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région de l’est (québec/Atlantique) Québec • Nouveau-Brunswick • Nouvelle-Écosse • Île-du-Prince-Édouard • Terre-Neuve-et-Labrador

volume 24, numéro 2, 2010

Une recherche bien remplie… et des marais aussi!

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Des inventaires de végétation ont eu lieu au cours de l’été dernier dans 29 marais aménagés par Canards Illimités Canada (CIC) dans le sud du Québec, dans le cadre du projet de recherche de Geneviève Courchesne, étudiante à la maîtrise en biologie végétale à l’Université Laval, sous la direction de Monique Poulin, du Groupe de recherche en écologie des tourbières et de Marcel Darveau, chef du volet Recherche et conservation boréale au bureau de Québec de CIC. Ce projet vise à mieux comprendre la dynamique végétale des marais aménagés pour la sauvagine dans le Québec méridional en vue d’en faire une meilleure gestion. Une des phases importantes du projet est, sans contredit, la récolte des données dans les marais. Vingt-neuf marais d’une superficie individuelle de 1 à 32 hectares, mais totalisant plus de 300 hectares ont été inventoriés de juin à septembre 2009. Aussi impressionnant soit-il, pas moins de 178 espèces végétales vasculaires ont pu être identifiées à l’intérieur de 291 points d’échantillonnage (parcelles de 4 m2 chacune). Certaines parcelles renfermaient jusqu’à 21 espèces végétales. Ces espèces pouvaient être typiques des marais, comme la quenouille, le rubanier à gros fruits, la grenouillette et les potamots alors que d’autres espèces plus généralistes, plutôt associées au milieu agricole, pouvaient s’immiscer dans les marais, notamment la verge d’or du Canada, le pâturin des prés, le bouton d’or et la vesce jargeau. Actuellement, Geneviève Courchesne réalise des traitements statistiques pour déterminer les principales communautés végétales de ces marais et pour ensuite expliquer quels sont les facteurs locaux (internes au marais, ex. son âge) et paysagers (opérant à plus grande échelles, ex. l’occupation des territoires avoisinants) qui régissent ces communautés végétales. La fin du projet est prévue pour août 2011. Dans un contexte de gestion adaptative, ce projet permettra de réviser et de bonifier les programmes de suivi et d’entretien des milieux humides de CIC. S


Des bénévoles de CIC nommés Citoyens de l’année

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Deux bénévoles de longue date de Canards Illimités Canada (CIC) sont actuellement les Citoyens de l’année à Harvey (Nouveau-Brunswick). Ed et Nancy Christie sont depuis longtemps des bénévoles dans leur collectivité et, selon leurs concitoyens, ils méritent bien cet honneur. « Ed et Nancy ne sont pas de simples bénévoles occasionnels; ils sautent à pieds joints dans ces activités et ne comptent pas leur temps, affirme Stuart Blair, un ami de longue date et président du conseil provincial de CIC au Nouveau-Brunswick. Ils font preuve de beaucoup d’enthousiasme et de dévouement. Lorsqu’ils décident de participer à un projet dans la collectivité, ils font en sorte que le projet se réalise. Ils trouvent toujours de nouvelles idées pour faire plus. » Il souligne également que Nancy et Ed Christie sont des bénévoles de Canards Illimités Canada depuis 20 ans. Ed Christie est président des dons pour le souper-bénéfice du comité local, et Nancy est présidente du comité de vente des billets pour cette activité annuelle. Leur engagement envers la collectivité ne s’arrête pas là; le couple a un long parcours de bénévolat qui comprend des dizaines d’années comme entraîneurs au baseball, à la réalisation d’émissions télévisées pour la chaîne locale, à la collecte de fonds pour le centre de loisirs local, au tutorat d’enfants, à la participation au conseil d’administration de la bibliothèque et à l’enseignement de cours de sécurité à la chasse. Ed et Nancy Christie affirment que l’entraide est une chose naturelle chez les habitants de la petite ville de Harvey, à 35 minutes de Fredericton. « Harvey est certainement une collectivité très généreuse, et nous recueillons environ 40 000 $ chaque année pour Canards Illimités Canada, explique Nancy Christie en soulignant que les soupers-bénéfice de cette ville sont parmi les plus réussis. Nos soupersbénéfice sont toujours couronnés de succès. Nous sommes une petite collectivité et le fait de figurer parmi les trois premiers nous rend vraiment fiers. » Les dirigeants de la collectivité ont réussi à garder secret, pour Ed et Nancy Christie, le fait qu’ils avaient été nommés et, plus tard, qu’ils avaient remporté ce prix. Ils ont dû utiliser la ruse pour convaincre ce couple formidable d’offrir bénévolement leurs talents pour la Réunion du jour de l’An de la collectivité, une activité dans le cadre de laquelle on honore les Citoyens de l’année. Nancy explique qu’on lui avait demandé de participer au dévoilement d’une plaque, alors qu’on avait demandé à Ed d’enregistrer l’événement sur vidéo. « Chaque fois que nous rencontrions le maire, il nous demandait si nous venions à la Réunion, et nous ne savions vraiment pas ce qu’il avait derrière la tête. Nous avons été vraiment étonnés lorsque notre nom a été annoncé, dit-elle en riant. C’était la première fois qu’on remettait ce prix dans le village de Harvey; ce fut donc un grand honneur pour nous d’être ainsi nommés. » Canards Illimités Canada félicite Ed et Nancy Christie pour leurs impressionnants efforts, leur dévouement et leur engagement dans leur collectivité de Harvey. S

