Spa Inc. Spring 2021 French

PRINTEMPS 2021

TOUT POUR LE SPA AU CANADA

toucher Un

bienveillant

Le projet prospérité Travailler ensemble afin de soutenir les femmes

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TRAITER LES SURVIVANTS

L’ÉVOLUTION DES BESOINS DANS LA NOUVELLE NORMALITÉ

SOCIO-ESTHÉTIQUE

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sommaire

dernières nouvelles

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Sherina Jamal, créatrice de la gamme de soins pour la peau Beauty Through Balance , partage son parcours vers la réussite

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sous de loupe

Comme la pandémie a entraîné l’émergence d’un nouveau groupe d’usagers des spas, deux professionnelles ont lancé « l’Initiative de réponse à

Un toucher bienveillant : Traiter en douceur les clients vulnérables et handicapés

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au courant

La socio-esthétique atténue les effets secondaires du cancer

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une fonction spéciale

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affaires de spa

Des lauréats canadiens s’imposent dans l’industrie mondiale ; le Sommet mondial du bien-être se prépare pour Tel-Aviv ; et plus encore

Le Projet Prospérité : Un nouvel organisme sans but lucratif qui veille à ce que les femmes reçoivent le soutien nécessaire durant cette crise

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la COVID-19 »

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nouveautés

Des produits pour se dorloter, apaiser son stress et préparer sa peau au soleil

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en vedette

Kathryn Gallagher, présidente du conseil d’administration de Leading Spas of Canada, veut donner un nouveau souffle à l’industrie

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24 Photo de couverture : Vida Spa

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entre nous

La solidarité en temps de crise

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lus d’un an après les confinements mondiaux décrétés face à la pandémie, nous naviguons toujours sur une mer houleuse. Bien que les vaccins arrivent à point, ils ne sont pas administrés assez rapidement pour contrer la hausse constante du nombre d’infections à la COVID-19. Conséquemment, plusieurs entreprises sont dans le rouge, principalement en raison des limites du nombre de personnes admises dans leurs établissements, de leurs heures d’ouverture et des services autorisés.

En dépit du refrain populaire, « Nous sommes tous dans le même bateau », les chiffres indiquent que les répercussions économiques ne sont pas réparties uniformément entre les industries, et encore moins entre les segments démographiques. Selon de récentes données publiées par Statistique Canada, les baisses de l’emploi chez les personnes âgées de 25 à 54 ans sont deux fois plus prononcées chez les femmes que chez les hommes. Cet écart est encore plus marqué chez les femmes de 25 ans et moins : par rapport à la même période l’an dernier, le recul d’emploi dépasse 9 % chez les femmes (contre 3 % chez les hommes). Le Projet Prospérité, présenté à la page 26, cherche à réduire cet écart et à mettre en lumière la nécessité de fournir un soutien supplémentaire aux femmes en ce temps de crise.

Les plus récentes statistiques du secteur de l’hébergement et des services de restauration montrent une amélioration ; toutefois, en mars, son taux d’emploi à l’échelle nationale affichait une baisse de +24 % comparativement à celui de février 2020, ce qui se traduit par environ 300 000 pertes d’emploi. Nul doute que si ce genre de statistiques existait pour l’industrie canadienne du spa, elles révèleraient une tendance similaire.

Comme le souligne Kathryn Gallagher, en vedette dans ce numéro, « Lorsque les personnes… demandent des statistiques sur l’industrie du spa, elles n’en obtiennent pas ».

La compilation de ces chiffres est un projet qui n’a que trop tardé, et nous espérons pouvoir bientôt collaborer avec les dirigeants des spas canadiens en vue de créer une initiative validant l’impact national de cette industrie.

Nous ne savons pas encore à quoi ressemblera vraiment la « nouvelle normalité ». Si l’adaptabilité était l’une de vos faiblesses par le passé, vous êtes probablement devenu un expert en la matière. Votre nouveau passe-temps consiste peut-être à regarder les points de presse ou à faire du pain (et à le publier sur Instagram). Ou peut-être avez-vous enfin le temps de vous dorloter, alors que votre amie qui a trois jeunes enfants est plus occupée que jamais. La leçon à retenir ici est que bien que nous soyons tous contraints à nous adapter à un monde nouveau, il est faux de prétendre que nous sommes tous dans le même bateau.

Face à cet avenir incertain, nous continuerons à publier des témoignages, des ressources et des innovations afin d’aider l’industrie du spa à maintenir le cap. Qu’il s’agisse de conseils d’affaires, d’opinions ou d’innovations en matière de traitements, des experts partagent volontiers leurs riches connaissances afin Popi Bowman que nous relevions, ensemble, les défis uniques de cette crise.

DIRECTRICE Prenez soin de vous !

DE LA RÉDACTION

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P R I N TE M P S 2021 ISSN 1710 -8201 Volume 18, numéro 1 Éditrice Susan A. Browne sbrowne@dvtail.com

Directrice de Popi Bowman la rédaction pbowman@dvtail.com

Directrice Katrina Teimo artistique kteimo@dvtail.com

Conceptrice Charlene Everest

graphique ceverest@dvtail.com Collaborateurs Abigal Cukier Sherina Jamal Jana Manolakos

Vente Edith Dhillon

publicitaire edhillon@dvtail.com 905.707.3525

Directrice de Stephanie Wilson marketing swilson@dvtail.com

Directrice de Crystal Himes production chimes@dvtail.com

Publié quatre fois par année par : Dovetail Communications Inc. Présidente : Susan A. Browne Tél. : 905.886.6640 Téléc. : 905.886.6615 Courriel : general@dvtail.com ABONNEMENTS ET ADRESSE DE RETOUR 30 East Beaver Creek Rd, Suite 202 Richmond Hill, Ontario L4B 1J2 CONVENTION DE POSTES-PUBLICATIONS NO 40026342 Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Canada. Tous droits réservés. Toute reproduction intégrale ou en partie des textes, illustrations et photographies est interdite. Dovetail Communications Inc. ne peut être tenu responsable des erreurs ou négligences commises dans l’emploi des renseignements contenus dans le magazine Spa Inc. Spa Inc. et Dovetail Communications Inc. ne peuvent être tenus responsables du contenu des annonces publicitaires, ou de toute garantie ou offre inclues dans les dites annonces.

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Edith Dhillon | edith@spainc.ca | 905-707-3525 | @SpaIncMag_SAE

dernières nouvelles

PRIX ISPA 2021 Annoncés début avril, les prix ISPA Innovation de cette année récompensent l’excellence dans les nouvelles pratiques commerciales, la technologie et la philanthropie. Parmi les lauréats, le Groupe Noel Asmar a remporté un prix pour ses masques faciaux avec poche et boucliers assortis à l’uniforme.

Fondée en 2002 à Vancouver, la société qui se spécialise dans les uniformes a récemment élargi ses offres aux vêtements équestres et aux bols de pédicure.

Dans la catégorie technologie, la société torontoise ResortSuite a été récompensée pour son application mobile sans contact, laquelle permet aux clients d’effectuer des réservations de chambres, de repas, de soins de spa, de cours et d’événements — tous les jours, 24 heures sur 24.

Pour sa part, la société Eminence Organic Skin Care s’est distinguée pour son initiative de don de produits, grâce à laquelle 50 000 unités de désinfectant pour les mains et plus de 6 700 produits de soins personnels pour soulager les effets de l’utilisation prolongée d’ÉPI ont été distribués aux hôpitaux, établissements médicaux, organismes sans but lucratif et organisations communautaires au Canada et aux États-Unis.

La société est engagée dans plusieurs autres projets caritatifs : elle fait don d’un arbre pour chaque produit vendu au détail (fin 2020, plus de 16 millions d’arbres avaient été plantés dans le monde) ; son initiative Forests for the Future contribue à former les agriculteurs des pays en développement afin qu’ils puissent construire des jardins durables dans les communautés rurales ; alors que l’Eminence Kids Foundation, lancée en 2013, fournit des repas sains et biologiques dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée participants, tout en éduquant les parents et les enfants à faire des choix alimentaires judicieux. À ce jour, cette fondation a servi plus de 117 000 repas.

Félicitations à ces sociétés canadiennes pour leur impact sur l’industrie mondiale du spa !

Sondage sur les soins personnels

LawnStarter a interrogé plus de 1 200 adultes sur la façon dont le confinement a modifié leurs routines de soins personnels (et intimes). Environ 51 % des femmes et 59 % des hommes ont décrit leur pilosité pandémique comme une « forêt entretenue » ou un « jardin bien manucuré » ; près de 40 % des femmes ont dit être agacées par leurs poils corporels, tandis qu’environ 6 % ont admis qu’elles laissaient leurs poils à l’état naturel. Parmi les femmes âgées de 18 à 29 ans, 45 % ont déclaré avoir quelque peu délaissé leurs routines de soins pendant la pandémie. Cette tranche d’âge (hommes et femmes) est aussi la plus susceptible d’être trop gênée pour consulter un professionnel de soins corporels.

Un autre gagnant canadien

Les Prix Beauty Shortlist 2021 ont nommé Graydon Skincare comme meilleure marque de soins naturels et biologiques pour la peau en Amérique du Nord. La marque a reçu six prix supplémentaires pour ses produits : Meilleure innovation révolutionnaire en matière de beauté et Meilleur produit de beauté/maquillage révolutionnaire pour sa crème teintée crème de base + illuminateur Face Glow, en plus du prix du Choix de la rédaction pour son sérum pleine lune, sa crème-gel au rétinol végétal phyto-clair, sa crème pour la peau sensible visage + yeux Skin Stuff et sa brume minérale nourrissante Face Food.

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dernières nouvelles LE SOMMET MONDIAL DU BIEN-ÊTRE EST DE RETOUR

La 15e édition annuelle du Global Wellness Summit sera tenue à Tel-Aviv du 15 au 18 novembre. Le concours « Shark Tank of Wellness » est ouvert aux étudiants de premier cycle et de troisième cycle (18 ans et +) ; les soumissions seront acceptées jusqu’au 30 juin. Les concepts recherchés peuvent concerner tous les aspects de l’industrie du mieux-être, y compris l’architecture, le design, la beauté, l’éducation, l’exercice, l’hospitalité, la médecine, la nutrition, l’immobilier, le spa, la technologie, le bienêtre au travail et le tourisme. Trois finalistes se partageront un prix de 10 000 USD (dont 5 000 USD pour le grand vainqueur) et seront transportés à la conférence de Tel-Aviv avec un de leurs professeurs. Là, les finalistes présenteront leurs concepts à un panel de « requins du bien-être », formé de chefs d’entreprises et de visionnaires mondiaux.

