Musée de Botanique consultation des collections et de la bibliothèque sur rendez-vous Jardin botanique de Lausanne Montriond–Place de Milan Heures dʼouverture tous les jours: mars–octobre 10h à 17h30; mai à septembre ouvert jusquʼà 18h30. Serres fermées de 12h à 13h30 Adresse postale des deux: 14 bis, avenue de Cour, 1007 Lausanne Tél. 021 316 99 88–Fax 021 616 46 65 La Thomasia Pont de Nant, 1888 Les Plans-sur-Bex Tél. 024 498 13 32 Heures dʼouverture mai, juin, septembre et octobre, ouvert de 11h à 18h, fermé le lundi juillet et août de 11h à 19h, tous les jours www.botanique.vd.ch info.botanique@vd.ch B U L L E T I N
Lʼ E T A
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES CANTONAUX, LAUSANNE
conception : studio philippe aquoise, lausanne
2 0 1 0
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
D ʼ I N F O R M A T I O N
DʼI N F O R M AT I O N 2 0 1 0
M I N E14
B U L L E T I N
Secrétaire Marie-Claude Bouyal (50%) Musée Conservatrice/-teur Joëlle Magnin-Gonze (50%) Jean-Louis Moret Préparateurs, collaborateurs scientifiques Jacques Baeriswyl (50%) Mohammad Alam (50%) Jardins Chef jardinier Stéphan Cottet Jardinières/-iers Danièla Ducrest (50%) † Mary-Claude Robert (60%) François Bonnet (80%) Christophe Leuthold (40%) Pierre-André Pilet (80%) Bertrand Piller Philippe Sauvain (95%) Doris Turki a remplacé MaryClaude Robert, malade.
On nous a fait le reproche de ne relater dans ces lignes que lʼaspect négatif des choses et de ne cesser de nous plaindre de notre situation. Nous ne parlerons donc pas du manque de personnel, ni de lʼaugmentation du volume des tâches à accomplir, ni des collaborateurs qui tombent malades, ni du vieillissement du bâtiment rendant toujours plus précaires les conditions de conservation du patrimoine botanique vaudois, ni des modifications cosmétiques prévues, ni du «serpent de serre» qui se traîne depuis plus de 20 ans… Nous ne parlerons que de choses positives : les fleurs, le soleil, une pʼtite pluie qui fait du bien, une abeille, une seule, un parfum, encore des plantes, un bon café et trois décis de Villette. Cʼest vrai quʼainsi considéré, tout va pour le mieux !
Sommaire
Personnel temporaire: Philippe Aquoise, graphiste; Marielle Delessert, bibliothécaire chargée du catalogage Virtua; Monique Holdener, relieuse; Christel Bolomey, Larissa Cottet, Marie Leresche, Yann Rivière, surveillant(e)s au Jardin botanique de Lausanne.
Assistants au Jardin alpin de Pont de Nant: Arnaud Magnin, Lucas Rauber.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Personnel temporaire subventionné, en réinsertion professionnelle ou stagiaires: John Baudin, Denis Corminboeuf, Samuel De Almeida, Pierre Ferrus, Sissi Jako, Sarah Milani, Morgane Siffert, Christian Steinwandter.
Editorial Manifestations passées Lʼherbier peint Marguetite Jayet – CVB Exposition Le Sabot de Vénus Le Musée botanique cantonal La Bibliothèque Lʼactivité éditoriale Le Jardin botanique de Lausanne Lʼécole de botanique Le Jardin alpin de Pont de Nant Le Cercle vaudois de botanique (CVB) Une Simple oubliée, le Cynoglosse officinal ? Publications, congrès, conférences... Dons et dépôts
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Musée et Jardins Directeur Gino Müller
Soyons positifs !
É D I T O R I A L
Administration
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MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
M A N I F E S T A T I O N S
Les vitrines dans lesquelles ont été exposées les aquarelles de Rosalie de Constant dans lʼEspace Ami Lullin de la Bibliothèque de Genève.
Après «Le dessin de fleurs à la fin du XVIIIe siècle, lʼherbier peint de Rosalie de Constant», exposition présentée au Musée botanique à Lausanne, et divers contacts pris par M. Didier Coigny, de la Bibliothèque des Arts, la Bibliothèque de Genève a manifesté son intérêt dʼaccueillir un choix dʼaquarelles de la cousine de Benjamin, vaudoise née à Genève. M. Thierry Dubois, Conservateur des imprimés anciens de cette institution a pris contact avec le Musée botanique et réglé les modalités pratiques. Ce sont ainsi 32 dessins de Rosalie de Constant qui ont été présentés dans lʼEspace Ami Lullin de la Bibliothèque de Genève du 28 octobre 2009 au 27 février 2010. Magnifiquement présentées dans des vitrines modernes, dont lʼéclairage intégré ménage les couleurs, accompagnées dʼouvrages de botanique de lʼépoque et de quelques fascicules des «cahiers verts», dans lesquels Rosalie notait aussi bien ses comptes que des recettes, des idées ou des émotions, les planches de Rosalie ont été vues par 679 personnes, sans compter celles qui ont participé à des visites commentées. Cʼest un peu décevant, mais cette exposition est tombée alors que la chargée de communication de la BG prenait sa retraite et que son successeur commençait. On voit par là lʼimportance grandissante des «communicants». Mais cʼest un métier ! et aucun membre du personnel des Musée et jardins botaniques cantonaux nʼa suivi une telle formation.
3
2
L’exposition de Genève a aussi été l’occasion de présenter l’herbier de Rosalie de Constant sous un angle peu habituel, celui de l’ethnobotanique. Jusqu’ici, cet herbier était avant tout considéré à travers ses illustrations. Il est vrai qu’elles sont magnifiques, mais elles ont quelque peu occulté les textes qui les accompagnent. Or, ceux -ci apportent quantité d’informations. Du point de vue botanique, Rosalie s’est beaucoup inspirée de la «Flore française» (1778) de J.-B. de Lamarck, dont elle a parfois transcrit intégralement certaines phrases. A ces textes, elle a ajouté des remarques de son cru concernant la culture, le tuteurage, mais aussi les emplois médicinaux, alimentaires (pour les hommes et pour les animaux) ou pratiques (construction, teinture, utilisation du bois, etc.) Cet aspect peu connu de l’herbier de Rosalie de Constant mériterait d’être mieux mis en valeur.
Rosalie de Constant à la Bibliothèque de Genève
M A N I F E S T A T I O N S
Malgré lʼénergie dépensée dans le cadre du projet Darwin, le Musée botanique a tout de même pu présenter une exposition dans ses murs. Carte blanche avait été donnée à Sylvie Demaurex-Bovy qui, au travers dʼune présentation originale, a su créer une ambiance très particulière et imposer sa vision dʼartiste.
Un témoin ethnobotanique
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Le pétasite dans tous ses états
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
M A N I F E S T A T I O N S
Les vitrines dans lesquelles ont été exposées les aquarelles de Rosalie de Constant dans lʼEspace Ami Lullin de la Bibliothèque de Genève.
Après «Le dessin de fleurs à la fin du XVIIIe siècle, lʼherbier peint de Rosalie de Constant», exposition présentée au Musée botanique à Lausanne, et divers contacts pris par M. Didier Coigny, de la Bibliothèque des Arts, la Bibliothèque de Genève a manifesté son intérêt dʼaccueillir un choix dʼaquarelles de la cousine de Benjamin, vaudoise née à Genève. M. Thierry Dubois, Conservateur des imprimés anciens de cette institution a pris contact avec le Musée botanique et réglé les modalités pratiques. Ce sont ainsi 32 dessins de Rosalie de Constant qui ont été présentés dans lʼEspace Ami Lullin de la Bibliothèque de Genève du 28 octobre 2009 au 27 février 2010. Magnifiquement présentées dans des vitrines modernes, dont lʼéclairage intégré ménage les couleurs, accompagnées dʼouvrages de botanique de lʼépoque et de quelques fascicules des «cahiers verts», dans lesquels Rosalie notait aussi bien ses comptes que des recettes, des idées ou des émotions, les planches de Rosalie ont été vues par 679 personnes, sans compter celles qui ont participé à des visites commentées. Cʼest un peu décevant, mais cette exposition est tombée alors que la chargée de communication de la BG prenait sa retraite et que son successeur commençait. On voit par là lʼimportance grandissante des «communicants». Mais cʼest un métier ! et aucun membre du personnel des Musée et jardins botaniques cantonaux nʼa suivi une telle formation.
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L’exposition de Genève a aussi été l’occasion de présenter l’herbier de Rosalie de Constant sous un angle peu habituel, celui de l’ethnobotanique. Jusqu’ici, cet herbier était avant tout considéré à travers ses illustrations. Il est vrai qu’elles sont magnifiques, mais elles ont quelque peu occulté les textes qui les accompagnent. Or, ceux -ci apportent quantité d’informations. Du point de vue botanique, Rosalie s’est beaucoup inspirée de la «Flore française» (1778) de J.-B. de Lamarck, dont elle a parfois transcrit intégralement certaines phrases. A ces textes, elle a ajouté des remarques de son cru concernant la culture, le tuteurage, mais aussi les emplois médicinaux, alimentaires (pour les hommes et pour les animaux) ou pratiques (construction, teinture, utilisation du bois, etc.) Cet aspect peu connu de l’herbier de Rosalie de Constant mériterait d’être mieux mis en valeur.
Rosalie de Constant à la Bibliothèque de Genève
M A N I F E S T A T I O N S
Malgré lʼénergie dépensée dans le cadre du projet Darwin, le Musée botanique a tout de même pu présenter une exposition dans ses murs. Carte blanche avait été donnée à Sylvie Demaurex-Bovy qui, au travers dʼune présentation originale, a su créer une ambiance très particulière et imposer sa vision dʼartiste.
Un témoin ethnobotanique
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Le pétasite dans tous ses états
La 3 semaine des Jardins botaniques suisses, du 13 au 21 juin 2009, avait pour thème «Plantes et émotions». Des visites commentées à la découverte des plus belles fleurs du jardin ont été organisées, aussi bien à Lausanne quʼà Pont de Nant. Les plus belles sources dʼémotions ont, cependant, été les deux défilés de modes organisés à Lausanne par les élèves des classes de couture du COFOP (Centre dʼorientation et de formation professionnelles) et du CHARTEM (Centre Horizon d'Activités & de Relais-Transition EcolesMétiers). Sʼinspirant de modèles végétaux, mais également de leur pays dʼorigine, une douzaine de jeunes ont présenté leurs créations devant un public nombreux et conquis. e
Mais les moments les plus forts ont certainement été les deux concerts donnés, sous le grand chêne à l’entrée du Jardin, par le groupe vocal «La vie secrète des plantes». La richesse vocale des quatre chanteuses et un programme très bien adapté au lieu, n’ont eu aucune peine à conquérir les auditeurs venus nombreux sous le soleil de septembre.
Emeline (1912–2001) et Marguerite Jayet (1910–2008) étaient inséparables. Emeline conduisait leur voiture et confectionnait un herbier de plantes sèches. Marguerite dessinait les fleurs. Lors des voyages du Cercle vaudois de botanique auxquels elle participaient, elles s’enfermaient en fin de journée dans leur chambre où, souvent, elles mangeaient (les repas étaient trop copieux pour leur appétit d’oiseau) et préparaient l’herbier et dessinaient.
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Elles étaient animées d’un réel amour de la nature et connaissaient aussi bien les plantes –particulièrement les roses–, que les papillons ou les oiseaux (Marguerite d’ailleurs regrettait sa surdité naissante qui ne lui permettait plus de reconnaître les oiseaux à leur chant).
M A N I F E S T A T I O N S
Le vendredi 19 juin, le défilé sʼest réfugié dans la salle polyvalente du Musée, météo oblige, alors que le mardi 16, il sʼétait déroulé sous le soleil.
Lʼherbier peint Marguerite Jayet – CVB
En février 2009, le Cercle vaudois de botanique héritait de lʼherbier peint de Marguerite Jayet (1910 – 2008), la doyenne de ses membres. On savait que cette collection existait, depuis que la Centaurée jacée avait été publiée dans le numéro 19 du Bulletin de cette société, mais presque personne ne lʼavait vue, tant la vieille demoiselle était modeste et réservée. A sa réception, le Cercle vaudois de botanique a décidé de déposer à titre permanent cette collection au Musée botanique cantonal. Une convention a été signée entre les deux parties. Elle établit que cette collection sera conservée sous le nom «Herbier peint Marguerite Jayet – CVB». Cette collection compte 569 aquarelles parfois rehaussées de gouache, représentant 471 belles espèces de la flore indigène, mais aussi française, italienne, espagnole et grecque. Elles ont été réalisées entre juillet 1974 et août 1997. Dʼune grande finesse de trait et de sûreté de main, ces planches ont été exécutées par une dessinatrice étonnante, mais qui, à lʼinstar de Rosalie de Constant, était aussi une botaniste avertie : à plusieurs reprises, elle ajoute un détail botanique important, nécessaire à la détermination de lʼespèce. Cette suite de dessins sʼajoute aux 10 autres herbiers peints conservés au Musée botanique cantonal. Et lʼEtat de Vaud peut désormais sʼenorgueillir de posséder une telle collection.
