Restructuration socio-économique et urbaine du quartier Bhar Ezzebla à Sousse.

Page 1



Re s t r u c t u r a t i o ns o c i o -é c o n o mi q u ee tu r b a i n ed u q u a r t i e r‘ Bh a rEz z e b l a ’ àSo u s s e .



« Concevez toujours une chose en la considérant dans un contexte plus large- une chaise dans une pièce, une pièce dans une maison, une maison dans un quartier, un quartier dans une ville. » Eliel Saarinen, Architecte finlandais

Page

1


DEDICACE : Je tiens avec un grand plaisir à dédier ce modeste travail :

A mes très chers parents, Quoi que je fasse ou je dise, je ne saurai point les remercier comme il se doit. Leur affection me couvre, Leur bienveillance me guide et leur présence à mes côtés a toujours été ma source de force pour affronter les différents obstacles. Que Dieu leur procure bonne santé et longue vie.

A mes très chers frères, Yassine et Omar, sources de joie et de bonheur.

A toute ma famille, Tout particulièrement M. Mohamed Ali et Mme Lobna Khlif et M. Zouhair et Mme Najoua Hsairi ; pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire.

A tous mes amis, En souvenir de nos éclats de rire et des bons moments, en souvenir de tout ce qu’on a vécu ensemble, j’espère de tout mon cœur que notre amitié durera éternellement.


REMERCIEMENTS : Je remercie Dieu le tout puissant de m’avoir donné la force et la volonté d’entamer ce mémoire. Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour sans l’aide et l’encadrement de Monsieur Lassaâd Ben Slimene et Madame Beya Ben Hmida. Je leur présente mes sincères remerciements et ma grande reconnaissance pour la qualité de leurs encadrements exceptionnels, pour leur patience et leur disponibilité durant la réalisation de ce mémoire. Je remercie également tous mes professeurs qui m’ont enseignée durant cinq ans et qui m’ont appris à aimer l’architecture. Je tiens à remercier vivement l’architecte Toumadher Ammar pour les précieux documents qu’elle m’a offerts. Une vive pensée à toutes les personnes qui m’ont aidée et ont contribué à la réalisation de ce travail, tout particulièrement ma cousine Manel et mes amis Mehdi, Nour, Eya, Safa et Noura. Je remercie les membres de la municipalité pour leur chaleureux accueil et leurs conseils. J’adresse mes remerciements aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à ce travail et pour l’honneur qu’ils me font en acceptant d’évaluer mon travail.


Sommaire Introduction générale......................................6 Problématique.................................................7 Objectifs..........................................................9 Motivation........................................................9 Méthodologie................................................10 Premier chapitre : thématique.....................12 I.

Introduction du chapitre..............................12

II.

L’aire urbaine..............................................13

III. La notion du quartier...................................16 IV.

Les valeurs..................................................22

V. Synthèse.....................................................23

Deuxième chapitre : La ville de Sousse......24 I.

Introduction du chapitre..............................24

II. Sousse........................................................25 III. L’évolution du tissu urbain..........................26 IV. Sousse ville portuaire..................................31 V. Synthèse.....................................................34

Troisième chapitre : Quartier ‘Bhar Ezzebal’ .35 I.

Introduction du chapitre................................35

II. Situation......................................................36 III.

Le quartier Bhar Ezzebla à travers l’histoire..36

IV. Diagnostic de l’état des lieux......................48 V.

Les valeurs sociales perdues.......................75

VI. Enquête sociale..........................................76 VII. Synthèse.....................................................81

Page

4


Quatrième chapitre : Les références.............83 I.

Introduction du chapitre.................................83

II. l’intervention..................................................84 III.

La ville de quart d’heure................................87

IV.

Etude référencielle.........................................88

5ème chapitre : L’intervention .....................101 I.

Introduction du chapitre................................101

II.

L’intervention à l’échelle urbaine.................102

III.

L’intervention à l’échelle architecturale........106

Conclusion générale.....................................119 Bibliographie.................................................120 Index des figures...........................................124 Tables des matières......................................127

Page

5


Introduction générale « La ville est un terme du langage courant désignant le lieu de concentration des hommes et d’accumulation historique .... plus ancienne occupation humaine continue depuis 6 000 ans »1 et depuis, la notion de ville se développe avec le temps. La ville est tout à fait comme cet être vivant qui, depuis sa naissance, ne cesse de changer, de se transformer et de se construire. Ces constructions répondent aux besoins des usagers en tenant compte des cultures ainsi que des modes de vie de la société. Néanmoins, il y’a d’autres facteurs qui peuvent impacter ces derniers comme les facteurs économiques, environnementaux... etc.L’intervention sur un milieu urbain historique vise ses valeurs sociale, économique, patrimoniale et culturelle. Mais plusieurs lieux historiques qui ne se développent pas avec le temps, se dégradent pour devenir un espace mal entretenu, menacé et non sécurisé. Le but de cette étude est de mettre au clair le premier quartier construit à Sousse, à l’époque coloniale, nommé quartier Bhar Ezzebla ou Mer des ordures, qui fait partie de notre patrimoine historique. J’ai connu ce quartier lors de mon stage de 4ème année et j’ai constaté que son nom étrange ne reflétait pas sa vraie réalité d’un lieu historique, plein de vie et à grands potentiels social, culturel, économique,...etc et qu’il nécessitait une attention particulière pour son développement, car il est marginalisé depuis des décennies. j’ai conclu, qu’il peut être le sujet de mon mémoire d’architecture de 5ème année intitulé :

“ Restructuration socio-économique et urbaine du quartier Bhar Ezzebla à Sousse.”

1 La ville; Ressources de géographie pour les enseignants, Mai 2019 Page

6


Problématique La Tunisie a connu une nouvelle ère avec la colonisation française en 1881. En effet, les colons français ont voulu imposer leur culture, leur mode de vie, et aussi de nouvelles visions de l’espace urbain, déjà exercées et expérimentées sur d’autres villes colonisées. Auparavant, la médina représentait le lieu le plus éminent de la ville de Sousse. Elle était limitée par des remparts et avait trois portes pour communiquer avec le monde extérieur. Vu son poids en Tunisie, Sousse était la deuxième ville que la colonisation française a décidé de transformer. Alors, une nouvelle ville a commencé à émerger aux alentours de la ville ancienne et le premier quartier construit était celui de Bhar Ezzebla qui était délimité par la médina et la mer et représentait le premier noyau extra muros. Les français ont imposé leur mode de vie pour permettre à cette nouvelle ville de répondre aux besoins des citadins européens de l’époque et c’était le point le plus important de cette transformation. Après l’indépendance en 1956, le développement de la ville de Sousse a continué selon divers plans, essentiellement urbain, touristique, économique...etc., et ceci aux dépens de la ville coloniale qui a progressivement perdu sa valeur.

Comment la ville coloniale a-t-elle régressé ? Plusieurs facteurs sont intervenus dans la dégradation des quartiers coloniaux, et le facteur le plus déterminant était celui de l’abandon des lieux par leurs occupants européens et les juifs d’origine Tunisienne avec leur départ définitif vers leurs pays d’origine. Ces quartiers ont alors été occupés après par la population de la médina et les migrants des zones rurales. Sousse, dans la conjoncture actuelle et suite à un développement accéléré sans planification ni vision bien étudiées, voit la création, de façon spontanée et non connectée, de nouveaux centres. L’apparition de ces nouveaux centres ainsi que de nouvelles zones et quartiers modernes sont favorisés par la croissance de la population et l’exode rural. Alors, le cœur de la ville est progressivement abandonné, et la médina et les quartiers coloniaux perdent en partie leurs activités habituelles, se vident de leurs habitants d’origine et se dégradent sur le plan urbain. Les quartiers historiques du centre-ville sont devenus aujourd’hui un tissu urbain hétérogène avec plusieurs langages architecturaux, suite au mariage des images du passé et du présent. Cette dévastation est accélérée par le délaissement des espaces traditionnels ou les nouvelles constructions anarchiques, causant ainsi la dévitalisation des anciens noyaux. De nos jours, la société suit un nouveau rythme de vie à grande cadence, et ses besoins sont de plus en plus diversifiés et complexes. De ce fait, elle est continuellement sous l’influence de plusieurs facteurs qui ne font qu’augmenter le stress et altérer la sensation de bien-être, et tout ceci est une conséquence de ce mode de développement urbain de la ville qui a subi un étalement anarchique. Page

7


Le cœur de la ville ne répond plus aux besoins des usagers à cause de la focalisation du développement sur les nouvelles extensions.

Quels sont les facteurs qui ont affecté notre zone d’étude ? et comment ? Dans ce mémoire, on s’intéresse au quartier de Bhar Ezzebla qui représente le premier berceau de la naissance de la ville européenne à Sousse. Cette zone d’étude constitue un point d’interaction à la fois entre la mer et la médina et entre la zone touristique et le port et représente un centre historique important pour la ville de Sousse. Lors de la période coloniale, cette nouvelle ville a été créée afin de répondre aux besoins des citadins de l’époque, mais aujourd’hui elle est devenue la cible d’une vie désagréable, stressante et insécurisée pour toutes les personnes qui la fréquentent, malgré son emplacement en face de la mer. La vie des citadins est toujours le produit de son environnement, donc la relation citoyen / environnement est mutuelle. Cette portion du tissu urbain est en proie à plusieurs problèmes qui ont affecté la qualité de vie de ses citadins. Les problèmes les plus importants sont le mauvais système viaire et l’insécurité notamment la nuit, avec dégradation de sa carte urbaine, architecturale, sociale, économique...etc. Notre zone d’étude, au passé fleuri, provoque un sentiment d’amertume car elle devient marginalisée malgré son emplacement stratégique et possède une infrastructure ancienne et inadaptée aux exigences de la vie actuelle. Elle est en dégradation continue et perd ses repères habituels d’organisation et de structure spatiale, contrairement à la ville ancienne qui les garde. Ce quartier est doté de potentiels paysagers, historiques et patrimoniaux ; mais il souffre de divers problèmes architecturaux, sociaux et économiques. Avec toute son identité, sa mémoire et sa diversité culturelle, le quartier Bhar Ezzebla est aujourd’hui un quartier historique sensible et menacé à plusieurs plans.

Comment peut-on sauver ce tissu urbain fragile ? Que doit-on garder et qu’est-ce qui doit disparaître ? Ce quartier historique a besoin d’être requalifié et revitalisé. Pour lui restituer sa vraie identité, il nécessite une intervention à plusieurs échelles urbaine et sociale. Pour atteindre cet objectif, les enjeux et les mécanismes sont considérables. Il devrait redevenir un espace agréable et attirant par ses qualités urbanistiques, architecturales et paysagères.

De quel type d’opération urbaine notre zone d’étude a-t-elle besoin ? Comment donner vie à ce quartier détaché du centre-ville? Comment valoriser le quartier pour lui permettre de reprendre la place qu’il mérite compte tenu de ses potentialités ? Comment retrouver l’image de front de mer perdue pour la ville de Sousse?

Page

8


Objectifs : On doit fixer les objectifs : On veut obtenir une intervention à l’échelle urbaine, architecturale et aussi sociale. Notre principal objectif vise à l’obtention de la transition du quartier Bhar Ezzebla d’un état médiocre et isolé à un autre moderne , réfléchi, beau ouvert et liè avec la mer et la ville ; par le fait de le réintégrer ; tout en gardant son identité et redonner sa valeur sociale, économique, patrimoniale architecturale, culturelle ….etc. On crée un espace public pour la société et la rénovation des anciens bâtiments pour attirer plus de visiteurs.

Motivation : Le désir de mettre en valeur notre patrimoine architectural de la ville de Sousse et notamment le quartier Bhar Ezzebla avec sa mixité culturelle et son histoire. Le plaisir de découvrir son grand potentiel, vu son ouerture sur la mer, son emplacement stratégique au centre de la ville et sa proximité de la Médina.

Page

9


Méthodologie Dans ce mémoire, nous avons essayé de répondre aux questions posées dans la problématique et d’intervenir à l’échelle urbaine et architecturale pour requalifier et revaloriser notre zone d’étude le quartier « Bhar Ezzebla ». Pour mieux réaliser ce travail et pour répondre clairement aux questions, cinq grands chapitres seront étalés : Le premier chapitre fait connaitre les notions générales, en commençant à l’échelle macro par la notion de l’aire urbaine qui contient toutes les composantes du milieu urbain, entre-autres du quartier qui nous intéresse. On va décortiquer ce dernier afin de mieux comprendre la nature du quartier qui nous interresse. Le second chapitre évoque l’évolution de la ville de Sousse par un aperçu historique, dont on peut connaître son histoire et ses caractéristiques. Le troisième chapitre aborde en détail notre zone d’intervention afin d’éffectuer un diagnostic sur l’état actuel, les potentiels et les problèmes du quartier, pour arriver à comprendre et détecter ses richesses et connaître les besoins des habitants. Dans le quatrième chapitre analyse des projets similaires pour comprendre la démarche à adopter. À la fin de ce chapitre, on propose des directives à l’échelle urbaine et architecturale. Le cinquième chapitre se consacre à élaborer une proposition à l’échelle urbaine afin d’améliorer les conditions et la qualité de vie des habitants du quartier. Enfin, ce travail se termine par l’instauration d’un projet axé sur les services, le commerce et les activités culturelles en réponse à l’identité et à l’histoire du quartier Bhar Ezzebla.

Page

10



Premier chapitre I. : thématique Introduction du chapitre :

Le premier chapitre s’intéresse à la définition de quelques notions importantes dans notre mémoire. En premier lieu, on définit l’aire urbaine, avec ses propres composantes, qui reflète le niveau de développement de la ville, tout en passant par l’élément le plus important qui est le quartier qui demeure en évolution perpétuelle le long de son existence.

Page

12


II. L’aire urbaine : 1. Définition de l’aire urbaine : A l’échelle géographique, l’aire urbaine est définie comme une zone occupée par des constructions d’habitations et d’activités administratives et économiques qui varient selon les pays. Elle forme un très vaste ensemble urbain pouvant regrouper plusieurs agglomérations qui se touchent et représente ainsi la limite extérieure de la ville. Dans tous les pays, l’aire urbaine garde les mêmes composantes, à savoir la couronne périurbaine, le pôle urbain constituant le centre-ville et la banlieue.

2. Les composantes de l’aire urbaine : 2.1.

Le centre ville :

Le centre-ville, en général et d’après le dictionnaire Larousse, est souvent le quartier le plus animé ou le plus ancien. Il est le point de départ de l’histoire de la ville et représente son cœur et son patrimoine. Toutefois, à l’échelle spatiale, il n’est pas toujours au centre proprement dit de la ville, et tout cela dépend des contraintes géographiques des lieux. Le centre-ville représente un lieu de diversitè d’activités et de manifestations culturelles, sociales et politiques ; qui attire tout ce qui l’entoure.

2.2.

Figure 1 : Les composantes de l’aire urbaine. Source 1 : Retravaillée ; quizlet.com

La banlieue :

La banlieue est la zone qui encercle le centre-ville et qui a généralement une population moins dense. De nombreux habitants de la ville déménagent en banlieue grâce à ses avantages comme la possibilité de construire des maisons et des résidences plus larges, une circulation allégée, des bruits moins intenses et la proximité du centre-ville.

2.3.

La couronne périurbaine :

La couronne périurbaine est l’espace le moins dense et le plus éloigné. Elle est composée de campagnes qui entourent les villes et qui se sont progressivement urbanisées, mais de manière discontinue.

Page

13


2.4.

Migrations pendulaires :

Le phénomène de la migration pendulaire, appelé aussi mobilité pendulaire est le déplacement quotidien d’une population entre les lieux de domiciles situés dans la couronne périurbaine et les lieux de travail ou de scolarité situés dans le centre-ville.

Figure 2 : La Mobilité Domicile-Travail et Temps consacré dans le déplacement. Source 2 : Retravaillée; demainlaville.com

D’une manière générale, la création de toute nouvelle zone se fait par un l’étalement de l’aire urbaine, ce qui aboutit à la construction de quartiers, qui s’articulent les uns autour des autres. Donc, le quartier est un noyau principal dans le développement de la ville, et il est primordial de bien le définir et le décortiquer pour mieux le comprendre.

Qu’est-ce que l’étalement urbain et comment ce phénomène affecte-t-il les composantes de l’aire urbaine ? Qu’est-ce qu’un quartier ?

3. L’évolution de l’aire urbaine : 3.1.

Définition de l’étalement urbain :

Le développement de l’aire urbaine commence par le centre-ville historique puis la banlieue et s’étend progressivement au milieu rural, quand le pôle urbain est saturé, afin de répondre à la croissance de la population habitant les villes et leurs besoins de l’espace. Cette nouvelle concentration dans les zones périurbaines se fait dans des logements individuels Toutefois, le résultat est marqué par un éparpillement des activités et une suburbanisation résidentielle aux différentes échelles du territoire. Mais ce phénomène de développement se transforme en étalement urbain quand les surfaces urbanisées sont dépassées ou dépassent les besoins et la croissance démographique. L’étalement urbain est un phénomène qui est apparu en 1950.

Figure 3 : Processus de l’étalement urbain. Source 3 : Retravaillée ; l’INSEE Page

14


« L´étalement urbain est un processus insidieux1, dont la lenteur apparente masque la rapidité réelle ; il ne se voit pas instantanément : à court terme, seuls apparaissent les grues qui se détachent de l’horizon et les chantiers qui parsèment les campagnes environnantes ; à long terme, on réalise cependant qu’à travers ces ajouts successifs et insignifiants en eux-mêmes, c’est toute la ville qui s´étend. »2 Il y a plusieurs formes d’étalement urbain, à titre d’exemple le modèle de développement des villes en France, en ressemblance à celui de la ville de Sousse. Ce modèle fonctionne selon deux grands processus ; en premier lieu, la métropolisation, qui est caractérisée par la concentration des fonctions dans quelques grandes zones urbaines, permettant leur croissance et leur rayonnement et en deuxième lieu, l’étalement urbain proprement dit qui est qualifié par le passage de la ville constituée avec bâti continu et dense sur une superficie limitée à la ville diffuse avec bâti dispersé et étendu sur une aire géographique vaste.

3.2.

Les causes de l’étalement urbain :

L’étalement urbain résulte de plusieurs phénomènes qui se combinent dans l’espace à travers le temps. Le désir des citadins d’acquérir une résidence individuelle dans un environnement à proximité de la nature, adapté à la vie familiale et avec un voisinage relativement protégé de la différence sociale. A partir de la moitié des années 1960, la propagation de l’automobile et le développement des voies rapides ont facilité les déplacements quotidiens des individus (Mobilité Domicile-travail).

3.3.

Les conséquences de l’étalement urbain :

L’étalement urbain a des conséquences néfastes sur les différentes composantes de l’aire urbaine et aussi sur l’efficacité du déplacement des personnes. Les citadins perdent du temps pendant le déplacement dans l’aire urbaine entre domicile et travail. Les zones les plus affectées sont le centreville et la couronne périurbaine. En effet, les terres agricoles ainsi que les espaces naturels s’artificialisent sous la pression urbaine, et le développement urbain se focalise sur de nouvelles zones et de nouveaux centres, au détriment du centre-ville qui peut progressivement perdre son éclat et se dégrade.

Figure 4 : Vehicules qui circulent en Tunisie. Source 4 : Retravaillée;

webmanagercenter.

com

1 Qui a le caractère d’un piège 2 Jean-philippe Antoni, un professeur de géographie à l’université de Bourgogne, l’étalement urbain ; page 2. Page

15


III. La notion du quartier : 1. Définition du quartier : D’après le dictionnaire Larousse, le quartier est défini comme une division administrative d’une ville. Il représente, ainsi, une unité qui fait partie d’un grand ensemble représenté par l’aire urbaine, délimité par d’autres quartiers ou des limites naturelles. Chaque quartier possède sa propre identité qui le distingue des autres quartiers au sein de la même ville. Il est réputé par son histoire (cas de Bhar Ezzebla) ses habitants, ses activités socioéconomiques…etc. On peut considérer le quartier comme un ordre à la fois spatial, fonctionnel et social. Sur le plan spatial, il fonctionne comme un principe d’organisation spatiale, avec un centre, une périphérie, une circulation et des frontières. Il fait partie de l’espace de la ville et possède sa propre identité et une certaine autonomie. Sur le plan fonctionnel, le quartier possède la fonction d’habitation associée à un ensemble de services répondant aux besoins des habitants, avec quelques spécialisations commerciales, artisanales, industrielles,...etc. Sur le plan social, le quartier est un lieu d’appartenance sociale, avec ses hiérarchies, ses systèmes d’échanges, sa culture et, bien entendu, ses processus de contrôle. Le quartier est, depuis sa création, en évolution continue. Si, à un moment donné, il s’arrête de se développer et de s’améliorer, il perd ses valeurs et ne répond plus aux besoins de ses citadins. Il devient alors un quartier dangereux et en proie aux activités illégales. Force de constater que jusqu’à maintenant, qu’il n’y a pas de définition succincte et claire du quartier, mais il existe un cadre de définitions partagées par tous et axées sur quatre attributs d’intensités variables, à savoir :

1.1.