Le Sommet a lancé l’initiative Living Well From Within (Bien vivre de l’intérieur), catalysée par le récent diagnostic de cancer du cerveau en phase terminale du Dr Daniel Friedland.

Affectueusement nommé « Dr Danny », Dr Friedland est l’auteur de Leading Well from Within et le PDG de SuperSmartHealth. Il enseigne le capitalisme conscient — une philosophie qui aide les

Faire une différence

dirigeants et les entreprises à transformer leurs habitudes « afin de générer à la fois du sens et de la prospérité pour tous ».

L’initiative a attiré un groupe impressionnant de partenaires de coalition, notamment le Whole Health Institute et l’Academy of Integrative Health & Medicine. « Les individus et entreprises que nous avons rassemblés ont suffisamment d’influence pour transformer leurs communautés et le monde entier », affirme Dr Friedland. « Nous comptons réunir virtuellement toutes les parties prenantes sur une base trimestrielle pour leur offrir des programmes expérientiels d’une durée de 2 h portant sur “l’Éveil du leadership conscient”, dont le premier aura lieu en juin, et nous intégrerons un événement annuel en personne lorsque le moment sera propice. » La page d’accueil de l’Initiative GWI contient la liste de lecture Living Well from Within (YouTube) et la toute première pratique du capitalisme conscient, qui a été imaginée par le Dr Danny pour intégrer la mission, les principes, la valeur économique et la base scientifique du capitalisme conscient à un programme d’exercices catalysant la croissance et le mieux-être au quotidien. Pour plus d’informations, visitez globalwellnesssummit.com.

En adoptant la stratégie ambitieuse d’être exempte de tout plastique d’ici 2022, c’est-à-dire d’éliminer toute matière plastique vierge dans ses activités hôtelières et de spas, Six Senses Hotels Resorts Spas devient la première chaine hôtelière à rejoindre SustainChain et la Coalition américaine pour le développement durable. Cette adoption fait suite à un accord de partenariat signé en 2020 avec l’Initiative mondiale sur les plastiques dans le tourisme, par laquelle la société s’est engagée à collaborer avec des fournisseurs pour trouver des solutions durables et s’attaquer aux causes fondamentales de la pollution plastique.

Six Senses est engagée dans la réduction du plastique jetable depuis de nombreuses années déjà, tout d’abord en introduisant des articles de toilette en céramique dans les années 1990, et une bouteille d’eau en verre en 2003 (plus de 2,4 millions de bouteilles en plastique à usage unique ont été remplacées à l’échelle de la société rien qu’en 2019-2020), puis en éliminant les pailles en plastique et les conteneurs de livraison en 2016. Elle développe aussi un prototype de cuisine sans plastique avec l’intention d’étendre l’approche à toutes ses propriétés. À Toronto, un mouvement pour certifier les salons et spas « verts » vise à réduire la grande quantité de déchets produite par l’industrie de la beauté — estimée à 877 livres par minute, selon les Salons Green Circle. Depuis sa création en 2009, le programme a éliminé jusqu’à 95 % des déchets du secteur de la beauté, soient l’aluminium, les cheveux, les aérosols et les tubes de coloration capillaire. Les cheveux récupérés peuvent servir, entre autres, à fabriquer des tapis de couchage et des lits pour animaux de compagnie, dont la plupart sont remis à des organismes sans but lucratif et à des efforts de reprise après sinistre. Comptant plusieurs centaines de membres en Amérique du Nord, l’organisme étend ses efforts de réduction des déchets en développant des bioplastiques à base de cheveux et un programme de récupération des ÉPI. S p a Inc .c a 7

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Un toucher bienveillant Traiter en douceur les clients vulnérables et handicapés PA R JA N A M A N O L A KO S

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Dans de nombreuses cultures, l’écart se rétrécit entre médecine moderne et traditionnelle.

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epuis des siècles, les Européens « prennent les eaux » des sources thermales pour soigner leurs maux, les hammams turcs utilisent la vapeur pour dissiper les douleurs, et, partout dans le monde, les anciennes pratiques ayurvédiques et d’acupuncture sont mises à profit pour atténuer les problèmes de santé.

Cet écart se resserre aussi en Amérique du Nord, depuis que les consommateurs ont commencé à s’intéresser à la santé et au mieux-être en dehors du cabinet de leur médecin — particulièrement depuis le début de la pandémie mondiale. Quant aux spas canadiens, ils élargissent leur offre aux traitements spécialisés contre les allergies, les rhumatismes, l’arthrose, le stress et même le cancer. Selon la Croix bleue de l’Ontario, une association d’assurance provinciale, les médecins se rallient de plus en plus au mouvement, prescrivant souvent la massothérapie aux personnes souffrant de blessures, maladies et problèmes de santé chroniques.

Allison Hegedus, présidente de Vida Spas (qui compte trois établissements en Colombie-Britannique), déclare : « Même avant la pandémie, nous observions un intérêt accru envers les soins personnels et la thérapie par le toucher pour réduire le stress. Les professionnels de la santé, tels que les médecins, les infirmières et les physiothérapeutes, recommandent davantage les thérapies de spa à leurs patients, dans le cadre d’un programme global de santé et mieux-être. » Cette tendance croissante se manifestait déjà avant la COVID19. « Les traitements alternatifs jouent un rôle de plus en plus important dans les soins de santé globaux des Canadiens », explique Nadeem Esmail, coauteure d’une étude de l’Institut Frasier, selon laquelle 79 % des adultes canadiens ont eu recours à au moins une forme de médecine douce en 2016 ; engendrant des dépenses d’environ 8,8 milliards de dollars au premier semestre (soit une augmentation de près d’un milliard de dollars depuis 2006).

Vida Spa, Whistler

En 2015, l’American College of Physicians démontrait son soutien à cet égard en publiant une révision du traitement de la lombalgie selon laquelle des méthodes non pharmacologiques comme l’acupuncture, les massages, l’exercice, le tai-chi, les enveloppements thermiques et les pratiques de pleine conscienceyoga, étaient recommandées avant même la prescription de médicaments.

L’IMPORTANCE DE LA FORMATION Colleen Fraser, fondatrice et directrice de la formation chez Vida, explique que les thérapeutes des spas sont spécialement formés pour traiter les clients souffrant d’affections débilitantes comme le trouble de l’articulation temporo-mandibulaire, le cancer, la fibromyalgie, la sclérose en plaques, l’arthrose, le fascia plantaire, les accidents vasculaires cérébraux, le coup de fouet cervical et le stress, pour lesquelles le massage est l’une des modalités de traitement les plus populaires.

La massothérapie par un massothérapeute agréé est bénéfique pour traiter les clients souffrant de douleurs dorsales et cervicales, de blessures sportives, d’épilepsie, de maux de tête, du coup de fouet cervical et de nombreuses autres affectations courantes comme l’anxiété, la dépression, le stress, ainsi que des maladies plus graves comme le cancer, les accidents vasculaires cérébraux et l’arthrite. « Un massage corporel complet est tout indiqué pour soulager le client à la recherche d’un traitement relaxant et réparateur pour l’une de ces affectations », explique Fraser, tout en précisant que les thérapeutes doivent être prudents lorsqu’ils soignent des clients ayant des problèmes de santé. « Tous les thérapeutes des spas Vida évitent de masser directement les tumeurs connues et les zones susceptibles de développer des métastases. Ils font preuve de délicatesse auprès des patients présentant des métastases osseuses souvent sujets à des fractures. À ce jour, rien n’indique que le massage favorise les métastases tumorales. » Les Sp a Inc .c a 9

sous la loupe

sous la loupe

79 % des adultes canadiens ont eu recours à au moins une forme de médecine douce en 2016.

Les Canadiens ont dépensé environ

8,8 milliards $ en médecine douce au premier semestre 2016, soit une augmentation de près d’un milliard de dollars depuis 2006.

Vida Spa, Whistler, chambre ayurvédique

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Vida Spa

usagers des spas Vida doivent remplir un formulaire d’antécédents médicaux pour s’assurer que le thérapeute connait les conditions ou préoccupations existantes ou sous-jacentes.

En Colombie-Britannique, les massothérapeutes sont tenus d’avoir un minimum de 750 heures de formation assurable. « Leur formation comprend une variété de techniques visant à favoriser la relaxation du système nerveux, la mobilité des tissus autour des articulations, le drainage des fluides, la circulation et le mieuxêtre en général », déclare Fraser.

Elle précise que, bien qu’ils ne soient pas en mesure de soigner des conditions de santé précises, « lorsque des techniques suédoises sont pratiquées par des mains habiles, elles peuvent soulager efficacement les tensions ou réduire les œdèmes. En général, les clients ayant des problèmes de santé existants ou sous-jacents atteignent une tranquillité d’esprit grâce au talent, à la passion et aux soins de notre équipe Vida. » Le processus d’embauche complexe du spa ne laisse rien au hasard, allant même jusqu’à tester les candidats sur leurs routines personnelles de soins et d’équilibre. « Considèrent-ils les activités en plein air, les choix alimentaires sains, l’exercice et le yoga comme des piliers importants pour la santé ? L’expérience nous a appris qu’un thérapeute qui maintient un bon équilibre entre corps et esprit a un plus grand impact sur nos clients », affirme Fraser.

Une fois embauchés, les thérapeutes suivent une formation supplémentaire sur le protocole, la gestion des risques et les pratiques d’hygiène avant de traiter leur tout premier client.

Cinquante heures de formation à la philosophie et aux techniques ayurvédiques, y compris les techniques pratiques, sont offertes à tous les thérapeutes des spas Vida. « Ces connaissances sont indispensables pour vivre en équilibre.

L’ayurvéda nous inculque des concepts proactifs pour avoir un cœur calme, un sommeil réparateur, une clarté d’esprit, un corps puissant et une digestion agile. Les thérapeutes Vida apprennent les propriétés curatives de l’ayurvéda, notamment la réduction du stress, de la rétention d’eau et des risques de maladies, en plus du soulagement des œdèmes et de l’insomnie, de l’élimination des toxines, de l’atteinte d’un équilibre hormonal et d’une meilleure santé globale. Les bienfaits thérapeutiques sur diverses conditions sont innombrables, » conclut-elle.

