DIVAS mars/avril 2015 by divas-magazine

M A G A Z I N E

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MARS - AVRIL 2015

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femmes en vue

22 PAGES

Pour un corps parfait

STYLE

Le retour du Harlem Renaissance

BEAUTÉ

Les secrets des femmes peules

COLORFULSPIRIT FAITES DE VOTRE VIE UN FESTIVAL DE COULEURS

1 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

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DIVAS Envie 3 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

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EN COUVERTURE DIRECTEUR ARTISTIQUE : IMANE AYISSI MANNEQUIN : ANDIE ÉLE MAQUILLAGE ET COIFFURE : NADEEN MATEKY PHOTO : CHARLES BAH

Directrice de la rédaction et éditorialiste Geneviève Yossa, genevieve@iamdivas.com Rédactrice en chef adjointe Françoise Diboussi, francoise@iamdivas.com

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Rédaction redaction@iamdivas.com Judith D’Anka, Genny.B, Joëlle Dralou, Bettina Daniel, Frida Mikano, Francine Ngayap, Betty Ntonye, Stevyne N’Zaba, Willy Ndong Ondo, Audrey Pouassom, Ruth Ho Van To, Joachim Vokouma, Fériel Yearling Photographie Charles Bah Graphisme et Maquette Sylvia Koessa Correction Cécile de Songy Diffusion Destination Media, Tél. : 01 56 82 12 00 Gestion des abonnements Tél. : 03 44 53 87 44 Fax. : 03 44 53 14 99 Adresse 6-8 Avenue de Creil 60300 Senlis Internet www.iamdivas.com Mobile : www.divas.tel Régie Publicité. Anne de La Tour Tél. : 03 44 53 87 44, Email : pub@iamdivas.com Une publication du groupe BANQUE AFRIQUE AMERIQUEGIDEPPE S.A au Capital de 10 000 000€, RCS : Paris B 348391 822, Siret 348 391 822 00023 Editeur de : Journal Afrique Expansion, Marchés nouveaux, Sport international, Banque Affaires Finances, Telex Confidentiel, Economia Président Directeur Général et Directeur des publications Blaise Pascal Talla - Email : bptalla@gmail.com

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A I

p.9

ÉDITO Couleur au poing

p.10

ÉVÉNEMENT Fashion Mix, ces créateurs étrangers qui ont révolutionné la mode française

p.14

ARRÊT SUR IMAGE

p.17 p.22 p.24 p.25

ÉCHOS DU MONDE Fatoumata Diawara, artiste engagée 3 questions à… Success Story : Madéka de la chanson à la post production Elisabeth Medou Badang, manager télécom de l’année

p.26

L’INVITÉ Affoussy Bamba-Lamine, maillon fort de la réconciliation ivoirienne

p.33

EN VUE NEWS & TENDANCES

p.34 p.38 p.39 p.44 p.46

MODE Repérage, Dress code printemps été 2015 News Alerte Fashion, sandale, mon amour Pleins feux, sur Ashish Gupta Décryptage, le retour du style Harlem renaissance

p.50 p.54 p.56

LIFESTYLE News Zoom sur, Yinka Ilori, designer entrepreneur Repérage, nos coups de cœur maison et objet 2015

p.58 p.62 p.66

BEAUTÉ Vanity Shopping, palette Arty Secrets de beauté : femmes peules, élégance en héritage News

p.70

PORTRAIT 10 femmes qui font bouger le Gabon

p.83 p.84 p.88 p.90 p.92

CULTURE Benjamin Clementine, une sensibilité à fleur de peau Exposition, Paris tribal, une foire dédiée aux arts premiers Littérature Musique Cinéma

p.94

ENQUÊTE Internet, une planque rêvée pour les proxénètes

p.102

PAROLE DE COACH Un corps ferme et tonique en 3 étapes

p.110

BEAUTÉ SPA Attitude pour un (a) corps parfait

p.126 p.138

MODE True Colors Accessoires : C’est le bouquet !

p.148

VISITE D’INTÉRIEUR Waxmania

p.152

ÉVASION 5 destinations pour les vacances thermales

p.158

SAVEURS Autour des fruits de la passion

p.162

SOURCE D’INSPIRATION Zora Neale Hurston

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C ouleur au poing

ÉDITO

« Le vide produit le froid et le

froid me hérisse… Le souffle du printemps, la chaleur des affections, redonnerait (…) à mon âme l'espérance, à mon imagination la verve, à tout mon être l'élan » Henri-Frédéric Amiel, écrivain et philosophe suisse romand.

Un frisson d’effroi, voilà ce qui nous saisit quand on évoque les événements tragiques survenus en ce début d’année à Paris, au Nigeria, au Cameroun… Passée l’émotion, nous nous sommes mises en mode COLORAMA. Non pas pour fuir l’horreur orchestrée par une bande de fanatiques, moins encore pour jouer l’indifférence quand tout notre être crie à la révolte… Simplement, nous avons choisi d’abattre nos propres cartes. Dégainer la couleur pour en découdre avec la grisaille ambiante. Un cocktail de nuances vitaminées et pop pour apprivoiser le temps, prendre le pas sur la réalité. Et réenchanter la vie sans éluder ce qu’elle porte en elle de terrifiant – le commerce du sexe sur Internet – mais en célébrant ce

qu’elle a de réjouissant, d’excitant et d’inspirant – comme le parcours de ces dix Gabonaises et le revival du Harlem Renaissance. Armons les canons de la beauté et tirons à boulets rouge, jaune, vert, bleu sur la laideur et l’inertie. Encensons l’élégance naturelle de la femme peule et plongeons dans l’univers flamboyant de la space designer Myriam Maxo. Place aux désirs inassouvis qui nous poussent à rêver encore d’un corps ferme et tonique ou d’une parenthèse de bien-être… Place à l’envie ! Car comme le dit si bien Gide : « Quand la beauté n'excite plus en nous aucun besoin (…) d'embrassement, l'état de calme qu'on était assez fou pour souhaiter du temps que vous tourmentait un excès de désirs, cet état ne vous paraît plus qu'apathie. »

Genevieve Yossa 9 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

ÉVÈNEMENT

FASHION MIX Ces créateurs étrangers qui ont révolutionné la mode française En cours depuis décembre dernier et jusqu’au 31 mai 2015 au Palais de la Porte Dorée à Paris, l’exposition Fashion Mix : mode d’ici, créateurs d’ailleurs, offre une formidable point de vue sur l’apport positif de l’immigration à la renommée de la haute-couture et du prêt-à-porter français. Par Françoise Diboussi

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Le parcours de l’exposition nous guide de manière chronologique à travers l’histoire de la mode entremêlée à celle, plus confidentielle, de destins singuliers. Worth, le pionnier Tout commence au milieu du XIXe siècle avec l’arrivée en France du couturier anglais Charles Frederick Worth, l’homme qui va inventer le concept de haute-couture. Il est le premier à apposer son nom sur ses créations comme le ferait un peintre sur une toile. Il met également en place le principe Charles Frederick Worth saisonnier des collections et le rituel du défilé. Avec lui, la mode entre dans sa période moderne et Paris en devient le centre névralgique. D’une certaine manière, c’est à lui que les stylistes britanniques contemporains, de Vivienne Westwood à John Galliano, en passant par Alexander McQueen, doivent l’excentricité et le goût Vivienne Westwood de la provoc’ qui les Robe Fragonard -® Roger-Viollet HD caractérisent.

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Jusqu’aux années 1960, l’impact de l’Histoire Au début du XXe siècle la Révolution russe chasse la noblesse qui s’installe à Paris : le prince Félix et son épouse Irina Youssoupoff fondent la maison Irfé en 1924 alors que Natalia Gontcharova (pour Myrbor) et les ateliers Kitmir imposent l’art du fil décoratif. Puis, c’est au tour d’Elsa Schiaparelli, couturière italienne très proche des milieux artistiques et de la mouvance surréaliste, Schiaparelli - chapeau chassure de chahuter avec ses créa® RogerViollet tions transgressives la mode des années 1930-1940. Elle introduit un école italienne en France qui engendrera bien plus tard des créateurs comme la Turinoise Popy Moreni dans les années 1980, Ricardo Tisci, ou encore Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli pour Valentino. Parmi les réfugiés de la guerre civile espagnole qui éclate en 1936, émergent les noms de Cristobal Balenciaga et d’AntoAntonio Castillo (1908- 1984), nio del Castillo. Après la Seconde chez Lanvin.® BHVP Guerre mondiale, le Paris des années 1950 exerce de nouveau une forme d’attraction sans précédent sur d’autres couturiers aux origines multiples : l’Allemand Karl Lagerfeld, le Suisse Robert Piguet, le Grec Jean Dessès – élève de l’illustre Madeleine Vionnet –, le Hollandais Charles Montaigne – de son vrai nom Charles Meweuse – et la Hongroise Catherine de Karolyi qui imagina la fameuse « boucle H » d’Hermès, Balenciaga - ensemble pois pour ne citer que ceux-là. ® Spassky Fischer Dans le lot, le parcours du Tunisien Azzedine Alaïa, débarqué en 1956 est atypique. Elève sculpteur, il se met d’abord à la couture pour financer ses études d’art. Son sens de la coupe attire très vite une clientèle de femmes du monde et de comédiennes. Mais ce n’est qu’à partir de 1979, qu’il présente des collections de prêt-à-porter et de haute couture.

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Le foisonnement contemporain

Justement, à la fin des années 1970, un nouveau cycle stylistique s’amorce avec Kenzo, Issey Miyake, Rei Kawakubo pour Comme des Garçons, Yohji Yamamoto, Tokio Kumagaï et Junya Watanabe. Dans le sillage de cette « révolution » japonaise, les Belges déferlent à leur tour sur Margiela -® Spassky Fischer la capitale de la mode. Les créations de Martin Margiela, Ann Demeulemeester, Dirk Bikkembregs et Dries Van Noten, entre autres émerveillent les fashionistas parisiennes. Les générations suivantes, de Raf Simons à Olivier Theyskens, sans oublier Jurgi Persoons, perpétuent cette présence créative. Dans les années 1990 et 2000, l’accélération culturelle, la précipitation des échanges, la démocratisation des voyages favorisent la naissance d’un réseau créatif débridé. Certains poursuivent le choix volontaire de s’installer à Paris comme Rick Owens qui y ouvre sa maison en 2003. D’autres y présentent seulement leurs collections comme Haider Ackermann, Gareth Pugh, Thom Browne ou Iris Van Herpen. D’autres enfin, comme Marc Jacobs ou Alber Elbaz, assurent la direction artistique de maisons françaises notoires. A une époque où on parle beaucoup du « made in France », il est bon de rappeler que la french touch en matière de mode doit beaucoup à l’influence et au savoir-faire de créateurs venus d’ailleurs.

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1) Bamako, le 16 janvier 2015. Cinq mille fidèles musulmans dans la rue après la parution de la première édition de Charlie Hebdo après l’attentat qui présente en Une une caricature du prophète Mahomet. Un message fort dans un pays où l’intervention française contre les terroristes d’AQMI est par ailleurs très largement saluée. 2) Paris, le 17 janvier 2015. Journée de colère à Paris organisée par le collectif « Stop Boko Haram » indigné du silence et de l’indifférence de la communauté internationale face aux massacres commis sur le continent. 3) Dakar, le 24 janvier 2015. Rassemblement d’un millier de Sénégalais contre la caricature du prophète Mahomet en Une de l’édition de Charlie Hebdo du 14 janvier. 4) Abidjan, le 11 janvier 2015. La rue ivoirienne émue après les attentats perpétrés en France. 5) Yaoundé, le 21 janvier 2015. Marche de soutien à l’armée et à la nation camerounaises ; les populations se mobilisent contre Boko Haram. 6) Lomé, le 8 janvier 2015. Des journalistes togolais rassemblés devant l’ambassade de France, en soutien à l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, victime d’un attentat meurtrier la veille.

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ÉCHOS DU MONDE L’ACTUALITÉ DES 5 CONTINENTS

Par Judith d’Anka, Bettina Daniel, Stevyne N’zaba, Francine Ngayap

Fatoumata Diawara, artiste engagée

A l’affiche de Timbuktu le film dramatique du réalisateur Abderrahmane Sissoko, l’auteure compositrice, interprète de folk songs, Fatoumata Diawara a reçu en décembre dernier, la médaille de Chevalier de l’Ordre national des Arts et des Lettres par Gilles Huberson, Ambassadeur de France au Mali. L’artiste a dédié cette distinction à la jeunesse africaine. « Nous devons nous lever, nous battre et faire face aux défis du monde, a-t-elle déclaré (…) Nous devons rester nousmêmes avec nos valeurs et, tôt ou tard, nous aurons notre mot à dire dans le concert des grandes nations de cette planète (…) » Militante contre l’intolérance, Fatoumata est aussi la première femme lauréate d’un Science for Peace Award décerné par la Fondation Veronèse à Milan. 17 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

ÉCHOS DU MONDE HAUTE TENSION

ETATS-UNIS

Violences policières : un pays dans la tourmente L'atmosphère demeure tendue aux Etats-Unis, plusieurs mois après le drame de Ferguson (Missouri) où un jeune Noir de 18 ans, Michael Brown, avait été abattu par la police alors qu'il ne portait pas d'arme. Les faits, qui se sont déroulés dans l'après-midi du 9 août 2014, ont ému l'opinion et suscité l'intervention du président Barack Obama en personne. Au terme de trois mois d'enquête, la décision du grand jury de ne pas poursuivre l'auteur des coups de feu a occasionné de nouvelles marches et émeutes à Ferguson et dans plusieurs villes du pays. Depuis, l'actualité n'a cessé de nourrir la colère des manifestants, révoltés par l'impunité des forces de l'ordre. Ainsi, la relaxe, début décembre, du policier blanc qui a tué en juillet dernier le civil Eric Garner, 42 ans, lors d'une interpellation un peu trop musclée à Staten Island (New York), met le feu aux

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poudres. Sur la vidéo, prise par un témoin lors de l'incident, on peut voir la victime non armée et passive, asphyxiée par une clé d'étranglement, déclarer à plusieurs reprises I can't breathe – ce qui signifie « Je ne peux pas respirer ». Quelques jours avant, à Cleveland (Ohio), le 22 novembre 2014, Tamir Rice, un garçon de 12 ans est abattu sur une aire de jeu par la police tandis qu'il joue avec une arme à feu... factice. En ce début d'année 2015, les tensions ne semblent pas près de s'apaiser : le procès de Dante Servin, un policier de Chicago accusé d'homicide involontaire sur la personne de Rekia Boyd, une jeune femme de 22 ans, en 2012, s'est ouvert le 21 janvier dernier dans un contexte plutôt fébrile. C'est la première fois en dix-sept ans qu'un officier de police comparaît devant la justice pour de tels faits aux Etats-Unis.

NIGERIA UN CAFÉ NOMMÉ NEO

Penser global agir local… Tel est le leitmotiv des frères Dozie, fondateurs d’une chaîne de cafés au nom évocateur. En effet, Neo signifie « cadeau » en tswana, la langue du Botswana. Désormais, à Lagos et Kigali, de nombreux returners – terme appliqué à ceux qui reviennent vivre dans leur pays d’origine – fréquentent les trois salons cosy de l’enseigne pour y déguster un délicieux café latte sur fond de musique jazz ou alors commander un capuccino à emporter. S’inspirant de la chaîne indienne Cafe Coffee Day, et du géant américain Starbucks, les deux frères, Ngozi et Chijoke, ne servent que du café produit en Afrique, de l’arabica 100 % rwandais. Fort de leur succès, ils prévoient d’ouvrir, d’ici quatre ans, entre vingt et trente cafés dans la capitale économique du Nigeria où vivent quelques vingt millions d’habitants.

FIRST LADY CÔTE D’IVOIRE

Dominique Ouattara, ambassadrice de l’ONUSIDA

BONNE NOUVELLE LE PALUDISME EN BAISSE

On meurt deux fois moins du paludisme indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Selon un rapport récemment publié, le nombre de personnes décédées du paludisme a baissé depuis les années 2000 de 47 % dans le monde et de 54 % en Afrique. Cette baisse est due aux mesures prises par les Etats pour prévenir et éliminer un fléau qui a causé quelques 584 000 décès l’an dernier à travers le monde – 90 % d’entre eux ont été dénombrés en Afrique, dont 78 % sont des enfants de moins de cinq ans.

Présidente de l‘ONG Children of Africa depuis 1998, la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a été nommé ambassadeur spécial de l’ONUSIDA pour accélérer l’accès au traitement pédiatrique du VIH/Sida. Consciente des responsabilités qui lui incombent, l’ex-PDG du groupe AICI International a déclaré : « Toutes les actions engagées contre la transmission mère-enfant du VIH/SIDA en Cote d’ivoire, en Afrique ou dans le monde trouveront auprès de moi un écho favorable (...) C’est un combat auquel je me suis engagée et je m’y tiendrai jusqu’à ce que nous puissions offrir à nos enfants une enfance sans SIDA. » La meilleure femme d’affaires de l’année 2000 se bat depuis longtemps contre les difficultés d’accès aux soins endurées par les femmes et les enfants de Côte d’Ivoire. Sous son instigation, un hôpital mère/enfant sortira de terre dans l’année à Bingerville.

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ÉCHOS DU MONDE BON TIMING

FRANCE

CFAO, lance un Club de Marques en Afrique Spécialiste de la distribution en Afrique et en Outre-mer, le groupe CFAO implante un réseau d’enseignes internationales sur le continent pour répondre aux attentes d’une classe moyenne en expansion – soit quelque quatre vingt cinq millions de ménages aux revenus annuels supérieurs à 5000 dollars. Cinq marques ont déjà répondu à l’appel du large : La Grande Récré, l’Occitane en Provence, Cache-cache, Bonobo et Kaporal. Ces partenariats permettront à CFAO d’exploiter des points de vente à travers des accords exclusifs de franchise, ou des contrats DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 20

de distribution. A terme, le Club des marques comptera une vingtaine d’enseignes et sera déployé dans les centres commerciaux CFAO de huit pays africains à savoir le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria, la R.D. Congo et le Sénégal. Le lancement de ce Club des Marques vient conforter la stratégie d’expansion de CFAO, qui ouvrira un premier centre commercial à Abidjan courant 2015. Il va aussi servir d’accélérateur aux enseignes concernées qui voient dans le continent africain un levier de croissance avec un marché en croissance de 5 % par an.

POLEMIQUE ETATS-UNIS

Bill et Camille Cosby, unis dans l’adversité

Face aux accusations répétées de viol auxquelles son époux doit faire face depuis octobre 2014, Camille, mariée à Bill Cosby depuis plus de 50 ans, a gardé un temps le silence... Avant de prendre sa défense le 16 décembre dernier, s’insurgeant contre le manque de recul des médias dans cette affaire. Parmi les victimes présumées de l’acteur de la série culte The Cosby Show, diffusée dans les années 1980-1990, figurent les ex top-model Janice Dickinson et Beverly Johnson ; l’artiste Barbara Bowman et l’ex-avocate Joan Tarshis. Déjà inculpé en 2004 pour des faits similaires, Bill Cosby, aujourd’hui âgé de 77 ans, avait alors bénéficié d’un non-lieu. Les récentes allégations ont porté un sérieux coup à la carrière du comédien puisqu’un projet de sitcom avec la chaîne NBC a été suspendu, le tournage d’un documentaire avec Netflix a été ajourné, de nombreux spectacles aux Etats-Unis ont été annulés et la télévision américaine le boude. En dehors de son épouse et de sa fille Evin, 38 ans, qui se sont exprimées ouvertement en sa faveur, l’acteur peut compter sur quelques rares soutiens comme l’actrice Whoopi Goldberg ou la chanteuse Jill Scott.

MONDE Une vague verte submerge la toile

Afin de dire « non » au terrorisme et par solidarité envers les victimes, la fondation panafricaine Africa 2.0, en partenariat avec le site AllAfrica.com, a lancé le 23 janvier dernier le Green Friday. Cette initiative rentre dans le cadre de la campagne We Are 1ne et vise à mobiliser un maximum d’individus via les réseaux sociaux contre ces crimes perpétrés en Afrique et dans le monde. Inspirée par la philosophie africaine Ubuntu « Je suis parce que tu es, nous sommes un », la campagne célèbre les valeurs de tolérance, de paix, d’équité et de justice, nécessaires au vivre ensemble. Chaque vendredi, tous ceux qui souhaitent apporter leur soutien sont invités à prendre un selfie habillés en vert, l’index levé pour symboliser le chiffre « 1 » de l’unité ; puis à diffuser leur photo en ligne.

ON TOP LIBÉRIA : Georges Weah, élu sénateur A 48 ans, l’ancien international du football reconverti en homme politique a été élu, sénateur de la circonscription de Montserrado. Le Leader du Congrès pour le changement démocratique, principal parti de l’opposition a largement devancé Robert Sirleaf, fils de la présidente en poste.

FRANCE : Babette de Rozières, papesse du goût créole Restauratrice, auteure de plusieurs livres de cuisine antillaise, animatrice sur France Ô et France 5, Babette de Rozières réunissait, du 7 au 9 février dernier, à la porte de la Villette, tous les acteurs ultramarins de l’agroalimentaire. Cette première édition du Salon de la gastronomie des Outre-Mer était présidée par le meilleur ouvrier de France, cuisinier du siècle en 1990, Joël Robuchon.

AFRIQUE : Angélique Kidjo, Africaine de l’année

Reine de la musique africaine, la star béninoise qui sera en concert en avril 2015 au festival Bluesfest de Sydney a été consacrée, femme la plus influente d’Afrique par les lecteurs du site panafricain www. africatopsuccess. com loin devant la businewomen angolaise, Isabel Dos Santos et l’actrice Lupita Nyong’o…

21 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

ÉCHOS DU MONDE 3 QUESTIONS À...

Vandana Shiva, rock star de la lutte anti-OGM

Icône altermondialiste et éco-féministe, Vandana Shiva se bat depuis quarante ans pour une société plus respectueuse de l’homme et la nature. Partisane de la désobéissance civile et de la non violence, l’ennemie n°1 des multinationales agroalimentaires livre son enseignement dans un passionnant recueil d’entretiens*.