L’habitat :

Le quartier se définit en premier lieu par l’habitat qui, d’après les professionnels, est à l’origine de la mixité. Mais, cette mixité n’apparaît pas comme une très grande préoccupation des usagers et l’idée de quartier spécialisé n’est pas toujours valable en présence d’un univers mobile.

1.2.

Commerces, services, convivialité et animation :

Les commerces, les services, la convivialité et l’animation sont associés à l’habitat qui définissent le contenu d’un quartier. D’après les professionnels, ces derniers sont la réponse pour les besoins de l’habitat. D’après les usagers, les choses sont différentes ; les services ou les commerces sont évalués en fonction de la manière dont ils s’inscrivent dans une pratique quotidienne qui ne se déroule pas Page

16


nécessairement dans le quartier ; il s’agit moins de former une totalité que de permettre l’harmonie ou l’agrément du quotidien.

1.3.

Un espace de mise en scène :

Le quartier est comme une scène où ses habitants ne veulent pas qu’il devienne désertifié. Ses frontières doivent être ouvertes pour tout le monde. Il est suffisamment animé pour attirer assez de visiteurs mûris d’un espace public qui reflète son image.

1.4.

Un espace de maîtrise :

Les habitants d’un quartier connaissent et maîtrisent bien l’espace qu’ils occupent et qui fait partie de leur existence. La délimitation du quartier par rapport à ses habitants est différente de la notion administrative. En effet, les habitants considèrent leur quartier la zone où ils vivent et circulent quotidiennement.

Figure 5 : Rassemblance quartier avec la maison des grands-parents.

Page

17


2. Relation entre quartier / habitant : Les habitants du même quartier forment une communauté unitaire qui partage un sentiment d’appartenance grâce aux échanges, interactions et intérêts communs entre eux. Ils se créent, avec le temps, un sentiment propre d’identité spatiale et sociale. Sur le plan individuel, chaque habitant définit le quartier selon ses propres besoins et expériences et ses relations avec autrui. Ses activités varient selon son âge, sa classe sociale et son état civil. Les familles cherchent plutôt des quartiers d’habitation tranquilles et munis de verdure. Les citadins ne sont pas tous attirés par les mêmes activités dans leur quartier, leurs besoins et leurs attentes varient selon le groupe d’âge, le classement social et l’état civil (célibataires, en familles, avec ou sans enfants). Par exemple, la famille cherche un quartier qui facilite la vie familiale, par rapport aux cibles d’âge, les plus âgées cherchent la tranquillité et la verdure ; et cela va modifier leur jugement sur leur lieu d’habitation. Le quartier est aussi défini par l’appartenance ethnique et le mode de vie de ses habitants.

Figure 6 : Différents scénarios de citadins dans leur quartier Source 5 : Pinterest. Page

18


3. Les types de quartiers : Le quartier est divisé et organisé selon des plans d’aménagement urbain afin de réduire au maximum le développement anarchique.

Figure 7 : Relation entre les différents types du quartier avec ses composantes de l’aire urbaine. Source 6 : Inspirée, Pinterest

Les types de quartiers peuvent se catégoriser selon :

Leurs emplacements dans la ville géographiques :

Quartier bas, haut, central, périphérique, portuaire…etc.

Leurs caractéristiques urbaines et architecturales :

Quartier historique, ancien, nouveau…etc.

Leurs fonctions :

Quartier touristique.

Quartier multifonctionnel.

Quartier culturel

• Autres : technologique, commercial, industriel…etc. Les quartiers n’ont pas tous les mêmes vocations et ils sont différents au sein de la même ville ainsi que la relation entre eux. Citons comme exemple deux quartiers multifonctionnels, on ne peut pas trouver les mêmes activités, tout cela est en relation avec les citoyens et leurs besoins ainsi que l’emplacement du quartier géographiquement et par rapport aux autre quartiers voisins. Figure 8 : Relation entre quartier et son emplacement, ses citadins et ses activités. Page

19


Le quartier se délimite et se catégorise par son emplacement et ses limites naturelles, symboliques ou réelles avec les quartiers avoisinants.

Figure 9 : Schéma

d’un

quartier

dans

son

environnement Source 7 : Retravaillée, Pinterest

4. L’évolution du quartier : Le quartier est comme un être vivant, qui naît, se développe et souvent se désertifie ; meurt ; s’il s’arrête de se développer et de s’améliorer... Le quartier doit suivre régulièrement le cours du développement urbain, en préservant une qualité de vie adéquate pour les citoyens. S’il n’arrive pas à assurer ses objectifs voulus et ne s’adapte plus aux exigences de nos jours, là il perd progressivement ses valeurs et devient un espace urbain défavorisé et désertifié avec une dégradation de ses bâtiments et de son infrastructure et l’apparition des friches. Le quartier à problèmes est un espace où apparaissent les activités illégales (la délinquance, la prostitution, la drogue et la violence) et aussi la dégradation des conditions de vie. Tous ces facteurs ont un impact sur le mode de vie du quartier par l’installation de l’insécurité, la pollution et le bruit, ce qui conduit à la fuite des habitants au vide social.

4.1.

Les friches :

Les friches sont des espaces qui ont, définitivement ou temporairement, perdu leurs fonctions et leurs vocations. Ces espaces ne sont pas morts mais en voie de disparition. Pour que les friches dans un milieu urbain deviennent un espace construit, elles nécessitent une opération de reconversion, de changement de sa vocation, ou par la rénovation ou la démolition des espaces en état médiocre pour laisser place à de meilleures constructions. Il y a plusieurs types de friches, citons comme exemple : •

La friche urbaine.

La friche industrielle.

La friche commerciale. Page

20


La friche culturelle.

La friche culturelle est un phénomène qui est apparu après les années 60, il s’agit de la reconversion des anciens bâtiments industriels remarquables qui ont une grande valeur architecturale par les artistes. « C’est comme ça que lentement la culture est rentrée dans le travail et les friches industrielles sont devenues des friches culturelles. »3 Prenons l’exemple de la friche culturelle aux Halles du Faubourg de Lyon. Le groupe immobilier Duval transforme et rénove un patrimoine industriel ancien très important dans la ville de Lyon en un espace culturel et festif momentané. Les Halles du Faubourg représentent une nouvelle expérience urbaine. Ils sontle premier lieu qui accueillera des artistes pour exprimer de nouvelles idées tout en créant un lien entre les citoyens. « Les Halles du Faubourg sont dotées d’une architecture remarquable car elles reflètent l’histoire industrielle d’aujourd’hui vacant, en plein cœur d’un quartier qui se réinvente, ce site constitue « un terrain de jeu idéal pour répondre aux enjeux urbains, sociaux, économiques et environnementaux actuels ». 4 Tous les quartiers dans le centre-ville, notamment historiques, n’ont pas forcément la chance et la possibilité d’être conservés. En effet, actuellement, certains centres villes vivent une réelle crise existentielle à cause de l’exclusion, de la discontinuité et de la fragmentation. Ils sont abandonnés, à leur propre sort, par ses habitants qui préfèrent vivre en banlieues, qui sont eux en contrepartie en développement continu et s’adaptent aux besoins actuels de l’être humain.

Figure  10  :  Les Halles du Faubourg Source 8 : kactus.com

Figure 11 : Les Halles du Faubourg. Source 9 : kactus.com/

3 Romain Deschambres, Qu’est-ce qu’une friche culturelle ? Entretien avec Patrick Bouchain, page 1. 4 Lyon Entreprises ; Une grande friche culturelle de 1 600 m2 voit le jour aux Halles du Faubourg de Lyon dans le 7ème arrondissement ; 11 novembre 2018. Page

21


IV. Les valeurs : 1. Valeur sociale : Les valeurs sont des idées essentielles pour le développement et l’existence des êtres humains et relatives à tout ce qui est juste et injuste. Les sociétés vivent dans un groupe où les uns interagissent avec les autres.. Cette relation sociale a des normes qui servent à orienter les comportements de la société et le jugement sur le juste et l’injuste et contribuer à l’harmonie sociale. Ces normes de comportement sont l’accumulation au cours des siècles et liées au contexte social et aux traditions culturelles. Si les valeurs sociales perdent leur clarté, les relations sociales deviennent perturbées, instables et insolites. Il existe deux catégories de valeurs sociales : •

Valeurs fondatrices (les valeurs fondamentales qui doivent être stables).

Valeurs non fondatrices.

2. Valeur patrimoniale : Valeur patrimoine architecturale consacrée à l’ensemble des monuments d’art et d’architecture qui ont une grande importance et une valeur car ils représentent les préoccupations esthétiques d’une époque, d’un courant architectural, qu’on doit transmettre et garder pour les nouvelles générations. Pour connaitre l’importance architecturale d’une oeuvre, généralement il faut la comparer avec les autres ouvrages de la même époque, aux bâtiments environnants, de même fonction ou de la même création.

Page

22


V. Synthèse :

Le quartier est un milieu physique vivant grâce aux activités de ses habitants, mais il peut, sous plusieurs facteurs, s’arrêter de se développer, perdre ses valeurs et ne plus répondre aux besoins de ses usagers . Développement Arrêt du développement

La naissance quartier

du

Quartier à problèmes

Comment sauver un quartier et éviter la perte de ses valeurs ?

Page

23


Deuxième chapitre : La ville de Sousse

I. Introduction du chapitre :

Le deuxième chapitre s’intéresse à la ville de Sousse, en revue de son histoire depuis l’antiquité avec l’accumulation des traces des différentes civilisations en focalisant essentiellement sur l’époque coloniale jusqu’à nos jours, sans oublier d’évoquer le port de Sousse qui est un élément important dans son histoire et son développement. L’intérêt de cet aperçu historique est de comprendre le contexte dans lequel était né le quartier Bhar Ezzebla.

Page

24


II. Sousse : Sousse est une ville côtière. Elle a un emplacement stratégique puisqu’elle est située au centre Est de la Tunisie, sur une côte méditerranée à l’Est de 75Km de longueur et dans un carrefour de communication reliant le Nord au Sud du pays. Elle s’étend sur une superficie de 2 669 km².Elle est la capitale de la région du Sahel composée des gouvernorats de Sousse, Monastir et Mahdia. Son emplacement stratégique l’a rendue, une ville attractive depuis 3000 ans, ce qui lui a permis de bénéficier d’une richesse patrimoniale variée. Sousse est le deuxième pôle touristique de la Tunisie avec de grandes plages, de vieux rochers et de très hauts palmiers… Cette région est remplie de charme caractérisée par ses moyens de loisirs et son exotisme qui coexistent harmonieusement. En tant que ville majeure et moderne, c’est l’une des stations balnéaires les plus animées de la Tunisie. En tant que ville historique, elle a conservé une magnifique médina et des monuments exceptionnels du Moyen Âge. A quelques minutes de là, une ville touristique au charme andaloux a été construite spécialement pour les vacanciers, autour d’un port de plaisance: la station intégrée de Port El Kantaoui. Sable blanc, piscines, sports nautiques et activités… le nombre élevé d’hôtels à Sousse répond aux désirs de tous les vacanciers. De beaux spas et centres de thalassos proposant des thérapies diverses prendront soin de votre bien-être hiver comme été. Des discothèques réputées, casinos,et un large choix de salons et de restaurants font de Sousse un lieu fait pour un séjour animé. Port El Kantaoui, équipé d’un centre de plongée sous-marine, est un arrêt populaire pour les plaisanciers. Dans la médina, plusieurs monuments exceptionnels méritent le détour. Elle est dotée d’un commerce portuaire important. Son port est considéré comme le second port le plus actif de toute la Tunisie. Il est spécialisé dans le traitement des marchandises diverses. Elle bénéficie également d’un port de pêche important qui date depuis des siècles. Figure 12 : Map de Tunisie.

Sousse est le troisième pôle universitaire du pays avec 17 établissements d’enseignement supérieur. Page

25


III. L’évolution du tissu urbain : le passage d’une ville fermée à une ville ouverte. La lecture historique de cette partie nous permet de comprendre les processus de formation et de transformation de la ville de Sousse, à travers le passage des différentes civilisations, qui ont marqué et laissé leurs traces. Elle a aussi pour but d’appréhender la complexité du tissu urbain d’aujourd’hui et les interventions de mise en œuvre par la municipalité. On va identifier deux grandes périodes dans le processus d’évolution urbaine de la ville de Sousse.

1. La première période ‘ville d’hier’ : On essaye de connaitre la croissance de Sousse depuis son stade embryonnaire jusqu’à la période après l’indépendance et de relever les traces déposées par les différentes époques de son histoire.

1.1.

Sousse à l’époque antique :

L’histoire de la ville de Sousse a commencé avec le premier noyau urbain, à l’époque antique.

à Hadrumetum H a d r i m , Hadrim à Hunéricopolis c o m p t o i r l ’ é p o q u e l’époque romaine; sous la domination phénicien; XIe carthaginoise; 146 - 429. vandale; 429 - 533. 146 Av. J.C - VIe siècle Av. JC.

Justiniapolis à l’époque byzantine; 533 669.

Figure 14 : Les civilisations à l’époque antique.

Page

26


1.2.

La ville arabo-musulmane ‘Médina’ 669 - 1881:

Au VIIème siècle, avec l’arrivée des arabes, une Médina commençait à se développer au bord de la mer et connaissait une époque de prospérité avec l’arrivée des Turcs, au XVIème siècle. A la fin du XIXème siècle, elle s’est fermée sur elle-même par des remparts de défense contre les attaques du côté de la mer La médina ; le centre historique de la ville de Sousse ; a été inscrite en 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco ; Organisation des Nations Unies pour l’éducation la science et la culture ; pour les monuments qu’elle possède comme la Casbah, la grande mosquée, le ribat… etc.

Figure 13 : Photo aérienne de la Médina avant la colonisation française. Source  10  :  Tunisie histoire par les cartes postales anciennes.

Figure 15 : Plan de la Médina avant la colonisation française. Source 11 : Retravaillée; La perle du Sahel vers une perle méditerranéenne Page

27


1.3.

La ville coloniale (la ville neuve) :

Depuis longtemps, Sousse était une destination préférée de certains européens, en fuite des conditions socio-économiques difficiles de leur pays d’origine. En 1860, Sousse comptait 600 européens, en majorité des maltais et des italiens siciliens. Avec le protectorat français en 1881, de nombreuses familles européennes, notamment françaises, venaient s’installer dans la médina, ce qui a causé des problèmes de cohabitation avec les musulmans. Donc la décision de construire une nouvelle ville a été prise par les français. Cette nouvelle ville européenne s’est développée peu à peu autour de l’enceinte de l’ancienne ville en s’ouvrant sur son environnement extérieur et s’orientant vers la mer. Elle a été construite en maintenant une distance des murailles de la Médina. Cette séparation formait un espace tampon, de sécurité, ce qui a permis l’intégrité de la médina et de ses modes de vie. En même temps, des modifications sur les remparts de la médina ont permis son ouverture progressive sur le monde extérieur et sa continuité avec la ville nouvelle. La porte la plus importante est celle de Beb Bhar (porte de la mer) qui s’ouvrait sur la place tampon,

Figure 16 : Les repercussions de l’époque coloniale sur la Médina. Source 12 : Retravaillée; La perle du Sahel vers une perle méditerranéenne

nommée “Place Pichon”, et offrait un dégagement. Elle a créé un joli square, aménagé selon le gout de l’époque, un lieu de promenade urbaine et aussi un point de convergence de plusieurs voies. La Place Pichon s’ouvrait sur divers quartiers (du port et de Bhar Ezzebla). Les nouveaux bâtiments ont été construits selon le modèle européen, aux exigences et intérêts des français avec quelques concessions mineures concernant l’utilisation de la couleur blanche, couleur habituelle de la médina, sur les façades d’après l’article 54 du décret du 1er avril 1885. « Ce décret permet de fait une mise en valeur scénographique de l’espace de la médina. » Le développement de la ville nouvelle s’arrêtait avec la fin de la colonisation le 20 mars 1956. Page

28


Figure 17 : La naissance et l’évolution de la ville coloniale Source 13 : Retavaillée, La perle du Sahel vers une perle méditerranéenne, page 38 / 39 Page

29


2. La deuxième période ‘ville d’aujourd’hui’: Après l’obtention de l’indépendance, le développement de la ville continue et reste sous l’influence de l’architecture, des normes et de la culture française, mais au détriment de la ville coloniale qui commençait à perdre progressivement sa valeur, car elle a été abandonnée par ses habitants européens et juifs. Elle a été réoccupée par les habitants quittant la Médina et la population rurale. Aujourd’hui tout a changé, le cœur de la ville de Sousse a perdu progressivement sa valeur socioéconomique avec le changement du mode de vie des citadins et du modèle de développement urbain adopté. Avec l’extension de la ville, plusieurs centres, loin du centre-ville, se créent selon des plans bien planifiés ou de façon anarchique. Bien que les monuments délaissés de la ville française soient conservés, ils risquent toujours de s’effondrer car ils ne sont pas bien entretenus. La croissance de Sousse s’est construite de façon semi-concentrique puis linéaire à cause de la côte de la médina vers l’extérieur. Aujourd’hui, cette ville représente une grande agglomération urbaine. Le développement urbain suit un rythme accéléré et étalé qui répond aux besoins économiques de la ville. « Les nouveaux centres sont majoritairement destinés à une population aisée alors que le ‘Vieux centre’ est destiné à une population pauvre. »1 le mode de vie des citadins. « Le manque d’une vision globale aura comme conséquence la production d’une multitude de centres déconnectés. L’apparition de ces nouveaux centres modernes, a suscité l’abandon progressif du cœur de la ville qui s’est vidé de certaines de ses activités attractives. »2 Le gouvernorat de Sousse subit aujourd’hui des mutations profondes au niveau de sa structure urbaine.

1 2

Leila Hassen, La perle du Sahel vers une perle méditerranéenne. Leila Hassen, La perle du Sahel vers une perle méditerranéenne. Page

30


Figure 18 : La structure urbaine de la ville de Sousse. Source 14 : La perle du Sahel vers une perle méditerranéenne.

IV. Sousse ville portuaire : 1. Définition de la ville portuaire : « Ville disposant d’un port, et dont une partie de l’activité économique repose sur celui-ci. » d’après le dictionnaire Linternaute. Selon le critère géographique, la ville portuaire doit déposséder un port situé au bord de la mer. Le port commercial reçoit et abrite les bateaux et leur permet de charger et de décharger les marchandises. Il joue un rôle très important dans l’activité économique de son milieu urbain.

Figure 19 : S i l h o u e t t e d’évolution urbaine. Page

31


Les différents types de ports sont :

De commerce.

De pèche.

De plaisance.

Militaires.