Outre les cours d’ayurvéda et d’hydrothérapie offerts en interne chez Vida, des formations complémentaires de 3e cycle sont proposées par des associations nationales de massage et certaines écoles comme la Natural Health Practitioners of Canada.

sous la loupe DES TRAITEMENTS POUR SOULAGER LES MALADIES AROMATHÉRAPIE Last L’an dernier, le Hammam Spa de Toronto a introduit le traitement naturel d’aromathérapie et de phytothérapie pour la peau Décléor à sa boutique interne. Ce traitement primé est basé sur des huiles essentielles et des extraits de plantes. Certaines huiles aromathérapiques sont éprouvées pour réduire la tension artérielle et faciliter un meilleur sommeil. Selon une étude pilote menée en 2014, le fait de mettre de la lavande pure à 100 % au chevet de patients hospitalisés entraînait une baisse de leur tension artérielle et un score de sommeil légèrement plus élevé.

Les chercheurs ont donc conclu que l’aromathérapie à la lavande pouvait être une aide efficace au sommeil. Une autre étude a révélé que l’huile à la menthe poivrée, associée à une respiration contrôlée, soulageait les nausées.

AYURVÉDA De nombreux spas intègrent désormais l’ayurvéda — une médecine traditionnelle indienne qui propose des modes de vie sains pour préserver le bien-être et soulager les personnes malades. La communauté scientifique s’est intéressée de près à cette pratique datant de 5 000 ans. À l’université de l’Ohio, des études préliminaires ont montré que l’ayurvéda avait des effets positifs sur la dépression, l’anxiété, les troubles du sommeil, l’hypertension, le diabète et les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Pour sa part, une étude norvégienne explorant l’impact de l’ayurvéda sur les patients atteints de fibromyalgie a révélé que l’association d’un régime alimentaire à base de plantes et de la méditation améliorait la douleur, la fatigue, l’anxiété et la dépression.

BALNÉOTHÉRAPIE ET HYDROTHÉRAPIE Depuis plusieurs millénaires, les eaux thermales et minérales naturelles, comme celles que l’on trouve couramment dans l’Ouest canadien, sont utilisées pour leurs propriétés curatives. Une étude réalisée en 2017 par l’université RMIT de l’Australie a révélé que les bains d’eaux chaudes sulfureuses soulagent la lombalgie chronique, l’arthrite, les blessures, les douleurs chroniques, la dépression, l’anxiété et l’insomnie. Contrairement à l’hydrothérapie, qui englobe tout type d’intervention dans l’eau,

la balnéothérapie est propre à l’utilisation d’eau thermale et d’eaux contenant des minéraux et d’autres éléments organiques.

Les spas du Groupe Nordik et Temple Gardens en Saskatchewan proposent des traitements thermaux inspirés des prairies ; ce dernier disposant de la plus grande piscine minérale géothermique thérapeutique du Canada. De nombreuses études ont montré que les bains de sels minéraux et les compresses de boue chaude atténuent considérablement les douleurs et les raideurs causées par l’arthrite, les douleurs chroniques, les troubles nerveux, et les maladies cardiaques et respiratoires ; leur usage est répandu en immunologie, dermatologie, médecine sportive et médecine vétérinaire. care.

DRAINAGE LYMPHATIQUE MANUEL Les spas offrant des massages emploient sans doute un thérapeute spécialisé dans le drainage lymphatique. Ce type de massage consiste à effectuer des mouvements lents, légers et répétitifs pour stimuler l’écoulement de la lymphe dans les vaisseaux. Les clients atteints de cancer, de tuberculose, de thrombose, de phlébite, d’hyperthyroïdie, d’inflammation aiguë et de problèmes de tension artérielle doivent consulter leur médecin ou leur thérapeute avant de recevoir un drainage lymphatique corporel.

Après avoir examiné un ensemble de preuves médicales, l’Université de l’Alberta a conclu que le lymphœdème des membres supérieurs était statistiquement réduit chez les patientes atteintes d’un cancer du sein lorsque le massage lymphatique était conjugué à la thérapie par compression.

MASSAGE Grâce à l’exécution de mouvements des mains sur différentes parties du corps à des fins thérapeutiques, le massage réussit à cibler les blessures, réduire le stress et relâcher la tension musculaire. Il peut en outre améliorer la souplesse des mouvements, la circulation et l’harmonie mentale, atténuer les perturbations du sommeil et réduire les douleurs chez les clients souffrant de nombreuses affections comme le cancer, la fibromyalgie, la sclérose en plaques, l’arthrose, les accidents vasculaires cérébraux et les maux de tête. Une petite étude de Sp a Inc .c a 11

sous la loupe l’Université McMaster en 2012 a montré qu’un massage de 10 minutes réduisait la production des cytokines, connues pour leurs propriétés anti-inflammatoires, et stimulait les mitochondries, responsables de convertir le glucose en énergie pour le fonctionnement et la réparation cellulaire.

THÉRAPIE DE RELAXATION L’essence même des spas canadiens réside dans leur capacité à offrir une oasis de paix et de beauté à leurs clients, conjuguant un environnement luxuriant à des modalités de traitements comme la relaxation progressive ou contrôlée, les exercices de respiration, la visualisation guidée, l’hydrothérapie et la chromothérapie — lesquelles soulagent le stress, éliminent les tensions et favorisent un état d’esprit paisible. Des chercheurs de l’Université de Floride du Sud ont découvert que la réduction du stress pouvait prolonger la longévité des cellules.

YOGA Parmi les cours de bien-être réparateur du Spa Sainte-Anne en Ontario, le yoga nidra ou « sommeil yogique » est l’un des plus populaires. Une forme de yoga sans mouvement, il intègre profondément le corps, l’âme et l’esprit par la relaxation, l’affirmation (Sankalpa), la respiration et la visualisation. La respiration pranayama n’est que l’une des multiples techniques yogiques décrites pour la première fois dans le Yoga Sutras de Patanjali, rédigé il y a plusieurs milliers d’années. Depuis, elle a été éprouvée par plusieurs études, dont certaines ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique pour réduire l’anxiété et déclencher des changements positifs dans le cerveau. L’an dernier, une étude de la Harvard Medical School a montré que le yoga Kundalini réduisait considérablement les troubles anxieux, tandis que d’autres études ont fait ressortir son impact positif sur les migraines, la qualité du sommeil, le diabète, les maladies cardiovasculaires, la pression sanguine, la mémoire et la dépression.

SYLVOTHÉRAPIE Tirant pleinement parti de son environnement boisé luxuriant, le Scandinave Spa Blue Mountain en Ontario, a récemment ajouté les bains de forêt à son menu. Il ne s’agit pas ici que d’une simple promenade dans la nature, mais d’une pratique consciente et contemplative au cours de laquelle le client se fond dans les paysages, les sons et les odeurs de la forêt. Des chercheurs, principalement au Japon et en Corée du Sud, ont établi des ouvrages scientifiques prolifiques démontrant les nombreux bienfaits de la sylvothérapie sur la santé, notamment une réduction du pouls, de la tension artérielle, du cortisol, de l’anxiété et de la dépression.

EnVogue va encore plus loin

En plus d’un menu complet de soins de spa, le spa EnVogue de Regina, en Saskatchewan, est allé encore plus loin en proposant des services pour les aveugles accompagnés de leurs chiens-guides. Le spa offre aussi des consultations externes pour les personnes qui habitent des maisons de santé, qui sont hospitalisées ou qui ne peuvent pas se déplacer.

Patricia Cassell-Ogilvie et sa fille Kim Cassell

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sous la loupe Le Monastère des Augustines

Un havre patrimonial unique où la science et la spiritualité sont en parfaite harmonie PA R JA N A M A N O L A KO S

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u Monastère des Augustines, au Québec, la science se marie à la spiritualité dans une optique de guérison, explique Isabelle Houde, directrice générale adjointe. Fondé par les sœurs augustines en 1962, le Monastère est un monument du système médical canadien à l’origine du premier hôpital au nord du Mexique. Mais il est beaucoup plus que cela, précise Houde : « Les Augustines ont toujours soigné les malades et les pauvres ; et elles ne soignaient pas seulement leur corps, mais toute leur personne — corps et âme. » Aujourd’hui converti en centre holistique laïque sans but lucratif, le Monastère invite les personnes de toute culture ou religion à venir se ressourcer physiquement, mentalement, spirituellement et émotionnellement — en séjournant une nuit ou plus dans ses installations immaculées où le yoga, le tai-chi, le qi gong, la pleine conscience, les massages et la méditation sont à l’honneur.

Au Monastère, il incombe à chacun de cheminer vers le mieux-être et d’intégrer dans son quotidien les connaissances acquises ici, que ce soit par une alimentation saine et consciente dans le restaurant du centre — dont la cuisine santé privilégie les aliments locaux —, ou par des exercices de respiration profonde dans un environnement imprégné du bouquet d’huiles botaniques essentielles qui ont été créées en fonction de formules datant de 400 ans, trouvées dans les archives du monastère.

Le spa de cinq salles propose des soins thérapeutiques et curatifs. « Nos services comprennent 12 types de soins et massages, des consultations en santé holistique et des séances privées. Nos repas se composent de produits sains, locaux et biologiques », décrit Houde.

Plusieurs activités de pleine conscience sont offertes quotidiennement. Le spa accueille des retraites spirituelles, des ateliers de médecine botanique, de l’art-thérapie et des événements apaisants tels que des spectacles de musique classique et de bols tibétains. « De nombreuses activités se

déroulent sous les mystérieuses et magnifiques voûtes construites en 1695. Les traitements et les consultations sont accessibles aux personnes ayant des problèmes de mobilité ou de santé, et la plupart des activités sont adaptables », note Houde.

