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PRÉVENTION PRÉVENTION DES CHUTES

La chute se définit comme l’action de tomber, autrement dit perdre involontairement l’équilibre lors de la déambulation ou de la réalisation de toute autre activité, amenant la personne au sol ou toute autre surface située à un niveau inférieur à celui où elle se trouvait alors.

Les chutes surviennent à tous les âges mais sont plus fréquentes aux extrémités de la vie :

 chez l’enfant, au moment de l’apprentissage de la marche puis de la pratique des jeux et des sports ; les chutes sont le plus souvent sans conséquences graves (entorses, fractures…) ;  chez les personnes âgées, au cours des activités de la vie quotidienne ou de loisir avec des conséquences parfois redoutables pouvant conduire au décès.

En France, chaque année, 2 millions de personnes de plus de 65 ans chutent (soit 1 personne sur 3). Ces chutes nécessitent 130 000 hospitalisations dont 76 000 pour fracture du col du fémur et sont responsables de plus de 10 000 décès. Face à cet enjeu de santé publique, un plan d’action national pour lutter contre les chutes des personnes âgées a été lancé le 21 février 2022 par Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie. Les chutes résultent d’interactions complexes entre l’état de santé d’un individu, son comportement et l’environnement. L’étiologie d’une chute est le plus souvent multifactorielle.

Les facteurs de risque de chute peuvent être classés en trois grandes catégories :

 les facteurs intrinsèques qui reflètent l’état de santé de la personne et qui sont le résultat du vieillissement physiologique ou d’une atteinte pathologique de l’organisme. L’équilibre et la marche s’en trouvent alors modifiés du fait des altérations des fonctions supérieures, des déficits neurosensoriels, des déficits neurologiques et des troubles de l’exécution motrice par atteinte de l’appareil effecteur ;

 les facteurs comportementaux qui dépendent de l’activité physique de la personne au moment de la chute (les trois quarts des chutes ont lieu à l’intérieur de l’habitat lors des actes de la vie quotidienne engageant un déplacement corporel tels que la marche ou les transferts de position) ;

 les facteurs extrinsèques ou environnementaux qui correspondent aux caractéristiques du lieu de chute comme un logement inadapté, un mauvais chaussage, et qui paradoxalement ont moins d’incidence sur le risque de chute. Parmi d’autres facteurs de risque, la polymédication peut être retenue et plus particulièrement la prise d’anxiolytiques, d’antipsychotiques (baisse de la vigilance), d’antihypertenseurs (hypotension) et d’antidiabétiques (hypoglycémie).

La chute est toujours responsable d’un traumatisme, qu’il s’agisse d’une simple ecchymose, d’un hématome, d’une plaie, d’une fracture favorisée par l’existence d’une ostéoporose notamment chez la femme ou encore d’un traumatisme crânien. Les suites de ces lésions peuvent être marquées par une décompensation de maladie chronique, la survenue d’une déshydratation, d’escarres, d’un état confus… et quelquefois d’une phobie de la chute conduisant à la réduction des activités, voire au confinement au domicile.

Les Dix Commandements Dans La Pr Vention Des Chutes

1. Aménager son espace de vie.

2. Veiller à être toujours bien chaussé(e).

3. Ne pas hésiter à recourir à une aide à la marche (canne, bâton…).

4. Consulter régulièrement son médecin traitant pour une surveillance cardiaque, tensionnelle, de l’équilibre et autres troubles.

5. Respecter son traitement médicamenteux.

6. Faire corriger les troubles de la vue.

7. Poursuivre une alimentation équilibrée.

8. Maintenir une activité physique modérée, adaptée et surtout régulière.

9. Ne pas se replier sur soi-même mais rechercher le contact avec les autres.

10. Tout mettre en œuvre après une chute pour revenir comme avant.

Cependant, les chutes ne sont pas une fatalité liée à l’âge, il existe des moyens de les prévenir :

 en repérant les personnes qui ont un risque accru de faire une chute et en les soumettant à un contrôle régulier cardiotensionnel, ostéo-musculaire, ophtalmologique, audiométrique…  en aménageant leur environnement pour le rendre moins contraignant, plus sécuritaire et plus facilitateur (retrait des meubles gênants sur les lieux de passage, suppression des tapis, installation de barre d’appui ou de rehausseur dans les sanitaires…) ;

 en les incitant à recourir à l’usage d’une canne pour sécuriser l’équilibre ;

 en apprenant à se relever même sans avoir chuté ;

 en s’équipant d’une téléalarme pour joindre les secours ou les proches en cas de problème…

Mais la meilleure des préventions reste sans aucun doute, avec une alimentation équilibrée, de conserver ou d’entreprendre une activité physique adaptée à l’âge, pratiquée régulièrement de façon raisonnée et raisonnable, soit un minimum de 30 minutes quotidiennes de marche à son rythme, avec ou sans bâtons. L’adhésion dans un club proposant des randonnées douces ou des Rando Santé en groupes apparaît comme la réponse la plus appropriée avec l’assurance d’évoluer sur des parcours adaptés et au contact d’animateurs spécifiquement formés, assurant à la fois une vigilance renforcée et une cohésion grégaire. ✱

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