2. L’histoire du port de Sousse : Sousse est une ville portuaire et son port a joué un rôle important dans certaines périodes de son histoire. Le port de Sousse datait de la colonie phénicienne d’Hadrumète et représentait un grand centre commercial à cette époque . Hannibal l’a utilisé comme base militaire pendant la deuxième guerre punique (218-201 avant JC). Pendant la troisième guerre punique (149-146 avant JC) SOUSSE a acquis sa liberté. Sous le contrôle arabe, après une période de déclin, le port a été relancé par les dirigeants Aghlabides de Kairouan au 9ème siècle, et a gardé de l’importance jusqu’aux invasions des Arabes bédouins au 11ème siècle L’ancien port n’était pas en service depuis le 17ème siècle jusqu’à la colonisation française en 1881, à cause de son ensablement continu. En 1884, un nouveau port a été créé plus au sud, face aux remparts de la médina. Au début, équipé d’un ponton d’accostage dérisoire puis progressivement développé pour devenir le grand port de la ville. Pendant la seconde guerre mondiale, la ville et son port ont été gravement endommagés. (La cinquième période 1924 - 1943 : période de la deuxième guerre mondiale ; page 49)

3. Le port de Sousse : La relation entre la ville et le port a évolué de nos jours. Les anciens ports au cœur de la ville ont été progressivement délaissés au profit de nouveaux ports construits dans les zones périurbaines. Figure  20  :  L’évolution du port de Sousse. Source 15 : Retravaillée, La perle du Sahel vers une perle méditerranéenne. Page

32


Le port de Sousse situé au cœur de la ville a l’avantage de son emplacement car tous les réseaux s’y convergent. Il se compose de trois différentes parties : • Le port de plaisance qui a perdu son charme malgré sa proximité de la médina et des transports publics. • Le port de pêche qui présente aujourd’hui un développement trop faible pour en faire des atouts économiques. • Le port de commerce qui est rive du port, donnant directement sur la ville européenne; du côté Nord et Sud. Le port est la liaison qui relie la ville et la méditerranée, mais au niveau du quartier de ‘Bhar Ezzebla’, il représente un obstacle pour l’accessibilité.

Figure 21 : Les trois parties du port de Sousse. Source 16 : Retravaillée, La perle du Sahel vers une perle méditerranéenne. Page

33


V. Synthèse : Légende Nouvelles centralités de la ville. Développement de la ville.

khzema

l’étalement urbain de la ville.

Sahloul

Cité Riadh

L’étalement urbain

Nouvelles centralités

Centre-ville Ville coloniale En état médiocre et a perdu ses valeurs sociale, patrimoine, économique et culturelle. Cette ville ancienne est négligée par l’Etat. Page

34


Troisième chapitre : Quartier ‘Bhar Ezzebal’ I. Introduction du chapitre :

Ce chapitre s’intéresse à analyser notre zone d’étude le quartier de Bhar Ezzebla. En premier temps, on fait une revue de l’histoire du quartier depuis sa création jusqu’à nos jours. En deuxième temps, on décortique et on analyse ce tissu urbain à différentes échelles urbaine, architecturale et paysagère. Et en dernière étape, on fait une enquête sociale pour comprendre les besoins de ses citadins.

Page

35


II. Situation : Sousse est divisée en quarte arrondissements municipaux : Sousse Médina, Sousse Riadh, Sousse Sud et Sousse Nord. Le quartier Bhar Ezzebla est un quartier qui appartenait à la ville de Sousse de l’époque coloniale, situé sur le front de mer dans le cœur du centre-ville, exactement dans la partie Nord-Est du côté de la Médina. Figure 22 : Situation du quartier par rapport à la ville de Sousse. Source 17 : Retravaillée, google map.

1. Justification du choix du quartier ‘Bhar Ezzebla’ : La zone d’étude a été choisie pour le mémoire de fin d’étude pour plusieurs critères : • L’importance de son emplacement, il est situé au cœur du centre-ville de Sousse et orienté vers la méditerranée. •

C’est la première extension en extra-muros de la Médina.

• Aujourd’hui, le quartier est abandonné et marginalisé par l’Etat malgré les différents potentiels qu’il possède.

III. Le quartier ‘Bhar Ezzebla’ à travers l’histoire : Dans cette partie du travail, nous allons essayer de dresser un aperçu historique du quartier, depuis sa naissance jusqu’à nos jours, en nous référant aux anciennes recherches, écritures et anciens plans. L’outil principal de l’analyse spatiale en histoire a pour but de comprendre la complexité du tissu urbain et les différents processus de la formation et la transformation, pour mieux faire des interventions au futur.

Page

36


1. La nomination du quartier : La nomination de « Bhar Ezzebla » remonte à sa naissance. En effet, cette zone était l’endroit de décharge de la médina et aussi de versement des eaux de pluie. D’après l’enquête sociale qu’on a faite, le quartier était connu sous le nom du Houmet El Yahoud (quartier des juifs).

2. L’évolution du quartier : Suite à l’établissement du protectorat français en 1881, il y a eu une immigration de siciliens et l’installation de plusieurs familles de fonctionnaires et employés français. Dès 1890, les italiens devenaient les plus nombreux et la population de la ville de Sousse a doublé en un quart de siècle. Une nouvelle ville à l’extérieur de la médina était imposée et le premier quartier sur les dunes de sable de Bhar Ezzebla a vu le jour. Sur le plan chronologique, on divise l’évolution du quartier Bhar Ezzebla en plusieurs périodes :

Médina

Médina

Port

Figure 23 : Plan d’aménagement urbain

Figure 24 : Plan d’aménagement urbain 2020.

1888 et 2020

Page

37


2.1. La première période de 1885 à 1903 : naissance du quartier Bhar Ezzebla : Le quartier de Bhar Ezzebla représentait le premier noyau extra muros de la nouvelle ville, après que la municipalité, créée en 1884, s’est acharnée pour obtenir l’autorisation de le construire. Une fois l’autorisation obtenue, le plan de lotissement et d’aménagement de ce secteur a été mis au point par le conseil municipal. Ainsi, les opérations ont commencé par le bornage, la délimitation et le traçage des rues, des places, des placettes, les parcelles et les ilots qui étaient prévus pour accueillir les nouveaux édifices. Les artères et les bâtiments à différentes fonctions (publiques, résidentielles, commerciales et de services), représentant un cadre idéal pour cette nouvelle ville, ont été mis en œuvre. Une contrainte a été surmontée, par le faite que Sousse a été considérée comme une zone de servitude militaire selon le décret du 12 Décembre 1885 interdisant toute construction dans un rayon de 250 mètres aux alentours de la Médina. Entre 1888 et 1903, le quartier a vu plusieurs transformations, en débutant par d’importants travaux de remblais pour arriver à mettre en place l’infrastructure indispensable. L’avenue de la quarantaine délimitait le quartier du côté Ouest. Elle était considérée comme une zone résidentielle, bien qu’elle comporte l’endroit d’isolement des victimes des épidémies. La rue du Cours de la Marine délimitait le quartier du côté Sud et constituait le prolongement de l’axe des remparts Nord de la médina en direction de la mer, du côté Est. L’Avenue de la quarantaine formait un angle droit avec l’avenue passant par le Cours de la Marine et constituaient les deux voies directrices du tracé du quartier. Les îlots, mis au point, prenaient la direction de la mer, du côté Est et constituaient ainsi la nouvelle façade maritime de la ville. Les rues principales étaient celles de Jules Ferry, Ali Bey et Villedon, qui convergeaient au rondpoint du Cours de la Marine, au début du quartier. La rue Jules Ferry était l’artère médiane du quartier, prenait départ au rond-point du Cours de la Marine et se croisait à son allongement avec l’avenue de la Quarantaine. La rue Villedon se dirigeait vers la mer, et l’ouverture d’échoppes de commerce sur ses bords l’a progressivement rendue la plus animée, active et fréquentée de la ville. Elle était en tout point le centre des affaires de la ville nouvelle. Le bastion1 de la médina a été démoli et une porte appelée porte de France (actuellement nommée 1 Ouvrage de fortification faisant saillie sur l’enceinte d’une place forte, définition du dictionnaire Linternaute.

Page

38


Beb Bhar) a pris sa place. En face, un square nommé place Pichon. Un kiosque à musique a été bâti, offrant ainsi à la nouvelle ville un lieu de promenade, de flânerie et de détente notamment pour les habitants européens.

Légende A B C D E

L’avenue de la quarantaine La rue Villedon La rue Jules Ferry La rue de Cours de la Marine La rue Ali Bey

A

B

C D

E

Figure 25 : Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1903.

2.2.

La deuxième période de 1903 à 1910 : métamorphose intérieure :

La période, entre 1903 et 1910, a été marquée par un certain désordre au niveau de la trame urbaine dans la zone Sud-Est et des modifications concernant les artères du quartier. Le quartier commençait à s’étendre suivant deux axes, le premier était celui du Cours de la Marine et le deuxième celui de l’avenue de la Krantz, l’ancienne avenue de la Quarantaine. La largeur des rues a nettement diminué, la rue du Cours de la Marine débouchait sur l’un des bâtiments ralliés au port qui s’avançait dans la mer. La rue Sadi Carnot a dévié de sa trajectoire primaire. La rue Jules Ferry, l’artère centrale du quartier, s’est trouvée bloquée par une école en forme de U, mettant fin à son ouverture sur la mer. Le quartier était en changement continu et a commencé à se métamorphoser depuis l’intérieur. En effet, des bâtiments et des rues ont disparu pour se faire remplacer par d’autres.

Page

39


Légende

A B C D E

Kiosque à musique.

Résidence du Sahel.

I

F

Hôtel de France.

H

G

Casino.

H

Prison.

I

Ecole.

Cercle militaire. Grand Hôtel. Marché couvert.

G F

Obstacle.

D E B A

La rue Jules Ferry.

C

Figure 26 : Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1910.

2.3.

La troisième période de 1910 à 1922 : ralentissement du développement:

Entre 1910 et 1916, il y a eu peu de transformations, localisées en certains endroits, notamment la zone rattachée aux activités du port qui ont été endommagées pendant la première guerre mondiale. Après la fin de la première guerre mondiale le 11 novembre 1918, la dynamique et la construction des activités du port ont repris de plus belle. Il y a eu une remise en forme de l’ilot où était implanté l’hôtel de France suivant les alignements présents de la Rue Jules Ferry et de la Rue Gambetta et la déviation de la trajectoire de la rue Massicaulten en direction Nord-Ouest par le changement des configurations des ilots à leurs limites .

2.4.

La quatrième période de 1922 à 1924 : accélération du développement:

Légende A B C D E

Kiosque à musique.

F

Hôtel de France.

G

Casino.

H

Prison.

I

Ecole.

Cercle militaire. Grand Hôtel. Marché couvert. Résidence du Sahel.

I H G F

D E B

A

C

Figure 27 : Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1916. Page

40


Entre 1922 et 1924, l’évolution urbaine du quartier a connu une vitesse remarquable. Plusieurs bâtiments de la zone Sud du quartier ont été rasés et des îlots donnant sur la rue Sadi Carnot ont explosé et étaient dorénavant traversés par des petites ruelles. Les alignements des îlots bordant la rue Massicault ont changé de trajectoire, devenant transversale orientée vers l’est. Le casino municipal a subi quelques travaux d’agrandissement du côté de sa façade arrière. L’avenue Krantz, de grande envergure par rapport à la ville, a vu un développement remarquable notamment sur sa rive droite. Elle comportait des écoles, le tribunal, la prison, la gendarmerie, le casino municipal, le magasin général, la brasserie et les commerces de luxe et devenait ainsi l’artère principale de la population européenne.

2.5. La cinquième période de 1924 à 1943 : période de la deuxième guerre mondiale : Légende A B C D E

Kiosque à musique.

F

Tribunal.

G

Ecole Italienne.

F E

H Ecole Dumont.

D

Musée. Marché couvert. Casino Municipal. Prison.

H G

C B A

Figure 28 : Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1924.

La construction du quartier a pris fin et a subi l’influence des conditions économiques, politiques et sociales. Les transformations concernant les ilots ont été à peine discernables. Les rues commençaient à se doter de nouveaux noms. La rue du Marché devenait la rue Gabriel Alapetite. La rue Jules Ferry s’est rétrécie sur sa rive Nord-Est sur la place de la République. Entre 1942 et 1943 durant la période de la deuxième guerre mondiale, la ville de Sousse a été bombardée et la zone de quartier de BharEzzebla a été la plus touchée, notamment du côté du port qui abritait les navires de guerre. Page

41


2.6.

La sixième période de 1943 à 1956 : L’indépendance de la Tunisie :

Entre 1943 et 1994, le quartier a subi plusieurs modifications sous l’influence d’événements

Figure 29 : Photo du port. Source 18 : sousse1881-1956.com/

Figure  30  :  Photo de la rue Jule Ferry. Source 19 : Tunisie histoire par les cartes postales anciennes.

historiques, tels que la fin de la deuxième guerre mondiale en 1945 et l’indépendance en 1956. Les rues commençaient à se doter de nouveaux noms. La zone Sud du quartier s’est complètement métamorphosée. Le port a été agrandi et a remplacé une partie de l’avenue du Cours de la Marine, le kiosque à musique, les bâtiments de l’ancienne Douane et les entrepôts. Ces transformations ont créé un vrai obstacle empêchant de voir la mer depuis la médina, du côté Est. Une nouvelle rue portant le nom de Abdoullah Ibnou Ezzoubeir a été créée à la place du grand Hôtel et parallèlement à l’ancienne avenue du Cours de la Marine. La rue Gabriel Alapetite est devenue rue Ibn Sina, et a été transformée en une sorte de Sabbat, un passage couvert menant à la rue Ali Belhouène autrefois appelée Villedon.

Légende A B C D E

Kiosque à musique. Cercle militaire. Marché couvert. Résidence du Sahel. Hôtel de France.

F

Casino Municipal.

G

G

Prison.

F E

C

D

B A

Figure 31 : Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1937 Page

42


La largeur de la rue Ali Bey a diminué au profit de l’édification de nouveaux immeubles et d’entrepôts. Le square Pichon, réduit à un simple rondpoint, est devenu place Farhat Hached, alors que le cercle militaire et le musée ont complétement disparu.

2.7.

La septième période de 1960 à 1994 :L’avènement du tourisme :

Avec l’avènement du tourisme de masse dans les années 70, la configuration du quartier a pris un autre tournant. Avec la construction de l’hôtel Sousse Palace à la fin des années 60, la rue Jules Ferry ou rue de l’Indépendance s’est retrouvée face à une grande masse s’étalant sur deux îlots depuis l’avenue Habib Bourguiba jusqu’au bord de la mer et coupant le quartier en deux parties. Selon la loi n°68-41 du 31 décembre 1968, l’école de la marine marchande, actuellement appelée l’institut supérieur de transport et de la logistique de Sousse, a été construite à l’extrémité de la rue Abdoullah Ibn Ezzoubeir, l’ancienne avenue du Cours de la Marine. Le front de la mer abritait, pendant des décennies le dépotoir et le lieu de tri des ordures ménagères. Il restait jusqu’en 1970 le déversoir de la ville de Sousse. Le quartier abritait aussi le parc municipal, les dépôts et le parc de pavoisement de l’ONAS mettant en péril la plage et son aspect esthétique. En 1991, l’hôtel Abou Nawass Boujaafar a été inauguré, mais il a retenti sur la mer en formant une seconde barrière.

2.8.

La huitième période de 1994 à 2012 : dégradation du quartier :

Dans les années 90, le quartier n’a pas vu de changement à l’échelle urbaine mais les transformations

Légende A B C D E

Restaurant-Bar. Magasin général. Hôtel Sousse Palace.

E

Thèatre Municipal. Hôtel Abou Nawas. C D

B A

Figure 32 : Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1994 Page

43


intéressaient l’échelle du bâtiment et du foncier. Il devenait petit à petit la proie de spéculations foncières. La plupart des bâtiments avaient une fonction résidentielle mais n’étaient pas tous habités car certains ont été abandonnés par leurs propriétaires d’origine qui sont retournés à leurs pays après l’indépendance. Ces bâtiments restaient en attente de manifestation de leurs héritiers présumés. Vu l’état médiocre du quartier et de la plage, des travaux d’aménagements ont été proposés mais non convenablement concrétisés. Une portion du parc de la municipalité a été démolie, laissant place à une placette, ultérieurement utilisée comme une terrasse de café. Le terrain de sport, réservé auparavant aux équipes locales, a été aussi remplacé par une placette. Il y avait une belle promenade reliant l’ensemble des espaces libérés au bord de la mer jusqu’à l’hôtel Abou NawassBoujaafar. Elle a été mise en reconstruction en 2011, mais les travaux ont été arrêtés jusqu’à nos jours. On remarque que l’architecture du quartier confère un amalgame entre plusieurs styles colonial, moderne et contemporain.

Figure 33 : Deux langages architecturaux.

Certaines façades sont vandalisées à cause de nouvelles activités installées telles que les garages de tôlerie et de mécanique qui occupent les anciens bâtiments comme celui de l’ancienne banque d’Italie.

Page

44


3. Comparaison entre le passé et le présent :

Figure 34 : La rue Jule Ferry (Situation

Figure 35 : La rue de l’indépendance (Situation

ancienne) Source  20  :  Tunisie histoire par les cartes

actuelle)

postales anciennes.

Figure 36 : Magasin

général

(Situation

Figure 37 : Monoprix (Situation actuelle)

ancienne) Source 21 : Tunisie histoire par les cartes postales anciennes.

Figure 38 : La Banque Italienne (Situation

Figure 39 : Garage (Situation actuelle)

ancienne) Source 22 : Tunisie histoire par les cartes postales anciennes. Page

45


Ces trois comparaisons sont un des exemples pour montrer les changements et les pertes architecturales et économiques à travers les décennies. Pour la première comparaison, la rue de l’indépendance a des obstacles ; seulement sa dimension, deux bâtiments et les arbres des trottoirs de l’époque coloniale sont conservés. C’est considéré comme une perte de patrimoine pour la ville de Sousse, les bâtiments coloniaux sont dans un état médiocre et les autres sont remplacés par des nouveaux bâtiments. Pour la deuxième comparaison, le Magasin Général, un bâtiment construit à l’époque coloniale, de grande valeur architecturale et connu actuellement sous le nom de Monoprix, est délaissé et en état médiocre. La rue Villedon à une valeur économique à l’époque coloniale avec sa diversité d’activités connues d’une période d’accroissement mais aujourd’hui ses commerces ont des problèmes et ses façades ne sont pas entretenues et n’attirent pas les acheteurs. Pour la troisième comparaison, le bâtiment, auparavant occupé par la banque Italienne, existe encore et est transformé en un atelier mécanique automobile et en mauvais état.

Page

46


4. Synthèse : 1885

La rue de Cours de la Marine et l’avenue de la quarantaine les plus importantes, qui délimitraient le quartier. Désordre au niveau Sud-Est du quartier.

Ces voies donnent la silhouelle globale qu quartier.

Bloquage sur 2 vois importantes du quartier. Les rues principales à l’intérieur du quartier étaient : Jules Ferry Jules Ferry

Ali Bey

Relier l’avenue de la quarantaine et la Cours de la Marine.

La Cours de lla Marine

Villedon La rue la plus animée et fréquentée. C’était le centre des affaires de la ville nouvelle.

La zone Sud.

1903

L’hôtel Abou Nawas deuxième obstacle. La division du quartier en deux parties par la construction de l’hôtel Sousse Palace.

1922

L’avenue Krantz (de la quarantaine) :

La majorité des bâtiments du niveau Sud étaient rasés.

Diversité des activités.

Les transformations intéressaient l’échelle du bâtiment et du foncier.

2012

Les Années 70

1943 La période florissante du quartier s’étendait de 1885 à 1920. En effet, ce quartier était prospère sur différentes échelles, avec une architecture harmonieuse, des activités diversifiées et une belle façade maritime. Il était incontestablement un quartier attractif et animé avec une grande valeur économique. (vie complète et comblée)

Le square Pichon réduit à un simple rond-point.

Le port a été agrandi et remplacé par une partie de l’avenue du Cours de la Marine.

1924 - 1943 La zone du port a été bombardée.


IV. Diagnostic de l’état des lieux : Le but de cette phase est d’analyser les données et les composantes du quartier à l’échelle urbaine et architecturale et faire une enquête sur le terrain pour montrer les problèmes et les points faibles de notre zone d’étude afin de prendre le meilleur choix nécessaire pour la revaloriser.

