Guide Touristique Marseille Provence 2011

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Syndicat d’initiative de la ville de marseille

Guide touristique 2011

Edito :

Mot du Président d'honneur.......................................... Marseille 2013................................................................. .. Ville de Marseille............................................................

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Visiter Marseille :

Notre Dame de la Garde............................................... Le Vieux-Port.................................................................. La Canebière................................................................... Le Panier......................................................................... Rue de la République..................................................... Iles du Frioul et Château d’If.......................................... Vallon des Auffes.......................................................... Cours Estienne d'Orves / Opéra..................................... Palais du Pharo.............................................................. La Corniche..................................................................... Les Plages....................................................................... Campagne Pastré / Les Goudes..................................... Les Calanques................................................................. Place Castellane / Le Prado............................................ Rue Paradis..................................................................... Parc Borely..................................................................... Stade Vélodrome............................................................

13 17 29 33 37 41 47 51 55 59 65 69 73 77 81 85 89

Cassis........................................................................... La Ciotat.......................................................................... La Côte Bleue................................................................. Le Pays d’Aix.................................................................. Le Pays du Var.............................................................. Les Alpilles...................................................................... Le Luberon...................................................................... Salon de Provence / La Crau.......................................... La Camargue................................................................... Le Pays du Gard.............................................................. Les Alpes du Sud............................................................

93 99 107 115 123 137 147 159 163 171 175

Autour de Marseille :

Spécialités Marseillaises :

Gastronomie Marseillaise.............................................. Savon de Marseille.......................................................... Le Monde de Pagnol.......................................................

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Marseille en Poche :

Transports...................................................................... Monuments, Sites et Musées........................................ Shopping.................................................................... Répertoire des Annonceurs.......................................... Informations Pratiques..................................................

G uide Touristique 2011

du

Syndicat d’Initiative

de la

V ille

de

www.marseille-provence-tourisme.com Mise en page / PAO : Conseil Création Communication Impression : Jimenez Godoy S.A.

M arseille

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Le Mot du Président d'honneur Il y a plus de cent ans, des personnalités de Marseille, profondément attachées à leur ville et se rendant compte que le Tourisme était, pour la France en général et pour Marseille en particulier, une source de profits pour tous, fondèrent un Syndicat d’Initiative. Cet exemple devait être suivi, d’années en années, par nombre d’autres communes de notre région. Nous nous devons aujourd’hui d’exprimer notre gratitude à ces précurseurs. Nous ne saurions mieux faire, pour situer le point de départ et mettre en évidence le but même de cette création du S.I., que de citer un ouvrage dédié à Monsieur Lucien ESTRINE, Président-Fondateur: «Un beau matin d’été, c’était en 1902, Mr Louis FAUCHE donnait en première du «Petit Marseillais» un article intitulé «Un Syndicat d’Initiative S.V.P». Le jour même, Mr Lucien ESTRINE invitait Messieurs ARTAUD et FAUCHE à déjeuner : au dessert le Syndicat d’Initiative était fondé. A quelques temps de là, Lucien ESTRINE qui présidait cet organisme, dont on ne dira jamais assez le bien qu’il a rendu à notre chère Cité par des services de premier ordre, frappé de l’intérêt pratique de regrouper les associations similaires, décide, avec son Conseil, de réunir un Congrès qui se tiendra à Marseille du 27 au 30 Octobre 1903. Trente trois S.I., nous dit la chronique, prirent part à ces assises du Tourisme représentant : la Lorraine, la Savoie, le Béarn, le Comté de Foix, le Languedoc, le Dauphiné, le Nivernais, le Berry, l’Auvergne, le Comté de Nice, la Franche Comté, le Lyonnais, la Catalogne, le Velay, le Vivarais et la Provence. On sait que Grenoble fut le berceau des Syndicats d’Initiative en France. Grâce à Mr ESTRINE, Marseille en fut le lieu de baptême et de confirmation. Du Congrès de 1903 les S.I. sortirent grandis et affermis. Ils allaient croître et se multiplier avec une rapidité et une force auxquelles on était loin de s’attendre. L’œuvre conçue en Dauphiné par le Comte de MONTAL devenait, grâce au Syndicat d’Initiative de Marseille présidé par Monsieur ESTRINE, une œuvre nationale. L’activité du S.I. s’accentua d’années en années et il participera largement aux deux grandes expositions coloniales, qui se tinrent à MARSEILLE : en 1906, où le grand poète provençal Frédéric MISTRAL inaugurera le pavillon du S.I. et en 1922. On ne compte plus, en outre, les manifestations sociales et folkloriques auxquelles il apportera son concours: quinzaines commerciales, Fêtes du Rhône, foires expositions, etc... On ne compte plus également ses publications : dépliants touristiques, livres de propagande, journaux ou revues, fascicules. 1928 devait être de nouveau une année de gestation : des personnalités de notre ville décidèrent de fonder un organisme qu’ils allaient baptiser Office du Tourisme, destiné à compléter et a étendre encore les buts poursuivis par le S.l. La presse y sera extrêmement favorable : «Allons tant mieux : un mouvement très accentué se dessine à Marseille en faveur du développement touristique. Réjouissons nous de cette orientation économique nouvelle et surtout ne cessons de répéter que celle industrie moderne qu’est le Tourisme, peut et doit constituer dans une ville comme la nôtre une source intarissable de revenus». Le journal «Le Petit Marseillais» du même jour approuvera aussi : «Urbanisme et Tourisme de Marseille, dont nous avons annoncé la création, d’ailleurs si sympathiquement accueillie dans tous les milieux qui veulent sérieusement plus de prospérité dans notre ville. Ce programme répond à la loi de l’évolution, mais celle-ci demande à être conduite par une volonté unanime, un vaste effort commun». Le journal «Le Petit Provençal» écrit de son côté: «Les grands courants de migrations humaines ignorent presque Marseille. Elle n’est sur leurs itinéraires qu’un point presque ignoré. On la traverse en train, en bateau. Il faut en faire un point de passage choisi. Mieux un point de séjour». Et, non moins dithyrambique, le journal «Le Radical» précisera : «que le voyageur se fixe à Marseille une ou deux semaines, au lieu de l’effleurer en six ou douze heures. Qu’il s’y fixe pour en goûter le charme, en déceler les attraits, qu’il y fasse son centre d’attache, d’où il rayonnera sur toute la Provence, voilà ce que veut l’Office du Tourisme, voilà ce qu’il réalisera». Dès l’année suivante les deux organismes, Syndicat d’Initiative et Office du Tourisme, conscients de servir la même cause, décident une fusion. Cette fusion allait permettre d’utiliser l’expérience des hommes et des femmes qui avaient pendant des années œuvré pour le développement touristique de Marseille, et c’est au 1, Bd. Garibaldi, que fut alors fixé le siège social. Mais en 1936, la Chambre de Commerce de Marseille, ayant acquis l’immeuble situé 4, La Canebière, jusqu’alors banque anglaise après avoir été le célèbre Café Turc, décida d’y loger le Syndicat d’initiative - Office du Tourisme. L’inauguration officielle eut lieu le 7 novembre de la même année en présence des autorités, Mr. PECLET, Directeur du fameux restaurant «La Réserve», étant alors Président. Parmi les innovations heureuses du Syndicat d’Initiative, citons cette sorte de mini car agencé en bureau mobile de renseignements : affiches et documents touristiques, matériel pour la correspondance y figuraient, afin d’attendre le touriste sur les quais de débarquement.