Depuis quarante ans, vous êtes sur tous les fronts pour défendre la nature, les paysans, la démocratie… en vous appuyant sur les femmes. Pourquoi ? Ce sont elles, bien plus que les hommes, qui montent au front. Tout ce qui fait la vie – prendre soin de la famille, cultiver la terre, nourrir les enfants, et défendre la paix – est assigné aux femmes. Tout ce qui, en revanche, semble « important » – l’argent, le pouvoir, la guerre – revient aux hommes. Il faut transcender ces vieux schémas pour qu’hommes et femmes prennent soin, à égalité, de la terre et des êtres vivants. Nous devons avoir une approche quantique et globale de notre monde, où tout est interconnecté. L’eau, la nourriture, la terre, le sol, la forêt, l’humain : chaque élément interagit avec les autres. Quel enjeu représente votre croisade contre les multinationales agro-alimentaires ? C’est un enjeu universel dont on n’a pas toujours conscience dans les pays riches et urbanisés. Durant les années 1990, des multinationales comme Monsanto ont convertis les paysans à la monoculture. Du coup, ils ont abandonné des graines millénaires, adaptées aux sols, aux besoins, aux climats locaux, contre la fausse promesse de meilleurs rendements. Comme les graines ne servaient qu’une fois, il fallait chaque année les racheter ainsi que les pesticides et des engrais spécifiques. Résultat, on a assisté à une explosion des suicides de paysans indiens : 284 000 entre 1995 et 2012. Quelle démarche adoptée ? Quelles solutions prônez-vous ? Le retour à une production locale et à une distribution en circuit court. Il faut encourager les paysans à revenir à l’agriculture biologique, et interdire la privatisation des semences, afin de préserver la souveraineté alimentaire de tous. S’opposer aux abus à l’instar de la firme texane RiceTec qui a tenté, en 1997, de s’approprier toutes les souches et les grains de riz basmati en déposant un brevet. Il a fallu cinq ans de combat juridique pour obtenir gain de cause et permettre aux paysans de cultiver le riz sans verser des royalties à cette société ou acheter ses graines. *Vandana Shiva, pour une désobéissance créatrice, entretiens avec Lionel Astruc. Actes Sud, 204p., 19 €

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Hommes et femmes, à égalité, (doivent) prendre soin de la terre et du vivant.

FEMME DE TÊTE AFRIQUE

Cristina Duarte à la présidence de la BAD

Qui prendra la tête de la Banque Africaine de Développement, 50 ans après sa création, au terme des prochaines élections qui se tiendront en mai 2015 ? Les instances décisionnaires pourraient bien miser sur Cristina Duarte, ministre des Finances et du Plan du Cap-Vert. La candidate, qui sillonne actuellement toute l’Afrique pour sa promotion, deviendra la première femme à diriger cette institution stratégique – à la suite du Rwandais Donald Kaberuka dont le deuxième mandat expire cette année. Polyglotte, hyper diplômée, forte d’une impressionnante carrière dans le privé et le public, la prétendante capverdienne de 51 ans a des arguments de poids. En lice contre sept candidats, dont le ministre tchadien des Finances Kordje Bedoumra, le Tunisien Jalloud Ayed ou encore l’Ethiopien Ato Sufian Ahmed… Cristina Duarte, réformiste dans l’âme, pourrait mettre son expérience et son pragmatisme au service de la BAD pour consolider la paix, le progrès et le développement économique du continent.

SPORT INTERNATIONAL

Et de quatre !

Le milieu de terrain du club anglais Manchester City, Yaya Touré, a été sacré Joueur africain de l’année pour la quatrième fois consécutive, lors de la cérémonie des GLO-CAF Awards 2014. A 31 ans, le capitaine des Eléphants de la Côte d’Ivoire égale ainsi le record du footballeur camerounais Samuel Eto’o. Polyvalent et habile défenseur, Touré a la faculté de changer le cours d’un match à lui seul clament les spécialistes. Deux titres de champion d’Espagne, deux titres en Première Ligue, une Ligue des Champions, une Super Coupe de l’UEFA et une Coupe du monde des Clubs…. Au vu de cet impressionnant palmarès nulle doute que cet enfant de Bouaké a les pieds bénis des dieux.

ENTREPRENDRE FRANCE

MyAnnona.com, le crowdfunding au féminin

Aider des créatrices, de futures dirigeantes à trouver des financements pour lancer et développer leur entreprise, telle est le credo de MyAnnona. com, site de crowdfunding, initiée par Beryl Bès, une ancienne banquière, gérante d’un cabinet de courtage et de conseil aux PME. Strictement réservée aux femmes vivant en France, la plateforme MyAnnona.com du nom de la déesse romaine de la récolte, de l’abondance et de l’approvisionnement, accepte tous les projets qualitatifs, quelque soit le montant recherché.

23 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

ÉCHOS DU MONDE SUCCESS STORY

MADÉKA de la chanson à la post production

Grâce à CinéKita, sa société de doublage et de post-production fondée en 1996, Aya Madeleine Kouadio-Timmerman, alias Madéka, est parvenue à faire oublier son passé de chanteuse à succès. Retour sur une reconversion réussie. Au début des années 1990, le destin de Madéka semble tout tracé. A l’époque, la jeune Ivoirienne est au top de sa carrière de chanteuse, célèbre notamment pour ses collaborations avec des pointures comme Alpha Blondy ou Kool & The Gang ! Or, contre toute attente, l’artiste préfère délaisser le showbiz pour l’univers de la post-production, en particulier le doublage. Pari gagné puisqu’aujourd’hui, CinéKita, basée en région parisienne, réalise du doublage ainsi que du sous-titrage multilingue de films (documentaire, animation…) et séries télévisés pour de grandes chaînes ! Le groupe M6, le bouquet de France Télévisions, la BBC et même la toute jeune A+ lui font confiance. En outre, récemment, l’entreprise a assuré le premier doublage en français d’une série du géant nigérian Nollywood. Il y aurait donc de quoi être fière… D’autant que la post-production est un domaine où les normes techniques évoluent en permanence, requérant ainsi une adaptation constante pour conserver les marchés acquis et en conquérir de nouveaux. Mais Madéka a le triomphe discret : « A ma modeste échelle, je veux juste montrer aux jeunes Africains que l’on peut réussir en France… » Désormais, l’aventure CinéKita s’écrit hors des frontières hexagonales. Le contrat avec Nollywood ayant été renouvelé, Madéka prépare en effet l’ouverture d’un studio en Côte d’Ivoire, son pays d’origine. « Ainsi, les programmes destinés aux Africains seront doublés par des Africains » s’enthousiasme-telle.

DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 24

SUCCESS STORY

ÉLISABETH MEDOU BADANG, Manager Télécom de l’année Quand elle prend les rênes d’Orange Cameroun en 2013, Elisabeth Medou Badang, première femme à diriger une des filiales du groupe en Botswana, est sacrée un an seulement après sa prise de fonction meilleure manager Telecom de l’année par le jury d’African Telecom People.

Enfant, avec ses vingt frères et sœurs, la petite Elisabeth passe chaque vacance scolaire dans une des plantations que possède son père médecin, dans l’Est du pays. C’est grâce à cette éducation stricte qu’elle acquiert le goût de l’effort et le sens de la rigueur qui font aujourd’hui sa réputation. Plus tard, elle poursuit ses études en France où elle obtient son diplôme d’études comptables supérieures. L’aventure Orange commence pour elle en 1999. Elisabeth quitte alors le poste de Directrice déléguée de Proparco, une filiale de l’Agence française de développement (AFD), pour celui de Directrice générale adjointe d’Orange Cameroun. En 2009, elle est promue CEO d’Orange Botswana. En trois ans, elle fait gagner trois points de rentabilité à la filiale d’Afrique Australe grâce, entre autres, au lancement de services innovants et au développement de partenariats avec les milieux universitaires. Depuis qu’elle est à la tête d’Orange Cameroun, la native de Mfoulassi a redynamisé le partenariat entre l’entreprise et les secteurs publics et privés en instituant Orange Money, un service qui permet aux utilisateurs de transférer de l’argent, de payer leurs factures d’eau ou d’électricité, leurs primes d’assurances, leurs tickets de transports, leurs frais universitaires, etc. En outre, de nouvelles options tarifaires ont été offertes aux clients notamment les premiers forfaits prépayés du marché « Plenty » couvrant les usages voix vers tous les réseaux y compris l’international, les sms, et l’internet mobile. En 2013, Elisabeth a reçu la distinction de Chevalier de l’Ordre national du Mérite français. Conférencière à ses heures, passionnée par le développement durable et attachée à la responsabilité sociale des entreprises, cette maman de deux enfants s’investit également dans de nombreuses actions philanthropiques. L’accès de la filiale du groupe Orange à la 3G compte parmi les défis qu’il lui reste encore à relever. 25 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

L’INVITÉ

DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 26

AFFOUSSY BAMBALAMINE

Maillon fort de la réconciliation ivoirienne Alors que la Côte d’Ivoire se prépare à une élection présidentielle à la fin de cette année, un rendez-vous à haut risque, la ministre de la Communication et porte-parole adjointe du gouvernement fait le point sur les réformes engagées visant à soutenir les entreprises médiatiques et à consolider le pays. Propos recueillis par Joachim Vokouma et G. Yossa

epuis déjà deux ans, la stratégie globale de communication du gouvernement ivoirien repose sur les frêles mais solides épaules de Affoussy Bamba, avocate de profession au barreau de Paris, mariée et maman de deux filles. Or le ministère de la Communication joue un rôle central dans la politique de réconciliation nationale engagée par le président Alassane Ouattara dès son investiture en mai 2011. Car si les médias ne sont pas étrangers à la crise qu’a connue le pays durant plus de dix ans, la consolidation de la paix ne peut se faire sans leur concours. 27 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

L’INVITÉ

Mme Bamba, en séjour privé à Paris fin décembre 2014, a accepté de répondre à nos questions dans les locaux de Divas. Deux ans après votre nomination, avez-vous le sentiment d’avoir rempli votre mission ? Je dirais que c’est en bonne voie. En septembre 2013, le conseil des ministres a adopté et rédigé une stratégie de communication gouvernementale. Ce document met en cohérence les acteurs institutionnels et les médias d’une part ; et, d’autre part, donne à la population une meilleure visibilité de la vision du chef de l’Etat qui est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Par ailleurs, au cours de ces deux années, les médias ivoiriens ont bénéficié d’un appui constant leur permettant ainsi, après cinquante ans d’activité, de se projeter plus sereinement dans le futur. Ainsi, la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) a-t-elle bénéficié de la réhabilitation de ses émetteurs à hauteur de plus de trois milliards de FCFA, ce qui lui permet d’atteindre un taux de couverture de 96 % du territoire ivoirien. La RTI a également développé de nouveaux outils afin d’être accessible sur Internet et sur des bouquets satellitaires en Afrique, en Europe et en Asie. Quant au quotidien gouvernemental, Fraternité DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 28

Matin, il dispose désormais après réhabilitation, d’une rotative performante lui permettant d’imprimer à des coûts compétitifs, aussi bien pour son compte que pour d’autres organes de presse. Ce faisant, il occupe la place de leader sur le marché ivoirien de la presse écrite. S’agissant de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), elle dispose d’équipements modernes et de textes adaptés à son fonctionnement, lui permettant d’être rapide et réactive dans le traitement de l’information. Vous n’évoquez là que le soutien logistique et technique apporté aux médias. Des mesures concernant la formation et le perfectionnement des journalistes ont-elles été prises ? Il ne faut pas négliger cet aspect matériel. N’oublions pas que dans la fabrication d’un journal papier, l’impression représente 70 % des charges de l’entreprise ! Par le biais du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), nous avons accordé en 2014, 800 000 000 FCFA d’aide exceptionnelle à vingt cinq organes de presse, en vue de financer l’impression de leurs journaux pour une durée de six mois. Je me félicite de ce don qui non seulement soulage les éditeurs de presse d’un important poste de dépense mais surtout leur permet d’appliquer

effectivement la convention collective. Pour ce qui est de la formation des journalistes, le FSDP, sans se substituer pour autant à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC), travaille à renforcer les capacités des professionnels des médias et de la communication à travers un catalogue de formation pour tous les métiers du secteur. Entre 2009 et 2014, 584 000 000 FCFA de dons et de subvention ont été investis dans ce but. En 2012, quinze rédacteurs en chef ivoiriens ont bénéficié d’une formation dans une grande école de journalisme en France. Par ailleurs, l’ISTC dispense des programmes de formation continue à l’intention des professionnels des médias. Sans oublier les sessions que proposent les établissements de formation privés. La finalité étant de faire des journalistes ivoiriens, des professionnels de l’information aguerris, à même de contribuer à la réconciliation nationale. Je note d’ailleurs qu’il y’a un retour massif de journalistes exilés, et avec l’engagement de plusieurs partenaires, dont l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), le Pnud, l’Unicef et les représentations diplomatiques, nous sommes confiants quant à l’exercice responsable de la profession de journalistes dans notre pays pour les années à venir. On peut donc espérer une couverture médiatique apaisée de la campagne électorale à venir ? L’élection présidentielle de 2015 est perçue comme le véritable scrutin de sortie de crise. Et ce sera le cas si les journalistes exercent leur profession de manière responsable et traitent l’information de manière objective. Notre rôle est de les y encourager en améliorant leurs conditions de travail et de rémunération afin qu’ils ne soient pas livrés à toutes sortes de corruption ou entreprises de manipulation. L’application de la convention collective est donc une priorité et je note avec satisfaction que le Conseil national de la presse n’hésite pas à rappeler à l’ordre les journaux qui transgressent les règles de déontologie, de même que les entreprises de presse qui ne respectent pas les critères de bonne gestion. Nous comptons aussi sur l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et la déontologie (OLPED) qui est une structure d’auto-régulation et qui veille au respect de l’Ethique et de la déontologie du métier. Qu’en est-il du centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) ? Cet organe interministériel est né dans des circonstances particulières. Souvenez-vous, après les accords politiques de Linas-Marcoussis de 2004, il y avait deux têtes dans l’exécutif avec un premier ministre qui n’était pas choisi par le président de la République. Le président Laurent

Gbagbo avait son porte-parole et il fallait faire en sorte que le Premier ministre ait lui aussi un moyen de s’exprimer, d’où la création du CICG. Par ailleurs, le ministère de la Communication disposait déjà d’un Centre d’orientation (CO) où se prenaient les grandes décisions et qui, de fait, était également présent dans le CICG. Il faudra sans doute alléger ce dispositif institutionnel, mais pour l’heure, ce n’est pas une priorité. Le gouvernement ivoirien compte cinq femmes sur vingt huit membres. Etes-vous favorable à l’instauration de quotas pour accélérer la promotion des femmes ? Lors de la quatrième Conférence des NationsUnies sur les Femmes qui s’est tenue en 1995 à Pékin, en Chine, les gouvernements ont fixé à 30 % le taux de participation des femmes à des postes de décision à l’échelle internationale. C’est un objectif que le président Alassane Ouattara prend très au sérieux. Il a ainsi mis en place un Compendium qui recense les compétences féminines. Nous sommes certes, cinq femmes au gouvernement, mais nous occupons des ministères clés (ndlr : il s’agit des ministères de l’Economie et des Finances, de l’Education nationale et l’Enseignement technique, de la Santé et de la lutte contre le Sida, et de la Communication) qui regroupent plus d’une dizaine de portefeuilles. De plus, le président est le premier chef d’Etat ivoirien à avoir nommé une femme en qualité de Grande chancelière de l’ordre national, à avoir promu une femme en tant que Général de brigade et à avoir autorisé l’ouverture du concours de gendarmerie à la gent féminine. Enfin, l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) en est à sa deuxième promotion de filles « enfants de troupe ». Bien sûr, il reste encore du chemin à parcourir… En 2012, la réforme du code de la famille notamment l’article 58 qui faisait du mari le chef de famille - a suscité une vive polémique et conduit à un remaniement ministériel. Quel est votre avis sur ce débat de société ? J’ai participé activement au vote de cette loi en qualité de députée et de présidente de la Commission des Affaires générales et institutionnelles à l’Assemblée nationale (CAGI). La modification de l’article 58 se justifie par les mutations de la société qui nous imposent de nous adapter. Il n’est pas question pour la femme de revendiquer la place de l’homme, mais de reconnaître le rôle fondamental qu’elle joue dans l’éducation des enfants et la tenue du foyer. Dans le fond, rien ne change, l’homme reste le chef de famille, mais il ne faut pas être hypocrite : dans beaucoup de foyers en Afrique, c’est la femme qui s’occupe des enfants et qui, parfois même, fournit l’argent de la popote 29 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

L’INVITÉ parce que le mari n’y contribue pas. Donc, affirmer que la famille est gérée conjointement par les époux, c’est décrire une réalité vécue au quotidien dans notre pays. D’ailleurs, depuis deux ans que cette loi a été votée, elle n’a pas encore suscité de troubles et les populations y adhèrent pleinement. Le gouvernement auquel vous appartenez a décidé de juger l’ex-première dame, Simone Gbagbo, en Côte Ivoire alors que la CPI la réclame. Ce procès ne va-t-il pas remettre de l’huile sur le feu ? Non, je ne le pense pas. Au contraire ! Du point de vue psychanalytique, il faut que les victimes soient soulagées et que les bourreaux reconnaissent leur forfait. Il faut une réponse judiciaire à ce qui s’est passé et après, le temps fera son œuvre pour apaiser les rancœurs. Certes, le climat n’est pas totalement dépassionné, mais tout le monde veut avancer dans la consolidation de la paix. Nous avons interpellé Mme Gbagbo le 11 avril 2011, puis ouvert une enquête contre elle et nous avons décidé de la juger en Côte d’Ivoire parce que nous sommes en capacité de le faire. Si par la suite, il s’avère que le procès n’est ni équitable ni conforme au droit et que la CPI demande à nouveau son transfèrement, alors nous aviserons. Pour l’instant, elle est présumée innocente et c’est à la justice de dire si elle est coupable ou non. Si oui, elle sera condamnée en conséquence et purgera sa peine. A moins que le président use de ses pouvoirs discrétionnaires et la gracie au nom de la réconciliation nationale. Quant à son mari, nous l’avons transféré à la CPI parce qu’il était un danger pour lui-même et pour les autres. Que répondez-vous à ceux qui estiment qu’on assiste à une justice des vainqueurs en Côte d’Ivoire ? J’estime que c’est un faux débat. Au procès de Nuremberg, qui a-t-on jugé ? Les vaincus n’estce pas ? On ne s’est pas posé la question de savoir si les Américains, les Anglais ou les Français avaient tué ou torturé ! Laurent Gbagbo, son épouse et leurs partisans ont été arrêtés parce qu’on leur reprochait de porter atteinte à la sûreté de l’Etat. Pour les autres accusés, nous avons lancé des poursuites contre eux. Les choses ne vont pas vite parce que, non seulement la procédure judiciaire est longue, mais surtout parce que nous venons de très loin. En trois ans, il a d’abord fallu reconstruire les bases de l’Etat qui avaient été totalement détruites et répondre aux préoccupations urgentes de la population. Ainsi, en attendant celui de Jacqueville, nous avons terminé le pont de Bouaflé et construit des forages. Dès janvier DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 30

2015, Abidjan, tout comme Bouaké avant elle, n’aura plus de problème d’eau potable. Je ne dis pas que tout est parfait, mais en si peu de temps, le président et son équipe ont déjà abattu un travail de titan pour la Côte d’Ivoire. Depuis la démission du président Blaise Compaoré, le débat sur le respect du nombre de mandats présidentiels agite le continent. En tant que juriste, quel est votre avis sur la question ? Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire entretiennent d’excellentes relations. Le président Blaise Compaoré a joué un rôle de médiateur primordial dans la résolution de la crise ivoirienne. Nous déplorons que ce pays frère ait connu des troubles ayant conduit à des pertes en vies humaines. Nous saluons la mémoire des victimes et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. En tant que juriste, je suis bien sûr très attachée au respect de la Constitution car c’est ce qui fonde la souveraineté du peuple et la démocratie. Chaque Etat est en devoir d’appliquer la sienne. Cela dit, pour avoir vécu les conséquences désastreuses de la crise politique qui a secoué mon pays pendant une dizaine d’années, je ne souhaite à aucune autre nation d’endurer de tels tourments. Quelle est votre recette miracle pour tenir la forme malgré le poids des responsabilités que vous endossez ? En réalité, je n’ai pas de recette miracle. Je m’astreins à une hygiène de vie : je fais beaucoup de sport et mange sainement. Le week-end, je me réserve du temps pour moi. Le samedi matin, je fais du pilates ou de la zumba à fond pendant une heure, puis j’enchaîne avec quarante-cinq minutes de tennis, et je termine par une demi-heure de piscine. Après un léger déjeuner, je m’autorise une sieste et je sors ensuite avec des amis. Le dimanche, je reste en famille, auprès de mon époux et de mes filles. Cette année, j’ai fait mon Hadj ; ça a été une expérience spirituellement intense pour moi où je me suis retrouvée avec moi-même. Dans de tels moments, on se sent tout petit, on se rend compte que tout n’est que vanité, que l’homme n’est rien et qu’il faut cultiver en permanence l’humilité. Je vais vous faire une confidence : j’estime avoir beaucoup de chance d’être ministre, d’être en mesure d’aider des personnes dans le besoin. Je doute que je le doive à mes seules qualités. Je crois que Dieu, le destin ou ma bonne étoile - appelez cela comme vous voudrez - y est forcément pour quelque chose.

En tant que juriste, je suis bien sûr très attachée au respect de la Constitution car c’est ce qui fonde la souveraineté du peuple et la démocratie.»

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LES NEWS ET TENDANCES QUI NOUS FONT VIBRER Par Françoise Diboussi, Fériel Yearling, Geneviève Yossa

Pulsion

A en juger par les tendances sur les catwalks de la saison, l’été sera plein de couleurs. Les motifs chevrons lilas, jaune jonquille, orange mandarine ou encore turquoise de ce mini-cabas Valentino Croisière twisteront la plus terne des silhouettes. La touche dorée sur le fermoir et les clous « rockise » une ligne somme toute assez classique. On adore !

