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APÉRITIF DU PRINTEMPS «ENTRE PASSION ET ÉTHIQUE»

Un millier de membres et invités de la CCIF ont retrouvé le chemin du traditionnel Apéritif du printemps de la CCIF, le 21 mars dernier, au sein de l’entreprise Starrag à Vuadens. Une palette d’intervenants a exploré les multiples facettes de la soirée placée sous le thème «entre passion et éthique», deux qualités indispensables au succès des entreprises. Et des invités surprises emmenés par Chantal Robin, directrice de la CCIF: le champion d’équitation Robin Godel et le chanteur Gjon’s Tears, 3e à l’Eurovision de la chanson 2021.

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Après deux ans de pandémie, «la situation se présente actuellement sous des auspices plus favorables et on peut enfin être positif», a relevé le président de la CCIF, René Jenny, dans son allocution de bienvenue. «Malheureusement, une crise en chasse une autre», a-t-il poursuivi, et «l’agression inacceptable» de la Russie contre l’Ukraine «a déjà et aura encore un impact mondial, avec des conséquences politiques, économiques, géopolitiques et humanitaires de grande ampleur».

Président du Conseil d’État et directeur de l’économie, de l’emploi et de la formation professionnelle (DEEF), Olivier Curty a confirmé craindre que les dégâts soient «irréversibles», sur les plans sociaux, culturels et aussi économiques. «Un coup de frein à la croissance» causé par la hausse des coûts de l’énergie et de l’approvisionnement est programmé. Mais Olivier Curty ne doute pas que les entreprises «pourront faire face». Pour la nouvelle législature, le canton va d’ailleurs les appuyer davantage, notamment

Un millier de membres et d'invités ont afflué chez Starrag à Vuadens pour l'événement phare de la CCIF.

sur le front de la formation continue, en se donnant «les moyens de ses ambitions», avec des adaptations budgétaires.

Hôte de l’Apéritif, le directeur de Starrag, Jean-Daniel Isoz, a mis en avant la passion et l’engagement de ses 185 employés. Un engagement fondé sur des valeurs, dont la durabilité, de plus en plus exigée

ECHO12 AVRIL2022 Photo: Stéphane Schmutz / STEMUTZ.COM

de ses clients, et qui s’appliquera bientôt aux fournisseurs. L’entreprise est écoénergétique, avec plus de 8’200 m² de panneaux solaires, une autosuffisance de 40%.

Passion et éthique aussi dans un tout autre domaine avec Silke Grabherr, directrice du Centre universitaire romand de médecine légale à Lausanne, qui a inventé une technique d’autopsie forensique qui permet de visualiser les vaisseaux sanguins. Scientifique convaincue que «si on est passionné, on arrive au succès», elle a décrit avec humour un métier «en mains des femmes» en Suisse romande.

Autre domaine, en plein devenir, posant mille questions sur l’éthique: les métavers. Philippe Cudré-Mauroux, professeur au Département d’informatique de l’Université de Fribourg a tenu à les démythifier. «Tous les indicateurs sont au vert pour leur développement.» Mais tout est aussi à créer (lire p. 14). Un champ d’action encore vierge pour les passionnés!

FRÜHJAHRS-APERITIF «ZWISCHEN LEIDENSCHAFT UND ETHIK»

