’affaire. Par ailleurs, Hélène Bergeron et Laurence Baudouin ont fait le choix de parer une structure en béton de façades en ossature bois. «Cela signifie que la quasi totalité des façades est composée d’isolants», précise Hélène Bergeron. Cela signifie surtout que le bâtiment gagne en habitabilité car ce choix permet de réduire l’enveloppe à trente centimètres d’épaisseur. «Nous gagnons ainsi la surface d'un studio sur l'ensemble du bâtiment», précise l'architecte.

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«C’est pour la beauté du geste, pour le confort», dit Hélène Bergeron.

Des logements traversants ? Certes. Demeurait le problème d’amener de la lumière au coeur de l'immeuble. Le tour de force du projet de la rue Guénot réside dans la réponse apportée par Hélène Bergeron et Laurence Baudouin à cette problématique.

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Projet |F Provenc justice

Bonna Sabla PowerCADD

Projet |Francis Soler signe à Aix-enProvence la nécessaire liberté de la justice Comment réaliser un palais de justice autrement

Lakal Laquepratique duphysique logement les agences d’architecture dans la masse qu'undans tel édifice VOTRE CINEMA 55

représente habituellement en ville ? Les réponses proposées à cette question par Francis Soler pour le nouveau...[Lire la suite]

Album-p silo d'Ar du front

Entre port Marseille. U laquelle l’ar Nicolas Alb lieu...[Lire


ANNEXES

Annexe 4 - Charte d’éthique de l’association Qualitel

Charte d'éthique de l'Association QUALITEL L'Association QUALITEL a pour vocation de promouvoir la qualité de l'habitat par la certification et par l'information du public. Créée en 1974 à l'initiative du Ministère chargé du logement, l'Association QUALITEL est aujourd'hui un organisme indépendant, dirigé par un Conseil d'Administration de 35 membres, où sont représentés les associations représentatives des consommateurs et des usagers du logement, les organisations représentatives des professionnels de la construction et du logement, et les organismes publics ou d'intérêt général intervenant dans le secteur de l'habitat. Les excédents financiers éventuels dégagés par l'activité de l'Association sont intégralement mis au service de ses missions : développer la certification et informer le public.

L'activité de certification – les observatoires L'activité de certification de l'Association QUALITEL, qu'elle soit opérée par celle-ci ou par ses filiales, est conduite selon les règles fixées par le Code de la Consommation. Les référentiels de certification de l’Association sont approuvés par son Conseil d'Administration, où ne domine aucun intérêt particulier. Le contenu des référentiels est guidé par la recherche d'un plus grand bien être des occupants dans des conditions de coût global acceptable et dans le souci de limiter l'impact environnemental de la construction sur tout son cycle de vie. Tout en ne délivrant ses certifications qu'à des projets utilisant des techniques reconnues, CERQUAL (filiale de l'Association QUALITEL) souhaite encourager la création architecturale et l'innovation technique. L'Association QUALITEL diffuse aux professionnels les enseignements qu'elle retire de son activité de certification. Elle constitue pour cela des observatoires alimentés lors de l'instruction des projets et qui donnent lieu à des rapports publics. L'Association s'interdit toutefois de diffuser des informations qui pourraient nuire à l'image de ses clients ou qui constitueraient une divulgation de concepts ou de procédés dont ceux-ci sont propriétaires.

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La pratique du logement dans les agences d’architecture

L'information du public Les progrès dans la qualité de l'habitat ne reposent pas seulement sur les actions des professionnels mais aussi sur l'existence de consommateurs avertis et attentifs à la qualité. Par des actions d'information gratuites, utilisant en particulier le net, l'Association QUALITEL souhaite familiariser le grand public avec le vocabulaire et les concepts de la qualité du logement et lui faire connaître les solutions techniques et les équipements qui procurent les qualités attendues. Dans la recherche des informations pertinentes et dans leur mise en forme, l'Association s'appuie sur les organismes de recherche publique, et sur les organisations professionnelles. Elle n'est liée par aucun accord de nature commerciale qui pourrait la détourner de son but, celui d'une information objective et indépendante. L'Association QUALITEL contribue aussi à l’information du public sur le bon fonctionnement du logement, l'atteinte des objectifs d'économie d'énergie au quotidien et le respect de l'environnement. Dans ces démarches, l'Association QUALITEL agit de façon cohérente avec les grands organismes qui contribuent déjà à l'information du public, en particulier : ADEME, ANAH, le réseau ANIL/ADIL, et avec les associations de consommateurs.


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