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REPERAGE

Ralph Lauren, printemps-été 2015

Dress code printemps-été 2015

N’est pas modista qui veut ! Difficile parfois de s’approprier les looks des catwalks tout en conservant son propre style. Un fois de plus, vous craignez de céder à la tentation du copié-collé ? Pas de stress : Divas réinterprète pour vous quatre grandes tendances de la saison. 2

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Allure AMAZONE 1) Capeline en paille de la collection Mademoiselle R, La Redoute 2) Boucles d’oreille, Gas Bijoux 3) Collier tribal Safari II, Parme Marin 4) Trench Kensington en gabardine de coton, Burberry 5) Robe de safari, Victoria Beckham 6) Sac Baylee en cuir perforé, Chloé 7) Sandales plates Edris en daim nude, Isabel Marant 8) Sandales hautes à brides et imprimé léopard, Jimmy Choo

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Entre army chic et esprit safari, ce look se décline dans les tons kaki, sable et bruns mais s’autorise à l’occasion quelques notes bleu marine. La robe saharienne est un standard, mais le sarouel est une alternative intéressante si on veut faire plus original. Indémodable, le trench est également une option valable. Côté accessoires, on force le trait avec une touche ethnique un peu sauvage.

Classique DENIM Le jean, tellement commun qu’il en devient banal ? A vous de lui redonner un coup de pep en cassant son aspect brut avec du brillant, voire du métallisé – sequins, paillettes, clous... Autrement, c’est l’occasion d’adopter des pièces plus tendances comme le boyfriend ou la combishort. En robe ou jupe, le denim fait aussi son petit effet et, cerise sur le gâteau, il ne craint pas le total look ! 2

1) Veste en cuir doré, Guess 2) Chemise en voile de coton imprimé, Antik Batik 3) Robe courte ajourée, Stella McCartney 4) Jeans Lucky boyfriend, Mango 5) Sneakers en cuir iridescent, Nike 6) Sac en cuir blanc, Tod’s 7) Solaires à monture rouge vif et imprimé léopard, Dolce & Gabbana 8) Sandales hautes dorées, Casadei

Dsquared, printemps-été 2015

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1) Ceinture nude, H&M 2) Pull cachemire, Jill Sander 3) Robe en dentelle et coupe rétro, Yves Saint Laurent 4) Jupe en dentelle à volants, Nina Ricci 5) Sac cabas en cuir, Balenciaga 6) Nu-pieds, Visconti & Dureau 7) Sandales hautes en cuir métallisé, Isabel Marant

Oscar de la Renta, printemps-été 2015

DENTELLE romantique

Dans son genre un brin désuet, la dentelle, c’est très joli… Sur un mannequin ! Sur nous en revanche, bonjour l’effet « mémérisant » ! La solution ? Faire sobre. Pas de couleur voyante. Divas recommande les tonalités chair, ou le blanc épuré. Le noir, c’est pas mal aussi pour un style plus sophistiqué. Quoi qu’il en soit, on mise sur une seule pièce forte – robe, jupe ou short. Et on « chic-ise » l’ensemble avec des accessoires bien choisis. Si vous préférez le look festival rock au vintage éthéré, n’oubliez pas que petite robe en dentelles et bottes cloutées font souvent bon ménage.

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MIX AND MATCH C’est probablement la tendance la plus casse-gueule de la saison ! Mélange d’imprimés, de textures et de couleurs savamment dosés, ce look n’est pas fait pour les timorées. Le plus simple est d’opter pour un assemblage de motifs (pois, rayures, fleurs…) dans un même camaïeu de couleur sobre. En outre, il n’y a pas mieux qu’une pièce unie flashy (un top rouge par exemple), pour mettre en valeur une autre pièce imprimée, avec des motifs dans la couleur complémentaire (un pantalon à fleurs à dominante verte). 2 3 1

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1) Pantalon ample en crochet, Missoni 2) Veste en cuir Kansai d’inspiration nippone, Alexander McQueen 3) Veste en tissu wax, Omeha Ohene 4) Chemise bleue chambray, Topshop 5) Short en coton rayé multicolore, Valentino 6) Escarpin peep-toe en cuir multicolore et ajouré, Fendi 7) Mules arty Vagachina en suede, Louboutin 8) Cabas en toile Phantom, Céline

Stella Jean, printemps-été 2015 6

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NEWS EXCLU HÂPYFACE, UN AUTRE VISAGE DE LA MODE

Après le lancement en septembre dernier de Hâpyface.com, un concept store online dédié à la mode afropolitaine, la jeune entrepreneure Suzanne Atangana Magné prépare désormais l’ouverture de la première boutique physique éphémère rue Pastourelle, dans le quartier du Marais à Paris. Le vernissage, prévu le 20 mars 2015, sera suivi d’une semaine de shopping pendant laquelle le public pourra découvrir la collection printemps-été de l’enseigne. Comme sur le site, Suzanne ambitionne d’offrir à sa clientèle un service premium et une sélection exclusive des meilleurs designers d’origine africaine.

INEDIT CHRISTIE’S SE MET AUX ACCESSOIRES VINTAGE

La célèbre maison de vente aux enchères prépare sa première vente de sacs à main et accessoires de luxe vintage. Les pièces sélectionnées sont signées de noms illustres : Hermès, Chanel, Louis Vuitton ou encore Gucci… Bonne nouvelle pour les collectionneuses et modeuses pointues qui pourront ainsi s’offrir un ou plusieurs modèles d’exception à l’instar du fameux « Birkin » d’Hermès estimé à 40 000 € ! Rendez-vous donc le 9 mars prochain, à partir de 13h00, au siège parisien de Christie’s situé avenue Matignon.

SLOW FASHION ZASHADU, UNE CERTAINE IDÉE DU LUXE

Vous ne la connaissez peut-être pas encore mais Zeinab Ashadu, 32 ans, fondatrice de la marque Zashadu, est une étoile montante du design au Nigéria. Ses sacs et pochettes en cuir, fabriqués dans son atelier de Lagos par une demidouzaine d’artisans, ont conquis une riche clientèle locale avant d’essaimer à travers le monde. A Miami, Londres, Dublin, Johannesburg et, depuis peu, Paris, des fashionistas craquent pour ses pièces, vendues entre 150 et 800 €. Formée au London College of Fashion, Zeinab n’a qu’une ambition : réhabiliter et promouvoir le savoir-faire séculaire des tanneurs du nord nigérian. Par ailleurs, la créatrice s’inscrit dans une démarche durable : les animaux sont tracés et le cuir est travaillé avec des teintures végétales qui respectent l’environnement.

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A SUIVRE 2 TOPS DANS LE VENT Lyndsey Scott

Geekette fashion, Lyndsey Scott n’a pas seulement un corps de rêve… Elle a aussi une tête bien faite. En effet, ce jeune mannequin de 29 ans qui a défilé pour Victoria’s Secret et a été l’égérie de Calvin Klein ou encore DKNY, est aussi une programmeuse informatique de talent. Pour la jolie geekette, diplômée de l’université d’Amherst (Massaschussets), le code n’est qu’un moyen de se faciliter la vie. Ainsi a-t-elle créé une application, baptisée iPort, qui lui permet de transporter son book dans son iPAD.

Naoumie Ekiko

Une Camerounaise à New York. Sa renommée ne cesse de croître depuis ses débuts à New York. Membre de la célèbre écurie Q Management, Naoumie a travaillé pour de grandes marques, notamment des enseignes de cosmétique comme Avon, Sephora ou Covergirl. Elle a également figuré dans plusieurs titres de presse dont GQ, et Essence. Consciente des problèmes de discrimination raciale qui frappent le milieu de la mode, la belle, originaire de la ville camerounaise de Kumba, exprime sans complexe sa fierté d’être africaine. Sa peau, ses traits, son accent sont pour elle d’indispensables atouts pour « faire la différence » dans le métier.

ALERTE FASHION SANDALE, MON AMOUR

A la belle saison, parfois, il fait tellement chaud qu’on en oublie d’être chic. Grâce à leur look so trendy, ces sandales suffisent à « habiller » une allure décontractée. Avec elles à vos pieds, vous ne manquerez pas de vous faire remarquer ! 1 2

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1) Arty, Louboutin ; 2) Baroque, Louis Vuitton ; 3) Vertigineuse, Jimmy Choo ; 4) Bridée, Altuzarra ; 5) Azurée, Brian Atwood ; 6) Racée, Mango ; 7) Sobre, Gianvito Rossi ; 8) Fluo, Giuseppe Zanotti ; 9) Malibu beach, Nicholas Kirkwood ; 10) Féline, Sophia Webster ; 11) Croco, Topshop

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NEWS

STARS COUTURE

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L A VA L S E DE S É G É R I E S

Kanye, Nicki, Solange… Ces célébrités sont des tendanceurs et icônes de mode nés. La preuve, en 2015, les marques les plus prestigieuses se les arrachent ! (1) RIHANNA SÉDUIT PUMA

Nommée ambassadrice de l’équipementier allemand Puma, Rihanna collaborera également à la création d’une collection capsule de la marque. Ce n’est pas une première pour la chanteuse barbadienne de 26 ans qui a déjà créé une ligne de vêtements pour la marque britannique River Island.

(2) KIM ET KANYE EMBRASENT BALMAIN

La maison française a choisi le célèbre couple comme visage de sa campagne masculine pour la collection printemps-été 2015. Immortalisés par le photographe Mario Sorrenti, Kim Kardashian et Kanye West posent dans une attitude sensuelle et intime.

(3) NICKI ENSORCELLE ROBERTO CAVALLI

La star du hip-hop Nicki Minaj est la nouvelle muse de Roberto Cavalli. Le créateur a loué la « sensualité exubérante » et la « féminité exacerbée » de la chanteuse du tube

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« Anaconda ». La campagne a été réalisée à Los Angeles par le photographe Francesco Carrozzini.

(4) SOLANGE ENCHANTE ELEVEN PARIS

En duo avec le chanteur Christopher Owens, la jeune sœur de Beyoncé a été choisie pour incarner la nouvelle collection printemps-été 2015 de la marque Eleven Paris. Elle succède ainsi à Kate Moss. La campagne, réalisée par Kim Jakobsen To, met en valeur les pièces de la nouvelle ligne, fantaisiste et colorée, inspirée des rythmes afro-house de Johannesburg.

(5) KENDRICK LAMAR CONQUIERT REEBOK

Pour les 25 ans de son modèle fétiche, la basket Ventilator, Reebok signe un partenariat avec Kendrick Lamar. La marque profite en outre de l’occasion pour lancer, auprès du rappeur, un programme d’aide aux jeunes des cités. Enfin, Lamar signera une ligne capsule pour la prochaine collection Reebok (automne-hiver 2015), en vente dès le mois de juin.

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EN VUE MODE

NEWS

SAVE THE DATE SHOPPING CHIC

Tous les trois mois, la Braderie des Créateurs réunit une vingtaine d’enseignes chics et originales qui proposent des vêtements, des accessoires, des cosmétiques, de la décoration d’intérieur, du linge de maison, etc. Pour ce qui est du cadre, les deux jeunes stylistes à l’origine de l’initiative, Lys-Alexandra de la marque Le Pagne et Lys et Kady de Mwanamaille Clothing, ont choisi l’ambiance atypique et chaleureuse de la péniche L’Alizé, amarrée près du pont Charles de Gaulle à Paris. Prochain rendez-vous le 8 mars 2015, date de la Journée internationale de la femme.

RETROSPECTIVE DEUX GRANDS CRÉATEURS S’EXPOSENT

L’un est un audacieux couturier dont les excentricités agitent la fashion sphère depuis près de 40 ans. L’autre, disparu trop tôt en 2010, se faisait appeler « le hooligan de la mode britannique ». Ils sont chacun aujourd’hui au cœur d’une rétrospective les concernant. Deux événements à ne pas rater pour toutes les modistas qui se respectent. Alors à vos agendas : De la rue aux étoiles, Jean-Paul Gaultier au Grand Palais du 1er avril au 3 août 2015 / Alexander McQueen : Savage Beauty au Victoria and Albert Museum à Londres du 14 mars et 19 juillet 2015.

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EN VUE MODE

PLEINS FEUX SUR…

La collection printemps-été 2015

d’

ASHISH GUPTA

Trois fois lauréat du New Generation Award, le créateur indo-britannique Ashish Gupta séduit un grand nombre de stars, de Madonna à Lilly Allen, en passant par Victoria Bekham. Toutes ont craqué pour son style streetwear, revisité par les codes de l’artisanat indien.

é à Delhi, Ashish Gupta a commencé par étudier les Beaux-Arts dans son pays avant de poursuivre son apprentissage en Angleterre. En 2000, il ressort diplômé de la prestigieuse Central Saint Martins School de Londres, une ruche créative fréquentée par d’autres grands talents avant lui comme John Galliano ou Alexander McQueen. Il décide alors de se rendre à Paris dans l’espoir d’y trouver du travail mais son book lui est dérobé et il doit renoncer un temps à démarcher les studios de design. A la place, il crée des vêtements pour ses amis et ne tarde pas à se faire remarquer. Yeda Yun, de la boutique de mode Browns Focus, lui passe sa première commande en 2001. Trois ans plus tard, Ashish Gupta défile à la Fashion Week de Londres. Son style, mélange d’influences occidentales et orientales, se veut tout à la fois sportswear et glam ; chaque pièce est minutieusement brodée de sequins ou de cristaux selon un savoir-faire artisanal indien. Pour sa dernière collection, Ashish applique sa technique sur du denim et du tissu métallisé. Et, cette fois, afin de promouvoir la diversité, il a choisi de ne faire défiler que des modèles noirs dont le mannequin Chantelle Brown-Young, atteinte de vitiligo.

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DÉCRYPTAGE

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Le retour du style

HARLEM RENAISSANCE

Mouvement des années 1920-1930, le Harlem Renaissance marque un tournant majeur dans l’histoire du peuple noir au sens large et de la communauté afro-américaine en particulier. A l’époque, une vague d’artistes talentueux fait rayonner l’esthétique nègre dans le monde entier. Aujourd’hui, leur influence est loin d’être éteinte, surtout en matière de mode.

Archibald J. Motley Jr. - Saturday night (1935)

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Zoe Saldana en diva des années 1930, pour Vanity Fair

Série Black Allure by Emma Summerton pour Vogue Italia

Joséphine Baker

Beyonce sur le tournage de son clip Haunted en 2013

Bessie Smith, chanteuse des années 1920

Septembre 2009 : le magazine Vanity Fair met en scène Zoe Saldana dans une superbe toilette années 1930, entourée d’hommes tirés à quatre épingles. Dès lors, le style Harlem Renaissance, jusque-là relégué dans les livres d’histoire, va truster les pages des magazines de mode et les blogs de tendanceurs. C’est le cas deux ans plus tard, en février 2012, dans l’édition italienne du magazine Vogue. Pour la série « The Black Allure », signée de la photographe Emma Summerton, les plus beaux mannequins noirs du moment – Chanel Iman, Ajak Deng, Kinee Diouf ou encore Lais Ribeiro – nous font revivre l’époque fastueuse du cultissime Cotton Club. Dans un autre registre, le clip Haunted de Beyoncé, diffusé en 2013, où la chanteuse apparaît métamorphosée en Josephine Baker ultra sexy et décadente, fait le buzz sur la toile et suscite l’intérêt de nombreuses fashionistas.

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Cependant, davantage encore que les icônes féminines de l’époque – de Joséphine Baker à Zora Neale Hurston –, ce sont les hommes, dandies black de la première heure, qui enthousiasment la fashion sphère d’aujourd’hui.

Les nouveaux gentlemen

Bien qu’ayant été initié dès le XVIIIe siècle par une poignée d’esclaves – pensez au personnage de Django dans le film Django Unchained – , le dandysme black a surtout connu son essor dans la période Harlem Renaissance*. Le principe : affirmer son identité et sa fierté noires à travers son look. De nos jours, des célébrités comme André 3000 du groupe OutKast ou Ben l’Oncle Soul ont, semble-t-il, adopté la même attitude. En ligne, des bloggers – à l’instar du

Portrait du sapeur Bienvenu Mouzieto devant sa maison du quartier Bacongo à Brazzaville, publié dans le livre d’Hector Mediavilla, S.A.P.E. paru en 2013

Ben l’Oncle Soul

le blogueur Steven Onoja ©Justin Amoafo

Nigérian Steven Onoja et du Haïtien Ludget Delcy, alias Dapper Lou – popularisent cette tendance. Quant au photographe du street style Karl-Edwin Guerre, il met en lumière les figures de proue de ce renouveau sur son site guerreisms.com. Parmi ses modèles, les designers Sam Lambert et Shaka Maidoh du collectif Art Comes First, ou encore les créatifs du studio Street Etiquette, Joshua Kissi et Travis Gumbs. Pour ces gentlemen nouvelle génération, qui twistent souvent la mode occidentale avec des éléments du style africain, le style est un mode de vie à part entière. En cela, ils suivent l’exemple de leurs aînés qui, pour valoriser leur identité de « nouveau nègre » (en référence à l’anthologie New Negro, An Interpretation publiée en 1925 et conçue sous la direction d’Alain Locke, philosophe et théoricien du mouvement), affichaient leur

Look de la collection Harlem Renaissance par le togolais Daniel Tohou

Jeunes gens dans le Harlem des années 1920

Collection printemps-été 2014 d’Ikiré Jones, marque du créateur nigérian Walé Oyéjidé

élégance comme un manifeste contre les préjugés. Le phénomène est analysé dans une exposition itinérante conçue par la conservatrice et spécialiste de la diaspora africaine, Shantrelle P. Lewis, Dandy Lion : (Re)Articulating Black Masculine Identity. Programmée au Musée de la Photographie contemporaine de Chicago, du 6 avril au 12 juillet 2015, l’expo montre à quel point ce look dandy version « black », légué par les artistes du Harlem Renaissance, s’est propagé et diversifié à travers le monde. Une vingtaine de photographes et cinéastes – dont Delphine Fawundu-Buford, Rose Callahan ou encore Daniele Tamagni – nous font ainsi découvrir la variété des profils de ces héritiers du style Harlem Renaissance, des fameux Sapeurs congolais avec leurs costumes bariolés, aux élégants de Brooklyn.

49 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

EN VUE LIFESTYLE

NEWS

À SUIVRE TAOFICK OKOYA, L’HOMME QUI A CRÉÉ LA BARBIE NOIRE

A l’origine, c’est pour sa fille que Taofick Okoya, entrepreneur nigérian de 43 ans, a créé les poupées Queens of Africa et Naija Princess. « Au début, personne n’y croyait, a-t-il déclaré. On me disait ‘Les poupées noires, ça ne se vend pas’. Il m’a fallu batailler près de trois ans pour faire accepter mon concept ! » Une persévérance qui a porté ses fruits puisque les poupées nigérianes concurrencent désormais les modèles du géant Mattel. Il s’en écoule entre 6 000 et 9 000 exemplaires par mois et Mr Okoya se félicite d’occuper déjà près de 15 % d’un marché, certes encore modeste, mais à croissance rapide. L'objectif : promouvoir le savoir-faire luxe de designers afro-descendants.

BRAVISSIMO ! ICONIQUE

DOUBLE RÉCOMPENSE POUR LE PALAIS NAMASKAR

LA LAMPE PIPISTRELLO FÊTE SES 50 ANS

Créée il y a un demi-siècle par la designer italienne Gae Aulenti, la lampe Pipistrello doit son nom à la forme organique de son abat-jour en méthacrylate blanc qui rappelle les ailes déployées d’une chauve-souris(pipistrello signifie en italien « chauvesouris »). Pour célébrer ce cinquantenaire, Martinelli Luce, l’éditeur du célèbre luminaire, s’offre une version or très bling-bling.

ARCHI CULTURE DES MOTS ET DES LIGNES

La nouvelle collection de l’illustrateur Federico Babina reprend son thème de prédilection : l’architecture. Baptisée Archiquote, cette nouvelle ligne de tableaux d’affichage compte treize pièces qui reprennent chacune une citation d’un célèbre architecte ou designer. L’idée : synthétiser et illustrer de manière ludique, simple et colorée, les pensées de Le Corbusier, Mies Van Der Rohe et les autres. Chaque dessin est vendu sur le site de l’artiste 24, 96 $.

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Sacré meilleur « Luxury Green Hotel » d’Afrique et qualifié de « Best Service Environment » du Maroc, le Palais Namaskar de Marrakech, offre à ses hôtes un cadre d’une exceptionnelle beauté. Ses cascades, lacs, patios et bassins emplis de pétales de rose évoquent des influences autant mauresques et andalouses que balinaises. Inauguré en 2012, ce joyau de la Oetker Collection s’est vu décerner les deux distinctions lors de la cérémonie des Worls Luxury Hotels Awards qui s’est déroulée le 6 décembre dernier à Camps Bay, en Afrique du Sud.

TENDANCE 3 JOUJOUX HIGH-TECH

Une enceinte Wi-Fi signée Devialet

La marque haut de gamme Devialet vient de lancer Phantom, une enceinte Wi-Fi au design original. Ultra puissante – jusqu’à 3 000 W sans le moindre souffle ni distorsion –, elle offre un son épuré, servi par un système d’amplification ADH (Analogical Digital Hybrid). La restitution des basses, elle, est assurée par la technologie HBI (Heart Bass Implosion). Malgré l’absence de technologie Bluetooth, le fabricant vante la « qualité incomparable » de ce bijou, disponible à partir de 1 690 €.

Un smartphone by Lamborghini

Le designer Tonino Lamborghini présente le 88 Tauri, un nouveau smartphone de luxe, au look personnalisable, doté d’un châssis en acier recouvert de cuir. Compatible 4G et équipé d’un écran de 5 pouces HD (1080p), il dispose entre autres de deux capteurs photo de 8 et 20 mégapixels, 3 Go de RAM et 64 Go de stockage, le tout fonctionnant sous Android KitKat (4.4). Comptez environ 5 000 € pour l’acquérir.

