© Matthieu Paley / www.paleyphoto.com
SUPPLÉMENT DE LIRE N°405. NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT
CAEN 9 - 13 MAI
SALON DU LIVRE
3 # S IN O M É T E D S E GSPECTACLES FILMS BD JEUNESSE AES S S A P TR N RENCO
www.passagesdetemoins.caen.fr
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ÉDITO
GRAND TÉMOIN
Jean-Christophe Rufin
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ongtemps voyageur aux semelles de vent, JeanChristophe Rufin s’est mué en romancier de talent. Une carrière littéraire couronnée, en 2001, par le prix Goncourt pour Rouge Brésil, écoulé à plus de 750 000 exemplaires ! Auparavant, Rufin avait eu le temps de coiffer d’autres casquettes, que ce soit pour Médecins sans frontières ou comme administrateur de la Croix-Rouge française. Il a été successivement président d’Action contre la faim de 2002 à 2006, ambassadeur de France au Sénégal de 2007 à 2010. Il est aussi, depuis 2008, le plus jeune membre de l’Académie française. Tant de succès aurait pu le changer en mandarin. Mais JeanChristophe Rufin a trop bourlingué pour s’enivrer de quelques trophées. Et ses récents ouvrages montrent qu’il n’a rien perdu de son regard acéré sur notre temps. Son nouveau livre, Le Grand
Cœur, est de ceux-là. Avec ce pavé, Rufin a su retrouver la verve et le panache romanesque qui avaient fait le succès de Rouge Brésil. Dans ses précédents ouvrages, l’écrivain nous avait ainsi souvent fait voyager à travers les grands espaces de notre monde, de l’Ethiopie (L’Abyssin) à la Mauritanie (Katiba), en passant par l’Iran, l’Erythrée ou le Brésil. Ce nouveau roman, lui, nous fait traverser les frontières du temps. L’auteur de Globalia y dévoile le destin de Jacques Cœur, fils de tanneur devenu grand argentier
de la Couronne. Une ascension folle, sur fond de Renaissance et de mondialisation naissantes, qui résistera mal à la jalousie des grands de ce monde…Faut-il y voir un écho des démêlés entre l’écrivain et l’ancien président sénégalais Wade ? Toujours est-il que Jean-Christophe Rufin signe là un roman sur l’ambition. Pour en discuter, il sera interrogé par Marc Riglet, journaliste à Lire. Ils évoqueront sa conception du roman, au regard de ses expériences personnelles. Mais aussi son regard d’homme public qui, en praticien de l’action humanitaire et diplomatique, jamais ne se paie de mots ! Julien Bisson ■ Samedi 12 mai, 11 h 30 Rencontre avec Jean-Christophe Rufin de l’Académie française (Le Grand Cœur, Gallimard). Animée par Marc Riglet, journaliste à Lire. En partenariat avec l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres. Auditorium du Musée des Beaux-Arts (Château de Caen)
Sami Frey lit Louis Althusser
Catherine Allégret lit Hemingway & Stein
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M
e Louis Althusser, on connaît la philosophie, ses lectures de l’œuvre de Karl Marx en particulier, mais aussi le meurtre de son épouse, Hélène Rytmann, qu’il étrangla dans un accès de démence. L’acteur Sami Frey ressuscite ce couple sans pareil, au fil de trente ans de correspondance ininterrompue. On y découvre un être complexe, souvent tendre, parfois mélancolique, souffrant d’une angoisse indéfinissable. Un homme plein de mystère dont les lettres rappellent qu’il ne saurait être réduit à son geste fatal. J.B. I I •MAI 2012
Sami Frey ressuscite le couple Althusser. ■ Mercredi 9 mai, 20 h 30 Louis Althusser, Lettres à Hélène, Grasset/IMec Soirée prélude – lecture, proposée par l’IMec (Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine).
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arraine de la « lost generation », habituée à recevoir dans son salon artistes et écrivains de tous bords, Gertrude Stein s’est très tôt entichée d’un jeune journaliste américain, débarqué à Paris sans le sou : Ernest Hemingway. Naîtra entre eux une complicité littéraire forte, doublée d’une amitié tumultueuse, entre disputes et coups de sang. Une incroyable relation, à découvrir aujourd’hui via leurs écrits respectifs. J.B.
Catherine Allégret évoquera le Paris des Années folles.
■ Dimanche 13 mai, 17 h 30 Quand Paris était une fête. Lectures croisées de textes d’Ernest Hemingway (Paris est une fête, Gallimard) et de Gertrude Stein (Autobiographie d’Alice Toklas, Gallimard) par Catherine Allégret et Jean-François Auguste. Théâtre de poche (Echiquier/Château de Caen).