Elles entretenaient aussi un jardin extraordinaire autour de leur maison, dans lequel on trouvait aussi bien des espèces suisses qu’étrangères, toutes issues de semis ou de plantons donnés par des jardiniers amis. MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
«La vie secrète des plantes», le groupe vocal qui a animé la Nuit des Musées 2009 du jardin botanique.
Les sœurs Jayet
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Botanicaʼ 09
C O L L E C T I O N S
Fidèles à la tradition, les Musée et Jardin botaniques ont choisi un thème pouvant être développé aussi bien sur le plan botanique et scientifique, que culinaire et gustatif. Cette année, c’est un fruit très particulier qui était à l’honneur, la figue. Au travers d’une petite exposition, d’un «Portrait de botanique» et de dégustations, les très nombreux visiteurs ont pu découvrir les secrets d’une plante «sans fleurs», mais donnant des fruits, qui a longtemps intrigué les botanistes.
Marguerite Jayet, ci-dessus, (1910-2008) a dessiné une châtaigne dʼeau. (Trapa natans L.) en juillet 1981.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
La Nuit des Musées
La 3 semaine des Jardins botaniques suisses, du 13 au 21 juin 2009, avait pour thème «Plantes et émotions». Des visites commentées à la découverte des plus belles fleurs du jardin ont été organisées, aussi bien à Lausanne quʼà Pont de Nant. Les plus belles sources dʼémotions ont, cependant, été les deux défilés de modes organisés à Lausanne par les élèves des classes de couture du COFOP (Centre dʼorientation et de formation professionnelles) et du CHARTEM (Centre Horizon d'Activités & de Relais-Transition EcolesMétiers). Sʼinspirant de modèles végétaux, mais également de leur pays dʼorigine, une douzaine de jeunes ont présenté leurs créations devant un public nombreux et conquis. e
Mais les moments les plus forts ont certainement été les deux concerts donnés, sous le grand chêne à l’entrée du Jardin, par le groupe vocal «La vie secrète des plantes». La richesse vocale des quatre chanteuses et un programme très bien adapté au lieu, n’ont eu aucune peine à conquérir les auditeurs venus nombreux sous le soleil de septembre.
Emeline (1912–2001) et Marguerite Jayet (1910–2008) étaient inséparables. Emeline conduisait leur voiture et confectionnait un herbier de plantes sèches. Marguerite dessinait les fleurs. Lors des voyages du Cercle vaudois de botanique auxquels elle participaient, elles s’enfermaient en fin de journée dans leur chambre où, souvent, elles mangeaient (les repas étaient trop copieux pour leur appétit d’oiseau) et préparaient l’herbier et dessinaient.
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Elles étaient animées d’un réel amour de la nature et connaissaient aussi bien les plantes –particulièrement les roses–, que les papillons ou les oiseaux (Marguerite d’ailleurs regrettait sa surdité naissante qui ne lui permettait plus de reconnaître les oiseaux à leur chant).
M A N I F E S T A T I O N S
Le vendredi 19 juin, le défilé sʼest réfugié dans la salle polyvalente du Musée, météo oblige, alors que le mardi 16, il sʼétait déroulé sous le soleil.
Lʼherbier peint Marguerite Jayet – CVB
En février 2009, le Cercle vaudois de botanique héritait de lʼherbier peint de Marguerite Jayet (1910 – 2008), la doyenne de ses membres. On savait que cette collection existait, depuis que la Centaurée jacée avait été publiée dans le numéro 19 du Bulletin de cette société, mais presque personne ne lʼavait vue, tant la vieille demoiselle était modeste et réservée. A sa réception, le Cercle vaudois de botanique a décidé de déposer à titre permanent cette collection au Musée botanique cantonal. Une convention a été signée entre les deux parties. Elle établit que cette collection sera conservée sous le nom «Herbier peint Marguerite Jayet – CVB». Cette collection compte 569 aquarelles parfois rehaussées de gouache, représentant 471 belles espèces de la flore indigène, mais aussi française, italienne, espagnole et grecque. Elles ont été réalisées entre juillet 1974 et août 1997. Dʼune grande finesse de trait et de sûreté de main, ces planches ont été exécutées par une dessinatrice étonnante, mais qui, à lʼinstar de Rosalie de Constant, était aussi une botaniste avertie : à plusieurs reprises, elle ajoute un détail botanique important, nécessaire à la détermination de lʼespèce. Cette suite de dessins sʼajoute aux 10 autres herbiers peints conservés au Musée botanique cantonal. Et lʼEtat de Vaud peut désormais sʼenorgueillir de posséder une telle collection.
Elles entretenaient aussi un jardin extraordinaire autour de leur maison, dans lequel on trouvait aussi bien des espèces suisses qu’étrangères, toutes issues de semis ou de plantons donnés par des jardiniers amis. MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
«La vie secrète des plantes», le groupe vocal qui a animé la Nuit des Musées 2009 du jardin botanique.
Les sœurs Jayet
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Botanicaʼ 09
C O L L E C T I O N S
Fidèles à la tradition, les Musée et Jardin botaniques ont choisi un thème pouvant être développé aussi bien sur le plan botanique et scientifique, que culinaire et gustatif. Cette année, c’est un fruit très particulier qui était à l’honneur, la figue. Au travers d’une petite exposition, d’un «Portrait de botanique» et de dégustations, les très nombreux visiteurs ont pu découvrir les secrets d’une plante «sans fleurs», mais donnant des fruits, qui a longtemps intrigué les botanistes.
Marguerite Jayet, ci-dessus, (1910-2008) a dessiné une châtaigne dʼeau. (Trapa natans L.) en juillet 1981.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
La Nuit des Musées
Exposition «Le sabot de Vénus»
M A N I F E S T A T I O N S
Le sabot de Vénus est peut-être la seule espèce de la flore suisse que chacun reconnaît du premier coup dʼœil, même sʼil ne lʼa jamais vue. La taille de la plante, la conformation et la couleur de sa fleur et son comportement grégaire la rendent immédiatement identifiable. Or, si on la reconnaît facilement, on la connaît peu. Et comme toujours, si on sʼintéresse dʼun peu plus prêt à une espèce, on sʼaperçoit très vite quʼelle est pleine dʼinconnu. Le nom de la plante, sa première représentation publiée, ses rapports avec les champignons, avec les insectes, sa raréfaction, la difficulté, voire lʼimpossibilité de sa culture, autant de sujets qui attirent lʼattention. Mais la plante est belle. Des dessinateurs lʼont représentée : les dessins originaux de Rosalie de Constant, de Jakobus Landwehr, de Mary Grierson, de Leonie Kreckel-Rehner, de Marguerite Jayet, mais aussi de Robert Hainard et de Nirvana Bovay sont exposés. Des photographes se sont attachés à la fixer sur la pellicule –ou le capteur numérique. Daniel Aubort, Christophe Bornand, Gilbert Bovay, Heinz Clémençon, Christian Magnin, Pierre Mingard et Philippe Sauvain ont mis gracieusement leurs photographies à disposition.
Une image qui dure
La première image publiée du Sabot de Vénus est une gravure sur bois figurant dans Florum et coronariarum odoratarumque nonnullarum herbarum historia de Rembert Dodoens imprimé en 1568. Elle a été reprise dans plusieurs éditions successives d’ouvrages de cet auteur, et même dans des livres d’autres auteurs, tous imprimés dans les ateliers du célèbre imprimeur anversois Christophe PlantinMoretus.
1
2
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4
7
6
La conformation particulière du labelle (menton en galoche ouvert sur le dessus) du sabot de Vénus n’est pas innocente: c’est un véritable piège exploitant les insectes. Le fond du labelle est tapissé de poils sécréteurs de nectar. Celui-ci attire les insectes qui pénètrent dans le labelle. Une fois «ivres» de nectar, ils se rendent compte qu’ils ne peuvent en sortir: l’orifice du labelle est trop petit pour qu’ils puissent s’enfuir en volant et les bords, recourbés en dedans, constituent un obstacle infranchissable. A l’arrière du labelle, dans le talon de la chaussure, des zones translucides, plus lumineuses donc, attirent les insectes. Ils peuvent alors sortir à ce niveau, mais seulement en se frottant au gynostème, un organe regroupant à la fois les stigmates (ou extrémités du pistil) et les étamines. En s’échappant, les insectes se chargent de pollen, qu’ils iront déposer sur les stigmates de la prochaine fleur à laquelle ils rendront visite.
M A N I F E S T A T I O N S
Un piège à insectes
coupe 2 coupe 1
Et voilà comment une superbe fleur se trouve être un exploiteur sans scrupule d’arthropodes sans mémoire.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Coupe transversale antérieure du labelle (1)
bord de lʼorifice du labelle replié vers lʼextérieur
gynostème
1. Dodoens R., 1568. Florum et coronariarum odoratarumque nonnullarum herbarum historia. Chr. Plantin, Anvers.
2. Dodoens R., 1583. Stirpium historiae pemptades sex. Chr. Plantin, Anvers.
poils sécréteurs de nectar
Coupe transversale postérieure du labelle (2)
3. Dodoens R., 1616. Stirpium historiae pemptades sex. Chr. Plantin, Anvers, 2 e éd. 4. Gerard J., 1633. The Herball. Norton & Whitakers, Londres, 2 e éd.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
bord de lʼorifice du labelle replié vers lʼintérieur
Exposition «Le sabot de Vénus»
M A N I F E S T A T I O N S
Le sabot de Vénus est peut-être la seule espèce de la flore suisse que chacun reconnaît du premier coup dʼœil, même sʼil ne lʼa jamais vue. La taille de la plante, la conformation et la couleur de sa fleur et son comportement grégaire la rendent immédiatement identifiable. Or, si on la reconnaît facilement, on la connaît peu. Et comme toujours, si on sʼintéresse dʼun peu plus prêt à une espèce, on sʼaperçoit très vite quʼelle est pleine dʼinconnu. Le nom de la plante, sa première représentation publiée, ses rapports avec les champignons, avec les insectes, sa raréfaction, la difficulté, voire lʼimpossibilité de sa culture, autant de sujets qui attirent lʼattention. Mais la plante est belle. Des dessinateurs lʼont représentée : les dessins originaux de Rosalie de Constant, de Jakobus Landwehr, de Mary Grierson, de Leonie Kreckel-Rehner, de Marguerite Jayet, mais aussi de Robert Hainard et de Nirvana Bovay sont exposés. Des photographes se sont attachés à la fixer sur la pellicule –ou le capteur numérique. Daniel Aubort, Christophe Bornand, Gilbert Bovay, Heinz Clémençon, Christian Magnin, Pierre Mingard et Philippe Sauvain ont mis gracieusement leurs photographies à disposition.
Une image qui dure
La première image publiée du Sabot de Vénus est une gravure sur bois figurant dans Florum et coronariarum odoratarumque nonnullarum herbarum historia de Rembert Dodoens imprimé en 1568. Elle a été reprise dans plusieurs éditions successives d’ouvrages de cet auteur, et même dans des livres d’autres auteurs, tous imprimés dans les ateliers du célèbre imprimeur anversois Christophe PlantinMoretus.
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La conformation particulière du labelle (menton en galoche ouvert sur le dessus) du sabot de Vénus n’est pas innocente: c’est un véritable piège exploitant les insectes. Le fond du labelle est tapissé de poils sécréteurs de nectar. Celui-ci attire les insectes qui pénètrent dans le labelle. Une fois «ivres» de nectar, ils se rendent compte qu’ils ne peuvent en sortir: l’orifice du labelle est trop petit pour qu’ils puissent s’enfuir en volant et les bords, recourbés en dedans, constituent un obstacle infranchissable. A l’arrière du labelle, dans le talon de la chaussure, des zones translucides, plus lumineuses donc, attirent les insectes. Ils peuvent alors sortir à ce niveau, mais seulement en se frottant au gynostème, un organe regroupant à la fois les stigmates (ou extrémités du pistil) et les étamines. En s’échappant, les insectes se chargent de pollen, qu’ils iront déposer sur les stigmates de la prochaine fleur à laquelle ils rendront visite.
