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L'Ormeau ou oreille de mer ou de Neptune Haliothis tuberculata lamellosa Ear Shell, common ormer
Coquille d'ormeau Par H. Zell (Travail personnel) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) ou CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons Je fais partie de la famille des mollusques comme la moule ou le buccin et je suis endémique de Méditerranée. Mais surtout n’essayez pas de me décoller de la surface sur laquelle je m'agrippe avec mon manteau car j'en mourrais. En effet, j'ai le défaut d'être hémophile de nature et la moindre blessure signe à coup sûr mon arrêt de mort. Je suis si bien accroché au fonds que si vous tirez sur ma coquille , vous me blesserez et la mort surviendra après. Alors contentez vous de collectionner ma coquille à l'intérieur joliment nacré quand je n'y suis plus, c'est aussi beau et plus respectueux!
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Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr Question santé ce n'est vraiment pas la joie : je suis aussi particulièrement sensible aux infections bactériennes en milieu artificiel ou naturel dès que la température dépasse les 16°C. Je dis milieu artificiel car l'Homme essaye tant bien que mal de me cultiver en aquaculture et y arrive bien souvent. Il y a une ferme conchylicole en Italie mais les plus gros succès sont rencontrés avec une sous espèce en Atlantique qu'on appelle Haliothis tuberculata tuberculata. C'est dommage car sinon ces défauts de santé, je suis plutôt beau gosse et je pourrais plaire aux dames . J'ai en effet de jolis yeux bleus et des tentacules tactiles tout autour du corps et même certains qui passent par les quelques trous de ma coquille. Chez moi pas question d'hermaphrodisme, on est mâle ou femelle à la naissance et on le reste, c'est une question d’honneur. La femelle est capable de pondre jusqu'à 2 millions d'ovules en pleine eau qui seront fécondés toujours en pleine eau par les spermatozoïdes. Les œufs qui en résultent ont plusieurs stades de développement en particulier et pour les plus aguerris à la biologie, la stade de larve trochophore puis véligère comme chez beaucoup de mollusques. Je tombe cinq ou six jours plus tard au fond de l'eau ou j'achève ma transformation pour devenir un bébé ormeau. Je vais vivre si tout va bien c'est à dire si je ne suis pas prédaté avant par un de mes ennemis (étoiles de mer carnivores, poissons comme la roussette, la daurade royale ou l'homme tout simplement) une quinzaine d'années et atteindre la taille de 6 à 8 cm. Je me cache sous les pierres dans la journée pour éviter une vie dangereuse et la nuit je me nourris de petites algues brunes, rouges ou vertes que je broute avec ma radula qui est la seule partie solide de mon corps. J'habite le plus souvent là où le substrat est dur (roches et pierres) et à faible profondeur où l'on peut me voir en randonnée Palme-Masque-Tuba.
Bibliographie : Bergbauer M., Humberg B., 2000, LA VIE SOUS-MARINE EN MEDITERRANEE, Guide Vigot, ed. Vigot, 318p. DORIS, 13/2/2013 : Haliotis tuberculata f. lamellosa Lamarck, 1822, http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp? fiche_numero=1783
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