HÉLIE-GALLIMARD/H.BAMBERGER-GAMMA/H. GLOAGUEN RAPHO/DR/UNIVERSAL PHOTO SIPA
DES CRISES, L’ON EN RECENSE DE TOUTE NATURE : politique, économique, sociale, climatique et culturelle. Faut-il le souligner ? C’est parce que l’humanité en tire rarement la leçon ou, pire, parce qu’elle en garde une mémoire floue, que les crises successives peuvent nous dérouter. En ce sens, le thème de cette 3e édition du festival littéraire Passages de témoins, les 9-13 mai prochains, Ecrire un monde en crise, tombe à pic. Car il n’y a que sur ce qu’on peut expliquer, mémoriser et transmettre qu’on peut agir. A l’initiative du député-maire de Caen, Philippe Duron, Passages de témoins mêle les écrivains et les artistes dans une démarche curieuse, vivante et engageante. Au Château de Caen et dans plusieurs lieux culturels, cette programmation vise à guider le public : de l’action des lettres (Ernest Hemingway, Jack Kerouac, Françoise Sagan...) aux lettres de l’action (JeanChristophe Rufin, Alain Mabanckou...), les unes et les autres demeurant Philippe Delaroche indissociables.
CAEN
RÉTROSPECTIVE
La journée interprofessionnelle
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es questions du livre numérique et de la vente en ligne sont plus que jamais d’actualité. Le Centre Régional des Lettres de Basse-Normandie en suit l’évolution en organisant depuis trois ans une journée de réflexion dans le cadre du Salon du livre. Cette année, le fil rouge sera « les enjeux de la médiation et prescription numérique ». Divers intervenants, tous précurseurs dans ce domaine, se succéderont à l’occasion des tables rondes de l’Ésam (Ecole Supérieure Arts et Médias de Caen/Cherbourg), partenaire de la manifestation : des libraires ayant développé la vente en ligne ou investi dans les réseaux sociaux ; des bibliothécaires engagés dans le numérique, comme à Rennes les acteurs du Salon de lecture numérique ; des éditeurs ayant inventé un logiciel permettant de créer ses propres livres sur tablette. Tous ces innovateurs dans l’âme s’efforceront de répondre à ces questions récurrentes : quel avenir et quelle évolution pour les divers supports de lecture, la librairie, la bibliothèque ? ■ Jeudi 10 mai de 9 h à 18 h à l’Ésam
Passeurs de témoins
Autour de Sagan
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uit ans après sa disparition, il reste un mythe Sagan. Celui d’une romancière fulgurante, qui avait choisi de croquer la vie au volant de puissants bolides, histoire de fuir sa solitude. Mais l’inoubliable auteur de Bonjour tristesse mérite mieux que quelques clichés vintage. « Quand on pense Sagan, on pense généralement à Saint-Tropez, à l’accident de voiture, à la drogue ou aux impôts. Mais on passe souvent à côté de l’élégance de sa personne, la fausse désinvolture de son style », estime Arnaud Cathrine, auteur d’un très bel hommage
J.ROUCHON-ROGER-VIOLLET/N.WASSERMANN/FERRANTI
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uelque 1 200 élèves de CM2 et de sixième ont la tâche de désigner le lauréat du prix Passeurs de témoins, remis par Philippe Duron, le député-maire de Caen. Pour cette deuxième édition du prix, les romans illustrent tous le thème « en marge ». En lice : La Danse de l'éléphante de Jo Hoestlandt (Actes Sud), L'Heure bleue de Nathalie Kuperman (L’Ecole des loisirs), L'Enfaon d'Eric Simard (Syros), Poisson-lune d'Alex Cousseau (Le Rouergue), La Belle Adèle de Marie Desplechin (Gallimard) et Momo des Coquelicots de Yaël Hassan (Syros). ■ Samedi 12 mai, 10 h Auditorium du Musée des BeauxArts (Château de Caen)
dans Nos vies romancées (Stock). L’écrivain en lira des extraits, en compagnie de la chanteuse Barbara Carlotti, lors d’un spectacle musical rythmé par les chansons – souvent méconnues – signées par Sagan. « On a oublié qu’elle avait écrit pour Montand, Gréco ou Mouloudji. Il était temps de redécouvrir et chanter son répertoire. » Denis Westhoff, fils de Françoise Sagan.
■ Vendredi 11 mai, 20 h 30 Code Sagan : Lecture musicale d’Arnaud Cathrine et Barbara Carlotti. Accompagnés au piano par Benjamin Esdraffo. Comédie de Caen (Centre dramatique national/Rue des Cordes) ■ Samedi 12 mai 11 h 45 Café littéraire : Françoise Sagan et nous. Rencontre avec le fils de Françoise Sagan, Denis Westhoff et Arnaud Cathrine (Nos vies romancées, Stock) Chapiteau (château de Caen) 17 h 30 Lecture par Irène Jacob de Bonjour tristesse. Théâtre de poche (Echiquier/Château de Caen) ■ Dimanche 13 mai, 16 h Avec le meilleur souvenir de Françoise Sagan… Lecture croisée de textes de Françoise Sagan (Bonjour tristesse, Avec mon meilleur souvenir) et de Tennessee Williams (De vous à moi, BakerStreet) par Nathalie Richard et Jean-François Auguste. Théâtre de poche (Echiquier/Château de Caen)
Au cours du week-end, l’auteur d’Aimez-vous Brahms… sera encore à l’honneur, à la faveur de deux autres événements. Le premier réunira, samedi midi, le même Arnaud Cathrine et Denis Westhoff, fils de la romancière, invités à dresser son héritage littéraire et intime. Enfin une lecture croisée de Bonjour tristesse et de textes de Tennessee Williams sera donnée dimanche après-midi, par les comédiens Nathalie Richard et JeanFrançois Auguste. J.B.