Un casque audio conçu par Quincy Jones

Présenté pour la première fois au salon Consumer Electronics Show de Las Vegas, l’AKG N90Q est inspiré de l’expérience musicale du producteur à succès Quincy Jones. Signé Harman, ce casque est le tout premier au monde offrant un son personnalisé, grâce à la technologie TruNote qui reproduit automatiquement le son ajusté en fonction de l’anatomie de son utilisateur. L’accessoire a en outre été conçu avec l’aide de Kidada, fille de Quincy Jones et designer chez Disney. Il sera commercialisé dès cet été.

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EN VUE LIFESTYLE

PASTEL DREAM

Une déco tendre à croquer

Vert menthe, rose poudré, jaune solaire… Ces couleurs fraîches et acidulées invitent le printemps dans votre intérieur.

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1)Chaise Standard de Jean Prouvé, Vitra 2) Serviette Gatsby Opale, Le Jacquard Français 3) Papier peint effet coucher de soleil Skymning, Sandberg 4) Bol collection Miss Etoile, Fleux 5)Verres et flûtes à champagne en cristal coloré main, Scholten & Baijings 6)Canapé Love Me Tender, Patricia Urquiola 7) Coussin en peau d’agneau de Mongolie, Bloomingville 8) Globe, lampe à poser, La Case de Cousin Paul 9) Tapis Aube tufté main, en laine de Nouvelle-Zélande, Hartô 10) Bougeoirs Fading Wood, Bo Concept

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EN VUE LIFESTYLE

PLEINS FEUX SUR…

YINKA ILORI

designer entrepreneur

Yinka Ilori fait partie de cette nouvelle génération de créatifs qui arrive à équilibrer désirs artistiques et réalités économiques. Sensible au développement durable, attaché à ses racines nigérianes et à son environnement d’adoption excentrique londonien, il affiche dans ses créations un dynamisme optimiste et engagé.

i ce jeune Londonien d’origine africaine a toujours été attiré par le domaine artistique, son parcours, à l’instar de beaucoup, n’a pas été sans embûches. Il prouve cependant que la jeunesse trouve son salut dans la création... d’entreprise ! Après des études à la London Metropolitan University, Yinka Ilori se retrouve sur un marché du travail très concurrentiel et saturé. Pour assurer le quotidien, il commence à travailler à temps partiel chez Mark & Spencer avant de trouver une place chez le designer anglais Lee Broom. Cependant, il reste focalisé sur son projet personnel, autour de l’upcycling, qui consiste à récupérer, réparer et recréer des objets pour leur donner une nouvelle vie. Une façon pour lui de dénoncer l’obsolescence programmée de nos objets et la surconsommation omniprésente dans les sociétés occidentales. Sur le conseil d’un ami, il s’inscrit au programme Prince’s Trust, qui soutient les jeunes entreprises. Il y apprend à construire un business plan, et à clarifier son projet. C’est avec ces bases plus solides qu’il se lance dans l’aventure de l’entrepreneuriat pour vivre de sa passion, réalisant aussi bien des pièces artistiques pour des expositions que des objets destinés à la vente pour des particuliers. Le projet est lancé. Grâce à ce cadre économique, Yinka Ilori peut désormais s’exprimer pleinement

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et choisit comme support l’exercice de style le plus plébiscité par les designers : la chaise. Il se fournit auprès de magasins de seconde main, ou récupère des chaises abandonnées par des particuliers, puis décompose ses trouvailles pour les recomposer avec amour et modernité. On retrouve dans ses créations sa double culture, anglaise et nigériane, et son vécu personnel, avec les étoffes africaines qui ont entouré son enfance et qui sont chères à sa mère. Le résultat est vibrant de couleurs, mêlant le folklore traditionnel des imprimés wax et l’excentricité pop londonienne. Chaque chaise est unique, et possède une histoire qui lui est propre, après avoir été ouvragée trois à quatre semaines par le designer. Repéré par les collectionneurs et l’univers du design, Yinka a été sélectionné par le Musée du design Vitra, en Allemagne, pour l’exposition « Making Africa », où ses œuvres côtoieront celles des figures de la création contemporaine africaine, de Cheik Diallo à Francis Kéré. Son prochain défi ? Quitter sa chaise pour explorer de nouveaux territoires d’expression, toujours autour de l’upcycling, pour ne pas perdre de vue que la création et l’art sont là pour donner du sens à nos existences !

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EN VUE LIFESTYLE

REPÉRAGE

MAISON ET OBJET

Nos coups de cœur 2015

FRANCE

BOQA, pop scoubidou On aime : spécialisée dans le mobilier d’extérieur, cette maison décline son modèle phare, le fauteuil Acapulco, en onze couleurs. Nouveauté du salon, la version balancelle de ce fauteuil en cordage plastique recyclé et recyclable. Une partie de la production de Boqa est réalisée par des artisans colombiens.

ROYAUME-UNI

ITALIE

MIPA, un parfum d’authenticité On aime : le caractère et les motifs chaleureux de ces sols précieux en pierre naturelle – ici, le modèle « Isabela » de la collection Puerto Rico. Réalisés suivant des techniques authentiques de la fin du XIXe siècle, ils évoquent le charme désuet des demeures coloniales latines.

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Curiousa & Curiousa, lumière enchantée On aime : le design original de ces luminaires ultra-colorés en verre soufflé bouche. Entièrement fabriqués au RoyaumeUni, ils sont réalisés à la demande et le catalogue est très fourni. D’où un choix exceptionnel, adapté à toutes les bourses.

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EN VUE BEAUTÉ

VANITY SHOPPING Palette arty

Orange, bleu, vert, jaune… faites le plein de couleurs pop pour votre mise en beauté de la saison.

CORAIL MULTIVITAMINÉ Nuance entre le rose et l’orangé, le corail est une couleur pleine de pep. On l’adore sur la bouche, à la fois affriolante et gourmande. En vernis à ongles, c’est un must have qui s’accorde parfaitement à nos carnations. Enfin, vous pouvez en porter sur les joues pour un effet bonne mine garanti.

Bon à savoir : Renforcez la couleur de votre rouge à lèvres en appliquant à la base un soin neutralisant ou un anti-cernes. Fixez ensuite pour une tenue longue durée avec une poudre transparente. ON AIME - La palette teint, yeux et lèvres de la collection Kingdom of Colors, Dior - Le blush Joues Contraste Angélique 190, collection Rêverie parisienne, Chanel - Le crayon à lèvres dense, Art Stick,Bobbi Brown - Le rouge à lèvres Luxury, Iman Cosmetics

Vu sur…

Leona Lewis

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Kerry Washington

Tessa Thompson

BLEU PISCINE Turquoise, pétrole, azur, cobalt… Le bleu se décline en un camaïeu de teintes océaniques très séduisantes. En général, il se porte sur les paupières ou les cils ; un soupçon de fard électrique ou de mascara marine intensifie et souligne le regard. Nouveauté de la saison, on ose le tracé au ras des cils inférieurs. Les jusqu’au boutistes s’en mettront aussi sur les ongles et sur les lèvres !

Bon à savoir : Pour réaliser un œil charbonneux, misez sur un fard turquoise dans le coin interne de l’œil puis intensifiez le maquillage en appliquant un bleu sombre vers l’extérieur. ON AIME - La laque couture n°18 Bleu Majorelle, Yves Saint Laurent - L’eyeliner waterproof, longue tenue de la ligne Metallic bouquet, Shu Uemura - Le crayon onctueux et couvrant, color Kajal , Givenchy - Le fard à paupières mono, ultra pigmenté, Black Up - Rouge à lèvres Sinful dans un profond bleu cobalt, NYX Cosmetics (en vente sur nyxcosmetics.com)

Vu sur…

Le défilé Emmanuel Ungaro, printemps-été 2015

Joan Smalls

Meagan Good

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EN VUE BEAUTÉ

VERT PRAIRIE Associé à la nature, le vert fait joliment ressortir nos peaux mates. Pomme, anis, émeraude, jade… il se porte essentiellement en fard à paupières. Sur les ongles, soyez originale : réinterprétez la classique french manucure en laquant le bord de l’ongle d’un tendre pistache.

Bon à savoir : Les beauty addicts peuvent arborer le vert sur la bouche en l’associant à un teint zéro défaut et des yeux ourlés d’une légère nuance de brun. ON AIME - Le fard à paupières irisé et métallique, Make Up For Ever - Le Vernis à ongles de la collection La Ménagerie, Paul & Joe - Le fard à paupières fluide, Eye Tint, Giorgio Armani - Le crayon gel pour les yeux, Highliner, Marc Jacobs

Vu sur…

Chanel Iman

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Rihanna

Yaya DaCosta

JAUNE CITRON Eclatant et joyeux, le jaune met du soleil dans votre make-up. Par petite touches sur les paupières, en mode flashy sur les ongles ou très audacieux sur les lèvres… A vous de choisir le style qui vous va le mieux !

Bon à savoir : Avant de mettre du vernis sur vos ongles, appliquez une base protectrice. Terminez avec une couche de topcoat, votre vernis tiendra plus longtemps. ON AIME - Le soin lèvres nutritif et sublimateur, Clarins - Le rouge à lèvres jaune Banana Milkshake, KA’OIR (en vente sur kaoir.com) - Le vernis pétillant aux couleurs de Hawaï, OPI - Le crayon regard, doux et confortable, Yves Rocher

Vu sur…

Diamond

Nana Afua Antwi (Zen Magazine)

Solange Knowles

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EN VUE BEAUTÉ

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SECRETS DE BEAUTÉ

FEMMES PEULES l’élégance en héritage

Imitées mais jamais égalées, les Peules ont la réputation d’être les plus belles femmes d’Afrique de l’Ouest. Ne vous y trompez pas : le secret de cette beauté si souvent célébrée ne réside pas tant dans leurs parures extravagantes, ni dans les étoffes colorées dont elles se ceignent le corps. Encore moins dans leurs coiffures, un brin baroques. Mais davantage dans leur manière d’être, d’habiter leur corps, de se mouvoir dans l’espace… Par G. Yossa

Teint cuivré, silhouette longiligne, chevelure souple et ondulée… Les attributs des femmes peules, qui attirent depuis toujours les objectifs des photographes du monde entier, nous font toutes pâlir d’envie. Leur sens aigu de l’esthétisme est si naturel qu’on le croit volontiers inné. Et il y aurait de quoi en inspirer plus d’une !

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EN VUE BEAUTÉ

L’élection de Mister Woodaabe

Une fois par an, à la fin de la saison des pluies, quand les vaches sont grasses et que l'eau est en abondance, les Peuls Wodaabe se donnent rendez-vous pour fêter la beauté et l’amour. Durant une semaine, concours de beauté, danses, parades, rites d’expression s’enchaînent. L'enjeu : les jeunes filles, mais aussi les femmes mariées qui veulent quitter leur époux, élisent l’homme le plus désirable – en général, le meilleur danseur. Pendant cette fête baptisée Guerewol, la seule arme des hommes est la séduction. Aussi rivalisent-ils de grâce, d’élégance et de sophistication pour conquérir leur promise.

Jeux de contrastes

Depuis les temps anciens, les femmes peules pratiquent divers tatouages et scarifications noirs sur les joues, le coin des yeux, les mains et les pieds afin de donner l’illusion d’un teint plus clair. A la puberté, lors de la cérémonie de passage à l’âge adulte, la gencive supérieure, le pourtour des lèvres sont tatouées à l’indigo. Ainsi noircies, les gencives font mieux ressortir la blancheur immaculée des dents. Pour entretenir l’éclat de leur sourire, elles se nettoient quotidiennement les dents avec une brosse 100 % naturelle appelée siwak – on dit aussi souak, miswak ou bâton d’Arak. Adopté en Orient depuis le XIVe siècle pour l’hygiène bucco-dentaire, ce soin prévient la formation du tartre, renforce les gencives, et blanchit l’émail.

Regard intense

Chez les Peules, le regard est l’atout charme par excellence. Mais attention : fixer un homme peut être interprété soit comme de l’amour, soit comme de l’impolitesse. Pour se donner un regard ravageur, les femmes soulignent la partie inférieure de l’œil d’un trait de khôl kalé. Jadis utilisé par les Egyptiens, le khôl n’est pas juste un accessoire de coquetDIVAS MARS/AVRIL 2015 - 64

terie : il permet de soulager les infections oculaires et protège les yeux des fortes réfractions de la lumière émises par le sable du désert. En période de fêtes traditionnelles, les femmes peules complètent ce maquillage en appliquant sur leur visage de l’ocre rouge ou jaune. Réputée pour ses propriétés apaisantes et cicatrisantes, cette argile constitue un véritable masque biologique qui protège aussi bien du soleil, de la sécheresse de l’air que des insectes.

Coiffure aérienne

Varié et recherché, le style capillaire est aussi un élément d’identification sociale. Ainsi, pour son premier enfant, la femme peule arbore deux petites tresses retombant sur les tempes et dont chaque extrémité est ornée de pierres blanches, symboles de la sagesse. Le modèle dit « en gourde », lui, consiste en un chignon ramassé sur le haut et l’avant du crâne. Cela dit, c’est la majestueuse coiffe en cimier qui est la plus emblématique : les cheveux, préalablement lissés, sont tendus en une forme de crête sur de fines lamelles de raphia, puis décorés de perles multicolores ou dorées, de cauris, de pièces d’argent, etc. Côté soin, les Peules nourrissent leur cuir chevelu avec du nharé, un masque au beurre qu’elles confectionnent elles-mêmes.

Le saviez-vous ?

Originaires de l’Egypte ancienne, les Peuls – Pullo, Fulbe, Fula ou Fulani –, peuple sahélo-saharien de quelque vingt-cinq millions d’âmes, sont présents dans une quinzaine de régions subsahariennes d’Afrique. Bien que beaucoup d’entre eux soient aujourd’hui sédentarisés, ils restent fortement attachés à leur tradition pastorale.

Parure tribale

Championnes de la parure, les Peules portent abondamment de bijoux en verroterie, argent, cuivre et or. Toutefois, ce qui les caractérise le plus, ce sont de grosses boucles d'oreilles en or torsadé, très légères malgré leur diamètre de dix à quinze centimètres, ainsi que les petits anneaux d'or ou d'argent fixés à l'une des narines. Enfin, signe de richesse, leurs pieds sont ornés de lourdes chevillières qui leur confèrent une démarche chaloupée, considérée comme le summum de la séduction.

Alimentation saine

Le lait constitue l’aliment de base des Peuls. Les femmes en consomment aux trois repas selon des préparations légèrement différentes. Le matin, en guise de petit déjeuner, le lait fraichement trait est bu nature, accompagné de couscous de mil, de riz ou de galettes de mil. Au milieu du jour, le repas est composé de lait aigre doux fouetté ou baratté et de farine de mil. Le menu du soir est composé de pâte de mil d’une sauce assez épaissie à la poudre de feuilles de baobab. Une rasade de lait frais de la traite achève ce dîner chaud et salé.

Réinterprétation par le photographe Mario Epanya et la chanteuse Yemi Alade

Pour faire comme elles

- Intense, crayon à yeux, mine oversize Diorshow khôl, DIOR - Hydratant et assouplissant, masque soin sublimateur, Noire Ô Naturel - Envoûtant, Voile mat ou satiné, rouges à lèvres noir, Black Up - Exfoliant et clarifiant, masque visage à l’argile jaune, Lovea

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EN VUE BEAUTÉ

NEWS FRUIT DU TERROIR

CRÉMAILLÈRE

KARETHIC FÊTE SES 10 ANS

En misant en 2005 sur le karité, huile miraculeuse aux vertus assouplissantes, hydratantes et raffermissantes, Carole Tawema, créatrice de la marque Karethic, était décidément bien inspirée. Bio et équitable, la gamme se décline en plus de neuf références, des soins visage et corps aux masques capillaires, en passant par des bougies de massage. Disponible en magasins bio, instituts, spas et dans plus de quinze pays à l’étranger, Karethic valorise le savoir-faire culturel de cinq cents productrices de karité issues de onze coopératives au Bénin.

INÉDIT EXIT LE DOUBLE MENTON

Bonne nouvelle, mesdames ! Le laboratoire Kythera Biopharmeceuticals a mis au point l’injection ATX-1010 – acide désoxycholique synthétique purifié – pour éliminer les cellules graisseuses localisées sous le menton. Efficace et visible après plusieurs piqûres selon les tests cliniques, Kythera est en attente de l’aval des autorités sanitaires américaines pour sa commercialisation. Plus d’infos sur www. kytherabiopharma.com

TRUE COLORS DANS SES PÉNATES

La marque de cosmétiques True Colors a enfin sa boutique dédiée ! Situé au 46 rue du Faubourg SaintMartin dans le Xe arrondissement parisien, l’endroit a été conçu dans une ambiance boudoir, cosy et épurée. Il dispose d’un showroom pour les cours de maquillage en solo ou en groupe, d’une cabine privée où l’on peut consulter à l’abri des regards et d’un espace vente qui propose les cinquante références de la marque dont deux best-sellers : la poudre compacte Secret Touch et les fards colorés chargés de pigments purs.

SAVE THE DATE EN MARS, L’AFRO FAIT SALON Lille : Après le succès de l’année dernière, Happy New Hair remet ça le 15 mars 2015. Cette journée à l’initiative de Jeannine Fisher Siewe Tchamo, présidente de l’association WA WA, est consacrée aux têtes crépues, frisées ou locksées. L’occasion de glaner quelques astuces et de découvrir de nouveaux talents. Halle aux Sucres de 10h à 20h, 1 rue de l’entrepôt

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Paris : Le 21 mars prochain,

démarre la quatrième édition de Natural Hair Academy, l’événement incontournable des amoureux du cheveu afro. Conseils et instructions capillaires seront distillés lors d’ateliers et conférences donnés par des professionnels venus des quatre coins de la planète.

L’Espace Tapis Rouge, 67 rue du Faubourg Saint-Martin, Paris Xe

TENUE D’APPARAT ABSOLUE DE LANCÔME EN COFFRET DELUXE

Régénérative et révélatrice d’éclat, la gamme Absolue tient toutes ses promesses depuis un demi-siècle. Pour célébrer son fameux « Golden Glow », Lancôme a laissé le soin à la maison de joaillerie Arthus Bertrand d’habiller son élixir Absolue l’Extrait d’Or et de Lumières. Par ailleurs, la gamme s’enrichit du soin Absolue Precious Oil Nutrition Lumière dont la formule associe une huile essentielle de rose à sept autres huiles essentielles ou végétales ; un véritable bouclier contre les agressions extérieures…

INNOVATION

A (S’)OFFRIR 3 CADEAUX PARFUMÉS Rose Privée, L’Artisan Parfumeur

Solaire. Ode à l’emblématique fleur de Grasse avec cette précieuse eau de parfum agrémentée de cannelle, de magnolia et de notes de patchouli.

Brit Rhythm, Burberry

ALLIANCE ROXY ET BIOTHERM

Collants et leggings minceur, tee-shirt anti-UV, lingerie push-up… les textiles intelligents ont le vent en poupe. En septembre prochain, la marque de surf et snowboard, Roxy, lance une ligne de vêtements anti-froid « Enjoy & Care » en association avec le spécialiste de soins cosmétiques, Biotherm. Grâce aux microcapsules renfermant du beurre de karité, de l’huile d’abricot et de la vitamine E, la peau est protégée du moindre frottement.

Duo d’enfer. Senteur boisée, mélange de graines de cumin, d’extraits d’ambre et de cuir pour les hommes, cette eau de toilette se transforme en une fragrance florale et fruitée pour les femmes, dominée par l’orange, le citron de Sicile et le jasmin d’Egypte.

Manifesto, Yves Saint Laurent

Sillage précieux. Ce « floriental » met en contraste l’iris, note florale raffinée aux accents poudrés et boisés, avec le jasmin et quelques accents d’huile de santal, de bergamote, le tout relevé par la fève tonka.

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EN VUE BEAUTÉ

NEWS

EN VOGUE PEAU NEUVE

Depuis que Beyonce a été vue parée de tatouages temporaires bijoux lors de vacances en Italie en novembre dernier, tout le monde ne parle plus que de ces ornements corporels peu contraignants, qui s’appliquent sans douleur et sont interchangeables à l’infini. Cet été, jouez les vamps sur la plage et faites votre choix parmi notre top 5 des marques qui en produisent : Flash Tattoos, www.ﬂashtat.com Bloom, www.bloom-tatouages.com Antichose, www.antichose.com Bernard Forever, www.bernardforever.com Tatouages Ephémères Miniatures, www.temtatouage.com

BEAUTY COCON INSOLITE VIVE L’ « HOMO COSMETICUS » !

Conçu par la société Sab Lab, Mojo Natural Sex Care est le premier soin fraîcheur revitalisant pour… le sexe masculin ! Gel-crème à base d’extrait naturel de Calendula, d’huiles essentielles et d’agents anti-bactériens, il est formulé sans parabène ni sels d’aluminium, avec un pH neutre, afin de préserver l’épiderme fragile de ces messieurs. En vente en pharmacies et parapharmacies.

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LA PRAIRIE, AU CŒUR DE PARIS

A quelques pas de la place Vendôme se niche le premier écrin beauté de la prestigieuse marque de cosmétiques suisse, La Prairie. Trois cabines de soins cosy, un espace lounge et un salon make-up vous y attendent. Vite ! On y court et on se laisse tenter par une des trois exclusivités de la maison – Beauté Parisienne, Harmonie Parisienne pour le visage ou L’Essence de Paris pour le corps.