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Profondément conscients de l’expansion du Tourisme, à laquelle ils s’efforcent de s’adapter, les Syndicats d’Initiative n’en demeurent pas moins, en France, à la recherche de ressources stables et leur Fédération Nationale proposera un système de convention à négocier avec les autorités en place. Le but recherché étant d’officialiser le service rendu par les S.I., leur financement serait assuré à travers une sorte de protocole d’accord. La Loi du 10 Juillet 1964 autorisa les communes classées à créer des Offices Municipaux de Tourisme. Créé en vertu de cette loi, l’Office Municipal du Tourisme de Marseille voyait le jour le 1» Janvier 1967. Depuis le Syndicat d’Initiative de Marseille continue bénévolement ses actions. Notre projet demeure, bien entendu, de persévérer dans une voie qui, à nos yeux, doit permettre, d’une part de mieux faire apprécier Marseille et sa Région à ceux qui découvrent ses sites, sa gastronomie, sa convivialité et, d’autre part, de mieux faire connaître notre Syndicat d’Initiative dans sa mission accomplie par une équipe bénévole et dévouée. Notre devoir, dans l’époque impitoyable actuelle, est de protéger et d’améliorer notre image provençale appréciée dans le monde. Nous le devions à nos prédécesseurs : Nos prédécesseurs Mr Estrine Lucien.............................1902 - 1905

Mr Peclet..........................................1934 - 1941

Mr Fouque Lucien............................1905 - 1908

Mr Roussin.......................................1942 - 1944

Mr Oppermann.................................1908 - 1914

Mr Chastagnier.................................1945 - 1951

Mr Gravier Félix.................................1914 - 1918

Mr Dematteis Victor.........................1951 - 1969

Mr Oppermann..................................1919 - 1929

Mr Croset Paul..................................1969 - 1975

Mr Barlatier Paul................................1931 - 1934

Mr Milliard Louis...............................1975 - 1993

Mr Dubois Marius.............................1929 - 1930

Mr Athenoux Fernand......................1994 - 2009 Mr Ancrenaz Claude.......................Depuis 2009

Fernand ATHENOUX Président d'Honneur du Syndicat d’Initiative de la ville de Marseille. Vice-président de l’union départementale des Syndicats d’Initiative et Office de Tourisme. Reprendre le flambeau d'une institution plus que centenaire est un défi redoutable lorsqu'il s'agit de succéder à des personnalités aussi fortes que mes prestigieux prédécesseurs, particulièrement Louis Milliard et Fernand Athénoux, qui ont présidé aux destinées du Syndicat d'Initiative durant presque deux décennies chacun. Je m'attacherai à faire en sorte que leur œuvre considérable ne tombe jamais dans l'oubli mais qu'au contraire notre association développe ses activités dans tous les secteurs prévus par nos statuts, pour le plus grand rayonnement de notre magnifique ville et de toute sa région. Claude Encrenaz Président du Syndicat d'Initiative de la Ville de Marseille

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Edito

Mais les années de guerre étaient là, qui devaient naturellement restreindre les activités liées au tourisme. Le Syndicat d’Initiative, néanmoins, aura l’occasion de rendre d’importants services, en particulier en créant un Office du Logement, auquel tant de familles et de voyageurs auront recours et qui, d’ailleurs, durera bien des années une fois la tourmente passée. En quelques années le Tourisme a repris ses droits : à partir de 1948, plus d’un million de voyageurs transitent annuellement par Marseille, via le port et l’aéroport. Voie ferrée et réseau routier se modernisent et, après l’ouverture d’un poste d’accueil en gare St Charles, une antenne est créée au débouché urbain de l’autoroute nord (1955), poste appelé à rendre degrands services aux automobilistes pénétrant dans notre ville.



Marseille a toujours cultivé son originalité et ses spécificités, c’est pourquoi aujourd’hui, après une lutte acharnée, elle a finalement été choisie pour devenir capitale Européenne de la culture en 2013. Ce label très convoité lui a été enfin attribué. En France, par le passé, plusieurs villes ont déjà porté ce titre de capitale européenne de la culture : Paris en 1989, Avignon en 2000 et enfin Lille en 2004. Ce dernier exemple est le plus significatif dans la mesure où cela a permis à la ville de Lille d’attirer plus de 8 000 000 de visiteurs ainsi que de développer de magnifiques infrastructures urbaines et culturelles dont ses habitants bénéficient encore aujourd’hui. Cette démarche collective qui vise à conjuguer développement économique et culturel est un formidable élan pour notre cité. En effet notre ville vise un développement culturel durable qui repose avant tout sur les ateliers de l’Euroméditerranée : une union méditerranéenne basée sur le dialogue interculturel, l'aide à la création ainsi que la mobilité des œuvres et des artistes… Il s’agira de créer environ 250 ateliers au sein des associations et des entreprises marseillaises. Ce projet rassemble une majeure partie des acteurs culturels, scientifiques, éducatifs et économiques de notre région, soyons en fiers... Ainsi les ateliers de l’Euroméditerranée permettront d’ici 2013 de faire de Marseille une véritable plateforme européenne de coopération culturelle et ceci dans toutes les disciplines et dans tous les domaines. Il s’agit ainsi de contribuer au rapprochement des peuples européens et de leur faire découvrir de nouveaux horizons, un nouveau patrimoine, un nouvel accueil… Le jury des sélections nous a choisis grâce à un programme ambitieux basé sur la rencontre de l’Europe tel que nous la connaissons et des cultures méditerranéennes, berceaux de la civilisation et de la culture en général... Espérons que ce titre tant convoité nous permette d’attirer de nombreux visiteurs avides de découvertes et de rencontres car notre ville, véritable carrefour de la méditerranée a toujours permis à ses visiteurs ainsi qu’à ses habitants de goûter à une véritable diversité basée sur la tolérance et la douceur de vivre… Préparons nous donc à accueillir au mieux nos voisins européens et à leur faire découvrir notre cité unique, afin qu’ils la gardent dans leur cœur à jamais et qu’ils en soient les ambassadeurs de demain…

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Edito

Marseille, Capitale Culturelle de l’Europe en 2013



Marseille has always been proud of her origins and uniqueness, and this is why, after a fierce battle, she was finally designated European Capital of Culture 2013. Marseille had to fight against Lyon, Bordeaux and Toulouse last September and finally managed to win this much-coveted title. In the past, several French cities won the title of European Capital of Culture: Paris in 1989, Avignon in 2000 and Lille in 2004. The latter is a very significant example, as it enabled Lille to attract more than 8 million visitors, as well as to develop great urban and cultural infrastructures that locals still enjoy today. Of course, it is up to the cities and local communities involved to finance these projects, helped by business sponsors. However, the EU contributes up to one million Euros. This collective challenge is a wonderful boost for our city, as it should result in an economic and cultural expansion. At least, this is what our city is aiming at : a lasting cultural expansion, depending mostly on the Euroméditerranée workshops, a Mediterranean union based on cultural exchanges, the promotion of artistic creation, as well as the mobility of both artists and their works… Concretely, this will translate in the creation of about 250 workshops within some of the city’s associations and businesses. This project involves most of the local cultural, scientific, educational and economical players, something we can feel proud of... By 2013, the Euroméditerranée workshops will have turned Marseille Provence into a significant European platform for cultural cooperation, in any given cultural field. The title was created in 1985, and aims at designating, each year, a European Capital of Culture. This contributes to bringing together the European people, opening new horizons for them, with different heritages, different ways of welcoming others… We were selected thanks to our ambitious programme, based on the discovery of Europe as we know it and of the various cultures of the Mediterranean area, where civilisation and culture were born... Let’s hope this much coveted title will enable us to attract many visitors, eager to discover new things and new people, for this is what our city, crossroads of the Mediterranean area, does best: enabling visitors to experience diversity mixed with tolerance and dolce vita… Let’s get ready to welcome as best as we can our European neighbours, so they can get to know and love our city better, and promote her with us in the future…