Le confort raffiné des chambres, mais aussi le silence et l’esprit du Monastère, forme un cadre propice à une expérience contemplative porteuse de changements profonds dans la vie des clients. « Nous offrons à nos visiteurs une expérience inédite en matière de santé holistique, ainsi qu’une occasion unique d’accéder directement au patrimoine remarquable des Augustines. Un havre voué à la guérison, à la compassion et à la sérénité depuis près de quatre siècles attend nos clients. » En 2019, le centre a accueilli plus de 21 000 clients. Houde affirme que l’établissement est apte à servir les personnes ayant des besoins thérapeutiques différents, comme celles atteintes d’un cancer ou d’un handicap, et même les soignants épuisés ; le personnel tente de s’adapter à chaque client. Dans le cas d’une personne en fauteuil roulant, par exemple, le thérapeute pourrait lui enseigner des techniques de respiration, de méditation ou d’automassage.

Sa mission au cours des prochaines années est d’attirer des visiteurs de partout au Canada, « afin de permettre aux Canadiens de découvrir leur histoire dans un environnement de soins », conclut Houde.

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au courant

CANCER, LE MOT QUI FAIT PEUR :

UN TÉMOIGNAGE DE COURAGE Les bienfaits de la socio-esthétique

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n peu avant Noël il y a deux ans, le diagnostic est tombé pour Diana Spagnuolo, alors âgée de 52 ans, après la découverte d’une bosse inquiétante dans son sein. Il s’agissait d’un kyste, mais il était accompagné d’un autre signe souvent négligé de cancer du sein, un mamelon inversé. Une batterie de tests approfondis a confirmé l’effrayant diagnostic : elle était atteinte d’un cancer du sein inflammatoire, une forme rare et agressive de la maladie qui envahit la peau, les canaux lactifères et les ganglions lymphatiques. Il se manifeste généralement par un rougissement et un gonflement du sein au lieu d’une masse distincte, et se propage rapidement, parfois en quelques heures. Spagnuolo prévient que « comme le cancer du sein inflammatoire ne se manifeste pas par une bosse, il est très souvent mal diagnostiqué. » Cette année-là, elle n’était que l’une parmi plus de 220 000 Canadiens diagnostiqués d’un cancer. La Société canadienne du cancer estime que ce nombre continuera de grimper à mesure que la population du Canada s’accroît et vieillit. « J’ai subi huit séances de chimio, une mastectomie du sein gauche, l’ablation de 22 ganglions lymphatiques et 25 séances de radiothérapie », se remémore Spagnuolo. « La chimio a été pénible, mais pas autant que je le croyais », admet-elle. Au cours du processus, elle a perdu ses cheveux, et sa peau est devenue fragile et irritée. « Je me souciais davantage de ma santé que de mon apparence. Mais beaucoup de gens me dévisageaient — même si je portais un chapeau ou une perruque. C’était très, très énervant. » La chimio a laissé des séquelles sur sa peau sous la forme de taches, rougeurs et bosses. Après avoir cherché un spa spécialisé dans la socio-esthétique, Spagnuolo a trouvé le Redwood Medi Spa and Wellness Centre à Toronto. Ce spa primé propose des soins socio-esthétiques en plus d’une gamme perfectionnée de

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traitements et de procédés non chirurgicaux pour la peau.

Selon Maggie Guo, présidente et fondatrice de Redwood, les socio-esthéticiens doivent saisir l’impact physique et psychologique du cancer afin de mieux communiquer avec les clients qui en sont atteints. « Les esthéticiens doivent posséder des compétences approfondies du cancer, de l’immunologie, des systèmes lymphatiques, ainsi que de la radiothérapie, de la chimiothérapie, des médicaments préconisés dans le traitement du cancer et de leurs effets secondaires sur la peau, les cheveux et les ongles. » De son avis, les techniciens de spa devraient aussi connaitre la chimie cosmétique et les ingrédients contenus dans les produits de soins pour la peau, tels que les substances cancérigènes, les toxines et les irritants connus. Ses clients oncologiques ont une peau très sèche, sensible et fine qui peut être compromise par le processus d’exfoliation ou par des ingrédients actifs comme le rétinol et les AHA. Comme il s’agit d’une discipline hautement spécialisée, les soins socio-esthétiques sont offerts dans un petit nombre de spas au Canada. Chez Redwood, les esthéticiens suivent un protocole sûr comprenant des consultations pré/post traitements, et ils sont particulièrement vigilants lorsqu’ils traitent une peau compromise par un cancer. « Il faut reconnaitre que chaque client atteint du cancer présente des besoins uniques, et que des adaptations sont nécessaires pour assurer sa sécurité et son confort. Il faut aussi être à son écoute pour créer une relation de confiance avec lui et le traiter avec compassion et bienveillance, » explique Guo. « Nous offrons le soin du visage oncologique personnalisé Redwood qui hydrate et revitalise la peau, et l’O2 lift, soit une exfoliation faciale enzymatique organique sans acide ni sulfate suivie d’un masque

au courant oxygénant pour améliorer la circulation, accélérer la guérison et promouvoir les capacités naturelles de régénération cellulaire », conclut Guo. Spagnuolo affirme que sa visite au spa a été bénéfique pour son anxiété. « Mon soin du visage a été un véritable stimulant émotionnel. Je suis sortie de Redwood si détendue et revigorée, une prouesse rare lorsqu’on suit des traitements de chimio depuis des mois. » Mórag Currin, experte mondiale en esthétique oncologique et fondatrice de l’école Oncology Training International (OTI), explique que « les personnes atteintes de cancer souffrent souvent de stress, d’anxiété ou de dépression, car elles s’inquiètent du traitement qu’elles devront suivre, des effets secondaires de celui-ci, et bien sûr, de leur chance de survie. Plus que toute autre chose, elles ont besoin d’un espace sûr et d’un toucher réconfortant pendant cette période. » Chaque année, la méthode d’esthétique oncologique Mórag Currin (MCMOE) est utilisée par les experts de l’OTI pour former des milliers d’étudiants dans plus de 14 pays.

Au début, il y a eu des doutes concernant la sécurité de ces patients, mais aujourd’hui, les bienfaits des spas sont reconnus de par le monde. L’OTI collabore avec les compagnies d’assurance pour développer des modules de formation axés sur le soin des clients en oncologie. « Les compagnies d’assurance se rangent de plus en plus de notre côté, car nous n’utilisons pas de lasers ou dermabrasions ; tous nos traitements sont non-invasifs, » explique-t-elle.

Au cours de leur formation, les étudiants de l’OTI s’intéressent aux effets secondaires de la chimiothérapie, comme la perte de pigmentation de la peau et des cheveux causée par le traitement pharmacologique du mélanome.

Ironie du sort, la perte de cette pigmentation — moyen de défense naturelle de l’organisme contre les effets dévastateurs du soleil — expose la peau à plus de mélanomes.

Hormis le cancer, Currin estime que l’industrie de la beauté aurait intérêt à se familiariser avec les autres affectations, comme le diabète et les maladies cardiaques.

Les esthéticiens instruits sur le sujet pourraient proposer des traitements plus efficaces. « Par exemple, un client qui prend des corticostéroïdes peut développer des ecchymoses et des saignements. Il est donc impératif de poser les bonnes questions. » Selon Currin, les spas souhaitant offrir des soins socioesthétiques à leurs clients devraient miser sur la relaxation, le soulagement de symptômes et l’amélioration esthétique.

Elle aimerait voir plus d’esthéticiens certifiés en oncologie dans l’industrie. Cela faciliterait les recherches des survivants du cancer comme Spagnuolo, qui explique : « Les traitements contre le cancer sont pénibles ; si vous trouvez un professionnel qui vous apporte du soutien et du bien-être, n’hésitez surtout pas. »

Vous souhaitez être accrédité en tant que socio-esthéticien ?

Voici quelques organisations qui valent le détour.

L’Institut de beauté du Canada est un collège privé d’enseignement professionnel enregistré en vertu de la loi de 2005 sur les collèges privés d’enseignement professionnel, qui offre une éducation structurée de qualité, des compétences pratiques et des connaissances nécessaires dans les domaines concurrentiels de la santé et de la beauté.

LOCATION-ARROW beautyinstitutecanada.com L’Association canadienne d’esthétique (CAA) est reconnue par Santé Canada ; cet organisme de réglementation s’efforce de relever la barre des esthéticiens professionnels et d’améliorer l’appréciation du public pour le domaine de l’esthétique.

LOCATION-ARROW canadianaesthetics.ca Le Conseil canadien de médecine esthétique (CBAM) est un organisme indépendant qui a pour mission de fournir aux professionnels de la santé une formation standard en ligne et en classe dans le domaine de la médecine esthétique.

LOCATION-ARROW cbamedicine.com La National Coalition of Estheticians Association (NCEA) offre une certification à ceux qui ont satisfait les normes élevées de formation équivalant à une licence de maître-esthéticien. Un diplôme de la NCEA est le titre de compétence volontaire le plus élevé aux États-Unis et est également reconnu au Canada.

LOCATION-ARROW nceacertified.org L’Oncology Training International (OTI) est un chef de file mondial des programmes de formation certifiés en oncologie pour les spas et les salons, dispensant notamment des formations en esthétique et en soins de la peau, en coiffure, en pose d’ongles et en massage, ainsi qu’en Dermo Taping. Elle propose en outre des services de conseil en matière de mieux-être et de spa.

LOCATION-ARROW oti-oncologytraining.com ThinkTree Centre est une association professionnelle internationale pour les thérapeutes complémentaires, les praticiens de toutes les modalités, les prestataires de cours et le public à la recherche de traitements de santé professionnels, de DPC et de cours accrédités.

LOCATION-ARROW thinktreehub.com

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une fonction spéciale

Le projet prospérité U

PA R JA N A M A N O L A KO S

ne enquête publiée en mars par Le Projet Prospérité (LPP) dresse un sombre tableau de la détérioration de la santé mentale chez les travailleuses canadiennes, dont un grand nombre œuvre au sein d’industries de services comme les spas, les restaurants et les centres de villégiature — lesquels ont subi des pertes d’emplois sans précédent en raison des fermetures occasionnées par la COVID-19.

Pamela Jeffery, fondatrice de LPP, explique : « On ne peut parler de reprise économique sans parler aussi d’une participation accrue des femmes sur le marché du travail, et l’on ne peut compter sur la présence des femmes sur le marché du travail sans services de garde d’enfants. » Son organisme sans but lucratif est composé de l’élite féminine dans le monde des influenceurs canadiens. Ensemble, elles ont lancé Le Projet Prospérité en mai 2020, dont la mission consiste à s’assurer que les femmes ne soient pas laissées pour compte au moment de la reprise économique du Canada.

