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InTerLUD s’amplifie avec LUD+

Dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), le gouvernement soutient le programme LUD+, nouvelle appellation d’InTerLUD (Innovations territoriales et logistique urbaine durable), porté par le Cerema, Logistic Low Carbon (filiale de la CGF) et Rozo (société de conseil en performance énergétique). LUD+ vise à amplifier la démarche d’InTerLUD pour les quatre années à venir, dans la mise en œuvre d’actions sur les territoires et le développement, à des échelles non plus locales mais nationales, d’outils d’évaluation, d’expérimentations, de modélisations et solutions. « Notre engagement et notre volonté de réussir permettront à ce projet de répondre notamment à l’objectif 8 du Cilog de soutenir des solutions locales pour une logistique du dernier kilomètre plus durable », a commenté Pierre Rullière, directeur chez Rozo.

Rail Route Connect massifie

Sept transporteurs et/ou logisticiens, disposant tous de sites logistiques embranchés fer, se sont regroupés avec Fret SNCF pour former le premier réseau national de promotion de la massification ferroviaire. Baptisé Rail Route Connect (2RC), le collectif a pour objectif de « mettre en œuvre la complémentarité entre la route et le rail, favoriser le report modal de la route vers le rail sur la longue distance, et d’organiser de nouveaux flux en mutualisant les moyens de production sur le territoire » Les premiers flux démarreront dès le mois d’avril prochain. Le réseau compte sept entrepôts embranchés.

Le gouvernement a désigné Édouard Manini, en tant que coordinateur national pour les zones à faibles émissions (ZFE) Dans le cadre des comités de concertation, il travaillera avec l’ensemble des services de l’État, afin de faciliter la mise en œuvre de ces nouvelles zones réglementées. L’objectif sera de définir une harmonisation des règles entre les collectivités et les mesures d’accompagnement social des ZFE-m, dans le cadre notamment d’un assouplissement via des dérogations, autorisées par décret, datant du 24 décembre dernier. Les villes de plus de 150 000 habitants ne seront plus obligées de mettre en place des ZFE, mais sous conditions.

Idec mise sur les start-up durables

Depuis deux ans, le groupe immobilier Idec a investi 45 M€ dans une quinzaine de startup durables, œuvrant dans les énergies renouvelables et la réduction des émissions de CO2. Outre les énergies vertes, les data centers et la santé, ces prises de participation concernent trois spécialistes de la mobilité : Fludis (logistique du dernier kilomètre par transport par barge décarbonée), Twot (fret maritime à voile totalement décarboné et labellisé), Verkor

(gigafactory de batteries électriques). Parmi les technologies innovantes, Eyesee (drones inventoristes à destination des logisticiens pour faciliter la gestion des stocks) fait aussi partie des élus.

Entreprise Nominations

GEODIS

Geodis a nommé

Stéphanie Hervé en tant que directrice générale logistique contractuelle. Elle a commencé sa carrière en 1996 chez avant de rejoindre Geodis en 1998 opérationnelles en France et à l’international, jusqu’à devenir en 2018 directrice des opérations logistiques de la région Western Europe Middle East Africa.

Traxens

Cédric Rosemont est le nouveau P.-D.G. de Traxens, fournisseur de solutions numériques de suivi de conteneurs dans l’industrie de la logistique. Cet ancien fondateur et P.-D.G. de Next4 (une technologie de traçabilité) a auparavant

Technologies sur un programme d’IoT et avait été chef de l’innovation chez Consort NT, une entreprise de conseil informatique.

Castignac

Christophe Gallois devient directeur commercial de Castignac, groupe créé en 2020 pour gérer et promouvoir des entrepôts e-commerce. Directeur du développement de EOL pendant onze ans, il a également exercé pendant quatre ans chez JLL.

Castignac gère aujourd’hui un portefeuille d’actifs immobiliers d’environ 600 M€ pour le compte de la jointventure entre Brookfield et BT Immo Group.

Gefco devient Ceva Logistics

Ceva Logistics, filiale du groupe CMA CGM, a créé une division dédiée à la logistique des véhicules finis (FVL) à partir des anciennes opérations de Gefco, filiale historique du groupe Peugeot rachetée en juillet dernier par l’armateur marseillais. Toutes les activités de Gefco, qui compte environ 2 500 employés en France et transporte près de 4 millions de véhicules par an à l’échelle mondiale, seront intégrées d’ici le milieu d’année. L’actuel siège de Gefco à Puteaux (Hauts-de-Seine) devient le siège de Ceva Europe qui sera dirigé par Luc Nadal, précédemment à la tête de Gefco. La nouvelle organisation FVL sera placée sous la direction d’Emmanuel Cheremetinski, ancien vice-président exécutif de Gefco.

L’ambition de Ceva est de devenir l’un des cinq acteurs mondiaux de la logistique. Ses effectifs dans le monde comptent dorénavant plus de 110 000 collaborateurs répartis sur 1 300 sites et plus de 170 pays. « Avec l’acquisition et l’intégration de Gefco, Ceva est désormais la plus grande entreprise de logistique basée en France et un leader mondial des solutions logistiques automobiles », annonce le groupe. Le 7 février, Ceva a par ailleurs noué un partenariat avec Geopost, filiale du groupe La Poste qui se revendique n° 1 du colis en Europe, afin de renforcer la coopération entre les deux groupes.