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Edito

Marseille, European Capital of Culture 2013



Une histoire haute en couleurs Comme toutes les cités mythiques bercées par la Méditerranée, c’est à une légende fondatrice qu’on devrait la naissance de Marseille. Telle Rome, avec les frères Romus et Romulus, la cité phocéenne voit le jour en 600 avant J.C avec l’arrivée d’une expédition maritime grecque, provenant d’un port d’Ionie, Phocée. Protis, le phocéen tombe alors amoureux du petit port dominé par les collines (qui ne penserait aux 7 collines de Rome ?) et de la belle Gyptis, la ligurienne, issue de ce peuple intrépide. Il faut attendre le 1er siècle avant J.C pour que le Port soit aménagé. Entre le V ème et VIII ème siècle, l’histoire de Marseille est faite de guerres, d’invasions, de pillages et d’épidémies qui rendront difficiles son épanouissement et son expansion. Saignée à blanc, elle va panser ses blessures et renaître de ses cendres à partir du XIème siècle pour devenir le centre de l’activité religieuse en Provence qui compte alors de nombreux adeptes. L’Abbaye St Victor se dote de son premier abbé alors que la ville subit un essor économique sans précédent avec l’augmentation de la population. La République marseillaise est alors détenue par une oligarchie marchande. Mais, petit à petit, les seigneurs de France comme François 1er au XVIème siècle ou encore Louis XIV conscients de la valeur de la cité s’en emparent. Le premier y construit la forteresse de la Tour Saint Jean. Le Roi-Soleil fait construire les Fort Saint Jean et Saint Nicolas autant pour garantir le port des invasions militaires que pour avoir à l’œil la population marseillaise, rebelle à l’autorité monarchique. Le début de XVIIIème siècle marque durement la ville avec la tristement célèbre peste de 1720 qui laissera derrière elle 30 000 à 35 000 morts soit un tiers de la population de l’époque. Mais, comme à son habitude, la cité phocéenne se redresse et se lance dans une campagne de grands travaux avec notamment l’aménagement de la Canebière. La périphérie de la ville se transforme aussi grâce aux bastides, aux demeures de production rurale ou de résidences familiales, dont la variété et la richesse connaissent un essor important au XVIIIème et XIXème siècle. Durant cet âge d’or, Marseille et sont port acquièrent une notoriété Mondiale, avec des échanges de luxe sur la côte péruvienne puis le commerce dans l’Océan Indien. Au 3ème rang des villes françaises, Marseille s’offre un nouveau visage. Entre les grands travaux de construction urbains et la nécessité de relier tous ces quartiers naissants, le service d’Omnibus ouvre la marche de 1840 à 1879 relayé par le Tramway de la compagnie Générale des tramways pendant trois quarts de siècle.

L’age d’or Marseillais Dés la fin du XIXème siècle, la cité se taille une renommée internationale, incontournable, elle devient une étape de luxe sur les lignes maritimes internationales pour les voyageurs en route vers des destinations lointaines et exotiques. Au cours du XXème siècle, la ville connaît un accroissement spectaculaire de sa population en raison de sa situation portuaire. Séduits par sa prospérité commerciale, émigrés et voyageurs viennent y séjourner ou s’y installer. Ainsi, nombreux sont ceux qui franchiront les frontières ou les mers pour profiter de l’eldorado marseillais. Malheureusement, la Seconde Guerre mondiale et les mutations internationales détruisent Marseille. Entre l’évacuation de milliers de personnes et le déclin des activités de négoce et d’industrie, le chômage s’installe et seul le pétrole permettra à Marseille de reconquérir son rang de 2ème port d’Europe. Aujourd’hui, Marseille, lavée de son passé douloureux, est devenue la capitale de la Communauté Urbaine composée par 18 communes qui forment Marseille Provence Métropole. L’avenir est plus que jamais prometteur…

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Edito

Historique de Marseille



Marseille : a colored history Like all mythical cities rocked by the Mediterranean, born of Marseille is a legend, such as Rome, founded by Romus and Romulus brothers. Marseille was founded in 600 BC by Greek maritime expedition from Phocaea as a trading port. Protis, while exploring for a new trading outpost for Phocea, discovered the Mediterranean cove of the Lacydon, fed by a freshwater stream and protected by two rocky promontories. Protis was invited inland to a feast held by the chief of the local Ligurian tribe for suitors seeking the hand of his daughter Gyptis in marriage. At the end of the banquet, Gyptis presented the ceremonial full of wine to Protis, indicating her unequivocal choice. Following their marriage, they moved to the hill in the north of the Lacydon; and from this settlement grew Massilia. Between Vth and VIIIth century, Marseille was the site of war invasion…The city’s fortune decline more and more since it was sacked and pillaged, which stopped its growing. At the beginning of the XIth century, Marseille had a new grew up thanks to an important religious activity. The Abbey of St Victor is one of the oldest places of worship, with coming of the first priest. Marseille was united with Provence in 1481 and then incorporated in France the following year, but soon acquired a reputation of rebellion against the central government. Some 30 years after its incorporation, François Ist visited Marseille, attract by its curiosity. A century later more troubles happened: King Louis XIV himself had to descend upon Marseille, at the head of his army, in order to squash a local uprising against the governor. As a consequence, the two fortresses of St Jean and St Nicholas were erected above the harbour and a large fleet and arsenal were established in the harbour itself. In 1720 the last Great Plague of Marseille, a form of Black Death, struck down 30000 to 35000 people in the city and surrounded province. During the nineteenth century the city was the site of industrial innovations and a growth in manufacturing. A work campaign is launched with construction of Canebiere. The rise of the French Empire stimulated the maritime trade and raised the prosperity of the city. The economy of Marseille was dominated by its role as a port of the French empire, linking Peruvian coast and Indian Ocean with metropolitan France. Marseille celebrated its trading and port through the colonial exhibitions, between 1906 and 1922. The monumental staircase at the railway station, glorifying French colonial conquests.