Solivans Hair

Coiffure - EsthĂŠtique - Onglerie - Massage 111 Boulevard Saint-Michel, 75005 Paris

01 43 25 32 35

69 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

PORTRAIT

Femmes qui font bouger le Gabon

es dernières années, au pays d’Ali Bongo Ondimba, il souffle comme un vent de changement. Signe des temps, des centaines de femmes qui ont choisi de prendre en main leur destin, émergent dans une société en pleine mutation. A la veille de la Journée internationale de la Femme, le 8 mars prochain, dix d’entre elles ont retenu notre attention. Dix divas déterminées à ce que le développement du pays – voire la marche de l’Afrique et du monde – ne se fasse pas sans elles. Par Willy NDONG ONDO

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Sylvia BONGO ONDIMBA

Première Dame 52 ans Signe distinctif : L’action plutôt que les mots Depuis l’investiture de son époux, la Première Dame gabonaise n’a de cesse de lutter aux côtés des plus faibles. Le social, la santé, la promotion des femmes, la jeunesse, la culture… Elle est sur tous les fronts, organise des caravanes pour être en contact avec les populations du Gabon profond, rencontre des personnalités du monde entier, échange avec les Gabonais de la diaspora. Ce qui lui permet de toucher du doigt le vécu de ses compatriotes et, en conséquence, de mobiliser les ressources humaines, techniques et financières pour sortir les plus vulnérables de leur situation de précarité. Peu encline aux discours et préférant être évaluée à la tâche, Sylvia Bongo Ondimba s’investit dans sa Fondation pour la Famille, ainsi que dans le centre Mbandja, deux organismes qui visent à bannir l’exclusion et favoriser la reconnaissance des droits individuels. Un combat approuvé et reconnu par les Nations unies qui ont institué le 23 juin Journée internationale de la Veuve. Les actions menées visent à renforcer les capacités des acteurs de la société civile, lutter contre le VIH/sida, ou encore promouvoir l’entreprenariat féminin. Ainsi, plus de mille six cent femmes ontelles pu bénéficier de microcrédits par le biais du fonds Akassi. Des centaines d’handicapés moteurs ont reçu des appuis divers, notamment des scooters et des fauteuils électriques, ainsi que du matériel paralympique pour ceux d’entre eux qui pratiquent du sport. L’objectif étant d’aider ces catégories de citoyens à mieux se prendre en charge. Aujourd’hui, SBO, inlassable, travaille à la création de la Maison d’Alice, un espace d’accueil pour garantir un accompagnement socio-sanitaire de qualité aux patients économiquement faibles atteints du cancer. 71 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

PORTRAIT

Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA Maire de Libreville 51 ans Signe distinctif : Forte tête

Elue maire central de la capitale gabonaise depuis le 26 janvier 2014, Rose Christiane Ossouka Raponda est la première femme à occuper le poste de principal édile de Libreville. Diplômée de l’université Omar Bongo et de l’Institut de l’Economie et des Finances de Libreville, cette bosseuse est, dès son jeune âge, de celles dont la ténacité et l’ambition forcent l’admiration. Entre 2000 et 2012, Rose est conseillère du Directeur général de l’Economie, puis Directrice générale adjointe de l’Economie, avant d’occuper le même poste à la Banque de l’Habitat du Gabon (BHG). Elle est par la suite appelée au gouvernement en tant que ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, de février 2012 à janvier 2014. Parallèlement, elle est régulièrement sollicitée pour faire valoir ses compétences et son expertise sur les grandes questions liées, entre autres, à la comptabilité, l’économie, la finance… De juin 2013 à juin 2014, Mme Ossouka assure la présidence du Conseil des gouverneurs de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF). Membre du Conseil national du Parti démocratique gabonais (PDG), elle accède à la tête de l’Hôtel de Ville de Libreville avec une idée fixe : restituer à la capitale gabonaise son lustre d’antan. Avec son équipe, elle a même mis en place un plan de développement durable local qui vise à faire de la capitale, à l’horizon 2025, « un chef de file continental et une référence mondiale pour le traitement des espaces naturels et les pratiques innovantes dans la gestion de la ville ». Tout un programme !

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Madeleine BERRE

Directrice générale du cabinet Deloitte, présidente de la Confédération patronale gabonaise 48 ans Signe distinctif : Patronne des patrons Depuis une vingtaine d’années, Mme Berre exerce son métier avec la même passion. Formée en France où elle obtient son diplôme en droit des sociétés commerciales et fiscalité, elle fait ses débuts chez Fidafrica. Neuf ans plus tard, elle participe à l’implantation du cabinet Deloitte au Gabon. Elle y accompagne au quotidien ses clients des secteurs public et privé dans les domaines traditionnels du droit des affaires et de la fiscalité. Par ailleurs, elle développe également au sein du cabinet une ligne de services Droit social / Ressources humaines / Capital humain. Objectif : assister les clients dans leurs besoins en recrutement, ou dans la réorganisation de leurs activités. Dès 2011, en charge de la Commission juridique et fiscale de la Confédération patronale gabonaise (CPG) et membre du Conseil d’administration de l’institution, elle en prend la tête en décembre 2013. Un exploit étant donné que cette fonction avait jusque-là toujours été occupée par un homme ! En dépit de contraintes professionnelles très lourdes, liées à son statut de « patronne des patrons », Madeleine Berre ne délaisse pas pour autant son époux et leurs trois enfants qu’elle aime tendrement. D’ailleurs, elle invite ses concitoyennes à suivre son exemple : se prendre économiquement en charge, sans toutefois négliger leurs obligations familiales. Aux jeunes entrepreneurs des deux sexes, elle envoie un message fort : « Sachez innover, croyez en vos idées et osez. Il y aura toujours des obstacles, mais vous les surmonterez grâce à votre motivation. »

73 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

PORTRAIT

Sylvie NTSAME

Éditrice et écrivaine 51 ans Signe distinctif : Plume généreuse Employée entre 1996 et 2009 au sein de plusieurs départements ministériels, Sylvie Ntsame est passée du poste de secrétaire de cabinet à celui de secrétaire particulière de ministre. Par la suite, elle est promue Directrice des équipements au ministère du Transport. Cette expérience dans les rouages de l’administration la poussent à prendre la plume : son guide Correspondance administrative et diplomatique, publié en 2001, est réédité en 2003 et 2008. Suivront cinq autres ouvrages, de fiction cette fois : La fille du Komo (roman, 2004, Paris, L’Harmattan) ; Malédiction (roman, 2005, Paris, L’Harmattan) ; Mon amante, la femme de mon père (roman, 2007, Paris, L’Harmattan) ; Femme libérée battue (roman, 2010, Libreville, les Editions Ntsame) et Le soir autour du feu (contes, 2010, Libreville, les Editions Ntsame). Des titres où l’auteure aborde des thèmes aussi variés que l’amour qui triomphe des frontières raciales, le joug des traditions, les rites et coutumes du monde villageois, etc. Présidente pendant six ans (2006-2012) de l’Union des écrivains gabonais, Sylvie crée en 2010 les Editions Ntsame, la première entreprise du pays spécialisée dans l’édition, l’impression, la publication et la distribution de supports documentaires. La structure, dotée d’une imprimerie numérique, permet aux auteurs de participer au processus d’édition. Le but : faciliter l’accès du public aux œuvres d’écrivains nationaux, tout en maîtrisant les étapes de fabrication du livre. Sylvie Ntsame est également présidente du Salon international du livre et des arts de Libreville (SILAL) dont la troisième édition est actuellement en cours de préparation. Responsable de « Sourire à l’enfance démunie », une association à but non lucratif, elle se bat, depuis 2001, pour le bien-être des enfants défavorisés. DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 74

Paulette OYANE ONDO

Avocate et Présidente du Comité gabonais de défense des droits de l’Homme 48 ans Signe distinctif : Ne raccroche jamais les gants Ancienne députée et ex ministre déléguée au Commerce, puis à l’Agriculture sous Omar Bongo Ondimba, Paulette Oyane a un temps porté les couleurs du Parti démocratique gabonais (PDG), la formation au pouvoir. Elle en a ensuite été exclue en raison de ses nombreux désaccords avec le parti, notamment sur la question du retour au scrutin à deux tours lors de la révision de la Constitution, approuvée en janvier 2011. Depuis lors, Paulette fait des causes perdues son cheval de bataille, comme par exemple lorsqu’elle défend le journal Echos du Nord contre le Conseil national de la communication (CNC). « Je suis une avocate engagée, a-t-elle déclaré. Dès que les principes des droits de l’Homme, les valeurs républicaines et de la démocratie sont menacés, je monte au front… ». A la tête du Comité gabonais de défense des droits de l’homme (CDDH), elle se bat pour les « sans-voix » : elle est auprès des populations de Moanda dans leur lutte contre la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) ; elle prend fait et cause pour les commerçantes délogées du marché de Mont-Bouët, dans le procès des manifestants du 15 août 2012 au quartier Cocotiers ; elle expédie une lettre de protestation à l’adresse du ministre gabonais de l’Intérieur pour non-respect des normes démocratiques dans la mise en place de la biométrie lors des élections. Autant de batailles qui lui valent d’être primée en 2013 « Femme leader politique » par le département d’Etat américain. La même année, le Réseau panafricain des défenseurs des droits de l’Homme (PAHRD-Net) lui décerne également une distinction. Des récompenses qui attestent de la reconnaissance et du crédit que lui accorde la communauté internationale. 75 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

PORTRAIT

Gaëlle BITÉGHÉ

Directrice générale d’Ecobank Gabon 37 ans Signe distinctif : La modestie des grands Native de Port-Gentil, diplômée d’une université ghanéenne dans le domaine banquier, Gaëlle Biteghe est, depuis 2014, à la tête d’Ecobank, un groupe panafricain présent dans plus de trente pays du continent. Une ascension fulgurante dont Gaëlle, modeste, refuse de s’attribuer tous les mérites. C’est tout juste si elle reconnaît s’être trouvée « au bon moment, au bon endroit » et avoir été entourée de personnes remarquables qui ont eu une influence positive sur sa carrière. Tout commence en 2006 lorsque Gaëlle, gestionnaire de comptes à la Citibank de Libreville, depuis déjà quatre ans, se voit confier par sa hiérarchie une mission de vingt quatre mois en Afrique du Sud. Sur place, elle est très vite repérée par les promoteurs sud-africains de la Standard Bank PLC, qui l’affectent à Londres, l’un des principaux centres financiers du monde. De retour au Gabon en 2012, elle est aussitôt promue Directrice générale adjointe d’Ecobank, puis, dès octobre 2014, Directrice générale en plein, se classant ainsi parmi les cinq premières dirigeantes de ce type d’établissement dans le pays. Son management et son leadership, inspirés du modèle anglophone, lui permettent d’imposer sa marque dans un milieu où les femmes sont encore rares. Forte de son expérience, Gaëlle Bitéghé souhaite que les pays francophones en Afrique s’inspirent du modèle anglophone, plus performant. Mais, dans l’ensemble, elle pense que le continent noir peut tirer son épingle du jeu, dans le contexte économique mondial actuel : « Pendant que les grandes puissances subissent des redressements, a-t-elle confié, l’économie africaine, elle, est en pleine croissance ».

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Malika BONGO ONDIMBA

Maire et Présidente de « Déﬁs de femmes » 33 ans Signe distinctif : Du cœur et de l’ambition Son association « Défis de femmes », fondée il y a à peine quatre ans, est déjà une référence au Gabon et hors des frontières du pays. Conçue pour venir en aide aux mères et aux familles en difficulté, à travers des dons de produits de première nécessité et le financement de certaines interventions chirurgicales, l’ONG s’est surtout fait connaître par le biais du concours Miss Gabon. Résolue à promouvoir une image valorisante de la femme gabonaise, la fille aînée du chef de l’Etat n’a pas hésité à corser les critères de sélection du concours de beauté. Ainsi, toutes les candidates sont « des filles cultivées, ambitieuses, qui ont un vrai plan de vie et montrent un réel potentiel pour représenter plus tard le Gabon à l’étranger. » Malika, qui a débuté ses études à Los Angeles et bouclé son cursus en relations internationales à Paris, est passée par l’Unesco et le siège européen de l’ONU à Genève, avant de rentrer au bercail en 2009. L’amour du pays et le désir de donner autant qu’elle a reçu, ont eu raison de toute autre ambition. Et, par-dessus tout, c’est pour les femmes qu’elle entend œuvrer en priorité. Comme en témoigne le projet de garderie qu’elle envisage d’ouvrir dans la zone d’Angondjé, au nord de Libreville. Un quartier en pleine expansion, qui fait partie de la commune d’Akanda, où d’ailleurs, elle a fait ses premiers pas en politique en se présentant aux municipales, sur la liste du Parti démocratique gabonais (PDG). A présent, elle est membre du conseil communal et deuxième adjointe au maire du deuxième arrondissement. Réputée pour ses nombreuses actions caritatives à travers le Gabon, Malika a été sacrée « Jeune leader noir » au cours de la cinquième édition des Célébrations du mois de l’histoire des Noirs, le 28 février 2014.

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PORTRAIT

Nina ALIDA ABOUNA

Directrice générale de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEX) 41 ans Signe distinctif : Drague… les entreprises Le parcours de cette diplômée en management et en affaires internationales, formée à Paris, est tout simplement impressionnant. Après avoir fait ses preuves dans l’administration gabonaise comme chargée d’études, puis conseillère du ministre du Commerce, elle représente son pays, en 2010, en qualité de commissaire général à l’Exposition universelle de Shanghai. Dès 2011, elle est nommée à la tête de l’APIEX. Son rôle : accompagner les investisseurs et les exportateurs, tout en favorisant la diversification de l’économie. En collaboration avec d’autres structures publiques telles que le Centre de développement des entreprises (CDE) et Promo-Gabon, Nina et son équipe s’échinent à attirer les investisseurs nationaux et étrangers. Dans le cadre du Projet de promotion de l’investissement et de la compétitivité (PPIC), elle est chargée de mettre en place l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon. En partenariat avec la Banque mondiale, ce projet vise à soutenir la compétitivité, rationaliser les infrastructures et mettre fin aux lenteurs administratives. En outre, un Woman Business Center , inspiré du modèle américain, permettra d’accompagner les femmes dans la culture entrepreneuriale. En dehors de ses fonctions à l’APIEX, Nina milite au sein du parti au pouvoir. En 2013, elle a conduit la liste du PDG aux élections locales à Franceville, devenant ainsi la seule femme tête de liste dans cette ville de cent mille âmes. Sortie victorieuse avec un poste de conseiller municipal, elle peaufine dorénavant des projets à caractère socioéconomique.

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PORTRAIT

Pépécy OGOULIGUENDÉ

Présidente de l’ONG Malachie 48 ans Signe distinctif : Guidée par la foi Née en 1967 à Port-Gentil, Pépécy Ogouliguendé y a fait ses études primaires et secondaires. Elle obtient ensuite une maîtrise en économie publique à l’université Omar Bongo avant de s’envoler pour la France, d’où elle reviendra nantie d’un master en gestion des entreprises. Elle intègre alors la Direction générale des Prix – actuelle Direction générale de la Concurrence et de la Consommation – au poste de Directrice générale adjointe. En tant que femme leader, elle bénéficie, en 2012, du programme de leadership des visiteurs internationaux aux EtatsUnis, organisé par le département d’Etat américain. Ce programme a contribué à renforcer la formation de grands dirigeants du monde, à l’instar de Nicolas Sarkozy et Tony Blair. Une expérience que Pépécy met à profit au sein du cabinet du ministre de l’Economie où elle exerce depuis maintenant deux ans. Malachie, l’ONG qu’elle a fondée en 2008 – et qui emprunte son nom à un prophète des Saintes Ecritures –, regroupe aujourd’hui des milliers d’adhérents au Gabon et à l’étranger. A travers cette structure, Mme Ogouliguendé œuvre essentiellement pour la réinsertion sociale des jeunes défavorisés et pour l’autonomisation des femmes. Loin de s’en contenter, cette hyperactive considère avoir encore bien d’autres batailles à mener – la valorisation de l’entreprenariat, la préservation de l’environnement, la bonne gouvernance et la redistribution des richesses pour ne citer que celles-là. Depuis peu, elle travaille à la matérialisation d’un incubateur de projets pour accompagner les porteurs d’idées transformables en entreprises ou en activités génératrices de revenus. Elle est également engagée à la mise en place d’un réseau d’associations de femmes leaders. DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 80

Mireille NZOUBOU-MPIGA

Styliste-modéliste, Présidente du comité d’organisation de la Fashion Week au Gabon 42 ans Signe distinctif : Ancrée dans ses racines Diplômée de l’Ecole supérieure d’Arts appliqués de Nice, en France, Mireille Nzoubou-Mpiga débute sa carrière en Europe où elle anime des ateliers de création, participe à des évènements de mode, collabore en tant que formatrice en stylisme avec des associations, ou encore crée des costumes de scènes. Mais bientôt, l’appel du pays est si fort que la jeune femme abandonne cette vie déjà bien remplie et rentre au Gabon. Là, elle est au plus près des traditions vestimentaires locales (celles ayant trait au mikanda, le mariage coutumier gabonais par exemple) et des techniques artisanales de fabrication textile qui influencent son processus créatif depuis toujours. Car le style de Mireille, marqué par l’utilisation novatrice du raphia et des végétaux séchés, évoque un vibrant retour aux sources. « La tradition subsiste lorsqu’on la porte », se plaît-elle souvent à dire. Désireuse d’apporter sa pierre à l’édifice du développement gabonais, Mireille Nzoubou-Mpiga participe comme formatrice à plusieurs projets sociaux et culturels dans le cadre d’un programme local d’insertion pour les jeunes. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Caritas Gabon et le Programme d’appui aux réseaux territoriaux pour la gouvernance locale et le développement du Gabon (ArtGold) sont ses partenaires. Initiatrice de la Fashion Week au Gabon, Mireille rêve d’en faire le rendez-vous incontournable de la création made in Africa. D’après elle, les stylistes du continent, à l’instar du Gabonais Chouchou Lazare, ont de sérieux atouts pour concurrencer les grandes marques de mode internationales.

81 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

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CULTURE

NOS COUPS DE CŒUR EXPO, LITTÉRATURE, MUSIQUE, CINÉMA

BENJAMIN CLEMENTINE Une sensibilité à fleur de peau

Par Joëlle Dralou, Frida Mikano, Audrey Pouassom

Artiste singulier à la voix habitée, Benjamin Clementine serait à la musique ce que Basquiat est à la peinture. Souvent comparé à Nina Simone, cet auteur-compositeur et pianiste ouvre l’année musicale 2015 d’une bien belle façon avec son premier album « At Least For Now ». Poète (en)chanteur Bridé par sa famille dans ses aspirations artistiques, Benjamin Clementine quitte Londres pour Paris. La rue sera sa maison durant quatre ans. A l’instar de Keziah Jones dans les années 1990, il teste sa voix et ses compositions teintées de soul, folk ou blues dans le métro. Et très vite, il acquiert la conviction d’être venu au monde pour toucher les gens via sa musique. Aujourd’hui, deux ans après le bouleversant titre Cornerstone, l’Anglais d’origine ghanéenne nous livre un opus de onze chansons pour un voyage intimiste et sensuel. Album prometteur Dès les premières notes, Benjamin Clementine cueille son auditoire. Un piano, une voix... Le ton est donné avec Winston Churchill’s Boy : un son pur, dépouillé, sans artifice. Quelques cordes accompagnent l’émotion, le magnétisme fait le reste. Le phrasé est unique, les intonations savamment modulées pour nous mener à sa vérité. Il mène la danse avec sensibilité, ce Clementine. Danser avec lui, quelle expérience envoûtante ! Et son âme, livrée en chansons, semble avoir vécu bien plus longtemps que ses vingt-six jeunes années. « At Least for Now » (Barclay). En concert, les 19 et 20 mars 2015 au Trianon, Paris.