1. A l’échelle urbaine : 1.1. •

Les voisinages :

L’Avenue Habib Bourguiba :

L’avenue Habib Bourguiba, tracée en 1884, est un espace de transition qui relie deux espaces aérés qui sont les places Farhat Hached et Boujaafer. Elle est l’artère principale du centreville et se caractérise par une continuité et une ouverture visuelle sur la plage Boujaafer. L’avenue Habib Bourguiba est une promenade et la base de plusieurs activités qui intéressent les Figure  40  :  Avenue Habib Bourguiba. commerces, les cafés, les restaurants, les banques et les hôtels. On y trouve aussi des habitations , des bureaux et une salle de théâtre et de cinéma. Elle est vaste et munie de deux trottoirs de six mètres de largeur, plantés de palmiers , réservés aux piétons et au prolongement de cafés et de restaurants. Les bas-côtés de la chaussée servent de parking pendant toute la journée, mais cet espace de stationnement est parfois débordé, ce qui crée des problèmes d’embouteillage. La liaison entre l’avenue Habib Bourguiba et notre zone d’étude se fait par une rue étroite à sens unique connue sous le nom de la rue Ali Belhaouane. L’accessibilité au quartier Bhar Ezzebla se fait seulement du côté de la place Farhat Hached.

L’avenue Hédi chaker :

L’avenue Hédi chaker, connue sous le nom de la promenade de Boujaafer, est en continuité avec l’avenue Habib Bourguiba jusqu’à l’hôtel Chams el Hana. Elle est totalement ouverte sur toute sa longueur sur la mer et bordée de palmiers. Cette promenade maritime forme un espace d’aération pour la ville de Sousse et offre un paysage assez attirant et surprenant pour les citoyens et les visiteurs.

Figure 41 : Avenue Hédi chaker.

Page

48


Les unités touristiques, créées sur le côté gauche, autrefois une destination privilégiée des touristes, sont actuellement en état médiocre et abandonnées. Il y a une rupture totale entre notre zone d’étude et la promenade de Boujaafer par la présence de deux unités touristiques Sousse Palace et Abou Nawas, et même du côté de la mer l’hôtel Abou Nawas fait un obstacle aux passagers. La Médina et la Place Farhat Hached : La Place Farhat Hached est une séparation urbaine entre notre zone d’étude et la Médina. Elle a deux ouvertures sur notre quartier pour la circulation des piétons, l’une au niveau du RDC d’un bloc de bâtiments et l’autre par la rue Abdallah Ibn Zoubeir. Les gens profitent des activités qui existent.

La Médina :

(La ville arabo-musulmane ‘Médina’ 669 - 188 ; page 33)

La médina de Sousse attire les touristes par sa valeur architecturale homogène qui reflète l’urbanisme arabo-musulman. Elle est en face du quartier Bhar Ezzebla et les deux accessibilités sont piétonnes et sont séparées par la Place Farhat Hached. (L’accessibilité et transport public; page 63)

Figure 42 : Medina et notre zone d’étude.

Suite à mes visites mon enquête ; les habitants de la médina vont pour nager de la terrasse jusqu’à boujaafer.

Source 23 : Retravaillée ; Google map

Quartier Capaci-Grande :

Notre zone d’étude n’a pas d’accessibilité véhiculaire directe avec le quartier CapaciGrande, bien qu’il lui soit avoisinant du côté Nord. Ce quartier Capaci-Grande et malgré ses problèmes, possède une diversité au niveau de ses équipements culturels, de divertissements et d’enseignement. Figure 43 : le quartier Capaci-grande et notre zone d’étude. Source 24 : Retravaillée ; Google map.

Page

49


La mer :

Légende

Il y a un lien étroit entre le quartier Bhar Ezzebla et la mer, depuis sa naissance à l’époque coloniale et son emplacement a été choisi grâce à sa proximité de la médina et du port. Au cours des premières années de la colonisation française, les bâtiments du front de mer ont nettement changé. Du côté nord et après l’indépendance, la création de l’hôtel Abou Nawas a créé un obstacle empêchant de voir la mer. Le front de mer manque d’aménagement afin de relier Boujaafer à notre zone d’étude.

en

ad

Quartier Bhar Ezzebla Le port

e

de

Bo

uj

aa

fe

r.

Quartier Capaci-Grande Boujaafer

Le port : Quartier Trocadéro Quartier du port

Le quartier est un espace de transition entre la zone touristique au Nord et le port et la zone industrielle de Sidi Abdelhamid au Sud.

a

Notre quartier et le port de commerce ont un accès commun qui est dépourvu d’espaces suffisants de stationnement et de parking, ce qui a crée des problèmes d’encombrement et de stationnement anarchique de camions et de voitures. La partie Sud-Est du quartier Bhar Ezzebla faisait partie du port lors de l’époque coloniale.

om

uib Avenue Habib bourg

La zone , s’étendant du bâtiment de l’ONAS à la mer, est dangereuse car elle est fréquenté, durant toute la journée, par les délinquants et les SDF.

Pr

Médina Figure 44 : Le port et notre zone d’étude.

La stratégie de la ville de Sousse 2030 (SDVS), conçue par la municipalité, comporte 74 projets. Le premier projet consiste à la diversification des activités du port, en rendant la partie nord un port de plaisance et en concentrant le commerce dans la partie Sud.

Pl

ac

e

Fa

rh

at

Ha

ch

ed

Figure 45 : le port 2030. Source 25 : Facebook, Sousse-Future

Figure 46 : Quartier dans son environnement.


1.2.

Délimitation de notre zone d’étude :

Le quartier est orienté vers la mer.

Limite physique.

Limite historique.

Limite naturelle.

Figure 47 : Délimitation de la notre zone d’étude.

Notre zone d’étude est la partie Sud du quartier Bhar Ezzebla. Elle est délimitée : •

Au Sud par la partie Nord du port (port de commerce).

• Au Nord par l’hôtel Sousse Palace qui a créé un obstacle entre zones d’étude et la partie Nord ainsi que la ville. •

A l’Ouest par l’avenue Habib Bourguiba.

A l’Est par la mer.

choix de notre zone d’étude :

Le choix d’étudier la partie Sud, du quartier Bhar Ezzebla est qu’elle a plus de potentiels ainsi qu’elle a plus de problèmes et de perte de ses valeurs patrimoniales, économiques, sociales ...etc donc elle nécessite une réflexion pour arriver à une intervention urbaine.

Page

51


1.3. •

L’accessibilité et le transport public :

L’accessibilité véhiculaire :

Vu que le quartier est divisé en deux. Chaque partie a ses propres accessibilités. Notre zone d’étude a deux accessibilités véhiculaires, la première par la rue Ali Belhaouane sens unique du côté Ouest et l’autre du côté Sud par la deuxième rue Abdallah Ibn Zoubeir double sens. Il y a une troisième accessibilité mais aujourd’hui la rue Pasteur est une impasse à cause des barrières du Commissariat de Police depuis la révolution Tunisienne en 2011.

L’accessibilité piétonne :

L’accessibilité piétonnière est plus présente du côté Ouest du Sabbat et du côté du théâtre.

Le transport public :

Les avantages du quartier sont sa proximité des moyens de transport publics, tels que les stations de bus, de louage et de taxi à l’Ouest et la station de métro au Sud-Ouest. • Les stations de Louage, de Taxi et Bus sont à 4 minutes du quartier à pieds. •

La station métro est à 6 minutes du quartier à pieds.

Le Gare de Sousse est à 6 minutes du quartier à pieds.

Le problème de l’encombrement est posé fortement sur la première accessibilité du quartier. Figure 48 : Accessibilité et transport public.

Figure 49 : L’accessibilité par la rue de

Figure  50  :  L’accessibilité par la rue Ali

l’indépendance.

Belhaouane.

Figure 51 : L’accessibilité piétonne.

Figure 52 : L’accessibilité piétonne.


1.4.

Les points de repères :

Notre zone d’étude est facilement repérable par les visiteurs y compris les touristes.

A

La majorité des points de repères se concentrent dans la partie NordOuest du quartier et la distance entre eux est assez proche et visible.

B

C

D

F

E

Les repères sont différents et symboliques qui constituent l’identité d’un quartier. Figure 53 : Les

points

de

repères.

Repère touristique:

Repère culturel :

A

B

Figure 54 : L’hôtel Sousse

Figure 55 : Le

Palace.

C

Théâtre

Figure 56 : La recette des

municipal.

Repère socio-économique :

Repère commercial :

D

E

Figure 57 : L ’ U n i o n

Figure 58 : Le

générale tunisienne du travail.

Repère économique :

finances.

Repère historique :

F

général.

Magasin

Figure 59 : Le

Monoprix

Ancien.

Page

53


1.5.

Voiries : (rue/ ruelle/ place/ avenue/ impasse/ jardin/parc)

Le système viaire de Bhar Ezzebla se compose de rue, ruelle, impasse. Il est très ancien. Il a été construit depuis le protectorat français et il n’a pas connu de grandes modifications après l’indépendance.

Quelques rues avec leurs caractéristiques :

L’Avenue Habib Bourguiba ; connue à l’époque coloniale sous le nom de l’Avenue de la quarantaine ; délimite le quartier à l’Ouest. Elle ressemble à un axe symbolique vu sa dimension et son flux véhiculaire et piétonnier et son histoire. Elle relie le quartier, la Médina et le port avec Boujaâfer. (Les voisinages, L’Avenue Habib Bourguiba ; Page 58).

Le deuxième axe, qui est symbolique, est la rue de l’indépendance ; connue à l’époque sous le nom de la rue Jule Ferry ; traversant le quartier au milieu, a subi beaucoup de modifications depuis l’époque coloniale. Elle est plantée des deux côtés. (Comparaison entre le passé et le présent ; Page 54/55 première comparaison).

Le troisième axe, qui est symbolique, est la rue Abdallah Ibn Zoubair ; connue à l’époque coloniale sous le nom de la rue Cours de la Marine ; elle était décalé de son emplacement d’origine, mais ses modifications ont été faites à l’époque coloniale. Elle faisait une continuité des remparts vers la mer. (Le quartier ‘Bhar Ezzebla’ à travers l’histoire ; Page 44-52).

d

ale

da

ad d.

ua

ne

ey

e

ao

H si

lh

Ru

nc nda

Be

épe

li

e

un

e vic A e

us

m

Ah

ind

e l’

eA

lili

T ed

aro

Kh

d

ali

lw

e ibn

eL

e Ru

ed

Ru

eM

Ru

Ru

Les voiries avec les trottoirs représentent 24.6% de la surface totale.

t

aul

ic ass

Ru

La division viaire du quartier est presque en damier, les voiries sont Rue Pasteur connectées sur trois axes, (rue Ali Belhaouane, rue de l’Indépendance et rue Laroussi Haddad)

e

Ru

ib Al

Rue Abdallah Ibn Zoub

eir

Figure  60  :  Type de réseau viaire et l’intersection entre ses voiries.

Page

54


La rue de l’indépendance :

Longueur : 260 m et Largeur : 18 m Activités commerciales, services et restauration. Implantation de quelques arbres sur le trottoir au début de la rue.

Figure 61 : Coupe

18 m schématique

de

la

rue

de

l’indépendance.

La rue Abdallah Ibn Zoubeir :

Longueur : 334 m et Largeur : 18 m Activités de services reliées au port et au café. Stationnement des camions et manque de végétation.

18 m Figure 62 : Coupe schématique de la rue Abdallah Ibn Zoubeir.

La rue Ali Belhaouane :

Longueur : 227 m et Largeur : 10 m Activités commerciales.

Figure 63 : Coupe

10 m schématique

de

la

rue

Ali

Belhaouane.

La ruelle Ahmed Tlili :

Longueur : 88 m et Largeur : 7 m Activités artisanales.

7m Figure 64 : Coupe schématique de la ruelle Ahmed Tlili

Page

55


• Les types de rues dans notre zone d’étude : • Rue service et commerçante. (Voie principale) •

Rue commerçante.

Ruelle.

Figure 65 : Les types de la rue selon la forme et la fonction.

Conclusion :

On constate que les voies véhiculaires sont hiérarchisées entre elles de point de vue formel ou fonctionnel. Ces voies, qui sont anciennes et construites à l’époque coloniale, sont, en majorité, étroites et ne répondent plus aux normes de la circulation actuelle et au flux du centre-ville.

1.6. •

Circulation (sens/flux) :

Sens de circulation :

Les voies sont à sens unique et cela crée un circuit fermé. La voirie principale qui coupe le quartier en deux est à double sens. La présence des impasses dans la partie Nord de notre zone d’étude a causé une rupture dans le tissu urbain entre la partie Nord du quartier et l’avenue Habib Bourguiba. Ceci induit à une surcharge des axes structurants de la zone, surtout pendant les heures de pointe. Figure 66 : Sens de circulation. Page

56


Le réseau viaire se compose par des axes structurant la circulation et sert de liaison entre les composantes du quartier. •

La rue Ali Belhaouane, côté Ouest, relie le quartier par l’Avenue Habib Bourguiba.

La rue Abdallah Ibn Zoubeir relie le quartier, le port et la Médina.

La rue de l’indépendance a un obstacle. (qui est l’hôtel Sousse Palace)

La rue Pasteur était une voirie qui reliait le quartier avec l’avenue Habib Bourguiba.

Les flux véhiculaires :

Le flux véhiculaire est fort dans la partie Ouest car il contient tous les équipements ; commerciaux, administratifs et de restauration. Il y a 3 voies à flux fort dans le quartier : • Les deux accessibilités au quartier, grâce à la présence d’activités commerciales et de services administratifs. (L’accessibilité et transport public ; page 61) • La troisième voie se situe du côté de la mer et elle est généralement empruntée par des voitures en direction de la plage ou du dépôt d’alcool ou pour sortir du quartier.

Figure 67 : Les flux véhiculaires.

Les flux camions :

Le flux des camions à l’entrée principale du quartier a créé un embouteillage à cause du stationnement anarchique malgré la largeur de la rue Abdallah IBN Zoubeir (par l’entente douanière).

Figure 68 : Flux Camions. Source 26 : Retravaillée ; Google map. Page

57


Les flux piétonniers :

Le flux piétonnier est différent de celui des véhicules. En effet, les piétons ont plus d’accessibilité et se concentrent notamment dans les zones d’activités commerciales et administratives et au niveau de la plage…etc. Le flux des piètons est très important dans les zones vives et animées par l’équipement public et du côté de la mer pour profiter de la vue. La partie Sud-Est est désertée les vendredis à cause de la fermeture du dépôt d’alcool.

Figure 69 : Les flux piétons.

Conclusion :

Les impasses dans la partie Nord du quartier entravent la circulation véhiculaire, limitent les accès au centre-ville et créent un circuit fermé. Ce qui empêche les gens de circuler aisément. Le flux de camions a un grand impact sur l’accessibilité du quartier avec les stationnements anarchiques et l’encombrement dans la partie Sud. Les voies étroites en sens unique avec les trottoirs sont en état de dégradation. Donc tout a créé des problèmes de circulation et un conflit entre la circulation piétonne et véhiculaire. Les trottoirs sont étroits et les piétons ont tendance à se mettre en danger en empruntant le circuit réservé aux voitures. Pour conclure, le système viaire de Bhar Ezzebla a besoin d’un réaménagement et d’une vision actuelle pour répondre aux besoins de nos jours et garantir une circulation véhiculaire et piétonnière facile et sécurisée.

Figure  70  :  trottoire mal conçu et voie étroite.

Page

58


1.7.

Stationnement :

Du côté Sud-Est, les camions rattachés aux activités du port créent une sorte de bouchon entravant l’accessibilité au quartier. Il y a un parking privé, mais il est de faible capacité et ne répond pas aux besoins des habitants et des passagers. On voit fréquemment des véhicules qui stationnent sur les trottoirs ou dans des terrains nus. L’insuffisance d’espaces de stationnement est à l’origine d’un embouteillage notamment aux heures de pointe.

A

B

Figure 71 : Stationnement.

Cette insuffisance a créé des problèmes d’encombrement surtout dans les impasses. La rue Ahmed Tlili est tellement étroite qu’elle laisse passer un seul véhicule sans même permettre le stationnement.

B A

Figure 72 : Stationnement en bande dans la rue

Figure 73 : Stationnement anarchique, photo

de l’indépendance

aérienne.

Page

59


1.8.

Rapport bâtis / non bâtis / végétation : Végétation :

Végétation Plein

Vide

Figure 74 : Rapport plein, vide et végétation.

Terrain vide :

Bâtis et non bâtis :

Le rapport entre plein et vide est défectueux, où on trouve les bâtiments dominant le paysage, une vide : situation habituelle dans les centres villes. La zone est très dense et il y a peu d’espaces vides. On a trois types de vide : •

Vide du terrain.

Vide du trottoir et voirie.

Vide naturel (la mer)

Plein :

La majorité des terrains vides sont la conséquence de l’effondrement d’anciens bâtiments de l’époque coloniale. L’espace non bâti représente seulement 11% de la surface totale. Une placette existe et mal exploitée et n’est pas bien aménagée.

Plan :

Végétation :

Le quartier est très dense, dépourvu de végétations, avec peu d’espaces vides. Il est exposé à la pollution aérienne et sonore et devient stressant et inconfortable pour les habitants et les usagers du quartier.

Figure 75 : Plan plein, vide et végétation.

Page

60


Conclusion :

100

52,57 %

47,43 %

2,8 %

0

Plein

Vide

Végétation

Figure 76 : Pourcentage plein, vide et végétation.

À la lumière de l’étude de ces 3 éléments, on a conclu : il y a dominance du plein mais grand manque d’espaces verts, place et végétation et avec les flux véhiculaires et l’encombrements ; qui ont un effet de stress sur les individus. C’est un environnement de mauvaise qualité et déséquilibré. Notre zone d’étude est très dense, bien que les terrains vides aient existé en 2008 mais ils ont été démolis à cause de leur état vétuste. La zone a besoin d’espace, d’une vue dégagée sur la mer et de plus de végétations pour absorber les ondes sonores et des espaces publics comme une placette.

1.9. •

Les activités :

Zoning :

Notre zone d’étude est une zone UBa (zone multifonctionnelle). ‘Ce type de zone se caractérise par le fait qu’il peut y avoir plusieurs fonctions ; en plus de la fonction résidentielle, une partie des constructions peut être affectée aux équipements, aux activités, commerciales, culturelles, aux bureaux, centre d’affaires et de tourisme.’ D’après le cahier des charges de la zone. Figure 77 : Zoning.

Page

61


Les activités :

Notre zone d’étude est très dense et marquée par sa mixité fonctionnelle : équipements publics, commerces, habitations, administrations, etc. La majorité des administrations se situent au Nord, alors que les bureaux sont éparpillés dans tout le quartier. Malgré la présence de plusieurs équipements et d’activités fonctionnelles dont le citoyen a besoin, on constate que beaucoup de bureaux ferment à cause de l’insécurité et de l’insuffisance de places de parking. Les commerces sont affectés à cause du mauvais état des locaux et l’absence de rénovation. Le quartier présente une mauvaise répartition des équipements qui se concentrent dans la partie Ouest. La présence d’équipements à caractère touristique (Hôtel Sousse Palace), mais l’absence d’équipements à visée touristique et de loisirs au sein du quartier. On a remarqué une présence forte d’équipements commerciaux de chaussures et d’optiques.

Légende Habitation Culturelle Artisanat Hôtel Restaurants Cafés Commerce

Service Parking atelier garage

Figure 78 : Répartition des activités au niveau RDC.

Page

62


Figure 79 : L’état du commerces dans la rue Ali Belhouane

Dans la rue Ali Belhouane, les devantures des commerces actuels manquent cruellement d’esthétique et cela fait que les passants ne les distinguent pas par rapport aux commerces et services banals, il faudrait qu’ils soient plus tape à-l’œil.

Conclusion :

Le quartier Bhar Ezzebla est un quartier avec un tissu urbain hétérogène, car les équipements et les activités urbaines ne sont pas bien répartis, et il y a des secteurs qui sont presque vides et désertifiés. Les gens ne daignent plus faire leurs courses dans le centre-ville car le trafic est dense, il n’y a pas assez de places de stationnement et les choix offerts sont pauvres. (Perte des valeurs économiques) Le commerce existant dans le quartier a besoin d’une rénovation en améliorant les locaux et la qualité des produits présentés. L’abandon des bâtiments par leurs propriétaires est dû à leur mauvais état ou des conditions désagréables du quartier ou de manque de travail.

Page

63


2. A l’échelle architecturale : 2.1.

Typologie des bâtiments :

Les bâtiments du quartier n’ont pas tous la même hauteur. Les bâtiments coloniaux possèdent seulement 3 niveaux, alors que les nouveaux, et afin de gagner de l’espace, ils les dépassent pour atteindre même 7 niveaux. Donc, on constate un manque d’harmonie quant aux gabarits des constructions. La totalité des bâtiments sont en bande continue.

