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LE MAGAZINE DES CIOS ET DES DÉCIDEURS IT DU LUXEMBOURG - HORS-SÉRIE EBRC 2017/2018

Give life to your projects

Tailor-made project 01_EBRC_201711_Couv6.indd 1

IT transformation

start-up innovation

set up your business in europe 16/10/17 13:56


EBRC en chiffres 22 %

+ de 400

70 M€

4x

50 %

0

de croissance en 2016

de chiffre d'affaires en 2016

de réduction de l’empreinte carbone des clients EBRC, grâce au programme innovant « Green IT »

100 %

d’approvisionnement en énergie Green

+ de 70

clients nous confient la gestion partielle ou intégrale de leur ICT et de leur sécurité

awards et certifications

40

Best WorkPlace depuis 2014

clients FinTech

3

Dowtime 100 % de disponibilité Data Centre depuis 2000

Data Centres certifiés Tier IV (dont deux certifiés Tier IV Fault Tolerant Constructed Facility)

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+ de 190

implantations Data Centre en Europe : Angleterre, France, Suisse, Allemagne, Luxembourg

collaborateurs

dernières distinctions Cette reconnaissance, nous la devons au talent et à l’implication de nos collaborateurs : une équipe d’experts à l’écoute de nos clients, focalisée sur l’innovation et l’excellence.

Sandrine Boucquey, Head of Human Resources & Legal

Cet award constitue une reconnaissance de notre expérience acquise au fil des années. Nos équipes accompagnent nos clients dans leur transformation vers le Cloud avec une approche pragmatique et une transformation optimisée en termes de coûts et de planning.

Philippe Dann, Head of Risk & Business Advisory

Ces awards sont une reconnaissance non seulement de la communauté ICT luxembourgeoise mais aussi et surtout de nos clients. Nous les devons à la maturité de nos solutions ainsi qu’à l’expertise et à l’engagement de nos équipes.

Thierry Taildeman, Director Client Service et Operations

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édito sommaire

CAP SUR L’EUROPE DIGITALE DE CONFIANCE

Cybersécurité : les risques de nos clients sont nos risques

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NS Alliance, une solution « Powered by EBRC »

p.5

JAO, garant du confort électrique de 500 millions d’européens

p.8

La sécurité, alliée de votre transformation digitale

La Transformation digitale comporte deux faces inséparables

p.10

KNEIP, absorber le changement durablement p.12 Powered by EBRC : accélérer le développement des clients et l’hybridation du business

p.14

FinTech : des choses exceptionnelles se font depuis le Luxembourg p.15 La plate-forme de messagerie financière « Multi-Bank Integrator » de B2 Group, une solution « Powered by EBRC » p.19 EBRC renforce son positionnement européen p.21 Brexit: pourquoi miser sur le Luxembourg ?

p.23

PingPong, une solution « Powered by EBRC »

p.25

ITnation Mag est un magazine MAKANA. 153-155 entrée B, rue du Kiem L-8030 Strassen Grand Duché de Luxembourg T. : +352 26 10 86 26 E. : info@itnation.lu en collaboration avec le Département Marketing, EBRC

Nous assistons à une accélération exponentielle de la société. La Technologie envahit notre quotidien : voitures connectées et demain autonomes, médecine assistée par l’Intelligence Artificielle, Internet des objets, robotique, Big Data,... Derrière la 3ème Révolution Industrielle pointe déjà la 4ème dont le catalyseur est le digital. Demain, les robots seront partout : les robots physiques mais surtout logiques, les algorithmes. Consciente de ces enjeux, l’Union européenne, sous la présidence de l’Estonie en 2017, a donné un coup d’accélérateur à son agenda digital : la « libre circulation des données nonpersonnelles » devient la « 5ème liberté fondamentale », après les biens, les capitaux, les services et les personnes. En complément de ce nouveau cadre, l’UE prend de nouvelles initiatives en matière de Cybersécurité afin de mieux protéger ses citoyens et les entreprises à l’ère du numérique. En effet, la digitalisation effrénée est porteuse de deux faces : • Côté pile, elle permet à l’économie de se réinventer et fait émerger de nouveaux modèles innovants, parfois disruptifs. Elle génère agilité, meilleure efficacité et efficience ; • Côté face, elle introduit de nouveaux risques aux conséquences brutales et immédiates, comme les attaques de Cybersécurité de plus en plus complexes, les fuites de données personnelles ou stratégiques, ou encore la défaillance d’un Data Centre clouant au sol l’ensemble des vols d’une compagnie aérienne.

En même temps : Accélérer et Protéger, en toute Confiance La construction du marché unique digital constitue une fabuleuse opportunité pour les entreprises européennes. EBRC a pour ambition d’être un acteur européen de confiance dans la gestion des informations sensibles. Notre nom, « European Business Reliance Centre » traduit cette volonté. Nous sommes convaincus que sans confiance, il ne peut y avoir de transformation digitale. La révolution digitale ne se joue pas à pile ou face. C’est pour cela que notre business model et notre offre de services intègrent, en amont, sur toute la chaîne, les deux facettes de cette même pièce, agilité et sécurité, pour mieux répondre aux attentes de nos clients. La confiance est la clé de leur succès. C’est pour nos clients que nous œuvrons, à notre échelle, à la construction d’une Europe digitale de confiance. EBRC a investi et investira encore dans la construction d’un écosystème basé sur des alliances et partenariats win-win, au-delà des barrières nationales, appelées à s’évaporer dans les prochains mois. EBRC a non seulement pour vocation d’aider ses clients à accélérer leur business et d’être partenaire de leurs innovations sur le marché européen, mais en même temps, de les protéger. Yves Reding, CEO, EBRC

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TAILOR-MADE PROJECT/AVIS D’EXPERT

Cybersécurité : « Les risques de nos clients sont nos risques » Face à l’évolution de la menace cybercriminelle et en tenant compte des nouvelles exigences, les acteurs économiques gérant de la donnée sensible doivent pouvoir s’appuyer sur une plateforme technologique de confiance. Evocation de ces enjeux avec Fabien Huraux, Chief Risk, Chief Information Security et Data Protection Officer, EBRC.

Comment évolue la perception des menaces cybercriminelles ?

Fabien Huraux, Chief Risk, Information Security & Data Protection, EBRC

Les récentes attaques, largement médiatisées, permettent de mieux prendre conscience d’une menace réelle et permanente. Chacun réalise désormais les risques auxquels il s’expose si ses données sont prises en otage par un ransomware ou si ses systèmes transactionnels sont rendus indisponibles. Pour y répondre, les régulateurs européens définissent de nouvelles exigences. Notamment avec le nouveau Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), qui s’appliquera dans moins d’un an à l’ensemble des acteurs exploitant les données d’un citoyen résidant dans l’espace de l’Union européenne afin, entre autres, de s’assurer que les données personnelles européennes soient correctement identifiées et protégées.

Comment est-ce que EBRC appréhende ces enjeux ? Notre volonté est de proposer une « Trusted Platform » sur laquelle peuvent s’appuyer les organisations. Chaque client, en choisissant d’héberger ses données chez nous, a la garantie d’accéder à un niveau de protection élevé sur les couches basses, dans le respect des normes les plus abouties en matière de qualité et de sécurité. Et au-delà de ces couches basses, de définir une approche sécurité personnalisée, parce que chaque acteur a une exposition aux risques différente.

Comment sont envisagées la gestion des risques et les solutions à mettre en œuvre ? Les solutions peuvent varier considérablement : réplication synchrone des données sur des sites distants, mise en œuvre d’un « Disaster Recovery Plan » avec des positions de secours…

Le principe est de concevoir la réponse la plus adaptée pour assurer la meilleure protection. Chez EBRC, notre force est de pouvoir proposer des solutions sur-mesure sur l’ensemble des couches de l’IT, de l’infrastructure à l’« operating system », ainsi qu’aux applicatifs sous notre contrôle. Nos équipes veillent aux accès et au monitoring des systèmes et flux de données entrants et sortants, elles patchent les systèmes en cas de vulnérabilité et alertent en cas de comportement suspect.

Comment EBRC fait face à l’évolution de la menace ? Nous disposons de notre propre CERT, centre de commandement opérationnel, à partir duquel nous coopérons avec d’autres acteurs. Nous nous inscrivons donc dans une approche de « security by design ». Notre processus d’amélioration continue nous permet de mettre en œuvre des approches de sécurité préventive. La parfaite analyse des risques de nos clients est une étape critique car leurs risques sont nos risques.

Dans le cadre du RGPD, comment aidez-vous les acteurs à se mettre en conformité ? Les acteurs sont tenus à de nouvelles obligations, imposées par le RGPD. Notamment celles de documenter l’usage qui est fait des données ainsi que la manière dont elles sont protégées et de procéder à un « Privacy Impact Assessment ». Nous mettons à leur service notre expérience et expertise dans la gestion de données sensibles, en leur assurant une meilleure maîtrise et protection de ces dernières. De l’aide à l’identification des données-clés, de leur traitement ou au design de leur protection, nous assurons à nos clients une gestion de leurs risques plus efficace.

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Tailor-Made project/cas client

NS Alliance, une solution « Powered by EBRC » NS Alliance, en partenariat avec EBRC, a mis au point une solution d’authentification révolutionnaire s’appuyant sur les données biométriques de chaque individu. Entre autres applications, elle permet, smartphone en poche, d’initier des transactions de paiement juste avec l’empreinte digitale. Dans le retail, en banque et même en ligne, elle permet pour le client de simplifier et d’accélerer ses transactions tout en garantissant un haut niveau de sécurité. La solution est actuellement déployée progressivement à l’international.

On sait qu’à l’avenir, les acteurs qui se démarqueront seront ceux qui parviendront à offrir une expérience utilisateur de qualité supérieure à celle proposée par leurs concurrents. Un nombre conséquent d’acteurs, dès lors, s’évertue à réduire les frictions qui peuvent survenir au cœur d’une relation commerciale. Comment faciliter un passage en caisse sans obliger le client à sortir sa monnaie ou encore sa carte de paiement ? Comment permettre une transaction en ligne sécurisée sans contraindre l’utilisateur à activer son token ?

Payer sans manipuler son moyen de paiement Initié dans le cadre du pôle d’excellence e-commerce situé dans la région de Lille, en France, un groupe d’acteurs travaille depuis fin 2006 à l’élaboration de solutions simples, sécurisées, d’utilisation aisée, qui doivent permettre de simplifier les transactions. « Très rapidement, la volonté a été de mettre au point une solution qui permette d’effectuer des transactions commerciales sans manipuler le moindre moyen de paiement, explique Cédric Hozanne, CEO de NS Alliance. L’idée était d’en venir à des choses simples, à l’image de la poignée de main qui permettait de sceller un accord, sans rien sacrifier aux enjeux de sécurité actuels. » Natural Security est née fin 2008 du rapprochement entre acteurs du retail, de la banque et de l’industrie, avec pour réelle ambition de développer en quelques années une solution d’authentification innovante permettant de faciliter les transactions. Pour cela,

elle a pu compter sur le soutien de ses membres, parmi lesquels on retrouve des acteurs comme BNP Paribas, Crédit Agricole, Safran Morpho, Oney Bank, le Crédit Mutuel Arkéa, Carrefour Banque, Ingenico, Leroy Merlin ou encore le Groupe Auchan pour n’en citer que quelques-uns.

