région de l’est (québec/Atlantique) Québec • Nouveau-Brunswick • Nouvelle-Écosse • Île-du-Prince-Édouard • Terre-Neuve-et-Labrador
volume 21, numéro 3, 2007
Le centre d’excellence des milieux humides de l’école secondaire Mont-Sainte-Anne
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Le programme des centres d’excellence des milieux humides de Canards Illimités Canada (CIC) s’adresse aux groupes scolaires expérimentés du secondaire qui souhaitent participer à un programme concret de conservation. Il s’agit d’un programme composé de plusieurs volets qui s’échelonne sur plusieurs années et qui est réalisé par le personnel éducatif de CIC en collaboration avec d’autres organismes. Au Québec, nous sommes fiers d’avoir maintenant notre centre d’excellence à l’école secondaire du Mont-Sainte-Anne sur la Côtede-Beaupré. CIC et l'Association des amis du cap Tourmente ont uni leurs forces afin de faire découvrir l’importance des milieux humides - très nombreux sur la Côte-de-Beaupré - aux élèves de 1re secondaire de l’école secondaire Mont-Sainte-Anne (ESMSA). Jusqu’à maintenant, les jeunes ont pu mettre en pratique leur apprentissage sur le site de la Réserve nationale de faune du cap Tourmente en plus de découvrir différents métiers reliés aux sciences. Le programme a commencé au début de l’année scolaire 2006-2007 alors que LouisBernard Nadeau, le coordonnateur provincial en éducation de CIC, a fait part du projet à Des élèves en apprentissage à Cap Tourmente, dans le cadre du centre d’excellence sur les milieux humides.
Mme Isabelle Lebihan de l’Association des amis du cap Tourmente. Parallèlement, Mme Marie-Lyne Binet, enseignante en science à l’ESMSA, avait communiqué avec les interprètes de la Réserve pour y effectuer des activités. Ce projet des plus enrichissants tant sur le plan scientifique qu’écologique n’aurait pas vu le jour sans l’apport financier de la Fondation J.W. McConnell par le biais du programme Ma Rue Verte, qui a permis à l’école de s’équiper pour effectuer l’échantil-
lonnage du printemps. Bien que ce programme soit appuyé par Canards Illimités Canada, il est important de souligner le dévouement des différents intervenants, en particulier, Mme Lebihan, qui a permis de faire le pont avec le milieu scolaire et a rendu possible la réalisation des activités. Également, l’apport important de la Réserve nationale de faune du cap Tourmente qui, en donnant accès gratuitement au site et en offrant les services de guides interprètes, a permis de mousser le projet au-delà de nos aspirations. S
Saison hâtive de chasse à la bernache du Canada au N.-B.
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Au printemps, des biologistes de tout le continent évaluent le nombre d’oiseaux aquatiques nicheurs de l'Amérique du Nord. L’Est du Canada ne fait pas exception. Au cours de la dernière décennie, selon des relevés effectués en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, le nombre de bernaches du Canada nicheuses a décuplé. On ne s’explique pas encore très bien cette augmentation, mais un programme de relocalisation adopté au milieu des années 1990, dans le cadre duquel les bernaches sont passées du sud de l’Ontario au Nouveau-Brunswick, est en partie responsable. À long terme, les modifications de l’aménagement du territoire, par exemple l’expansion des espaces verts dans les villes, une réduction du nombre de prédateurs dans les villes et les banlieues, et la multiplication des milieux humides et des habitats adjacents accueillants pour la bernache du Canada nicheuse peuvent avoir créé des conditions favorables dans les Maritimes. Il n’y a pas que sur la côte Est où le nombre de bernaches nicheuses s’est accru en milieu tempéré : les populations de ces oiseaux ont constamment augmenté au cours des dernières années dans l’est et le centre de l’Amérique du Nord. Un grand nombre de personnes et d’organisations trouvent ces augmentations préoccupantes. Leurs
inquiétudes vont de la sécurité publique dans les aéroports aux plaintes des producteurs agricoles dont les récoltes sont endommagées, en passant par les effets que pourraient avoir sur la santé humaine les fientes trouvées dans les parcs et les terrains de sport. Pour atténuer l’augmentation des bernaches nicheuses en milieu tempéré au Nouveau-Brunswick, le Service canadien de la faune mettra en place, au début de septembre 2007, une saison de chasse à la bernache du Canada hâtive. Cette nouvelle saison aura lieu avant l’arrivée des oies migratrices nordiques, pour que celles qui se reproduisent au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador n’en subissent pas le contrecoup. Pour éviter de nuire à d’autres oiseaux aquatiques, la chasse à la bernache du Canada en septembre sera restreinte aux terres agricoles. Elle sera interdite dans les milieux humides, ce qui protégera les canards qui se reproduisent tardivement. Pendant la saison spéciale de septembre, les chasseurs pourront prélever huit bernaches par jour pour une limite de 16 prises. En 2007, la saison hâtive de la chasse à la bernache du Canada au Nouveau-Brunswick se déroulera du 4 au 14 septembre inclusivement, et la fermeture se fera immédiatement avant la Journée de la relève de la chasse à la sauvagine. S
