Raie aigle Myliobatis aquila Spotted eagle ray (GB)
Par Jørgen Løken (Løken) (Travail personnel) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) ou CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons A part mon squelette cartilagineux qui me différencie des autres poissons plus évolués à squelette rigide (les ostéichtyens), je possède d'autres différences comme le nombre de mes branchies. Elles sont au nombre de cinq dont une ouverture en arrière de l'oeil, contre quatre pour les espèces à squelette rigide et on appelle les fentes branchiales les évents ou spiracles c'est selon... Je suis une espèce très reconnaissable : j'ai des nageoires pectorales pointues qui donnent à mon corps et à part la queue, une forme en losange bien marquée. Je n'ai donc pas la même morphologie que Raja undulata qui elle, a un corps rhomboïde. Ma queue est très longue soit jusqu'à deux fois la taille de mon corps et garnies de deux aiguillons venimeux dorsaux. Je possède en outre d'un museau proéminent au rostre arrondi. Gare à qui me manipule, bien que non agressive, je reste susceptible de blesser une personnes peu précautionneuse avec l'un de mes aiguillons venimeux. Je suis présente en Méditerranée et sur les côtes de l'Atlantique Est. Il n'y a pas de confusions possibles avec d'autres raies si l(on prend le temps de m'observer. Pour mon alimentation, je me procure des petits animaux au fond de la mer sur substrat détritique (vase ou sable) comme des mollusques ou crustacés mais je peu aussi « voler » en pleine eau dans
le milieu qu'on appelle pélagique. J'affectionne les côtes ayant un fond sableux avant la présence de l'herbier de Posidonies. Je repère mes proies grâce aux vibrations infimes qu'elles émettent et les extrais de leur milieu de vie grâce au jet d'eau que je crée avec ma bouche. A l'occasion je suis accompagnée de petits poissons qui profitent des restes de mes repas. Je possède de une à sept rangées de dents jointives formant une plaque dentaire qui me sert à broyer les coquilles un peu résistantes. Ma reproduction est sexuée a lieu entre un mâle et une femelle ventre à ventre comme pour toutes les raies ou presque. Le mâle dépose sa semence dans l'orifice cloacal de la femelle grâce à un de ses deux ptérigopodes. L'acte est très rapide moins de deux minutes et donnera naissance à des petits parfaitement formés au bout de 6 à 8 mois. Contrairement aux espèces ovipares qui pondent des œufs, je suis vivipare comme le sont les mammifères mais sans placenta ce qui est pour un poisson une avancée évolutive considérable !! Je suis particulièrement appréciée en plongée par l'homme scaphandrier car je donne l'impression de voler avec une nage puissante et gracieuse. Ma peau est recouverte de mucus qui me rend encore plus hydrodynamique. Je suis néanmoins souvent capturée par les filets des pêcheurs à cause de ma queue et aiguillons mais je suis la plupart du temps relâchée car je n'ai pas d'intérêt alimentaire pour l'homme à part dans les pays du Magreb où l'on vend mes nageoires pectorales.
Par Philippe Bourjon (Don de l'auteur) [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons (Réunion)
Bibliographie : DUMAS Jacques, ZIEMSKI Frédéric, ANDRÉ Frédéric, in : DORIS, 7/2/2014 : Myliobatis aquila (Linnaeus, 1758), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=903 Weinberg S., 2007, DECOUVRIR LA MEDITERRANEE, ed. Nathan nature, 352p.