Légende RDC R+1 R+2 R+3

A

B

R+4 R+5 R+6

Figure  80  :  Les hauteurs.

R+7

A

B

Figure 81 : Skyline de la rue de l’indépendance.

Page

64


Figure 82 : Silhouette de notre zone d’étude.

Conclusion :

0.7 %

3.4 %

1%

Le Gabarit est varié entre RDC jusqu’à R+6. Les différentes typologies montrent un déséquilibre dans le gabarit de la zone. Tandis que la majorité des bâtiments est à 3 niveaux et reflète la silhouette de l’époque coloniale, il existe, actuellement, des bâtiments à 6 niveaux et directement remarquables à distance.

10.4 %

18.4 %

9% 20.1 % 37 %

Figure 83 : Pourcentage.

2.2.

L’état bâtis :

Le quartier constitue un tissu très ancien qui date depuis la colonisation française et ce tissu n’a pas connu une grande modification pendant l’indépendance. On remarque l’insalubrité et la défaillance structurelle de la majorité des bâtiments coloniaux. L’état des bâtiments est très variable, selon l’ancienneté et l’entretien. Les anciens bâtiments, remontant à l’époque coloniale, sont en état médiocre car ils sont délaissés par leurs propriétaires ou mal entretenus, et l’état ne peut pas y intervenir malgré le risque de leur effondrement pour des raisons multiples et complexes.

Page

65


Légende •

Bâti en bon état.

Bâti en moyen état.

Bâti en mauvais état.

Bâti en ruine.

Bâti démoli.

Figure 84 :

L’état du bâti.

Manque d’entretien et de maintenance des façades et absence de garde-corps ce qui présente un danger majeur.

Figure 85 : Bâtiment

sur

la

rue

Khalid

Ibnouloualid en mauvais état et abandonné.

Figure 86 : Détails d’une façade de l’époque coloniale (Rue de l’indépendance).

Il y a des bâtiments en très mauvais état, qui sont habités et qui risquent à tout moment de s’effondrer et leurs occupants ne sont pas totalement conscients de ce danger imminent => des conditions inhumaines. Le marché des Juifs est un espace fermé, qui a perdu avec le temps sa valeur d’usage et devient un dépôt de déchets. => Triste réalité quand on voit et on compare avec les européens comment ils traitent les anciens marchés et qui deviennent des repères touristiques et économiques.

Page

66


Figure 87 : Photo du marché des juifs.

Le marché des Juifs représente une valeur culturelle de cette zone. Il représente l’histoire des premiers habitants du quartier Bhar Ezzebla, qui sont les Juifs Tunisiens.

Figure 88 : Photo l’intérieur du marché des Juifs.

Conclusion :

Au fil du temps, l’état des bâtiments du quartier s’est détérioré au point de constituer une menace pour ses habitants. Le quartier doit avoir une vision actuelle pour restructurer et redonner la valeur des bâtiments ainsi que l’intérêt historique et architectural, ils ont besoin d’une reconversion tout en leur donnant une nouvelle vocation. (perte du patrimoine)

Page

67


2.3.

Styles architecturaux :

Les quartiers historiques dans le cœur du tissu urbain sont devenus des territoires à plusieurs langages architecturaux de différentes époques. Chacun réalise un nouveau bâtiment et s’accomplit dans l’expression de son idéal architectural. Le résultat est que nous avons un tissu urbain qui manque de cohérence architecturale.

Figure 89 : Style Art Déco

Figure  90  :  Style Moderne.

Figure 91 : Styel néo-classique.

Figure 92 : Style Art Déco

Page

68


Détails architecturaux marquants :

Figure 93 : Détails style arabisant.

Figure 94 : Eléments structurel décoratif.

Figure 95 : colonne décorative sur la façade.

Figure 96 : Ornementation au niveau du balcon et fenêtres

Page

69


3. A l’échelle paysagère : 3.1.

Analyse séquentielle :

Par cette méthode la zone d’étude est appréhendée de l’intérieur par une succession de déplacement ce qui permet d’étudier les modifications du champ visuel d’un segment à un autre du parcours. L’observateur se présente, le circuit se présente, à lui comme une suite de tableaux. Cette analyse vise à décrypter des caractéristiques de quelques prises d’axes. Ceci montre la diversité du paysage urbain et la particularité de son vécu. Le Corbusier a dit : « l’architecture est jugée par les yeux qui voient, par la tête qui tourne, par les jambes qui marchent. L’architecture n’est pas un phénomène synchronique, mais successif, fait de spectacles, s’ajoutant les uns aux autres et se suivant dans l’espace et dans le temps. »1

A

4 3 1

5

6

4

2 2

B

6

5

3

C

1

Figure 97 : Analyse séquentielle.

1

Julie Cattant, L’horizon comme matière d’architecture Page

70


Le parcours : 1

• 4

Le deuxième parcours :

1

4

A On remarque un bâtiment en état médiocre sans style architectural de valeur. Un restaurant, bien qu’il soit en face de la mer reste toujours mal maintenu et fréquenté.

Trottoir mal exploité avec rupture du champ visuel. 2

Ouverture vers la mer et présence d’un premier arbre sur tout l’axe. 5

L’accessibilité est presque cachée.

Dissymétrie / Rythme Horizontal et rue étroite

2

5

Figure 98 : Image du front de mer.

B La façade extérieure de notre zone d’étude crée une rupture visuelle entre le quartier et la ville.

Trottoir mal exploité / Déflexion. 3

Perspective accentuée vers la mer et trottoirs mal exploités. (exploitation illégale) 6

Rupture du champ visuel.

Perspective accentuée vers la mer. Figure 99 : Façade sur la place Farhat Hached.

3

6

C

Pour la façade séparant le port et notre zone d’étude, on remarque un autre style de gabarit.

Stationnement sur la droite d’alignement des bâtiments.

Perspective accentuée vers la mer et trottoirs mal exploités / Des cables qui coupent la rue et un rythme horizontal.

Déflexion.

Perspective accentuée vers la mer avec des escaliers accueillant (trottoir en mauvais état). Figure  100  :  Façade du port.


3.2.

Analyse sensible :

L’analyse sensible se définit en deux approches différentes. la première approche est les capacités physiologiques, par les sensations et le sensorielle. La seconde est la psychologie, par les émotions et les affects.

Les objectifs de cette étude sont :

Prendre en considération les sentiments des usagers du milieu.

Connaître la différence du quartier pendant le jour et la nuit.

• Comprendre en deuxième étape, le lien émotionnel des habitants du quartier avec le quartier Bhar Ezzebla.

Légende •

Milieu ambiant insécurisé.

Milieu ambiant attractif.

Milieu ambiant transitoire.

Milieu ambiant délaissé.

Milieu ambiant tempéré.

Figure  101  :  Analyse senible

3.3. •

Le quartier pendant le jour et la nuit :

Le jour :

Le quartier est très animé pendant toute la journée du Lundi au Jeudi. Le Vendredi il y a moins de mouvements piétonniers dans la partie Sud-Est car le dépôt d’alcool est fermé. Le Dimanche il y a moins de mouvements véhiculaires car toutes les administrations et tous les espaces de travail sont fermés.

Page

72


La nuit :

C’est complètement différent de la journée, le quartier est moins sécurisé à cause de la défaillance de l’éclairage public qui est mal approprié du point de vue intensité ou qui ne fonctionne pas et ou n’existe même pas dans certains cas. Il y a aussi le manque d’activités nocturnes terrasses, esplanade ...etc.

Figure  102  :  La rue Ahmed Tlili la nuit

Figure  103  :  La

rue

Ali

Belhaouane

Commerciale, la nuit

Conclusion :

Le centre-ville inflige à ses habitants les embouteillages, les foules et la peur de la délinquance. Notre zone d’étude nous donne un mélange d’émotion, quand vous circulez dedans, entre l’admiration de son histoire et la mer ainsi que le stress qui est causé par le bruit, la chaleur, la pollution et l’insécurité. Ce quartier est un mélange hétérogène sur plusieurs plans. La partie Ouest depuis l’époque coloniale a une importance avec ses activités commerciales. La partie Nord est très encombrée et bloquée depuis 2011 qui a crée une boucle fermée de circulation. La partie Sud-Est représente la partie sombre et dangereuse du quartier avec sa mauvaise qualité d’utilisation et sa mauvaise fréquentation malgré son ouverture sur la mer. => Le citoyen est tiraillé entre de belles et de mauvaises sensations. Toutefois la zone d’étude comme beaucoup d’autres villes souffre des problèmes à différents niveaux. La pauvreté du paysage urbain malgrè la présence de la mer qui est un facteur important pour attirer les touristes, mais dans notre cas la partie Sud est la plus mal fréquentée de tout le quartier Bhar Ezzebla.

Page

73


3.4.

Le mobilier urbain :

Notre zone d’étude est faite par des mobiliers urbains tels que : les poubelles, barrières, grille d’arbre et réverbère qui sont mal étalés avec des petits nombres pour offrir aux habitants et aux passants de meilleures conditions.

Figure  104  :  Le mobilier urbain du quartier Bhar Ezzebla.

Légende Réverbère Poteau électrique Poubelle. Garde corps fixe

Figure  105  :  Schéma de positionnement du mobilier urbain. Page

74


V. Les valeurs sociales perdues : J’ai interrogé deux femmes, qui habitent depuis longtemps dans le quartier “Bhar Ezzebla”, sur l’évolution de sa société au cours de ces dernières années. Elles ont signalé que ce quartier était habité par des familles qui se connaissaient et qui vivaient en bonne entente, et maintenant après le départ définitif de plusieurs habitants, beaucoup de bâtiments sont abandonnés notamment dans la partie Sud-Est sont occupés par des SDF qui vivent dans des conditions lamentables et sont la source d’une menace pour les autres habitants. En conclusion, ce quartier se transforme d’un milieu à comportement social équilibré à un autre déséquilibré.

Figure  106  :  Les SDF.

Figure  107  :  Concentration des SDF. Source 27 : Mémoire “De l’exclusion vers une architecture inclusive” de Nour allah Askri

Page

75


VI. Enquête sociale : 6.1.

Questionnaire :

Nombre total : 74 Le questionnaire est une méthode qui fait partie de l’enquête sociale et qui a pour but la collecte d’informations auprès d’un grand nombre de témoins en posant des questions bien précises. Il y a deux types de questionnaires. Le questionnaire fermé permet une étude quantitative par une question oui / non ou un QCM (questionnaire à choix multiples), alors que le questionnaire ouvert permet aux témoins de donner librement leur propre réponse.Les informations obtenues sont analysées dans un tableau statistique ou un graphique. J’ai divisé le questionnaire en deux parties. La première partie est basée sur la rencontre directe des habitants et de la population active du quartier, de différentes catégories d’âge et de classe sociale, afin d’avoir des réponses diversifiées, d’en retirer le maximum d’informations concernant les habitants et les lieux du travail et de connaitre les besoins et les problèmes rencontrés. La deuxième partie est basée sur un questionnaire en ligne, et dont le but est de comprendre pourquoi les gens évitent d’accéder au quartier et comment peut on les attirer à s’y rendre et faire leurs courses…etc.

les habitants

Les travailleurs

Les visiteurs Page

76


Interprétation du questionnaire : J’habite au quartier Nombre

15

Je travaille quartier 18

Autres 48

Question 1 : Quel âge avez-vous ? de 16 à 29 ans. de 30 à 49 ans. de 50 à 64 ans. 65 ans et plus.

au

Selon la catégorie d’âge, j’ai constaté que les gens dont d’âge est situé entre 16 et 49 ans sont en majorité des passagers et ceux entre 50 et 65 ans, des habitants et de la population active. Les habitants du quartier sont les génération les plus âgée.

Question 2 : Que représente pour vous le quartier Bhar Ezzebla ?

Le gagne-pain / l’enfance / coeur de Sousse / El Houma (les voisins) / Rien pour la majorité des gens qui n’habitent pas ou travaillent dans le quartier

Quartier Bhar Ezzebla est le coeur de la ville de Sousse. • Question 3 : Quels sont les sentiments évoqués en vous quand vous êtes à Bhar Ezzebla ? Nostalgie / Insécurité / Confort / Mauvaise organisation / Quartier mort / Sentiment d’amertume / Quartier délaissé et non développée / Sentiment d’appartenance / Etouffant. Les réponses ont été variées sur cette question, des réponses positives de ses habitants et de générations plus âgées qui connaîssent l’histoire du quartier alors que la génération la plus jeune a le sentiment d’insécurité.

Question 4 : Quel est, selon vous, le potentiel de ce quartier ?

Mer / L’ancien Monoprix / Patrimoine / Commerce / Tribunal / Magasin général / Tunisie Télécom / Proximité de la zone touristique et Médina (potentiel touristique) / Services / Emplacement au centreville / Patrimoine / Diversité des activités telle que les services / Connaissances / Bar. Sur le plan du contenu du questionnaire, la majorité des gens interrogés connait bien les potentiels du quartier sur tous les plans. D’après les réponses, les lieux qui attirent plus les passagers sont le magasin général, le tribunal et Tunisie Télécom. Page

77


Question 5 : Que pensez-vous de la qualité de vie dans votre quartier ? Bonne. Moyenne. Mauvaise.

Question 6 : Quels sont les principaux problèmes de ce quartier ?

Autres : Dégradation de commerce ; Absence de loisirs et d’animation ; Mauvaise organisation.

Question 7 : Quelles sont vos suggestions pour une évolution positive du quartier ?

Page

78


Autres suggestions :

Espace public ; Création d’un Port de loisir et une zone verte au bord de la mer avec un recul de distance importante de ligne de mer ; Kiosque ; Mosquée ; activité jour et nuit ; complexes touristiques ouverts avec un grand espace vert ; bureaux ; Piétonniser le maximum de ruelles ; Bibliothèque ; Coworking space.

Constat :

La majorité des habitants et de la population active du quartier veut de nouveaux projets de service et de commerce pour attirer les gens, une opération de réaménagement du front de la mer, la création d’activités de loisirs et l’amélioration de l’éclairage public pour animer le quartier la nuit. Pour améliorer la qualité de vie du quartier, les avis des personnes interrogées sont différents. La population active espère améliorer et renforcer les activités existantes afin d’attirer le maximum de gens et trouver une solution pour le problème de l’insécurité. Les visiteurs demandent surtout le réaménagement du front de la mer pour le rendre plus agréable, le renforcement de la sécurité et la création d’activités diversifiées de loisirs. Les habitants du quartier espèrent améliorer leurs conditions de vie, en rénovant l’infrastructure en mauvais état et renforçant une sécurité assez fragile.

Question 7 : Quel est votre parcours le plus emprunté ?

Figure  108  :  Parcours quotidien Page

79


Question 8 : Quelle est votre idée sur la morphologie du quartier, l’état des bâtiments?

Mauvaise organisation / Terrains vides / Manque d’animation / Etat médiocre des bâtiments coloniaux / Infrastructure non proportionnelle aux exigences actuelles / Bâtiments coloniaux.

Question 9 : Quels sont les lieux de repères pour vous ?

Kisoque / Mer / Monoprix / Pharmacie

Page

80


VII. Synthèse : Nous avons pu extraire 6 concepts à partir de l’analyse du quartier Bhar Ezzebla, d’une session de réflexion (Brainstorming) et d’un questionnaire. Nous allons nous fonder sur ces notions pour aboutir à la restructuration de ce quartier et sa mise en valeur à l’échelle urbaine, architecturale, sociale et économique. Le patrimoine architectural. / L’économie. / La sécurité. / L’hygiène. / Le social. / Le front de mer.

Zone d’étude 2. Les problèmes :

1. Les potentiels : •

L’Accessibilité à l’échelle régionale.

Le patrimoine et l’histoire du quartier.

Un endroit stratégique.

Zone multifonctionnelle.

Mixité sociale.

Au cœur du centre-ville de Sousse.

• Emplacement médina et la mer.

stratégique

économique

Notion de l’Houma.

• La dégradation de son patrimoine architectural et urbain. •

entre

(Service

Les bâtiments mal entretenus.

• Les bâtiments coloniaux en voie d’effondrement. la

• Le premier quartier de l’époque coloniale (patrimoine architecturale). • Potentiel commerce)

• La pauvreté du paysage urbain malgré la présence de la mer.

et

• La désertification, l’isolement et la dangerosité du lieu. •

La difficulté de l’accessibilité.

L’Insécurité (S.D.F + délinquants)

Insalubrité.

• Problème de circulation véhiculaire et piétonnière. • Problème d’adaptation aux besoins actuels. •

Manque d’espace de loisirs.

Sa proximité au port.

• Dégradation des conditions de vie (l’insécurité, la peur, la pollution et le bruit)

Page

81


La fermeture de cette voirie a créé des problèmes de circulation et la faillite du kiosque.

Problème d’encombrement et d’accessibilité.

Cette partie périlleuse du quartier est la plus risquée. Elle est fréquentée par les alcooliques et les S.D.F. En conclusion, cette zone est un foyer de délinquance et de danger.

Figure  109  :  Synthèse.

Page

82


Quatrième chapitreI. : Les références Introduction du chapitre :

Le quatrième chapitre s’intéresse à identifier quelques opérations à accomplir à l’échelle urbaine et architecturale, les mieux adaptées à notre zone d’étude. En deuxième phase, on procède à des études référentielles qui intéressent les deux échelles urbaine et architecturale. On aborde deux projets à l’échelle urbaine et deux autres à l’échelle architecturale.

Page

83


II. l’intervention : 1. à l’échelle urbaine : 1.1.

Restructuration urbaine :

Définition de la restructuration urbaine selon le dictionnaire Larousse, ‘‘une opération à réorganiser ou réaménager un ensemble devenu inadapté aux besoins de nos jours’’. C’est une démarche pour réutiliser, réorganiser et améliorer le cadre bâti dans un quartier donc limiter la consommation excessive d’espace et l’étalement urbain dans les terres agricoles. La restructuration signifie aussi des opérations d’aménagements par la démolition totale ou partielle du cadre bâti pour laisser la place à des nouvelles constructions.

1.2.

Requalification urbaine :

D’après le dictionnaire Linternaute, ‘‘la requalification urbaine est une nouvelle qualification, donc une nouvelle attribution d’une qualité ou bien d’un titre ; par changement de fonctions.’’ « La requalification urbaine consiste à modifier les qualités physiques d’un milieu afin de lui attribuer une nouvelle vocation. » Elle est une stratégie d’optimiser l’occupation de l’espace par le redéveloppement à l’intérieur du quartier et le transfomer en un milieu de vie complet. C’est la solution contre la désertification et l’étalement urbain qui consiste à réanimer la vie et redonner ses valeurs.

1.3.

Rénovation urbaine :

“ La rénovation urbaine prête souvent à confusion avec la réhabilitation. Il s’agit ici, bel et bien, de démolir, de raser pour reconstruire. La rénovation urbaine est une opération lourde qui nécessite une intervention massive des pouvoirs publics. Cependant, les rénovations “au bulldozer” ont parfois laissé la place à des interventions plus douces et plus respectueuses du passé. Les grandes opérations de rénovation urbaine ont aujourd’hui tendance à prendre la forme de reconversion ou de remodelage d’un ou plusieurs îlots lorsqu’ils concernent les centres des villes. Dans les quartiers périphériques dont l’urbanisation date des années 1960 et 1970 en général, les grandes barres et les tours d’immeubles sont progressivement détruites.”1

1

Ressources de géographie pour les enseignants ; geoconfluences ; juillet 2005 Page

84


2. à l’échelle architecturale : 2.1.

Restructuration :

L’opération de restructuration introduit une nouvelle configuration, en la remodelant. Elle consiste à modifier la structure des bâtiments, à la fois de l’intérieur et des façades, ce qui permet le gain de temps par rapport à le construction de nouveau.

2.2.

Reconversion :

La reconversion est une opération de recyclage des bâtiments abandonnés par le changement de leurs activités, dans le but de s’adapter à l’évolution sociale et économique et de répondre aux besoins de nos jours. Les bâtiments construits possèdent des fonctions spécifiques, qui peuvent avec le temps, s’estomper Donc, la reconversion de ces bâtiments est une qualité patrimoniale pour les conserver, leur donner une nouvelle destination et les réintégrer dans son milieu urbain.