Tausend Mitglieder und Gäste der HIKF haben am vergangenen 21. März den Weg zum traditionellen Frühjahrs-Aperitif der HIKF bei der Starrag in Vuadens gefunden. Eine ganze Reihe von Rednerinnen und Rednern hat die vielfältigen Facetten des Abends unter dem Thema «zwischen Leidenschaft und Ethik» – zwei für den Erfolg von Unternehmen unabdingbare Eigenschaften – beleuchtet. Chantal Robin, Direktorin der HIKF, wartete zudem mit Überraschungsgästen auf: dem Vielseitigkeitsreiter Robin Godel und dem Sänger Gjon’s Tears, der am Eurovision Song Contest 2021 den 3. Rang belegte. Nach zwei Jahren Pandemie «sieht die Lage jetzt besser aus, und wir können endlich positiv sein», bemerkte René Jenny, Präsident der HIKF, in seiner Begrüssungsrede. Er fuhr fort: «Leider jagt eine Krise die nächste», und «der inakzeptable Angriff» Russlands auf die Ukraine «hat bereits und wird auch weiterhin weltweite Auswirkungen mit politischen, wirtschaftlichen, geopolitischen und humanitären Folgen von grosser Tragweite haben». Olivier Curty, Staatsratspräsident und Vorsteher der Volkswirtschafts- und Berufsbildungsdirektion (VWBD), gab seiner Sorge Ausdruck, die sozialen, kulturellen und auch wirtschaftlichen Schäden seien «irreversibel». Sie würden wegen den steigenden Energie- und Versorgungskosten unweigerlich das «Wachstum bremsen». Olivier Curty zweifelt aber nicht daran, dass die Unternehmen «die Herausforderungen meistern» können. In der neuen Legislaturperiode sollen die Unternehmen übrigens noch stärker unterstützt werden, insbesondere in Bezug auf die Weiterbildung. Es sollen Budgetanpassungen vorgenommen und «Mittel zur Verfügung gestellt werden, die den hohen Ansprüchen entsprechen». Jean-Daniel Isoz, Direktor der Starrag und Gastgeber des Aperitifs, hob die Leidenschaft und das Engagement seiner 185 Mitarbeitenden hervor. Ein Engagement, das auf Werten basiert, darunter die von seinen Kunden immer stärker eingeforderte und demnächst auch auf die Lieferanten ausgedehnte Nachhaltigkeit. Das Unternehmen ist mit über 8’200 m² Solarpanels energieeffizient und weist einen Eigenversorgungsgrad von 40% auf. Leidenschaft und Ethik spielten auch in einem ganz anderen Bereich, bei Silke Grabherr, Leiterin des Westschweizer Zentrums für Rechtsmedizin in Lausanne, die Hauptrollen. Sie hat eine virtuelle Autopsietechnik erfunden, die es erlaubt, die Blutgefässe sichtbar zu machen. Die Wissenschaftlerin ist überzeugt: «Wer leidenschaftlich ist, ist auf dem Weg zum Erfolg». Mit Humor beschrieb sie einen Beruf, der sich in der Westschweiz «in Frauenhand befindet». Ein weiterer Bereich, der sich rasant entwickelt und tausend Fragen zur Ethik aufwirft : das Metaverse. Philippe Cudré-Mauroux, Professor am Departement für Informatik der Universität Freiburg, wollte sie entmythologisieren. «Alle Indikatoren für seine Entwicklung stehen auf grün.» Aber alles muss auch erst noch geschaffen werden (siehe S. 14). Ein noch jungfräulicher Bereich für Enthusiasten!

LES MÉTAVERS NOUVELLE RÉVOLUTION DIGITALE?

Le métavers, prochaine rupture technologique? Des dizaines de milliards de francs sont en tout cas déjà injectés dans ce monde virtuel en chantier. Le changement est tel que Facebook s’est déjà rebaptisé Meta, à l’automne 2021, et Microsoft a mis 70 milliards sur la table pour acquérir un spécialiste du secteur. Si le futur des métavers est encore très flou, les experts du digital n’ont guère de doute sur l’émergence d’un nouveau tournant majeur. Philippe Cudré-Mauroux, spécialiste de l’intelligence artificielle et professeur d’informatique au département d’informatique de l’Université de Fribourg était invité à l’Apéritif du printemps de la CCIF, le 21 mars 2022.

QUELLE EST VOTRE DÉFINITION DU MÉTAVERS? C’est un mot valise, la contraction de «meta» et «univers», soit «univers audelà». Pour ma part, je retiens deux définitions. La première est celle de Meta (maison-mère de Facebook), qui indique qu’il s’agit d’un «Internet incarné où vous êtes dans l’expérience, pas seulement en train de la regarder». La deuxième est celle de l’experte en innovation Kati Bremme, qui parle d’«univers virtuels persistants interopérables dans lesquels des humains sous forme d’avatars peuvent interagir entre eux et avec l’environnement en temps réel». OÙ EN EST-ON DANS LE DÉVELOPPEMENT DE CES UNIVERS VIRTUELS? Nous en sommes clairement aux prémices. Si le mot lui-même a été inventé en 1992 et qu’il y a déjà eu des expériences, comme Second Life, une sorte de métavers avant l’heure, le véritable développement ne fait que commencer. Comme souvent, avec les nouveaux phénomènes issus de l’IT, le problème vient du fait que les technologies ne sont pas prêtes. On se rappelle de l’émergence de l’internet mobile: personne n’y a cru au départ parce que l’expérience utilisateur était déplorable. Je vois les métavers sous le même angle: le marché recèle un potentiel absolument gigantesque. Meta estime qu’il faut cinq à dix ans pour le développer.

TECHNIQUEMENT, QUELS SONT LES OBSTACLES ACTUELS? Toute une série de technologies ne sont pas encore prêtes. Il y a tout d’abord l’interaction homme-machine, ensuite les équipements permettant l’accès aux mondes virtuels, comme les casques de réalité virtuelle ou encore les gants haptiques, qui permettraient de toucher des objets virtuels. Au niveau computationnel, la puissance de calcul devra être accrue dans des proportions énormes. Pour faire vivre un mode persistant où il y a des millions d’avatars humains mais également d’avatars automatisés, issus de l’intelligence artificielle, le bond à faire est colossal.

Le marché des univers virtuels persistants recèle un potentiel absolument gigantesque.

POUR L’INSTANT, LE MÉTAVERS EST TRÈS ORIENTÉ JEUX VIDÉOS… C’est vrai que les métavers sont aujourd’hui surtout connus à travers les jeux, car les entreprises du secteur sont logiquement les plus avancées dans le développement de ces technologies. Mais le but est de passer à une étape suivante, notamment professionnelle. Le grand espoir de Meta – qui ne vient clairement pas du jeu – et d’autres sociétés, c’est d’aller beaucoup plus loin, notamment au niveau de la vente d’expériences et d’objets virtuels.