québec/ Région de l’est (atlantique )

Le bulletin Voie migratoire est publié par Canards Illimités Canada, Centre de conservation du marais Oak Hammock, C. P. 1160, Stonewall (Manitoba) R0C 2Z0 Tél. : 204‑467-3000 Téléc. : 204‑467-9028 Sans frais : 1-800-665-3825 Pour toute question ou tout commentaire, veuillez contacter : Région de l'Est Atlantique : Krista Elliott Québec : Bernard Filion Ontario : Joanne Barbazza Région de l'Ouest Prairies et boréale de l'Ouest : Marci Dube Colombie-Britannique : Wendy Thatcher

À la production de Voie migratoire : Directrice du marketing : Madeleine Arbez Rédacteur en chef : Duncan Morrison Assistante : Deb Menard Directeur artistique : Tye Gregg Concepteurs graphiques : Christa Edwards, Lindsay Pikta-Marie, Aquila Samson, Jeope Wolfe

© Canards Illimités Canada 2010 Imprimé au Canada sur du papier recyclé à 100 % (100 % post-consommation).

Personnes–ressources par secteur Directeur de l'Atlantique Tom Duffy

1-866-903-8257, p. 234

Directeur du Québec Bernard Filion

1-800-565-1650, p. 15

Gestionnaires des activités-bénéfice Québec Jocelyn Landry

1-877-551-5757

Nouveau-Brunswick Duska Frink

1-888-920-3330

Nouvelle-Écosse James Young

1-888-557-5554

Terre-Neuve-et-Labrador Kelly Sandoval

1-877-243-8257

Agent de liaison, Aile verte Kim Votour, Fredericton 1-888-920-3330, p. 3

Entente de publication no 40064849


Le Centre d’excellence des milieux humides Côte-de-Beaupré : une grande réussite

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Depuis près de quatre ans, tous les automnes et printemps, les élèves de l’école secondaire du Mont-Sainte-Anne découvrent les marais de la Réserve nationale de faune du cap Tourmente, située en bordure du fleuve Saint-Laurent à 50 kilomètres à l’est de la ville de Québec. Ils participent à plusieurs activités qui ont été minutieusement préparées par l’équipe d’un Centre d’excellence des milieux humides (CEMH). Ce projet a débuté en 2006 lorsqu’une enseignante de l’École secondaire du Mont-Sainte-Anne, des naturalistes de la Réserve nationale de faune du cap Tourmente, un biologiste de Canards Illimités Canada et des intervenants de l’Association des amis du cap Tourmente se sont rencontrés et ont partagé leurs rêves et leurs idées de faire connaître l’écologie et la biodiversité des milieux humides aux jeunes. Parmi les sept Centres d’excellence des milieux humides de Canards Illimités au Canada, il s’agit du premier et unique CEMH francophone. Le projet grandit chaque année de sorte que maintenant tous les élèves de 1re et 2e secondaires vivent des activités sur le terrain en lien avec les milieux humides. Exploration, manipulation, rencontres avec des scientifiques, préoccupation environnementale sont au menu de ce projet éducatif. Le succès des activités et l’excellente chimie des personnes impliquées ont amené au lancement officiel du projet au printemps 2009 sous le nom de Centre d’excellence des milieux humides Côte-de-Beaupré. Un logo a également été conçu pour représenter le CEMH Côte-de-Beaupré. Le projet est maintenant bien ancré et les membres du comité administratif planifient consciencieusement l’avenir du CEMH Côte-de-Beaupré dont la mission est d’éduquer et de sensibiliser, au moyen d’une approche scientifique basée sur l’expérience terrain, les élèves, les enseignants et la population en général afin de leur permettre de poser des gestes nécessaires à la préservation et à la conservation des milieux humides, pour les

