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RÉGION DE L’EST (QUÉBEC/ATLANTIQUE) Québec • Nouveau-Brunswick • Nouvelle-Écosse • Île-du-Prince-Édouard • Terre-Neuve-et-Labrador
VOLUME 20, NUMÉRO 3, 2006
Meilleure protection des milieux humides en Nouvelle-Écosse
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L’époque où les gouvernements ou les propriétaires terriens pouvaient obtenir l’autorisation de détruire légalement un milieu humide dans les Maritimes sans dédommagement est finalement révolue. Le 1er mars 2006, la Nouvelle-Écosse a adopté une nouvelle politique opérationnelle, semblable à celle qui existe déjà au Nouveau-Brunswick et à l’Île-duPrince-Édouard depuis les deux dernières années. « Grâce à l’application de la nouvelle politique et réglementation, plus de 800 000 hectares de milieux humides seront dorénavant protégés dans les Maritimes, y compris 121 200 hectares de milieux humides soumis à l’effet des marées et de marais d’eau douce productifs et indispensables à la sauvagine », dit Tom Duffy, directeur de la région de l’Atlantique chez CIC. La nouvelle politique de la Nouvelle-Écosse concernant la transformation des milieux humides reflète la reconnaissance croissante, en Amérique du Nord, des immenses avantages que les milieux humides procurent à la société. Ils assurent des services écologiques essentiels : un approvisionnement en eau propre, la protection des côtes contre les tempêtes et les inondations, un habitat à la faune et des possibilités de loisir et d’éducation. La nouvelle politique reconnaît que les milieux
humides sont des habitats particulièrement fragiles et que leur transformation peut être nuisible pour l'environnement. « Il est maintenant évident que les milieux humides sont importants ici, dans les Maritimes, et que s’il existe d’autres solutions que la transformation d’un milieu humide, c’est cette voie qu’il faudra emprunter », dit M. Duffy. Des milieux humides pourront être modifiés seulement si les transformations sont d’intérêt public; ils ne pourront pas l’être pour un profit personnel. Lorsque des transformations sont inévitables, par exemple s’il faut élargir à quatre voies une route pour des raisons de sécurité publique et que la construction se répercute sur un milieu humide, l’organisme responsable devra réduire au minimum la transformation et prévoir une indemnisation par la restauration ou la création d’un milieu humide plus grand que celui qui aura été transformé. Par ailleurs, un propriétaire terrien qui voudrait remblayer un marais pour agrandir ses terres de façon à en accroître la valeur ne sera pas autorisé à le faire. CIC est heureuse de la décision du gouvernement de la NouvelleÉcosse d’adopter cette politique opérationnelle d’avant-garde, qui place maintenant la région des Maritimes à l’avant-plan de la protection des milieux humides au Canada.
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Canards Illimités au Québec célèbre e son 20 Congrès des bénévoles
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C’est dans la belle région du Saguenay–Lac-Saint-Jean que le 20e Congrès des bénévoles de CIC au Québec s’est tenu pour la première fois. Il faut dire que la société est plutôt bien représentée dans cette région, car plusieurs aménagements fauniques y ont été réalisés, dont certains datent du début de l’organisation. Les membres du comité hôte de l’événement, Saint-Félicien, associé aux membres du comité spécial de l’organisation, présidé par M. Marc Larouche, se disent ravis du nombre de bénévoles présents, et ce, malgré la grande distance pour s’y rendre. Plus de 180 bénévoles provenant de plus d’une trentaine de comités répartis dans la province ont partagé leur passion pour la cause en participant aux ateliers et plénières. Le principal attrait de la fin de semaine a été, bien sûr, la visite du Zoo sauvage de SaintFélicien. Il va sans dire que cette activité a incité plusieurs jeunes familles à venir au congrès, ce qui prouve que la relève ne manque pas chez Canards Illimités au Québec. Un fait digne de mention est la pratique devenue courante du comité hôte du Congrès de demander aux étudiants en techniques de tourisme et d’aménagement de la faune du cégep local de prêter main-forte à l’organisation. Et comme si cela n’était pas assez, ces mêmes étudiants participent également à l’élaboration du souper-bénéfice local et donnent un coup de main à d’autres comités CI dans leur région respective. Voilà une belle initiative. Les différentes plénières ont permis de faire le constat suivant : chacune des équipes CIC doit avoir une pensée qui ne se limite pas simplement à la réalisation d’un souperbénéfice. Le comité de Thetford-Mines en est un bel exemple avec la vente annuelle de 54 reproduc-
tions donateurs, de même que celui de Montmagny pour ses ventes records annuelles, dans le cadre du programme d’Enchères secrètes. En plus des témoignages de reconnaissance aux bénévoles comptant plus de quinze années d’engagement à CIC, c’est dans la salle « multisensorielle » du Boréalium qu’a été soulignée l’implication de trois autres bénévoles œuvrant au sein du Conseil provincial, soit MM.Yves Bergeron et Marc Renaud, et un bénévole actif depuis 19 ans, M. Yves Girard. Le directeur du Québec, M. Bernard Filion, a annoncé les implications majeures de la société réalisées grâce aux fonds recueillis par les bénévoles. Le président provincial des bénévoles, M. Sylvain Marois a motivé les troupes grâce à un plan d’action qui priorise les notions de recrutement de bénévoles. En effet, la situation du Québec par rapport aux actions de Canards Illimités au pays nous indique un potentiel de croissance fort important, la première étape consistant à maintenir en place les comités existants. Le mot d’ordre est lancé : « Soyons nombreux à faire rayonner nos actions de bénévolat pour le bien de la cause. » « Canards Illimités Canada est fier du travail acharné de ses bénévoles et c’est avec beaucoup de confiance que nous envisageons les nouveaux défis auxquels nous devrons faire face dans le futur », dit Jocelyn Landry, gestionnaire des activités-bénéfice du Québec. Bravo à tous les bénévoles qui ont fait de cet événement un tel succès!