M A N I F E S T A T I O N S
Un piège à insectes
coupe 2 coupe 1
Et voilà comment une superbe fleur se trouve être un exploiteur sans scrupule d’arthropodes sans mémoire.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Coupe transversale antérieure du labelle (1)
bord de lʼorifice du labelle replié vers lʼextérieur
gynostème
1. Dodoens R., 1568. Florum et coronariarum odoratarumque nonnullarum herbarum historia. Chr. Plantin, Anvers.
2. Dodoens R., 1583. Stirpium historiae pemptades sex. Chr. Plantin, Anvers.
poils sécréteurs de nectar
Coupe transversale postérieure du labelle (2)
3. Dodoens R., 1616. Stirpium historiae pemptades sex. Chr. Plantin, Anvers, 2 e éd. 4. Gerard J., 1633. The Herball. Norton & Whitakers, Londres, 2 e éd.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
bord de lʼorifice du labelle replié vers lʼintérieur
A C T I V I T É S
Il aurait été plus logique que le problème de la serre et des bâtiments soit envisagé dans son entier. On nous rétorquera que cela coûterait plusieurs millions de francs et que ce serait impossible à réaliser. C’est vrai que la serre qui est budgetée à un millions (dont nous avons obtenu des promesses de don de Fr. 220'000.-), s’est réalisée dans les meilleurs délais…
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Est-ce empoigner le problème par le bon bout? D’autant que les premiers contacts, assez froids, nous ont laissé croire que seule l’enveloppe du bâtiment serait améliorée, sans souci de la vétusté des installations. Couvrir de feuilles d’or la coquille d’un œuf pourrissant, est-ce bien raisonnable?
Lʼactivité du Musée en 2009 a été dominée par la conception, puis la réalisation de lʼexposition «Oh ! my God ! Darwin et lʼévolution» en collaboration avec les Musées cantonaux de géologie et de zoologie. Si cette exposition est une œuvre collective, la partie permanente, présentée dans lʼatrium du palais de Rumine, est essentiellement le travail de Joëlle Magnin-Gonze, conservatrice. On doit admettre que cʼest un véritable tour de force pour une personne engagée à 50 % seulement, qui nʼa pas délaissé la gestion de la bibliothèque dont elle a la charge ! Administrer les trois institutions, les promouvoir font partie des tâches du directeur (Gino Müller). Si la plupart apportent de nombreuses satisfactions, il en est qui sont la source de soucis, voire dʼinsomnie. Malgré les demandes maintes fois réitérées, il nʼa toujours pas été possible de compléter lʼéquipe du Musée et des Jardins, ce qui engendre inévitablement des tensions. Essayer de les aplanir ou, tout au moins, dʼen réduire les effets est une tâche lourde qui nʼest pas sans laisser des traces. Le directeur sʼest également occupé du Bulletin du Cercle vaudois de Botanique, seule publication du canton entièrement consacrée à cette science. Il assume toujours la présidence de la Coordination des Musées de Lausanne et Pully, et siège au Conseil de la Fondation Gentiana, dans divers groupes de travail en relation avec lʼharmonisation informatique du SERAC, la commission scientifique du Musée du Chablais responsable de la sélection dʼun nouveau directeur. Il a, enfin, participé aux Assises du Réseau romand Science et Cité à Neuchâtel et au Colloque «Mémoire du Rhône» à Vouvry. Le conservateur (Jean-Louis Moret), qui avait juré de ne pas se mêler de lʼexposition consacrée à Darwin parce quʼil avait autre chose à faire, a tout de même dû mettre la main à la pâte. Il nʼy a consacré cependant quʼun temps limité : il devait exécuter les tâches courantes (gestion des collections), plus celles qui venaient sʼy ajouter inopinément, mais qui nʼen sont pas moins obligatoires : service de conseils (vérification de plantes, dʼherbiers, accompagnement de publications), accueil des scientifiques consultant les collections (herbier vaudois, herbier général, herbier Gaudin, collection de myxomycètes de
Charles Meylan), gestion du service de prêt dʼéchantillons (2009 a été plutôt calme, seules six demandes ont été déposées et honorées), participation aux séances de la Coordination pour la protection de la flore qui regroupe les cantons de Fribourg, Genève, Neuchâtel, Vaud et la région voisine de Franche-Comté, guide de visite du jardin (pour des classes dʼécole), des herbiers (pour des sociétés intéressées) ou, parfois dʼexcursions dans la nature. Il est aussi responsable du personnel temporaire du musée (travaux dʼintérêts généraux, stages de réinsertion, etc.), avec tout ce que cela comporte dʼadministration –et ce nʼest pas là que va sa préférence ! Sans quʼil y ait de lien avec toutes ces occupations, il a mis fin à son activité au sein du Comité de Gestion des réserves naturelles des Grangettes, où il siégeait depuis 30 ans ! Mohammad Alam, collaborateur scientifique à 50 %, est chargé du rangement des ouvrages dans la bibliothèque après catalogage, ou après retour de prêt. Il est aussi chargé du classement des périodiques. En outre, il collabore avec le professeur Heinz Clémençon à la mise en ordre de l’herbier mycologique que ce dernier a déposé au Musée botanique en 2000. Il met la dernière main à son ouvrage sur les arbres d’Afghanistan. Jacques Baeriswyl, préparateur à 50 %, sait tout faire et fait tout : de l’électricité à la serrurerie en passant par le menuiserie et le rangement, il se charge de toutes les petites réparations, améliorations, modifications, constructions nécessaires : c’est fou ce qu’il y a à faire, et ce n’est jamais urgent, «mais si cela pouvait être terminé pour cet après-midi…» En 2009, il a surtout participé au montage de l’exposition «Oh ! my God ! Darwin et l’évolution» : 2 mois à temps plein, ce qui n’est pas négligeable pour une personne à mi-temps. Marie-Claude Bouyal, secrétaire à 50 %, véritable administratrice des Musée et Jardins botaniques cantonaux, cumule les fonctions de secrétaire, de comptable, de téléphoniste et d’hôtesse d’accueil. A ces tâches s’ajoute, dans les périodes de Pakômuzé, d’Ateliers des enfants et des Passe-ports – vacances, celle de gérer les inscriptions, les désisLes écoulements des lavabos tements, les demandes de modification ; parfois du premier étage dans les locaux du rez de chaussée. De sympa, souvent usant. haut en bas, locaux 24, 22 et
A C T I V I T É S
Quelle n’a pas été notre surprise d’apprendre que des travaux d’isolation du bâtiment du musée allaient être entrepris pour le mettre aux normes les plus strictes d’économie d’énergie, mais que la serre…
Le Musée botanique
21. NB: les collections sont conservées au-dessous.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
La serre est trop petite et inadaptée, c’est un fait. Nous n’y reviendrons pas. Elle est aussi une grande dévoreuse d’énergie, puisque avec ses 199 m3, elle a consommé en 2009 10’865 litres de mazout, alors que le bâtiment des jardiniers et le bâtiment du musée réunis (3600 m3 à eux deux) en ont consomméconjointement10’941 litres pendant la même période (source: SIPAL–Dinf).
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Un bâtiment fatigué
A C T I V I T É S
Il aurait été plus logique que le problème de la serre et des bâtiments soit envisagé dans son entier. On nous rétorquera que cela coûterait plusieurs millions de francs et que ce serait impossible à réaliser. C’est vrai que la serre qui est budgetée à un millions (dont nous avons obtenu des promesses de don de Fr. 220'000.-), s’est réalisée dans les meilleurs délais…
9
8
Est-ce empoigner le problème par le bon bout? D’autant que les premiers contacts, assez froids, nous ont laissé croire que seule l’enveloppe du bâtiment serait améliorée, sans souci de la vétusté des installations. Couvrir de feuilles d’or la coquille d’un œuf pourrissant, est-ce bien raisonnable?
Lʼactivité du Musée en 2009 a été dominée par la conception, puis la réalisation de lʼexposition «Oh ! my God ! Darwin et lʼévolution» en collaboration avec les Musées cantonaux de géologie et de zoologie. Si cette exposition est une œuvre collective, la partie permanente, présentée dans lʼatrium du palais de Rumine, est essentiellement le travail de Joëlle Magnin-Gonze, conservatrice. On doit admettre que cʼest un véritable tour de force pour une personne engagée à 50 % seulement, qui nʼa pas délaissé la gestion de la bibliothèque dont elle a la charge ! Administrer les trois institutions, les promouvoir font partie des tâches du directeur (Gino Müller). Si la plupart apportent de nombreuses satisfactions, il en est qui sont la source de soucis, voire dʼinsomnie. Malgré les demandes maintes fois réitérées, il nʼa toujours pas été possible de compléter lʼéquipe du Musée et des Jardins, ce qui engendre inévitablement des tensions. Essayer de les aplanir ou, tout au moins, dʼen réduire les effets est une tâche lourde qui nʼest pas sans laisser des traces. Le directeur sʼest également occupé du Bulletin du Cercle vaudois de Botanique, seule publication du canton entièrement consacrée à cette science. Il assume toujours la présidence de la Coordination des Musées de Lausanne et Pully, et siège au Conseil de la Fondation Gentiana, dans divers groupes de travail en relation avec lʼharmonisation informatique du SERAC, la commission scientifique du Musée du Chablais responsable de la sélection dʼun nouveau directeur. Il a, enfin, participé aux Assises du Réseau romand Science et Cité à Neuchâtel et au Colloque «Mémoire du Rhône» à Vouvry. Le conservateur (Jean-Louis Moret), qui avait juré de ne pas se mêler de lʼexposition consacrée à Darwin parce quʼil avait autre chose à faire, a tout de même dû mettre la main à la pâte. Il nʼy a consacré cependant quʼun temps limité : il devait exécuter les tâches courantes (gestion des collections), plus celles qui venaient sʼy ajouter inopinément, mais qui nʼen sont pas moins obligatoires : service de conseils (vérification de plantes, dʼherbiers, accompagnement de publications), accueil des scientifiques consultant les collections (herbier vaudois, herbier général, herbier Gaudin, collection de myxomycètes de
Charles Meylan), gestion du service de prêt dʼéchantillons (2009 a été plutôt calme, seules six demandes ont été déposées et honorées), participation aux séances de la Coordination pour la protection de la flore qui regroupe les cantons de Fribourg, Genève, Neuchâtel, Vaud et la région voisine de Franche-Comté, guide de visite du jardin (pour des classes dʼécole), des herbiers (pour des sociétés intéressées) ou, parfois dʼexcursions dans la nature. Il est aussi responsable du personnel temporaire du musée (travaux dʼintérêts généraux, stages de réinsertion, etc.), avec tout ce que cela comporte dʼadministration –et ce nʼest pas là que va sa préférence ! Sans quʼil y ait de lien avec toutes ces occupations, il a mis fin à son activité au sein du Comité de Gestion des réserves naturelles des Grangettes, où il siégeait depuis 30 ans ! Mohammad Alam, collaborateur scientifique à 50 %, est chargé du rangement des ouvrages dans la bibliothèque après catalogage, ou après retour de prêt. Il est aussi chargé du classement des périodiques. En outre, il collabore avec le professeur Heinz Clémençon à la mise en ordre de l’herbier mycologique que ce dernier a déposé au Musée botanique en 2000. Il met la dernière main à son ouvrage sur les arbres d’Afghanistan. Jacques Baeriswyl, préparateur à 50 %, sait tout faire et fait tout : de l’électricité à la serrurerie en passant par le menuiserie et le rangement, il se charge de toutes les petites réparations, améliorations, modifications, constructions nécessaires : c’est fou ce qu’il y a à faire, et ce n’est jamais urgent, «mais si cela pouvait être terminé pour cet après-midi…» En 2009, il a surtout participé au montage de l’exposition «Oh ! my God ! Darwin et l’évolution» : 2 mois à temps plein, ce qui n’est pas négligeable pour une personne à mi-temps. Marie-Claude Bouyal, secrétaire à 50 %, véritable administratrice des Musée et Jardins botaniques cantonaux, cumule les fonctions de secrétaire, de comptable, de téléphoniste et d’hôtesse d’accueil. A ces tâches s’ajoute, dans les périodes de Pakômuzé, d’Ateliers des enfants et des Passe-ports – vacances, celle de gérer les inscriptions, les désisLes écoulements des lavabos tements, les demandes de modification ; parfois du premier étage dans les locaux du rez de chaussée. De sympa, souvent usant. haut en bas, locaux 24, 22 et
A C T I V I T É S
Quelle n’a pas été notre surprise d’apprendre que des travaux d’isolation du bâtiment du musée allaient être entrepris pour le mettre aux normes les plus strictes d’économie d’énergie, mais que la serre…
Le Musée botanique
21. NB: les collections sont conservées au-dessous.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
La serre est trop petite et inadaptée, c’est un fait. Nous n’y reviendrons pas. Elle est aussi une grande dévoreuse d’énergie, puisque avec ses 199 m3, elle a consommé en 2009 10’865 litres de mazout, alors que le bâtiment des jardiniers et le bâtiment du musée réunis (3600 m3 à eux deux) en ont consomméconjointement10’941 litres pendant la même période (source: SIPAL–Dinf).