générations actuelles et futures. L’équipe comprend neuf personnes (directeurs, enseignants, naturalistes, biologistes, et bénévoles) qui sont impliquées dans trois sous-comités : 1) développement pédagogique ; 2) communications et 3) financement. Actuellement, le CEMH Côte-de-Beaupré comprend deux programmes éducatifs : Le programme À la découverte des milieux humides où les élèves de 1re secondaire effectuent un rallye automnal, afin qu'ils découvrent ce qu’est un marais et les organismes qui y vivent, et une activité d’analyse de l’eau d’un marais au printemps. Puis, le programme Passons à l’action pour les milieux humides, qui permet aux élèves de 2e secondaire de construire des nichoirs (par exemple, pour le canard branchu) et de participer à une chasse au trésor moderne sur la thématique des milieux humides en pratiquant le géocaching. Très actif et innovateur, le CEMH Côte-de-Beaupré développe présentement le contenu de son futur site Internet et projette aussi d’élaborer des plans de leçon pour différentes matières pédagogiques (français, anglais, mathématiques, sciences) sur des milieux humides. Ces ressources seront disponibles pour les enseignants de niveau secondaire sur le site Internet du CEMH. À ce jour, le projet du CEMH Côte-de-Beaupré a permis de conscientiser près de 1000 élèves et professeurs, qui seront davantage outillés pour faire face aux enjeux environnementaux qui menacent leur milieu de vie. Ce projet n’aurait jamais eu cette envergure sans l’appui de plusieurs partenaires financiers. Merci aux Caisses populaires Desjardins de la Côte-de-Beaupré et de L'Île-d’Orléans, la Fondation des Premières Seigneuries, Forces Avenir, Ma rue verte, Shell, le programme d’investissement communautaire de Télus et le Centre local de développement de la Côte-de-Beaupré pour leur appui qui permet de faire découvrir à nos jeunes l’importance d’agir pour la nature. S


r é g i o n d e l’ e s t ( q u é b e c / At l a n t i q u e )

Restauration d’un marais salé

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Dans les provinces de l’Atlantique, 65 % des marais salés (85 % dans la région supérieure de la baie de Fundy) ont été altérés ou perdus. La perte de ces marais salés côtiers entraîne également la perte de leurs avantages considérables, notamment l’atténuation des effets des inondations, la réduction des effets des changements climatiques par le stockage du carbone et la préservation des habitats pour la sauvagine, les poissons et d’autres espèces fauniques. Récemment, les organismes gouvernementaux, les organismes de conservation et le public ont montré un intérêt accru pour la promotion de la restauration des systèmes de marais salés. Cependant, on comprend mal l’écologie des marais salés et la meilleure méthode pour les restaurer, particulièrement dans la partie supérieure de la baie de Fundy. Alors que les activités de restauration de marais salés augmentent dans l’ensemble des provinces maritimes, il importe de plus en plus de mieux comprendre les processus physiques et biologiques et les résultats escomptés pour s’assurer de la mise en œuvre de techniques de restauration appropriées afin de maximiser le rendement des investissements. Avec de nombreux partenaires, Canards Illimités Canada (CIC) participe à un projet de trois ans pour aider à restaurer un marais salé