CES MÉTAVERS NE RISQUENT-ILS PAS D’AGGRAVER CERTAINS PROBLÈMES, COMME L’ABSENCE DE CONTACTS RÉELS, CRÛMENT RÉVÉLÉS DURANT LA PANDÉMIE DE COVID? Oui, bien sûr. Mais l’on a vu aussi que sans les instruments virtuels, nous ne serions pas allés très loin pendant cette pandémie. Comme avec n’importe quelle technologie, tout abus peut conduire à la catastrophe. On peut ima-

Philippe Cudré-Mauroux

giner qu’il y ait une sorte d’addiction aux métavers, comme il y a des addictions aux réseaux sociaux ou aux jeux vidéos…

LES MÉTAVERS SERONT PRIVÉS, À MOINS QUE DES ETATS NE LANCENT DES MÉTAVERS SOUVERAINS. ON SE DIRIGE APPAREMMENT VERS DES UNIVERS DÉTENUS PAR DES SOCIÉTÉS PRIVÉES… POURRA-T-ON PASSER D’UN UNIVERS À L’AUTRE? Personne ne le sait. Tout le monde espère voir des plateformes interopérables, sauf bien sûr les grandes plateformes qui souhaitent être uniques, différentes et potentiellement peu interopérables. Cela va donner lieu à une bataille entre les géants de l’informatique, les pouvoirs publics et les consommateurs, finalement. Il serait bien sûr souhaitable, pour le consommateur, d’avoir des standards ainsi que des plateformes interopérables. QUI VA CONTRÔLER ET RÉGULER CES MÉTAVERS? Il y a plusieurs options. Il est possible que ce seront les plateformes – actuellement essentiellement américaines ou asiatiques – qui imposeront leurs conditions et pratiques aux clients. Mais il est également envisageable que les pouvoirs publics interviennent. Le débat va rapidement s’engager.

EST-CE QUE CE NE SERAIT PAS UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DES MÉTAVERS? Oui, mais il faut le voir de manière positive. Ce frein peut être utile pour protéger les clients ou pour protéger les industries. L’Europe est vraiment à la traîne dans ces domaines. Si on laisse le marché tel qu’il est à l’heure actuelle, l’Asie et les Etats-Unis risquent de prendre le contrôle non seulement de la conception, mais aussi des mécanismes économiques, techniques et sociaux qui vont être imposés sur les plateformes.

QUEL CONSEIL DONNERIEZ-VOUS À UNE ENTREPRISE FRIBOURGEOISE? FAUT-IL ALLER DANS CES MÉTAVERS? Si l’entreprise a une certaine taille et surtout des produits ou des services à vendre par ce biais, il faut s’y intéresser le plus rapidement possible. Les acteurs qui réagissent le plus tôt seront les mieux préparés. Le coût initial supplémentaire de départ sera rapidement absorbé par la suite.

PARTENAIRES DE L’APÉRITIF DU PRINTEMPS 2022

HÔTE DE LA MANIFESTATION PARTENAIRE PRINCIPAL CCIF

PARTENAIRES APÉRITIF

PARTENAIRES EVENT LE VIN D’HONNEUR EST OFFERT PAR

ÉVÉNEMENT LABELISÉ

SOUTIEN

Label manifestation

POUR UNE ECONOMIE FRIBOURGEOISE DURABLE FÜR EINE NACHHALTIGE FREIBURGER WIRTSCHAFT

Label service

Marly Cousimbert & Sarine-Ouest Label processus

Label manifestation

Photos: Stéphane Schmutz / STEMUTZ.COM

Votation cantonale du 15 mai 2022

Transfert de 43 millions de francs d’actifs de l’Etat à l’Etablissement cantonal de promotion foncière (ECPF):

OUI à la mise en valeur de terrains et de bâtiments industriels OUI à la mise en valeur de terrains et de bâtiments industriels de qualité, pour la prospérité de tout le canton

Les sites de La Maillarde à Romont, d’AgriCo à Saint-Aubin et du Pré-auxMoines à Marly seront valorisés pour accueillir des milliers d’emplois.

Nos entreprises ont besoins de zones industrielles équipées et rapidement disponibles. L’ECPF fait partie intégrante de la stratégie de développement économique de notre canton.

Le transfert d’actifs donnera à l’ECPF l’agilité et le potentiel pour agir le plus effi cacement possible au cours des 15 prochaines années.

Ces investissements, basés sur la densifi cation et la durabilité, déploieront des retombées positives et seront rapidement rentabilisés.

OUI à une politique foncière active orientée sur le Fribourg OUI à une politique foncière active orientée sur le Fribourg de demain ! Oui au transfert d’actifs de l’État à l’ECPF !de demain ! Oui au transfert d’actifs de l’État à l’ECPF !

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