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Un bâtiment fatigué
A côté des divers articles scientifiques publiés –dont on trouve année après année la liste dans l’Etamine (voir p. 22–23)–, plusieurs livres ont paru ces dernières années. Depuis 2004, ont été publiés: –«Histoire de la botanique» (2004), qui a vu sa deuxième édition, révisée et augmentée, paraître en 2009, –«Les noms des espèces ligneuses d’Europe moyenne» (2006), –«Les fougères, prêles et lycopodes du canton de Vaud» (2008), –«Les noms des plantes en patois vaudois» (2008)
Deux ouvrages devraient paraître cette année en coédition Rossolis – Musée et Jardins botaniques cantonaux. Le premier, «Plantes du Bouthan, un guide de poche», fait suite à lʼexposition de photographies de plantes de ce pays himalayen par Mme Françoise Brenckmann dans les locaux du Musée botanique durant lʼété 2007. Lʼauteur y présente ses photographies de plantes, classées par couleur, accompagnées de descriptions botaniques précises des espèces, ainsi que leurs noms en latin (avec synonymie), en anglais et dans diverses langues himalayennes. Le deuxième intitulé «Plantes médicinales du monde. Médecines traditionnelles et phytothérapie moderne», est une somme résultant dʼun fichier établi, années après années depuis plus de 50 ans, par Adrien Dolivo, pharmacien dʼofficine et membre du Cercle vaudois de botanique. Cet ouvrage recense 3148 plantes médicinales au travers de notices détaillant le nom latin et les synonymes éventuels, les noms en langues vernaculaires, lʼorigine géographique, la partie utilisée, les principes actifs, les affections – cibles. Le tout est complété dʼun lexique, dʼune bibliographie détaillée et de plusieurs index facilitant la tâche au lecteur.
11
Sans vraiment s’en rendre compte, le Musée botanique a développé une intense activité de publication et d’édition.
Une activité éditoriale
É D I T I O N
B I B L I O T H È Q U E
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
10
Durant l'année 2009, 344 nouveaux titres ont été enregistrés dans le fichier informatisé interne de la bibliothèque qui contient aujourdʼhui un peu plus de 24ʼ100 entrées. Marielle Delessert a poursuivi l'enregistrement des ouvrages sur le réseau des bibliothèques romandes (RERO). Le nombre de titres consultables par le réseau est aujourdʼhui de 16ʼ000. Les crédits consacrés aux travaux de conservation des documents ont permis de faire relier 24 volumes de périodiques par Edouard Roch à Ballens. Quarante volumes datant du XIXe siècle ou du début du XXe siècle ont été reliés par Zsdislaw Mischalak. Chantal Karli a restauré une dizaine de volumes anciens tandis que Monique Holdener a poursuivi lʼencartage et lʼétiquetage des tirés-à-parts. Mohammad Alam, collaborateur scientifique et aide bibliothécaire, sʼest chargé de la préparation, de la réception et du rangement des prêts et des périodiques. Denis Corminboeuf a entamé le travail de numérisation des pages de titres des ouvrages anciens. Cette tâche devrait être terminée fin juin 2010. La réception des visiteurs, les recherches documentaires, la gestion des acquisitions, des prêts et des travaux de conservation ont constitué une part importante du travail de la conservatrice. Un effort considérable a été porté, cette année encore, à la mise en valeur des collections de la bibliothèque par la préparation de lʼexposition «Oh ! my God ! Darwin et lʼévolution», et en particulier lʼaspect historique. Les ouvrages présentés dans cette partie qui occupe lʼAtrium du Palais de Rumine sont tous issus de la collection des ouvrages anciens de la bibliothèque des Musée et Jardins botaniques cantonaux.
Six livres publiés en six ans
–«L’herbier peint de Rosalie de Constant» (2008). Devrait paraître en 2010: –«Trees, Shrubs and some Subshrubs of Afghanistan. A Dendrological Guide», un projet qui a déjà été évoqué dans ces lignes («L’Etamine» 13, p. 15) et qui a pris un peu de retard faute d’une assurance de financement.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
La bibliothèque
A côté des divers articles scientifiques publiés –dont on trouve année après année la liste dans l’Etamine (voir p. 22–23)–, plusieurs livres ont paru ces dernières années. Depuis 2004, ont été publiés: –«Histoire de la botanique» (2004), qui a vu sa deuxième édition, révisée et augmentée, paraître en 2009, –«Les noms des espèces ligneuses d’Europe moyenne» (2006), –«Les fougères, prêles et lycopodes du canton de Vaud» (2008), –«Les noms des plantes en patois vaudois» (2008)
Deux ouvrages devraient paraître cette année en coédition Rossolis – Musée et Jardins botaniques cantonaux. Le premier, «Plantes du Bouthan, un guide de poche», fait suite à lʼexposition de photographies de plantes de ce pays himalayen par Mme Françoise Brenckmann dans les locaux du Musée botanique durant lʼété 2007. Lʼauteur y présente ses photographies de plantes, classées par couleur, accompagnées de descriptions botaniques précises des espèces, ainsi que leurs noms en latin (avec synonymie), en anglais et dans diverses langues himalayennes. Le deuxième intitulé «Plantes médicinales du monde. Médecines traditionnelles et phytothérapie moderne», est une somme résultant dʼun fichier établi, années après années depuis plus de 50 ans, par Adrien Dolivo, pharmacien dʼofficine et membre du Cercle vaudois de botanique. Cet ouvrage recense 3148 plantes médicinales au travers de notices détaillant le nom latin et les synonymes éventuels, les noms en langues vernaculaires, lʼorigine géographique, la partie utilisée, les principes actifs, les affections – cibles. Le tout est complété dʼun lexique, dʼune bibliographie détaillée et de plusieurs index facilitant la tâche au lecteur.
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Sans vraiment s’en rendre compte, le Musée botanique a développé une intense activité de publication et d’édition.
Une activité éditoriale
É D I T I O N
B I B L I O T H È Q U E
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
10
Durant l'année 2009, 344 nouveaux titres ont été enregistrés dans le fichier informatisé interne de la bibliothèque qui contient aujourdʼhui un peu plus de 24ʼ100 entrées. Marielle Delessert a poursuivi l'enregistrement des ouvrages sur le réseau des bibliothèques romandes (RERO). Le nombre de titres consultables par le réseau est aujourdʼhui de 16ʼ000. Les crédits consacrés aux travaux de conservation des documents ont permis de faire relier 24 volumes de périodiques par Edouard Roch à Ballens. Quarante volumes datant du XIXe siècle ou du début du XXe siècle ont été reliés par Zsdislaw Mischalak. Chantal Karli a restauré une dizaine de volumes anciens tandis que Monique Holdener a poursuivi lʼencartage et lʼétiquetage des tirés-à-parts. Mohammad Alam, collaborateur scientifique et aide bibliothécaire, sʼest chargé de la préparation, de la réception et du rangement des prêts et des périodiques. Denis Corminboeuf a entamé le travail de numérisation des pages de titres des ouvrages anciens. Cette tâche devrait être terminée fin juin 2010. La réception des visiteurs, les recherches documentaires, la gestion des acquisitions, des prêts et des travaux de conservation ont constitué une part importante du travail de la conservatrice. Un effort considérable a été porté, cette année encore, à la mise en valeur des collections de la bibliothèque par la préparation de lʼexposition «Oh ! my God ! Darwin et lʼévolution», et en particulier lʼaspect historique. Les ouvrages présentés dans cette partie qui occupe lʼAtrium du Palais de Rumine sont tous issus de la collection des ouvrages anciens de la bibliothèque des Musée et Jardins botaniques cantonaux.
Six livres publiés en six ans
–«L’herbier peint de Rosalie de Constant» (2008). Devrait paraître en 2010: –«Trees, Shrubs and some Subshrubs of Afghanistan. A Dendrological Guide», un projet qui a déjà été évoqué dans ces lignes («L’Etamine» 13, p. 15) et qui a pris un peu de retard faute d’une assurance de financement.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
La bibliothèque
Il s’agit non seulement d’un traveil de spécialistes, mais également d’acrobates qui nécessite de faire appel à une entreprise privée.
surveillance accrue. Les entreprises extérieures qui font les réparations doivent être aiguillées, informées, surveillées par le personnel du jardin. Ces interventions deviennent toujours plus fréquentes et plus nécessaires, surtout depuis une dizaine d'années. D'un autre côté le Service de l'emploi refuse désormais de mettre à disposition des personnes en recherche d'emploi, comme cela a été le cas au cours de presque deux décennies, en arguant avec justesse que ces travailleurs auxiliaires ne doivent pas remplacer des postes définitifs qu'on se refuse à créer. Le jardin a également pu bénéficier du travail de stagiaires bénévoles préparant leur entrée à la HES horticole de Lullier, mais ceux-ci préfèrent maintenant chercher des activités rémunérées (même très faiblement). Une nouvelle loi sur le patrimoine culturel et immatériel devrait être adoptée en 2010 encore. Souhaitons quʼelle réponde aux besoins du Jardin et quʼelle ne reste pas sans règlement dʼapplication et sans moyens financiers.
12
13
Les grands arbres du Jardin botanique demandent, à intervale plus ou moins régulier, un entretien et un élagage afin de premettre une croissance harmonieuse et, surtout, éviter la chute de branches mortes ou malades.
H I S T O I R E
H I S T O I R E
Mary-Claude, c’était une petite personne, solide, extraordinairement vive, au caractère bien trempé et d’une gentillesse extraordinaire que trahissait son sourire éclatant… qui nous manque!
Les changements survenus au Jardin botanique au cours des vingt dernières années ont modifié le travail des jardiniers. D'un jardin discret de collectionneur qu'il était, dont l'activité, principalement pédagogique, était liée à l'université et assumée par des professeurs, des assistants, il est devenu un musée vivant, ouvert au public auprès duquel il cherche à se rendre attractif. Ceci tout d'abord par des expositions, internes ou externes, au rythme d'une à deux par année. Cela représente pour les jardiniers des séances de préparation, la recherche de graines, de plantes, des cultures spéciales, de l'étiquetage et parfois un aménagement de l'espace pour les accueillir. Il y a aussi les visites guidées. Celles-ci sont en augmentation : les jardiniers en ont assuré près de 30, chacune regroupant une quinzaine de personnes en moyenne. Les manifestations «promotionnelles» telles que Nuit des Musées, Pakômuzé, Semaine des jardins botaniques, entraînent également une mise à contribution importante des jardiniers. L'étiquetage des collections, avec des moyens toujours plus performants, permet et permettra encore de rendre le jardin beaucoup plus didactique, mais le temps gagné grâce à la technologie, ne compense pas le temps utilisé a améliorer la qualité de l'étiquetage. La déprédation dans le jardin est en forte hausse. Cela signifie plus de nettoyage et de remise en état. C'est souvent aussi un crève-cœur pour les jardiniers : qui est heureux de voir le travail de plusieurs années parfois détruit en une nuit ? La nouvelle loi sur l'utilisation des désherbants en interdit l'usage sur des surfaces non cultivées, afin de limiter la pollution des eaux. Il a donc fallu revenir à un désherbage manuel des allées du jardin. Même avec un brûleur à gaz, où son emploi est possible, il faut 5 à 10 fois plus de temps qu'avec un désherbage chimique. La vétusté de certaines installations, tels le réseau d'eau et les chauffages, et la dégradation de certaines parties du jardin (muret qui s'effondre, marche d'escalier qui se descelle...) nécessite une
Haute voltige
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Au cours de l’année 2009, la nouvelle est tombée, brutale, Mary-Claude était gravement malade. Elle a dû diminuer son activité, puis a dû la cesser. Elle s’est éteinte le 22 janvier 2010.
Jardin botanique de Lausanne
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
† Mary-Claude Robert
Il s’agit non seulement d’un traveil de spécialistes, mais également d’acrobates qui nécessite de faire appel à une entreprise privée.
surveillance accrue. Les entreprises extérieures qui font les réparations doivent être aiguillées, informées, surveillées par le personnel du jardin. Ces interventions deviennent toujours plus fréquentes et plus nécessaires, surtout depuis une dizaine d'années. D'un autre côté le Service de l'emploi refuse désormais de mettre à disposition des personnes en recherche d'emploi, comme cela a été le cas au cours de presque deux décennies, en arguant avec justesse que ces travailleurs auxiliaires ne doivent pas remplacer des postes définitifs qu'on se refuse à créer. Le jardin a également pu bénéficier du travail de stagiaires bénévoles préparant leur entrée à la HES horticole de Lullier, mais ceux-ci préfèrent maintenant chercher des activités rémunérées (même très faiblement). Une nouvelle loi sur le patrimoine culturel et immatériel devrait être adoptée en 2010 encore. Souhaitons quʼelle réponde aux besoins du Jardin et quʼelle ne reste pas sans règlement dʼapplication et sans moyens financiers.
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Les grands arbres du Jardin botanique demandent, à intervale plus ou moins régulier, un entretien et un élagage afin de premettre une croissance harmonieuse et, surtout, éviter la chute de branches mortes ou malades.
H I S T O I R E
H I S T O I R E
Mary-Claude, c’était une petite personne, solide, extraordinairement vive, au caractère bien trempé et d’une gentillesse extraordinaire que trahissait son sourire éclatant… qui nous manque!