A bord du Transsibérien
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n juin 2010, l’Institut français invitait des écrivains à fêter à leur façon l’année France-Russie. Dix de nos romanciers prirent place dans les compartiments du Transsibérien pour un voyage à travers la steppe russe. Parmi eux, les académiciens Danièle Sallenave et Dominique Fernandez, qui ont livré le récit de leurs impressions dans deux ouvrages distincts : Sibir et Transsibérien. Dans les pas de Cendrars, ils évoquent, chacun dans leur style, le rituel ordonné du train de luxe,
le ronronnement des wagons sur les rails, le défilé des gares, la réalité entraperçue de la Russie contemporaine. Autant d’éléments d’un voyage littéraire aux confins du monde, dont les deux écrivains nous ouvriront les portes. Tous à bord ! J.B. ■ Samedi 12 mai, 16 h Un monde aux confins du monde : Le Transsibérien. Rencontre avec Danièle Sallenave (Sibir, Gallimard) et Dominique Fernandez (Transsibérien, Grasset). Animée par Antoine Boussin (Grasset). Auditorium du Musée des Beaux-Arts (Château de Caen)
Dominique Fernandez
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À LA RENCONTRE DE Anne SINCLAIR
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enue de prouver sa « francité » en 2010, lors d’un banal renouvellement de papiers d’identité, elle a dû réunir les livrets de ses grandsparents. Anne Sinclair s’est alors penchée sur le destin de son aïeul maternel, Paul Rosenberg, décédé alors qu’elle avait onze ans et dont la silhouette sèche effrayait la fillette qu’elle était. Un grand-père surtout connu par les amateurs d’art comme l’un des plus grands marchands de l’entre-deux-guerres. Car Paul Rosenberg était un défenseur
précoce de la modernité artistique, capable de repérer avant les autres des génies tels que Braque, Picasso ou Matisse. Propriétaire d’une galerie au « 21 rue La Boétie » – titre donné à ces lumineux mémoires familiaux –, il anima pendant près de trente ans la scène artistique parisienne, avant d’être contraint de fuir à New York devant l’avancée nazie… C’est ce destin hors du commun que raconte Anne Sinclair, et avec lui le parcours d’une famille bousculée par l’Histoire. Entre deux tempêtes
médiatiques, l’ex-journaliste star de TF1 dévoile ainsi un pan de son intimité, questionne son statut d’héritière, rappelle ses convictions politiques. Un témoignage fort, dont elle se fera l’écho aux côtés du journaliste de Lire Marc Riglet. J.B. ■ Samedi 12 mai, 14 h 30 Paul Rosenberg, marchand d’art et galeriste, 21 rue La Boétie, Paris. Rencontre avec Anne Sinclair (21 rue La Boétie, Grasset). Animée par Marc Riglet, journaliste à Lire. Auditorium du musée des Beaux-Arts (Château de Caen)
Michel ONFRAY Mais Onfray ne craint guère les querelles, il semble même plutôt les chercher. Au point que ses ouvrages s’apparentent parfois à des déclarations de guerre. Après Nietzsche et Freud, le voilà qui s’attaque dans son nouvel essai, L’Ordre libertaire, à une autre grande figure de la pensée européenne : Albert Camus. Pour la célébrer. Un intérêt logique pour un homme qui, toute sa vie,
Onfray s’attaque à la pensée de Camus !
s’efforça de résister aux dogmes et au prêt-àpenser. Volontiers hédoniste, créateur de l’Université populaire de Caen, Michel Onfray salue avec fracas l’apport de Camus à la pensée libertaire et à l’esprit de révolte. Selon lui, la pensée ca-
musienne n’est pas celle d’un social-démocrate mou, comme voulaient le peindre les communistes et les sartriens, mais plutôt une philosophie de combat, proche de l’anarcho-syndicalisme. Une thèse qu’il aura l’occasion de défendre lors de ce Salon du livre, sous le chapiteau du château de Caen. J.B. ■ Dimanche 13 mai, 15 h 15 Café littéraire : Albert Camus. Rencontre avec Michel Onfray (L’Ordre libertaire, la vie philosophique d’Albert Camus, Flammarion). Animée par Gérard Poulouin. Chapiteau (Château de Caen)
Pascal QUIGNARD
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ui a dit que l’exigence littéraire empêchait la popularité? Certainement pas Pascal Quignard. Depuis plus de quarante ans, cet auteur majeur construit une œuvre personnelle, austère et hors des modes, qui a su toucher, au fil des années, un large public. Longtemps membre du comité de lecture de Gallimard, l’auteur des admirables Petits Traités a ainsi rencontré le succès en 1991 avec la parution de Tous les matins du monde (porté à l’écran par Alain
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Corneau), et la relation de maître à élève unissant les violistes M. de Sainte-Colombe et Marin Marais. Mais c’est seulement en 2000 que Pascal Quignard est reconnu par l’« institution » en recevant le Grand Prix de l’Académie française pour Terrasse à Rome et, deux ans plus tard, le Goncourt pour Les Ombres errantes, premier tome de son entreprise littéraire consacrée à la mort (qui compte aujourd’hui six volumes) : Dernier Royaume. Ces dernières années, cet auteur
discret a aussi signé deux romans contemporains – mais fidèles aux thématiques « quignardiennes » –, Villa Amalia (adapté au cinéma par Benoît Jacquot) et, à l’automne dernier, Les Solidarités mystérieuses. Un intitulé aux airs de présentation de sa bibliographie… Baptiste Liger ■ Samedi 12 mai, 20 h Femme disant adieu. Lecture musicale de Pascal Quignard d’après son roman Villa Amalia (Gallimard), accompagnée au piano par Lorenda Ramou (Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris). En partenariat avec le Salon Livres & Musiques de Deauville, le CNSMDP et la MEL. IMEC.