Le Projet a déjà pris de l’ampleur, lançant cinq initiatives destinées à aider les organismes sans but lucratif à relever les défis de financement, à mener des études et à sensibiliser le public aux effets de la COVID-19 sur la vie familiale, la conciliation travail-vie personnelle et les responsabilités des femmes à la maison. Il a récemment lancé une campagne de sensibilisation basée sur le modèle de l’iconique « Rosie la riveteuse » de la Seconde Guerre mondiale visant à promouvoir l’intégration et l’avancement des femmes sur le marché du travail, ainsi qu’un programme de jumelage entre les experts commerciaux et les organismes sans but lucratif consacrés au service des femmes.

Un sondage révèle que les mères au travail ressentent des niveaux de stress très élevés Le Projet a publié son deuxième sondage sur la santé mentale depuis le début de la pandémie. Le sondage pancanadien mené par Pollara Strategic Insights, en partenariat avec la CIBC, auprès de plus de 1 000 adultes a révélé que les femmes étaient beaucoup plus enclines que les hommes à se sentir anxieuses, stressées et déprimées 16 S p a Inc. | P rin te m p s 2 02 1

pendant la deuxième vague de la pandémie que pendant la première.

Ces sentiments étaient encore plus marqués chez les mères au travail, lesquelles ressentent des niveaux plus élevés de stress (52 %), d’anxiété (47 %) et de dépression (43 %) que les femmes sans enfant qui travaillent (36 % ; 38 % ; 29 %) et les pères au travail (37 % ; 40 % ; 27 %).

Outre leurs inquiétudes liées à l’aide aux devoirs et à la sécurité de leurs enfants, les mères étaient aussi plus enclines à se sentir coupables de ne pas passer plus de temps avec leurs enfants, et conséquemment, à refuser des emplois ou des promotions pour être plus présentes auprès de leur famille. Le sondage a également révélé qu’au cours de la deuxième vague de la pandémie, les femmes étaient plus susceptibles d’envisager de quitter leur emploi, de demander une réduction de leurs heures de travail ou d’accepter un poste offrant des conditions de travail différentes. « Les parents — mères et pères — ont besoin de services de garde d’enfants flexibles, abordables et de qualité. Le manque de services de garde d’enfants n’est pas un problème exclusif aux femmes : il concerne tous les travailleurs canadiens qui ne peuvent atteindre leur potentiel de croissance professionnelle sans une aide adaptée à leurs besoins », explique Jeffery.

Les parents au travail s’inquiètent davantage des finances du ménage, en particulier du remboursement des dettes et des factures, que les travailleurs sans enfant.

Quatre répondants sur dix, hommes et femmes confondus, disent avoir dû puiser dans leurs épargnes pour joindre les deux bouts pendant la pandémie ; et les mères et les pères au travail l’ont fait à un niveau plus soutenu (48 % et 44 %) que les travailleurs sans enfant (35 % des femmes et 38 % des hommes).

Dans une proportion de 44 %, les femmes prévoient de faire face à une récession économique et à un manque de perspectives d’emploi une fois la pandémie terminée. Les immigrantes à faible revenu ont été particulièrement touchées ; en fait, 41 % d’entre elles ont déclaré que les femmes auront moins de chance d’être considérées pour un emploi après la pandémie, comparativement à 29 % chez les femmes blanches.

une fonction spéciale sommaire

Les mères au travail ont déclaré ressentir un niveau plus élevé de :

par rapport aux femmes actives sans enfant :

stress (52 %) anxiété (47 %) dépression (43 %)

stress (36 %) anxiété (38 %) dépression (29 %) Pam

La solution réside dans un programme national de garde d’enfants Alors que le pays est aux prises avec une troisième vague, Jeffery pense qu’il y a de l’espoir pour les femmes si le gouvernement fédéral et ses partenaires mettent en œuvre ce programme national de garde d’enfants promis depuis si longtemps. Ce point a été au centre des efforts de sensibilisation nationaux du Projet Prospérité.

Dans son second budget dévoilé en temps de pandémie, la province de l’Ontario a affecté des fonds pour aider les petites entreprises à faire face aux dépenses liées à la COVID-19, en plus d’instaurer un nouveau crédit d’impôt pour la formation, et de bonifier l’allocation aux parents par le biais de la Prestation ontarienne pour les enfants en raison de la COVID-19. « C’est un pas dans la bonne direction », déclare Jefferey, qui espère que cela incitera le gouvernement fédéral à progresser dans le dossier de garde d’enfants. « Un système de garde d’enfants améliorera l’accès des femmes à l’emploi et, par le fait même, leur santé mentale. Il améliorera aussi la flexibilité familiale – tant pour les femmes que les hommes. Cela doit absolument se concrétiser ».

Son groupe milite pour l’adoption d’un plan d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui favorisera le développement précoce des enfants et les mettra sur la voie de l’éducation dès leur plus jeune âge. Le groupe encourage aussi les employeurs à étudier la disparité entre hommes et femmes afin de mieux cerner les expériences et besoins distincts de leurs employés — en particulier ceux qui ont des enfants. Enfin, il souhaite arriver à une meilleure rémunération pour les aidants aux enfants et aux aînés.

Jeffery explique : « Les hommes ont souvent des besoins différents de ceux des femmes. Les immigrantes ont des besoins différents de ceux des autres femmes. Nous encourageons les employeurs à réfléchir sur la façon dont ils peuvent répondre aux divers besoins de leurs employés, segments ou populations, et ainsi contribuer à la reprise économique dont nous avons tant besoin. » Afin d’encourager davantage de femmes à entrer dans le monde

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du travail, le gouvernement du Québec a instauré, en 1997, une politique de subvention familiale offrant aux familles de tous les niveaux de revenus l’accès à des services de garde d’enfants abordables (5 $/jour).

C’est le genre de modèle que Le Projet Prospérité aimerait voir à travers le Canada.

Une étude réalisée en 2017 par McKinsey a rapporté que l’avancement de l’égalité des femmes au Canada a le potentiel d’ajouter 0,6 % de croissance annuelle supplémentaire du PIB, soit 150 milliards de dollars, d’ici 2026. L’étude a cerné les moyens les plus importants pour faire croître l’économie : augmenter de 3 % le taux de participation des femmes à la population active, augmenter le nombre de femmes dans certains secteurs comme le développement des ressources naturelles et la technologie, et augmenter les heures de travail des femmes actives de 50 minutes par semaine.

La réorientation du travail et de la vie personnelle vers une « nouvelle normalité » nécessite un leadership fondé sur l’empathie, la compassion et le courage, affirme Jeffery, tout en précisant que les dirigeants qui investissent dans leurs employés, qui créent des cultures de travail attrayantes et qui demeurent authentiques sont ceux dont les entreprises sont les plus prospères.

Une question demeure : quelles contributions peut apporter l’industrie du spa ? Jeffery souligne que, malgré des défis presque insurmontables, les spas ont fait preuve de résilience face à la pandémie — principalement en augmentant leurs ventes en ligne et en adoptant de nouveaux modèles commerciaux. Elle espère qu’ils seront disposés à partager leurs expertises avec des organismes sans but lucratif au service des femmes et des jeunes filles par l’intermédiaire de l’initiative de jumelage du projet Prospérité. Les spas et les partenaires de l’industrie souhaitant appuyer ces types d’organismes sans but lucratif peuvent obtenir de plus amples renseignements sur le site Web du LPP à l’adresse suivante : canadianprosperityproject.ca/jumeler. « Nous devons être proactifs pour transformer cette initiative en une réalité concrète pour les femmes. Quand les femmes réussissent, tous prospèrent », conclut Jeffery.

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MON PARCOURS PROFESSIONNEL : LE CHEMIN DU SUCCÈS ET LES LEÇONS TIRÉES EN COURS DE ROUTE PA R S H E R I N A JA M A L

Du projet indépendant d’une femme à une marque canadienne à succès

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n me demande souvent ce qui m’a incitée à créer une marque de soins pour la peau. En y repensant, je me souviens que déjà toute petite, j’étais attirée par les soins naturels pour la peau, car j’observais ma mère et ma grand-mère concocter des remèdes traditionnels basés sur notre héritage indien pour prendre soin de leur peau et de leur santé. De plus, les petites entreprises et le travail acharné font partie de mon quotidien depuis toujours, car mes parents exploitent des petites entreprises depuis leur déménagement de l’Afrique de l’Est au Canada en 1967.

Pendant ma formation universitaire en sciences, j’ai consacré la majeure partie de mon temps à l’étude des ingrédients naturels et leurs bienfaits pour la peau, ainsi qu’aux anciennes pratiques de guérison du monde entier, comme l’ayurvéda. Après des années de recherche, notamment en herboristerie, aromathérapie et ayurvéda, j’ai eu envie de partager mes connaissances en vue d’inciter plus de personnes à se tourner vers les remèdes maison naturels pour prendre soin de leur peau et de leur santé.

Cela m’a amené à écrire, en 1996, un manuel de recettes maison simples et rapides pour la peau, puis à offrir des séminaires au cours de conférences sur la santé et le mieux-être, et enfin à rédiger des articles sur ce sujet. J’ai publié un second manuel, qui présentait des auteurs invités ainsi que mes propres chapitres sur des thèmes aussi variés que les soins naturels pour la peau, les recettes de guérison, l’aromathérapie, le yoga et la réflexologie. En 1997, j’ai reçu le Prix du jeune entrepreneur de la Chambre de commerce de la Côte-Nord, et mon entreprise a depuis fait l’objet de plusieurs publications.

Par la suite, j’ai commencé à imaginer une gamme de soins pour la peau qui refléterait ma conviction personnelle, soit que la guérison vient de l’intérieur et qu’elle se poursuit dans la nature. C’est ainsi qu’a commencé mon parcours dans la création de soins naturels spécialement formulés pour aider à guérir et à rééquilibrer la peau. J’ai eu la chance de 18 S pa Inc. | P rin te mp s 2 02 1

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côtoyer des chimistes cosmétiques locaux ; et c’est grâce à eux que j’ai pu acquérir de précieuses compétences dans le développement et la fabrication de produits. À cette même époque, j’ai remarqué que de nombreuses marques de soins pour la peau sur le marché contenaient des ingrédients synthétiques et ne préconisaient pas une approche naturelle et holistique. J’ai vu une lacune dans l’industrie et j’ai voulu la combler avec des produits de soins pour la peau curatifs.