Les changements survenus au Jardin botanique au cours des vingt dernières années ont modifié le travail des jardiniers. D'un jardin discret de collectionneur qu'il était, dont l'activité, principalement pédagogique, était liée à l'université et assumée par des professeurs, des assistants, il est devenu un musée vivant, ouvert au public auprès duquel il cherche à se rendre attractif. Ceci tout d'abord par des expositions, internes ou externes, au rythme d'une à deux par année. Cela représente pour les jardiniers des séances de préparation, la recherche de graines, de plantes, des cultures spéciales, de l'étiquetage et parfois un aménagement de l'espace pour les accueillir. Il y a aussi les visites guidées. Celles-ci sont en augmentation : les jardiniers en ont assuré près de 30, chacune regroupant une quinzaine de personnes en moyenne. Les manifestations «promotionnelles» telles que Nuit des Musées, Pakômuzé, Semaine des jardins botaniques, entraînent également une mise à contribution importante des jardiniers. L'étiquetage des collections, avec des moyens toujours plus performants, permet et permettra encore de rendre le jardin beaucoup plus didactique, mais le temps gagné grâce à la technologie, ne compense pas le temps utilisé a améliorer la qualité de l'étiquetage. La déprédation dans le jardin est en forte hausse. Cela signifie plus de nettoyage et de remise en état. C'est souvent aussi un crève-cœur pour les jardiniers : qui est heureux de voir le travail de plusieurs années parfois détruit en une nuit ? La nouvelle loi sur l'utilisation des désherbants en interdit l'usage sur des surfaces non cultivées, afin de limiter la pollution des eaux. Il a donc fallu revenir à un désherbage manuel des allées du jardin. Même avec un brûleur à gaz, où son emploi est possible, il faut 5 à 10 fois plus de temps qu'avec un désherbage chimique. La vétusté de certaines installations, tels le réseau d'eau et les chauffages, et la dégradation de certaines parties du jardin (muret qui s'effondre, marche d'escalier qui se descelle...) nécessite une
Haute voltige
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Au cours de l’année 2009, la nouvelle est tombée, brutale, Mary-Claude était gravement malade. Elle a dû diminuer son activité, puis a dû la cesser. Elle s’est éteinte le 22 janvier 2010.
Jardin botanique de Lausanne
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
† Mary-Claude Robert
S Y S T É M A T I Q U E
Le diagramme floral permet de distinguer facilement les fleurs à symétrie rayonnées (actinomorphes) de celles à symétrie bilatérale (zygomorphes).
Lis orangé (Lilium bulbiferum L.)
Les Liliacées ont 6 tépales (pièces florales non différenciées en sépales et pétales) en 2 verticilles, 6 étamines, en 2 verticilles également, et 3 carpelles, formant un ovaire à 3 loges.
T
[3 + 3 T / 3 + 3 E / 3C]
15
C’est une description de la structure de la fleur à l’aide d’une formule. Les entités morphologiques sont représentées par des lettres (S, sépales; P, pétales, –T, tépales lorsqu’ils ne sont pas différenciés–; E, étamines; C, carpelles), complétées par des chiffres indiquant leur nombre (lorsque les pièces de même type sont très nombreuses, elles sont précédées de n ou du signe ∞) et des symboles permettant de compléter la description.
Silène des rochers (Silene rupestris(L.)
C
E
La classification dʼEngler et Prantl avait lʼavantage dʼêtre linéaire et, ainsi dʼêtre facile à matérialiser dans un jardin. Les nombreuses classifications actuelles ne présentent plus cette même linéarité; en outre, les travaux sur lʼADN des plantes remettent régulièrement en question les théories proposées. Si lʼon voulait suivre les évolutions actuelles, pratiquement chaque année, les jardiniers devraient modifier la disposition des plantes : on les verrait alors errer se demandant où installer leurs plantes et se demander pourquoi, alors quʼelles étaient là il y a deux ans, on ne les y avait pas laissées. Pour éviter un surcroît de travail à un personnel déjà débordé parce quʼinsuffisant en nombre, il a été décidé de laisser les plantes où elles étaient. En revanche, on signalerait, grâce à une information adéquate, les principales familles, en les décrivant de façon concise, mais précise et complète. Le public pourra ainsi comparer les familles botaniques entre elles, voir leurs affinités et leurs différences et se faire lui-même une idée de classification, même si elle ne suit pas les canons de la science actuelle. Cʼest aussi une manière de mettre en évidence la diversité botanique en cette année de la biodiversité.
Les silènes (Silene) ont en général 5 sépales (ils peuvent en avoir 4) soudés, 5 pétales libres, en général 5 ou 10 étamines (ils peuvent en avoir 8) en deux verticilles (les étamines du verticille extérieur sont fixées sur les pétales), un ovaire supère composé de 5 carpelles formant une seule loge, dans laquelle les ovules sont fixés sur lʼaxe. Le point dʼinsertion des ovules prend le nom de placenta. On parle alors de placentation axile.
S
C
P
E
[(4-) 5 S / 5 P / (4-) 5 (-8-) 10 E / 5 C]
S Y S T É M A T I Q U E
14
Les sépales et les pétales sont représentés par des arcs de cercle, verts pour les premiers, rouges pour les seconds, si on dispose de la couleur, les étamines par des ∞ (ou toute forme représentant une coupe de l’anthère). Le pistil est représenté par une coupe transversale réalisée au niveau de l’ovaire.
Lors de la conception du Jardin botanique de Lausanne, qui allait être inauguré en 1946, il avait été prévu quʼune surface serait consacrée aux plantes médicinales (puisque le jardin était étroitement lié à lʼEcole de Pharmacie de lʼUniversité). Les botanistes ont alors demandé que les plantes soient disposées selon un ordre taxonomique. On opta pour la classification de lʼEcole allemande, développée par Heinrich Gustav Adolph Engler (1844 – 1930), professeur et directeur du Jardin botanique de Breslau, puis de Berlin et Karl Anton Eugen Prantl (1849 –1893), professeur et directeur du Jardin botanique de Breslau. Cette classification a été utilisée jusque dans les années 1970. Dans les grandes lignes, la classification dʼEngler reconnaît que les Angiospermes (ou plantes à fleurs complètes) sont issues des Gymnospermes. En outre, elle estime que les Monocotylédones sont plus archaïques que les Dicotylédones et leur ont donné naissance. Des travaux réalisés à la fin du XXe siècle ont montré que ce nʼétait peutêtre pas le cas et ont placé les Monocotylédones après les Dicotylédones dans lʼordre taxonomique… Sʼil est facile de modifier ces classements sur papier, il lʼest moins dans un jardin où les plantes ont pris racine. La disposition actuelle des plantes dans le jardin médicinal reflète donc une taxonomie réputée vieillotte.
La formule florale
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Le diagramme floral est un schéma codifié présentant la disposition relative des pièces de la fleur, selon une coupe transversale théorique, perpendiculaire à l’axe de la fleur. Il suppose que toutes les pièces sont situées au même niveau. Il permet de rendre compte, de façon succincte, de l’organisation de la fleur. Il doit toujours être accompagné de la formule florale.
LʼEcole de botanique
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Le diagramme floral
S Y S T É M A T I Q U E
Le diagramme floral permet de distinguer facilement les fleurs à symétrie rayonnées (actinomorphes) de celles à symétrie bilatérale (zygomorphes).
Lis orangé (Lilium bulbiferum L.)
Les Liliacées ont 6 tépales (pièces florales non différenciées en sépales et pétales) en 2 verticilles, 6 étamines, en 2 verticilles également, et 3 carpelles, formant un ovaire à 3 loges.
T
[3 + 3 T / 3 + 3 E / 3C]
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C’est une description de la structure de la fleur à l’aide d’une formule. Les entités morphologiques sont représentées par des lettres (S, sépales; P, pétales, –T, tépales lorsqu’ils ne sont pas différenciés–; E, étamines; C, carpelles), complétées par des chiffres indiquant leur nombre (lorsque les pièces de même type sont très nombreuses, elles sont précédées de n ou du signe ∞) et des symboles permettant de compléter la description.
Silène des rochers (Silene rupestris(L.)
C
E
La classification dʼEngler et Prantl avait lʼavantage dʼêtre linéaire et, ainsi dʼêtre facile à matérialiser dans un jardin. Les nombreuses classifications actuelles ne présentent plus cette même linéarité; en outre, les travaux sur lʼADN des plantes remettent régulièrement en question les théories proposées. Si lʼon voulait suivre les évolutions actuelles, pratiquement chaque année, les jardiniers devraient modifier la disposition des plantes : on les verrait alors errer se demandant où installer leurs plantes et se demander pourquoi, alors quʼelles étaient là il y a deux ans, on ne les y avait pas laissées. Pour éviter un surcroît de travail à un personnel déjà débordé parce quʼinsuffisant en nombre, il a été décidé de laisser les plantes où elles étaient. En revanche, on signalerait, grâce à une information adéquate, les principales familles, en les décrivant de façon concise, mais précise et complète. Le public pourra ainsi comparer les familles botaniques entre elles, voir leurs affinités et leurs différences et se faire lui-même une idée de classification, même si elle ne suit pas les canons de la science actuelle. Cʼest aussi une manière de mettre en évidence la diversité botanique en cette année de la biodiversité.
Les silènes (Silene) ont en général 5 sépales (ils peuvent en avoir 4) soudés, 5 pétales libres, en général 5 ou 10 étamines (ils peuvent en avoir 8) en deux verticilles (les étamines du verticille extérieur sont fixées sur les pétales), un ovaire supère composé de 5 carpelles formant une seule loge, dans laquelle les ovules sont fixés sur lʼaxe. Le point dʼinsertion des ovules prend le nom de placenta. On parle alors de placentation axile.
S
C
P
E
[(4-) 5 S / 5 P / (4-) 5 (-8-) 10 E / 5 C]
S Y S T É M A T I Q U E
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Les sépales et les pétales sont représentés par des arcs de cercle, verts pour les premiers, rouges pour les seconds, si on dispose de la couleur, les étamines par des ∞ (ou toute forme représentant une coupe de l’anthère). Le pistil est représenté par une coupe transversale réalisée au niveau de l’ovaire.
Lors de la conception du Jardin botanique de Lausanne, qui allait être inauguré en 1946, il avait été prévu quʼune surface serait consacrée aux plantes médicinales (puisque le jardin était étroitement lié à lʼEcole de Pharmacie de lʼUniversité). Les botanistes ont alors demandé que les plantes soient disposées selon un ordre taxonomique. On opta pour la classification de lʼEcole allemande, développée par Heinrich Gustav Adolph Engler (1844 – 1930), professeur et directeur du Jardin botanique de Breslau, puis de Berlin et Karl Anton Eugen Prantl (1849 –1893), professeur et directeur du Jardin botanique de Breslau. Cette classification a été utilisée jusque dans les années 1970. Dans les grandes lignes, la classification dʼEngler reconnaît que les Angiospermes (ou plantes à fleurs complètes) sont issues des Gymnospermes. En outre, elle estime que les Monocotylédones sont plus archaïques que les Dicotylédones et leur ont donné naissance. Des travaux réalisés à la fin du XXe siècle ont montré que ce nʼétait peutêtre pas le cas et ont placé les Monocotylédones après les Dicotylédones dans lʼordre taxonomique… Sʼil est facile de modifier ces classements sur papier, il lʼest moins dans un jardin où les plantes ont pris racine. La disposition actuelle des plantes dans le jardin médicinal reflète donc une taxonomie réputée vieillotte.
La formule florale
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Le diagramme floral est un schéma codifié présentant la disposition relative des pièces de la fleur, selon une coupe transversale théorique, perpendiculaire à l’axe de la fleur. Il suppose que toutes les pièces sont situées au même niveau. Il permet de rendre compte, de façon succincte, de l’organisation de la fleur. Il doit toujours être accompagné de la formule florale.
LʼEcole de botanique
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Le diagramme floral
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16
La nuée du 23 juillet dans le Vallon de Nant et les résultats de lʼaverse de grêle, sur les plantes en coussinets et sur le toit du chalet.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
A C T I V I T É S
Contrairement à ce que laisse croire la photographie, François Bonnet ne sʼest pas investi quʼà moitié dans la rénovation du jardin alpin de lʼhôtel Weisshorn.
Malgré un début de saison tardif, la chaleur printanière a favorisé par la suite une floraison plutôt précoce et abondante. Beaucoup dʼespèces ont fleuri cette année. Cela nous a permis, en fin de saison, de récolter certaines graines difficiles à obtenir en temps normal, dont celles de plusieurs edelweiss asiatiques. Les travaux liés à la rénovation de lʼauberge, lʼincendie qui sʼy est déclaré dans la nuit du 18 au 19 juin, une semaine avant lʼouverture prévue, le fait quʼaprès cet accident lʼauberge nʼa effectivement pu rouvrir ses portes quʼà la fin août, le fait aussi que, pour des travaux de stabilisation du terrain, la route dʼaccès à Pont de Nant a été fermée deux semaines en septembre ont fortement influencé la fréquentation du jardin. Les visiteurs cette année ont été nettement moins nombreux que dʼhabitude. On lʼa notamment remarqué lors de la semaine des jardins botaniques en juin. Peut-être aussi que le concept Botanica sʼessouffle plus rapidement dans un jardin périphérique. Heureusement, les membres du Rotary, venus cette année tamiser le compost le jour dʼouverture de Botanica, le 13 juin, ont pu grossir les rangs des visiteurs lors de la visite inaugurale.