3.2.

Rénovation :

L’opération de rénovation a pour but de moderniser les bâtiments, en utilisant des matériaux neufs sur les parties obsolètes ou endommagées. Cette opération est lourde et consiste à reconstruire de nouveaux bâtiments après avoir rasé les anciens en état de vétusté.

Figure  110  :  Restructuration, reconversion et rénovation architecturale. Page

85


3. Conclusion : Le quartier Bhar Ezzebla a besoin d’une opération de restructuration urbaine. Notre zone d’étude concerne plusieurs bâtiments en état médiocre et quelques-uns délaissées par leurs propriétaires. On a opté pour le travail sur quelque bâtiments existant par leur reconversion, restructurés ou bien rénovés selon l’état du bâtiment, l’emplacement et sa fonction.

Page

86


III. La ville de quart d’heure : La définition de la ville de quart d’heure d’après Carlos Moreno : « approche beaucoup plus décentralisée de la ville où six grandes fonctions sociales à savoir se loger et produire dignement, accéder aux soins, s’approvisionner, apprendre et s’épanouir doivent être accessibles en un quart d’heure à pied ou en vélo, la mobilité pendulaire cède enfin la place à un rythme de vie plus apaisé.» 1 La pandémie Covid-19 est grave pour toute la société. Pour limiter sa propagation, il faut imposer à chaque individu un confinement et une circulation restreinte autour de son domicile. Ce modèle est possible et même souhaitable pour que la ville ne s’arrête pas, même lorsque la situation est critique.

Figure 111 : La ville de quart d’heure. Source 28 : Retravaillée ; chroniques-architecture. com

Carlos Moreno a expliqué le concept : « le chrono-urbanisme, la chronotopie, et la topophilie. C’està-dire s’interroger sur la relation entre le temps, le rythme de vie et la ville, mais aussi sur la relation entre les lieux et le temps – comment un lieu change dans ses usages selon l’heure de la journée ou de sa polyvalence et enfin sur ce qui fait que vous êtes fièe d’un lieu, que vous le respectez.....« ville vivante » où les espaces publics sont des lieux de brassage dans lesquels les habitants peuvent générer des interactions sociales. »2 Ce type de développement a repensé l’organisation de ville, pour répondre aux besoins des citadins d’aujourd’hui, et de diminuer le temps passé à mobilité pendulaire entre la zone d’habitation et le travail pour créer des zones compact avec une vie complète. Ce nouveau concept de vivre dans l’espace, capable de changer la vie par le fait d’offrir une vie plus apaisée, va permettre aux citoyens de gagner plus du temps à passer chez soi ou avec leurs proches et aussi à éliminer le gaspillage des surfaces.

1 Carlos Moreno, scientifique franco-colombien, professeur associé à l’IAE de Paris, directeur scientifique de la chaire « entrepreneuriat, territoire, innovation » 2 Carlos Moreno, scientifique franco-colombien, professeur associé à l’IAE de Paris, directeur scientifique de la chaire « entrepreneuriat, territoire, innovation »

Page

87


IV. Etude référencielle : 1. Projet référence 1 : Requalification urbaine du quartier Le Flon 1.1.

Situation :

Le quartier se situe dans le centre-ville de Lausanne, en Suisse. Il se trouve dans la cuvette de la vallée comblée de la rivière éponge ; haut lieu de la vie nocturne Lausannoise.

1.2.

Contexte :

Figure 112 : Situation du quartier Le Flon. Source 29 : Retravaillée, Google Maps.

« Certains propriétaires d’entreprise ont commencé à installer leurs entreprises dans ce quartier pour profiter du flux du centre-ville. À partir de l’après-guerre, les entrepôts créés dans la vallée du Flon à la fin du XIXe siècle, pour des raisons variables, l’ensemble de la zone industrielle perd progressivement leur fonction et était abandonné. En 1988/89, la Ville lance un concours d’idées remporté par les architectes Bernard Tschumi et Luca Merlini. De son côté, la société LO Holding commande un projet aux architectes Mario Botta et Vincent Mangeat. Ces démarches ne se concrétiseront pas. Entre 1999 et 2002, le conseil a accepté et décidé de réaménager le quartier par la préservation du système et par la récupération les bâtiments existants» (Lausanne c’était mieux avant ? Le Flon à travers le temps, 23 Août 2017)

1.3.

Les architectes :

Le projet de requalification urbaine du quartier de Flon est divisé sur des architectes : Bernard Tschumi, Luca Merlini et Emmanuel Ventura ont été chargé de réaliser l’interface des transports publics. (Mobilité) Le bureau lausannois Retail Rites avec les architectes Richter & Dahl Rocha sont les auteurs du complexe Les Mercier regroupant commerces, bureaux et logements. (Architecture) Le bureau d’architecture Brauen & Wälchli ont conçu les ouvrages emblématiques du parking souterrain et du bâtiment de la Miroiterie qui le surmonte. (infrastructure) Le bureau Mestelan & Gachet héberge une partie de l’administration de la Ville de Lausanne ; à partir des toits, une passerelle relie le complexe aux bâtiments administratifs de Chauderon. (Administration / Municipalité) Page

88


1.4. •

L’intervention à l’échelle urbaine :

La réintégration du quartier :

La réintégration du quartier dans son environnement consiste à son réaménagement en un lieu d’expression artistique en créant une esplanade bordée ou centrée d’arbres et en arrangeant l’espace public pour attirer les jeunes et les visiteurs et les encourager à se rencontrer, se reposer ou profiter des événements et manifestations culturels et sportifs. ‘ Ce réaménagement urbain lui donne dorénavant un rôle majeur pour les usages, la vie et l’ambiance de ce quartier.’ Faire d’un quartier privé au centre de la ville de Lausanne un lieu branché, très animé et vivant nécessite une constante adaptation aux besoins et aux attentes du public.

Réhabilitations des bâtiments anciens :

La mixité :

Le quartier assure une mixité fonctionnelle et sociale. La mixité fonctionnelle se fait par l’intégration de nouvelles activités. On construit des boutiques, des cafés, des restaurants, des salles de cinéma, des ateliers et des studios d’art, des cabinets d’architecture, des galeries au cœur des anciens entrepôts, des bars et des terrasses...etc. On peut arriver à créer un quartier multifonctionnel et animé jour et nuit, et qui attire un grand public de tout âge et de toute classe sociale.

Figure 113 : Terrasse de café dans le quartier Le Flon. Source  30  :  Pinterest. Page

89


Sécurité :

Le bon éclairage du quartier , les agents de sécurité et les caméras de surveillance assurent la sécurité, garantissent la protection des personnes et des biens et surtout permettent d’identifier et de lutter contre les groupes indésirables qui nuisent à la vie des autres.

Lumière :

La lumière artificielle joue un rôle très important dans l’animation du quartier pour le rendre attractif et accueillant. La création de quatre grands totems de lumières dirigées (de 10 et 11 mètres de hauteur). Ils s’intègrent naturellement dans les alignements d’arbres créés et orientés vers le centre de la place et les périphériques. LCD crée, de tonalité blanc chaud 2700K. Ils leur donnent une image nocturne verticale pointilliste étonnante.

Figure 114 : éclairage artificiel du quartier la nuit. Source 31 : Pinterest.

« L’esplanade, ce grand et généreux espace public, est devenu le cœur électroluminescent du Flon. Il bénéficie d’une ambiance lumineuse unique et particulière, tantôt dynamique et vivante, ludique et festive, tantôt calme et apaisante, en état de veille et de sécurité ». Laurent Fachard et Joseph Frey, concepteurs lumière, LEA

Figure 115 : éclairage artificiel du quartier la nuit. Source 32 : Pinterest. Page

90


2. Projet référence 2 : Rénovation du quartier de Confluence 2.1.

Situation :

Lyon est situé dans le département du Rhône en France, à l’intérieur du Grand Lyon. Le quartier de confluence se situe au Sud du centre-ville de Lyon, bordé entre deux cours d’eau, à l’Ouest par la Saône et à l’Est par le Rhône. Il est dans la presqu’île. Figure 116 : Situation

2.2.

Contexte :

du

quartier

de

Confluence. Source 33 : Retravaillée, Google Maps.

Le quartier est un morceau dédié à l’industrie, aux transports (autoroutes et ferroviaires), à la conservation du commerce de haut niveau et aux fonctions directionnelles et administratives. L’objectif de rénovation est de le transformer en un lieu de vie et de travail. La rénovation va se passer sur deux phases sur une superficie de 150 ha.

2.3.

Les architectes :

Plusieurs architectes internationaux et parisiens sont invités à y participer.

2.4. •

L’intervention à l’échelle urbaine :

Transports en commun / Accès et mobilité :

Il faut donner de l’importance au transport en commun et encourager les modes de déplacement doux comme la marche et la bicyclette.

Réhabilitation :

Les anciens bâtiments industriels sont réhabilités et transformés en lieux d’habitation et de loisirs.

Aménagement publique :

Les espaces publics sont conçus avec des exigences portant sur le choix des matériaux et des végétaux, l’intégration des modes doux et la gestion de l’eau (récupération des eaux pluviales pour arrosage et entretien) Le parc de la Saône comporte des grandes pelouses densément arborées, des terrains de jeu, des squares de quartier et une promenade permettant un accès à la rive pour les piétions er les cyclistes.

Page

91


La mixité :

La mixité, sous toutes ses formes sociale, économique, fonctionnelle et architecturale, fait partie intégrante de la confluence. La mixité sociale assure, par la construction des différents types de logements, l’accueil des familles, des jeunes, des colocataires et des personnes âgées. L’aménagement des ilots en lofts isolés et résidences pour les personnes handicapées. L’instauration d’une mixité fonctionnelle se révèle ainsi par un pôle de loisirs, de logements, des bureaux, des commerces, d’espaces verts ainsi que des équipements publics. La qualité et la diversité architecturale sont considérables.

Nouvelles constructions :

Les nouvelles constructions intéressent d’autres pavillons oû le bâti est dense et offre de larges ouvertures sur le port et le parc. Citons comme exemple :

Figure 117 : Centre commercial Confluence et Quai Antoine Riboud Source 34 : Pinterest.

Figure 118 : Le Cube Orange. Source 35 : Pinterest.

Page

92


Figure 119 : Façade maritime. Source 36 : Pinterest.

Figure  120  :  Musées des Confluences et le Cube vert. Source 37 : Pinterest.

On a remarqué une diversité et une richesse dans ce milieu urbain avec différents styles, langages architecturaux, textures et couleurs, qui ont contribué à la création de ce quartier qui devient agréable et attirant pour une bonne destination touristique. Page

93


3. Projet référence 3 : Urban Quartz Office Building 3.1. architecte: Les architectes de ce projet venaient de l’agence parisienne Hamonic Masson & Associés and a/LTA architectes et urbanistes, est une agence rennaise.

3.2.

Situation :

Le Trigone, 20 – 26 Rue de l’Alma, 35000 Rennes, France A proximité du centre d’échange multimodal (gare ferroviaire-bus-métrobus), «Urban Quartz» initie l’invention urbaine d’EuroRennes. Elle profite donc du réseau de transport efficace qui dessert le secteur. Son emplacement, stratégique pour un programme de bureaux, répond aux conditions d’un secteur d’activité intégré et vivant.

Figure 121 : Situation du projet. Source 38 : Archdaily.

3.3.

Année du projet : 2019

3.4.

Superficie : 14000.0 m² sur 3 bâtiments avec 7 étages et 13 834 m² de bureaux.

3.5.

Concept :

Le centre se présente comme trois volumes aux allures de cristal reliés par des passerelles aériennes. Les trois bâtiments sont tous sculptés d’une manière unique, ressemblant à un canyon, à travers lequel l’espace urbain s’infiltre et nous conduit à la découverte d’un jardin sauvage inattendu. Trois bâtiments cristallisés se détachent dans le paysage ferroviaire et changent une ligne d’horizon simple et régulière. Juste à côté, il y a une grande passerelle qui passe au-dessus des voies ferrées, reliant ainsi les parties nord et sud de la ville.

Figure 122 : Immeuble de bureaux en quartz urbain Source 39 : Archdaily.

Page

94


Le design de la façade à facettes crée un jeu de lumière et de transparence qui offre une identité architecturale unique et élégante. L’interaction entre le projet et son contexte est soulignée par trois «fenêtres urbaines». Ces immenses cadrages dans le paysage occupent la proue des constructions et interagissent avec la ville. Les grandes baies vitrées des étages de bureaux offrent une vue imprenable sur ce paysage urbain transformé. Ces espaces ouverts, situés devant chacun des trois bâtiments, créent un effet visuel avec la rue alors que le projet interagit avec son environnement.

Figure 123 : Vue du bâtiment de l’intérieur vers l’extérieur. Source  40  :  Archdaily.

Figure 124 : Volumétrie de trois bâtiment. Source 41 : Archdaily.

Les trois bâtiments ont été conçus pour offrir une grande flexibilité envers ses occupants et a chacun sa forme et non caractère propres, ce qui distingue le «Quartz urbain» dans la ligne d’horizon de la ville. Pour s’adapter les uns aux autres et répondre à leurs orientations, les trois bâtiments se transforment, prennent de la hauteur ou de l’inclinaison, chacun se tournant vers des ruptures urbaines. Ce rythme dynamique donne à chaque volume sa singularité et donne à l’ensemble équilibre et cohérence dans sa mise en œuvre. Ce projet a été conçu en utilisant des approches technologiques flexibles, un choix de matériaux polyvalents et une conception architecturale appropriée et adaptée au contexte. Page

95


Les volumes :

Volume 1: Situé à l’angle nord-est de ce pôle triangulaire, à la croisée du boulevard du Colombier et de la rue de l’Alma, ce 1er bâtiment contiendra 200 m2 de locaux d’activités au rez-de-chaussée et 4660 m2 de bureaux répartis sur son autre sept étages. Volume 2: A l’angle sud-est, en bordure de la rue de l’Alma et de la rue Raoul Dautry, se trouve le 2ème immeuble de 7 étages et 3 355 m2 de bureaux et 140 m2 de locaux commerciaux au rez-dechaussée. Des sentiers relient les bâtiments 1 et 2 à trois nouveaux quartiers. Volume 3: À la pointe ouest du pôle, à l’angle de la rue Raoul Dautry et du boulevard du Colombier, le bâtiment 3 comprendra 4 925 m2 de bureaux et s’étendra sur huit étages.

Figure 125 : Plan de masse. Source 42 : Archdaily.

Page

96


4. Projet référence 4 : Communique Headquarters 4.1. Architectes DaeWha Kang Design

4.2.

:

Situation :

Figure 126 : Situation du projet. Source 43 : Archidaily.

Siège social de Communique à Yongsan, à Séoul.

4.3. 4.4.

Année du projet : 2020 Contexte :

Communique Headquarters a reçu le prix du ministère coréen de la rénovation foncière pour le meilleur projet de réutilisation adaptative en Corée, 2015, ainsi que le 2015 It Awards Korea for Environmental Design.

4.5.

Concept :

DaeWha Kang Design a entrepris une rénovation complète d’un immeuble de bureaux datant des années 1980, mettant l’enveloppe du bâtiment aux normes environnementales actuelles et créant une déclaration visuelle audacieuse dans un quartier ancien et délabré. Le nouveau siège social de communication abritera une société de relations publiques de cinquante employés, ainsi qu’un café au rez-dechaussée, un espace événementiel sur le toit et un parking.

Figure 127 : Le projet avant et après la révonation. Source 44 : Archidaily.

Page

97


La grille déformée génère la pénalisation granitique de la façade primaire. Dans ce cas, les panneaux de granit plats réduisent en taille vers la partie la plus visible du bâtiment, mais fournissent également un tableau dynamique qui a une forte justification environnementale. Alors que la façade ouest s’enroule sur la longue façade nord, la déformation crée des fenêtres en ruban de différentes hauteurs, avec moins de vitrage en haut pour minimiser les effets d’éblouissement à l’intérieur, et plus de vitrage vers le bas pour fournir un éclairage naturel là où il est le plus nécessaire.

Figure 128 : L’ enveloppe. Source 45 : Archidaily.

Le concept d’intérieur est organisé autour du principe de l’amélioration du bien-être et de la productivité des employés par le design. Tout en respectant les contraintes d’une structure existante, l’aménagement offre à la fois des salles de réunion traditionnelles et des salles de réunion de style cabine téléphonique individuelle pour aider les employés à gérer les perturbations sonores et les appels téléphoniques sensibles. Les espaces de collaboration créatifs permettent également un travail informel et des réunions dans la zone de travail principale. Des recherches universitaires récentes ont établi un lien entre l’amélioration de la santé et du bien-être des employés et l’accès à des vues de la nature vivante dans l’espace de travail.

Figure 129 : Plan étage Source 46 : Archidaily. Page

98


Des simulations de dynamique des fluides informatiques ont été utilisées pour orienter les directions d’ouverture des fenêtres de manière à créer un flux circulaire subtil mais dynamique d’air frais à travers les bureaux. Le parking autrefois négligé sous le surplomb du bâtiment a été transformé en un espace cristallin en acier inoxydable maillé, rempli de lumière et d’un jeu de reflets audacieux. La conception du café intérieur-extérieur, en plein air, était de créer un lieu accueillant et mémorable malgré le faible dégagement du sous-sol existant. Une solution de revêtement du plafond en panneaux en acier inoxydable miroir double la hauteur perçue de l’espace, tandis qu’une colonne centrale existante fournit un point focal sculptural. Le vitrage du café au rez-de-chaussée est conçu pour un engagement maximal avec l’extérieur. Le verre du sol au plafond fait face à la rue principale, tandis que les portes pliantes s’ouvrent directement sur la terrasse abritée sous le surplomb en miroir.

Figure  130  :  Café. Source 47 : Archidaily

Le sous-sol abrite un espace multifonctionnel qui peut être utilisé par les employés pour des réunions, des visiteurs débordants au café et des petites entreprises locales embauchées qui ont besoin d’espaces de réunion sporadiques ou temporaires. La terrasse sur le toit est conçue avec un clin d’œil subtil à la typologie coréenne des cours d’habitation, avec une terrasse en bois ambulatoire méditative entourant une cour centrale pavée de gravier.

Figure 131 : Coupes. Source 48 : Archidaily. Page

99


La réintégration du quartier et l’ouverture dans son environnement par le réaménagement par expression artistiques et lumière et la création d’un espace public pour les événements et rencontre. L’éclairage du quartier avec la lumière décorative pour attirer les gens et avoir un quartier animé.

de

1. Quartier Le Flon :

5. Les concepts retenus :

4. C o m m u n i q u e Headquarters :

3. Urban Quartz Office Building :

2. Quartier Confluence :

La mixité fonctionnelle et sociale du quartier. Le réaménagement à l’échelle urbaine par les divers matériaux et végétation. L’intégration mode doux (Les piétons et les cyclistes.)

Les 3 bâtiments reliés par des passerelles aériennes. Le projet interagit avec son environnement ; ses façades sculptées pour former une structure angulaire qui jouent avec la lumière et la transparence donnent l’apparence de ponts dans les airs.

La conception du café en plein air était de créer un lieu accueillant et mémorable, la terrasse sur le toit et un espace multifonction. Le concept de l’aménagement à l’intérieur est organisé autour du principe de l’amélioration du bien-être et de la productivité des employés par le design et la végétaion et l’aération naturelle. La création de petits espaces de repos et de contemplation pendant la journée de travail bien remplie. Page

100


5ème chapitre : L’intervention I. Introduction du chapitre :

‘‘ Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.’’ Antoine Lavoisier.

Page

101


L’intervention qu’on a effectuée comporte deux échelles : une échelle urbaine et une échelle architecturale qui est arborée ci-dessous :

II. L’intervention à l’échelle urbaine : Pour requalifier notre zone d’étude, on doit interpréter l’analyse urbaine et l’enquête sociale sur terrain et les étudier à l’échelle urbaine afin de trouver des solutions adéquates aux défaillances qui y existent.

1. Les axes d’interventions concernent : • L’aménagement du quartier dans le but d’améliorer les conditions de vie des gens et le fonctionnement et l’organisation de l’espace urbain, tout en respectant le patrimoine architectural. •

La réorganisation des voies de circulation et la fluidification du trafic véhiculaire et piétonnier.