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R É G I O N D E L’ E S T ( Q U É B E C / A T L A N T I Q U E )
Smurfit-Stone fait don d’un terrain en bordure de la rivière Jacquet
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La côte de la baie des Chaleurs au Nouveau-Brunswick offre une halte de repos indispensable à la sauvagine migratrice. En fait, il s’agit de l’une des régions jugées prioritaires par CIC en ce qui concerne la protection des milieux humides dans les Maritimes. CIC est donc très reconnaissant d’avoir reçu en mars dernier le don de la société Smurfit-Stone d’un terrain de 55 hectares en bordure de la rivière Jacquet. Smurfit-Stone est une multinationale du secteur des pâtes et papiers, connue pour ses emballages de carton et d’autres papiers. La société a publiquement fait part de son engagement à l’égard de la durabilité de l’environnement en tant qu’important propriétaire terrien au Canada. Lorsque CIC est entrée en contact avec la société en 2003, ses représentants ont été heureux d’offrir la parcelle de terre dont la société n’avait pas besoin dans le cours de ses opérations. En plus d’un grand marais salé, le terrain estuarien comprend plusieurs hectares de champs situés sur des terres hautes et offre un abri aux oiseaux chanteurs et aux mammifères. On compte aussi des vasières et une plage sablonneuse ouverte au public qui offre d’excellentes occasions d’observer des bécasseaux,des pluviers et d’autres oiseaux de rivage.Le terrain est dans son état naturel et ne nécessite aucun aménagement. CIC est actuellement en pourparlers avec la collectivité du village de Belledune,qui s’est montrée fort intéressée par le site et disposée à entreprendre la construction d’une tour d’observation de la faune qui surplomberait l’estuaire. « Ce don de la Smurfit-Stone est un exemple de la bonne intendance d’une entreprise, dit Deanne Meadus, directrice des Programmes de conservation des habitats de CIC pour la région de l’Atlantique. Un habitat indispensable à la faune sera maintenant sauvegardé à perpétuité. CIC compte sur les dons de bien-fonds comme celui-là de la part d’individus et d’entreprises pour atteindre efficacement ses objectifs de protection des habitats au pays. »
Prix de la conservation Aile verte du lieutenant-gouverneur de l’Île-du-Prince-Édouard
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CIC est toujours heureux de rendre hommage aux efforts de nombreux héros méconnus qui s’emploient à conserver les milieux humides. La cérémonie de remise du Prix de la conservation Aile verte du lieutenantgouverneur, qui a eu lieu à Charlottetown en avril dernier, a été une belle occasion pour remettre, pour la deuxième année consécutive, le prix parrainé par CIC. Ce prix a été décerné par l’honorable J. Léonce Bernard, lieutenant-gouverneur de l’Île-du-Prince-Édouard, à Bruce Pigot, agriculteur et industriel du sciage à la retraite. Le prix rend hommage aux individus ou aux groupes qui ont largement contribué à sensibiliser les gens à la conservation des milieux humides à l’Île-du-Prince-Édouard, ou encore à ceux et celles qui ont exercé un bénévolat exceptionnel en conservation des milieux humides. Les nombreuses réalisations de M. Pigot dans ces deux domaines sont des exemples remarquables des progrès qui peuvent être accomplis grâce au dévouement et au travail acharné. « Bruce est un pilier incontestable de la collectivité en matière de conservation des milieux humides, dit Wade Lewis, spécialiste des Programmes de conservation de CIC à Charlottetown. Il aime profondément la nature et la faune.Il est un fin observateur de la nature et il a proactivement travaillé toute sa vie à protéger les habitats de tous genres. » M.Pigot est membre du comité d’intendance des terres de la Hillsborough River Association où il a travaillé avec diligence à la candidature de la rivière Hillsborough au Réseau des rivières du patrimoine canadien, il y a plus de dix ans. Il fait également partie de plusieurs comités, surveillant de près la mise en valeur permanente du Hillsborough River Eco-Centre. Récemment, M. Pigot a travaillé pour que les terres entourant l’aménagement Creek deviennent l’aire de gestion de la faune Mount Stewart. Bénévole dévoué, M. Pigot participe à l’éducation aux milieux humides par l’entremise du programme Sur la piste des marais et de la journée Aile verte, et profite de toutes les occasions pour mieux faire connaître la conservation des milieux humides.« D’autres propriétaires terriens privés pourraient créer des aménagements comme celui d’Allisary Creek à l’Îledu-Prince-Édouard, et je les encourage à le faire », a-t-il déclaré.