The golden age of Marseille From the 1950 onward, the city was used as an entrance port for immigrants to France. Many immigrants have stayed there and they gave to the city a vibrant French-African quarter with a large market. About half the population was originated from elsewhere (Italian, Maghrebian, Turks…) During World War II, Marseille was bombed by the German and the Italian forces in 1940. The city was occupied and a large part of the city’s old quarter which was dynamited in a massive clearance project, with the aim to reduce opportunities of resistance members to hide and operate in the densely populated old buildings. After the war main part of the city was rebuilt during the 1950s. After the oil crisis of 1973 and an economic downturn, Marseille became a haven for criminal activity, and began to experience high levels of poverty. The city has worked to fight these problems, and through plans from the AT in Paris and funds from the European Union, the city has developed a modern and advanced economy based on high technology manufacturing, oil refining and service sector employment. Thanks all these events, Marseille get the place of the 2nd European Port. Today, Marseille holds 18 communes of surrounding villages which are called: Marseille Provence Metropolis.

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Story of Marseille



Notre Dame

de la

Garde

Notre-Dame de la Garde, l’ange gardien de Marseille Que serait Marseille sans la Bonne Mère, comme on la surnomme respectueusement ici ? Venir dans la cité phocéenne sans voir Notre Dame de la Garde est un péché capital qui prive le visiteur d’un sublime panorama à 360. Elevée sur un piton de plus de 160 m, cette basilique est le monument chrétien le plus cher au cœur des Marseillais. Il y a, en ce lieu, une atmosphère particulière, quelque chose d’indéfinissable qui touche le cœur et l’âme du pèlerin ou de ceux qui sont simplement venus pour y admirer un chef-d’œuvre romano byzantin, ouvert à tous les publics, toutes les confessions. Lieu de culte typiquement méditerranéen, la basilique témoigne d’une ferveur populaire constante, comme le prouve l’extraordinaire collection des ex-voto qui l'ornent. La colline accueille un premier oratoire sous l’instigation d’un moine de l’abbaye Saint-Victor en 1214 ; ce centre de pèlerinage perdure jusqu’à la fin du XIVème siècle. En 1524, François 1er y construit un fort à son sommet pour protéger la cité phocéenne des armées de Charles Quint et du Connétable de Bourbon. Avec le château d’If à l’entrée du port, la ville s’honore, alors, d’une défense maritime imposante. Mais, la construction d’une basilique en 1853 donne une autre dimension à la colline de la Garde. Désormais la silhouette de l’édifice devient indissociable de l’image de Marseille. Plusieurs églises avaient déjà marqué ce sol sacré. A partir du XVIème siècle, l’église attire particulièrement les prières des marins. De cette époque datent les premiers ex-votos qu’ils viennent y déposer. Ainsi la colline de la Garde prend-t-elle une triple orientation : un poste de garde, un ouvrage militaire ainsi qu’un lieu de culte et de pèlerinage. Vers le XIX ème siècle la ferveur est telle que le sanctuaire est trop petit pour accueillir tous les pèlerins. Sous l’impulsion de Monseigneur de Mazenod, une grande basilique est alors construite sous la direction de l’architecte Espérandieu : Notre Dame de la Garde. L’inauguration a lieu le 5 juin 1864.

Un édifice somptueux Coupoles, polychromie des pierres, ors, mosaïques, la basilique répond parfaitement au programme de grandes constructions entreprises à Marseille sous Napoléon III. Bien-sûr elle répond aux critères du style romano-byzantin. L’édifice est doté d’une église basse avec une crypte voûtée qui protège un crucifix polychrome ainsi que d’une « mater dolorosa » en marbre de Carpeaux. De plus, la basilique est gratifiée d’une église haute, consacrée à la Vierge où abondent les mosaïques à fond d’or et les marbres lui donnant l’aspect d’un reliquaire. Ornée de portes de bronze dessinées par Revoil, d’une vierge en argent, d’une Annonciation ainsi que de bas-relief en faïence polychrome, oeuvre florentine du XVIe siècle de Della Robia, la basilique séduit par son caractère artistique, flamboyant. Depuis la Renaissance, le nombre toujours croissant d’ex-voto affichés sur les murs de la nef, atteste de la gratitude de nombreux croyants en composant une véritable collection d’Art Naïf. Image attachante de la société marseillaise, dédiée à « la bonne mère ». Le campanile offre une statue grandiose de la Vierge sculptée par Lequesne en bronze doré à la feuille d’or. Encore une gratification visuelle et sacrée qui donne à Notre Dame de la Garde une allure si particulière. A noter, la restauration de grande ampleur conduite entre 2001 et 2007 qui a permis de redonner toute leur splendeur aux mosaïques et aux marbres qui, à l’intérieur de la basilique rendent hommage aux pierres de Cassis, de Baruthel, de Calissane et de Toscane.

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Visiter Marseille

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Notre Dame

de la

Garde

Notre Dame de la Garde, the guardian angel of Marseilles What would Marseilles be without it? Local inhabitants commonly refer to it as la bonne mère (the good mother).Coming in Marseilles without seeing “Notre dame de la Garde” is a capital “deadly sin“, which deprives tourists of a sublime 360 degree panorama. This basilica is the highest natural point in Marseille, being at 160 m; in this place there is a special atmosphere in this place, which touches all that come to admire this ornate Neo-Byzantine church. An example of this are the ex votos, which are gifts made by safely returned sailors and Christians’ veneration and everyone’s respect, whether Christian or not, believer or not. In 1214, an inhabitant of Marseilles was allowed by the abbot of Saint Victor to erect a chapel dedicated to the Blessed Mother at the top of an uninhabited hill. This pilgrimage center lasted until the end of 14th century. But men make war, and the hill which dominates the port is too important as a strategic site for it to be left solely to piety. In 1525 the king of France, Francois I, had the famous If castle built on the little island that gave its name to it, as well as a fort on the top of the hill. The fort built upon the orders of Francis Ist served to protect Marseilles from the armies of Emperor Charles V. It’s on this groundwork that the basilica was built in 1853 by Saint Charles Eugene de Mazenod and designed by the architect Jacques Henri Esperandieu. In the 19th century so great is the enthusiasm that the sanctuary is too small to accommodate all pilgrims. A biggest basilica was built and its inauguration took place in 1864.

A sumptuous edifice Cupolas, polychromy of stones, gold, mosaics, the basilica deserved the great constructions asked for by Napoleon III in Marseilles. The basilica is surmounted by a belfry topped with a huge statue of the Virgin and Child, visible from most parts of the city and from miles out at sea. The basilica required tons of material, including 23 shiploads of marble and porphyry from Italy. Decorated with bronze doors, with a silver virgin, and one Annunciation, the basilica is admired for its artistic nature. Since the Renaissance, many of the walls have been covered with hundreds of ex-votos, including paintings, plaques, model boats, war medals. The belfry supports a monumental statue of the virgin created by the sculptor Lequesne. It was executed in bronze, gilded with gold leaf. Between 2001 and 2007, the outside and the decor inside the church have been restored. This gave back its splendour to the mosaics and marbles inside the basilica, which pays respect to Cassis, Baruthel, Calissane and Golfiana Toscana ‘stones of the Major cathedral.