HÉLIE-GALLIMARD/ROBERTO FRANKENBERG/J.L. BERTINI-FLAMMARION/ORAN COLLECTION PARTICULIÈRE
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n quinze ans et quelques dizaines d’ouvrages, Michel Onfray s’est imposé comme l’un des penseurs français les plus influents de l’Hexagone, ou du moins l’un des plus lus et écoutés. Jugez-en donc : de son Traité d’athéologie à sa Contrehistoire de la philosophie, ce sont des centaines de milliers d’exemplaires de ses livres qui ont été vendus. Une popularité qui a contribué à diffuser la philosophie auprès de lecteurs jusque-là réticents, au risque d’agacer certains de ses contemporains.
CAEN
FIGURES LIBRES
« Jack Kerouac continue de fasciner tous ses lecteurs » Acteur et excellent lecteur, Jacques Bonnaffé s’attaque au fracas des mots du mythique Sur la route.
Comment est née cette lecture/ spectacle de Sur la route ? Jacques Bonnaffé. Tout le monde croit connaître Jack Kerouac. Or la version de Sur la route qui a été publiée et vendue pendant des décennies n’était pas celle qu’il appelait de ses vœux. Kerouac souhaitait voir éditer son « rouleau original », une pièce de trente mètres constituée de feuilles tapées à la machine. Mais l’éditeur a choisi à l’époque d’en censurer de nombreux aspects. Heureusement, le texte original a enfin été publié, et c’est l’occasion de découvrir chez Kerouac un souffle nouveau, une furie jusqu’alors seulement aperçue. Quelle tournure prendra cette lecture? > Je me suis replongé dans le texte pendant deux mois et ai choisi des passages qui traduisent son épuisement et sa joie.
Y seront associés des extraits de la correspondance, où Kerouac évoque son entreprise littéraire, son époque, la force de sa génération. Et comme le texte a un pouvoir musical très fort, il sera accompagné au clavier et à la guitare par Theo Hakola. L’adaptation de Sur la route va également sortir au cinéma. Comment expliquer le mythe persistant autour de Kerouac? > Les producteurs ont sans doute pensé à l’argent qu’ils peuvent en tirer ! Mais il n’en reste pas moins que Jack Kerouac continue d’exercer une fascination rare et sincère sur tous ses lecteurs. On a beau parler d’une autre époque, les jeunes que je rencontre continuent de dévorer le livre, année après année. Kerouac et la beat generation cherchaient à se démarquer de l’Amérique de papier, asservie à une vie ordinaire et sans relief. Il y a une force en nous qui continue à se reconnaître là-dedans. Propos recueillis par J.B.
DR/JOHN FOLEY-P.O.L/RUE DES ARCHIVES-BCA/COMPAGNIE SANS SOUCIS.FR-F. HOCKE
Requiem pour Barbara Loden
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arbara Loden : qui se souvient d’elle ? Peu de monde sans doute, malgré la carrière mouvementée de cette blonde incendiaire. Deuxième épouse d’Elia Kazan, actrice pour Arthur Miller, celleci réalisa son unique film, Wanda, en 1970, avant de succomber à 48 ans d’un cancer du sein. C’est ce longmétrage, rare et puissant, inspiré de l’histoire vraie d’une femme à la dérive, qui sera présenté au Cinéma Lux. Il sera suivi d’une rencontre avec la romancière Nathalie Léger, auteur en janvier de Supplément à la vie de Barbara Loden (P.O.L). Dans ce bref mais lumineux livre, elle livre un bel hommage au film Wanda, dont la trame dramatique épouse le corps du récit. Elle signe surtout une réflexion intime et obsédante sur le parcours de Barbara Loden, cette femme en perpétuelle quête de sens, mais par trop prisonnière de sa difficulté à exister. Un double évéJ.B. nement à ne pas rater.
Nathalie Léger rend hommage à Barbara Loden. ■ Samedi 12 mai, 18 h Ciné-roman : Wanda. Un film de Barbara Loden (Etats-Unis, 1970, 105 min). Avec Barbara Loden, Michael Higgins, Dorothy Shupenes, Pete Shupenes Cinéma Lux 19 h 45. Ciné-roman : Supplément à la vie de Barbara Loden (P.O.L) Rencontre avec Nathalie Léger. Textes lus par Nathalie Richard. Animée par Karine Papillaud. Cinéma Lux
■ Jeudi 10 mai, 20 h 30 Jack Kerouac, Sur la route/ Jacques Bonnaffé et Theo Hakola Lecture/spectacle (Le Cargö). ■ Dimanche 13 mai, 11 h 45 Café littéraire : L’esprit d’aventure. Rencontre avec Christophe Cousin (Dans les roues de Jack Kerouac, La Martinière), Jean-Loup Eve (Abeille Liberté, Aquarelles), François Garde (Ce qu’il advint du sauvage blanc, Gallimard). Chapiteau (Château de Caen).