Biométrie et technologie de communication « Nous avons combiné les opportunités offertes par la biométrie avec celles des technologies de communication sans contact à moyenne distance, poursuit le CEO. Avec notre solution, pour payer, il suffit désormais de simplement poser son doigt sur un terminal d’authentification biométrique. » Recourir à la biométrie, soit aux données les plus personnelles dont dispose chaque individu, requiert des précautions fortes. Dans le respect du cadre de la protection des données personnelles (GDPR), NS Alliance a mis au point un système innovant, permettant d’assurer l’authentification des utilisateurs sans devoir préserver dans un registre central l’ensemble de leurs données biométriques. La gestion centralisée de telles données représente un risque trop important. « Nous avons développé une application mobile, extrêmement sécurisée, à travers laquelle chacun enregistre et conserve ses propres données, poursuit Cédric Hozanne. On peut très bien recourir à la solution pour initier un paiement à la caisse, ou pour ouvrir une porte dans un contexte de meilleure gestion des accès. »

Cédric Hozanne, CEO, NS Alliance

« Pour payer, il suffit désormais de tout simplement poser son doigt sur un terminal d’authentification biométrique. »

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« La volonté de nos membres, dès le départ, a été de définir un nouveau standard. L’ambition est de déployer massivement la technologie dans les mois et années à venir. » « Nous avons trouvé avec EBRC un acteur qui partage avec nous ce même désir d’innover et de renforcer ses services au moyen de solutions telles que la nôtre. »

A la caisse avec son doigt, smartphone en poche « L’utilisateur a ses données biométriques avec lui, encryptées dans notre application contenue dans son smartphone. Nous n’avons pas accès à ces données. Notre solution permet l’authentification de personnes que nous ne connaissons pas. Sur base de deux facteurs propres à l’individu qui utilise notre système, nous pouvons garantir son authentification auprès du prestataire de services qui lui propose ensuite de réaliser une transaction. » Le smartphone en poche, l’utilisateur n’a qu’à poser son doigt sur un lecteur. Il est ainsi localisé au bon endroit et ses données, dans l’application, permettent de s’assurer qu’il s’agit bien de la bonne personne. En coulisses, la solution de NS Alliance vérifie la correspondance des facteurs et confirme qu’il s’agit bien de la bonne personne, selon les principes édictés en la matière. « Notre solution sert uniquement à l’authentification de l’utilisateur. La transaction qui s’ensuit ne dépend pas de nous, mais de notre client. Les applications, dès lors, sont très nombreuses. »

Un partenariat stratégique avec EBRC

« Dans la mise en œuvre de cette solution, EBRC agit bien en tant qu’entrepreneur dans le projet. »

La solution « Powered by EBRC » est distribuée en mode SaaS, au départ des Data Centres Tier IV d’EBRC, leader en Europe dans le domaine de la gestion des données sensibles. En plus d’être hébergée chez EBRC, la solution Natural Security est opérée et pleinement managée par l’expert IT, de surcroît PSF de support. « La volonté de nos membres, dès le départ, a été de définir un nouveau standard. L’ambition est de déployer massivement la technologie dans les mois et années à venir », assure Cédric Hozanne. La modèle de l’association, avec une gouvernance ouverte, permet d’accueillir facilement de nouveaux

membres, même si leurs activités sont en concurrence avec ceux déjà présents. Le partage de la technologie ne devrait en être que plus rapide. « Mais pour relever le défi, il faut convaincre tant ceux qui proposent la transaction que les utilisateurs finaux et, pour cela, il faut apporter des garanties solides. Il s’agit donc tout à la fois de protéger et de gérer des données sensibles, et de garantir des transactions critiques. Nous devons pouvoir gagner autant la confiance de ceux qui mettront en œuvre la solution que celle des utilisateurs finaux, précise le CEO. Nous avons à cette fin développé des partenariats stratégiques forts. Le fonctionnement de la solution logicielle, réalisée en partenariat avec Trust Designer, sans base de données biométriques, apporte par design des réponses aux problématiques relatives à la protection des données. Il nous fallait, d’autre part, garantir la plus haute disponibilité du service. La facilité d’accès est essentielle pour l’adoption de notre outil. Le partenariat établi avec EBRC, qui opère la solution, nous apporte un haut niveau de certification (ISO27001, ISO20000, ISO27018), au départ d’infrastructures de très haute qualité (Trois Data Centres certifiés Tier IV), de sécurité face aux cyber-menaces et nous assure un service disponible en 24/7, ce qui est indispensable dans ce type d’activité. » NS Alliance évoque un réel partenariat entre l’association et EBRC, bien plus qu’une relation client-prestataire. « Dans la mise en œuvre de cette solution, EBRC agit bien en tant qu’entrepreneur dans le projet. Nous avons cherché un partenaire qui croit en notre solution et qui est capable de nous aider à la déployer en prenant en considération les exigences du modèle. Nous avons trouvé au Luxembourg un acteur qui partage avec nous ce même désir d’innover et de renforcer ses services au moyen de solutions telles que celle que nous proposons désormais ensemble », poursuit Cédric Hozanne.

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Une technologie rapidement adoptée La solution est aujourd’hui mature. Le premier Proof of Concept remonte déjà au début de l’année 2013. La solution avait alors été déployée pendant six mois, avec autorisation de la CNIL, dans des commerces (Auchan, LeroyMerlin, Flunch, Decathlon, des petits commerçants, etc.) et de trois banques, dans les villes de Lille et Angoulême. 1000 utilisateurs avaient à l’époque pu effectuer des transactions sans avoir à manipuler de moyens de paiement. « Le retour d’expérience fut excellent, nous confortant dans notre approche. Nous avons pu constater que la technologie fonctionnait, que l’ergonomie de la solution plaisait, mais aussi que la biométrie ne faisait pas peur. L’avantage, en outre, est que la solution fonctionne et qu’elle est appétente quels que soient l’âge et le sexe. Elle suscite même un intérêt accru auprès des personnes âgées, qui l’ont adoptée rapidement. » La solution répond aujourd’hui à des enjeux réglementaires, telles que les exigences définies par la directive PSD2. « L’autre avantage réside dans le fait qu’une seule application permet d’accéder aux services de tous les acteurs qui ont fait le choix de travailler avec nous », poursuit Cédric Hozanne.

démarre le déploiement de la solution dans les restaurants d’entreprises de plusieurs sociétés. D’autre déploiements sont envisagés en Roumanie, dans des magasins du groupe Auchan à Bucarest, et en France avec plusieurs grands commerçants. D’autre part, la solution répond aussi à des besoins d’authentification forte en dehors des boutiques physiques. Elle permet par exemple de s’authentifier pour réaliser des transactions en ligne sans devoir effectuer la moindre saisie. « Des banques peuvent ainsi simplifier l’accès au web banking tout en renforçant la sécurité. Les normes mises en œuvre répondent aux exigences renforcées telles que définies par l’EBA (European Banking Authority). Notre volonté, avec elle, est de renforcer la sécurité tout en améliorant l’expérience utilisateur », ajoute Cédric Hozanne. NS Alliance évoque par ailleurs d’autres annonces d’envergure dans les semaines à venir. Le déploiement devrait s’accélérer. La solution présente un réel effet viral. Les utilisateurs, généralement satisfaits des résultats, espèrent rapidement la voir mise en œuvre auprès d’autres interlocuteurs commerçants.

« La technologie fonctionne, son ergonomie plaît et nous avons pu constater que la biométrie ne faisait pas peur. »

Déploiement à grande échelle, cap à l’international Désormais, NS Alliance s’est lancée dans le déploiement de la solution à plus vaste échelle. Dans la région lilloise, deux sites sont déjà équipés depuis janvier: L’EDHEC Business School et le siège de la banque ONEY, qui totalisent depuis le début d’année plus de 2000 transactions. La solution a aussi été mise en œuvre à San José, en Californie, où elle est utilisée pour autoriser l’accès à un restaurant universitaire. Dans les prochaines semaines, l’association

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TAILOR-MADE PROJECT/cas client

JAO, garant du confort électrique de 500 millions d’européens JAO est un bureau d’enchères commun pour la transmission transfrontalière d’électricité. Avec un chiffre d’affaires annuel de 2 milliards d’euros et une activité très spécialisée, JAO fait face à une demande accrue en services informatiques. Afin de répondre à ses défis financiers et opérationnels, JAO a donné sa confiance au fournisseur de services IT, EBRC.

Une fusion pour créer le marché unique de l’énergie

Frederik Johnsen, COO - JAO

« Invisible pour le grand public, notre activité est pourtant d’importance vitale. »

En 2015, JAO (Joint Allocation Office) est apparu comme la réponse évidente aux besoins existants d’une plate-forme commune de vente aux enchères de capacités de transport d’électricité transfrontalier. Il a donc été mis sur pied sur initiative des actionnaires respectifs, et avec le soutien de la Commission européenne et des régulateurs européens en vue d’une meilleure harmonisation et d’un marché de l’énergie européen plus efficace. JAO est né de la fusion de CASC (Capacity Allocation Service Company) pour l’Europe de l’Ouest et du Sud, et de CAO (Central Allocation Office) responsable pour l’Est et le Centre, une fusion qui rime donc avec une présence partout sur le continent. JAO est ainsi devenu une plateforme d’échanges majeure sur le marché de l’énergie européen. Ses actionnaires, les gestionnaires de transport d’électricité, sont propriétaires des réseaux électriques dans leurs pays respectifs, comme RTE en France et CREOS au Luxembourg pour ne nommer qu’eux.

Un partenariat de confiance En raison d’une collaboration avec CASC qui avait commencé dès 2014, EBRC s’imposait comme un partenaire de confiance pour cette fusion ambitieuse avec CAO. « Notre collaboration avec EBRC, notre partenaire d’hébergement hautement professionnel, nous a aidés à prendre la décision de garder nos bureaux au Luxembourg plutôt que de les placer en Allemagne, par exemple », déclare Frederik

Johnsen, COO de JAO. Dans le même état d’esprit, leur nouvel outil informatique, qui devait répondre aux nouvelles exigences et contraintes ainsi que rassembler celles des deux entreprises précédentes, devait être hébergé par EBRC. « Travailler avec EBRC nous a donné une certaine souplesse dans la définition de nos nouvelles exigences. Il n’y avait pas de contrainte concernant une technologie spécifique (Windows ou Linux, par exemple). EBRC offre une large gamme de solutions », explique Frederik Johnsen. Avec vingt-neuf personnes au bureau, et bientôt trente-quatre, JAO s’appuie sur les équipes informatiques professionnelles d’EBRC et ses Managed Services. « Avec seulement quelques techniciens en interne, notre entreprise génère 2 milliards d’euros par an. Cette externalisation auprès d’EBRC nous permet de fonctionner avec une équipe IT réduite et pourtant extrêmement efficace. EBRC Managed Services est une solution qui fonctionne vraiment», ajoute Frederik Johnsen. « EBRC est fier de compter JAO parmi ses partenaires les plus solides. Ce client international fait constamment évoluer les limites de l’accord de niveau de service, des rapports en ligne, de la disponibilité et du niveau de sécurité PCI DSS. En tant qu’acteur européen convaincu, JAO est un incontournable du projet brillant auquel nous sommes fiers de participer », affirme Ludovic Gilles, Head of Sales BeLux d’EBRC.