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Le Vieux-Port : le Poumon de Marseille Imaginez au XVIIIème siècle sous le règne de Louis XVI le Vieux Port de Marseille alors à son apogée. De gros navires à quai, d’autres croisant au large entre le château d’If et le Fort St Jean. Imaginez les quais encombrés de marchandises : tonneaux de vin de Bandol, de Provence, du Comtat Venaissin…, des fûts d’huile d’olive des Baux ou du haut pays…, des poteries d’Aubagne, des ballots de laine des Alpes…, et aussi les riches soieries d’Orient, les fruits venus d’ailleurs, les bois précieux d’Afrique... Imaginez le soleil du mois de juin qui chauffe les têtes et met le feu dans les cœurs et les gosiers…. Regardez ces magnifiques bateaux qu’on charge et qu’on décharge : le va et vient des portefaix, les cris des charretiers, la colère des Capitaines, le souci des armateurs… Regardez tout ce petit peuple qui vit du port et sur le port : hommes de peine, ouvriers charpentiers, marins en maraude, pêcheurs de girelles ou de poulpes, demoiselles galantes, partisanes et leurs paniers de poissons, enfants chipeurs d’oranges….mais aussi les bonnets rouges des bagnards de l’Arsenal des galères… Mais regardez aussi les belles dames en habits dorés, les gentilshommes traînant leurs perruques et leurs épées, les commis de négoce et les ecclésiastiques à larges chapeaux …. Remontez La Canebière, vous y rencontrerez des entrepôts, des remises, des écuries, des tavernes, des accueillantes maisons à lanternes rouges, des églises pour la rémission de vos pêchés… Dans ce Marseille, toutes les langues se mélangent, on se parle en provençal, on se dispute en sicilien, on fait des affaires en grec, on marchande en arabe, on négocie en catalan …, dans une odeur de fruit, de poisson, de crottin de cheval, de thym et de lavande ! Bref, vous avez Marseille à vos pieds ! Aujourd’hui, Marseille est le premier complexe européen de plaisance. Son berceau, le Vieux Port est l’un des 14 ports de la ville, d’une capacité d’environ 3500 anneaux. Vingt clubs et société nautiques sont installés sur ses pourtours et certains d’entre eux, par exemple l’Union Nautique Marseillaise ou la Société Nautique, existent depuis plus de 100 ans. Coïncidence ou pas : la cité a été établie sur la rive nord désservie par l’eau pure du Lacydon et drapée par trois collines, Saint-Laurent, les Moulins et les Carmes. Les îles de Pomègues et Ratonneau lui servent d’échalier défensif naturel. Tout au long de l’Antiquité, la ville grecque de Massalia, la ville romaine de Massilia, et la ville médiévale de Masiho ont déployé leurs ailes sur la rive nord, jusqu’au jour où Louis XIV décide d’agrandir cet îlot vers le sud. Deux gardes, alors protégent l’entrée du port, le fort Saint-Nicolas et le fort Saint-Jean au Nord. Emblèmes du pouvoir, ils ont pour fonction de surveiller la ville et les Marseillais, longtemps rebelles à la royauté. Une des images marquante du Vieux-Port fut durant des années, le pont Transbordeur, ouvrage métallique commandé aux Ateliers Arnodin en 1903 et inauguré deux ans plus tard entre les forts Saint-Nicolas et Saint-Jean. Un des pylônes ayant été ébranlé en 1944 lors d’une explosion, le pont fut complètement détruit après la guerre. Cher au coeur des marseillais, le Pont Transbordeur a été immortalisée par la peinture, la photographie mais aussi par le cinéma.

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Le Vieux Port



Le Ferry-boat, ce bateau qui arpente les eaux du Vieux-Port plusieurs fois par jour est un petit délice très apprécié, un moment d’évasion qui permet de profiter des beaux jours. Mis en service en 1880, il immortalise le trajet, célèbre aujourd’hui « mairie-place aux Huiles ». L’Hôtel de ville participe également à la fierté du Vieux-Port. Ancienne Maison de Ville qui réunissait les marchands et les consuls, il est construit au XVIIème siècle. Pour symboliser le nouveau statut politique de la ville ordonné par Louis XIV qui désormais en impose la gestion aux échevins et change son régime portuaire. Attribué à Mathieu Portal et Gaspard Puget, ce très beau bâtiment baroque doit aussi beaucoup à Pierre Puget. Classé Monument Historique en 1948, le pavillon Puget abrite, aujourd’hui, les bureaux du Maire. L’aménagement souterrain de la place contiguë par l’architecte Franck Hammoutène, a permis la création de l’Espace Villeneuve-Bargemon, récompensé par l’Equerre d’Argent 2006, prix national d’architecture. Nous vous invitons donc à y accoster d’urgence…

Le Fort St Jean Véritable vigie, il veille sur le Vieux-Port tel un gardien qui aurait traversé les siècles. Son origine remonte à l’époque des croisades du XIIème siècle car le site qu’il occupe est cédé par la ville aux hospitaliers de St Jean de Jérusalem. Les moines soldats aménagent ainsi ce promontoire rocheux et abrupt en y érigeant leur commanderie, étape pour leurs troupes en route vers la terre sainte. Très vite ils occupent l’ancienne chapelle de St Jean Baptiste puis entreprennent la construction de l’hôpital, du palais du Commandeur ainsi que d’une nouvelle église. Les travaux s’achèvent en 1365. Le Fort a donc toujours eu un rôle de protection militaire, jadis le contrôle de l’entrée du VieuxPort était assuré par une chaîne qui reliait les deux tours, St Nicolas et Maubec (cette dernière sera détruite lors du sac de Marseille en 1423. La chaîne quant à elle sera démontée par les Espagnol qui l’emporteront comme trophée). Le Roi René, pour restaurer la défense du Vieux-Port érigera alors sur l’emplacement de l’ancienne tour Maubec une nouvelle tour qui porte aujourd'hui son nom, tour du Roi René ou tour carrée (1447 – 1453).Par la suite les armateurs marseillais feront construire une nouvelle tour de vigie, à la pointe occidentale du Rempart, repérable jusqu’à 20 km depuis la rade de Marseille afin de pouvoir guider les navires de commerce. C’est la tour ronde rebaptisée par les Marseillais, « Tour du Fanal ».

Les Marseillais, éternels rebelles De tout temps le peuple marseillais a été rebelle à toute forme d’autorité. En effet, de part sa situation géographique, la ville tournée vers la méditerranée et en quelque sorte dos à la France, a toujours souhaité préserver une certaine indépendance, un certain caractère… Seulement, le Roi Soleil ne tolèrera pas cette rébellion permanente contre le pouvoir royal. Bien décidé à mater la ville, il fera donc construire les citadelles situées à l’entrée du port. Avec le Fort de la Tour St Nicolas sur la rive sud, en février 1660 et la construction d’une seconde citadelle sur l’éperon de St Jean en juin 1666. Dès lors, les rues et les maisons du quartier du Vieux-Port sont menacées par la portée de 27 canons… Le célèbre Vauban décidera quant à lui de renforcer la protection du Fort en creusant un fossé qui l’isolera du promontoire. Loin d’être populaire, ce Fort sera longtemps l’image de la puissance de l’état sur la ville et le symbole de la destruction de nombreuses habitations marseillaise notamment dans le quartier St Jean. Véritable catastrophe archéologique qui fera ainsi disparaitre tous les vestiges antiques des temples et de l’Acropole Grecque. De nos jours, ces vestiges recouverts d’une couche de remblais de 6 mètres d’épaisseur constituent un véritable trésor qui s’étend sur plus de 10000 m².