83 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

CULTURE

PARIS

TRIBAL

une foire dédiée aux Arts Premiers Créé au printemps 2014 à l’initiative des marchands d’art du quartier Beaux-Arts/SaintGermain des Prés, Paris Tribal s’est d’emblée imposé comme un temps fort de l’agenda artistique francilien. Prochain rendez-vous, du 9 au 11 avril 2015. La première édition de Paris Tribal avait rencontré son public. Cette année encore, l’événement promet de faire sensation avec la participation d’une vingtaine de galeristes. Le monde au détour d’une rue Rue des Beaux-Arts, rue Bonaparte, rue Jacques Callot, rue de Seine… Ça ressemble à une simple balade dans un des secteurs les plus emblématiques de la capitale française. Sauf qu’on se promène de galerie en galerie, et qu’on y découvre, émerveillés et captivés, les rites, les croyances et le quotidien de peuplades anciennes d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Indonésie et d’Océanie. Trésors des origines Emblèmes royaux des Baoulé de Côte d’Ivoire, monnaies d’échange de Mélanésie, masque népalais, amulette de chaman d’Alaska, coupe cérémonielle des îles Salomon… Entre expositions à thèmes et pièces exceptionnelles, l’événement propose au public un large panel d’œuvres, témoins de la genèse de l’Humanité. En voici un aperçu, tout en images, qui ne manquera pas d’aiguiser votre curiosité ! DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 84

EXPOSITION

Galerie Flak Masque de danse symbolisant l’inua (l’esprit) d’un oiseau arctique.Yup’ik Eskimo, Alaska. Vers 1880. Ex-collection Willis Carey Historical Museum, Cashmere, Washington, USA

Galerie Bacquart Imposante serrure bambara (Bozo, Mali) en bois, datant du XIXe siècle

Galerie Anthony JP Meyer Rare amulette de chaman représentant le profil d’une tête d’ours polaire. Défense de morse minéralisée. Entre 100 et 600 ans apr. J.-C. Collection Ruth & Mark Franklin, San Francisco

85 - MARS/AVRIL DIVAS (République Démocratique du Congo) en 2015 bois polychrome et fibres. Fin du XIXe – début du XXe siècle. Collection française

CULTURE

Galerie Renaud Vanuxem Bouclier d’initiation ndome en bois utilisé par les Kikuyu du Kenya. Coll. privée anglaise

2015 - 86 GalerieDIVAS KanagaMARS/AVRIL Masque en bois de la Société des faux visages. Peuple Iroquois. Fin XIXe siècle

Galerie Noir d’Ivoire Détail d’un emblème royal baoulé (Côte d’Ivoire) recouvert de feuilles d’or. Début XXe siècle

Galerie Indian Heritage Masque de l’ouest du Népal en bois, comportant des traces de sindur (vermillon) et fil de fer (réparations locales)

AGENDA MÉTIS LAND

Le Nordeste brésilien, terre aride peuplée de cantadores – chansonniers – et de vaqueiros – cow-boys – présente un exceptionnel syncrétisme culturel : son identité est tout à la fois forgée par l'héritage yoruba des anciens esclaves africains (la région en a compté dix fois plus que dans tous les Etats-Unis !), les traditions indigènes des Amérindiens et l'influence de la colonisation portugaise. Ce maillage social complexe, ancré dans un environnement hostile, a engendré au fil des siècles quantité de situations extrêmes et de personnages hors du commun, bandits de grand chemin ou héros légendaires. Comme la belle Anastacia, une princesse noire aux yeux bleus réduite en esclavage et forcée de porter à vie un masque de métal pour avoir refusé les avances de son maître. On raconte qu’elle mourut de gangrène dans d’atroces souffrances. Bandits & Heroes, Poets & Saints, l'exposition itinérante en cours jusqu'au 18 mai prochain à la Woodruff Library du Centre universitaire d'Atlanta, est conçue comme un fascinant voyage dans le temps. On y découvre un demi millénaire d'histoire et d'art populaire du Nordeste, à travers plus de cinquante gravures, sculptures, tableaux, photos, écrits et autres pièces d'artisanat. + infos www.banditsandheroes.org légende photo : Gravure d’Amaro Francisco représentant la fuite d’une famille du sertão – nom donné à l’arrière-pays du Nordeste où ne poussent que des buissons rachitiques et épineux – pendant un épisode de sécheresse. SACRÉ BOWIE ! Du 3 mars au 31 mai 2015, le musée de la Musique parisien accueille David Bowie is, une rétrospective sur l’icône de la culture pop. Performer de génie, l’époux de la sculpturale Iman est mis en valeur à travers des archives visuelles et sonores sur plus de cinquante ans de carrière. Un régal pour les fans ! + infos www.philharmoniedeparis.fr BILBAO EN MODE POP ART Vous l'aviez ratée au Grand Palais à Paris ? Eh bien, vous pourrez la retrouver du 27 février au 11 juin 2015 au musée Guggenheim à Bilbao. Il s'agit bien sûr de Niki de Saint Phalle (1930-2002), artiste pop – alter ego féminin de Wharol – mondialement reconnue pour ses peintures, sculptures, estampes et films expérimentaux… Les engagements de cette féministe audacieuse, associée au courant des nouveaux réalistes, restent indéniablement d’actualité. + infos www.guggenhein-bilbao.com Galerie Voyageurs et Curieux de Jean-Edouard Carlier Coquille de bénitier géant provenant des îles Salomon (Mélanésie) a été collectée lors du voyage de l’Astrolabe sous le commandement de Dumont d’Urville entre 1837 et 1840

87 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

CULTURE

LITTÉRATURE FLAMBOYANT AMERICANAH, CHIMAMANDA NGOZI ADICHIE * Traduit en vingt-cinq langues, vendu à cinq cent mille exemplaires aux Etats-Unis, Americanah, troisième roman de l’icône de la littérature nigériane vient de paraître en français et sera prochainement adapté au cinéma.

Issue de l’aristocratie igbo, Chimamanda Ngozi Adichie (Autour de ton cou, L’Autre Moitié du soleil) partage sa vie entre son pays et les Etats-Unis. Encensée pour sa plume alerte et parfois irrévérencieuse, cette conteuse née s’impose à 38 ans comme la romancière la plus douée de sa génération. Dans la lignée des auteurs Achebe ou Soyinka, ses fictions nous plongent dans la réalité sociale et politique contemporaine. Entre fiction et autobiographie Dans Americanah – sobriquet ironique attribué aux expatriés qui se sont un peu trop américanisés –, l’auteure s’invente une double littéraire nommée Ifemelu. Son récit initiatique décrit la vie de jeunes immigrés nigérians qui, hors de leur contrée, découvrent les délices et les cruautés du monde occidental. Partie poursuivre ses études à Philadelphie, Ifemulu qui a laissé derrière elle son amour d’enfance, Obinze, se retrouve aux pays de l’Oncle Sam avec une identité imposée : celle d’être Noire dans un monde de Blancs. Ses expériences américaines, d’abord très amères et dures, l’éloigneront de son amour nigérian. Mais peu à peu, l’héroïne tentera, via son blog, de trouver sa place dans un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. La galère de l’immigration et la découverte de la condition des Noirs en Amérique sont les deux thèmes de ce magnifique voyage vers soi et les autres. * Traduit de l’anglais par Anne Damour Collection « Du monde entier » Gallimard, 526 pages.

DESTINATION RIO LE BRÉSIL À L’HONNEUR AU SALON DU LIVRE Comme lors de l’édition 1998, le Brésil sera le pays hôte du Salon du Livre de Paris cette année. Plus d’une quarantaine d’écrivains, romanciers, auteurs de jeunesse, de BD ou de polars, tous représentatifs de la littérature brésilienne contemporaine, sont attendus. Parmi eux, on retient : le célèbre écrivain Paulo Coelho, l’auteur Paulo Lins (La Cité des dieux), le prix Nobel alternatif de 2001 Leonardo Boff et Ana Maria Machado, prix Anderson 2002 pour Rêve noir pour un lapin blanc. A découvrir, du 20 au 23 mars prochains, à la porte de Versailles.

DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 88

MYTHE MADIBA FOREVER Une suite des mémoires de Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté, paraîtra durant le troisième semestre 2015. L’ouvrage, intitulé Les années présidentielles, relate le passage du premier président noir à la tête de la « nation arc-en-ciel » de 1994 à 1999. Ecrit par Madiba himself, le livre débute par cette citation spirituelle à méditer : « Les hommes et les femmes, partout dans le monde, à travers les siècles, vont et viennent. Certains ne laissent rien derrière eux, pas même leurs noms. Comme s’ils n’avaient jamais existé ».

BANZAÏ UNE PREMIÈRE AU FESTIVAL D’ANGOULÊME ! Pape de la science-fiction dans les mangas, Katsuhiro Otomo a été sacré Grand Prix du Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême, fin janvier dernier. Premier Japonais et mangaka à être honoré par les jurys du 9e Art, cette légende vivante publie depuis 1990 en France. Auteur de la série culte Akira, saga post apocalyptique ayant pour décor Tokyo en 2019, ce dessinateur compose des albums en noir et blanc qui se lisent de droite à gauche dans la plus pure tradition niponne. Le mangaka est à l’origine du scénario de La Garde du sultan de Akihiko Takadera, aux éditions Kana en 2011.

89 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

CULTURE

MUSIQUE SOUL REBEL

« BLACK MESSIAH », D’ANGELO & THE VANGUARD Quinze ans qu’on l’attendait ! D’Angelo est de retour avec un album révolté, intitulé « Black Messiah » et savamment orchestré par le jazz band The Vanguard. Michael Eugène Archer aka D’Angelo se fait connaître en 1995 avec l’album « Brown Sugar ». Le public est aussitôt conquis par sa musicalité et son aura. Mais durant les cinq années qui suivent, il fait languir ses fans, préférant se consacrer à la composition de chansons de films, et travailler sur l’album de Lauryn Hill, « The Miseducation of Lauryn Hill ». Ce n’est qu’en 2000 qu’il reprend le micro pour son deuxième opus « Voodoo », récompensé par deux Grammy Awards... avant de retomber à nouveau dans le silence. Aujourd’hui, on le retrouve enfin dans « Black Messiah ». A 41 ans, l’artiste n’a rien perdu de son timbre chaud et sexy. Entouré de grands musiciens – dont Q-Tip, le bassiste Pino Palladino, le batteur James Gadson et Kendra Foster –, il nous revient dans un ton grave très jazzy, mâtiné de funk et de soul. Dès les premiers accords, on sent la révolte et la quête de vérité de ce jésus noir dont le chant fait écho aux cris des marcheurs de Ferguson ou des manifestants de la place Tahrir en Egypte… « Partout où une communauté en a marre et décide de faire changer les choses », précise le chanteur. Elle est bien loin l’époque où son corps de rêve, révélé dans le clip Untitled, nous mettait en transe. Mais rassurez-vous mesdames ! Car en dépit de ces accents politiques, l’album fait aussi dans la tendresse avec les titres Really Love et Another Life qui rappellent étrangement les sonorités langoureuses de son idole, le légendaire PRINCE.

RUMBA TRIBUTE

« QUELQUES CLASSIQUES DE TABU LEY », FAYA TESS

Ancienne chanteuse et danseuse du regretté Tabu Ley Rochereau, le « seigneur » de la rumba congolaise, Faya Tess sort aujourd’hui un album de reprises en hommage à son regretté mentor – disparu en décembre 2013. De sa voix grave et pleine de velours, la « sirène d’eau douce » reprend ainsi des titres emblématiques comme Songisongi, Ekeseni, Silikani, Mundi, Chéri Samba, ou encore Mokolo na kokufa une chanson prophétique de Tabu Ley abordant le thème de la mort.

DIVAS MARS/AVRIL 2015 - 90

EN CONCERT

DANS LA TÊTE DE MARCUS MILLER

L’histoire de l’illustre bassiste et compositeur Marcus Miller est portée à l’écran pour la première fois dans le film Marcus de Patrick Savey. George Benson, Al Jarreau, Herbie Hancock et d’autres monstres sacrés se succèdent autour d’archives pour raconter les épisodes majeurs d’un parcours d’exception. Marcus c’est une histoire de rencontres, de passion, un voyage qui débute à New York avec des escales jazz, soul ou funk. Miles Davis, Michael Jackson et d’autres légendes jalonnent des souvenirs que Marcus Miller dévoile au fil du film. Nommé porte-parole de l’Unesco autour du projet « La Route de l’esclavage », il nous offrira une nouvelle partition le 13 avril 2015 à l’Olympia de Paris avec la sortie d’un album retour aux sources : « Afrodeezia », son premier opus chez le label Blue Note.

MACY GRAY SIGNE UN RETOUR GAGNANT

La diva soul Macy Gray revient avec un huitième album sorti l’automne dernier. Depuis son tube I try, la voix éraillée identifiable entre toutes est encore là, mais l’artiste a évolué et souhaite le faire entendre. Après quelques années d’errance et deux albums de reprises, « The Way » signe le retour de Macy Gray sous un jour créatif. Elle se raconte en dix chansons avec des confessions intimes parfois, à vif souvent, écorchées toujours, à l’image de sa voix unique. On y retrouve des sonorités soul, pop, rock, funk pour une balade de quarante minutes que l’on aimerait prolonger lorsque Life s’achève. Actuellement en tournée mondiale, Macy Gray sera en Australie courant mars.

91 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

CULTURE

CINÉMA

CINERAMA FESPACO 2015 : VIVE LE 7E ART !

Du 28 février au 7 mars 2015 se tient à Ouagadougou, au Burkina Faso, la 24e édition du Fespaco, rendezvous incontournable des professionnels africains du 7e Art et des cinéphiles. Le thème cette année est « Cinéma africain, production et diffusion à l’ère du numérique ». Le doute sur la tenue du Festival panafricain de Cinéma de Ouagadougou a un temps plané en raison d’une crainte de la propagation du virus Ebola et de l’insurrection populaire les 30 et 31 octobre 2014 qui a contraint le président Blaise Compaoré à démissionner. Finalement, le 7 janvier dernier, en conseil des ministres, la décision a été prise de maintenir les dates initiales alors que beaucoup s’attendaient à un report. La sélection officielle compte cent trente-quatre films dont vingt longs métrages venant de dix-sept pays du continent. Et, nouveauté de cette année, plusieurs réalisations sur support numérique et des œuvres de la diaspora sont en compétition. Le réalisateur ghanéen Kwaw Ansah, lauréat du Grand Prix du Fespaco en 1989, présidera le jury de la catégorie long métrage tandis que le réalisateur sénégalais Ousmane William Mbaye conduira celui du documentaire, et la comédienne martiniquaise Firmine Richard, celui du court métrage. A l’heure où nous imprimons, le palmarès n’est pas encore connu mais on peut déjà citer les favoris à l’Etalon d’Or du Yennenga : Timbuktu, le film du Mauritanien Abderrahmane Sissako consacré aux djihadistes à Tombouctou, Run de Philippe Lacôte qui traite de la crise ivoirienne, C’est eux les chiens du Marocain Hicham Lasri sur les émeutes de la faim dans les années 1980, ou encore de Hicham Ayouch. Philippe Lacôte, réalisateur de Run crédit Marie-Landais

À SUIVRE UZO ABUDA SUR LES MARCHES DE LA GLOIRE

L’actrice américaine d’origine nigériane, Uzo Abuda, révélée par la série Orange is The New Black, a été une nouvelle fois récompensée pour son rôle de Suzanne. Après l’Emmy Award 2014 de la meilleure actrice dans une série comique, elle vient de remporter, en janvier dernier, le Screen Actor Guild Award 2015 de la meilleure actrice pour une série comique aux côtés de Viola Davis. Deux récompenses majeures pour une actrice pleine de promesses. Orange is The New Black nous plonge dans l’univers carcéral féminin. Une galerie de portraits hauts en couleurs avec pour décor la prison fédérale pour femmes de Litchfield. Uzo Abuda y campe le rôle d’une lesbienne surnommée « Folle dingue » par ses consoeurs. Elle tombe amoureuse de Pipper Chapman, une nouvelle prisonnière qui semble être son exacte opposée. Les troubles psychiatriques de Suzanne la font osciller entre brutalité et douceur, réel et irréel, une dualité instable qui engendre crainte et moqueries de la part de ses co-détenues. La psychologie du personnage, l’écriture incisive du scénario et le charisme d’Uzo Abuda en font une pièce maîtresse de la série. Nul doute que la carrière de l’actrice connaisse un bel essor les saisons prochaines.

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VIBRANT SELMA, DU PASSÉ AU PRÉSENT

Réalisé par Ava DuVernay et salué par la critique, Selma revient sur l’un des combats menés par l’apôtre des droits civiques, Martin Luther King. Tout commence par un attentat à la bombe où quatre fillettes noires trouvent la mort et à la suite duquel une longue marche de protestation est organisée. L’ampleur de cette marche, débutée dans la petite ville de Selma et achevée à Montgomery (Alabama), contraint à l’époque le président Johnson à signer la loi sur le droit de vote des Afro-Américains en 1965. Co-produit par Pathé, Brad Pitt et Oprah Winfrey, le film met en scène David Oyelowo, le comédien britannique d’origine nigériane, en Martin Luther King déterminé, charismatique et humain. Sa traque par les services secrets américains qui veulent sa perte, la tentative de déstabilisation à travers son épouse Coretta – incarnée par la belle Carmen Ejogo –, ses doutes, ses dissensions avec d’autres leaders comme Malcolm X ou des étudiants militants de Selma, sont filmés avec justesse et émotion.

Oprah Winfrey, David Oyelowo et Ava DuVernay

Le rappeur Common, auteur et interprète avec John Legend du titre de la BO du film, a pour sa part souligné que pour trouver l’inspiration, il lui avait suffi « d’allumer la télévision et regarder ce qui se passait à Ferguson ». Sortie française prévue le 11 mars 2015.

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ENQUÊTE

INTERNET

Une planque rêvée pour les proxénètes Ce n’est un secret pour personne que la prostitution africaine en Europe est orchestrée par des filières criminelles. En France, depuis qu’elle est écartée des centres urbains et traquée dans les bars à hôtesses ou les salons de massage, l’activité se réfugie dans les méandres du réseau Internet. Une aubaine pour les organisations mafieuses transnationales qui s’en servent pour mieux dissimuler et diriger leur trafic d’êtres humains.

es rapports d’organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme, d’associations de lutte contre la prostitution, ou encore des ministères en charge des droits de la femme, s’accordent tous sur le même constat : depuis plusieurs années, la prostitution ne cesse de croître à travers le monde, même si l’ampleur du phénomène varie selon

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Par Joachim VOKOUMA les continents. En Europe, comme partout ailleurs, il n’y a pas de profil type : femme seule ou mère célibataire sans ressources, jeune fille en rupture qui échoue dans des réseaux contrôlés par des voyous, étudiante fauchée, retraitée désargentée, migrante en quête du rêve occidental… Le corps est une marchandise. Et, depuis quelques années, Internet est sa plus belle vitrine.

Le sexe tarifé en mode 2.0

Espace virtuel qui favorise l’anonymat, le Web crée même des vocations en matière de prostitution. C’est le cas d’Annabelle, jolie gabonaise de 21 ans, venue étudier à Paris : « Quand j’ai besoin d’argent pour payer mes charges ou m’acheter de jolies fringues, je contacte quelques clients que je connais bien via un site spécialisé et on se retrouve dans un hôtel dont on a l’habitude. C’est discret et facile. S’il n’y avait pas eu Internet je n’aurais probablement jamais fait d’escorting ! ». Vu d’ici, ça paraît effectivement plus « safe » : en ligne, la prostituée « indépendante » peut spécifier ses pratiques, ses limites et ses tarifs tout en s’épargnant un contact direct anxiogène. Mais il ne faut pas négliger l’effet pervers de ces plateformes numériques qui, en définitive, banalisent le commerce du sexe. Le plus regrettable, c’est que la virtualité des échanges en ligne complexifie la tâche des associations et de la police. Dans le contexte de crise actuelle, les technologies de l’information ont fait de la prostitution, business très lucratif, un filon exploitable pour quantité de proxénètes « amateurs ». En un clic, ils ferrent leurs victimes, en général des personnes immigrées sans papier, peu susceptibles de solliciter l’aide de la police. « Au détriment de toutes les valeurs, des épouses, mères, se métamorphosent en marchandes et rabatteuses, quelquefois même en meurtrières ! », s’indigne AmelyJames Koh Bela, une Camerounaise partie en croisade contre la prostitution africaine en Europe. Grâce à l’association qu’elle préside, Mayina - ce qui veut dire « Je veux que » en boulou, un dialecte parlé dans le Sud du Cameroun -, on en sait un peu plus sur la réalité du trafic de personnes d’Afrique vers l’Europe pour y être livrées à la prostitution : plus de 150 000 filles entrent officiellement par an dans

l’espace Schengen, sans compter celles qui passent par des chemins incontrôlés et ne sont donc pas recensées. Parmi les plus gros fournisseurs de prostituées en France, figurent le Nigéria, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, les deux Congo, la Côte d’Ivoire et le Libéria.

Famille, je vous aime

De toute évidence, les réseaux mafieux profitent largement des commodités d’Internet pour agir en toute impunité (faux sites de rencontre, petites annonces dé-guisées, offres d’emploi mensongères…). Cela dit, on ne peut ignorer que nombre des personnes qui tombent dans leurs filets ont été livrées par un proche ou un membre de leur famille, complice volontaire ou non de leur calvaire. Sandrine, 25 ans, et Jocelyne, 23 ans, deux cousines ivoiriennes en ont fait la douloureuse expé-rience. « Nous ce qu’on voulait, c’était échapper à la guerre civile dans notre pays, 95 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

ENQUÊTE

LES CHIFFRES DE LA HONTE • Selon l’ONU, 20 millions de personnes se prostituent dans le monde

• 75 % des prostitués auraient entre 13 et 25 ans • Plus de 9 prostitués sur 10 dépen•

draient de proxénètes 2 millions de filles et garçons de tous âges seraient victimes d’exploitation et de sévices sexuels chaque année, selon l’Unicef

• 100 milliards d’euros, dont 30 milliards en Europe : c’est le chiffre

d’affaires annuel que rapporte ce commerce illicite • En France, une prostituée rapporte entre 460 et 762 € par jour à son proxénète

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se souvient Sandrine. Notre oncle nous a présentées à un homme qui, d’après lui, pouvait nous permettre d’obtenir l’asile politique en France. Sur ses conseils, nous avons gardé secret notre voyage et, au jour dit, nous nous sommes envolées avec lui pour la Belgique. C’était en janvier 2012. Nous avions des visas en règle, mais dès le départ, l’homme a conservé nos passeports sous prétexte de nous éviter de les perdre. Ce n’est qu’une fois à l’arrivée qu’on a compris le piège. Il n’était plus question d’asile politique : il voulait qu’on lui rembourse le montant des billets d’avion ! ». D’abord à Bruxelles, et ensuite à Paris, les deux jeunes filles sont alors contraintes de se prostituer dans un appartement fourni par leur « protecteur ». « On a changé plusieurs fois d’endroits, confie Jocelyne. Le XVIIIe arrondissement, Porte de Clignancourt, Porte Dauphine, etc. Bien sûr ma famille ignore tout. Mes sœurs expriment souvent le souhait de me rejoindre pour travailler comme moi. Je n’ose pas leur dire la vérité. Ma mère ne supporterait pas… » Le cas de ces demoiselles n’est pas rare. Il se trouve même des parents ou tuteurs légaux qui, attirés par l’argent facile, se comportent comme des proxénètes en prostituant leurs enfants dont certains ont à peine cinq ans.

Le client, talon d’Achille du système ?

Dans ces conditions, la surveillance active d’Internet paraît comme une des mesures nécessaires à prendre pour endiguer le fléau de la prostitution forcée. Pourtant, ce n’est pas si simple : comment exercer cette surveillance sans enfreindre les libertés élémentaires des usagers du Net ? Par ailleurs, certains craignent que cela ne serve de prétexte pour épier les clients. Défendu par les uns, condamné par les autres, le client cristallise l’attention des acteurs concernés (pouvoirs publics, associations…) et de l’opinion. Faut-il le pénaliser ? Bien que vivement discutée, l’idée fait progressivement son chemin dans les esprits, partout en Europe. En 2012, le maire de Chomutov en République Tchèque, et celui de Limerick en Irlande, ont adopté des arrêtés municipaux qui vont dans ce sens. De même, l’Albanie a émis une loi pénalisant le client et Israël envisage d’en faire autant. En France, une proposition de loi pénalisant le client a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale en 2013, non sans déclencher un débat animé. En revanche, sur le continent africain, malgré l’interdiction de la prostitution en Egypte, au Maroc et aux Comores, sans oublier les prescriptions morales contre toute atteinte à la dignité humaine, la responsabilisation du client n’est toujours pas à l’ordre du jour.