Le « hip factor » Le travail de JAO est une opération invisible du grand public et pourtant d’importance vitale. Son activité doit

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« EBRC comprend ce qu’il nous faut et réagit rapidement. Le travail des équipes d’EBRC va au-delà de leur descriptif de poste. Elles innovent sans idées préconçues et trouvent des solutions qui fonctionnent et qui tiennent compte de nos dimensions. »

parfaitement fonctionner, constamment, sans la moindre faille. Toute interruption aurait un impact considérable sur de nombreux acteurs du marché de l’énergie qui se trouveraient tout de suite exposés. « C’est le « hip factor » : tant que votre hanche fonctionne bien, vous n’y pensez même pas. Mais dès que quelque chose cloche, vous le remarquez immédiatement et cela s’en ressent dans tout le corps», sourit Frederik Johnsen. En effet, la vente des droits de transport d’électricité en Europe est un système complexe nécessitant l’intervention d’acteurs hautement qualifiés ainsi qu’une gestion réactive et précise grâce à un système informatique fiable. Les échanges transfrontaliers atteignent plus de 400 térawatts/heure et la valeur réelle de l’électricité traversant les frontières atteint environ trois cent millions d’euros par jour. Il faut gérer ces échanges avec beaucoup de précautions. « Parce que nous sommes actifs 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, notre système informatique doit fonctionner de manière efficace 365 jours par an. Pour nous, il est essentiel d’avoir un partenaire comme EBRC qui garantit des services constants et de haut niveau. »

Agilité et sécurité pour atteindre les objectifs de demain Ensemble, JAO et EBRC sont à la recherche de nouvelles opportunités au sein des défis européens. Actuellement, JAO vise à couvrir toutes les frontières européennes restantes. Le bureau d’enchères peut compter sur l’évolutivité d’EBRC et sa culture d’entreprise orientée innovation pour trouver des solutions qui tiennent compte de ses activités en pleine croissance

et des défis rencontrés. « EBRC comprend nos besoins et réagit rapidement. Le travail des équipes d’EBRC va clairement au-delà de leur descriptif de poste. Elles innovent sans idée préconçue et trouvent des solutions qui fonctionnent et qui tiennent compte de nos dimensions », explique Frederik Johnsen. En travaillant dans un esprit collaboratif, EBRC assure le fonctionnement sans faille des structures informatiques de JAO et accompagne le bureau d’enchères dans ses nouveaux projets. En réponse à l’annonce des régulateurs européens, en octobre 2017, de vouloir désigner une « plate-forme d’allocation unique » européenne, l’objectif est désormais de devenir cette seule et unique plate-forme d’allocation. JAO représente le choix le plus évident, vu qu’aujourd’hui cet acteur couvre déjà une grande partie du territoire européen. Pour EBRC, cela impliquerait de nouveaux besoins et de nouvelles responsabilités en matière d’infrastructure informatique. « Dans ce scénario, nous devrons étendre nos opérations avec plus de frontières et plus de gestionnaires de réseaux rejoignant notre plate-forme », prédit le COO. Pour construire un environnement robuste et durable pour l’entreprise et compte tenu des aspects financiers de son travail, JAO, non réglementé par le régulateur financier luxembourgeois, doit pouvoir s’assurer que son partenaire informatique possède toutes les compétences requises. D’où la forte valeur ajoutée du statut PSF d’EBRC.

« Nous pouvons faire fonctionner une opération si petite et si efficace en interne parce que les ressources nécessaires sont externalisées chez EBRC. »

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IT Transformation/Avis d'expert

La sécurité, alliée de votre transformation digitale Entre une réglementation en constante évolution et l’exigence d’entretenir la confiance de leurs utilisateurs, les acteurs qui veulent perdurer au cœur d’une économie digitale devront mieux considérer les enjeux de protection des données, des processus et des applications. Dans ce contexte, EBRC déploie une approche intégrant la sécurité dès l’entame de tout projet de transformation, pour permettre à ses clients d’aller plus loin et plus vite.

Ludovic Gilles, Head of Sales Be/Lux, EBRC

« Tout projet de transformation IT a désormais pour origine une volonté de faire évoluer le business. »

Dans notre secteur, voici quelques années encore, le maître-mot était l’optimisation IT. De ce souci de devenir toujours plus efficient est née une série d’initiatives qualifiées d’IT Transformation. Aux yeux du business, l’informatique était considérée comme un coût, toujours trop important, qu’il convenait de sans cesse optimiser. Consolidation, standardisation et industrialisation occupaient donc principalement les CIOs et leurs équipes IT. Dans ce contexte, le recours à l’externalisation de l’IT, avec pour objectif de répondre à ces challenges, a aussi gagné du terrain au Luxembourg. Dès lors, les préoccupations ont évolué. Nous sommes passés d’une ère d’optimisation de l’IT à une ère de transformation digitale. L’IT cesse progressivement d’être considérée comme une simple fonction de support pour devenir un moteur de développement du business.

Garder la maîtrise sur son environnement Désormais, tout projet de transformation IT a pour origine une volonté de faire évoluer le business, pour des gains en performance des processus, une meilleure expérience utilisateur, le développement de nouveaux services. L’entreprise n’a pas d’autre choix que d’avancer. Poussée dans le dos par de nouveaux acteurs, elle doit désormais se réinventer en permanence. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille se lancer à corps perdu dans des projets de transformation.

Il est en effet essentiel pour l’entreprise de garder la maîtrise sur son environnement système et plus encore sur l’information. Garant de la sécurité de l’information et de la gouvernance, le CIO doit donc rester un acteur-clé de la transformation numérique. Tout en améliorant la qualité des services IT, il doit pouvoir accompagner au mieux les métiers vis-à-vis de leurs besoins de plus en plus nombreux et variés. Dans le secteur financier, la préoccupation majeure des acteurs, aujourd’hui, a trait à la digitalisation de la banque, de ses produits, de ses canaux clients. En effet, la nouvelle génération de clients attend des services bancaires qui les accompagnent au quotidien, accessibles à tout moment, où qu’ils soient. Pour parvenir à offrir une telle expérience à leurs clients, les banques doivent simplifier leurs processus et leurs systèmes, souvent devenus obsolètes, peu flexibles, non compétitifs. Ils doivent pouvoir exploiter la multitude de canaux aujourd’hui disponibles. Le digital, in fine, doit permettre aux banques de retenir leurs clients et, potentiellement, d’accroître leur chiffre d’affaires. D’autre part, il doit permettre une optimisation des processus et une réduction des coûts, grâce aux possibilités aujourd’hui offertes par l’automatisation. Au niveau du secteur industriel, la quatrième révolution est désormais bien amorcée. Elle est caractérisée par l’arrivée des objets connectés. Cette technologie, qui couple capteurs/ senseurs et analyse des données, permet d’améliorer la qualité et la productivité

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au niveau des chaînes de production. L’interaction « machine to machine » offre de nombreuses possibilités d’automatisation et d’optimisation. D’autre part, les objets connectés permettent d’améliorer l’interactivité entre l’organisation et l’individu, ainsi que la connaissance du client. De manière transversale, chaque secteur d’activité est confronté à un besoin croissant en mobilité. L’agilité, aussi, est une préoccupation importante, afin d’accélérer les développements ou de s’assurer une mise en conformité visà-vis des réglementations en constante évolution.

La confiance naît de la « compliance » et de la protection des données La nécessité d’être « compliant » et le besoin d’assurer la sécurité des services IT et de l’information sont des dénominateurs communs à tous ces projets de digitalisation. Depuis sa création, EBRC a développé une expertise forte dans la gestion de la donnée sensible, assurant à ses clients le plus haut niveau de protection et de disponibilité. Les réponses aux enjeux de sécurité, dans un environnement plus ouvert, plus interconnecté et donc plus vulnérable, ont migré de la protection des systèmes vers celle de la donnée proprement dite, des applications et des processus. La priorité, pour les acteurs du business, est d’assurer la confiance, élément indispensable à la réussite de tout projet de transformation digitale. EBRC a fait de la protection des données son métier. A ce titre, nous appréhendons chaque contexte de transformation digitale sous le spectre d’une stratégie de sécurité, avec une évaluation des risques, des moyens de sécurisation et des priorités dans lesquelles il faut investir pour garantir la confiance. Les enjeux réglementaires, seuls, dans le cadre du développement d’une activité à l’international, peuvent s’avérer extrêmement complexes, entre les standards partagés par l’ensemble des pays et les spécificités de chaque juridiction. Appréhender la transformation digitale dans ce cadre, en assurant une protection des données optimale mais aussi le respect de l’ensemble des réglementations en vigueur exigent de recourir à des

spécialistes, tant au niveau technique pour développer des architectures adaptées, mettre en place un cryptage des données ou effectuer le monitoring des opérations, qu’en matière de gouvernance et de gestion des risques. EBRC a rassemblé et développé au sein de ses équipes une expertise unique, transversale, avec des compétences, des méthodes, des outils, pour mieux accompagner ses clients dans leur transformation tout en mettant en œuvre les garanties de la confiance. Du « béton », avec nos Data Centres certifiés Tier IV, aux ingénieurs systèmes spécialisés, nous disposons d’une offre sans équivalent pour faire face aux enjeux-clés de la transformation. Elle est aujourd’hui mutualisée, pour mieux servir un nombre croissant de clients.

La sécurité comme facilitateur de la transformation Notre rôle est de faire en sorte que la sécurité ne soit plus considérée comme un obstacle à la transformation numérique mais qu’elle soit un facilitateur des développements à venir. Il faut pour cela qu’elle soit prise en considération dès l’entame de chaque projet, by design, comme le conçoit EBRC. Les acteurs qui perdureront dans une économie digitale seront ceux qui parviendront à assurer la confiance des utilisateurs. Nos awards, avec encore le « Best Cloud Transformation Methods » qui nous a été décerné fin 2016 par EuroCloud au niveau national et européen, témoignent de cette exigence d’excellence. Aujourd’hui, EBRC fait de son approche un label de confiance « Powered by EBRC », qu’il octroie à ses clients qui ont fait le choix de s’appuyer sur ses services, et les garanties qu’ils offrent en matière de data protection, pour proposer leurs solutions « as a service ».