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Les Incontournables du Site



Enfin en 1942, les troupes allemandes conscientes de sa position stratégique décideront d’y stocker leur dépôt d’explosifs et de munitions. Choix peu judicieux car en août 1944, les munitions exploseront, détruisant une grande partie des constructions. Le Fort St Jean est aujourd’hui ouvert au grand public avec la visite du musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée dont le chantier s’achèvera en 2011.

La fameuse sardine Qui n'a jamais entendu parler de la sardine qui a bouché le Vieux-Port de Marseille ? Non, non, vous ne rêvez pas, c'est bel et bien une histoire vraie. Tout commence en 1779, lorsque des prisonniers français libérés en vertu d'accords passés avec les anglais (avec qui la guerre perdure), embarquent sur la frégate de la Sartine, nom donné à la frégate en hommage au nom du ministre de la Marine sous Louis XVI : Monsieur de Sartine. Cet hommage va rendre l'aventure de cette frégate mémorable. En effet, naviguant vers la France, et plus précisément vers la cité phocéenne, la frégate navigue sous pavillon d'entente, garantissant de voyager sans risquer d'être attaqué par les navires anglais. Le pavillon d'entente est en fait un pavillon blanc plus imposant que le pavillon français, qui est placé au dessus de ce dernier. Malheureusement, dans des circonstances qui resteront toujours à établir, la Sartine se trouve attaquée, au large du Cap St Vincent, par une frégate anglaise. Le pavillon français est alors immédiatement enlevé afin que la frégate anglaise se rende compte qu'il s'agit d'un pavillon d'entente, mais le mal est fait. La Sartine est sérieusement endommagée et son commandant mort durant l'assaut anglais. La Sartine arrive alors le 17 mai 1780 dans la rade de Marseille. Elle s'échoue dans la passe d'entrée du port ! Tout Marseille s’esclaffe, se raconte l’affaire, brode autour du naufrage; bref, même les paysans d’Allauch et de Plan de Cuques en route pour le marché d’Aubagne se moquent allègrement de ces fichus marins. Tout Marseille rit…..mais pas trop longtemps. Le « de Sartines » bouche bien l’entrée du port ! Impossible d’y entrer et encore moins d’en sortir. Marseille est en panne ! Toute la bonne ville bruisse de cet événement, le bruit court comme une balle de mousquet : le « de Sartines a bouché le port » et bientôt, comme de bien entendu, pour des oreilles non averties, « la sardine a bouché le port » ! La rumeur enfle, court, se transforme, envahit bientôt toute la Provence, puis le Languedoc voisin et bientôt même le Dauphiné et le Lyonnais. Encore quelques jours et la France se moque de ces braves méridionaux beaux parleurs mais médiocres marins. Mais la galéjade et les fariboles n’ont qu’un temps : plus de bateaux, plus de travail, plus d’argent, plus de pain ! Le peuple gronde ! Le peuple a faim ! Les bourgeois, les notables ont beau faire donner des messes à l’église des Accoules ou à l’église St Laurent……Le bateau bouche toujours le port. La « sardine » bouche vraiment l’entrée du port ! Marseille est prête pour la révolte et manifeste bruyamment ; de leurs bastides aixoises les autorités font bien distribuer du pain, du poisson séché, quelques livres de pois chiches…..le peuple gronde de plus en plus fort. On fait manœuvrer quelques régiments venus du Dauphiné, l’Archevêque fait faire de belles homélies …, rien n'y fait, la disette s’installe avec le désordre. Ainsi de nos jours, afin de pousser la moquerie sur les marseillais, on raconte à travers la France qu'une sardine à bouché le port de Marseille, faisant référence au talent d'exagération des autochtones, mais nous savons bien, nous, qu'il s'agit d'une histoire vraie.

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Ce monument, après avoir été transformé en prison (1792 - 1796) connaitra un nouvel épisode tragique en 1795 avec le massacre de 127 Jacobins emprisonnés par les troupes des Compagnons du Soleil qui avaient réussi à s’introduire dans l’édifice.



The Vieux Port, the Hub of Marseille. Imagine, it is the XVIIIth century under the rule of Louis the XVIth, the Port of Marseilles is at its peak. Big ships are docked, others are cruising at sea between the Château d'If and the Fort St Jean. Imagine the quays, busy with merchandise: Barrels of wine from Bandol, Provence, the Comtat Venaissin ....Drums of olive oil from the Baux or the high country....Pottery from Aubagne, bundles of wool from the Alpes... And also the rich silk from Orient, the fruits from far away countries and the precious African wood... Imagine the summer sun heating up the heads and burning the hearts and the throats Look at those magnificent ships being loaded and unloaded: the porters coming and going, the shouting of the cart-drivers, the Captain's anger, the worries of the ship-owners.... Look at this little world living from and on the port: handymen, carpenters, sailors on the prowl, calamari and rainbow wrasse fishermen, pretty ladies, partisans with their fish baskets, little orange thieves.... But also the red hats worn by the convicts from the penal colony The Arsenal des Galères... But also look at the beautiful ladies with their golden dresses, the gentlemen wearing wigs and swords, the young shop assistants, and the members of the clergy with their wide hats..... Have a walk up the Canebière, you will find warehouses, storing houses, stables, taverns, welcoming red light houses, churches to get your sins forgiven.... In this Marseilles, all languages are mixed together, one speaks Provençal, one argues in Sicilian, some business is done in Greek, haggling in Arabic, and negotiations in Catalan.... all surrounded by the smells of fruit, fish, horse manure, thyme and lavender! In short, Marseilles is all yours ! Protis was invited inland to a banquet held by the chief of the local Ligurian tribe for suitors seeking the hand of his daughter Gyptis in marriage. Following their marriage, they moved to the hill just to the north of the Lacydon; and from this settlement grew Massilia. This recurrent theme in the Mediterranean city is a beloved feeling to its inhabitants. The Greek Protis and the Ligurian Chief’s daughter Gyptis were the Romeo and Juliette, who ensured the alliance of those two tribes. Today, Marseille is the first European boating area. The Vieux Port is one out of 14 city’s marinas with a great capacity of about 3500 ship places. Around 20 clubs and nautical societies are settled down the coast. Some of them were created more than a hundred years ago, as the Nautical Union of Marseille or the Nautical Society. Is it a coincidence? The city has been established on the north coast, ensured with the Lacidon pure water, and protected from three hills: Saint Laurent, les Moulins, and Les Carmes. The islands Promègues and Ratonneau were also natural protections. Preserved and peaceful, this place has been able to grow harmoniously. During Antiquity and Middle-Ages, the Greek city of Massalia, the roman city of Massilia, and the medieval city of Massiho grew along the north coast until Louis XIV, king at this time, decided it should extend to the south. Two guards were protecting the entrance of the Vieux Port: the fort St Jean, and the fort St Nicolas. Royalties’ emblems, they were to survey the city and its inhabitants, who had often been rebels. One of the Vieux Port’s important images had also been the Pont Transbordeur (a bridge crossing the port from one fort to the other). It was a metallic work commanded to Arnodin in 1903 which was inaugurated 2 years later. It was partly destroyed during the Second World War, in 1944, and was finished off afterwards. It has been painted, photographed, and even filmed, as it was an important symbol of Marseille. A visual reconstruction of the bridge was created, using different lights, to bring the city through the third millennium.