Quatre nouveaux plans régionaux de conservation des milieux humides maintenant en ligne
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C’est dans le cadre de l'ambitieuse initiative visant à doter chacune des 17 régions administratives du Québec de plans de conservation des milieux humides que CI-Québec a annoncé, le 2 mai dernier, la mise en ligne (www.canardsquebec.ca) de quatre nouveaux plans régionaux, soit ceux des régions administratives de l’Estrie, de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais. Ils sont maintenant disponibles pour toute personne ou tout organisme qui désire connaître le portrait des milieux humides de un hectare et plus dans chacune de ces régions. Ces quatre plans viennent ainsi s’ajouter à ceux de la ChaudièreAppalaches, de la Montérégie et du Centre-du-Québec, qui avaient été lancés en octobre 2006 lors d’une conférence de presse tenue par Bernard Filion, directeur de CI-Québec, en présence du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec et du directeur du Développement de la faune du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. Ainsi, en consultant ces nouveaux plans régionaux, vous pourrez constater à quel point les milieux humides de l’Estrie sont
souvent liés aux plans d’eau fortement recherchés pour la villégiature ou le développement résidentiel en rive. Vous pourrez aussi connaître les très fortes pressions de développement ayant cours sur les rives du fleuve et de la rivière des Outaouais, ainsi que sur les basses-terres du SaintLaurent des régions de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais, trois régions administratives situées à proximité de grands centres de population. Vous pourrez aussi y apprendre que la région de l’Outaouais possède des milieux humides et une diversité biologique exceptionnels au Québec, ou encore que la région des Laurentides connaît un des développements les plus fulgurants au Québec dans son axe entre Montréal et le mont Tremblant. Et si vous vous intéressez à la région de Lanaudière, vous pourrez prendre conscience de l’importance de la plaine inondable du lac Saint-Pierre pour la sauvagine, notamment dans le secteur de Saint-Barthélemy, ainsi que des fortes pressions qui menacent plusieurs des derniers complexes de milieux humides du fleuve et des basses-terres du Saint-Laurent. S
r é g i o n d e l’ e s t ( q u é b e c / A t l a n t i q u e )
Alta Industriel Ltée fait un don impressionnant Lafarge Canada Inc. pour la conservation du Bois Angell s’associe à Canards Illimités Canada Le 11 avril 2007, M. Bob Benedetti, maire de l’honneur de qui le bois a été nommé, le
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Beaconsfield, Mme Helen Fotopulos, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de l’environnement, des parcs, des espaces verts et bleus, du mont Royal et de la condition féminine, en compagnie de M. Bernard Filion, directeur du Québec de Canards Illimités Canada (CIC) ont annoncé un nouveau partenariat qui a permis de protéger le Bois Angell à Beaconsfield. La propriété de 22 hectares, appartenant à Alta Industriel Ltée, sera dorénavant un milieu naturel protégé intégré au parc-nature de l’Anse à l’Orme. Lors de la conférence de presse, CIC a remercié Alta Industriel Ltée d’avoir facilité la conservation d’une partie de leur propriété en faisant un don de terrain d’une valeur de 4,5 millions de dollars. M. Pierre Latreille, président de la Société Alta Industriel Ltée de Montréal, spécialisée dans le développement immobilier et industriel, s’est dit fier de participer à la protection, pour les générations futures, de cette grande propriété qui aurait pu leur rapporter des gains substantiels à long terme si les terrains avaient été utilisés à des fins de développement. Le Bois Angell, d’une superficie totale de 100 ha, est localisé dans la municipalité de Beaconsfield, à l’ouest de l’île de Montréal. Appartenant autrefois à la famille Angell, en
Bois Angell est constitué de feuillus matures dont certains sont centenaires. Cette magnifique forêt bordée d’un grand marécage abrite des espèces de plantes rares et des espèces animales à statut précaire. Depuis cette annonce, CIC reçoit beaucoup d’appels de résidents, et même des cartes de remerciement pour son implication dans le projet. Cela fait plus de 20 ans que plusieurs citoyens et intervenants du milieu travaillent à sensibiliser la municipalité à l’importance de protéger ce site, mais la valeur des propriétés en pleine croissance ralentit les ardeurs en matière d’acquisition et stimule des initiatives en matière de conservation. Pour protéger le cœur du Bois Angell, évalué à 8,5 millions de dollars, il a fallu combiner un investissement de 4 millions de dollars des Villes de Montréal et de Beaconsfield et une donation d’une valeur de 4,5 millions à CIC. Ce partenariat démontre à nouveau qu’il est possible d’intégrer la conservation des milieux naturels dans le paysage urbain en favorisant une planification en amont de son développement. CIC espère que cette collaboration servira d’exemple auprès d’autres propriétaires de milieux naturels et qu’elle encouragera d’autres municipalités à s’impliquer financièrement dans la protection de ces précieux écosystèmes. S