Lʼévènement marquant de cette année fut la grêle du 23 juillet. Aux environs de 17h00 ce jour-là, le ciel sʼest brusquement assombri et, quelques minutes plus tard, un orage de grêle sʼest abattu sur le vallon, comme dans dʼautres régions de Suisse. Les dégâts ont été considérables, tant pour le jardin que pour le chalet. Une couche de grêlons de 2 à 3 cm de diamètre a recouvert le jardin, hachant les grandes plantes et laissant des marques durables dans les plantes en coussinets. Dans la nursery, les vitres des châssis protégeant les semis de lʼannée sont parties en éclats, ce qui a nécessité un nettoyage plus que délicat. Les toits en tavillons du chalet et des dépendances ont été laminés et devront être remplacés. Le faîte du toit a été troué et une bâche a dû être posée pour maintenir lʼétanchéité. Malgré cet épisode traumatique pour le jardin, dont nous pensions sur le moment quʼune partie des plantes ne sʼen remettraient pas, nous avons été étonnés de la rapidité avec laquelle elles se sont relevées. En effet, si nous avons pu, dans un premier temps, penser que la saison était terminée, deux semaines après, à part les grandes plantes qui nʼont pas repris, le reste du jardin ne présentait pour ainsi dire plus de traces de cet épisode. Deux stagiaires ont été accueillis cette année : Lucas Rauber et Arnaud Magnin, tous deux intéressés à la formation dʼhorticulteur. Mi-novembre, le jardin a pris ses quartiers dʼhiver.
A C T I V I T É S
En début de saison, François Bonnet a été sollicité pour aider à la rénovation du jardin attenant à l’hôtel Weisshorn, jardin inauguré à la fin du XIXe siècle sous la houlette d’Henri Correvon, mais laissé à l’abandon durant de nombreuses années. Après avoir aidé à établir une liste des plantes à réintroduire sur la base de données d’archives, il s’est rendu fin septembre sur le site pour aider à la plantation et fournir quelques plantes calcicoles de notre région, plus rares ou inexistantes dans le Val d’Anniviers. En échange, il a ramené des plantes de marais acide, abondantes dans cette région, pour enrichir le biotope du marais de Pont de Nant.
Jardin alpin de Pont de Nant
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Une collaboration fructueuse
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La nuée du 23 juillet dans le Vallon de Nant et les résultats de lʼaverse de grêle, sur les plantes en coussinets et sur le toit du chalet.
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Contrairement à ce que laisse croire la photographie, François Bonnet ne sʼest pas investi quʼà moitié dans la rénovation du jardin alpin de lʼhôtel Weisshorn.
Malgré un début de saison tardif, la chaleur printanière a favorisé par la suite une floraison plutôt précoce et abondante. Beaucoup dʼespèces ont fleuri cette année. Cela nous a permis, en fin de saison, de récolter certaines graines difficiles à obtenir en temps normal, dont celles de plusieurs edelweiss asiatiques. Les travaux liés à la rénovation de lʼauberge, lʼincendie qui sʼy est déclaré dans la nuit du 18 au 19 juin, une semaine avant lʼouverture prévue, le fait quʼaprès cet accident lʼauberge nʼa effectivement pu rouvrir ses portes quʼà la fin août, le fait aussi que, pour des travaux de stabilisation du terrain, la route dʼaccès à Pont de Nant a été fermée deux semaines en septembre ont fortement influencé la fréquentation du jardin. Les visiteurs cette année ont été nettement moins nombreux que dʼhabitude. On lʼa notamment remarqué lors de la semaine des jardins botaniques en juin. Peut-être aussi que le concept Botanica sʼessouffle plus rapidement dans un jardin périphérique. Heureusement, les membres du Rotary, venus cette année tamiser le compost le jour dʼouverture de Botanica, le 13 juin, ont pu grossir les rangs des visiteurs lors de la visite inaugurale.
Lʼévènement marquant de cette année fut la grêle du 23 juillet. Aux environs de 17h00 ce jour-là, le ciel sʼest brusquement assombri et, quelques minutes plus tard, un orage de grêle sʼest abattu sur le vallon, comme dans dʼautres régions de Suisse. Les dégâts ont été considérables, tant pour le jardin que pour le chalet. Une couche de grêlons de 2 à 3 cm de diamètre a recouvert le jardin, hachant les grandes plantes et laissant des marques durables dans les plantes en coussinets. Dans la nursery, les vitres des châssis protégeant les semis de lʼannée sont parties en éclats, ce qui a nécessité un nettoyage plus que délicat. Les toits en tavillons du chalet et des dépendances ont été laminés et devront être remplacés. Le faîte du toit a été troué et une bâche a dû être posée pour maintenir lʼétanchéité. Malgré cet épisode traumatique pour le jardin, dont nous pensions sur le moment quʼune partie des plantes ne sʼen remettraient pas, nous avons été étonnés de la rapidité avec laquelle elles se sont relevées. En effet, si nous avons pu, dans un premier temps, penser que la saison était terminée, deux semaines après, à part les grandes plantes qui nʼont pas repris, le reste du jardin ne présentait pour ainsi dire plus de traces de cet épisode. Deux stagiaires ont été accueillis cette année : Lucas Rauber et Arnaud Magnin, tous deux intéressés à la formation dʼhorticulteur. Mi-novembre, le jardin a pris ses quartiers dʼhiver.
A C T I V I T É S
En début de saison, François Bonnet a été sollicité pour aider à la rénovation du jardin attenant à l’hôtel Weisshorn, jardin inauguré à la fin du XIXe siècle sous la houlette d’Henri Correvon, mais laissé à l’abandon durant de nombreuses années. Après avoir aidé à établir une liste des plantes à réintroduire sur la base de données d’archives, il s’est rendu fin septembre sur le site pour aider à la plantation et fournir quelques plantes calcicoles de notre région, plus rares ou inexistantes dans le Val d’Anniviers. En échange, il a ramené des plantes de marais acide, abondantes dans cette région, pour enrichir le biotope du marais de Pont de Nant.
Jardin alpin de Pont de Nant
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Une collaboration fructueuse
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
S O C I É T É
d’Andermatt en juillet 2009.
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L’actualisation des données floristiques vaudoises Un des projets dʼenvergure du Cercle vaudois de botanique est de mettre à jour les données floristiques du canton. Cette tâche était théoriquement de la responsabilité du Musée botanique cantonal. Or, celui-ci, faute de moyens, ne peut plus lʼassumer ! Le CVB, préoccupé par lʼétat de désuétude des connaissances floristiques vaudoises, a décidé de sensibiliser ses membres au problème. Il sʼest proposé de remplir cette mission dʼactualisation dans la mesure de ses possibilités –bénévolat de ses membres– et organise les travaux de recherche. A cette fin, la commission scientifique a conçu en 2008 un programme intitulé «Gagea» et prépare des documents permettant à tout un chacun de repérer des plantes rares ou menacées dans le canton. Les recherches peuvent aussi se faire en groupe à lʼoccasion des quatre ou cinq «Journées de recherche floristique» (JRF) organisées chaque année. Cʼest une activité de groupe particulièrement stimulante et très utile à la botanique vaudoise.
S O C I É T É
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Fondé le 26 janvier 1949, le Cercle vaudois de botanique (CVB) est une plate-forme entre les botanistes du canton de Vaud. Ouvert à tous, on y trouve des «curieux» de la nature, des botanistes professionnels et de nombreux amateurs éclairés qui, tous, partagent et transmettent leur passion. De cette émulation entre passionnés naissent parfois dʼambitieux Cercle vaudois de botanique projets personnels ou sociétaires. Musée botanique cantonal Le CVB appartient à lʼUnion vaudoise des sociétés scientifiques et comp14 bis, avenue de Cour 1007 Lausanne te près de 200 membres actifs. Cʼest une société dynamique aux strucTél.: 021 616 99 88 tures bien rodées. Elle est dirigée par un comité secondé par une comcvblausanne@hotmail.com mission scientifique. Celle-ci, composée de botanistes professionnels et www.natures.ch/cvb dʼamateurs avertis, organise et/ou supervise les aspects strictement scientifiques des activités. Elle se charge notamment dʼorganiser excursions et conférences. Le Cercle propose chaque mois, du printemps à lʼautomne, une excursion ou un voyage. Cʼest certainement lʼaspect le plus plaisant de la botanique: parcourir monts et vaux, observer les plantes en essayant de les nommer et de comprendre leur interaction avec le milieu naturel. Orientés essentiellement sur la floristique, les excursions et les voyages permettent de découvrir la flore dʼune région et, sous la conduite dʼun guide, de parfaire également ses connaissances dans divers domaines tels que lʼethnobotanique ou la connaissance des plantes exotiques. Depuis quelques années, un accent est mis sur la protection des milieux et lʼétude de la végétation. Accessibles à tous, excursions et voyages accueillent avec le même plaisir tant les connaisseurs que les débutants dans une ambiance de grande convivialité. Dʼoctobre à avril, la vie du CVB est ponctuée de conférences mensuelles traitant de sujets botaniques les plus divers : floristique, géobotanique, protection des espèces et des milieux, études phylogénétiques, usage des plantes en médecine, histoire de la botanique, etc. Les conférenciers –des botanistes professionnels, des amateurs avertis ou simplement des passionnés– apportent souvent un Excursions et voyages du printemps éclairage nouveau sur un sujet que lʼon croyait à l’automne. Ci-dessus, découverte de la flore connu.
Certains genres botaniques sont plus complexes que dʼautres : les saules, les graminées, les roses, les laîches, etc. Ils méritent que lʼon sʼy attarde quelques heures avec lʼaide de connaisseurs. Une séance annuelle de détermination est organisée chaque automne pour apprendre à identifier ces espèces. Le CVB publie chaque année son bulletin. Comptes-rendus des excursions et découvertes personnelles y font lʼobjet dʼarticles et témoignent de lʼintense passion mêlée de curiosité qui caractérise le Cercle. Reflet de lʼimportante activité de ses membres, il contient aussi, depuis quelques années, leurs nombreuses observations floristiques. Celles-ci sont collationnées et travaillées par la commission scientifique qui les publie sous la forme de «notes floristiques». Ces données constituent une véritable mine dʼinformations pour la floristique et lʼhistoire de la botanique vaudoise.
En haut : La spiranthe dʼautomne (Spiranthes spiralis) est l’une des espèces rares à qui a été consacrée une «Journée de recherche floristique» (JRF) au mois d’août dans la région de Bex. En bas : Les JRF sont l’occasion de partager expériences, découvertes et émotions.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Le Cercle vaudois de botanique (CVB)
Pour découvrir le programme 2010, rien de plus facile ! Consultez : www.natures.ch/cvb
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d’Andermatt en juillet 2009.
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L’actualisation des données floristiques vaudoises Un des projets dʼenvergure du Cercle vaudois de botanique est de mettre à jour les données floristiques du canton. Cette tâche était théoriquement de la responsabilité du Musée botanique cantonal. Or, celui-ci, faute de moyens, ne peut plus lʼassumer ! Le CVB, préoccupé par lʼétat de désuétude des connaissances floristiques vaudoises, a décidé de sensibiliser ses membres au problème. Il sʼest proposé de remplir cette mission dʼactualisation dans la mesure de ses possibilités –bénévolat de ses membres– et organise les travaux de recherche. A cette fin, la commission scientifique a conçu en 2008 un programme intitulé «Gagea» et prépare des documents permettant à tout un chacun de repérer des plantes rares ou menacées dans le canton. Les recherches peuvent aussi se faire en groupe à lʼoccasion des quatre ou cinq «Journées de recherche floristique» (JRF) organisées chaque année. Cʼest une activité de groupe particulièrement stimulante et très utile à la botanique vaudoise.