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The Vieux Port



The Ferry boat, brought to light by Marcel Pagnol, crosses the Vieux Port several times a day. It is a pleasure for most people, which allow one to enjoy a sunny day, as an evasion from a work day. It goes from the City Hall to the Place aux huiles, on the south side of the port, since 1880. This City Hall also is a pride, as an ancient house of Marseille which used to bring together shopkeepers and city consuls. It was built during the 17th century, and represented the new political position of Marseille decided by Louis XIV, who established changes for the city, and for the port management. This great baroque building owes much to Pierre Puget, brother of Gaspard who created it with Mathieu Portal. It is a Historical Monument since 1948, but now, the Puget detached house only shelters the mayor’s offices. The underground development of the close by square by the architect Franc Hammoutène allowed the creation of the space Villeneuve-Bargemon which owned the Equerre D’Argent in 2006, which is a national architectural price. This new place is the new city council, some working and meeting places, and a large museum place.

Fort St-Jean Fort Saint-Jean watches over the Vieux Port (Old Harbour) and has been doing so for centuries. It dates back to the crusades era of the twelfth century: it is built on a site granted by the city to the Knights Hospitaller of St John of Jerusalem. The military brothers turned the abrupt rocky promontory into their commandry, which served as a hospice for their troops on their way to the Holy Land. They soon occupied the old St Jean Baptist chapel, and started building the hospital, the Commander palace and a new church. Works ended in 1365. Therefore, the Fort has always been used for military protection, and the entrance to the Vieux Port was controlled by a chain linking the two towers, St Nicholas and Maubec. The latter was destroyed during the sacking of the city in 1423. As for the chain, it was dismantled by the Spaniards, who kept it as a trophy. A new tower was erected on the ruins of the old Maubec tower, in order to protect the Vieux Port again. It was built at the request of René I, King of Provence, and bore his name: King René tower, also known as the square tower (1447 – 1453). Later on, Marseille shipowners had another watch tower built on the western end of the city walls. The tower could be seen up to 20km away from Marseille harbour, and was used to guide trading ships. This round tower was renamed Tour du Fanal (Beacon Tower) by the city inhabitants.

Marseille inhabitants, rebels at heart Marseille inhabitants have always rebelled against any form of authority. Maybe because of her location – turned towards the Mediterranean Sea and, in a way, her back to the rest of France- the city has always endeavoured to preserve some sort of independence, and to cultivate her difference… However, King Louis XIV could not tolerate this permanent uprising against his royal authority. He was determined to tame the city, and had two citadels built at the entrance to the harbour: the fort of St Nicholas on the South bank in February 1660, and the fort of St Jean on the spur of St Jean in June 1666. Streets and houses in the Vieux Port district were now under the threat of no less than 27 canons… To reinforce the Fort protection, the great military engineer Vauban decided to dig a ditch which separated it from the promontory. The Fort was far from being popular amongst the city inhabitants, who viewed it as the symbol of the state’s power over the city, as well as a reminder of the destruction of many of the city’s dwellings, in particular in the St Jean district. The rubbles were taken and scattered inside the city walls.

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What you shouldn’t resist



Finally, in 1942, German troops thought the strategic position of the fort would make it a good place for them to store their stock of explosives and ammunitions. This decision proved to be the wrong one, as the ammunitions exploded in August 1944, destroying most of the buildings. Nowadays Fort St-Jean is open to the general public, and the visit includes the entrance to the European and Mediterranean civilisations Museum, works on which will be fully completed in 2011.

The Illustrious Sardine Who has never heard of the sardine that blocked the entrance to the Vieux-port of Marseilles? No, you are not dreaming, the story is actually true. It all started in 1779, when French prisoners were freed following agreements with the English during a long lasting war, aboard the frigate called La Sartine, (after Louis XVIth's minister of the Navy: Monsieur de Sartine). This tribute made the frigate incident memorable. Indeed, sailing towards France, and specifically the Phocaean city, the frigate carried a cartel flag, a guarantee to travel safely without being attacked by the English ships. The cartel flag was actually a white flag, more imposing than the French flag, hanging above it. Unfortunately, in circumstances still unknown, the Sartine was attacked, offshore of the Cape St Vincent, by an English frigate. The French flag was immediately taken down so that the English frigate would realise it was a cartel flag, but harm was already done. The Sartine was seriously damaged and the commander was killed during the assault. So the Sartine arrived on the 17th of May 1780 in Marseilles harbour and she stayed stranded in the entrance of the port! All of Marseilles sniggers, talks about it, exaggerates the shipwreck; even peasants from Allauch and Plan de Cuques on their way to Aubagne's market are making fun of those damn sailors. All of Marseilles is laughing... But not for long. The de Sartines is really blocking the port entrance! It is impossible to get in or out. Marseilles has broken down! The whole town rustles with the incident, the rumour runs like a musket's bullet: "The de Sartines has blocked the entrance to the port", and soon, for those who obviously don't know about the boat it becomes "The sardine has blocked the entrance to the port!" The rumour grows, spreads, swells and soon floods the whole of Provence, then the neighbouring Languedoc and soon even the DauphinĂŠ and the Lyonnais. A few more days and the whole of France is laughing at the meridional people, sweet talkers and poor sailors. But the sweet talking and extrapolations only last so long: No ships, no work, no money, no bread! The people are angry! The people are hungry! All the masses ordered by the bourgeois and dignitaries at the church of the Accoules or the church St Laurent are useless... The ship is still blocking the entrance to the port. The "sardine" is actually blocking the entrance to the port! Marseilles is ready to rebel and demonstrate noisily; From their country house in Aix-en-Provence the local authorities distribute bread, dried fish, a few pounds of chick peas... The people are more and more angry. A regiment from the DauphinĂŠ tries a manoeuvre, the Archbishop gives beautiful homilies.... Nothing works, drought settles with the mess. That's why nowadays across France they laugh at the Marseilles people, telling the tale of a sardine that blocked the port of Marseilles, referring to the locals' exaggeration skills, but here, we do know it is a true story.

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This was catastrophic from an archaeological point of view, as the works took away all the ancient remains of the Greek temples and Acropolis. Nowadays these remains, lying under a 6-meter thick layer of rubbles, are a real treasure spread over more than 10,000 m². After being turned into a prison (1792-1796), this military building was involved in another tragic event: in 1795, 127 Jacobins, jailed there, were slaughtered by troops of Compagnons du Soleil, who had managed to sneak inside the building.



La Canebière, les Champs Elysées Marseillais La Canebière est à Marseille, ce que les Champs Elysées sont à Paris. Un symbole de renommée mondiale. Anciennement orthographiée « Cannebière », l’artère reine de Marseille porte ce nom depuis 1927, mais les origines de son appellation restent entourées de mystère. Elles viendraient du provençal «canébé» qui signifie «chanvre», en effet le commerce du chanvre s’effectuait à cet endroit depuis le Moyen-âge. Plus célèbre avenue du centre ville d’une longueur de 1000 mètres, véritable lien jeté entre la religion et la mer, elle relie l’église des Réformés au Vieux Port, en passant par la Place du Général de Gaulle, la rue saint Ferréol, le cours Belsunce, le Boulevard Dugommier et le Boulevard Garibaldi. Elle est aujourd’hui un des lieux le plus fort de l’imaginaire marseillais.