E-commerce : 147 Md€ en 2022

Selon la Fédération du e-com merce et de la vente à dis tance (Fevad), les Français ont dépensé 146,9 Md€ sur Internet en 2022, une hausse de 13,8 % sur un an. La part de l’e-commerce est esti mée à 12,5 % du commerce de détail. La vente de services, en hausse de 36 % par rapport à 2021, a tiré le sec teur, tandis que les ventes de produits en ligne reculaient de 7 %. Toutes les catégories de produits sont en repli sur un an, sauf les produits de grande consommation qui affichent +1 % par rapport à 2021. Les PGC, qui avaient le plus accéléré pendant la pandémie, restent en hausse de 33 % en comparaison de 2019, selon NielsenIQ ScanTrack. Les secteurs qui progressent le plus malgré la crise Covid sont la beauté et la santé, le mobi- lier et la décoration (respectivement +29 % et +19 % depuis 2019), soit un niveau supérieur de 56 % par rapport à 2019. Amazon, Leboncoin et Vinted occupent les trois premières marches du podium des sites d’e-commerce les plus visités en France. Sur Internet en 2022, 2,3 milliards de transactions ont été réalisées pour un panier moyen de 65 €, en hausse de 6,9 % par rapport à 2021.

Risques : les supply chains fragilisées

Pénuries, inflation, enjeux climatiques, crises géopolitique et sanitaire… La répétition et la diversité des aléas observés depuis trois ans semblent vouées à devenir la norme, selon le quatrième baromètre des risques supply chain* de Kyu Associés.

durer : « les plans d’investissement menés en Europe et aux États-Unis n’auront pas d’effet avant plusieurs années », prévoit Thibaud Moulin, associé de Kyu. La main-d’œuvre manque aussi avec la forte difficulté de recrutement. Pour y remédier, les entreprises doivent miser sur l’identification des compétences, la création de passerelles entre différents métiers et certifications, ainsi que la formation.

La deuxième préoccupation des sondés est sans surprise la hausse des coûts des matières premières, de l’énergie et des salaires qui alimente l’inflation. Avec la question de faire absorber les coûts supplémentaires et du risque accru de défaillance des entreprises en 2023. Les filières industrielles les plus énergivores (métallurgie, chimie, agroalimentaire, etc.) sont touchées de plein fouet.

Surstocks et géopolitique

Les supply chains d’aujourd’hui ne sont pas adaptées à la répétitivité des crises. En outre, la prévisibilité de la demande des consommateurs est remise en cause. Dans ce monde turbulent, incertain, les directions supply chain doivent faire face à un double défi d’agilité et de durabilité », prévient Laurent Giordani, associé fondateur du cabinet Kyu. C’est le modèle même de la globalisation et des supply chains mondialisées que remet en cause le quatrième baromètre des risques supply chain. Réalisé en collaboration avec les Arts et Métiers, France Supply Chain et l’AMRAE (Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise) auprès d’une centaine d’entreprises, il détaille le top 10 des risques pour 2023 évoqués par ses répondants (responsables de la supply chain, des achats et des risques) et les parades.

Sous-capacité et hausse des prix

Première menace, les fournisseurs sont sous-capacitaires et ne disposent pas des capacités industrielles pour répondre à la demande. Une préoccupation qui reste en tête du baromètre depuis la crise Covid. Le sujet touche les matières premières, et notamment les semi-conducteurs. Et cela risque de

Troisième risque sur le podium, les cyberattaques inquiètent plus particulièrement les petites entreprises, considérées comme maillons faibles. Les donneurs d’ordres se sentant ciblés et disposant de plus de moyens ont déjà investi dans les technologies et la formation.

Le quatrième grand risque est lié cette année à la guerre en Ukraine et l’éventualité d’une crise géopolitique entre la Chine et les États-Unis au sujet de Taïwan.

« Une crise en mer de Chine aurait un impact plus important au niveau mondial que le conflit en Ukraine. Taïwan produit 65 % des semi-conducteurs dans le monde. Dans ce cadre, les entreprises réfléchissent à pratiquer le friend shoring, une sélection de ses partenaires sur des critères géopolitiques » explique Thibaud Moulin. Le risque logistique vient ensuite. La pénurie de maind’œuvre, notamment de chauffeurs dans le TRM européen, agit comme un goulet d’étranglement, de même que dans le maritime malgré le reflux observé depuis fin 2022.

La volatilité de la demande se classe en sixième position. Les entreprises n’arrivent pas à avoir des prévisions fiables pour planifier la production et les approvisionnements. Résultat, fin 2022, le niveau de stock moyen a atteint un pic historique de 90 Md€ selon Kyu, contre 20 à 40 Md€ avant la crise. Face à une demande en baisse, les risques de surstock sont prégnants. SC

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