Ma première gamme s’appelait Lotus Line Collection by Ancient Secrets Inc., et je la fabriquais à la main, en petits lots, en utilisant des extraits de plantes et d’huiles essentielles. Je m’occupais personnellement de la vente de ces produits lors de mes séminaires dans les salons professionnels locaux, qui m’ont en plus permis de décrocher des contrats dans des magasins de produits de santé et de vitamines locaux bien connus.

Au début de l’an 2000, mes recherches sur les ingrédients curatifs pour la peau m’ont initié aux remarquables bienfaits des algues Macrocystis et de l’argile glaciaire intertidale de la côte nord de la Colombie-Britannique. Après avoir étudié l’histoire et les bienfaits de ces ingrédients, qui sont utilisés depuis plus de 5 000 ans en thalassothérapie, j’ai décidé de les incorporer à mes produits de soins corporels holistiques destinés à l’industrie du spa. Comme il n’y avait alors rien de tel dans cette industrie, j’avais une longueur d’avance. Mes formules initiales, développées conjointement avec un chimiste cosmétique, contenaient les mêmes ingrédients indigènes que j’ai par la suite utilisés comme base dans mes premiers produits de la gamme Ancient Secrets Spa. J’étais emballée par le fait que mes produits étaient parmi les premiers de l’industrie canadienne du spa à être formulés à partir d’ingrédients 100 % durables et récoltés localement, et ce, bien avant que la beauté « verte » ne devienne une tendance.

J’ai développé une gamme de produits haut de gamme en utilisant des algues et de l’argile comme ingrédients clés, puis je l’ai officiellement lancée en 2005. Ma première grande percée a eu lieu en 2007, lorsque le directeur du Grotto Spa, situé dans le centre de villégiature primé Tigh-NaMara Resort à Parksville en Colombie-Britannique, a eu la brillante idée de devenir un spa de destination offrant des soins de beauté reflétant l’environnement local. Ce fut notre premier grand partenaire de spa, et je suis fière de dire qu’aujourd’hui,

notre gamme de produits est encore offerte dans ce centre. À cette même époque, notre gamme a été reprise par l’un des grands distributeurs de produits au sein de l’industrie canadienne du spa, et c’est grâce à lui qu’elle s’est retrouvée dans plusieurs nouveaux spas et centres de villégiature primés.

En 2009, j’ai réalisé que je ne pourrais concrétiser ma vision d’entreprise que si je m’occupais personnellement de la distribution. Depuis lors, nous gérons non seulement la distribution, mais tous les aspects de l’entreprise. J’ai modifié le nom de la marque pour The Beauty Through Balance Spa Line, afin de refléter ce que je crois réellement — que la vraie beauté commence par la guérison intérieure. Je suis très fière de dire que notre marque se trouve dans certains des spas les plus prestigieux et primés du Canada, et que nous sommes prêts à prendre l’expansion sur le plan mondial. Depuis le lancement officiel de la gamme, ses emballages et ses formules ont été maintes fois revus et mis à jour ; et ce que nous proposons aujourd’hui est une gamme complète de soins holistiques du visage et du corps.

Leçons et compétences acquises en cours de route Le parcours de création de ma propre entreprise et de ma gamme de produits a été semé d’embuches — il y a eu de nombreux hauts et bas, et de nombreuses leçons.

L’une de ces leçons est que la patience est vraiment une vertu. Ce n’est pas toujours facile d’être patient, car l’entrepreneur en nous voudrait que nos idées et objectifs se concrétisent le plus rapidement possible. Il m’a fallu de nombreuses années pour faire croître l’entreprise et la marque, mais ce rythme plus lent m’a permis d’apprivoiser la patience, tant sur le plan professionnel que personnel.

Je vois de nombreuses nouvelles marques de beauté « vertes » sur le marché ces temps-ci, ce qui est merveilleux, mais les choses étaient beaucoup plus compliquées au tournant du millénaire, à l’ère pré-Instagram où la création, le lancement, le marketing, les ventes et la présence médiatique d’une marque de soins naturels fabriqués localement se faisaient « à la mitaine ». En adoptant une approche pratique à croissance lente, j’ai eu le temps de peaufiner mes compétences en affaires et de définir les démarches à suivre pour réaliser mes objectifs.

Avant de démarrer l’entreprise, mon éducation portait principalement sur les sciences et la médecine holistique ; et je n’ai jamais suivi de cours en affaires, marketing ou comptabilité.

Je réalise aujourd’hui que si j’avais pris le temps de m’instruire dans ces domaines, j’aurais réussi à mieux structurer et gérer les choses dès le départ. J’encourage donc toute personne désireuse de se lancer dans ce domaine à acquérir une solide S pa Inc .c a 19

affaires de spa formation en affaires et en comptabilité.

La clé du succès et de la prospérité : En créant une entreprise à partir de rien, j’ai acquis des compétences utiles au chapitre du développement de produits, de fabrication, d’approvisionnement, de systèmes de contrôle de la qualité, de distribution, de marketing, de soutien à la clientèle, de création d’une équipe… et ainsi de suite. Je répète souvent que cette entreprise est comme plusieurs entreprises réunies en une seule.

Quelques conseils pour assurer la croissance et le succès d’une marque : Créez une marque ou un produit unique qui répond aux tendances actuelles et futures de l’industrie : comme je rejoignais un marché concurrentiel, j’étais consciente que mon offre devait avoir un caractère unique qui susciterait l’intérêt des gens envers ses aspects curatifs. Le fait d’être l’une des seules marques de spa canadiennes à utiliser des ingrédients récoltés localement nous a distingués dès le départ, tout comme notre offre de soins de nature thérapeutique. Il est très important de savoir communiquer l’unicité de votre marque — un aspect que j’ai réussi à perfectionner au fil des ans.

Nos méthodes de récolte durables et écologiques, associées aux bienfaits des algues et de l’argile locale, ont créé une histoire de marque unique qui a trouvé écho auprès des spas et des clients souhaitant utiliser un produit d’inspiration locale qui donne aussi de bons résultats.

Faites en sorte que votre vie soit le reflet de votre entreprise ou marque, et vice versa : Je fais de mon mieux pour mener un mode de vie reflétant la philosophie et les concepts fondamentaux de notre marque : le contact avec la nature facilite la guérison et le mieux-être. Je me promène en nature le plus souvent possible, je pratique la méditation, j’adopte un régime alimentaire complet à base de plantes, je redonne à la communauté par le bénévolat et j’utilise des remèdes naturels au quotidien.

Ne précipitez pas l’expansion et le changement d’échelle : on me demande souvent pourquoi nous ne nous sommes pas développés dans d’autres pays plus tôt. En réalité, nous l’avons fait. De 2006 à 2008, ma gamme était offerte dans quelques grands spas aux États-Unis et j’avais des projets d’expansion, mais la récession a frappé et nous nous sommes retirés du marché. Comme l’économie prenait du temps à rebondir, nous avons décidé de nous concentrer sur la réussite de notre implantation au Canada, plutôt que sur notre expansion. Avec le recul, cette décision s’est avérée judicieuse, car elle nous a permis de mettre en place ce dont nous avions besoin pour nous développer à l’extérieur du Canada.

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Maitrisez la négociation : toute entreprise fait affaire avec des fournisseurs, et il est important d’avoir du savoir-faire en négociation pour atteindre vos objectifs en matière de quantités, qualité, prix, etc. C’est un élément clé de la gestion d’une entreprise prospère. Le fait d’avoir du doigté pour mener à bien les négociations a fortement influencé la croissance de mon entreprise.

Veillez au contrôle de la qualité dans la fabrication : lors du développement et de la vente de soins pour la peau, j’ai réalisé l’importance d’assurer la sécurité, la stabilité et la pureté des produits. Dès le départ, j’ai suivi des procédures et des processus prédéfinis à toutes les étapes, que ce soit lors de l’approvisionnement des ingrédients, de la R et D ou de la fabrication. J’encourage vivement toute personne souhaitant lancer une gamme de soins pour la peau à suivre un cours de chimie cosmétique et de procédures de fabrication avant de commencer.

Misez sur les ventes et l’établissement de relations à long terme : l’un des aspects les plus importants pour assurer la prospérité de votre produit ou marque consiste à posséder de solides compétences en vente. Avant de démarrer mon entreprise, j’ai occupé, dès l’âge de 16 ans, de nombreux emplois dans la vente. Je disposais donc d’une faculté naturelle à aborder les ventes avec confiance, et dans une optique d’éducation et d’établissement de relations avec des clients potentiels, plutôt que simplement « conclure l’affaire ». J’attache de l’importance aux relations que nous avons tissées avec nos clients et je les traite avec respect et gratitude.

Portez tous les chapeaux : au fil des ans, j’ai acquis de l’expérience pratique dans tous les aspects de mon entreprise — de la préparation et de l’emballage des commandes, en passant par les ventes, la formation, le marketing, l’envoi de communiqués de presse, la gestion des stocks, la planification de la production, etc. À mon avis, c’est un élément clé pour assurer la progression, la gestion et le succès de toute entreprise.

Gardez votre passion bien vivante et accueillez favorablement les défis : comme le lancement d’une entreprise apporte son lot de difficultés, il est important de ne pas oublier votre véritable passion et la raison pour laquelle vous vouliez la créer. Voyez les défis comme des occasions d’apprentissage et de croissance.

Créez une équipe solide : j’ai longtemps porté tous les chapeaux, grâce au soutien de mes amis et de ma famille, mais lorsque l’entreprise a commencé à prendre de l’ampleur, j’ai bien vu que je ne pourrais pas y arriver seule et qu’il me fallait une équipe. Lors de votre processus d’embauche, cherchez des postulants qui adhèrent à la philosophie et aux valeurs

affaires de spa fondamentales de votre entreprise, qui sont passionnés par votre industrie, et qui sont prêts à grandir et à soutenir votre vision.