« La nécessité d’être “compliant” et le besoin d’assurer la sécurité des services IT et de l’information sont des dénominateurs communs à tous ces projets de digitalisation. »

« Notre rôle est de faire en sorte que la sécurité ne soit plus considérée comme un obstacle à la transformation numérique mais qu’elle soit un facilitateur des développements à venir. » 11

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IT Transformation/cas client

KNEIP: ABSORBER LE CHANGEMENT DURABLEMENT En 23 ans, KNEIP a vécu plusieurs transformations digitales majeures. Aujourd’hui, l’entreprise FinTech s’est dotée d’une architecture IT ouverte et d’une infrastructure IT flexible dont la mise en œuvre et la gestion ont été confiées à EBRC. Grâce à ces travaux, la société active dans la gestion de la donnée financière est en ordre de marche pour affronter les révolutions technologiques et réglementaires à venir.

Lee Godfrey, CEO, KNEIP

« EBRC nous permet de nous concentrer sur notre core business et applications. Nous savons que nous avons un partenaire de confiance qui peut s’adapter et répondre aux besoins de notre activité. »

A l’époque, KNEIP jonglait essentiellement avec d’impressionnantes quantités de papier. La société fondée par Bob Kneip a toujours répondu aux besoins de l’industrie des fonds d’investissement. A l’époque, elle accompagnait les acteurs face à leurs obligations légales, en réservant les espaces médias destinés à leurs publications officielles ou en veillant à la publication réglementaire de leurs AG. « Le numérique était un rêve pour la plupart des gens, nous vivions encore dans un monde papier », explique Lee Marshall, Head of IT Operations & Infrastructure chez KNEIP. Depuis lors, le monde a évolué et KNEIP est parvenu à négocier brillamment le virage digital, en se transformant, encore et encore. « Le numérique a toujours été central pour KNEIP et il a surgi très tôt dans notre histoire alors que nous continuions à étendre nos activités audelà des frontières. » KNEIP a rapidement pris conscience que son développement dépendrait de cette matière première qu’est la donnée financière, et de sa capacité à l’exploiter. « Pour garantir un développement pérenne dans un environnement en plein changement, il faut pouvoir se projeter dans le futur, au départ d’une bonne compréhension des tendances qui animent le marché, commente Lee Godfrey, CEO de KNEIP. Pour répondre au besoin grandissant des acteurs de l’industrie des fonds, nous avons régulièrement adapté notre offre de services, pour traiter un nombre croissant de données afin de délivrer à de multiples médias des informations financières précises le

plus rapidement possible, en s’assurant de leur qualité… »

Parmi les plus grands fournisseurs mondiaux d’informations relatives aux fonds En 2008, KNEIP approche Bloomberg. La société luxembourgeoise souhaite délivrer au média les informations de ses clients « fonds d’investissement ». Pour convaincre cet acteur de référence, KNEIP propose de lui fournir une documentation directement diffusable. Jusqu’alors, Bloomberg devait contrôler les données, transmises directement par les fonds dans des tableaux hétérogènes. Jusqu’à huit à dix jours pouvaient s’écouler avant qu’une donnée transmise puisse être diffusée. « En interne, nous avons mis en place les processus et l’IT garantissant la validité et la qualité d’une information immédiatement exploitable», se remémore Lee Godfrey. Il n’a pas fallu longtemps pour convaincre Bloomberg, puis d’autres acteurs médias. Rapidement, KNEIP a permis à ses clients d’uploader leurs données via un portail unique. La FinTech les vérifie ensuite, en veillant à automatiser le processus de traitement pour gagner en efficience. « Ainsi, KNEIP est devenu l’un des plus importants fournisseurs d’informations relatives aux fonds au monde pour Bloomberg », poursuit Lee Godfrey.

Allier automatisation et diversification C’est en partant de la donnée, du traitement qu’il est possible d’en faire, que la société diversifie ses services.

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« Avec la multiplication, la hausse des volumes et l’extension du champ d’application de nos services, nous devons toujours garder à l’esprit le potentiel d’automatisation tout en assurant un niveau très élevé de précision et de contrôle des données traitées. Car dans nos métiers, la qualité et la précision sont les fondements de la confiance nécessaire au développement du business de nos clients.», explique Lee Marshall. Parfaitement maîtrisée, la donnée peut être mieux exploitée, à différentes fins. « A partir d’une donnée de qualité qui nous est transmise, nous pouvons répondre facilement à une large diversité de besoins. Par exemple, nous avons facilité la production de KIID - Key Investor Information Document - exigée par le régulateur pour chaque fonds UCITS. Nos services permettent aux promoteurs de fonds d’accélérer la commercialisation de leurs produits et de s’assurer du respect de la réglementation », poursuit Lee Godfrey. La gestion dynamique de la donnée opérée par KNEIP permet aujourd’hui la production automatique d’un nouveau KIID si l’évolution des valeurs attachées aux fonds l’exige. « Essayez de créer manuellement un document, vous pourrez y passer quelques jours. Essayez d’en créer des milliers, puis de mettre à jour quelques données individuelles parmi ceux-ci, et vous y passerez des mois ! Notre système rend ce processus efficace, rapide et gérable », ajoute Lee Marshall. Aujourd’hui, KNEIP se dit en mesure de répondre aux exigences de PRIIPs, cette nouvelle directive source de disruption pour le secteur de l’assurance.

La création de valeur Pour arriver à un tel niveau de gestion de données et à la production qualitative d’une grande variété de documents, KNEIP s’est doté d’un environnement système extrêmement performant. « Voilà quatre ans, nous avons entamé un projet d’envergure et repensé entièrement notre approche de gestion de l’informatique. Ceci était le seul moyen de répondre aux besoins en constante évolution de nos équipes informatiques », explique Lee Marshall. Ce projet de transformation a d’abord été pensé au niveau de la gouvernance de la donnée, comprenant les enjeux de qualité, sécurité et identification. Ensuite, c’est l’infrastructure qu’il a fallu repenser. « La gestion d’infrastructures n’est pas notre cœur de métier. Elle est essentielle pour nos opérations car elle sous-tend tous nos processus, pour autant, ce n’est pas à ce niveau que se niche notre valeur. Nous avons donc décidé de l’externaliser auprès

d’EBRC. » Prestataire IT, PSF de support, spécialiste de la gestion de données sensibles, EBRC gère et fait évoluer l’ensemble de l’infrastructure IT de KNEIP, en fonction de ses besoins réels. « EBRC nous permet de nous concentrer sur notre core business et applications. Nous savons que nous avons un partenaire de confiance qui peut s’adapter et répondre aux besoins de notre activité, affirme Lee Marshall. En utilisant les compétences des deux entreprises et la plateforme d’infrastructure, EBRC nous permet de fournir les garanties en termes de sécurité, disponibilité et qualité.»

Lee Marshall, Head of IT Operations & Infrastructure, KNEIP

Une architecture durable pour une stratégie mouvante « Le cœur des métiers de nos clients, c’est le conseil en investissements et la gestion des risques, certainement pas la production de rapports ou le calcul des NAV, assure Lee Godfrey. A travers nos services, au départ de sources de données qualitatives, nous automatisons la production des informations-clés, des indicateurs et de divers documents. En partant du fonds d’investissement, en analysant son cycle de vie, nous accompagnons les acteurs vis-à-vis de leurs besoins business et réglementaires. » Pour KNEIP, opérer une transformation digitale, c’est avant tout envisager les possibilités sur le long terme d’offrir à ses clients une expérience optimale. C’est donc principalement sur l’établissement d’une architecture adéquate que KNEIP a concentré ses efforts. « Avec notre approche et notre architecture ouverte, nous sommes en mesure de nous adapter aux opportunités futures d’un point de vue client, technologie et réglementation», ajoute Lee Marshall. Dans cet environnement, l’architecture ouverte est la clé permettant de durer et de s’adapter rapidement. « Tout est en constante évolution et nous devons adapter notre stratégie pour répondre à ces besoins. L’IT ne doit pas être un frein à l’innovation mais un catalyseur permettant à notre entreprise d’y répondre, tout en assurant que la plateforme soit en mesure de résoudre certains des défis qui attendent l’industrie dans un futur proche », conclut Lee Marshall.

« Avec notre approche et notre architecture ouverte, nous sommes en mesure de nous adapter aux opportunités futures d’un point de vue client, technologie et réglementation. »

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START-UP & INNOVATION/AVIS D’EXPERT

« Powered by EBRC » : accélérer le développement des clients et l’hybridation du business En Europe, EBRC s’est installé comme acteur de référence dans la gestion de l’information sensible. L’entreprise luxembourgeoise a déployé un écosystème de confiance unique.

Jean-François Hugon, Head of Marketing, EBRC

« Nous accompagnons des entreprises dans la mise en œuvre et la gestion de leur environnement IT, en s’inscrivant au cœur de leur transformation digitale avec nos services IT depuis nos Data Centres Tier IV, explique Jean-François Hugon, Head of Marketing EBRC. Notre expertise intègre les enjeux réglementaires ainsi que les standards et normes les plus élevés en termes de qualité, intégrité, sécurité et confidentialité. Aujourd’hui, elle est un catalyseur précieux pour nos clients souhaitant déployer des services digitaux innovants, en profitant d’un très haut niveau de services et d’un time-tomarket extrêmement réduit. »

S’adresser plus directement au business EBRC répond aux besoins d’acteurs internationaux désireux de développer leur business en Europe. L’entreprise accompagne aussi bien des grands comptes dans leurs processus de transformation numérique que des start-ups ou FinTech qui développent de nouveaux services digitaux. « Tous ces acteurs ont un niveau d’exigence très élevé en matière de protection des données et de disponibilité de leurs systèmes opérationnels, souvent dans un contexte réglementaire strict et contraignant. » Dans le contexte de digitalisation que l’on connaît, les entreprises recherchent des solutions clés en main pouvant répondre à leurs besoins métiers. « Nos interlocuteurs qui recherchent des solutions de digitalisation de leur business doivent s’assurer de la qualité de leur prestataire. Le label “Powered by EBRC” fournit un premier niveau de garantie, le service proposé étant hébergé par EBRC », développe Jean-François Hugon.