(g.-d.) L’honorable J. Léonce Bernard, lieutenant-gouverneur de l’Île-du-PrinceÉdouard; M. Bruce Pigot; Mme Deanne Meadus, directrice des Programmes de conservation des habitats de CIC pour la région de l’Atlantique.
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Le programme boréal de CIC au Québec : conjuguer « savoir » et « apprendre »
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Le plan d’affaires de Canards Illimités Canada (CIC) au Québec comporte trois grands axes : Savoir,Agir et Sensibiliser. Étant donné qu’une bonne partie du volet Savoir est réalisée dans le cadre du programme boréal de CIC au Québec, on pourrait penser que «Savoir» en est le mot-clé. Pourtant, si on examine la composition de l’équipe de travail, son mode de fonctionnement et ses activités, on pourrait également conclure que le mot-clé «apprendre» le décrit tout autant. Je vous invite à en juger par vous-mêmes en lisant ce qui suit. Notre équipe actuelle est composée d’un employé permanent, d’une employée à contrat, de trois étudiants à la maîtrise et d’une stagiaire. Vous aurez sûrement deviné qu’il s’agit là d’une équipe de niveau scolaire avancé, qu’une bonne partie du financement provient de programmes orientés sur la formation de chercheuses et chercheurs, et que la formation de personnel hautement qualifié dans les domaines de l’écologie, de l’aménagement des milieux humides et de la sauvagine est une priorité. Le programme boréal est donc structuré en conséquence : une série de projets dont la durée correspond au cadre de formation, soit quatre mois pour les stages de baccalauréat, deux ans pour les maîtrises et trois ans pour
les doctorats. Chacun des projets requiert la production de documents écrits et des présentations orales. Dans les quatre premiers mois de l’année 2006 seulement, l’équipe a donné trois conférences lors d’un congrès forestier étudiant à Duparquet, en Abitibi, cinq lors d’une rencontre de l’équipe boréale de l’Ouest de CIC à Edmonton et une conférence-midi à l’Université Laval. L’équipe a aussi publié un rapport technique et quelques articles de vulgarisation, sans compter deux manuscrits d’articles scientifiques présentement en cours d’évaluation. Mais sur quoi tous ces travaux portent-ils? Sur deux grands axes de recherche : savoir ce qu’on a et savoir comment le gérer. En termes plus techniques, disons que le premier axe correspond à l’étude des milieux humides, des milieux riverains et des oiseaux aquatiques de la forêt boréale québécoise, tandis que le deuxième s’intéresse au développement des approches de conservation (aires protégées) et d’aménagement des milieux humides et riverains (zonage, pratiques forestières). C’était un bref survol du programme boréal de CIC au Québec. Pour en savoir plus ou – pour ainsi dire – en apprendre plus, contactez-nous!
QUÉBEC/ RÉGION DE L’EST ( ATLANTIQUE )
Le bulletin Voie migratoire est publié par Canards Illimités Canada, Centre de conservation du marais Oak Hammock, C. P. 1160, Stonewall (Manitoba) R0C 2Z0 Tél. : (204) 467-3000 Téléc. : (204) 467-9028 Pour toute question ou commentaire, veuillez contacter : Région de l’Atlantique : Tom Duffy Région du Québec : Bernard Filion Région de l’Ontario : Lynette Mader Région boréale des Prairies et de l'Ouest : Marci Dube Région du Pacifique : Ellen Baragon Pour plus de renseignements, composez le 1 800 565-1650. À la production de Voie migratoire : Directrice des communications : Madeleine Arbez Rédacteur : Duncan Morrison Assistante : June Finnson Directeur artistique : Tye Gregg Concepteurs graphiques : Lindsay Pikta-Marie, Aquila Samson, Jeope Wolfe
© Canards Illimités Canada 2006 Imprimé au Canada sur du papier recyclé à 100 % (100 % post-consommation).
Personnes–ressources par secteur Directeur de l'Atlantique Tom Duffy
1 866 903-8257, p.230
Directeur du Québec Bernard Filion
1 800 565-1650, p.15
Gestionnaires des activités-bénéfice Québec Jocelyn Landry
1 877 551-5757
Nouveau-Brunswick Barry Burke
1 888 920-3330
Coordonnateurs des activités-bénéfice Ouest du Québec Eric Hansen
1 877 547-9494
Nouvelle-Écosse & Île-du-Prince-Édouard Darren Hasson 1 866 903-8257 Terre-Neuve-et-Labrador Kelly Sandoval
L’équipe boréale de CIC au Québec. (g-d) Catherine Landry, Sylvain Ménard, Jacinthe Tardif, Louis-Vincent Lemelin, Marcel Darveau (Chef, Recherche et conservation boréales) et Patricia Gagnon.
1 877 243-8257
Agent de liaison, Aile verte Kim Votour, Fredericton 1 888 920-3330 Entente de publication no 40064849