dans les marais de Beauséjour, à Aulac (Nouveau-Brunswick). En tout, 16 hectares d’habitat seront restaurés, maintenant que ces milieux humides se trouvent aujourd’hui devant une nouvelle digue côtière qui a été construite et déplacée sur les terres. La région est protégée des marées dans la baie de Fundy par des petites digues construites au début des années 1960 et qui sont donc âgées et érodées. Le projet comprend un solide engagement envers la recherche et une surveillance à long terme pour en évaluer les résultats. CIC et ses partenaires mettront à l’essai plusieurs approches, notamment l’ouverture contrôlée et systématique de brèches dans la digue externe d'origine pour permettre un renouvellement de l’eau par les marées qui permettrait de restaurer le marais salé. L’objectif de ce projet est de planifier, de surveiller et d’évaluer la restauration du marais salé afin d’élaborer un guide des « pratiques exemplaires » pour de futurs changements aux digues dans la baie de Fundy au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Les partenaires de ce projet sont les ministères des Transports et de l’Agriculture du Nouveau-Brunswick, le gouvernement du Canada (Direction des ports pour petits bateaux) et Canards Illimités Canada. S

Financement d’État : La force du partenariat

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Depuis le milieu des années 1960, de nombreux états américains ont mis en place des programmes de timbres sur la sauvagine migratrice pour recueillir des fonds pour la conservation de la sauvagine. La reconnaissance de la nécessité d’investir dans les ressources naturelles du Canada, où naît principalement la sauvagine, a mené à l’élaboration du Programme de financement d’État. Ce programme est un partenariat entre Ducks Unlimited (DU) au Canada et aux ÉtatsUnis, de nombreux États, l’Association of Fish and Wildlife Agencies et des partenaires canadiens voués à la conservation de la sauvagine. Canards Illimités Canada (CIC) collabore étroitement avec tous les partenaires de ce programme pour élaborer des programmes de conservation des milieux humides innovateurs et ciblés qui profiteront à la sauvagine. La force de ce programme réside dans sa capacité de rallier les contributions des États au financement d’autres partenaires. Le Programme de financement d’État a connu une croissance au fil des ans avec une contribution des États au programme de DU au Canada fluctuant entre 2,3 et 3 millions de dollars par année. Dans les provinces de l’Atlantique, le soutien au programme de conservation de CIC provient du Delaware, du Massachusetts et de la Caroline du Nord. Ces États appuient la mise en œuvre de l’ensemble des programmes de conservation dans les provinces maritimes, notamment la restauration, la protection et la gestion des milieux humides. CIC se réjouit de pouvoir compter sur le solide soutien de ces États, lequel a donné lieu à des ententes de financement de cinq et dix ans. Ces États offrent une contribution annuelle de 132 000 USD pour des activités clés et prioritaires de conservation dans les provinces de l’Atlantique. Au Québec, le soutien provient des États de la Géorgie, du New Jersey, de New York, de la Pennsylvanie, du Vermont et de la Virginie-

Un exemple de la restauration d’un petit milieu humide dans le paysage agricole de la Nouvelle-Écosse. Cet aménagement a été appuyé par l’État du Delaware, lequel a récemment signé une entente de financement de dix ans pour continuer ce type de restauration de milieux humides. Occidentale, et ces derniers investissent habituellement dans de grands projets de conservation prioritaires. Par exemple, les États de la Géorgie, de New York, du New Jersey et du Vermont ont offert du financement pour le projet de la rivière du Sud ciblant la protection et la restauration de milieux humides clés le long de la rivière du Sud. Depuis 2003, ce projet a permis de protéger 380 hectares avec un investissement global de 1,6 million de dollars des États-Unis. La Virginie-Occidentale appuie actuellement la protection d’importants milieux humides estuariens aux battures de Beaupré, et la Pennsylvanie appuie la restauration de l’aménagement de 971 hectares de la baie Lavallière. Le Programme de financement d’État est un modèle réussi de gestion internationale de la sauvagine. Avez-vous entendu parler de beaucoup d’autres exemples de coopération entre les États, les gouvernements fédéraux, les organismes privés de conservation tant au Canada qu’aux États-Unis, les provinces et d’autres partenaires? Ce genre de coopération est rare, mais lorsque c’est le cas comme pour ce programme, tous y gagnent, surtout les canards. S


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