Peltodoris atromaculata

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La Doris dalmatienne Peltodoris atromaculata Dotted sea-Slug (GB)

Photo : Matthieu Sontag, (Travail personnel) [GFDL CC BY-SA 2.5-2.0-1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5-2.0-1.0)], via Wikimedia Commons Mon nom provient de la famille à laquelle j'appartiens (la famille des discodoridés) et la seconde partie fait référence à mes taches noires sur fond blanc qui rappellent la robe du chien dalmatien. Pour le nom latin, « atromaculata » signifie littéralement « taché de noir ». Alors que la plupart des espèces sous-marines et terrestres adoptent la technique du mimétisme et du camouflage efficace pour chasser ou ne pas être repéré par ses prédateurs, moi j'adopte une stratégie toute différente. J’exhibe au risque de ma vie mes plus belles couleurs et me fait voir par tout prédateur potentiel. Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement


Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr Mais gare à celui ou celle qui voudra me goûter. Je secrète un mucus toxique et très déplaisant pour celui qui veut me croquer à tel point qu'il ne voudra pas réitérer l'expérience. On comprend alors que des couleurs qui semblent m'handicaper au début se révèlent fort utiles pour décourager les plus intrépides pour moi et ceux de mon espèce ! Les couleurs que j'arbore, sont appelées aposematiques et sont une adaptation aux pressions de prédation que je subis. C'est ainsi que les couleurs vives et chatoyantes dans le monde marin et même terrestre signifient : « attention , je suis toxique, n'essayez pas de vous approcher de moi ! ». Mes tâches sont variables d'un individu à un autre comme le sont les empreintes digitales chez l'homme. Pour m'admirer, il suffit de trouver des « individus » de l'espèce d'éponge Petrosia ficiformis, seule espèce d'éponge dont je me nourris. C'est ainsi qu'on peut me trouver à n'importe quelle profondeur dans les endroits peu éclairés comme les surplombs, les grottes, les zones profondes. En effet , je n'aime pas trop la lumière, on dit de moi que je suis « sciaphile ». Je fût longtemps considérée comme endémique de Méditerranée mais on a récemment trouvé des individus de mon espèce en Atlantique où je me suis adaptée pour me nourrir sur une autre espèce d'éponge. Si vous êtes plongeur et amical, en vous approchant doucement de moi, vous pourrez admirer mes deux rhinophores qui sont des organes d'olfaction situés sur le devant de mon corps et mon panache branchial à l'arrière que je rétracte à la moindre alerte. Pour la reproduction, je possède aussi quelques originalités. D'abord je suis hermaphrodite c'est à dire mâle et femelle à la fois. Pour me reproduire, j'échange mes spermatozoïdes avec un partenaire, qui vont remplir une poche appelée la spermathèque. L’échange se fait dans les deux sens. Puis les ovules sont fécondés lors de leur expulsion pour augmenter les chances de succès de la reproduction. La ponte donne un ruban gélatineux et adhésif de couleur blanc-jaunâtre.

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Doris se nourrissant d'une éponge Par Parent Géry (Travail personnel) [Public domain], via Wikimedia Commons Bibliographie : BILLOUARD Delphine, DUMAS Jacques, MÜLLER Yves, LAMARE Véronique, in : DORIS, 10/8/2014 : Peltodoris atromaculata Bergh, 1880, http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=169 Weinberg S., 1996, DECOUVRIR LA MEDITERRANEE, ed. Nathan nature, 352p.

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CrĂŠdits : Olivier Jullien

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