S O C I É T É
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Fondé le 26 janvier 1949, le Cercle vaudois de botanique (CVB) est une plate-forme entre les botanistes du canton de Vaud. Ouvert à tous, on y trouve des «curieux» de la nature, des botanistes professionnels et de nombreux amateurs éclairés qui, tous, partagent et transmettent leur passion. De cette émulation entre passionnés naissent parfois dʼambitieux Cercle vaudois de botanique projets personnels ou sociétaires. Musée botanique cantonal Le CVB appartient à lʼUnion vaudoise des sociétés scientifiques et comp14 bis, avenue de Cour 1007 Lausanne te près de 200 membres actifs. Cʼest une société dynamique aux strucTél.: 021 616 99 88 tures bien rodées. Elle est dirigée par un comité secondé par une comcvblausanne@hotmail.com mission scientifique. Celle-ci, composée de botanistes professionnels et www.natures.ch/cvb dʼamateurs avertis, organise et/ou supervise les aspects strictement scientifiques des activités. Elle se charge notamment dʼorganiser excursions et conférences. Le Cercle propose chaque mois, du printemps à lʼautomne, une excursion ou un voyage. Cʼest certainement lʼaspect le plus plaisant de la botanique: parcourir monts et vaux, observer les plantes en essayant de les nommer et de comprendre leur interaction avec le milieu naturel. Orientés essentiellement sur la floristique, les excursions et les voyages permettent de découvrir la flore dʼune région et, sous la conduite dʼun guide, de parfaire également ses connaissances dans divers domaines tels que lʼethnobotanique ou la connaissance des plantes exotiques. Depuis quelques années, un accent est mis sur la protection des milieux et lʼétude de la végétation. Accessibles à tous, excursions et voyages accueillent avec le même plaisir tant les connaisseurs que les débutants dans une ambiance de grande convivialité. Dʼoctobre à avril, la vie du CVB est ponctuée de conférences mensuelles traitant de sujets botaniques les plus divers : floristique, géobotanique, protection des espèces et des milieux, études phylogénétiques, usage des plantes en médecine, histoire de la botanique, etc. Les conférenciers –des botanistes professionnels, des amateurs avertis ou simplement des passionnés– apportent souvent un Excursions et voyages du printemps éclairage nouveau sur un sujet que lʼon croyait à l’automne. Ci-dessus, découverte de la flore connu.
Certains genres botaniques sont plus complexes que dʼautres : les saules, les graminées, les roses, les laîches, etc. Ils méritent que lʼon sʼy attarde quelques heures avec lʼaide de connaisseurs. Une séance annuelle de détermination est organisée chaque automne pour apprendre à identifier ces espèces. Le CVB publie chaque année son bulletin. Comptes-rendus des excursions et découvertes personnelles y font lʼobjet dʼarticles et témoignent de lʼintense passion mêlée de curiosité qui caractérise le Cercle. Reflet de lʼimportante activité de ses membres, il contient aussi, depuis quelques années, leurs nombreuses observations floristiques. Celles-ci sont collationnées et travaillées par la commission scientifique qui les publie sous la forme de «notes floristiques». Ces données constituent une véritable mine dʼinformations pour la floristique et lʼhistoire de la botanique vaudoise.
En haut : La spiranthe dʼautomne (Spiranthes spiralis) est l’une des espèces rares à qui a été consacrée une «Journée de recherche floristique» (JRF) au mois d’août dans la région de Bex. En bas : Les JRF sont l’occasion de partager expériences, découvertes et émotions.
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Le Cercle vaudois de botanique (CVB)
Pour découvrir le programme 2010, rien de plus facile ! Consultez : www.natures.ch/cvb
J A R D I N A G E
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Préparation du terrain Choisir lʼemplacement pour la médiocrité de son sol calcaire, en plein soleil –car la plante est thermophile. Elle est aussi nitrophile. Il sera donc peut-être nécessaire de compléter avec quelques poignées de compost bien mûr. Ajouter quelques caillasses si nécessaires. Lʼidéal serait dʼavoir, ou de créer, une petite butte, pour que lʼeau puisse sʼécouler rapidement, sans stagner, surtout pendant la saison froide : risque de pourriture de leurs longues racines pivotantes.
21
20
Généralité Disparue du jardin médicinal, elle est aussi menacée en nature et protégée dans le Canton de Vaud. Ses milieux de prédilection sont dépendants des activités humaines qui ont beaucoup évolué ces dernières décennies. Le cynoglosse officinal se développe sur des sols calcaires et séchards, mais riches en azote (anciennes cultures, décombres, prés empierrés), en zones de culture extensive, qui garantissent un cycle minimal de deux ans au moins. Le cortège floristique qui lʼaccompagne est riche en espèces elles aussi menacées, telles que le chardon-aux-ânes (Onopordum acanthium), le chardon penché (Carduus nutans) ou la molène faux phlomis (Verbascum phlomoides). Ce sont les pratiques culturales qui sont responsables de la disparition de ces milieux propices, particulièrement lʼusage des herbicides et les fauches précoces. Talus et certains abords de nos bâtiments pourraient accueillir ces belles oubliées au sein de micro parcelles, car elles ont la faculté dʼêtre présentes tout au long de lʼannée.
Le semis Semez à la volée la graine fraîchement récoltée, souvent difficile à trouver dans le commerce. Passez nous voir, nous vous en fournirons ! Faites ensuite légèrement pénétrer les graines à lʼaide dʼun larron ou dʼun petit râteau, plombez et surfacez avec 1 à 2 cm de déchet brun (compost ligneux, feuilles broyées, paille hachée). Une fois la plante installée dans votre jardin, vous transporterez ses fruits sans même vous en rendre compte, car ils sont couverts sur chaque angle, dʼaiguillons crochus…
J A R D I N A G E
Le Cynoglossum officinale fut longtemps utilisé comme panacée. Son usage est aujourdʼhui tombé dans lʼoubli, à tel point quʼil est rarement cité. Cʼest une plante bisannuelle, densément recouverte de poils mous, qui doit son nom au port pendant de ses feuilles rappelant une langue-dechien. Elle appartient à la famille des Borraginacées dans laquelle elle côtoie la grande consoude (Symphytum officinale), avec qui elle offre quelque ressemblance et partage certaines vertus thérapeutiques.
La graine Les graines du Cynoglosse officinal sont à photosensibilité négative (comme environ 25% des espèces), cʼest-à-dire, quʼelles germent plus facilement à lʼobscurité quʼà la lumière. Il est donc impératif que la graine, une fois mûre, soit rapidement semée et recouverte pour empêcher que sa germination soit inhibée par la lumière et quʼelle nʼentre en dormance. Le cycle bisannuel du Cynoglosse (à cheval sur deux années) passe nécessairement par une période de vie à basses températures pendant lʼautomne et lʼhiver. Cʼest un processus de vernalisation qui induit la formation de la hampe florale à la fin du printemps de lʼannée suivante. Les graines mûrissent à la belle saison, elles germeront dʼaoût à septembre, donnant naissance à deux cotylédons trapus alimentés par une longue racine blanche sʼenfonçant profondément dans le sol. La plante passera lʼhiver sous forme de rosette de feuilles touffues. Ce nʼest que lʼannée suivante, au début du printemps, que la tige développera de nombreux rameaux à fleurs violettes devenant rouge-brun à maturité.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Une Simple oubliée, le Cynoglosse officinal ?
Médicinal Toute la plante est riche en allantoïne qui a, entre autres propriétés, la faculté de régénérer les tissus des peaux irritées, gercées ou brûlées. On applique les feuilles en cataplasme.
J A R D I N A G E
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Préparation du terrain Choisir lʼemplacement pour la médiocrité de son sol calcaire, en plein soleil –car la plante est thermophile. Elle est aussi nitrophile. Il sera donc peut-être nécessaire de compléter avec quelques poignées de compost bien mûr. Ajouter quelques caillasses si nécessaires. Lʼidéal serait dʼavoir, ou de créer, une petite butte, pour que lʼeau puisse sʼécouler rapidement, sans stagner, surtout pendant la saison froide : risque de pourriture de leurs longues racines pivotantes.
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Généralité Disparue du jardin médicinal, elle est aussi menacée en nature et protégée dans le Canton de Vaud. Ses milieux de prédilection sont dépendants des activités humaines qui ont beaucoup évolué ces dernières décennies. Le cynoglosse officinal se développe sur des sols calcaires et séchards, mais riches en azote (anciennes cultures, décombres, prés empierrés), en zones de culture extensive, qui garantissent un cycle minimal de deux ans au moins. Le cortège floristique qui lʼaccompagne est riche en espèces elles aussi menacées, telles que le chardon-aux-ânes (Onopordum acanthium), le chardon penché (Carduus nutans) ou la molène faux phlomis (Verbascum phlomoides). Ce sont les pratiques culturales qui sont responsables de la disparition de ces milieux propices, particulièrement lʼusage des herbicides et les fauches précoces. Talus et certains abords de nos bâtiments pourraient accueillir ces belles oubliées au sein de micro parcelles, car elles ont la faculté dʼêtre présentes tout au long de lʼannée.
Le semis Semez à la volée la graine fraîchement récoltée, souvent difficile à trouver dans le commerce. Passez nous voir, nous vous en fournirons ! Faites ensuite légèrement pénétrer les graines à lʼaide dʼun larron ou dʼun petit râteau, plombez et surfacez avec 1 à 2 cm de déchet brun (compost ligneux, feuilles broyées, paille hachée). Une fois la plante installée dans votre jardin, vous transporterez ses fruits sans même vous en rendre compte, car ils sont couverts sur chaque angle, dʼaiguillons crochus…
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Le Cynoglossum officinale fut longtemps utilisé comme panacée. Son usage est aujourdʼhui tombé dans lʼoubli, à tel point quʼil est rarement cité. Cʼest une plante bisannuelle, densément recouverte de poils mous, qui doit son nom au port pendant de ses feuilles rappelant une langue-dechien. Elle appartient à la famille des Borraginacées dans laquelle elle côtoie la grande consoude (Symphytum officinale), avec qui elle offre quelque ressemblance et partage certaines vertus thérapeutiques.
La graine Les graines du Cynoglosse officinal sont à photosensibilité négative (comme environ 25% des espèces), cʼest-à-dire, quʼelles germent plus facilement à lʼobscurité quʼà la lumière. Il est donc impératif que la graine, une fois mûre, soit rapidement semée et recouverte pour empêcher que sa germination soit inhibée par la lumière et quʼelle nʼentre en dormance. Le cycle bisannuel du Cynoglosse (à cheval sur deux années) passe nécessairement par une période de vie à basses températures pendant lʼautomne et lʼhiver. Cʼest un processus de vernalisation qui induit la formation de la hampe florale à la fin du printemps de lʼannée suivante. Les graines mûrissent à la belle saison, elles germeront dʼaoût à septembre, donnant naissance à deux cotylédons trapus alimentés par une longue racine blanche sʼenfonçant profondément dans le sol. La plante passera lʼhiver sous forme de rosette de feuilles touffues. Ce nʼest que lʼannée suivante, au début du printemps, que la tige développera de nombreux rameaux à fleurs violettes devenant rouge-brun à maturité.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Une Simple oubliée, le Cynoglosse officinal ?
Médicinal Toute la plante est riche en allantoïne qui a, entre autres propriétés, la faculté de régénérer les tissus des peaux irritées, gercées ou brûlées. On applique les feuilles en cataplasme.
Joëlle Magnin-Gonze. Jean Senebier (1742–1809) et la République des Sciences et des lettres. Colloque international. Genève. 3–5 décembre. Jean-Louis Moret, Gino Müller. Symposium d’adieu à la professeure Nicole Galland. Lausanne Dorigny. 9 octobre.
22
Jean-Louis Moret. Troisièmes Rencontres des Patrimoines. RéseauPatrimoineS. Lausanne. 13 novembre.
P U B L I C A T I O N S
Jean-Louis Moret, Gino Müller. Colloque Mémoires du Rhône. Association Mémoire du Rhône. La Porte du Scex. 11 décembre.
Portraits de botanique • Alam M., Moret J.-L., 2009. La figue et le figuier. Portrait de botanique n° 35, 20 p. • Choffat P., 2009. Ces petites graines que nous mangeons. Portrait de botanique n° 33, 24 p. • Müller G., 2009. Ade/peta/tus. Autour du pétasite. Portrait de botanique n° 34, 16 p.
Inventaires de collections, catalogues • Corminbœuf D., Moret J.-L., 2009. Catalogue de la collection de dessins Maguerite Jayet – Cercle vaudois de botanique. Série D : Iconographie et herbiers peints, n° 11, 75 p.
Gino Müller. Assises du Réseau romand Sciences et Cité. Neuchâtel. 29 et 30 janvier.
Excursions
2.–Participation R. Delarze. Plantes rares du Chablais vaudois (J.-L. Moret). Coordination de la flore, FR, GE, NE, VD. 25 juin. Excursions, journées de recherche floristique et voyage du Cercle vaudois de botanique (J. Magnin-Gonze). 18 et 25 avril, 16 mai, 20 juin, 12–18 juillet, 22 et 29 août, 12 septembre.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
1.–Organisation J.-L. Moret. Les saules de la Vallée de Joux. Cercle vaudois de botanique. 22 août.
Analyse dʼouvrages • Magnin-Gonze J., 2009. Lʼherbier des philosophes/Jean-Marc Drouin. Paris, Ed. du Seuil, 2008. Gesnerus 2009, vol. 66 n° 1 : 174 – 175 • Moret J.-L., 2009. Albrecht von Haller, Premier Voyage dans les Alpes et autres textes, 1728 – 1732, Claire Jaquier (dir.), Genève Slatkine. 2008, coll. «Travaux sur la Suisse des Lumières» (Société suisse pour lʼétude du XVIIIe siècle), 162 p. Annales Benjamin Constant 2009, n° 34 : 220 – 221.
