Diazone, Claveline géante Diazona violacea Football ascidian (GB)
Par Bernard Picton (Travail personnel) [CC BY-SA 4.0 (http://creativecommons.org/licenses/bysa/4.0)], via Wikimedia Commons Je suis une ascidie coloniale pouvant comporter plusieurs centaines de zoïdes tous reliés par la base selon une masse gélatineuse très riche en lipides. Je peux mesurer jusqu'à 40 cm de diamètre et j'affectionne les endroits à fort hydrodynamisme pour pouvoir bien respirer et me nourrir. Je ressemble de prime abord à la Claveline naine mais j'ai certaines caractéristisques qui m'en distinguent. En particulier les zoïdes sont reliés entre eux chez la claveline naine par un stolon et non par une masse gélatineuse comme pour moi. Nous différons aussi par notre milieu de vie. J'affectionnne les eaux dont la température n'excède pas les 15°C et c'est pour cette raison qu'on ne me trouve qu'à plus grande profondeur (plus de 30 m de profondeur)que la claveline naine rencontrée sous quelques m d'eau seulement. Au point de vue anatomique aussi et pour finir, on retrouve au niveau des zoïdes des branchies Web-environnement.fr
lisses et ce n'est pas le cas chez la claveline naine aux branchies balafrées de fentes. La dernière différence tient au mode de reproduction : chez moi à l'arrivée de l'hiver, le thorax des zoïdes disparaît et ne laisse apparaître qu'une masse gélatineuse en forme de boule. Ce n'est pas le cas chez la Claveline naine. Dès le retour de la période favorable, chaque "reste" de zoïde se divise en 8 autres zoïdes et c'est selon le principe de la reproduction asexuée et par bourgeonnement que se déroule cette phase. La Diazone est pérenne et ne vit pourtant que quatre années avant de se réimplanter par reproduction sexuée à un autre endroit favorable à son développement. Pour ce qui est de mon écologie, je subis une pression de prédation de la part de deux animaux qui sont liés fortement à mon espèce. Il s'agit de la Porcelaine grain de café (Trivia arctica) et d'un vers plat (Prosthecereeus vittatus) qui ont par conséquent la même répartition géographique que la Diazone Pour finir on peut dire que je fais partie des animaux qui salissent les coques des bateaux non ou mal protégés par un antifouling synthétique alors que je suis moi-même très peu "salissable" par d'autres organismes marins come les éponges, les briozoaires ou les ascidies, à l'opposé du Violet de Marseille fortement colonisé.
Photo : Matthieu Sontag, License CC-BY-SA. (Travail personnel) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) ou CC BY 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/3.0)], via Wikimedia Commons Bibliographie : Bergbauer M., Humberg B., 2000, LA VIE SOUS-MARINE EN MEDITERRANEE, Guide Vigot, ed. Vigot, 318p. DORIS, 1/5/2014 : Diazona violacea Savigny, 1816, http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=519
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