Blues Circus
Programme jeunesse
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e Théâtre de poche (Echiquier/Château de Caen) accueille les enfants tout au long du week-end pour des spectacles spécialement dédiés. Au programme : ■ Samedi 12, 14 h, dimanche 13, 11 h 45 M’o, une séance de lecture en musique avec Cécile Blaizot et Elodie Fourré. ■ Samedi 12, 11 h, dimanche 13, 10 h 30 Blues Circus, un spectacle d’objets et de marionnettes présenté par la Compagnie Sans soucis (photo). ■ Samedi 12, 16 h, dimanche 13, 14 h La compagnie En faim de contes met Oscar Wilde à l’honneur avec 12 rue Papillon, un spectacle librement adapté d’un de ses contes, Le Géant égoïste. MAI 2012 •V
CAFÉS LITTÉRAIRES Belinda CANNONE
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orsque certains objets sont dérobés, ce ne sont pas forcément ceux ayant la plus grande valeur marchande qui vous manqueront le plus. C’est ce qu’a ressenti Belinda Cannone lorsqu’elle a découvert sa maison normande dévalisée, et constaté la disparition de deux malles. Leur contenu : des photos, sa correspondance et des carnets intimes ■ Samedi 12, 15 h 15. qu’elle tenait depuis Café littéraire : Rapport l’enfance. Comme pour sur moi. Rencontre avec Belinda Cannone (La Chair surmonter le choc, l’écri- du temps, Stock), Patrick vain a tenu un journal, Autréaux (Le Dedans prétexte à une réflexion des choses, Gallimard) et Grimbert sur le souvenir et le Philippe (Avec Freud au quotidien, deuil. Soit La Chair du Grasset). Chapiteau temps. B.L. (château de Caen).
Grégoire DELACOURT
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Virginie LINHART a-t-il la possibilité d’avoir un quotidien « normal » après avoir vécu l’enfer des camps de concentration? Peut-on « faire avec » ce passé, quelles que soient les horreurs subies ? Pour répondre à ces questions douloureuses aux airs de tabous, Virginie Linhart (fille d’un des célèbres leaders de la Gauche prolétarienne) a interrogé dans ■ Samedi 12, 17 h 30. La Vie après de nombreux sur- Café littéraire : Survivre et vivre. vivants, ces réchappés de l’enfer Rencontre avec Virginie Linhart découvrant un monde refusant (La Vie après, Seuil), Magda (Quatre Petits Bouts la réalité de la Shoah. Ou fei- Hollander-Lafon de pain, Albin Michel) et Jean-Noël gnant de la regarder en face. Pancrazi (La Montagne, Gallimard). B.L. Chapiteau (château de Caen).
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ntre ici, René Hardy ! Voici comment on pourrait résumer (ou presque) le romanchoc de Dan Franck (Prix Renaudot 1991 pour La Séparation), évocation de celui qui, accusé d’avoir trahi Jean Moulin le 21 juin 1943 à Caluire, fut acquitté à deux reprises. Au-delà de la réalité historique, l’auteur imagine l’obstination d’un juge à la retraite, qui choisit de faire parler une nouvelle fois l’étrange Monsieur Hardy, estimant que son dossier ■ Samedi 12, 16 h. comporte trop de zones Café littéraire : Leur vie est un roman. d’ombre, de faits suspects Rencontre avec Dan et de contradictions. Cou- Franck (Les Champs de pable par action, respon- bataille, Grasset) et JeanChristophe Rufin (Le sable par omission ou Grand Cœur, Gallimard). innocent : place à la fic- Chapiteau (château tion… B.L. de Caen).
Arthur DREYFUS
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ttention, garçon prodige ! A tout juste vingt-six ans, Arthur Dreyfus peut se targuer d’un C.V. hors du commun, peutêtre dû à sa passion pour la magie. Après un passage à Sciences Po, il crée en 2009 avec Gurvann Tran Van Gie la série Un film sans et empoche le prix du Jeune Ecrivain. L’année suivante, il publie dans la Blanche son premier roman, La Synthèse du camphre, largement salué par la presse. Si l’on retrouve sa plume dans quelques journaux, on peut aussi entendre sa voix sur France Inter (Chantons sous la nuit) et le voir sur France 2 (Avant-premières). Après avoir signé à l’automne dernier un opuscule à succès (Le livre qui rend heureux), ce surdoué a publié en janvier un nouveau roman sulfureux, Belle famille, librement inspiré de la disparition de la petite Maddie McCann… Pour en savoir plus, faites entrer l’accusé Dreyfus! B.L. ■ Samedi 12, 14 h 30. Café littéraire : Affaires criminelles. Rencontre avec Marc Charuel (Les Soldats de papier, Albin Michel), Arthur Dreyfus (Belle famille, Gallimard) et Julie de La Patellière (Notre nuit tombée, Denoël). Chapiteau (château de Caen).