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Un catalogue de solutions « Trusted » Le programme « Powered by EBRC » apporte une réponse à ces attentes concrètes. Des solutions sélectionnées, portées par des clients d’EBRC intègrent ce catalogue. « Ces solutions s’appuient sur notre infrastructure et notre expertise. Avec “Powered by EBRC”, l’objectif est de créer un cercle vertueux en aidant nos partenaires à convaincre leurs clients, poursuit Jean-François Hugon. Le label est synonyme de services à forte valeur ajoutée, de haute disponibilité et de protection de la donnée traitée. Nous souhaitons faciliter l’identification des partenaires qui utilisent nos services et qui héritent ainsi des meilleures garanties intrinsèques à EBRC. »

Une approche win-win Les solutions « Powered by EBRC » opèrent des données sensibles, dans les secteurs de la FinTech, de la santé, de l’intelligence artificielle ou encore du spatial. « Ce programme renforce les relations que nous entretenons avec nos clients pour formaliser des partenariats forts. Nous sommes conscients que la réussite de nos clients contribue à notre croissance. « Powered by EBRC » a pour vocation de les soutenir, de les aider plus encore à construire des solutions business en mode OPEX. Nos relations doivent leur permettre de mieux répondre à des demandes particulières de grands clients, exigeant par exemple la mise en œuvre d’environnements dédiés offrant toutes les garanties utiles. A travers cette démarche, nous pouvons convaincre de nouveaux acteurs de s’appuyer sur notre écosystème de confiance. Il s’agit de favoriser l’hybridation des Systèmes d’Information de nos clients en les enrichissant de solutions labellisées et prêtes à l’emploi. »

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START-UP & INNOVATION/AVIS D’EXPERT

FinTech : « des choses exceptionnelles se font depuis le Luxembourg » Nasir Zubairi, CEO de la Luxembourg House of Financial Technology (LHoFT), évoque avec EBRC les opportunités à saisir et les challenges à relever pour faire du Grand-Duché un hub FinTech international efficient.

Nasir, vous êtes au Luxembourg depuis plusieurs mois. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué en découvrant ce pays ? La première fois que je suis venu au Luxembourg, c’était en 2015. J’avais été invité à prendre la parole à l’occasion de l’ICT Spring. De Luxembourg, j’ai principalement vu mon hôtel et le centre de conférences. Mais, à l’époque, j’avais déjà été marqué par l’attitude des personnes que j’ai eu l’occasion de rencontrer et qui, à mon sens, est assez unique. Directement, j’ai compris en quoi Luxembourg pouvait être une superbe place pour développer du business, car des choses incroyables peuvent être faites ici. Simplement parce que les acteurs locaux, plus que de vouloir faire prospérer leur propre business, ont la volonté et la capacité de collaborer pour faire quelque chose de grand pour le pays tout entier. Je n’ai jamais connu cela ailleurs. C’est sans aucun doute ce qui permet d’expliquer comment un pays de 500.000 habitants est parvenu à se hisser, en une vingtaine d’années, à la deuxième place mondiale des centres de fonds d’investissement. C’est ce qui explique que dans de nombreux domaines, le Luxembourg accomplit des choses remarquables. Cela n’est possible qu’avec les gens qui portent le business et, ici, l’ensemble de l’économie nationale.

En quoi cette communauté est une opportunité de faire du Luxembourg un FinTech hub qui compte ? Pour y parvenir, nous devons pouvoir

nous appuyer sur l’engagement d’une communauté. Ce sont ces gens, présents ici, tous engagés dans une même direction, qui nous permettent de faire des choses incroyables. Je suis toujours impressionné par la facilité à rassembler les acteurs autour de la table, par l’engagement et la disponibilité des CEO au cœur des actions menées en commun. J’ai vécu dans les plus grands centres financiers du monde, à Londres, New-York, Tokyo et Singapour. Je n’ai jamais ressenti un esprit de communauté comme celui qui prévaut au Luxembourg. Il y a une réelle volonté de faire de grandes choses ensemble. A Londres ou à New-York, les gens travaillent pour leurs intérêts, pas pour la GrandeBretagne ou pour la place financière new-yorkaise dans son ensemble. Il y a une grande ouverture d’esprit parmi les chefs d’entreprises et dirigeants ici au Luxembourg ainsi qu’une grande humilité et une vraie volonté d’apprendre et d’aller de l’avant. Cette volonté d’apprendre, dans un monde en pleine évolution, est essentielle pour la réussite de ce que nous avons à accomplir.

Nasir Zubairi, CEO, Luxembourg House of Financial Technology (LHoFT)

Le Luxembourg avait la réputation d’être relativement conservateur. Comment les choses évoluent-elles à vos yeux ? Tout change. Historiquement, les services financiers à travers le monde se sont développés en recrutant les esprits les plus brillants. Les banques recrutaient les meilleurs étudiants dans les plus prestigieuses universités. Ce n’est désormais plus le cas. Ces esprits

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« Agir plutôt que dire. A Luxembourg, tout est possible. Des choses incroyables se concrétisent déjà. »

brillants se tournent vers Google, PayPal ou Amazon. Les banques n’attirent plus. Et elles ont mis plus de temps que d’autres acteurs à s’adapter, à cause d’une culture forte en leur sein. Les acteurs bancaires pensent savoir ce qu’ils ont à faire, comment le faire… Ils pensent tout connaître. Mais ils se trompent. Il faut pouvoir faire preuve d’humilité, poser des questions, se remettre en question et, surtout, vouloir apprendre. Personnellement, j’ai 42 ans et j’apprends quelque chose de nouveau tous les jours. C’est avec cette volonté d’apprendre que le Luxembourg pourra progresser, innover, faire des grandes choses en mobilisant l’ensemble de ses acteurs.

Lors de votre entrée en fonction, le discours que vous teniez insistait sur l’importance de lutter contre la peur du changement. Aujourd’hui, face aux risques et opportunités liés à la transformation digitale de l’économie, les acteurs de la finance sont-ils plus ouverts ? Je pense qu’il y a toujours de la peur. Mais, depuis un an, l’état d’esprit des dirigeants a fortement évolué. L’été dernier, une idée revenait régulièrement dans les discours des acteurs de la gestion et de la distribution des fonds. Beaucoup, par exemple, disaient ne pas avoir de poids depuis le Luxembourg. Que la place n’était qu’un centre opérationnel, que les décisions étaient prises ailleurs dans le monde. De mon point de vue, ce discours constituait une excuse face, justement, à cette peur du changement. Mais les choses ont évolué depuis lors. Les projets initiés récemment attestent

de la capacité des équipes basées au Luxembourg à faire entendre leurs voix au sein de ces initiatives de groupes/ actions de groupes. Une communauté luxembourgeoise incroyable se révèle. Je la côtoie au quotidien. Elle s’exprime avec enthousiasme, autour des initiatives mises en œuvre par l’Etat, comme celle du LHoFT, sur les réseaux sociaux. Je pense, au regard des marques de soutien que je reçois, que je n’ai jamais été aussi populaire de ma vie (rires).

Quels objectifs doit-on poursuivre dans le domaine des services financiers, en capitalisant sur cette communauté ? L’objectif est de créer un réel centre international de la FinTech, ici, au Luxembourg. L’objectif n’est certainement pas d’être le plus grand, ou le numéro 1. Car, fondamentalement, cela n’apporte pas grand-chose d’être premier. Bien sûr, si on l’est, tant mieux. Mais, l’idée est de concrétiser des projets, de permettre à de nouveaux services de voir le jour depuis Luxembourg. Agir plutôt que dire. Et en la matière, à Luxembourg tout est possible. Des choses incroyables se concrétisent déjà.

Pouvez-vous nous donner un exemple ? Avec la volonté de mettre la blockchain au service de l’industrie des fonds d’investissement, nous avons des solutions qui sont dès aujourd’hui opérationnelles et qui ont été créées au Luxembourg. La plateforme FundsDLT, qui permet de procéder avec une plus grande efficacité et à moindre coût à des investissements dans des fonds d’investissement, est un bon exemple. Grâce à cette plateforme, des transactions ont été opérées en s’appuyant sur la

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« Il y a une grande ouverture d’esprit parmi les chefs d’entreprises et dirigeants ici au Luxembourg, ainsi qu’une grande humanité et une vraie volonté d’apprendre et d’aller de l’avant. »

blockchain. C’est une première. D’autres, dans le monde, ont essayé de faire des choses similaires, avec sans doute plus de moyens, en mobilisant des armées de consultants, sans pour autant y parvenir. Le fait est que, au Luxembourg, nous l’avons fait, avec pragmatisme et efficacité, posément, mais efficacement. On doit être fier de cela, et pouvoir le valoriser. A ce niveau, la LHoFT doit jouer son rôle et être le porte-voix de ces initiatives. Je trouve que, de manière générale, le Luxembourg ne fait pas suffisamment valoir ses réalisations pourtant exceptionnelles. Dans le monde, on ne sait pas que Luxembourg est leader dans le domaine des satellites avec SES. Trop peu de gens savent que le groupe média RTL a pour origine le Luxembourg. Ici, on fait des choses incroyables. Il faut le faire savoir.

Quelles sont à vos yeux les grandes opportunités dont le Luxembourg doit profiter? Cette capacité de faire de grandes choses doit permettre d’attirer d’autres acteurs au Luxembourg, les inviter à profiter de cet environnement exceptionnel. Cette attractivité est réelle. On la voit à travers le Brexit, qui constitue une énorme opportunité pour le Luxembourg. D’après une étude réalisée par KPMG sur les annonces d’acteurs londoniens ayant choisi de relocaliser leur activité afin de s’assurer l’accès au marché unique, le Luxembourg compte le plus grand nombre de suffrages. Alors que 21 acteurs ont affiché leur préférence pour le Luxembourg, 14 privilégient Dublin, 8 l’Allemagne et 4 la France. Les gens choisissent Luxembourg ! Le mouvement va se poursuivre. A plus

long terme, le Brexit constitue une autre opportunité pour le Luxembourg. Des start-up internationales, aux US, en Asie, au Moyen Orient, sont amenées à cibler le marché européen, l’un des plus attractifs au monde. Or, avec le Brexit, Londres n’appartient désormais plus à l’Union européenne. C’est aussi simple que cela. Et Luxembourg a une carte à jouer pour attirer ces acteurs innovants.

Quels sont les atouts du Luxembourg ? Au Luxembourg, on peut faire du business en anglais. Il ne faut pas parler néerlandais, allemand ou français pour se faire comprendre du régulateur, ou pour établir des contrats. Ici, tout peut se faire en anglais, comme à Dublin d’ailleurs. Cela peut apparaître comme un détail par rapport à des enjeux d’infrastructure ou de bonne connectivité, mais en réalité c’est capital. Les gens savent que l’on a de bonnes compétences, des infrastructures de qualité, ici comme ailleurs. Par contre, être sûr de pouvoir facilement travailler au jour le jour en anglais constitue un élément différenciant important.

On a parlé de l’importance d’attirer des start-up. L’autre challenge réside dans la transformation des acteurs établis de la finance. Comment appréhendezvous ce défi ?