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ENQUÊTE

« La misère s'accroît et les gens n'ont plus que leur corps à vendre »

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Le point de vue de...

ELDA CARLY

Présidente depuis décembre 2010 de l’association Equipe d’action contre le proxénétisme (EACP), Elda Carly explique son combat au quotidien et les difficultés qu’elle rencontre dans l’accomplissement de ses missions. D’après vous, Internet est-il un terrain de lutte pour stopper la prostitution for-cée ? Certainement. Le Web est un outil très prisé par les proxénètes. Ils créent une plate-forme où les filles s’inscrivent et où les clients viennent faire leur marché. Deux Africains sont actuellement en prison pour avoir incité une jeune Française à se prostituer. Leur victime, enceinte, n’en pouvait plus. Or c’est en les piégeant en ligne, avec l’aide de la brigade policière spécialisée dans les délits sur Internet, que nous avons pu les arrêter. Quel regard portez-vous sur l’évolution de la prostitution et le proxénétisme ? La prostitution ne cesse d’augmenter parce qu’il y a plus de misère et les gens n’ont plus que leur corps à vendre. Mais ce qui est frappant, c’est que les victimes sont de plus en plus jeunes, puisque certaines de nos protégées n’ont que 14 ans. C’est ce qui nous incite à initier des formations et des campagnes de sensibilisation dans les collèges et lycées afin de prévenir les jeunes contre les dangers que représente la prostitution. Une de vos missions est d’aider à la réinsertion sociale de celles qui souhaitent en sortir. Comment entrez-vous en contact avec elles ? En général, ce sont ces personnes, hommes et femmes – car il n’y a pas que des femmes –, qui nous contactent. Soit par le bouche à oreille, soit par notre site internet (www.eacp-asspo.org), ou encore par notre centre d’appel. Il arrive aussi que des filles soient interpellées avec leurs clients lors d’une descente de police. Mais si ces messieurs sont vite relaxés, les prostituées, elles, sont gardées à vue afin de s’assurer qu’elles ne sont pas entre les mains de souteneurs. La police les interroge longuement pour, le cas échéant, constituer un dossier qui servira à poursuivre les proxénètes en justice. Durant ces moments très éprouvants, certaines craquent et la police nous les envoie. De quels moyens disposez-vous pour les aider ? En général, ce que souhaitent les prostituées, c’est avoir un toit et des papiers ; et nous essayons de les accompagner du mieux possible. Nous avons une vingtaine d’avocats, sensibilisés à la cause, 99 - MARS/AVRIL 2015 DIVAS

ENQUÊTE

qui défendent celles que nous prenons en charge. En tant qu’association, nous pouvons nous porter partie civile dans les dossiers de proxénétisme dès lors qu’une victime décide de porter plainte. Environ 80 % de notre activité est consacré à ces actions judiciaires. Quand la procédure est lancée, on délivre à la prostituée en situation irrégulière un titre de séjour provisoire de six mois renouvelable ; l’objectif étant d’éviter qu’elle retire sa plainte avant que le procès ait lieu. Une fois le proxénète jugé et condamné, la victime reçoit une carte de séjour de dix ans, mais il faut être patient parce que la procédure judiciaire est longue et peut durer jusqu’à deux ans. Notre équipe compte aussi des psychologues – hélas, rares sont les filles qui souhaitent les consulter –, des éducateurs spécialisés et des professionnels du social. Mais tout cela est bien dérisoire face à nos besoins. L’EACP est une petite association (ndlr. Créée en 1956) avec seulement une salariée permanente et quelques bénévoles. Nous ne bénéficions pas de subventions et fonctionnons uniquement grâce aux dons.

Pénaliser le client, c’est une façon de reconnaître que les seules véritables victimes de ces transactions dégradantes et inhumaines sont les prostituées.» Dans les cas que vous observez, qui sont les proxénètes et qui sont les prostituées ? Ces derniers temps, nous assistons au retour d’une forme de proxénétisme qui existait autrefois et qui était l’œuvre de caïds de quartier qu’on appelait les « julots ». Ces types « gèrent » chacun trois ou quatre filles. Sinon, en général, les « proxos » font partie de réseaux créés et contrôlés par des Roumains ou Nigérians, et qui fonctionnent sur un mode mafieux. Parfois aussi, des hommes monnaient les charmes de leurs épouses et des parents pros-

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tituent leurs enfants. Une pratique difficile à combattre car comment faire le tri entre des proches qui rendent visite à la famille et des clients ? Du côté des victimes, le continent africain est représenté en majorité avec des Nigérianes, des Camerounaises et des Congolaises de Kinshasa. Etes-vous pour ou contre la pénalisation du client ? En France, la loi sur la pénalisation du client a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale et elle est actuellement en examen au Sénat. Au départ, je n’étais pas pour la pénalisation parce que j’estimais qu’on ne pouvait pas mettre un policier derrière chaque client, mais après réflexion, j’y suis favorable. Il faut comprendre que la prostituée est la seule perdante dans tout le processus : c’est elle qu’on montre du doigt et non le client, encore moins le proxénète. Pénaliser le client, c’est une façon de reconnaître que les seules véritables victimes de ces transactions dégradantes et inhumaines sont les prostituées. Que répondez-vous à celles qui afﬁrment se prostituer par choix ? Oui, j’entends souvent cet argument. Mais dans la plupart des cas, cette liberté affichée est illusoire. Nous avons reçu dans l’association, une jeune femme qui a arrêté de se prostituer après dix ans d’activité. Elle nous a expliqué que sa décision était motivée par le fait qu’un client l’ait agressée avec un cutter. A l’entendre, elle exerçait toute seule sans la pression d’un quelconque souteneur. Mais lors d’une discussion à bâtons rompus, elle nous a raconté qu’à Paris, elle officiait dans le XVIIIe arrondissement avec une copine, avant de préciser : « Quand nous étions punies, on nous envoyait au bois de Boulogne ». Surprise, je lui demande : « Qui vous punissait ? Je croyais que tu travaillais à ton compte ! ». Je l’ai sentie embarrassée. Je pense qu’il ne faut pas se leurrer ; je ne nie pas qu’il existe des indépendantes, mais elles ne constituent pas la majorité des cas.

M O C . S A V I IAMD

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PAROLE DE COACH

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Un corps ferme et tonique

EN 3 ÉTAPES

Quelle femme ne rêve pas de fesses galbées, de cuisses fuselées, d’un ventre plat et d’une taille fine ? Pour vous sculpter une jolie silhouette, rien de tel que quelques exercices bien ciblés, effectués quelques minutes par jour. Alliés à une alimentation saine, ces mouvements sont d’une efficacité redoutable. Alors motivez-vous !

Par Ruth Ho Van To Centre sportif REM GYM (Paris)

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PAROLE DE COACH

ÉTAPE

FINIS LES BRAS BOUDINÉS

Biceps

Munissez-vous d’haltères ou d’une bouteille d’eau dans chaque main. Debout jambes écar-tées, genoux légèrement fléchis, bras le long du corps. Fléchissez les bras en soufflant, puis étendez-les. Contrôlez votre mouvement aussi bien dans la flexion que l’extension. Répétez quinze fois le mouvement. Soufflez trente secondes puis recommencez une autre série. Enchaînez ainsi quatre séries.

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Triceps

Debout, bras le long du corps, buste penché vers l’avant, dos plat. Tendez les avant-bras dans le prolongement des bras. Soufflez dans l’effort et maintenez une seconde. Réitérez le mouvement quinze fois dans une série. Enchaînez quatre séries en soufflant trente seconde entre chacune.

Pompes

En appui sur les genoux et les mains, écartez les bras de manière à former un angle droit lorsqu’ils seront fléchis. Vous solliciterez ainsi davantage vos pectoraux. Fléchissez les bras en gardant le dos plat (mains légèrement en avant pour équilibrer la flexion), demi-flexion puis flexion complète si possible. Contractez bien vos muscles abdominaux et serrez les fesses afin d’éviter de vous faire mal au dos. Effectuez trois séries de dix mouvements en ménageant quarante cinq secondes de repos entre chacune d’elles.

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PAROLE DE COACH

ÉTAPE

ADIEU LES POIGNÉES D’AMOUR

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Gainage

En appui sur les coudes et les pointes de pieds, contractez votre sangle abdominale ainsi que le périnée en gardant le dos bien plat - et surtout pas en creux, sinon gare aux blessures. Maintenez cette position pendant vingt secondes minimum puis alternez avec le gainage des obliques soit vingt secondes de chaque côté. Effectuez ces mouvements trois fois en ménageant trente secondes de repos entre chaque série.

Crunch

Allongée sur le dos, tête posée sur les mains, coudes écartés, relevez vos jambes et pliezles. Décollez simultanément les épaules et le bassin du sol tout en contractant votre sangle abdominale et votre périnée. Surtout, ne tirez pas au niveau de la nuque, vous pourriez vous faire mal : imaginez une pomme entre le menton et la poitrine. Bloquez une seconde en position haute puis relâchez. Effectuez ce mouvement vingt fois de suite dans une série. Enchaînez trois séries en ménageant trois secondes de repos entre chacune d’elles.

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PAROLE DE COACH

ÉTAPE

OBJECTIF ZÉRO CELLULITE

Squat

Debout jambes écartées dans l’alignement des épaules, pointes des pieds vers l’extérieur, genoux en avant, dos plat. Fléchissez vos cuisses jusqu’à l’horizontale sans décoller les talons du sol. Contractez fessiers et cuisses en remontant, soufflez dans l’effort et surtout ne verrouillez pas vos genoux en remontant. Pour plus d’amplitude et si vous manquez de souplesse, placez un bâton sous les talons. Répétez quinze fois ce mouvement dans une série. Effectuez quatre séries en soufflant quarante cinq secondes entre chacune d’elles.

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Brazilian butt lift

Il s’agit d’une extension en complément du squat pour galber votre fessier, et gommer les petites imperfection… Debout en position semi fléchie, les jambes écartées dans l’alignement du bassin, mains serrées, bras légèrement pliés. Poussez sur votre jambe d’appui tout en effectuant une extension de la jambe opposée (pointe de pied vers l’extérieur) et en étirant vos bras vers l’avant. Plus vous irez chercher vers l’avant en poussant sur votre jambe d’appui, plus l’intensité du mouvement sera importante. Effectuez au minimum deux séries de vingt mouvements par jambe, en comptant quarante cinq secondes de repos entre chaque série.

Fentes

Debout, jambes suffisamment écartées à l’avant et arrière afin de former un angle droit lors de la flexion. Maintenez le dos vertical en serrant votre sangle abdominale. Le genou avant reste dans l’alignement de la cheville, amenez le genou arrière vers le sol sans le toucher. Soufflez en tendant les jambes. Effectuez deux séries de quinze mouvements par jambe, en comptant quarante cinq secondes de repos entre chaque série.

Relevé du bassin

Allongée sur le dos, mains à plat sur le sol, bras le long du corps, genoux fléchis. Expirez et décollez les fesses du sol en poussant sur les pieds. Maintenez cette position quelques secondes puis redescendez sans reposer les fesses au sol. Expirez et recommencez. Enchaînez trois séries de vingt mouvements, en ménageant quarante cinq secondes de repos entre chacune d’elles. Ce mouvement sollicite principalement les ischios-jambiers et les grands fessiers ; mais il est recommandé de contracter également votre sangle abdominale et le périnée pendant l’effort.

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BEAUTÉ

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BEAUTÉ

SPA ATTITUDE

Pour un (a)corps parfait

Se faire belle tout en se faisant du bien, c’est tout l’intérêt du spa. Un moment détente et cocooning dont on ressort fraîche comme une rose. Alors pourquoi s’en priver ? Pour vous, Divas offre une séance… à la maison. Bougies parfumées, musique douce, bain de pétales : mettez-vous dans l’ambiance et bichonnez-vous !

Textes : Genny B. / Photos : Charles Bah / Modèle : Ephiose Martin Tous les visuels de cette série beauté ont été réalisés dans le Spa Mosaic, Decleor & Carita de l’Hôtel du Collectionneur (Paris VIIIe).

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BEAUTÉ

1 Exfolier et gommer Véritable secret des femmes orientales, le gommage est l’atout maître pour un grain de peau lumineux. Desséchée, voire déshydratée par le froid hivernal ou par le soleil tropical, la peau accumule à la surface de la couche cornée des cellules mortes qui l’empêchent de respirer et la ternissent. Pour qu’elle retrouve tout son éclat, une seule solution : exfolier. Mais avant, plongez-vous dans un bain très chaud (40 °C) à base d’huile essentielle ou de poudre de lait. La chaleur dilate les pores et permet d’éliminer les toxines, tout en délassant le corps.

L’embarras du choix

Des formules de gommage, il y en a pour tous les goûts : au savon noir, à base de sels marins, d’acide salicylique ou de rétinol… Nous vous recommandons celles enrichies en plantes purifiantes ou en ingrédients nourrissants pour stimuler le renouvellement cellulaire. Selon vos besoins, vous pouvez utiliser des brosses électriques rotatives – Clarisonic –, des gants – loofah, crin, kassa –, ou encore des éponges de konjac. Ces accessoires abrasifs sont toutefois à manipuler avec précaution.

De la douceur avant tout

Faites des mouvements circulaires doux. Commencez votre exfoliation par les chevilles en remontant vers le haut du corps pour favoriser la circulation sanguine. Insistez sur les zones de frottement (talons, coudes, genoux) où la couche cornée est plus épaisse. Terminez en vous rinçant abondamment sous un jet d’eau tiède ou froide pour les plus courageuses.

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RECETTE BEAUTE

Le gommage au sucre Ingrédients • • • • • •

150 g de sucre (sucre cristal roux ou sucre blanc) 25 g de graines de fenouil séchées 375 ml d'huile d'amande douce 20 gouttes d'huile essentielle d'orange douce 5 gouttes d'huile essentielle d'ylang-ylang 5 gouttes d'huile essentielle de patchouli

Préparation

Mélangez le sucre et les graines de fenouil dans un bol. Puis versez le mélange dans un grand bocal qui se ferme. Versez l'huile d'amande douce dans une cruche, ajoutez les huiles essentielles, puis versez le tout sur le sucre (vous pouvez utiliser vos huiles essentielles préférées, en ajoutant jusqu'à 50 gouttes d'huile essentielle au total). Si nécessaire, ajoutez un peu d'huile d'amande douce pour recouvrir les ingrédients secs. A utiliser en grosses cuillerées, dans un bain, en l'appliquant sur la peau avec des mouvements de massage circulaires. Délicieux... Terminez en vous rinçant soigneusement. Extrait de La beauté au naturel, Joséphine Fairley, Les éditions Marabout

A TESTER - Tonifiant et affinant, le soin au sucre et aux extraits de maté, Gommant Absolu, Institut Arnaud - Envoûtant, riche en grains de sucres et en extrait naturel de gingembre, le Gommage Nuit à Pondichéry, Baïja - Précieuse et performante, à base de sucre de canne bio, de poudre de coquillage et de coque de noix de coco, La cire d’exfoliation, La Sultane de Saba - Efficace, gant kassa Diar Argan, Terra Natura

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BEAUTÉ

2 Chasser les poils L’épilation, on s’en passerait bien. Pour certaines, ce rituel s’apparente même à une véritable séance de torture. Hélas, impossible d’y échapper. Si vous êtes du genre douillette, vous pouvez toujours vous en remettre à la crème dépilatoire. C’est pratique, indolore… mais peu efﬁcace sur la durée.

Souffrir pour être belle…

Pour avoir un grain de peau parfaitement lissé et velouté rien de tel qu’une épilation à la cire froide ou chaude. Cette méthode garantit une repousse assez lente du poil – environ trois semaines. Dans le commerce, les kits avec bandelettes, à chauffer dans les mains ou au micro-ondes, sont assez fiables. Appliquez-les sur la zone à épiler, inspirez à fond et tirez d’un coup sec dans le sens contraire à la pousse du poil.

… plus longtemps !

Amazones de la beauté qui n’avez pas froid aux yeux, l’épilateur électrique est fait pour vous ! Ses disques rotatifs, équipés de micro-pinces, capturent et arrachent le poil en roulant sur la peau. C’est, paraît-il, la méthode la plus douloureuse mais le résultat est nickel et la repousse n’intervient pas avant au moins trois semaines – voire cinq !

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A TESTER - Précis et ludique à la fleur de cerisier et doté de deux têtes interchangeables, le 1er kit Expert Roll-on, Nair - Optimal, équipée de la technologie Microgrip, l’épilateur électrique Silk Epil-9, Braun - 2 en 1, le rasoir à cinq lames associées de barres de soins hydratants, Venus & Olaz, Gillette - Parfumée à l’huile de monoï, la cire nacrée Epig Hug, Laurence Dumont

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BEAUTÉ

3 Hydrater et protéger Dites adieu à la peau de croco ! Agressée par l’environnement climatique – froid, soleil, pollution – la peau a tendance à se dilater, devient rêche et inconfortable. Pour lui redonner un aspect satiné, un seul mot d’ordre : HY-DRA-TA-TION. Les laits corporels les plus efficaces sont à base d’humectants (urée, lactate d’ammonium, glycérol...) associés à des lipides (huiles, beurres végétaux) qui blindent le ciment intercellulaire pour freiner la perte en eau. A appliquer après la toilette sur une peau encore humide, pour une pénétration optimale. À partir de 40 ans, pensez à remplacer votre hydratant par un anti-âge dont les actifs raffermissants et tonifiants préviennent le relâchement cutané. Pour les peaux sensibles et craquelées, les huiles sèches sont les mieux adaptées. Riches en acides gras insaturés, ainsi qu’en vitamines A et E, elles nourrissent en profondeur et ne laissent aucun film gras après application.

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Gare aux UV Au soleil, les UV attaquent votre peau en profondeur et dégradent son stock d’acide hyaluronique, très important pour l’hydratation. Même si les peaux mates sont moins prédisposées à subir un coup de soleil, il n’en est pas moins vrai que les rayons ultraviolets accélèrent leur vieillissement. Pour combattre ces méfaits, appliquez un lait ou une crème à bouclier anti UV. Les indices vont de 10 à 30, selon les marques.

A TESTER - Intense, riche en agent surgras, crème Nutrissance, Rogé Cavaillès - Innovant, chargé en actifs LHA, acide hyaluronique et dix huiles nutritives, le lait sérum Ideal Body, Vichy - Garantie haute protection, gorgée d’un complexe de plantes naturelles et de beurre de cupuaçu, Kinetics, AVEDA crème Botanical Kinetics

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BEAUTÉ

4 Traquer les capitons Vous avez beau vous hydrater, cette méchante cellulite n’en a cure ! Impitoyable, elle s’incruste sur certaines zones cibles – abdomen, cuisses, fesses, hanches –, et donne un aspect disgracieux à votre épiderme. Le massage est idéal pour effacer cet effet peau d’orange. Le geste incontournable est le palper-rouler : on presse la peau et on la pétrit comme une pâte. Résultat : une stimulation du flux sanguin et lymphatique et une amélioration de l’élasticité des tissus.

Vite, une crème !

Associées au massages, les crèmes anti-cellulites sont réputées redoutables. Généralement dosées en caféine et en forskoline, elles peuvent également être composées d’algues ou de végétaux aux vertus drainantes et désinfiltrantes : cyprès, romarin, fenouil, lierre grimpant, citron, hamamélis, pépins de raisin, marrons d’Inde... N’oubliez pas que vous pouvez aussi ingérer ces plantes en décoction (tisane) ou en verser quelques gouttes d’huiles essentielles dans votre bain. N’oubliez pas qu’une fois la cellulite installée, elle devient rebelle et bien plus dure à déloger.

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A TESTER - Naturel et non gras concentré en caféine, Mincifine gel anti-capitons, Fleurance Nature - Ultra-efficace, à base d’algue rouge, de Bromelaïne, et d’extrait d’ananas, la crème Minceur Chrono Logic, Guinot - Lissants et galbants, collants semi-opaques triple action, Mixa Intensif Minceur

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BEAUTÉ

5 En finir avec les vergetures Ces zébrures incommodantes apparaissent lorsque l’élasticité de la peau est mise à rude épreuve. En effet, la peau est constituée entre autres de fibres collagènes et de fibres élastiques qui assurent sa résistance aux étirements. Lorsque la quantité de cortisone et de ses dérivés est trop élevée dans le sang et dans les tissus cutanés, ces fibres diminuent et la peau perd de sa souplesse. Les fibres cassent et les vergetures se forment. Les variations brusques de poids, les modifications corporelles brutales comme la grossesse ou la puberté sont des facteurs déclenchants.

Comment en venir à bout ?

Bien souvent, la meilleure défense c’est l’attaque. C’est le cas avec les vergetures : il vaut mieux ne pas les laisser s’installer plutôt que de devoir les éliminer car elles ne disparaissent jamais complètement. En amont, massage et hydratation (crème à base de vitamine E) maintiennent l’élasticité de la peau. On évite ainsi les phénomènes de cassure. Hydratez sans modération, usez de beurre de karité, de crèmes spéciales vergetures, de soins à base d’huiles essentielles, etc. Insistez bien sur les zones cibles. S’il est déjà trop tard pour des mesures préventives, il ne vous reste plus qu’à appliquer sur les zones concernées des crèmes à base de vitamine A acide (attention, elles sont réactives en période de chaleur) : les couches superficielles de l’épiderme sont exfoliées, les tissus régénérés en profondeur et les vergetures estompées.

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A TESTER - Raffermissante, à base de silicium, d’hydroxypoline et d’agents hydratants et nourrissants, crème Action Intégrale Vergetures, Vichy - Correcteur et réparateur, enrichi en lox lastine, soin Intervention Fermeté, Dr Pierre Ricaud - Préventive, concentrée en essences de jojoba et de germe de blé, Huile de Massage Vergetures, Weleda

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BEAUTÉ

6 Honorer ses seins Une poitrine qui s’affaisse, c’est pire qu’une ride qui s’étire au coin de l’œil. Pour repousser au maximum cette triste fatalité, bichonnez votre buste.