Andrea Persico. Atelier de détermination du genre Festuca (J.-L. Moret, Ph. Sauvain). CVB. 28 novembre.
Conférences • J. Magnin-Gonze «Botanique et Taxonomie en Phytothérapie : de la nécessité dʼune nomenclature en botanique et en phytothérapie». Société suisse de Pharmacologie médicale, 24 septembre. • J.-L. Moret «9, 10, 11, 12, quatre nouveaux herbiers peints déposés au Musée botanique cantonal». Association des Amis des Musée et Jardin botaniques de Lausanne. 13 mai. • J.-L. Moret «Lʼherbier peint de Marguerite Jayet enfin dévoilé au Cercle». Cercle vaudois de botanique. 28 octobre. • J.-L. Moret «Lʼherbier peint de Rosalie de Constant, témoin ethnobotanique de son temps». Les jeudis midi de la Bibliothèque de Genève. 17 décembre. • B. Piller «Les plantes carnivores». Pro Senectute Vaud, 1er avril.
Médias • J. Magnin-Gonze. Darwin et les orchidées. RSR la 1ère, Impatience. 7 mai. • J. Magnin-Gonze. Lʼavenir de la botanique. RSR la 1ère, Impatience. 11 août et 16 août.
Visites guidées • J. Magnin-Gonze. Oh ! my God ! Darwin et lʼévolution (Conservateurs du Musée dʼhistoire naturelle de Dijon). 24 novembre. • J.-L. Moret. Les plantes toxiques du jardin botanique (classe du gymnase de Chamblandes), 27 mai et 10 juin. • B. Piller, Ph. Sauvain, J.-L. Moret. Le jardin et les herbiers (Société jurassienne dʼémulation), 8 mai. • S. Cottet, P.-A. Pilet, B. Piller, Ph. Sauvain ont en outre assuré 29 visites guidées du jardin pour des groupes aussi divers que classes dʼécole, sociétés de botanique ou dʼhorticulture, associations dʼanimation pour personnes âgées, pensionnaires dʼEMS ou associations de quartier.
23
Joëlle Magnin-Gonze. Evolution et biodiversité. Conférences publiques. Sion. 5–7 novembre.
Cours suivis
P U B L I C A T I O N S
StéphanCottet,Jean-LouisMoret. Réunion de l’Association des jardins et collections botaniques suisses (HBH). Neuchâtel. 5 novembre.
Les publications • Epars O., Moret J.-L., 2009. Nouveau centre d'attraction aux Grangettes : la nature retrouve ses droits. Recréation dʼune lagune littorale historique. Lémaniques 71 : 1 – 3. • Glaizot O., Magnin-Gonze J., 2009. Oh ! My God ! Darwin et lʼévolution. Catalogue de lʼexposition éponyme. 80 p. • Magnin-Gonze J., 2009. Histoire de la botanique. Nouvelle édition révisée et augmentée. Paris, Delachaux & Niestlé, Collection Références. 260 p. • Moret J.-L., 2009. Note sur des merisiers à grappes (Prunus padus L.) emmaillotés par des hyponomeutes. Bull. Cercle vaud. Bot. 38: 63 – 65. • Moret J.-L., 2009. Le commerce de plantes de la famille Thomas a-t-il pu influencer la flore naturelle ? Bull. Cercle vaud. Bot. 38 : 75 – 84. • Moret J.-L., 2009. Lʼherbier peint de Marguerite Jayet – Cercle vaudois de botanique. Bull. Cercle vaud. bot. 38 : 101 – 112. • [Moret J.-L., Jaques A.], 2009. Le nom des plantes en patois vaudois: une affaire de linguiste et de botaniste. Bull. activité Soc. acad. vaud. 2008 : 52 – 67.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Participation à des Congrès
Joëlle Magnin-Gonze. Jean Senebier (1742–1809) et la République des Sciences et des lettres. Colloque international. Genève. 3–5 décembre. Jean-Louis Moret, Gino Müller. Symposium d’adieu à la professeure Nicole Galland. Lausanne Dorigny. 9 octobre.
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Jean-Louis Moret. Troisièmes Rencontres des Patrimoines. RéseauPatrimoineS. Lausanne. 13 novembre.
P U B L I C A T I O N S
Jean-Louis Moret, Gino Müller. Colloque Mémoires du Rhône. Association Mémoire du Rhône. La Porte du Scex. 11 décembre.
Portraits de botanique • Alam M., Moret J.-L., 2009. La figue et le figuier. Portrait de botanique n° 35, 20 p. • Choffat P., 2009. Ces petites graines que nous mangeons. Portrait de botanique n° 33, 24 p. • Müller G., 2009. Ade/peta/tus. Autour du pétasite. Portrait de botanique n° 34, 16 p.
Inventaires de collections, catalogues • Corminbœuf D., Moret J.-L., 2009. Catalogue de la collection de dessins Maguerite Jayet – Cercle vaudois de botanique. Série D : Iconographie et herbiers peints, n° 11, 75 p.
Gino Müller. Assises du Réseau romand Sciences et Cité. Neuchâtel. 29 et 30 janvier.
Excursions
2.–Participation R. Delarze. Plantes rares du Chablais vaudois (J.-L. Moret). Coordination de la flore, FR, GE, NE, VD. 25 juin. Excursions, journées de recherche floristique et voyage du Cercle vaudois de botanique (J. Magnin-Gonze). 18 et 25 avril, 16 mai, 20 juin, 12–18 juillet, 22 et 29 août, 12 septembre.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
1.–Organisation J.-L. Moret. Les saules de la Vallée de Joux. Cercle vaudois de botanique. 22 août.
Analyse dʼouvrages • Magnin-Gonze J., 2009. Lʼherbier des philosophes/Jean-Marc Drouin. Paris, Ed. du Seuil, 2008. Gesnerus 2009, vol. 66 n° 1 : 174 – 175 • Moret J.-L., 2009. Albrecht von Haller, Premier Voyage dans les Alpes et autres textes, 1728 – 1732, Claire Jaquier (dir.), Genève Slatkine. 2008, coll. «Travaux sur la Suisse des Lumières» (Société suisse pour lʼétude du XVIIIe siècle), 162 p. Annales Benjamin Constant 2009, n° 34 : 220 – 221.
Andrea Persico. Atelier de détermination du genre Festuca (J.-L. Moret, Ph. Sauvain). CVB. 28 novembre.
Conférences • J. Magnin-Gonze «Botanique et Taxonomie en Phytothérapie : de la nécessité dʼune nomenclature en botanique et en phytothérapie». Société suisse de Pharmacologie médicale, 24 septembre. • J.-L. Moret «9, 10, 11, 12, quatre nouveaux herbiers peints déposés au Musée botanique cantonal». Association des Amis des Musée et Jardin botaniques de Lausanne. 13 mai. • J.-L. Moret «Lʼherbier peint de Marguerite Jayet enfin dévoilé au Cercle». Cercle vaudois de botanique. 28 octobre. • J.-L. Moret «Lʼherbier peint de Rosalie de Constant, témoin ethnobotanique de son temps». Les jeudis midi de la Bibliothèque de Genève. 17 décembre. • B. Piller «Les plantes carnivores». Pro Senectute Vaud, 1er avril.
Médias • J. Magnin-Gonze. Darwin et les orchidées. RSR la 1ère, Impatience. 7 mai. • J. Magnin-Gonze. Lʼavenir de la botanique. RSR la 1ère, Impatience. 11 août et 16 août.
Visites guidées • J. Magnin-Gonze. Oh ! my God ! Darwin et lʼévolution (Conservateurs du Musée dʼhistoire naturelle de Dijon). 24 novembre. • J.-L. Moret. Les plantes toxiques du jardin botanique (classe du gymnase de Chamblandes), 27 mai et 10 juin. • B. Piller, Ph. Sauvain, J.-L. Moret. Le jardin et les herbiers (Société jurassienne dʼémulation), 8 mai. • S. Cottet, P.-A. Pilet, B. Piller, Ph. Sauvain ont en outre assuré 29 visites guidées du jardin pour des groupes aussi divers que classes dʼécole, sociétés de botanique ou dʼhorticulture, associations dʼanimation pour personnes âgées, pensionnaires dʼEMS ou associations de quartier.
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Joëlle Magnin-Gonze. Evolution et biodiversité. Conférences publiques. Sion. 5–7 novembre.
Cours suivis
P U B L I C A T I O N S
StéphanCottet,Jean-LouisMoret. Réunion de l’Association des jardins et collections botaniques suisses (HBH). Neuchâtel. 5 novembre.
Les publications • Epars O., Moret J.-L., 2009. Nouveau centre d'attraction aux Grangettes : la nature retrouve ses droits. Recréation dʼune lagune littorale historique. Lémaniques 71 : 1 – 3. • Glaizot O., Magnin-Gonze J., 2009. Oh ! My God ! Darwin et lʼévolution. Catalogue de lʼexposition éponyme. 80 p. • Magnin-Gonze J., 2009. Histoire de la botanique. Nouvelle édition révisée et augmentée. Paris, Delachaux & Niestlé, Collection Références. 260 p. • Moret J.-L., 2009. Note sur des merisiers à grappes (Prunus padus L.) emmaillotés par des hyponomeutes. Bull. Cercle vaud. Bot. 38: 63 – 65. • Moret J.-L., 2009. Le commerce de plantes de la famille Thomas a-t-il pu influencer la flore naturelle ? Bull. Cercle vaud. Bot. 38 : 75 – 84. • Moret J.-L., 2009. Lʼherbier peint de Marguerite Jayet – Cercle vaudois de botanique. Bull. Cercle vaud. bot. 38 : 101 – 112. • [Moret J.-L., Jaques A.], 2009. Le nom des plantes en patois vaudois: une affaire de linguiste et de botaniste. Bull. activité Soc. acad. vaud. 2008 : 52 – 67.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Participation à des Congrès
L’herbier peint de Marguerite Jayet a été déposé au Musée à titre permanent par le Cercle vaudois de botanique qui en a hérité. Le jardin a reçu en don ou en échage des graines ou des plantes de MM. Yves-André Utz, Carouge et Stéphane Hugentobler, Onex.
Les dons à la bibliothèque
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La bibliothèque a reçu 38 volumes et une série de fascicules de la part de : –Paulette Choffat : un volume : Fleurs des Antilles / Jacques Fournet. –Danièle Doge : cinq livres : Fleurs du bassin méditerranéen / Polunin & Huxley, Lʼor des roseaux, Jardins de monastères, Jardins botaniques de Suisse, Trésors naturel du bois de Finges. –Jean Emery : quatre livres : Le bon Jardinier (150e édition), La Théorie et la pratique du jardinage […] / Abbé Roger Schabol (1 vol., 1767), Lʼécole du jardinier fleuriste. Nouvelle édition [Anonyme] (1 vol., 1767), De lʼEglantine à la Rose/Adélaïde Stork (1 vol., 2002) –Françoise Hoffer : trois livres, un volume des Institutiones Rei herbariae/ Tournefort (1 vol., 1719), Guerre et Paix dans le monde végétal / B. Boulard, Traité de botanique / Ed. Masson (1853). –Marcel Jacquat : une brochure : Murs secs pleins de vie (Cahiers du MHBC 10) –Jean-Pierre Kohli : série de revues de lʼAmerican Rock Society, etc. –Jean-Louis Moret : Sauvages dans la ville / Lizet et al. (1999). –Alexandre Vez : un livre : Mauvaises herbes des cultures / J. Mamarot, (1996) –Arboretum du Vallon de l’Aubonne (10 vol.) –Gymnase de la Cité : 3 collections anciennes : Flora Helvetica / J. Gaudin (7 vol., 1828-1833), Botanicon Gallicum / J.E. Duby (2 vol., 1828), Album général des cryptogames / Henri Coupin (5 vol. de champignons et 6 vol. d’algues, sans date) et Die Grünalgen / Migula (s.d.) –Institut Benjamin Constant : Haller Premiers voyages dans les Alpes.
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES
Dons au Musée et au Jardin
Musée de Botanique consultation des collections et de la bibliothèque sur rendez-vous Jardin botanique de Lausanne Montriond–Place de Milan Heures dʼouverture tous les jours: mars–octobre 10h à 17h30; mai à septembre ouvert jusquʼà 18h30. Serres fermées de 12h à 13h30 Adresse postale des deux: 14 bis, avenue de Cour, 1007 Lausanne Tél. 021 316 99 88–Fax 021 616 46 65 La Thomasia Pont de Nant, 1888 Les Plans-sur-Bex Tél. 024 498 13 32 Heures dʼouverture mai, juin, septembre et octobre, ouvert de 11h à 18h, fermé le lundi juillet et août de 11h à 19h, tous les jours www.botanique.vd.ch info.botanique@vd.ch B U L L E T I N
Lʼ E T A
MUSEE ET JARDINS BOTANIQUES CANTONAUX, LAUSANNE
conception : studio philippe aquoise, lausanne
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