« La volonté de changer est désormais bien là. Et le Luxembourg, pays très agile peut se transformer plus rapidement que d’autres. »

Même dans les grandes firmes, la culture change. Il suffit de constater la manière dont elles développent des projets innovants. Rien qu’au niveau de la LHoFT, nous pouvons compter sur 13 partenaires, institutions majeures de la place, engagées à nos côtés. Cela démontre un réel désir de changer. Cela se traduit dans des collaborations avec

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des start-up ou dans le développement de projets innovants en interne. A ce niveau, peut-être que le Luxembourg a un certain retard par rapport à d’autres places financières, mais les choses bougent vite. La volonté de changer est désormais bien là. Et le Luxembourg, pays très agile, peut se transformer plus rapidement que d’autres. Bien qu’il y ait encore quelques barrières à faire tomber.

« Le Luxembourg est le seul pays à compter sept Data Centres Tier IV, dont trois appartiennent à EBRC. C’est en s’appuyant sur cette infrastructure exceptionnelle […] que Luxembourg a pu devenir un centre financier parmi les plus importants au monde. »

D’importantes barrières réglementaires tombent, notamment en matière de localisation des données financières des acteurs établis au Luxembourg. Quel regard portez-vous sur ces réformes ? Elles démontrent que les choses peuvent bouger très rapidement ici. Je vois ces mesures avec un œil très positif. Les start-up sont un élément essentiel de l’écosystème FinTech que nous voulons développer au Luxembourg. Or, toutes les start-up ont recours à des services cloud. La réglementation qui était en vigueur jusqu’alors les obligeait à recourir à des systèmes hébergés au Luxembourg. Dans les négociations, pour convaincre les sociétés à rejoindre le Luxembourg, c’était un frein important. Je vois donc un changement très positif pour le Luxembourg dans ces réformes. Et beaucoup d’acteurs PSF de support, comme EBRC, dont le business va être impacté par ces transformations, adoptent la bonne attitude vis-à-vis de ces changements. Au-delà des risques, ils voient les opportunités. Ils ont choisi d’adapter leur stratégie, pour aller de l’avant, pour construire ce hub FinTech.

Dans cet environnement, quels sont les atouts des prestataires de services IT luxembourgeois ? Ils sont nombreux. L’agrément de PSF de Support, par exemple, est un atout important. Pour les start-up, il constitue un gage de crédibilité quand vient le moment de convaincre des acteurs financiers dans une logique B2B. Quand elle choisit de mener des chantiers de transformation impliquant des start-up, une banque a besoin de garanties. Une institution financière doit s’assurer que son partenaire pourra l’accompagner dans le temps, qu’il est suffisamment robuste. En développant des partenariats avec les PSF de Support, qui répondent

à des exigences spécifiques sur les standards technologiques et qui sont tenus de réaliser des due diligence, il est plus facile de rassurer l’institution financière. Or, il n’y a pas d’équivalent au PSF de Support ailleurs en Europe. C’est en tout cas un des moyens à la disposition des start-up pour assurer leur crédibilité.

Que pensez-vous de l’infrastructure informatique luxembourgeoise ? Elle est exceptionnelle. Le Luxembourg est le seul pays à compter 7 Data Centres Tier IV, dont trois appartiennent à EBRC. Londres en compte un seul, tout comme Francfort. Paris n’en a aucun. C’est en s’appuyant sur cette infrastructure et un pragmatisme unique, que Luxembourg a pu devenir un centre financier parmi les plus importants au monde ainsi qu’un centre d’excellence dans le domaine de l’hébergement des données. J’ai découvert que des acteurs du gaming, comme Valve, qui sont encore plus dépendants de la technologie que les services financiers, avaient aussi choisi le Luxembourg pour servir le marché européen. J’en suis très impressionné. Des acteurs du gaming peuvent être amenés à connecter 30 millions d’utilisateurs simultanément et à leur garantir une expérience de haute qualité. C’est, à mes yeux, un argument marketing qu’il faut mettre en avant pour valoriser cette expertise technologique. Cette expertise, évidemment peut servir à convaincre les acteurs des services financiers. Cependant, je pense que si la technologie est nécessaire, et doit s’appuyer sur des infrastructures de haute qualité, la technique n’est pas le principal enjeu des services financiers. La technologie est secondaire, elle passe après le marketing. Aujourd’hui, avec les différents acteurs impliqués comme EBRC, un des principaux défis reste de mieux vendre le Luxembourg. En la matière, je pense que l’on peut faire mieux.

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START-UP & INNOVATION/cas client

La plate-forme de messagerie financière « Multi-Bank Integrator » de B2 Group, une solution « Powered by EBRC » La solution « B2 Multi-Bank Integrator » a été développée pour faciliter les échanges entre les acteurs professionnels internationaux et leurs banques. Depuis 2009, les fondateurs de B2 Group, Phil Boland, CEO, et Marc Binck, CTO, ont mis en œuvre leur expertise pour améliorer les solutions de connectivité traditionnellement lourdes et coûteuses au cœur des systèmes d’intégration bancaire. La plate-forme Multi-Bank facilite l’automatisation de transactions de liquidités, de titres financiers et les opérations de change pour les banques, assureurs, administrateurs de fonds et entreprises.

Le Saint Graal en matière de gestion de fonds et de titres Des données exactes sur les positions de titres et de liquidités, disponibles en temps réel au fur et à mesure que les paiements et les transactions sont effectuées, voilà le « Saint Graal » des trésoriers d’entreprises, des gestionnaires d’actifs et des assureurs qui gèrent leur propre trésorerie ou les valeurs mobilières de leurs clients. Il s’agit d’une tâche assez complexe quand on gère des centaines de comptes avec des dizaines de transactions via diverses banques dépositaires à travers le monde. Qui plus est, ces paiements et processus de reporting doivent être entièrement sécurisés et fiables. L’intégrateur Multi-Bank de B2 apporte la solution à ce challenge, via une plateforme « one-stop-shop » sécurisée, robuste, facile à installer et utiliser, pour le traitement automatisé des paiements, des opérations sur titres et des relevés de compte. Ce système de traitement automatisé des paiements STP assure une visibilité en temps réel des paiements et relevés bancaires dans toutes les filiales d’un groupe. Les utilisateurs peuvent visualiser les positions de plusieurs façons (par banque, compte, filiale ou localisation,…) et avec des outils pour

prendre en charge des opérations complexes telles que la gestion centrale de trésorerie. L’intégrateur Multi-Bank se branche sur les systèmes existants, tels que les plates-formes ERP, Life ou TMS, pour assurer une interface sécurisée avec les réseaux des clients et des partenaires. Il offre une traçabilité complète pour les audits et facilite la création des rapports requis par la réglementation. Des alertes en temps réel peuvent également être créées pour rappeler aux utilisateurs des problèmes tels que des paiements échoués ou des relevés qui n’arrivent pas à temps. Multi-Bank est une version adaptée de la plate-forme d’intégration bancaire GTS éprouvée de B2. Les clients peuvent héberger le logiciel Multi-Bank sur leurs propres serveurs, ou privilégier une solution cloud en mode SaaS (software-as-a-service). Dans les deux cas, une part substantielle du traitement des données se fait auprès de B2 à travers les services d’EBRC, en particulier la normalisation et la consolidation des données provenant des différentes banques de correspondance. B2 Group a choisi EBRC en tant que partenaire IT de confiance pour héberger ses applications en mode SaaS. Les équipes de B2 savent qu’elles peuvent compter sur l’expertise et les services d’EBRC, ce qui leur permet de

Phil Boland, CEO, B2 Group

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se concentrer sur leur cœur de métier. « Nous travaillons dans un véritable partenariat avec les équipes d’experts d’EBRC. Nous partageons et analysons ensemble les besoins commerciaux de nos clients, explique Phil Boland. Cette relation symbiotique est au cœur de la réussite de notre solution. » Marc Binck, CTO, B2 Group

« Nous travaillons dans un véritable partenariat avec les équipes d’experts d’EBRC. Nous partageons et analysons ensemble les besoins commerciaux de nos clients. Cette relation symbiotique est au cœur de la réussite de notre solution. »

Conçu pour les entreprises internationales La solution a suscité beaucoup d’intérêt dans le secteur financier luxembourgeois, et les acteurs de l’industrie de l’assurance vie transfrontalière ont été les premiers à l’adopter. Wealins (anciennement « Foyer International », le gestionnaire de patrimoine du Groupe Foyer au Luxembourg) a commencé à utiliser l’intégrateur Multi-Bank peu après le début de la collaboration entre B2 et EBRC, il y a environ un an. « Wealins a une politique d’architecture ouverte, ce qui signifie que l’ajout d’un nouveau client nécessite souvent l’établissement de nouvelles relations avec plusieurs banques », détaille Marc Binck. Il faut de la flexibilité, de la rapidité et de la certitude face à ces clients exigeants qui s’appuient généralement sur des systèmes financiers complexes, la plupart du temps en utilisant plusieurs banques différentes pour la gestion de leur trésorerie et la garde d’actifs. « Nous intégrons chacune des banques de Wealins de manière différente dans notre solution, mais le lien aux systèmes internes de Wealins se fait via une seule connexion », précise Phil Boland. Les informations provenant de différentes banques dépositaires du Luxembourg et ailleurs sont normalisées et consolidées en une seule console pour présenter des informations constamment mises à jour. Ce portail offre un aperçu consolidé des positions de liquidités et de titres pour faciliter une gestion efficace du portefeuille, des rapports réglementaires, des communications avec les clients et plus encore. « Les clients sont plus exigeants que jamais dans l’environnement actuel de taux bas. Les régulateurs exigent eux aussi davantage et se montrent moins indulgents. La maîtrise de leurs données aide les entreprises financières à gérer ces exigences complexes en matière de marchés et de conformité », ajoute Marc Binck. « Suite à ce succès avec Wealins, nous avons commencé à travailler avec de

nombreux autres assureurs pour soutenir leur connectivité bancaire », commente Phil Boland. En effet, le CEO prédit qu’au moins 80% des entreprises luxembourgeoises d’assurance vie et de gestion de patrimoines internationaux utiliseront l’intégrateur Multi-Bank dans les années à venir. Alors que Multi-Bank était à l’origine destiné aux grandes entreprises, les banques et les gestionnaires de fonds se sont ajoutés à la clientèle. « À l’heure actuelle, des centaines de banques font partie de notre communauté. Nous voulons porter ce chiffre à des milliers ! Depuis le Luxembourg, nous pouvons rivaliser avec les plus grands de l’industrie, et EBRC nous offre la plate-forme d’hébergement nécessaire pour le rendre possible », souligne Phil Boland.