J’ai eu la chance d’être accompagnée de personnes extraordinaires au long de ce voyage, comme mes parents, qui m’ont épaulée lorsque j’ai commencé dans leur soussol au début des années 1990, et mon mari, qui s’est longtemps occupé de la comptabilité en arrière scène. En 2018, il est devenu membre actif et permanent des opérations et de la stratégie, ce qui a contribué à la croissance et à l’expansion de l’entreprise. Je remercie vivement tous les employés dévoués que nous avons eus en cours de route — dans nos laboratoires et à notre siège social, sans oublier les formateurs et éducateurs de produits. De bons partenaires et membres de l’équipe sont l’atout le plus précieux que vous puissiez avoir lors de votre croissance.

Enfin, j’ai toujours essayé de faire de mon mieux pour mener mon affaire avec intégrité et honnêteté. Depuis les tout premiers débuts, je dirige mon entreprise en m’appuyant sur mes propres valeurs fondamentales, et je suis heureuse de dire que cela ne m’a jamais induit en erreur.

En tant qu’entrepreneure et PDG ayant vécu les hauts et les bas liés à l’exploitation de sa propre entreprise et au développement d’une marque à partir de rien, j’espère inciter, aider et soutenir les femmes qui se lancent en affaire ou qui souhaitent créer leur propre gamme de produits. Dans le futur, j’envisage de continuer à créer des produits thérapeutiques pour aider les gens à prendre soin de leur peau et de leur bien-être, tout en partageant mes expériences par l’écriture et les conférences.

Sherina Jamal est PDG et fondatrice d’Ancient Secrets Inc., et conceptrice de la gamme de soins pour la peau Beauty Through Balance créée en Colombie-Britannique. Elle a siégé au comité et au conseil d’administration de Leading Spas of Canada, qui lui a remis un prix pour ses efforts de bénévolat.

Ses produits se trouvent en ligne et sur les tablettes des meilleurs spas du Canada. Elle envisage plusieurs nouvelles expansions pour sa marque. Ses articles ont été publiés dans plusieurs revues de santé, beauté et mieux-être. Jamal participe régulièrement en tant que conférencière à de nombreux colloques et séminaires de l’industrie.

Elle croit en la nécessité de redonner à la communauté et fait régulièrement don d’un pourcentage de ses bénéfices et ses produits à divers organismes locaux sans but lucratif.

Faire face à la pandémie Au début de la crise sanitaire de la COVID-19, les recettes de l’entreprise ont chuté d’environ 90 %, principalement car une grande partie de celles-ci provenaient des ventes Vinterentreprises. Nous aurions alors pu être inquiets, et pourtant, nous ne l’étions pas, car nous avions confiance en la capacité de notre entreprise à rebondir. Nous avons donc choisi de profiter de cette période creuse pour travailler sur des projets en suspens, tels qu’un meilleur contrôle de l’inventaire et des opérations, ainsi que sur la refonte de certains aspects de l’entreprise. En réalité, cette période de ralentissement nous a été bénéfique, car elle nous a permis de préparer l’après-pandémie et notre croissance future. À l’été 2020, nous avons commencé à voir une augmentation considérable et régulière des commandes en ligne. Vers la fin de l’automne, un bon nombre d’exploitants de spas ont communiqué avec nous et, en trois mois à peine, nous avions formé de nouveaux partenariats avec eux. L’acquisition d’un si grand nombre de comptes spa pendant la COVID-19 était certes inattendue ; mais nous avons appris plus tard que ces spas nous contactaient, car ils désiraient soutenir une marque locale réputée et établie.

Les spas étant toujours fermés, les gens se sont tournés vers une expérience de spa à domicile, ce qui a contribué à une progression exponentielle du nombre de commandes passées par nos partenaires sur notre boutique en ligne. Nos produits thérapeutiques spécialement formulés pour aider à soutenir le système immunitaire, favoriser le calme et combattre le stress ont été fort populaires pendant la pandémie.

Un autre avantage de ce confinement est qu’il nous a permis de développer une panoplie de ressources d’accompagnement virtuelles pour nos partenaires et nos clients de spa, notamment un choix plus complet de formations en ligne, de vidéos de formation et de vidéos de soins personnels.

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affaires de spa

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L’ÉMERGENCE DE NOUVEAUX CLIENTS POURRAIT SUSCITER DES REMOUS CONSIDÉRABLES DANS L’INDUSTRIE DU SPA PA R JA N A M A N O L A KO S

À gauche : Jennifer Findlay, cofondatrice de Core Essence. À droite : Mariana Palmeiro, Well Culture.

À

l’heure où les retombées de la pandémie commencent à se résorber, un nouveau groupe d’usagers des spas fait son apparition : les survivants de la COVID-19. Il s’agit ici des victimes du coronavirus, de leurs familles et amis, et des innombrables travailleurs de première ligne à qui les spas peuvent offrir soins et réconfort. « Alors que nous entamons les dernières phases de la COVID-19, nous devons prêter une oreille attentive aux besoins de la communauté dans son ensemble. L’expérience recherchée, les besoins et l’état d’esprit des clients sont extrêmement différents de ce qu’ils étaient avant cette crise mondiale », explique Jennifer Findlay, cofondatrice de Core Essence, une firme internationale de consultation et design qui se spécialise dans le mieux-être. La pandémie a incité Finlay à collaborer avec Mariana Palmeiro, experte en gestion du mieux-être et de l’hospitalité chez Well Culture, en vue de créer « l’Initiative de réponse à la COVID-19 »,

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une trousse de ressources destinée à aider les spas et les centres de mieux-être urbains et de destination.

Nous nous sommes entretenus avec elles pour en savoir davantage sur cette initiative, lancée au printemps.

Qu’est-ce qui vous a incité à lancer une initiative de relance post-COVID-19 ?

Ça vient d’un élan de responsabilité sociale. Ces deux dernières décennies, Mariana et moi avons occupé divers rôles au sein de l’industrie, en particulier dans le monde du spa et du mieux-être, et nous avons ressenti le besoin de faire quelque chose pour aider les spas à se remettre sur pied. Nous espérons apporter des solutions réelles et tangibles aux problèmes immédiats touchant les propriétaires et exploitants de spas afin qu’ils puissent rouvrir avec efficacité, reprendre rapidement leurs activités et, surtout, répondre aux besoins humanitaires urgents.

affaires de spa Évidemment, l’industrie ne pourra pas simplement reprendre ses anciennes habitudes. Ce n’est pas le statu quo. Les répercussions de la pandémie sont beaucoup trop sérieuses et trop troublantes ; elle a réellement tout chambardé. Cette vérité s’applique aussi à l’industrie du spa. Bien que vous puissiez rouvrir vos portes et continuer à faire les choses extraordinaires que vous faisiez par le passé — offrir d’excellents soins pour le corps et la peau, traiter et soigner les gens — vous devez reconnaitre que leurs besoins ont fondamentalement changé. En particulier pour ceux qui ont été directement touchés par la COVID-19.

Selon nos observations, la pandémie a engendré une clientèle formée de quatre groupes distincts : les personnes rétablies, mais qui souffrent encore des séquelles du coronavirus ; la famille et les amis de celles qui n’y ont pas survécu ; celles qui ont subi des pertes financières ou qui ont vécu dans la peur, la solitude et l’isolement ; et enfin le nombre sidérant de travailleurs de la santé souffrant d’épuisement, d’anxiété clinique, de dépression et de TSPT. Les besoins des clients sont plus complexes qu’auparavant, car ils cherchent à renforcer leur résilience, leur force, leur immunité, leur santé et leur bien-être mental.

du bien-être émotionnel est un sujet chaud de l’actualité internationale. Ces trois éléments devraient être pris en compte dans l’élaboration du programme.

Par exemple, une stratégie de santé respiratoire pourrait consister à se pencher sur les traitements privilégiant une meilleure oxygénation cellulaire ; ou à former des partenariats avec des nutritionnistes agréés dans l’optique d’offrir un soutien nutritionnel personnalisé et des recommandations alimentaires favorisant la réduction de mucus ; ou encore à intégrer des pratiques respiratoires simples, mais tangibles, aux services existants ou nouveaux.

Les spas pourraient adopter des approches préventives pour restaurer le système immunitaire, y compris la réduction des inflammations, l’amélioration des habitudes quotidiennes de relaxation et de gestion du stress, et l’éducation au sommeil. De plus, il serait tout à leur avantage de s’allier à des spécialistes en santé intestinale, comme les naturopathes et les nutritionnistes, car l’intestin abrite 70 pour cent de notre système immunitaire. Si vous avez été malade, vous n’avez sûrement pas fait d’exercice. Il est donc primordial de reconstituer votre force physique et votre endurance de manière ciblée.

Que devraient d’abord faire les spas pour desservir cette clientèle distincte ?

Quels conseils donneriez-vous aux exploitants de spas qui aimeraient faire une remise à neuf, mais qui sont aussi inquiets des retombées potentielles sur leurs activités ?

La réalité est que bon nombre de ces installations sont toujours fermées. Et, donc, les premières questions à se poser sont : comment et quand pourrons-nous rouvrir, et comment pourrons-nous atteindre et dépasser les besoins du consommateur de demain ?

Nous espérons que « l’Initiative de réponse à la COVID-19 » permettra aux propriétaires de spas de créer un espace de répit, de résolution, de retraite et de soutien à long terme pour leurs clients confrontés à la COVID-19. L’Initiative se veut aussi une ressource de planification abordant des éléments tels qu’un aménagement et une optimisation de l’espace, un examen des services et des produits, une programmation axée sur la résilience et la reprise, une vérification interne afin de réduire les coûts, des initiatives de redressement financier, une stratégie de communication électronique, des idées d’engagement des clients et des solutions technologiques avancées pour améliorer le rendement de l’entreprise.

Quels programmes et services liés à la COVID-19 les propriétaires de spa devraient-ils choisir ?

La prévention des maladies par l’intermédiaire du renforcement immunitaire, de la santé respiratoire et

Ils doivent agir de façon réfléchie et raisonnée. « L’initiative de réponse à la COVID-19 » peut être divisée en une approche à deux volets. Dans un premier temps, ils pourraient modifier leurs programmes existants pour intégrer les besoins de ce nouveau groupe de clients. Dans un deuxième temps, ils pourraient adopter une approche plus robuste et l’intégrer pleinement dans leur ADN par le biais de changements plus permanents comme la mise en place de diverses commodités et structures de soutien pour des initiatives de relance. Dans les deux cas, faites vos devoirs et ne vous lancez pas à l’aveuglette.