P.MATSAS OPALE STOCK/B.DECOIN/ROUDEIX/HERMANCE TRIAY/HÉLIE GALLIMARD
i L’Elégance du hérisson s’était trouvé un petit frère ? Avec son deuxième roman, ce publicitaire quasi inconnu du grand public vient de signer le livre-phénomène de ce début d’année (carton en librairies, vendu dans le monde entier et déjà une adaptation cinéma en préparation) : La ■ Samedi 12, 16 h 45. Liste de mes envies. Les lecteurs Café littéraire : Des vies singulières. Rencontre avec Augustin Guilbertont semble-t-il aimé Jocelyne, Billetdoux (Le Messie du peuple cette sympathique mercière chauve, Gallimard), Grégoire d’Arras (et blogueuse) ayant Delacourt (La Liste de mes envies, Lattès) et Dominique Fabre empoché la cagnotte de l’Euro JC (Il faudrait s’arracher le cœur, millions. Mais tout ne s’achète L’Olivier). Chapiteau (château pas... B.L. de Caen).
Dan FRANCK
CAEN
CAFÉS LITTÉRAIRES RENCONTRE
Alain MABANCKOU
29, rue de Châteaudun 75308 Paris Cedex 09 Téléphone : 01 75551000 Télécopieur : 01755541 16 RÉDACTION
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l ne faudrait pas réduire Alain Mabanckou à son image d’homme à la casquette, car ce qui se cache sous celle-ci est bougrement intéressant. Il n’y a qu’à se souvenir de la prose si inventive de Verre Cassé (son chef-d’œuvre), qui a révélé en 2005 l’écrivain franco-congolais au grand public, faisant de lui l’une des vedettes de la littérature francophone. ■ Dimanche 13, 14 h 30. L’année suivante fut celle de la Rencontre : Le sanglot de consécration pour cet amoureux des couvre-chefs colorés, Prix l’homme noir. Avec Axiom un rêve, Denoël), Alain Renaudot pour Mémoires de porc-épic. Ces derniers temps, ce (J’ai Mabanckou (Le Sanglot professeur de la littérature à UCLA a fait parler de lui, non seu- de l’homme noir, Fayard) et lement en raison de la sortie du CD inspiré de Black Bazar (signé Scholastique Mukasonga Modogo et Sam), mais aussi pour la parution d’un court pamphlet, (Notre-Dame du Nil, Gallimard). Animée par Rémi Mauger. au titre provocateur et explicite : Le Sanglot de l’homme noir. Pas Auditorium du Musée des de quoi pleurer… B.L. Beaux-Arts (château de Caen).
Antoine LAURAIN
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our cette année d’élection présidentielle, il fallait bien qu’un roman autour d’un ancien chef d’Etat soit remarqué. C’est le cas du joli livre d’Antoine Laurain, Le Chapeau de Mitterrand (salué par le dernier prix Landerneau) – ou le
destin d’un galurin, oublié par le vainqueur de mai 81 dans une brasserie parisienne, qui passera de propriétaire en propriétaire… Mais il ne s’agit que d’un prétexte pour évoquer, avec mélancolie, les années 1980. Votez Laurain! B.L.
■ Dimanche 13, 14 h 30. Café littéraire : Fin de campagne. Avec Frédéric Pommier (Paroles, paroles. Formules de nos politiques, Seuil), Isabelle Monnin (Second Tour ou les bons sentiments, JC Lattès) et Antoine Laurain (Le Chapeau de Mitterrand, Flammarion). Animé par Rémi Mauger. Chapiteau (château de Caen).
Directeur de la rédaction : François Busnel Directeur adjoint : Philippe Delaroche Ont collaboré à ce supplément : Julien Bisson Baptiste Liger, Léonore Maindive ' GROUPE EXPRESS-ROULARTA. Principal actionnaire : Roularta Media France. Président du directoire et directeur de la publication : Rik de Nolf. N° commission paritaire : 0614K85621. Imprimerie : Roularta Printing Meiboomlaan 33, 8800 Roeselare (Belgique). PARTENAIRES Passages de témoins est un projet culturel de la Ville de Caen. Le festival reçoit le soutien de la Région Basse-Normandie, du Conseil général du Calvados, du Ministère de la Culture et de la Communication (Centre national du Livre, DRAC Basse-Normandie) et du Rectorat d’Académie. Le Groupe La Poste et la Caisse des Dépôts et Consignations parrainent des programmes de la manifestation. Partenaires médias : Ouest-France, France Bleu Basse-Normandie, Lire, Libération et Télérama.
Chochana BOUKHOBZA
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errière les visages ridés se cachent parfois de véritables héros. C’est le cas des sympathiques octogénaires de Fureur, anciens résistants. Un jour, l’un d’eux, Francis – qui fut ingénieur dans le domaine nucléaire –, meurt dans d’obscures circonstances. Accident ou assassinat? Tel est le point de départ du dernier roman de Chochana Boukhobza (remarquée avec Un été à Jérusalem), qui nous montre avec son intrigue tentaculaire que le présent est toujours le fruit du passé, et que le péril ne réside pas toujours là où on le croit… B.L.
■ Dimanche. 11 h. Café littéraire : Le monde, comme il va. Avec Chochana Boukhobza (Fureur, Denoël), Valérie Tordjman (L’Enchantement des lucioles, Le Passage) et Jean-Baptiste Gendarme (Un éclat minuscule, Gallimard). Chapiteau (château de Caen).