• L’intervention sur la voirie et les espaces publics pour améliorer la circulation au cœur du quartier. •

L’agrandissement du parking existant.

La réorganisation des activités et des fonctions favorisant la mixité.

La reconnexion du quartier avec la ville et le front de mer avec la promenade de Boujaafer.

• La requalification du paysage en terme de plantation (verdissement de l’ensemble du quartier) et de mobilier urbain. •

La création d’un espace facilement et rapidement visité.

L’offre d’un cadre confortable, calme et protégé du patrimoine pour les zones historiques.

L’agissement en respectant l’ancien.

L’amélioration du quotidien des gens.

Page

102


Légende Diminuer le trottoir pour augmenter l’accessibilité du quartier. Ouvrir la rue Pasteur. Réhabiliter. Reconvertir. Piétionnaiser les rues. Améliorer le bâtiment. Créer une promenade maritime

Figure 132 : L’intervention à l’échelle urbaine. Page

103


2. Le programme de restructuration urbaine : 2.1.

Piétonnisation des voiries :

Il est primordial de réaménager les voies de circulation véhiculaire en voies purement piétonnières pour faciliter aux gens un déplacement doux, minimaliser l’impact visuel, sonore et physique de la voiture et surpasser l’embouteillage, car ces voies, construites à l’époque coloniale, sont étroites et ne répondent plus aux besoins de nos jours et aux nombres des voitures actuelles. Donc, l’objectif est de créer un quartier vivant et sécurisé, qui a des parcours faciles et courts et des activités variées et attirantes pour les citoyens

2.2.

Circulation véhiculaire :

Cette phase s’intéresse au réaménagement des trois accessibilités du quartier. On met en valeur l’accessibilité principale en l’agrandissant et on remodèle son rondpoint pour devenir un repère de l’entrée. On ouvre l’ancienne accessibilité représentée par la rue Pasteur et on ferme le garage pour éviter l’embouteillage. On transforme la troisième accessibilité en vie douce. On agrandit le parking existant et on le transforme en parking à étages pour résoudre les problèmes de stationnement.

2.3.

La mixité fonctionnelle :

Dans notre quartier, on encourage et on soutient la mixité fonctionnelle pour rendre celui-ci davantage vif et attirant par les services et les commerces qu’il présentent aux citoyens.

2.4.

Le patrimoine :

Notre quartier est historique. Il doit être conservé en tant qu’un centre ancien faisant partie de l’ambiance de vie, en lui offrant un cadre confortable, calme et protégé. Le cadre de promenade, de rencontre, ou encore d’admiration est essentiel. La réhabilitation ou la reconversion des bâtiments en état médiocre a pour but d’attirer les gens à vivre au centre-ville près de leurs travaux et de limiter l’étalement urbain. La réparation des bâtiments coloniaux fait revivre la mémoire d’une époque passée qu’on doit conserver.

2.5.

Réaménagement du front de mer :

Le réaménagement du front de mer doit avant tout assurer sa continuité avec la promenade de Boujaafer, en créant un parcours permettant un flux facile entre les deux côtés. On implante des structures légères et attirantes, tout en assurant la sécurité de la zone.

Page

104


2.6.

Les habitants du quartier :

On doit améliorer les conditions de vie des habitants du quartier. On réforme les infrastructures et les mobiliers urbains, on aménage un espace public attractif et on assure la sécurité.

2.7.

L’aménagement extérieur :

On améliore l’ambiance générale du quartier par la création de placette publique et la plantation d’arbres au niveau des trottoir, et la mise en oeuvre des mobiliers urbains adaptables aux besoins des habitants. Poser de la lumière publique dans tout le quartier et ajouter des lumière décoratives pour encourager les gens à le visiter la nuit.

2.8.

Le port :

On a pris en considération la stratégie de la ville de Sousse 2030 pour l’aménagement du port par la conversion de la partie nord en port de plaisance et l’agrandissement de la partie sud tout en conservant ses activités commerciales. Donc tous les camions, en rapport avec les activités du port, vont emprunter un nouveau circuit. Cette solution va libérer le centre-ville de l’embouteillage créé par le stationnement anarchique de ces camions.

2.9.

Ajouter des activités :

Cette étape s’intéresse à la création de nouvelles activités, et dont le but est d’attirer les jeunes et d’avoir une mixité sociale. Les nouvelles activités visées sont un bar sportif, une friche culturelle et un foyer pour les étudiants.

Page

105


III. L’intervention à l’échelle architecturale : 1. Choix de l’intervention architecturale : 1.1.

Le marché des Juifs :

Le marché des juifs, présente une identité urbaine et culturelle, quia vu son apogée dans la période coloniale puis il était progressivement abandonné. Nous avons proposé la réhabilitation de cet ancien marché.

Le marché la Bouqueria : (référence) :

La Boqueria est un célèbre marché situé à El Raval avec une entrée sur le marché depuis La Rambla. (l’artère la plus importante de Barcelone). Le Boqueria est un marché très attractif, à la fois marché alimentaire et attraction touristique, qui a une grande variété de produits; fruits frais, légumes, noix et graines, des bonbons ainsi que de la viande, du poisson, du fromage et des produits laitiers. Les visiteurs admirent le charme, l’atmosphère et l’explosion de couleurs des fruits frais dans les étalages organisés et savoureux. Saveur / couleur / variété

1.2.

Parking :

On agrandit le parking existant et le transforme en parking à étages pour résoudre les problèmes de stationnement.

1.3.

Un complexe polyfonctionnel :

D’après l’analyse urbaine et le questionnaire effectué, on a adopté la création d’un nouveau projet dont l’objectif est de construire un lieu de vie commun pour la population active et les visiteurs. Ce projet va animer davantage notre quartier et attirer le maximum de gens par ses multiples fonctions qui sont actualisées et adaptées aux besoins du jour des usagers. Ce projet concerne 3 grandes fonctions avec ses unités : •

Unité bureautique.

Unité culturelle.

Unité de commerce.

Le choix du terrain :

Le terrain et public et son emplacement est stratégique, puisqu’il est situé sur l’axe principal du quartier et près du M. G, de la banque, des bâtiments coloniaux et du tribunal.

Page

106


2. Le projet : 2.1.

Analyse du terrain :

Figure 133 : Analyse du terrain

Légende Terrain. Parcours solaire. Vents dominants Accessibilité principale Accessibilité secondaire

Commerce Magasin général. Deux bâtiments coloniaux en mauvais état, dont un abritant un café au RCD et d’un style architectural néoclassique. Banque en bon état et d’un style architecturel moderne. Café dans un bâtiment colonial. Services. Tribunal. Parking. Page

107


Figure 134 : Voisinage en face du terrain (Ouest).

Figure 135 : Voisinage (Sud).

Figure 136 : Voisinage (Nord).

Page

108


2.2.

Parti architectural : Site La parcelle, implantée dans le quartier Bhar Ezzebla dans la partie Sud et à l’intérieur, a une forme rectangulaire avec une superficie de 1005,6 m² et une topographie plate.

Figure 137 : Site

volume de base Notre quartier est caractérisé par un mélange de styles architecturaux anciens et nouveaux, qui donne l’impression de voyager dans le temps et dans l’espace. On a créé deux volumes représentant le passé et le futur et entrecoupés par celui du présent. NB : Tout en respectant la réglementation.

Figure 138 : Volume de base

Page

109


R.D.C Notre stratégie est d’élever les deux volumes et les relier par des passerelles et créer une cour centrale. Ouvrir le RDC sur la rue et créer une place publique. Créer une continuité visuelle et fonctionnelle avec le quartier tout en gardant une fluidité de circulation. NB : Le RDC est un niveau du bâtiment qui appartient à la rue et publique.

Figure 139 : R.D.C

Sculpture Les modifications se font selon les voisinages, les vues et aussi le parcours solaire. NB : Tout en respectant la réglementation.

Figure  140  :  Sculpture

Page

110


Figure 141 : Volumétrie du projet dans son environnement.

Page

111


2.3.

Règlement d’urbanisme ( Zone polyfonctionnelle) :

• Article 6 : Implantation des constructions par rapport à la voie et aux emprises d’ouvrages publics Les constructions peuvent être implantées sur l’alignement de la voie publique ou en retrait et ce en fonction des constructions voisines. Au cas où le retrait s’impose, il sera de 6 m minimum.

• Article 7 : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives des parcelles Toute construction non contiguë à une limite séparative doit être séparée de celle-ci d’une distance au moins égale à la moitié de sa hauteur et jamais inférieure à 5 mètres. Sur les limites arrière, les constructions doivent obligatoirement être implantées en observant, à partir des limites séparatives, un retrait au moins égal à la demi-hauteur de la construction sans être inférieur à 5 mètres.

• Article 8 : Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même parcelle ayant vocation à cet effet. Les constructions non contiguës, implantées sur une même parcelle, doivent être édifiées à une distance l’une de l’autre au moins égale à la hauteur de la construction la plus élevée. Dans tous les cas, cette distance ne peut être inférieure à 5 m.

Article 9 : Coefficient d’occupation du sol

Le Coefficient d’Occupation du Sol (C.O.S.) maximum est fixé à 0,75.

Article 14 : Coefficient d’utilisation foncière (C.U.F.)

Le coefficient d’utilisation foncière maximum est fixé à 4,5 exceptions faites pour les opérations spéciales qui doivent faire l’objet d’une étude avec lotissement et/ou un plan masse.

Page

112


Circulation verticale

Figure 142 : Coupe schématique.

Figure 143 : Coupe schématique.

Légende Aération et éclairage naturelle. A, B

Favoriser une vie sociale. Page

113


2.4.

Le programme quantitatif :

Désignation des locaux

Nbr

Surface local m²

Surface totale m²

Sous-sol ....................................................................................................717,88m² •

Vestiaire :

2

15m²

15m²

Stockage :

1

93,6m²

93,6m²

Bloc sanitaire :

1

14,5 m²

14,5 m²

Parking :

1

527,61m²

527,61m²

R.D.C : ......................................................................................................546,18m² •

Hall d’accueil :

1

40m²

40 m²

Bureau administratif :

1

28,6m²

28,6 m²

Espace Commercial :

5

32 m²

32 m²

Café + Cuisine :

1

148,6 m²

148,6 m²

Bloc sanitaires :

1

14,5m²

14,5 m²

Etage : ........................................................................................................562,6 m² •

Bloc 1 :

Unité bureatique :

1

258 m²

258m²

1

14,5m²

14,5 m²

Bureaux, Salle de réunion , Bureau administratif , Photocopieur. •

Bloc sanitaires :

Bloc 2 :

Salle de révision + Bibliothèque :

1

81,2m²

81,2m²

Atelier de peinture :

2

30,7m²

30,7m²

Atelier d’art plastique :

1

29m²

29m²

Page

114


Désignation des locaux

Nbr

Surface local m²

Surface totale m²

2ème Etage : .............................................................................................562,6 m² •

Bloc 1 :

• Unité bureatique : Bureaux, Salle de réunion , Bureau administratif , Photocopieur.

1

1

238 m²

238m²

14,5m²

14,5 m²

Bloc sanitaire :

Bloc 2 :

Bureau d’accueil :

1

12m²

Co-working space :

1

46,2m²

46,2 m²

Salle d’exposition temporaire

1

88,5m²

88,5 m²

Salle d’exposition permanente :

1

50m²

12 m²

50 m²

3ème Etage : .............................................................................................558,75m² •

Bloc 1 :

Restaurant :

1

217,3m²

Bloc sanitaires :

1

14,5m²

Bloc 2 :

Salle de sport :

1

117,57m²

117,57 m²

Espace extérieur :

1

22,75m²

22,75 m²

217.3m² 14,5 m²

Page

115


2.5.

Organigramme :

Légende Accès aux services. Accès principal. Espace ommercial

3ème étage

Bloc sanitaire Circulation horizontale Vestiaires Monte-charge Accueil

2ème étage

Bureaux Co-working space Salle d’exposition permanente Salle d’exposition temporaire Atelier de peinture

1er étage

Atelier d’art plastique Bibliothèque + salle de révision Circulation verticale Atrium

R.D.C

Stockage Restaurant + cuisine Parking Salle de sport.

Figure 144 : Organigramme fonctionnel

Sous-sol

Page

116


2.6.

Esquisses :

Figure 145 : Esquisse plan RDC.


Figure 146 : Esquisse plans.

Figure 147 : Le projet dans son environnement.


Conclusion générale : Ce mémoire était un véritable défi qui m’a appris les ficelles du métier d’architecture et m’a offert l’opportunité de travailler et maîtriser les différentes échelles urbaines, architecturales et sociales. La zone d’étude, le quartier Bhar Ezzebla, est un tissu urbain fragilisé et situé dans le centre-ville de Sousse composé de la médina et du quartier européen. Le quartier est dans un état chaotique, malgré une histoire prospère, une mixité urbaine et architecturale. Il a été délaissé depuis longtemps et il présente de multiples dysfonctionnements qui ont touché toutes ses composantes historiques, urbaines, architecturales et sociales. Le grand challenge de cette étude était de comment faire revivre un quartier mort, lui redonner vie et le réconcilier avec son entourage. Partant du vécu du quartier, une stratégie a été tracée pour déceler les problèmes majeurs afin d’élaborer une stratégie globale de l’intervention. Cette intervention s’est avérée complexe en raison des problèmes qui ont altéré le visage urbain, architectural et social du quartier qui a perdu son rayonnement et surtout son identité. Il convenait de valoriser le quartier pour reprendre sa place méritée et profiter de ses potentialités réellement disponibles. En vue de maitriser la stratégie à adopter, nous nous sommes référés à des opérations similaires à travers le monde, en nous appuyant sur les expériences des grandes villes sans oublier la spécificité du quartier Bhar Ezzebla. La conclusion sur laquelle nous avons bâti notre stratégie était une opération partant des synthèses de l’analyse d’une expérience vécue. Ainsi à travers l’analyse du lieu, des références et d’enquête auprès des usagers et des habitants du quartier, nous sommes arrivés à conclure, que la meilleure méthode d’intervention pour le quartier ‘Bhar Ezzebla’ serait le résultat d’une complémentarité entre la restructuration urbaine, l’ouverture du quartier sur la ville , son réaménagement et la création d’un projet architectural, le complexe polyfonctionnel qui marquera une station importante de la vie du quartier . Ce complexe sera projeté dans une vision contemporaine pour marquer notre époque, tout en respectant notre histoire et notre patrimoine et léguer aux futures générations un cadre de vie meilleur. Ce centre-ville a fait l’objet de plusieurs études urbaines grâce à ses grandes potentialités, mais il mérite une vive attention de la part des municipalités pour une croissance convenable dans les meilleurs délais. Dans une nouvelle perspective, il serait pertinent de procéder à donner à Sousse le visage d’une vraie ville portuaire avec tous ses constituants, comme le cas des grandes villes du monde.

Page

119


Bibliographie : 1. Mémoire d’architecture : Ikram Borgi “ Capaci-Grande à Sousse vers un éco-quartier historique ” Hayet Badrani. Beya Ben Hmida “ L’avenue de Paris; hier, aujourd’hui, demain... (La renaissance sémiologique) ” Inchirah Hbabou Allegui. Thoumadher Ammar “Restructuration d’un quartier en bord de mer “Bhar Ezzebla” à Sousse” Leila Ammar. Saîma Fellah “Take a break Avenue Habib Bourguiba Tunis” Ferdaws Belkadhi. Nour allah Askri “De l’exclusion vers une architecture inclusive” Lassaâd Ben Slimene. Toumadher Ammar ; Le Quartier de Bhar Ezzebla à Sousse, analyse urbaine et ambiantale ; Jean Pierre Péneau et Leïla Ammar.

2. Dictionnaire : Larousse linternaute

3. Vidéo : •

C adèle ; Capusle géo 3e : Qu’est-ce qu’une aire urbaine ? ; 26 août 2017.

https://www.youtube.com/watch?v=3DoJscckwk8&t=189s

4. article : •

Géoconfluence, Ressources de géographie pour les enseignants.

http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/ville#:~:text=La%20ville%20est%20un%20 terme,historique%20qui%20d%C3%A9finit%20une%20ville. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/aire-urbaine http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/friches http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/rehabilitation-restauration-renovation-urbaine •

Futura - Explorer le monde ; Déplacement pendulaire.

Page

120


https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-deplacementpendulaire-6069/ •

Jean-philippe Antoni ; L’étalement urbain ; 20 Oct 2014.

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01075776/document#:~:text=Deuxi%60emement%2C%20 l’%C3%A9ta,a%20long%20terme%2C%20on%20r%C3%A9alise •

Guillaume SAINTENY ; L’étalement urbain ; Janvier 2008.

http://www.annales.org/site/re/2008/re49/Sainteny.pdf • Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Institut Français de l’Environnement ; l’étalement urbain. https://jalonedit.unice.fr/enjeux-cote-azur/cours/partie_4/les-causes-de-l2019etalementurbain#:~:text=En%20effet%2C%20le%20progr%C3%A8s%20des,plus%20loin%20des%20 centres%20urbains. •

Alain Bourdin ; Urbanisme et quartier ; Septembre 2003ésie et politique

https://journals.openedition.org/terrain/1681 • Romain Deschambres ; Qu’est-ce qu’une friche culturelle ? Entretien avec Patrick Bouchain ; Octobre 2013. https://aaar.fr/wp-content/uploads/2014/01/quest-ce_quune_friche_culturelle_entretien_avec_ patrick_bouchain._propos_recueillis_par_romain_deschambres_octobre_2013_saint-pierre-descorps.pdf •

Patri-Arch ; Évaluation patrimoniale.

https://sutton.ca/wp-content/uploads/2015/08/%C3%89valuation-patrimoniale.pdf https://journals.openedition.org/eps/3617 https://journals.openedition.org/cybergeo/23091 • Leïla Ammar ; Sousse, le tracé de l’avenue de la Quarantaine : genèse et construction de la ville neuve (1884-1904) ; 2016. •

Leila Hassen ; La Perle du Sahel vers une perle méditerranéenne.

• Afef Ghannouchi Bouachour ; La construction de l’identité de la place publique à Sousse au début du Protectorat français : le cas de la Place « Pichon » ; 2017 •

la société d’aménagement de L’oise ; restructuration ubaine.

http://www.saoise.fr/index.php/2013-11-11-22-18-03

Page

121


Collectivitesviables.org ; Vivre en Ville.

http://collectivitesviables.org/sujets/requalification.aspx http://collectivitesviables.org/echelles/quartier.aspx http://collectivitesviables.org/articles/consolidation-et-requalification-urbaines.aspx •

Définition de Immeuble restructuré

https://www.bnppre.fr/glossaire/immeuble-restructure.html • Carlos Moreno, scientifique franco-colombien, professeur associé à l’IAE de Paris, directeur scientifique de la chaire « entrepreneuriat, territoire, innovation » https://www.lagazettedescommunes.com/684146/la-ville-du-quart-dheure-offre-un-rythme-de-vieapaise/ •

Archidaily.

https://www.archdaily.com/949229/urban-quartz-office-building-hamonic-plus-masson-andassocies-plus-a-lta?ad_source=search&ad_medium=search_result_all https://www.archdaily.com/780596/communique-headquarters-daewha-kang-design?ad_ source=search&ad_medium=search_result_all •

Ville de Lausanne ; Urbanisme aujourd’hui , Quartier du Flon.

https://www.lausanne.ch/portrait/carte-identite/architecture-et-monuments/patrimoinearchitectural/urbanisme-aujoudhui/quartier-du-flon.html •

The Lausanner ; Le quartier du Flon ; september 6 2012.

https://www.lausanne-tourisme.ch/fr/the-lausanner/articles/le-quartier-du-flon/ https://www.aderly.fr/confluence-quartier-vitrine-de-linnovation-a-lyon/?fbclid=IwAR2fzTzl3JQB w3BkNBJ53uTWijSslBl0R5mWlgdSMLuOASqn4NrnyDaOW78 https://docplayer.fr/2994004-Lyon-confluence-projet-urbain.html https://infolocs.files.wordpress.com/2018/03/joutard-pierre-lyon-confluence-arkea-regards2018. pdf?fbclid=IwAR282dOfPz88YCX9-HUBbCoHcPBiteXkAeaHS5OyKsWtJ8cYuGEQn9uvOTQ https://lyonconfluence.wordpress.com/phase1/?fbclid=IwAR3G9bqxNZwMrNHhvJUgHqeXm4U Dc-8hwhfsyjvfCoyxaGc0bOZS_zA50fE •

Marché de La Boqueria (marché Las Ramblas) à Barcelone.