Performance inégalée L’engagement d’EBRC en matière de résilience et de sécurité représente une valeur ajoutée majeure. C’est notamment la redondance et la résilience des Data Centres qui ont impressionné B2 Group et ses clients finaux. « Le schéma traditionnel d’un Data Centre primaire avec un site back-up peut entraver le fonctionnement continu d’un service en cas de panne », note Marc Binck. Avec le modèle double-actif utilisé par EBRC, tous les processus sont en permanence dédoublés dans un environnement entièrement redondant. « Le niveau de disponibilité d’EBRC est fantastique », ajoute Phil Boland, ce qui signifie qu’il n’y a pas de perturbations des transactions, des paiements et des relevés de positions, qui seraient fortement impactés par des retards. La norme Tier IV des Data Centres EBRC assure à B2 Group le niveau de disponibilité le plus élevé. L’importance de la cybersécurité a considérablement augmenté pour les entreprises, et là aussi, EBRC répond présent. « Que les menaces de sécurité soient perçues ou réelles n’est pas la question. Nous devons travailler au plus haut niveau. Une mission rendue possible grâce à EBRC et avec le soutien de PwC, qui offre à B2 du conseil et des audits en cybersécurité », note Phil Boland. Voilà la pierre angulaire de la relation entre les deux entreprises. « EBRC est un véritable partenaire pour nous, dépassant de loin un fournisseur répondant à un appel d’offres », explique Phil Boland. Résultat : un système puissant, fiable et sécurisé qui donne le contrôle aux clients.

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Set up your business in europe/Success Story

EBRC renforce son positionnement européen Le marché du numérique évolue, à travers le monde, en Europe et au Luxembourg. Dans ce contexte, les fournisseurs informatiques doivent s’adapter. EBRC, société de services, de solutions IT et cloud, spécialisée dans la gestion de la donnée sensible, active sa croissance internationale avec une entrée au capital de Digora (France).

Les ambitions d’EBRC dépassent largement les frontières du GrandDuché. La première lettre de son acronyme – European Business Reliance Centre – en est la meilleure preuve. « Nous avons construit notre business model et notre stratégie au départ du Luxembourg, pour accompagner le développement de nos clients à travers l’Europe, commente Yves Reding, CEO d’EBRC. Dans un environnement qui se transforme rapidement, nous assumons plus que jamais notre positionnement. Aujourd’hui, notre ambition européenne prend une nouvelle dimension, avec l’entrée au capital de Digora, une entreprise complémentaire à la nôtre, active principalement sur le territoire français et dans le domaine la gestion de la donnée. » Digora est en effet une Entreprise du Secteur Numérique experte dans la valorisation des données, qui dispose de sept agences (Paris, Strasbourg, Lille, Lyon, Rennes, Bordeaux et Toulouse), ainsi que de deux filiales au Maroc et à Luxembourg. La société emploie une centaine de collaborateurs dont les compétences sont reconnues en France notamment comme formant l’une des meilleures équipes au service de la performance des bases de données (Oracle, Microsoft, NoSQL,…).

Une transformation s’appuyant sur la donnée Pour le CEO d’EBRC, ce développement s’inscrit en réponse aux évolutions du marché. « Personne ne peut nier cette digitalisation croissante de l’économie,

avec des développements business qui s’accélèrent à tous les niveaux. Dans ce contexte, les acteurs doivent s’appuyer sur des partenaires IT forts, qui intègrent les compétences requises et leur permettent d’accéder à une plus grande agilité. » Ces dernières années, EBRC a veillé à monter dans la chaîne de valeur, pour se positionner en interlocuteur unique, pouvant répondre aux besoins digitaux de chaque client. « Nous accompagnons les acteurs, souvent au départ d’une page blanche, dans la construction de leur modèle et de leurs plateformes digitales. Nous les aidons à se transformer, à adapter leur business model, à gagner en efficience », indique Yves Reding.

Yves Reding, CEO, EBRC

Accompagner des projets complexes Par exemple, EBRC assure actuellement la mise en œuvre, « from scratch », d’une banque digitale d’un genre nouveau, une néo-banque, destinée à servir rapidement jusqu’à 20 millions d’utilisateurs potentiels. « Nous sommes capables de mettre en œuvre et d’opérer l’IT des projets complexes de ce type, ou encore de créer des plateformes innovantes de type bank-as-a-service, assure Yves Reding. Demain, au-delà du secteur financier, la donnée sera de plus en plus au cœur du business. Il suffit de voir les possibilités qu’ouvre l’IoT. De plus en plus de données seront générées et devront être protégées. En la matière, notre stratégie de positionnement autour de la donnée sensible reste extrêmement pertinente. »

« Dans ce contexte de digitalisation, les acteurs doivent s’appuyer sur des partenaires IT forts, qui intègrent toutes les compétences requises. » 21

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« Avec cette alliance, nous allons donc pouvoir étendre notre présence en France mais aussi renforcer notre offre de services, au départ de compétences complémentaires et mieux intégrées. »

Devenir un acteur européen

Préserver le capital luxembourgeois

Si, globalement, on assiste à une accélération de la digitalisation de l’économie, le marché européen plus spécifiquement connaît aussi des transformations profondes. « Il faut voir les nouvelles mesures réglementaires, telles que le GDPR, comme une opportunité. L’Union européenne reste le premier marché mondial en terme de consommation de biens et de services. Cette position doit nous permettre d’imposer nos exigences et nos valeurs à l’égard des géants du digital qui dominent le marché jusqu’à présent. La mise en œuvre d’un marché digital unique que permettent ces nouvelles réglementations doit offrir la possibilité à de nouveaux acteurs de se positionner. Et nous sommes là, avec le développement de notre présence internationale, pour mieux les accompagner », assure Yves Reding.

Le CEO d’EBRC pointe toutefois le risque de voir ces compétences quitter le Luxembourg. L’ouverture envisagée actuellement au niveau du secret professionnel et de la confidentialité des données dans le domaine financier pourrait avoir des conséquences systémiques pour l’avenir de la future place digitale. « Renoncer au secret professionnel comme cela est envisagé risque de défaire l’éco-système ICT de qualité existant que nous avons mis vingt ans à construire. L’abandon de l’accord explicite du client final dans le cadre de l’externalisation IT va inévitablement générer une reconcentration des centres ICT du secteur financier présents à Luxembourg vers d’autres places. Et si l’ICT du secteur financier quitte Luxembourg, il n’y aura plus de substance ni de clients en suffisance pour conserver et développer les activités naissantes “FinTech”, “Big Data” ou « Cybersecurity », qui vont naturellement suivre et s’envoler vers ces autres places ICT. »

Sur-mesure Dans ce contexte, EBRC est confiant dans sa stratégie de différenciation visà-vis d’acteurs globaux. « S’ils ont une force de frappe considérable, avec des offres standardisées, ils n’ont pas la possibilité de répondre à des demandes spécifiques et de proximité. Les possibilités de négocier, pour des clients de moyenne envergure, sont nulles. C’est là toute notre force. Nous pouvons prendre en considération les besoins particuliers de chaque client pour garantir un service sur-mesure », précise Yves Reding. EBRC va, à l’avenir, renforcer sa stratégie de différenciation, pour répondre toujours mieux aux besoins des acteurs soucieux de développer leur business digital tout en veillant à mieux protéger leurs données sensibles, depuis le Grand-Duché, mais pas uniquement. « Notre activité s’est développée pour répondre aux besoins de la place financière, précise le CEO. Sans le secteur financier, nous n’existerions pas. Et c’est au départ de l’expertise que le Luxembourg a consolidée au fil des années que l’on peut considérer que nous sommes en bonne position pour façonner la finance et la banque de demain. Au départ des compétences développées, nous sommes aussi en mesure de répondre aux défis de valorisation de la donnée dans d’autres secteurs. »

Acteurs complémentaires Dans ce contexte, EBRC diversifie son champ d’action et renforce son positionnement sur le marché numérique européen, en entrant au capital de Digora. « L’activité, spécialisée dans le data management, est complémentaire à la nôtre. Notre nouveau partenaire est par ailleurs présent à travers l’ensemble du territoire français, précise Yves Reding. Avec cette alliance, nous allons donc pouvoir étendre notre présence en France mais aussi renforcer notre offre de services, en intégrant mieux nos services et compétences, depuis l’infrastructure jusqu’à la mise à disposition de solutions de type bank-as-a-service ou softwareas-a-service. » EBRC entend ainsi se positionner face à des géants de l’industrie par une approche orientée vers le client. L’entreprise sera mieux à même de répondre aux besoins des acteurs européens, grands comptes comme plus petites sociétés, qui développent une réelle volonté de mieux protéger leur patrimoine de données.

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set up your business in europe/Avis d'experts

Brexit : pourquoi miser sur le Luxembourg ? Si le Grand-Duché et ses acteurs parviennent à se positionner stratégiquement, le Brexit et ses effets peuvent se révéler être une belle opportunité pour le pays. Des sociétés britanniques désireuses de maintenir le lien avec le marché unique seraient avisées de considérer l’offre luxembourgeoise. D’autre part, pour développer une activité en Europe, les acteurs internationaux ne considèrent désormais plus Londres comme leur première destination.

Un monde post-brexit Deux ans, c’est le temps qu’il reste au Royaume-Uni et à l’Union européenne pour définir les modalités d’un monde post-Brexit. Aujourd’hui, une incertitude importante plane sur le futur des relations entre les Britanniques et les Européens. Les acteurs économiques, en premier lieu, tentent de se repositionner, afin de poursuivre le développement de leurs activités sur le continent. Et parce qu’il est aujourd’hui impossible de connaître les contours des futurs accords d’échange, beaucoup envisagent de développer des positions de notre côté de la Manche, afin de conserver un accès simplifié au marché unique. Chaque semaine, je rencontre de plus en plus d’acteurs désireux de développer leurs activités au départ de Francfort, Paris, Amsterdam, Dublin… ou Luxembourg. Pourtant, malgré l’importance de sa place financière, le Grand-Duché est encore méconnu en tant que première place envisagée pour développer une activité en Europe. Dans nos démarches de prospection, encore et toujours, il faut d’abord valoriser le Luxembourg avant de déployer les arguments justifiant l’opportunité de s’y installer. Trop souvent encore, le pays est perçu à la lumière de vieilles pratiques d’optimisation fiscale. Aujourd’hui, ce sont ses arguments-clés telles que ses infrastructures de pointe,

sa connectivité, son environnement multiculturel et son influence au cœur du plus dense territoire économique de l’Union, qui doivent être mises sur le devant de la scène.