BASSO CANNARSA OPALE/DENOÊL/C.REBOIS
Dominique BONA
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ais qui étaient vraiment les sœurs Rouart? Icônes de l’impressionnisme, les deux femmes au piano immortalisées par Renoir trouvent aujourd’hui leur biographe en la personne de Dominique Bona (membre du jury Renau-
dot). A travers la vie d’Yvonne et Christine – filles du collectionneur Henri Rouart –, c’est tout un pan de la création artistique de cette époque qui est décrit, de Degas à Mallarmé en passant par Debussy. Tant qu’il y aura des muses… B.L.
■ Dimanche 13, 16 h 15. Café littéraire : Etat d’art! Avec Dominique Bona (Deux Sœurs. Yvonne et Christine Rouart, les muses de l’impressionnisme, Grasset), Adrien Goetz (Intrigue à Venise, Grasset) et Emmanuel Luis (Orfèvrerie. Trésors de la cathédrale de Bayeux de Colette Flore, Lieux dits). Animé par Rémi Mauger. Chapiteau (château de Caen). MAI 2012 •V I I
LES RENDEZ-VOUS DU SALON ■ MERCREDI 9 MAI 14 h La Folie des bulles. Ateliers et animations BD (jusqu’à 18 h). Avec Frédéric Boulleaux, JB Djian, Jérôme Félix, Cyrille Ternon et Christel Gilberton Partenaires : l'ACSFC, Bibliothèque de quartier, L'ASLEC, la CAF. Centre Municipal d'Animation de la Folie-Couvrechef. 20 h 30 Louis Althusser, Lettres à Hélène, Grasset/ lecture de Sami Frey. Soirée prélude – lecture, proposée par l’IMec. (Institut Mémoires de l’Edition contemporaine). Voir p. 2 ■ JEUDI 10 MAI 9 h – 18 h Médiation et prescription numérique. Journée interprofessionnelle Ville de Caen/Centre régional des Lettres Basse-Normandie, Ésam (Ecole supérieure Arts et Médias de Caen/ Cherbourg). Voir p. 3 20 h 30 Jack Kerouac, Sur la route/Jacques Bonnaffé et Theo Hakola. Lecture/spectacle (Le Cargö). Voir p. 5 ■ VENDREDI 11 MAI 10 h – 18 h Journée scolaire. Partenaires : Rectorat, Région Basse-Normandie, Conseil général du Calvados. Château de Caen. 20 h 30 Code Sagan. Lecture musicale d’Arnaud Cathrine et Barbara Carlotti. Accompagnés au piano par Benjamin Esdraffo. Comédie de Caen (Centre Dramatique National/Rue des Cordes). Voir p. 3. ■ VENDREDI 11, SAMEDI 12 ET DIMANCHE 13 MAI 10 h – 18 h La récolte des simples. Une installation conçue par Pascaline Louvel, Kristel Gauthier, Amélie Delaunay et Sabrina Letondu. Jardin des simples (Château de Caen) ■ SAMEDI 12 MAI 10 h Remise du prix Passeurs de témoins. Auditorium du musée des Beaux-Arts (Château V I I I •MAI 2012
de Caen). Voir p. 3 11 h Café BD : Gilles Chaillet Rencontre avec Christian Gine (Les Boucliers de Mars, Glénat), Jean-Pierre Joblin (La Légende dorée, Vents d’Ouest) et Frédéric Toublanc (Vasco, Lombard). Chapiteau (Château de Caen) 11 h Blues Circus par la Compagnie Sans soucis. Voir p. 5 Jeunesse. 11 h 30 Grand Témoin : Jean-Christophe Rufin. Voir p. 2 11 h 45 Café littéraire : Françoise Sagan et nous. Rencontre avec le fils de Françoise Sagan, Denis Westhoff et Arnaud Cathrine (Nos vies romancées, Stock). Chapiteau (Château de Caen) Voir p. 3. 14 h Café littéraire : Mauvais genres. Rencontre avec Aurélien Molas (Les Fantômes du Delta, Albin Michel) et l’éditrice Nathalie Dau (Chants de totems, Argemmios). Chapiteau (Château de Caen) 14 h M’o par Cécile Blaizot et Elodie Fourré Voir p. 5 Jeunesse 14 h30 Paul Rosenberg, marchand d’art et galeriste, 21 rue La Boétie, Paris. Rencontre avec Anne Sinclair. Voir p. 4 14 h 30 Café littéraire : Affaires criminelles. Rencontre avec Marc Charuel, Arthur Dreyfus et Julie de La Patellière. Voir p. 6 15 h 15 Café littéraire : Rapport sur moi. Rencontre avec Belinda Cannone, Patrick Autréaux, et Philippe Grimbert. Voir p. 6 16 h Un monde aux confins du monde : Le Transsibérien. Rencontre avec Danièle Sallenave et Dominique Fernandez. Voir p. 3 16 h Café littéraire : Leur vie est un roman. Rencontre avec Dan Franck et Jean-Christophe Rufin. Voir p. 6 16 h 12 rue Papillon par la compagnie En faim de contes Voir p. 5 Jeunesse