Page

122


https://www.barcelona-tourist-guide.com/fr/attractions/marche-boqueria-la-rambla-dans-barcelone. html • Lyon Entreprises ; Une grande friche culturelle de 1 600 m2 voit le jour aux Halles du Faubourg de Lyon dans le 7ème arrondissement ; 11 novembre 2018. https://www.lyon-entreprises.com/actualites/article/une-grande-friche-culturelle-de-1-600-m2voit-le-jour-aux-halles-du-faubourg-de-lyon-dans-le-7eme-arrondissement •

Définition du quartier ; 29 Décembre 2012.

http://lesdefinitions.fr/quartier#ixzz6EGdYeLpi

Page

123


Index des figures 1. Figure  1  :  Les composantes de l’aire urbaine...............................................................13 2. Figure  2  :  La Mobilité Domicile-Travail et Temps consacré dans le déplacement.........14 3. Figure  3  :  Processus de l’étalement urbain...................................................................14 4. Figure  4  :  Vehicules qui circulent en Tunisie...................................................................15 5. Figure  5  :  Rassemblance quartier avec la maison des grands-parents.........................17 6. Figure  6  :  Différents scénarios de citadins dans leur quartier.......................................18 7. Figure  7  :  Relation entre les différents types du quartier avec ses composantes de l’aire urbaine...................................................................................................................................... 19 8. Figure  8  :  Relation entre quartier et son emplacement, ses citadins et ses activités.. 19 9. Figure  9  :  Schéma d’un quartier dans son environnement.......................................... 20 10. Figure  10  :  Les Halles du Faubourg ............................................................................ 21 11. Figure  11  :  Les Halles du Faubourg..............................................................................21 12. Figure 12 : Map de Tunisie.......................................................................................... 25 13. Figure  14  :  Les civilisations à l’époque antique........................................................... 26 14. Figure  13  :  Photo aérienne de la Médina avant la colonisation française.................... 27 15. Figure  15  :  Plan de la Médina avant la colonisation française..................................... 27 16. Figure  16  :  Les repercussions de l’époque coloniale sur la Médina............................ 28 17. Figure  17  :  La naissance et l’évolution de la ville coloniale......................................... 29 18. Figure  18  :  La structure urbaine de la ville de Sousse................................................. 31 19. Figure 19 : Silhouette d’évolution urbaine.................................................................... 31 20. Figure  20  :  L’évolution du port de Sousse.................................................................... 32 21. Figure  21  :  Les trois parties du port de Sousse........................................................... 33 22. Figure  22  :  Situation du quartier par rapport à la ville de Sousse................................ 36 23. Figure  23  :  Plan d’aménagement urbain 1888 et 2020................................................ 37 24. Figure  24  :  Plan d’aménagement urbain 2020............................................................. 37 25. Figure  25  :  Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1903.......................... 39 26. Figure  26  :  Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1910.......................... 40 27. Figure  27  :  Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1916.......................... 40 28. Figure  28  :  Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1924.......................... 41 29. Figure 29 : Photo du port............................................................................................. 42 30. Figure  30  :  Photo de la rue Jule Ferry.......................................................................... 42 31. Figure  31  :  Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1937.......................... 42 32. Figure  32  :  Plan d’aménagement du quartier Bhar Ezzebla en 1994.......................... 43 33. Figure  33  :  Deux langages architecturaux.................................................................. 44 34. Figure  34  :  La rue Jule Ferry (Situation ancienne)....................................................... 45 35. Figure  35  :  La rue de l’indépendance (Situation actuelle)............................................ 45 36. Figure  36  :  Magasin général (Situation ancienne)....................................................... 45 37. Figure 37 : Monoprix (Situation actuelle)..................................................................... 45 38. Figure  38  :  La Banque Italienne (Situation ancienne).................................................. 45 39. Figure 39 : Garage (Situation actuelle)........................................................................ 45 40. Figure  40  :  Avenue Habib Bourguiba........................................................................... 48 41. Figure  41  :  Avenue Hédi chaker................................................................................... 48 42. Figure  42  :  Medina et notre zone d’étude.................................................................... 49 43. Figure  43  :  le quartier Capaci-grande et notre zone d’étude....................................... 49 44. Figure  44  :  Le port et notre zone d’étude..................................................................... 50 45. Figure 45 : le port 2030.................................................................................................50 46. Figure  46  :  Quartier dans son environnement............................................................. 50 47. Figure  47  :  Délimitation de la notre zone d’étude........................................................ 51 48. Figure  48  :  Accessibilité et transport public.................................................................. 52 49. Figure  49  :  L’accessibilité par la rue de l’indépendance.............................................. 52 50. Figure  50  :  L’accessibilité par la rue Ali Belhaouane.................................................... 52 Page

124


51. Figure 51 : L’accessibilité piétonne...............................................................................52 52. Figure 52 : L’accessibilité piétonne.............................................................................. 52 53. Figure  53  :  Les points de repères................................................................................ 53 54. Figure 54 : L’hôtel Sousse Palace............................................................................... 53 55. Figure 55 : Le Théâtre municipal................................................................................. 53 56. Figure  56  :  La recette des finances.............................................................................. 53 57. Figure  57  :  L’Union générale tunisienne du travail....................................................... 53 58. Figure 58 : Le Magasin général................................................................................... 53 59. Figure 59 : Le Monoprix Ancien. ...................................................................................53 60. Figure  60  :  Type de réseau viaire et l’intersection entre ses voiries............................ 54 61. Figure  61  :  Coupe schématique de la rue de l’indépendance.......................................55 62. Figure  62  :  Coupe schématique de la rue Abdallah Ibn Zoubeir.................................. 55 63. Figure  63  :  Coupe schématique de la rue Ali Belhaouane........................................... 55 64. Figure  64  :  Coupe schématique de la ruelle Ahmed Tlili............................................. 55 65. Figure  65  :  Les types de la rue selon la forme et la fonction....................................... 56 66. Figure 66 : Sens de circulation.................................................................................... 56 67. Figure  67  :  Les flux véhiculaires.................................................................................. 57 68. Figure 68 : Flux Camions............................................................................................. 57 69. Figure  69  :  Les flux piétons.......................................................................................... 58 70. Figure  70  :  trottoire mal conçu et voie étroite............................................................... 58 71. Figure 71 : Stationnement............................................................................................ 59 72. Figure  72  :  Stationnement en bande dans la rue de l’indépendance........................... 59 73. Figure  73  :  Stationnement anarchique, photo aérienne............................................... 59 74. Figure  74  :  Rapport plein, vide et végétation............................................................... 60 75. Figure  75  :  Plan plein, vide et végétation..................................................................... 60 76. Figure  76  :  Pourcentage plein, vide et végétation........................................................ 61 77. Figure 77 : Zoning........................................................................................................ 61 78. Figure  78  :  Répartition des activités au niveau RDC................................................... 62 79. Figure  79  :  L’état du commerces dans la rue Ali Belhouane....................................... 63 80. Figure 80 : Les hauteurs.............................................................................................. 64 81. Figure  81  :  Skyline de la rue de l’indépendance.......................................................... 64 82. Figure  82  :  Silhouette de notre zone d’étude............................................................... 65 83. Figure 83 : Pourcentage.............................................................................................. 65 84. Figure 84 : L’état du bâti.............................................................................................. 66 85. Figure  85  :  Bâtiment sur la rue Khalid Ibnouloualid en mauvais état et abandonné.... 66 86. Figure  86  :  Détails d’une façade de l’époque coloniale (Rue de l’indépendance)....... 66 87. Figure  87  :  Photo du marché des juifs......................................................................... 67 88. Figure  88  :  Photo l’intérieur du marché des Juifs........................................................ 67 89. Figure 89 : Style Art Déco ........................................................................................... 68 90. Figure 90 : Style Moderne............................................................................................ 68 91. Figure 91 : Styel néo-classique................................................................................... 68 92. Figure 92 : Style Art Déco............................................................................................ 68 93. Figure 93 : Détails style arabisant................................................................................ 69 94. Figure 94 : Eléments structurel décoratif..................................................................... 69 95. Figure  95  :  colonne décorative sur la façade............................................................... 69 96. Figure  96  :  Ornementation au niveau du balcon et fenêtres........................................ 69 97. Figure 97 : Analyse séquentielle.................................................................................. 70 98. Figure  98  :  Image du front de mer............................................................................... 71 99. Figure  99  :  Façade sur la place Farhat Hached........................................................... 71 100. Figure 100 : Façade du port............................................................................. 71 101. Figure 101 : Analyse senible............................................................................ 72 102. Figure  102  :  La rue Ahmed Tlili la nuit.............................................................. 73 103. Figure  103  :  La rue Ali Belhaouane Commerciale, la nuit............................... 73 Page

125


104. 105. 106. 107. 108. 109. 110. 111. 112. 113. 114. 115. 116. 117. 118. 119. 120. 121. 122. 123. 124. 125. 126. 127. 128. 129. 130. 131. 132. 133. 134. 135. 136. 137. 138. 139. 140. 141. 142. 143. 144. 145. 146. 147.

Figure  104  :  Le mobilier urbain du quartier Bhar Ezzebla................................ 74 Figure  105  :  Schéma de positionnement du mobilier urbain........................... 74 Figure 106 : Les SDF....................................................................................... 75 Figure 107 : Concentration des SDF................................................................ 75 Figure 108 : Parcours quotidien .......................................................................79 Figure 109 : Synthèse...................................................................................... 82 Figure  110  :  Restructuration, reconversion et rénovation architecturale......... 85 Figure  111  :  La ville de quart d’heure............................................................... 87 Figure  112  :  Situation du quartier Le Flon........................................................ 88 Figure  113  :  Terrasse de café dans le quartier Le Flon. ...................................89 Figure  114  :  éclairage artificiel du quartier la nuit............................................. 90 Figure  115  :  éclairage artificiel du quartier la nuit............................................. 90 Figure  116  :  Situation du quartier de Confluence............................................. 91 Figure  117  :  Centre commercial Confluence et Quai Antoine Riboud.............. 92 Figure 118 : Le Cube Orange........................................................................... 92 Figure 119 : Façade maritime........................................................................... 93 Figure  120  :  Musées des Confluences et le Cube vert.................................... 93 Figure 121 : Situation du projet........................................................................ 94 Figure  122  :  Immeuble de bureaux en quartz urbain....................................... 94 Figure  123  :  Vue du bâtiment de l’intérieur vers l’extérieur.............................. 95 Figure  124  :  Volumétrie de trois bâtiment........................................................ 95 Figure 125 : Plan de masse............................................................................. 96 Figure 126 : Situation du projet........................................................................ 97 Figure  127  :  Le projet avant et après la révonation.......................................... 97 Figure 128 : L’ enveloppe................................................................................. 98 Figure 129 : Plan étage ................................................................................... 98 Figure 130 : Café............................................................................................. 99 Figure 131 : Coupes......................................................................................... 99 Figure  132  :  L’intervention à l’échelle urbaine.................................................103 Figure  133  :  Analyse du terrain.......................................................................107 Figure  134  :  Voisinage en face du terrain (Ouest)...........................................108 Figure 135 : Voisinage (Sud)..........................................................................108 Figure 136 : Voisinage (Nord).........................................................................108 Figure 137 : Site ............................................................................................109 Figure 138 : Volume de base..........................................................................109 Figure 139 : R.D.C..........................................................................................110 Figure 140 : Sculpture.....................................................................................110 Figure  141  :  Volumétrie du projet dans son environnement............................111 Figure 142 : Coupe schématique....................................................................113 Figure 143 : Coupe schématique....................................................................113 Figure 144 : Organigramme fonctionnel .........................................................116 Figure 145 : Esquisse plan RDC.....................................................................117 Figure 146 : Esquisse plans............................................................................118 Figure  147  :  Le projet dans son environnement..............................................118

Page

126


Tables des matières Introduction générale...............................................................................................6 Problématique..........................................................................................................7 Objectifs....................................................................................................................9 Motivation.................................................................................................................9 Méthodologie..........................................................................................................10 Premier chapitre : thématique...............................................................................12 I.

Introduction du chapitre............................................................................................12

II.

L’aire urbaine.............................................................................................................13 1. Définition de l’aire urbaine.....................................................................................................13 2. Les composantes de l’aire urbaine.........................................................................................13 2.1. Le centre-ville............................................................................................................13 2.2. La banlieue...............................................................................................................13 2.3. La couronne périurbaine...........................................................................................13 2.4. Migration pendulaires...............................................................................................14 3. L’évolution de l’aire urbaine...................................................................................................14 3.1. Définition de l’étalement urbain................................................................................14 3.2. Les causes de l’étalement urbain...............................................................................15 3.3. Les conséquences de l’étalement urbbain.................................................................15

III. La notion du quartier.................................................................................................16 1. Définition du quartier..............................................................................................................16 1.1. L’habitat....................................................................................................................16 1.2. Commerces, services, convivialité et animation........................................................16 1.3. Un espace de mise en scène.....................................................................................17 1.4. Un espace de maîtrise................................................................................................17 2. Relation entre quartier / habitant...........................................................................................18 3. Les types de quartiers...........................................................................................................19 4. L’évolution du quartier............................................................................................................20 4.1. Les friches....................................................................................................................20

IV.

Les valeurs................................................................................................................22

1. Valeur sociale........................................................................................................................22 2. Valeur patrimoniale...............................................................................................................22

V. Synthèse.........................................................................................................................23

Deuxième chapitre : La ville de Sousse...............................................................24 I.

Introduction du chapitre..............................................................................................24

II. Sousse.......................................................................................................................25 III.

L’évolution du tissu urbain...........................................................................................26

1. La première période ‘ville d’hier’...........................................................................................26 Page

127


1.1. Sousse àl’époque antique.......................................................................................26 1.2 La ville arabo-musulmane ‘Médina 996 -1881’:.......................................................27 1.3 La ville coloniale (la ville neuve)................................................................................28 2. La deuxième période ‘ville d’aujourd’hui’................................................................................30

IV. Sousse ville portuaire................................................................................................31 1. Définition de la ville portuaire................................................................................................31 2. L’histoire du port de Sousse..................................................................................................32 3. Le port de Sousse.................................................................................................................32

V. Synthèse.........................................................................................................................34

Troisième chapitre : Quartier ‘Bhar Ezzebal’ ..........................................................35 I.

Introduction du chapitre..............................................................................................35

II. Situation..........................................................................................................................36 1. Justification du choix du quartier ‘Bhar Ezzebla’...................................................................36

III.

Le quartier Bhar Ezzebla à travers l’histoire..................................................................36

1. La nomination du quartier.....................................................................................................37 2. L’évolution du quartier...........................................................................................................37 2.1. La première période de 1885 à 1903 : naissance du quartier Bhar Ezzebla............38 2.2. La deuxième période de 1903 à 1910 : métamorphose intérieure............................39 2.3. La troisième période de 1910 à 1922 : ralentissement du développement...............40 2.4. La quatrième période de 1922 à 1924 : accélération du développement..................40 2.5. La cinquième période de 1924 à 1943 : période de la deuxième guerre mondiale...41 2.6. La sixième période de 1943 à 1956 : L’indépendance de la Tunisie.........................42 2.7. La septième période de 1960 à 1994 : L’avèvement du tourisme.............................43 2.8. La huitième période de 1994 à 2012 : dégradation du quartier.................................43 3. Comparaison entre le passé et le présent............................................................................45

IV.

Diagnostic de l’état des lieux......................................................................................48

1. A l’échelle urbaine.................................................................................................................48 1.1. Les voisinages..........................................................................................................48 1.2. Délimitation de notre zone d’étude............................................................................51 1.3. L’accessibilitè et le trensport public............................................................................52 1.4. Les points de repères................................................................................................53 1.5. Voiries :(rue / ruelle / place / avenue / impasse / jardin / parc)..................................54 1.6. Circulation : (sens / flux)...........................................................................................56 1.7. Stationnement...........................................................................................................59 1.8 Rapport bâtis / non bâtis / végétation........................................................................60 1.9 Les activités...............................................................................................................61 2. A l’échelle architecturale........................................................................................................64 2.1. Typologie du bâtiments..............................................................................................64 2.2. L’état bâtis.................................................................................................................65 2.3. Styles architecturaux.................................................................................................68 3. A l’échelle paysagère...........................................................................................................70 3.1. Analyse séquentielle.................................................................................................70 3.2. Analyse sensible........................................................................................................72 3.3. Le quartier pendant le jour et la nuit.........................................................................72 3.4. Le mobilier urbain.......................................................................................................74

V.

Les valeurs sociales perdues.....................................................................................75

VI. Enquête sociale........................................................................................................76 Page

128


6.1. Questionnaire............................................................................................................76

VII. Synthèse...................................................................................................................81

Quatrième chapitre : Les références....................................................................83 I.

Introduction du chapitre............................................................................................83

II. l’intervention..............................................................................................................84 1. à l’échelle urbaine.................................................................................................................84 1.1. Restructuration urbaine.............................................................................................84 1.2. Requalification urbaine..............................................................................................84 1.3. Rénovation urbaine....................................................................................................84 2. à l’échelle architecturale........................................................................................................85 2.1. Restructuration..........................................................................................................85 2.2. Reconversion.............................................................................................................85 2.3. Rénovation.................................................................................................................85 3. Conclusion............................................................................................................................86

III. La ville de quart d’heure...........................................................................................87 IV. Etude référencielle....................................................................................................88 1. Projet référence 1.................................................................................................................88 1.1. Situation1...................................................................................................................88 1.2. Contexte....................................................................................................................88 1.3. Les architectes...........................................................................................................88 1.4. L’intervention à l’échelle urbaine...............................................................................89 2. Projet référence 2.................................................................................................................91 2.1. Situation.....................................................................................................................91 2.2. Contexte....................................................................................................................91 2.3. Les architectes...........................................................................................................91 2.4. L’intervention à l’échelle urbaine...............................................................................91 3. Projet référence 3.................................................................................................................94 3.1. architecte...................................................................................................................94 3.2. Situation....................................................................................................................94 3.3. Année du projet.........................................................................................................94 3.4. Superficie..................................................................................................................94 3.5. Concept.....................................................................................................................94 4. Projet référence 4.................................................................................................................97 4.1. architecte...................................................................................................................97 4.2. Situation....................................................................................................................97 4.3. Année du projet.........................................................................................................97 4.4. Superficie..................................................................................................................97 4.5. Concept.....................................................................................................................97 5. Les concepts retenus...........................................................................................................100

5ème chapitre : L’intervention ............................................................................101 I.

Introduction du chapitre...........................................................................................101

II.

L’intervention à l’échelle urbaine.............................................................................102

1. Les axes d’intervention concernent.....................................................................................102 2. le programme de restructuration urbaine.............................................................................103 2.1. Piétonnisation des voiries.......................................................................................104 2.2. Circulation véhiculaire.............................................................................................104 Page

129


2.3. 2.4. 2.5. 2.6. 2.7. 2.8. 2.9.

La mixité fonctionnelle............................................................................................104 Le patrimoine..........................................................................................................104 Réaménagement du front de mer............................................................................104 Les habitants du quartier.........................................................................................105 L’aménagement extèrieur........................................................................................105 Le port.....................................................................................................................105 Ajouter des activités.................................................................................................105

III. L’intervention à l’échelle architecturale...................................................................106 1. Choix de l’intervention architecturale...................................................................................106 1.1. Le marché des juifs..................................................................................................106 1.2. Parking.....................................................................................................................106 1.3. Un complexe polyfonctionnel..................................................................................106 2. Le projet..............................................................................................................................107 2.1. Analyse du terrain...................................................................................................107 2.2. Parti architectural....................................................................................................109 2.3. Règlement d’urbanisme (Zone polyfonctionnelle)...................................................112 2.4. Programme quantitatif.............................................................................................114 2.5. Organigramme.........................................................................................................116 2.6. Esquisses.................................................................................................................117

Conclusion générale............................................................................................119 Bibliographie........................................................................................................120 Index des figures..................................................................................................124

Page

130




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.