Alors que les spas d’autrefois étaient axés sur les massages, les soins de la peau ou les services de beauté, ceux d’aujourd’hui doivent s’adapter aux besoins de cette clientèle distincte. Faites une réflexion approfondie sur les questions suivantes : Quel genre d’espace nécessitent ces services ? Est-ce qu’ils exigent des initiatives afin d’améliorer la qualité de l’air et d’autres facteurs environnementaux susceptibles de nuire aux systèmes immunitaires compromis ?

Comment s’inscrivent-elles dans les plans

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affaires de spa affaires de spa d’exploitation en termes de coûts, protocoles et procédures ?

Comment ces services seront-ils présentés aux clients et comment le personnel sera-t-il formé et appuyé ?

Quels types de programmes les exploitants de spa devraient-ils envisager pour répondre aux besoins des clients affectés par la COVID-19 ?

Les spas pourraient envisager d’introduire de nouveaux types de programmes de remise en forme et de bien-être, tels que le yoga et les massages, pour aider à étirer et détendre le corps, réaligner la posture et restaurer le tonus musculaire perdu pendant la maladie. Les personnes anxieuses pourraient profiter d’un programme de réduction du stress. Serait-ce possible de prendre soin des clients avant et après le traitement en leur offrant un espace calme et apaisant ? Pourriez-vous proposer une visualisation ou une méditation guidée, une thérapie par le son ou des ateliers visant à rassembler les gens ayant vécu une expérience commune ? Serait-ce possible d’aménager un espace sûr où les gens pourraient partager leurs expériences et leurs histoires, et ainsi guérir plus rapidement ?

Certains de ces programmes pourraient être offerts en partenariat avec d’autres experts, tels que des naturopathes, des nutritionnistes ou même des spécialistes de la thérapie en chambre hyperbare, laquelle a été éprouvée comme moyen d’optimiser la santé respiratoire et le rétablissement.

Quel rôle jouent la science et la communauté médicale à cet égard ?

At present, the spa industry and the medical community are two distinct entities and two very separate industries. Aujourd’hui, l’industrie du spa et la communauté médicale sont deux entités distinctes et deux industries très différentes. Alors que les spas traitent les personnes théoriquement en bonne santé, le monde médical traditionnel soigne celles qui sont déjà malades.

En réalité, si nous réunissions ces compétences dans des installations ou cliniques spécialisées, nous offririons un modèle de santé plus proche de la vision de l’Organisation mondiale de la santé, « La santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Un nombre croissant de recherches se déploie autour de différentes applications thérapeutiques comme les saunas infrarouges et les grottes de sel, lesquelles peuvent aider à nettoyer le corps et à susciter le dynamisme et la santé au niveau cellulaire. Il y a aussi une hausse de recherches et de travaux probants sur la nutrition. Et si l’on va plus loin, on trouve actuellement beaucoup d’informations sur le microbiome, qui porte essentiellement sur la santé intestinale et son rôle dans le renforcement de l’immunité et la résilience. La recherche et les données confirment que les thérapies de spa et de mieux-être sont des formes légitimes de prévention et de réadaptation.

En bout du compte, l’essentiel à retenir dans tout ça est qu’il faut miser sur l’établissement de liens avec les bons individus ou groupes, et s’associer à des experts afin de satisfaire les besoins concrets des personnes touchées par la COVID-19.

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KATHRYN GALLAGHER PA R A B I G A I L C U K I E R

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orte de plus de 30 ans d’expérience dans l’industrie, notamment en tant que consultante de spas et directrice d’un centre de villégiature, Kathryn Gallagher plaide en faveur du respect et du resserrement des pratiques normalisées pour les esthéticiens, et de la reconnaissance accrue de l’industrie par les instances gouvernementales. Actuelle présidente du conseil d’administration de Leading Spas of Canada, Gallagher a été impliquée dans l’ouverture de plusieurs spas au Canada, y compris le premier institut de formation Aveda au pays, soit à Victoria en Colombie-Britannique. Depuis 2005, elle est instructrice du programme d’Esthéticien, esthétiques et thérapies de spa au Collège Seneca de Toronto.

Après votre longue carrière au sein de l’industrie du spa, qu’est-ce qui vous a motivée à devenir enseignante ?

Je pense qu’après un certain nombre d’années dans l’industrie, il arrive un moment où l’on désire partager ce que l’on a appris avec la nouvelle génération. J’ai aussi été témoin de mauvaises pratiques et je voulais contribuer à l’amélioration des normes.

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Quelles sont vos préoccupations concernant le manque de reconnaissance de l’industrie par les instances gouvernementales ?

Je pense que la crédibilité de notre industrie est encore en jeu.

Plusieurs personnes très intelligentes et talentueuses accomplissent des choses remarquables pour cette industrie, et je me demande parfois si nous sommes représentées aussi efficacement que nous le pourrions. Les vieilles croyances perdurent, particulièrement au sein de notre gouvernement.

Essayez d’obtenir n’importe quel type de statistiques sur notre industrie, c’est peine perdue. Le gouvernement ne comptabilise pas les spas, il nous classifie sous l’ombrelle des services personnels, au même titre que les salons de tatouage, les bars à ongles et les salons de coiffure. Cela complique la planification, le développement, l’expansion et la croissance des entreprises au Canada. Lorsque les personnes souhaitant investir ou intégrer le marché canadien demandent des statistiques sur l’industrie du spa, elles n’en obtiennent pas.

Ce problème n’est pas exclusif au Canada. Les entreprises du monde entier s’évertuent à changer l’image de l’industrie du spa.

Les choses commencent enfin à bouger, surtout en matière de crédibilité. C’est encourageant.

Vous avez obtenu une maîtrise en administration des affaires (MBA) du College of Business and Economics de l’Université de Guelph. Dans le cadre de ce programme, vous avez rédigé un rapport de recherche intitulé « The Need to Professionalize Estheticians, » [publié en 2017 dans le Routledge Handbook of Health Tourism]. Quels étaient les principaux thèmes abordés dans ce rapport ?

Mon rapport de recherche examinait la façon dont nous pouvons amener le gouvernement à nous écouter et à mieux comprendre le processus d’évolution de notre industrie. Je me suis penchée sur le croisement entre les spas de jour et les spas médicaux — et leurs aspects communs [comme les traitements d’épilation et de rajeunissement de la peau au laser qui sont effectués dans les spas de jour, les spas de destination et les salons de coiffure].

Le type d’équipement et de technologie mis au point et utilisé dans les spas est préoccupant. L’absence de réglementation concernant les appareils à risques élevés et leurs opérateurs expose, à leur insu, les patients à des risques. Une enquête menée par l’Association canadienne de dermatologie en 2012 a révélé que 73 % des dermatologues avaient traité des patients pour des cicatrices, des brûlures et d’autres blessures résultant de dommages causés par le laser. Ceci devrait attirer l’attention du gouvernement. Santé Canada réglemente la fabrication et la qualité de vente des appareils au laser, mais pas qui les utilise.

Ainsi, une fois qu’ils intègrent le marché, ces appareils ne font l’objet d’aucune surveillance.

Quant au ministère de la Santé et des Soins de longue durée, il dispose d’un programme de prévention des infections dans les S pa Inc .c a 27

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Kathryn Gallagher est l’actuelle présidente du conseil d’administration de Leading Spas of Canada

établissements de services personnels, mais un inspecteur torontois avec qui je me suis entretenue [en 2015] m’a indiqué que 10 inspecteurs étaient chargés de mener des inspections sanitaires dans 3 500 établissements de services de coiffure, d’esthétique, de tatouage et d’ongles. De toute évidence, ces inspecteurs n’arrivent pas à visiter régulièrement chaque établissement, alors le contrôle de la qualité et la surveillance sont compromis.

Parlez-nous un peu de Leading Spas of Canada.

Leading Spas of Canada est la seule association nationale qui dirige, soutient et promeut les membres de l’industrie canadienne du spa et du bien-être. Les membres doivent se conformer aux normes et aux pratiques les plus rigoureuses en matière de service, d’hygiène et de sécurité. Son programme d’assurance de la qualité va au-delà des normes législatives et des recommandations des bureaux de santé publique en vérifiant et en s’assurant que les spas portant cette attestation adoptent les meilleures pratiques d’exploitation, d’éthique, de sécurité et d’hygiène.

Le logo « Quality Assurance » donne un avantage distinct aux spas, car il est un gage de sécurité, de qualité et de respect des normes nationales. Les clients devraient privilégier les spas-membres de ce programme, sachant que ceux-ci dépassent l’ensemble des normes et politiques de santé et de sécurité exigées par le gouvernement. Ce qui est rassurant.

S’il y a déjà eu un moment dans l’histoire où ce genre d’association était nécessaire pour prêter main-forte à l’industrie et agir comme véhicule de rassemblement,

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d’apprentissage et de partage d’informations pour ses acteurs — c’est bien maintenant. Nous avons tous été touchés par la pandémie, et nous devons la surmonter ensemble. C’est pourquoi une association nationale comme celle-ci est importante, et c’est la seule de ce genre pour l’industrie du spa au Canada. Je pense donc que nous devons la protéger et nous rassembler autant que possible.

Comment voyez-vous l’industrie après la COVID-19 ?

Les spas jouent un rôle important pour le bien-être physique et psychologique des gens. La pandémie nous a poussés à examiner sérieusement le rôle des spas et la façon dont ils peuvent aider les gens. À l’avenir, je pense que nos clients seront encore plus conscients de l’importance d’être, et de rester en bonne santé.

Ainsi, ils chercheront à recevoir des soins dès la réouverture des spas. Pour leur part, les spas devront mettre tout en œuvre pour écouter et communiquer avec leurs clients afin de répondre à leurs besoins.

Les gens aiment sentir qu’on s’occupe d’eux. Les spas doivent donc se pencher sur cette idée de créer « un chez soi loin de la maison » pour leurs clients, c’est-à-dire un endroit où ils sont traités aux petits oignons. S’ils se sentent rassurés, détendus et en sécurité, ils seront plus disposés à fréquenter régulièrement les spas.

De plus en plus, les gens réalisent qu’ils doivent s’occuper de leur mieux-être au quotidien, et non seulement de temps à autre. Ce changement est tout à l’avantage des spas, pourvu qu’ils comprennent les besoins de leur clientèle et qu’ils adaptent leur offre en conséquence.

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