16 h 45 Café littéraire : Des vies singulières. Rencontre avec Augustin Guilbert-Billetdoux, Grégoire Delacourt et Dominique Fabre. Voir p. 6 17 h 30 Rencontre/lecture : Prix littéraires de la Ville de Caen Rencontre avec Belinda Cannone et Philippe Grimbert, lauréats du Prix Littéraire de la Ville de Caen et du Prix lycéen, animée par Claudette Caux, Jean-Claude Bellanger et des lycéens. Auditorium du musée des Beaux-Arts (Château de Caen) 17 h 30 Café littéraire : Survivre et vivre. Rencontre avec Virginie Linhart, Magda HollanderLafon, et Jean-Noël Pancrazi Voir p. 6 17 h 30 Françoise Sagan, Bonjour tristesse, Julliard. Lecture par Irène Jacob. Voir p. 3. Théâtre de poche (Echiquier/Château de Caen). 18 h Ciné-roman : Wanda. Un film de Barbara Loden (Etats-Unis, 1970, 105 min). Avec Barbara Loden, Michael Higgins, Dorothy Shupenes, Pete Shupenes. Voir p. 5. Cinéma Lux 18 h15 Café littéraire : La Normandie en images. Edition régionale (en partenariat avec le CRL Basse-Normandie et ARL Haute-Normandie) Rencontre avec Alain Leménorel (Caen-la-mer, Cahiers du temps), Bruno Delarue (Visions romantiques des côtes de la Manche, Terre en vue) et Gilles Boussard, président de l’ARDI (Association régionale pour la diffusion de l’image). Chapiteau (Château de Caen) 19 h45 Ciné-roman : Supplément à la vie de Barbara Loden (P.O.L) Rencontre avec Nathalie Léger. Voir p. 5 20 h Femme disant adieu. Lecture musicale de Pascal Quignard. Voir p. 4
■ DIMANCHE 13 MAI 10 h 30 Blues Circus par la Compagnie Sans soucis. Voir p. 5 Jeunesse 11 h Café littéraire : Le monde, comme il va. Rencontre avec Chochana Boukhobza, Valérie Tordjman et Jean-Baptiste Gendarme. Voir p. 7 11 h 30 Le temps des miracles. Rencontre avec Anne-Laure Bondoux dans le cadre des projets initiés avec la Bibliothèque de Caen. Chapiteau (Château de Caen) 11 h 45 Café littéraire : L’esprit d’aventure. Rencontre avec Christophe Cousin (Dans les roues de Jack Kerouac, La Martinière), Jean-Loup Eve (Abeille Liberté, Aquarelles), François Garde (Ce qu’il advint du sauvage blanc, Gallimard). Voir p. 5 Chapiteau (Château de Caen) 11 h 45 M’o par Cécile Blaizot et Elodie Fourré. Voir p. 5 Jeunesse 14 h 12 rue Papillon par la compagnie En faim de contes Voir p. 5 Jeunesse 14 h 30 Café littéraire : Fin de campagne. Rencontre avec Frédéric Pommier, Isabelle Monnin et Antoine Laurain Voir p. 7 14 h30 Rencontre : Le sanglot de l’homme noir Rencontre avec Axiom, Alain Mabanckou et Scholastique Mukasonga. Voir p. 7 15 h15 Café littéraire : Albert Camus. Rencontre avec Michel Onfray. Voir p. 4 16 h En marge de l’histoire : la guerre d’Algérie et les harkis. D’une guerre « oubliée » aux « oubliés » de cette guerre. Rencontre avec Jacques Alim (Les harkis, soldats abandonnés, XO Editions), Fatima Besnaci-Lancou (Les harkis, histoire, mémoire et transmission, L’Atelier) et Henry Dougier, directeur des éditions Autrement, animée par Emmanuel Thiébot, historien au Mémorial de Caen.
En partenariat avec le Mémorial de Caen. Auditorium du musée des Beaux-Arts (Château de Caen) 16 h Avec le meilleur souvenir de Françoise Sagan… Lecture croisée de textes de Françoise Sagan (Bonjour tristesse, Avec mon meilleur souvenir) et de Tennessee Williams (De vous à moi, BakerStreet) par Nathalie Richard et Jean-François Auguste. Voir p. 3 Théâtre de poche (Echiquier/Château de Caen). 16 h 15 Café littéraire : Etat d’art ! Rencontre avec Dominique Bona, Adrien Goetz et Emmanuel Luis. Voir p. 7 17 h Remise des prix du concours de nouvelles. (CRL Basse-Normandie). En présence d’Hubert Haddad, président du jury 2012. Animée par Karine Papillaud. Chapiteau (Château de Caen) 17 h30 Ecrire un monde en crise(s) ? Rencontre avec Tahar Bekri (Je te nomme Tunisie, Al Manar), Nimrod (L’Or des rivières, Actes Sud) et André Ropert (La Gauche en France. Histoire d’un enlisement, L’Harmattan). Animée par Gérard Poulouin. En partenariat avec l’Université populaire de Caen Auditorium du musée des Beaux-Arts (Château de Caen) 17 h 30 Clôture du Festival Passages de Témoins Quand Paris était une fête. Quand la capitale était au cœur de la littérature américaine… Lectures croisées de textes d’Ernest Hemingway (Paris est une fête, Gallimard) et de Gertrude Stein (Autobiographie d’Alice Toklas, Gallimard) par Catherine Allégret et Jean-François Auguste. Théâtre de poche (Echiquier/Château de Caen). Voir p. 2