Défier les lois de l’apesanteur

Qui ne connait pas cette vieille « technique » qui consiste, sous la douche, à passer du chaud au froid ? Eh bien ce n’est pas un mythe. Revitalisant et raffermissant, le jet d’eau froide resserre les pores de la peau (qui aura tendance à moins relâcher), renforçant ainsi le maintien de la poitrine. Car il faut savoir que la peau des seins, fragile et délicate, est le seul élément qui soutienne votre poitrine. Pour conserver un buste de statue romaine, il convient donc d’en préserver l’élasticité et le maillage. Les crèmes et masques à effet raffermissant sont, à ce titre, particulièrement indiqués.

Petits mouvements, grands effets

Pour muscler en douceur vos muscles pectoraux : fléchissez les bras à hauteur de votre poitrine, puis joignez les paumes de vos mains en les pressant l’une contre l’autre. Alternez ainsi entre pression et relâchement une cinquantaine de fois. Autre exercice : chaque jour, étirez vos lèvres au maximum, comme en prononçant la lettre « X », pendant environ cinq minutes. Quelques séries de pompes font également l’affaire ; mais attention à ne pas trop intensifier ce travail de musculation. Vous risqueriez à terme de faire disparaître le joli galbe de vos seins et de vous dessiner un poitrail de body builder !

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RECETTE BEAUTE

Masque regalbant aux prêles des champs Ingrédients • Prêles des champs • Pâte d’avoine • Huile de pâquerette (en option)

Préparation

Réalisez une infusion concentrée de prêles des champs et ajoutez-y de la pâte d’avoine pour obtenir une substance crémeuse. Appliquez le tout sur vos seins et laissez agir pendant une quinzaine de minutes. Après avoir retiré le masque, vous pouvez terminer le soin avec un léger massage à l’huile de pâquerette, connue pour ses propriétés raffermissantes. Après cette friction, boostez-en l’effet en appliquant un cataplasme froid (une serviette trempée dans de l’eau glacée) sur les seins.

À TESTER - Gel Buste Super Lift, Clarins - Soin Tenseur tonus et fermeté, certifié bio, le Gel Buste, Melvita - Sérum Fermeté Buste, Elancyl

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MODE

TRUE COLORS

Esprit pop assumé, mix de tonalités primaires et de notes fluo saturées… La belle saison nous inspire un style puissant, décomplexé et sans compromis, mélange de pièces vintage et de design afropolitain. Un look chic qui redonne tout son sens à la couleur !

Direction artistique : Imane Ayissi / Photos : Charles Bah / Coiffure et maquillage : Nadeen Mateky / Modèle : Andie Elé

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Robe en polyester JosĂŠ Esam Foulard en soie Eric Raisina

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Ensemble top et pantalon en satin de coton Chaussures Imane Ayissi Foulard en soie Eric Raisina.

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Robe en soie José Esam Veste en satin acétate élasthanne Romeo Gigli Pantalon en coton BizzBee Foulard imprimé en soie Petrusse Paris Chaussures Yves Saint Laurent

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Robe en soie JosĂŠ Esam Foulard en soie Eric Raisina Chaussures Castaner

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Robe bustier en satin Imane Ayissi Foulard ImprimĂŠ en soie Petrusse Paris Chaussures Yves Saint Laurent

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Robe en soie Eric Raisina Pantalon en coton BizzBee Foulard en soie Petrusse Paris Chaussures Robert Glergerie.

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Veste en coton Jacquemus Foulard en soie et pantalon en soie Imane Ayissi Chaussures Robert Clergerie

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Top en laine JosĂŠ Esam Foulard en soie, pantalon en satin de coton et chaussures Imane Ayissi

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Robe en crêpe de laine Courrèges Foulard en soie Eric Raisina

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Robe bustier nouĂŠ en satin acetate elastane Romeo Gigli Foulard en soie Eric Raisina Chaussures Castaner

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Robe en soie et foulard Eric Raisina Pantalon en coton BizzBee Chaussures Robert Clergerie

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ACCESSOIRES

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ACCESSOIRES

C’EST

LE BOUQUET

Incontournable de la saison, l’imprimé fleuri ressurgit sur les arbres comme sur nos garde-robes dès les premiers rayons du printemps. Bouquet romantique, exotique ou champêtre, Divas vous propose trois tendances majeures pour fleurir votre style ! Par Fériel Yearling

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ACCESSOIRES

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2 12

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Bouquet Pompadour

La version romantique

Favorite du roi Louis XV, la Marquise de Pompadour s’investit dans la promotion des arts décoratifs à la Française. Peinture, faïences, lettres… On lui doit l’émergence de la manufacture de la céramique de Sèvres, et la valorisation des coloris doux comme le « Rose Pompadour » ou encore les motifs « fleurs au naturel », des roses et fleurs des jardins Versaillais peints sur des fonds clairs.

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1) Sandales compensĂŠes Mellow Yellow 2) Sabots Moheda pour Sarenza 3) Bague Swarovski 4) Sandales Sophia Webster 5) Serre-tĂŞte Live The Process 6) Derbies Lonesome Detail 7) Sac Ted Baker 8) Escarpins J. Crew 9) Sac Guess 10) Pochette Tabitha Simmons 11) Escarpins Benetton 12) Baskets montantes American College pour Sarenza 13) Collier Oscar de la Renta 14) Sac Liu Jo

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ACCESSOIRES

5 6

7 3

9 1

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Bouquet Betty Page La version glam’tropicale

Pin-up américaine des années 1950, Betty Page se fait connaître par des clichés dans Playboy avant de réaliser des photographies au Parc Africa USA Boca Raton en Floride, où elle se dénude dans un environnement exotique et sauvage…

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1) Montre Galtiscopio 2) Pochette Tumi 3) Sandales compensées Tamaris 4) Sneakers Le Coq Sportif 5) Baskets Roshe Run Floral, Nike 6) Sac bandoulière Dolce & Gabbana 7) Foulard Gucci 8) Ballerines Repetto 9) Bague Les Néréides pour Linéa Chic 10) Sandales Pierre Hardy 11) Pochette Charlotte Olympia 12) Ceinture Alexander McQueen 13) Sac cabas Desigual 14) Espadrilles André

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ACCESSOIRES

5 3

8 13

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Bouquet Julia Roberts La version belle des champs

La « pretty woman » la plus écolo d’Hollywood se bat pour que ses trois enfants grandissent sur une planète plus propre. Entre autres causes, Julia milite pour la protection des chevaux sauvages de Mongolie et s’est fait bâtir une maison verte à Malibu. Mais, quand elle ne tourne pas, c’est dans son ranch au Nouveau Mexique qu’elle préfère se réfugier... au plus près de la nature.

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1) Low boots Georgia Rose pour Sarenza 2) Sac Jorge Bischoff 3) Foulard Etro 4) Escarpins Irregular Choice 5) Boucles d’oreilles Virginie Mahe 6) Sandales Galibelle 7) Sac Furla 8) Couronne de fleurs H&M 9) Bottes à fleurs ajourées Casadei 10) Foulard Swann-Luxuriosité 11) Derbies Eram 12) Ceinture Lanvin 13) Bracelet FreyWille 14) Sac Marc by Marc Jacobs

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VISITE D’INTÉRIEUR

MANIA

Dans la vie tout comme dans ses créations, la conceptrice d’espace Myriam Maxo aime le wax, la couleur, les motifs délirants et les jeux de lignes. Elle nous reçoit dans un appartement à son image : pétillant et déluré… Texte : Françoise Diboussi / Photos : Charles Bah

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Dans la cuisine, une farandole de couleurs ĂŠclatantes

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Motifs et couleurs se superposent à l’envie pour une déco foisonnante et pleine de caractère

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’est quelque part en région parisienne, que la volubile Myriam Maxo a choisi d’installer son pied-à-terre francilien. D’origine caribéenne, formée au London College of Communication de Londres, cette infatigable globetrotteuse se dévoile sans fard à travers une déco décapante. Dans un style qu’elle qualifie elle-même d’afrocontemporain, elle mixe influences africaines, références asiatiques et accents vintage, le tout avec un sens de la mise en scène et du graphisme totalement personnel. Dès l’entrée, on est saisi : les murs et les portes du couloir sont tapissés de coupures de magazines. Surplombée du lettrage doré « HOME », cette compilation de mots et d’images évoque les sources d’inspiration de la designer, les pays qu’elle a visités, ses coups de cœur artistiques. Dans le séjour, les murs d’un blanc coquille d’œuf réfléchissent la lumière filtrée par les jalousies de la grande fenêtre. Leur neutralité, parfaitement intentionnelle, accentue le volume de la pièce tout en mettant en valeur les imprimés décalés et les couleurs vibrantes du wax qui habille tout : le mobilier, les coussins… Jusqu’au sol, recouvert de dalles en médium marouflées, conçues par mademoiselle Maxo elle-même. Le long du mur de façade, une enfilade de valises jaunes, soutenues par des répliques en métal, permet d’exposer bibelots et autres colifichets rapportés de voyage. Côté cuisine, un motif vert dissimule une partie du carrelage originel. C’est là que Myriam Maxo prend ses repas et travaille. Apparents, les appareils électroménagers sont blancs, sans fioriture… En dehors du réfrigérateur chocolat, cabossé comme une pièce de musée, stické et aimanté de toutes parts. Au centre de la pièce, deux consoles orange sanguine ont été solidarisées pour faire office de bureau et de table à manger. Mais la vedette du coin repas c’est le cactus, compagnon de longue date de l’artiste Maxo, qui le bichonne tel un toutou.

5 DATES POUR MIEUX LA CONNAÎTRE

2007 Obtention du Ba Interior design à Londres 2010 Création de l’entreprise MyriaMMaxo 2011 Exposition à Time Square New York 2013 Inauguration de la sculpture permanente ToTem en wax sur la ville de Sarcelles 2014 Exposition à New York, Washington et Toronto / Mise en scène du concert au Congo de l’artiste Helmie Bellini

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ÉVASION

DESTINATIONS

POUR DES VACANCES THERMALES

Qu’il s’agisse uniquement d’une quête de bien-être ou par nécessité thérapeutique, le thermalisme a le vent en poupe. Divas vous plonge, en cinq destinations insolites, dans l’univers ressourçant de l’hydrothérapie. Par Bettina Daniel

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V I E T NA M

Hué et les sources de Thanh Tan : des geysers aux portes d'une cité impériale Destination touristique dès le début du XIXe siècle, Hué est surtout connue pour être la cité impériale de la dynastie Nguyen et la capitale culturelle du pays. Entre ses monuments historiques – notamment les fastueux tombeaux des empereurs, la pagode Thien Mu, les palais Thai Hoa et Truong Sanh, la Cité pourpre interdite – qui lui valent d'être classée au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, et son environnement naturel unique, alternance de rizières et de collines, la ville ne manque pas d'attraits. Son atout principal est cependant encore assez méconnu : baignée par la tortueuse rivière des Parfums, Hué est située tout juste à 30 km au sud-est de la source thermale de Thanh Tan. Là, des geysers naturels expulsent chaque jour 700 m3 d'une eau riche en calcium, à une température de 68 °C ! Longtemps fréquentée par les locaux, la station thermale attire de plus en plus de touristes étrangers grâce à ses prestations de qualité. Le festival de Hué, celui de Nam Giao et la plage de Thuan An, toute proche, achèveront de convaincre les plus sceptiques de tenter l'expérience.

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TUNISIE

Cap Bon, les sept magnifiques de Korbous A 60 km de Tunis et de Hammamet, Korbous est un charmant village tout blanc juché sur rocher, face à la mer, dans la région du Cap Bon. La cité est connue dès l’Antiquité pour ses sept sources chaudes chlorurées et sulfurées : Aïn Oktor (La Goutte), Aïn Fakroun (La Tortue), Aïn Sbia (La Vierge), Aïn Echeffa (La Guérison), Aïn Atrous (Le Bélier), Aïn El Kbira (La Grande Source) et Aïn Arraka (La Suante). A l’époque, les Romains viennent déjà profiter de leurs vertus thérapeutiques et préventives. Puis, à partir du MoyenÂge, la cité tombe un temps dans l’oubli avant d’être « redécouverte » au XIXe siècle, une période où les sources thermales rencontrent un vif succès. Réputées pour soigner rhumatismes, arthrites, certaines affections du système nerveux et beaucoup de maladies dermiques, les eaux qui jaillissent de ses sources – parfois sous la mer ou au bord de l’eau – varient entre 40 °C et 60 °C. Le sentier qui longe la côte escarpée offre une vue magnifique. Si vous n’êtes pas adepte de randonnées ou de balades en VTT, vous pouvez toujours flâner dans le village, visiter ses échoppes ou profiter des activités balnéaires sur la plage.

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HONGRIE

Parenthèse enchantée à Bük Baptisée « le pays des mille sources », la Hongrie est une destination incontournable pour les amateurs de thermes. Située à l’ouest, près du lac Fërto et de la frontière autrichienne, la station de Bük (Bükfürdo) est un des centres de remise en forme les plus importants du pays. C’est aussi le plus jeune : ses sources ont été découvertes il y a moins de trente ans ! Le parc aquatique de quatorze hectares a déjà acquis une renommée européenne ; la température de l’eau dans les bassins y oscille entre 32 °C et 38 °C. Dans les bains de la plage, la température chute à 26 °C mais reste encore très agréable. Les saunas, quant à eux, peuvent accueillir cent cinquante personnes en même temps. L’eau de Bükfürdo est recommandée pour la déficience du squelette, les blessures et les déformations de la colonne vertébrale ou encore l’hyperacidité de l’estomac. Côté activités, des toboggans gratuits et des terrains de sport (beach volley, badminton, tennis, football...) ont été aménagés pour le bonheur des petits et des grands.

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CHILI

Coñaripe, immersion entre lacs et volcans

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Les Géométriques de Coñaripe sont situés au bord de l’estuaire d’Aihua, à une heure au sud de la ville Pucon, dans le parc national Villarica, au pied du volcan du même nom. Anciennement appelés thermes de Cajón Negro, ils sont connus pour leur soixante sources chaudes qui émergent dans les gorges de Aihua à une température de 80 °C. Au cœur de la végétation luxuriante, des passerelles en bois, peintes en rouge, serpentent entre les dix sept bassins du site, permettant ainsi de choisir son coin favori. Très riches en minéraux, les eaux des Géométriques sont si pures qu’elles n’ont besoin d’aucun filtrage. Elle refroidissent naturellement avant d’arriver dans les bassins – à une température autour de 37 °C – où elles sont continuellement brassées. Elles traitent les problèmes articulaires, les troubles digestifs et sont particulièrement bénéfiques pour prévenir les caries. Entourés d’ardoise, les bassins prennent la teinte azurée des lacs de la région. Le soir venu, ils sont éclairés à la lueur vacillante des bougies – il n’y a pas d’électricité. Un brasero construit en bois de Coihue et assemblé sans clous, vous invite à vous asseoir, discuter autour du feu, et vous restaurer, dans le calme le plus absolu.

AU S T R A L I E

Mataranka ou le paradis perdu Quelque part entre Alice Springs et Darwin, au sein du Elsey National Park, dans le Territoire du Nord, la Mataranka Thermal Pool offre une halte réconfortante aux voyageurs et touristes qui s’aventurent jusque-là, après une journée harassante dans la chaleur étouffante de l’Outback. Niché au coeur d’une forêt de palmiers, ce bassin naturel ressemble à une véritable oasis. Peuplé de perroquets, wallabies et chauve-souris – les fameuses red-flying foxes –, le site nous plonge dans un décor de film d’aventure. L’eau, à 34 °C, est réchauffée simplement par son passage dans les couches rocheuses du sous-sol. Pour ne rien gâcher, la jouissance des lieux est totalement gratuite. A quelques kilomètres de là, le village de Mataranka abrite le Never Never Museum ; y sont exposés en plein air, les témoignages de l’histoire de la région, depuis les pionniers du chemin de fer et de l’Overland Telegraph, jusqu’à la période mouvementée de la Seconde Guerre mondiale.

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SAVEURS

AUTOUR DU

FRUIT DE LA PASSION

Avec sa peau parfois fripée, qui varie du pourpre au jaune, et sa pulpe granuleuse, le fruit de la passion n’a pas la réputation qu’il mérite. Savoureux – pour peu qu’on sache le choisir –, il est hautement nutritif grâce à sa forte teneur en potassium, magnésium, fer et vitamines A, B ou C. Originaire du Brésil, connu pour ses vertus antispasmodiques et sédatives, le fruit de la passion est par ailleurs riche en fibres et peu calorique (100 kcal pour 100 g). Délicieux en sorbet ou en cocktail, il entre tout aussi bien dans la composition de mets salés. On peut notamment l’incorporer à une marinade de viande ou en parfumer une sauce d’accompagnement pour le poisson. Pour vous, nous avons concocté tout un repas autour de cette baie exotique. De quoi enchanter les papilles des gourmets les plus exigeants. Par Dominique - Chef à domicile www.exotiquement-votre.fr

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ENTRÉE

VERRINES DE SAUMON FUMÉ AUX FRUITS DE LA PASSION INGRÉDIENTS POUR DEUX PERSONNES

1 boîte de 50 g de dés de saumon fumé 2 fruits de la passion 1 échalote 10 ml de vin blanc 40 ml de fumet de poisson ½ cuillerée à soupe de sucre ½ cuillerée à soupe d’huile d’olive

PRÉPARATION

Préparer d’abord la sauce passion. Laver et couper en deux les fruits de la passion. Dans un récipient mettre de l’huile à chauffer et y faire revenir l’échalote. Ajouter le vin, puis le jus de fruit de la passion, le fumet de poisson, le sucre et laisser réduire à feu doux pendant cinq minutes. Mélanger jusqu’à obtention d’une sauce onctueuse. Pour la présentation, se munir d’une verrine. Y placer des dés de saumon fumé. Mettre une couche de coulis au fruit de la passion, puis à nouveau des dés de saumon. Décorer avec une feuille de menthe.

PRÉPARATION

Dans une poêle bien chaude, faire revenir les noix de Saint-Jacques avec un peu de beurre demi sel pour les colorer. Saler. Laisser reposer quelques minutes, le temps de préparer la sauce passion. Pour la sauce, laver et couper en deux les fruits de la passion. Dans un récipient mettre de l’huile à chauffer et y faire revenir l’échalote. Ajouter le vin, puis le jus de fruit de la passion, le fumet de poisson, le sucre, la pincée de piment et laisser réduire à feu doux pendant cinq minutes. Mélanger jusqu’à obtention d’une sauce onctueuse. A déguster accompagné d’un riz safrané.

PLAT

NOIX DE SAINT-JACQUES AUX FRUITS DE LA PASSION INGRÉDIENTS POUR DEUX PERSONNES

300 g de noix de Saint-Jacques 1 échalote 4 fruits de la passion 25 ml de vin blanc 80 ml de fumet de poisson 1 cuillerée à soupe de sucre 1 cuillerée à soupe de sel 1 cuillerée à soupe d’huile d’olive 1 pincée de piment

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DESSERT

TIRAMISU AUX FRUITS DE LA PASSION INGRÉDIENTS POUR DEUX PERSONNES

500 g de mascarpone 3 oeufs 90 g de sucre 1 sachet de biscuits roses de Reims 4 fruits de la passion

PRÉPARATION Étape 1 : le coulis Couper les fruits de la passion. Les égrainer, puis les mettre dans une casserole avec un petit verre d’eau et trois cuillères à soupe de sucre. Faire cuire le mélange à feu doux pendant sept minutes pour obtenir un coulis. Séparer les graines du coulis au chinois et laisser reposer au frais. Étape 2 : le mascarpone Fouetter les 90 g de sucre avec les jaunes d’oeufs pour obtenir un mélange blanchi et homogène. Ajouter le mascarpone en mélangeant délicatement. Faire monter les blancs en neige puis les incorporer délicatement dans la préparation. Mettre deux cuillères à soupe de coulis dans le mascarpone. Laisser reposer au frais Étape 3 : l’assemblage Couper les biscuits roses de Reims en deux et les plonger dans un peu de coulis. Puis en tapisser le fond d’une verrine (1 biscuit par contenant). Ajouter une couche de préparation au mascarpone, et une autre de coulis aux fruits de la passion par-dessus. Nappez une nouvelle fois de préparation au mascarpone. Étape 4 : la décoration Faire des petits points au dessus de la dernière couche avec le coulis de fruits de la passion et saupoudrer quelques graines de fruits de la passion.

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SOURCE D’INSPIRATION

ZORA

NEALE HURSTON

(1891-1960)

Auteure et dramaturge afroaméricaine, figure emblématique du mouvement Harlem Renaissance, Zora Neale Hurston a pris part à la création de la revue littéraire Fire ! ! aux côtés de Langston Hugues et Wallace Thurman. Diplômée de l'université de Barnard (New York) en anthropologie, elle a consacré son œuvre au folklore afroaméricain, comme en témoigne son roman phare Their Eyes Were Watching God - traduit en français sous le titre Une femme noire.

Portrait de Zora Neale Hurston par Carl Van Vechten, le célèbre photographe new yorkais, en 1940.

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Poche 352 pages, éditions de l’Aube. Traduction française de Françoise Brodsky.

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l a r e n a i s s a n c e d ’u n e l ég e n d e a r t d éc o

Tout proche de l’Avenue des Champs-Élysées, l’Hôtel du Collectionneur Arc de Triomphe Paris vous fera revivre les heures exquises et raffinées des années 30. Avec ses 478 chambres et suites qui rivalisent d’élégance, un spa, un bar chic et glamour, un restaurant présentant les saveurs du nouveau chef François Gagnaire et de somptueuses terrasses, ce lieu unique célèbre l’Art de vivre à la française. Ses 1500 m2 de salons permettent d’organiser des réunions, banquets, cocktails ou soirée de gala. Véritable hommage au style Art Déco et aux luxueux paquebots transatlantiques, chaque détail raconte une histoire par l’évocation d’un matériau rare, la présence d’une œuvre d’art, d’un meuble acquis en salle des ventes.

51-57 rue des courcelles - 75008 Paris +33 (0)1 58 36 67 97 www.hotelducollectionneur.com

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