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En chemin

Sa valeur ?

Cette structure mystique de marbre blanc qui change de couleur au gré des heures qui s’écoulent est le plus bel édifice que j’aie contemplé. Monument imposant et époustouflant dédié au pouvoir de l’amour et à la douleur de la séparation, il semble susciter – pour quiconque l’admire pour la première fois – un émerveillement teinté de recueillement. Je veux parler du Taj Mahal.

Un monument commémoratif parfait à l’amour éternel

À la mort de son épouse favorite – Mumtaz Mahal – lors de son accouchement de leur 14e enfant, en 1631, le grand empereur moghol Shah Jahan fit construire une tombe magnifique à sa défunte, le complexe impressionnant de marbre qu’est le Taj Mahal, connu dans le monde entier pour son architecture unique et magnifique. Shah Jahan alla finalement rejoindre son épouse, reposant à ses côtés.

À présent, il est préférable d’arriver tôt, quand le site est ouvert, si l’on veut éviter la chaleur subtropicale et la foule qui s’y presse quotidiennement. Classé parmi les sept nouvelles merveilles du monde, ce mausolée attire six millions de visiteurs chaque année.

Peu importe l’angle sous lequel on le photographie, tout cliché semble réussi. Les meilleurs architectes de la région, à l’époque, y ont travaillé pour en faire un monument commémoratif parfait à l’amour éternel. On a calculé que recréer le Taj Mahal de nos jours coûterait un milliard d’euros.

Infiniment plus que la somme de ses éléments

Il est cependant prouvé – même si c’est contesté – que dans les années 1830, il était prévu qu’on démonte le Taj Mahal et que l’on vende son marbre par morceaux, à Londres ! On calcula finalement que le prix que l’on en obtiendrait serait insuffisant, et le projet fut abandonné. Imaginez que l’on ait démantelé le Taj Mahal uniquement pour le prix de son marbre ! Quel projet insensé et peu clairvoyant ! La valeur des grandes œuvres d’art dépasse, et de loin, le coût de leurs matériaux. Il faut, pour juger de leur valeur, un autre étalon.

Toute dépense doit être calculée

Ce principe est biblique. Il est question de l’engagement chrétien à suivre Christ. Dans Luc 14, Jésus dit que tout bâtisseur et les rois doivent calculer la dépense de leurs grands projets architecturaux ou militaires, s’ils veulent s’assurer de finir ce qu’ils ont commencé. Tout disciple de Christ doit « porter sa croix » et « renoncer à tout ce qu’il possède » s’il veut être son disciple.

La dépense peut sembler énorme, mais la valeur qu’il y a à se soumettre à Christ dépasse infiniment celle des « matières premières humaines » consacrée à pareille entreprise. L’objectif divin magistral est de « conduire à la gloire beaucoup de fils » (Hébreux 2:10). Une éternité dans la famille glorieuse de Dieu est un projet en cours et il ne saurait y avoir de plus merveilleuse destinée ! Le prix exigé n’est que maigre pitance. Qu’il serait insensé de refuser ou de négliger d’en payer le maigre prix ! Plus insensé que de vendre le Taj Mahal magnifique pour son marbre !

Joël Meeker @JoelMeeker

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