Luxembourg, terre promise Convainquons donc nos interlocuteurs de venir découvrir le pays, puis nos infrastructures. Généralement, à leur grande surprise, ils prennent la mesure des atouts de la place. Bien sûr, Luxembourg pourra profiter des retombées positives liées au Brexit. Mais il est essentiel, dans ce cadre, d’intensifier les efforts pour positionner le pays à côté des grandes places européennes. EBRC, par exemple, vient d’officialiser un partenariat avec Migsolv (UK) proposant des services de colocation, pour mieux accompagner les sociétés au départ de l’Angleterre dans leur projet de migration vers le continent. C’est à nous, comme à d’autres acteurs dans leurs domaines respectifs, en renforçant notre présence, de positionner la place luxembourgeoise et de faire valoir ses atouts. Nombreux sont les arguments permettant de convaincre les sociétés étrangères de développer leurs activités européennes à partir du Luxembourg. Le premier réside dans la langue du business. Les acteurs qui découvrent le Luxembourg apprécient

Alexander Duwaerts, Director Client Development, EBRC

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« Parmi ses nombreux atouts, le Luxembourg dispose d’infrastructures de qualité et d’une connectivité parmi les meilleures d’Europe. »

« Nos infrastructures de pointe, notre connectivité et notre environnement multiculturel doivent être mis en avant. »

« Nous voulons qu’à travers EBRC, les acteurs de la City puissent envisager la meilleure manière de maintenir le lien avec l’Europe. »

particulièrement l’accès aisé aux autorités et interlocuteurs-clés pour le développement de leur business. Ils y retrouvent l’intégralité de l’écosystème de leurs grands partenaires d’affaires – avocats, consultants, banques,… – qu’ils connaissent déjà mais dont ils ignoraient souvent l’enthousiasme suscité par leur pays. La solidité de ce tissu est propice au business. Aussi, Luxembourg est une capitale internationale, à la frontière des cultures germanique et latine. On y parle de nombreuses langues et l’anglais est la langue utilisée par tous, ce qui est moins évident à Paris ou Francfort. Un autre argument à avancer réside dans le fait que le Luxembourg dispose d’infrastructures de qualité et d’une connectivité parmi les meilleures d’Europe. Nous sommes aujourd’hui compétitifs par rapport à des places comme Francfort, Paris ou Amsterdam. A nous de le faire savoir et d’amener les sociétés à considérer le Luxembourg par rapport à d’autres places pour le développement de leur business. Des organisations britanniques, certainement, mais aussi d’autres sociétés internationales qui, par le passé, envisageaient plus volontiers le développement de leurs activités en Europe au départ de Londres, désormais remise en cause. Il est entendu que toutes les entités économiques ne quitteront pas la City. Une partie de l’activité restera

londonienne, souvent d’ailleurs le cœur de l’activité. Mais la donne change, c’est donc en bonne coopération que nous devons accompagner les acteurs, leur permettre, avec de petites équipes, de poursuivre leur développement depuis le Luxembourg. C’est ce que nous souhaitons leur offrir à travers un accompagnement de qualité, répondant le plus largement à leurs besoins IT et au-delà. Nous voulons qu’à travers EBRC, ils puissent envisager la meilleure manière de maintenir le lien avec l’Europe. D’autre part, si nous voulons convaincre, nous devons le faire pour des acteurs bien ciblés, dans la FinTech notamment, mais aussi dans des domaines pour lesquels le Luxembourg a beaucoup investi ces dernières années : la Bio-Tech, les Sciences de la Vie, la Santé, l’Espace… C’est en bonne intelligence que nous parviendrons à profiter des opportunités liées au Brexit.

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Set up your business in Europe/Cas client

PingPong, une solution « powered by EBRC » Permettre aux acteurs chinois de vendre leurs produits à travers les plateformes e-commerce du monde entier, c’est l’objectif que poursuit PingPong. Sa solution technologique permet de collecter simplement les paiements avant de les acheminer à moindre coût jusqu’en Chine. La société FinTech a choisi Luxembourg et EBRC pour déployer sa plateforme de paiement européenne.

En ce début d’année, Luxembourg a accueilli une nouvelle FinTech. Celle-ci se distingue des nombreuses autres jeunes sociétés financières innovantes par son positionnement. PingPong est née en Chine, pour servir les acteurs de l’Empire du milieu qui souhaitent vendre leurs produits via des plateformes e-commerce actives dans le monde entier. « Nous sommes là pour offrir à nos clients chinois la possibilité de vendre plus facilement à travers le monde, en nous appuyant sur un service de paiement efficient, rapide, accessible », assure Danielle Kuhn, Chief Operating Officer de PingPong Finance.

Nouvelles opportunités commerciales L’ambition poursuivie par ce jeune acteur FinTech n’est autre que de permettre aux acteurs économiques chinois de mieux commercer avec le monde. L’enjeu n’est pas négligeable. La Chine est aujourd’hui l’un des plus grands producteurs de marchandises au monde. Et PingPong veut permettre aux nombreux manufacturiers chinois d’accéder à de nouveaux marchés, de vendre plus facilement à l’international, en facilitant les relations et les échanges commerciaux avec leurs partenaires. Pour des entreprises de petite et moyenne envergure, ouvrir un compte en banque à l’étranger peut être compliqué. Dès lors, commercer avec le monde et s’assurer de récolter le fruit de ses ventes peut s’avérer complexe. « Dans

ce contexte, nous souhaitons permettre à nos clients, des marchands établis en Chine, d’accéder au système bancaire global et de disposer des garanties indispensables pour opérer des transactions, poursuit Holly Flocker, Chief Risk Officer et Head of Legal de PingPong. Pour y parvenir, il faut pouvoir tenir compte de la réglementation en vigueur en Chine, avec ses nombreuses spécificités, et se connecter aux divers marchés internationaux, qui fonctionnent eux aussi selon des règles bien établies et variées. »

Holly Flocker, Chief Risk Officer and Head of Legal, PingPong

Collecter les paiements et les acheminer C’est en Chine que se trouvent les clients de la plateforme technologique de paiement mise en œuvre par la start-up. La maison mère de PingPong est stratégiquement située à Hangzhou, première capitale chinoise d’e- commerce. La FinTech collecte les paiements effectués à l’étranger avant de les acheminer le plus rapidement et simplement vers ses clients. « Nous servons aujourd’hui des dizaines de milliers d’entreprises ou entrepreneurs individuels établis en Chine ou à Hong-Kong », indique Danielle Kuhn. Bien évidemment, la Chine n’a pas attendu PingPong pour commercer avec le monde. Toutefois, du point de vue de la FinTech, les possibilités d’améliorer les relations commerciales et le processus de paiement sont considérables. La

« Nous souhaitons permettre à nos clients de disposer des garanties indispensables pour opérer des transactions. »

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« EBRC permet un déploiement rapide de notre plateforme et de réunir facilement les éléments pour obtenir la licence d’établissement de paiement. »

Danielle Kuhn, Chief Operating Officer, PingPong Finance

technologie permet aujourd’hui de simplifier les échanges tout en offrant de meilleures garanties aux clients. « Notre volonté, en consolidant nos positions au départ de notre expertise et en nous appuyant sur la technologie, est d’assurer le suivi des paiements pour des frais moindres, inférieurs ou égaux à 1% des montants échangés. Nous facturons uniquement des frais liés au montant de la transaction effectuée, rien d’autre. Pas de frais cachés donc », assure Danielle Kuhn.

Après les USA, l’Europe

« Nous servons aujourd’hui des dizaines de milliers d’entreprises ou entrepreneurs individuels établis en Chine ou à HongKong. »

Si PingPong vient de s’installer au Luxembourg, cela fait de nombreux mois que la jeune société FinTech a entamé son développement international. PingPong a d’abord ouvert des bureaux aux Etats-Unis, afin de connecter le marché américain avec la Chine. Aujourd’hui, la société est présente à New York et à San Francisco. Les Etats-Unis, avec ses nombreux consommateurs connectés, constituent un marché prioritaire pour la Chine. « Nous travaillons avec des partenaires bancaires aux Etats-Unis, pour plus facilement collecter les paiements effectués et assurer leur transfert vers nos clients », commente Danielle Kuhn. Après les Etats-Unis, PingPong, qui compte actuellement 80 employés à travers le monde, a souhaité ouvrir d’autres marchés à ses clients. « Nos clients ont largement exprimé le souhait de voir se développer une plateforme similaire

en Europe, afin d’ouvrir de nouveaux canaux entre la Chine et le vieux continent, développe Danielle Kuhn. Ils voient en l’Europe un marché important. »

Le Luxembourg, bien connecté avec la Chine Aux yeux de PingPong, pour plusieurs raisons, le Luxembourg s’est imposé comme la place idéale pour déployer cette nouvelle plateforme. « Les relations “business” entre la Chine et le Luxembourg sont déjà solides. Plusieurs banques chinoises ont choisi de s’établir au Grand-Duché. Une coopération saine entre nos deux pays conduit à un alignement business intéressant. D’autre part, le cadre réglementaire en place est favorable et la CSSF accueille avec ouverture. A l’écoute, elle nous a orienté dans nos démarches. Enfin, le Luxembourg dispose d’un vivier de compétences adaptées. Au-delà de la place financière, de nombreuses entreprises y sont actives dans l’e-commerce et le paiement. »

EBRC, pour déployer la plateforme et gérer l’infrastructure Depuis le Luxembourg, PingPong agit en tant qu’établissement de paiement. Sa plateforme technologique est hébergée au sein d’EBRC. Elle s’appuie en outre sur des services du cloud provider européen pour assurer le volet opérationnel de ses services. « Nous avons trouvé, au sein d’EBRC, de nombreuses compétences utiles pour appuyer notre développement à

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« La donnée, sa gestion, sa protection, son traitement sont évidemment des éléments critiques pour notre activité. »

l’échelle de l’Union Européenne. A travers ses services, l’opérateur a été en mesure de nous offrir toutes les assurances à l’égard de nos besoins, et notamment des garanties en matière de sécurité, de disponibilité et de performance », assure Danielle Kuhn. PingPong a opté pour un cloud privé hébergé dans les Data Centres d’EBRC. « C’est EBRC qui déploie l’infrastructure initiale et est chargée de la maintenir. Dans une optique Managed Services, EBRC développe des liens étroits avec nos équipes pour garantir l’efficience de notre plateforme et de nos services », explique Danielle Kuhn. EBRC accompagne les acteurs financiers et FinTech depuis de nombreuses années. « L’expertise sur place, confirmée par les nombreux agréments et certifications dont dispose EBRC, nous assure de répondre aux exigences réglementaires en vigueur, précise Holly Flocker. Ce partenariat permet un déploiement rapide de notre plateforme et de réunir facilement les éléments en vue de l’obtention de la licence d’établissement de paiement, indispensable pour opérer. La donnée, sa gestion, sa protection et son traitement sont évidemment des éléments critiques pour notre activité. Une plateforme technologique robuste et des processus optimisés sont essentiels pour garantir le meilleur service à nos clients. »

de sécurité et de protection des données sont couverts, PingPong peut se concentrer sur son core business. « Depuis notre bureau de Luxembourg, une équipe garantit l’administration de la société, en particulier les enjeux de la conformité et le suivi comptable et financier, développe Danielle Kuhn. Le bureau intègre aussi une équipe R&D, dont l’objectif est de mettre en œuvre de nouveaux services en lien avec les besoins de nos clients et de veiller à l’optimisation des coûts et des opérations. Notre équipe d’une dizaine de personnes est amenée à grandir au fur et à mesure que nous gagnerons des parts de marché. »

« Il existe déjà, entre la Chine et Luxembourg, des relations “business” solides. »

Une équipe d’une dizaine de personnes à Luxembourg Assurée que la plateforme présente une haute disponibilité, que les enjeux

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