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Lafarge Canada Inc. a signé avec Canards Illimités Canada (CIC) une entente de conservation et de restauration de l’habitat faunique en Nouvelle-Écosse. L’entente de conservation, d’une durée de 20 ans, protège plus de 15 hectares de milieux humides et de terres hautes qui s’y rattachent au bénéfice de la sauvagine et d’autres animaux sauvages. Lafarge accepte de conserver l’habitat tandis que CIC apportera une aide technique et surveillera les conditions de l’habitat. Une grande partie de cette région se compose de nouveaux milieux humides créés pendant le projet de détournement du ruisseau Marsh. Il s’agit du premier de trois projets que Lafarge entend réaliser sur ses terrains, en concertation avec CIC. Lorsqu’ils seront terminés, les projets assureront la protection de quelque 32 hectares d’habitat faunique. « Lafarge consulte Canards Illimités Canada depuis un certain nombre d’années pour s’assurer que les aires fauniques créées ont les caractéristiques souhaitables pour attirer la sauvagine locale et migratrice, dit Chris Richards, gestionnaire de l’environnement chez Lafarge Canada. Lafarge est heureuse de pouvoir s’associer à Canards Illimités Canada dans des projets futurs dans la région. Ces projets correspondent à l’objectif de Lafarge de favoriser la création et la conservation d’habitats fauniques. » L’usine de fabrication de ciment de Lafarge Canada Inc., située à Pleasant Valley, dans le comté de Colchester, est la seule usine du genre dans la région de l’Atlantique. Elle existe depuis 41 ans, produit 300 000 tonnes de ciment de haute qualité par année et emploie 80 personnes de la région. L’usine possède un excellent dossier de sécurité : au cours des cinq dernières années, les travailleurs ont amassé plus d’un million d’heures sans accident entraînant des pertes de temps. S
Une étude sur les milieux humides vaut des médailles à une élève de 4e année du cap Breton
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des documents Ava Sturm, neuf ans, pédagogiques de pensait auparavant notre programme que les marais Sur la piste des n’étaient habités que marais, a expliqué par des canards et des M. Rick Wishart, nuages de moustiques. directeur de l’éduLorsqu’elle a comcation de CIC; j’ai mencé à s’intéresser été très heureux de plus près au marais lorsqu’elle m’a appris derrière chez elle, la ses excellents résuljeune élève du cap tats à l’Expo-sciences. Breton y a découvert J’ai été impressionné une faune prolifique. par son intérêt pour Elle a commencé à Ava et « Rascal », son raton laveur parlant qui explique les milieux humides, photographier les aniaux visiteurs ce qui arrive dans un milieu humide. sa volonté et sa détermaux qu’elle y troumination à suivre le projet pendant les quatre vait : des canards, des oies, des castors et des saisons. Ces caractéristiques témoignent rats musqués, de même que des plantes. Il n’en d’un grand potentiel pour ses études et sa fallait pas plus pour faire naître sa passion. carrière futures, quelles qu’elles soient. » Quand Ava a dû choisir un projet scientiUne spécialiste de l’environnement en fique, elle a tout naturellement choisi d’étudier herbe peut-être? Ava dit qu’elle n’a pas encore le fonctionnement d’un milieu humide au songé à sa carrière, mais elle a entrepris un cours de toute une année. Son projet s’est si nouveau projet scientifique, cette fois sur les bien déroulé qu’elle s’est non seulement classée castors; elle est certaine d’au moins une chose : au premier rang à son niveau à son école, mais dorénavant, elle s’intéressera toujours aux elle a également gagné la médaille d’argent milieux humides et à la faune qui y vit. S des projets de 4e année à la Strait Regional Science Fair de 2007 à Port Hawkesbury. Quelque 350 élèves de la 3e à la 12e année ont participé à l’Expo-sciences de cette année et, comme si le concours n’était pas déjà assez difficile, Ava a décidé de se compliquer encore plus les choses en présentant son projet dans sa langue seconde, le français. Même si Ava a fait tout le travail elle-même, elle s’est adressée à CIC pour obtenir un peu d’aide pour le lancement de son projet. « J’ai proposé quelques idées à Ava et je lui ai fait parvenir Betsy Jardine du Comité planificateur de la Strait Regional Science Fair remet son prix à Ava.
québec/ Région de l’est (atlantique )
Le bulletin Voie migratoire est publié par Canards Illimités Canada, Centre de conservation du marais Oak Hammock, C. P. 1160, Stonewall (Manitoba) R0C 2Z0 Tél. : 204‑467-3000 Téléc. : 204‑467-9028
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Directeur du Québec Bernard Filion
1-800-565-1650, p.15
Gestionnaires des activités-bénéfice Québec Jocelyn Landry
1-877-551-5757
Nouveau-Brunswick Barry Burke
1-888-920-3330
Coordonnateurs des activités-bénéfice Ouest du Québec Pascal Desmedt
1-877-547-9494
Nouvelle-Écosse & Île-du-Prince-Édouard Darren Hasson 1-888-340-4555 Terre-Neuve-et-Labrador Kelly Sandoval
1-877-243-8257
Agent de liaison, Aile verte Kim Votour, Fredericton 1-888-920-3330, p.3 Entente de publication no 40064849