La chrysalide devient papillon Lors de l’agrandissement de la ville ordonné par Louis XIV, les premières pierres sont posées pour construire la Canebière sur l’ancien emplacement d’une artère de marchands. Le cours d’eau Lacydon coule alors dans ce quartier du Vieux Marseille et sert à irriguer les champs de chanvre destinés à la fabrication de voiles et de cordages. Mais, ce n’est que vers la fin du XVIIIème siècle que cette avenue est prolongée jusqu’au port. Les premiers immeubles majestueux sont édifiés. Le Second Empire et l’expansion coloniale bouleversent la ville : de grandes percées sont ouvertes, de riches bâtiments sont construits, un nouveau port est créé. Mais la Canebière connaîtra ses heures de gloire sous la Troisième République grâce à l’intense activité intellectuelle et commerçante régnant dans les cafés, grands hôtels et autres magasins. La Canebière acquiert alors une réputation internationale et devient très vite un symbole de Marseille et de son port. La première foire aux santons de Noël s’installe dans les anciennes allées de Meilhan en 1803 où les Marseillais aiment à se promener sous de grands arbres qui donnent aux allées un air de campagne. La Canebière prend vie et suit le rythme de vie des marseillais. Au point qu’en 1857, la municipalité décide d’étendre l’avenue avec une artère supplémentaire de 30 mètres de large. Les anciennes maisons sont démolies et d’autres sont construites, dont la majorité subsiste encore aujourd’hui.

Bien plus qu’une avenue, une ligne symbolique Dès le XIXème siècle, la renommée des cafés, restaurants, grands magasins et hôtels de cette avenue dépasse les frontières. Si le luxe d’autrefois a disparu, cette avenue reste aujourd'hui l’un des symboles emblématiques de la ville. L’arrivée du Tramway, inauguré le 30 juin 2007, cristallise l’image d’un centre ville accompli et épanoui fièrement. Si de nos jours la canebière forme une ligne de partage symbolique entre les quartiers sud bourgeois et les quartiers nord populaire, c’est bien une manière réductrice de la voir ! Véritable porte ouverte sur le grand large, invitation pour un voyage initiatique qui démarre avec Pythéas et continue jusqu’au Marius de Marcel Pagnol, tout marseillais se reconnait en elle…

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La Canebière



Canebière, Marseilles’ Champs Elysées La Canebière is at least as famous as les Champs-Elysées. This avenue is a worldwide popular symbol and is the historic high street in the old quarter of Marseille. This arterial street has been called “Canebiere”, formerly spelled “cannebiere”, since 1927, but the roots of its name are today, shrouded in mystery. It may come from the Provençal word “canébé” which means “hemp”, because there had been hemp trade there since the Middle Ages. About a kilometer long, it runs from the Vieux-Port («old port») to the Réformés neighborhood going through the Place of the General de Gaulle, the saint Ferréol Street, the Dugommier Boulevard and the Garibaldi Boulevard. And since 1928 the Canebière has been joining the Noailles street and the Alleys of Meilhan.

The pupa becomes a butterfly Louis XIV gave instructions for the city to be increased in size. The first stones were laid on the ancient site of the hemp dealer and rope-maker. The Lacydon River ran in this district and was used for irrigating hemp fields. But, it’s only at the end of the 18th century that this avenue was extended down to the port and fine buildings built. The Second Empire and colonial expansion were responsible for major changes in the city: new thoroughfares were opened, elegant buildings were constructed and a new port built. La Canebière enjoyed its heyday during the Third Republic when intense intellectual and business activity was omnipresent in the cafés, high-class hotels and shops. La Canebière became known throughout the world and was very quickly adopted as the symbol of Marseille and its port. Canebière will know its hours of glory under the Third Republic thanks to the intense mental and commercial activity reigning in the cafes, large hotels and department stores. Canebière acquired an international reputation and very quickly became a place-symbol of Marseilles and its port. In 1803 the first santon fair (ornamental figure in a Christmas crib) settled in the alleys of Meilhan. In 1857, the municipality decided to enlarge the Canebière with a 30 meters wide artery. Old houses were demolished and others were built, a majority of it remains today.

A lot more than an avenue, a symbolic line From the19th century on, cafes, restaurants, stores and high-class hotels had a worldwide reputation. If luxury has disappeared, today this avenue is still an emblematic symbol of Marseilles. The new Line T2 of the Tramway, unveiled on June 30, 2007, runs along La Canebière between Rue de Rome, Cours Belsunce and Réformés. Noailles and Vieux-Port metro stations are located along the street. This is a refection of a blooming city centre advocated by the Canebière, which proudly settled there. If today, La Canebière forms a symbolic dividing line between the middle-class southern districts and the popular northern districts, it cannot only be reduced to it. Actually, La Canebière is a majestic street of about a kilometer long, which runs from the Vieux-Port to the Réformés neighborhood.

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La Canebière



Le Panier : un îlot de paix et d’histoire Immortel et populaire, le Panier représente le plus ancien et pittoresque quartier de Marseille. Typiquement méditerranéen, il s’est bâti sur l’antique Massilia grecque. Riche d’une histoire forte, le Panier lie la cité ancestrale et la Marseille d’aujourd’hui avec une pointe de nostalgie. Ancienne terre d’exil pour les marins et les générations d’immigrants, ce coin illustre reste attaché à son passé, tel un îlot de paix et de brassage culturel. De nombreux trésors architecturaux en font un quartier incontournable, un joyau du baroque français avec notamment la Vielle Charité. Véritable berceau de la cité, ses merveilles ont traversé le temps sans jamais perdre leurs racines populaires.

Une vieille image sulfureuse redorée par un métissage culturel Au XVIIème siècle, la bourgeoisie marseillaise s’éclipse du Panier pour s’implanter dans les nouveaux quartiers réalisés par Colbert. Amputé d’une partie de sa population il acquiert alors rapidement une mauvaise réputation qu’il trainera longtemps, perçu comme un obstacle au développement et à la modernisation de la ville. Tout naturellement, le Panier s’octroi donc le droit de développer son propre mode de vie basé sur les activités d’une population pauvre vivant en grande partie de la mer. Les Napolitains à la fin du XIXème siècle, puis les Corses après la Première Guerre mondiale se laissent séduire par ce village haut perché et s’y installent en nombre, lui donnant un visage typique du sud fait de ruelles, de placettes et de constructions anarchiques (à l’image des casbahs nord africaines) favorisant tous les trafics et économies parallèles…

Les joyaux du Panier, fierté marseillaise Plein de caractère et d’authenticité, le Panier enrichi de ses mystérieux escaliers invite les passants à découvrir chacun de ses recoins. Il se parcourt à pied, on erre au gré de ses envies selon les parfums et les sensations qui submergent. Aujourd'hui débarrassé de son image sulfureuse, le Panier suit son temps et ne cesse d’être réhabilité depuis 20 ans. Il se dessine comme l’un des fleurons de la reconstruction de Marseille avec notamment : les immeubles de l’architecte Pouillon (enveloppés par les pierres jaunes du pont du Gard) - La maison Diamantée (fabuleux palais civil qui date du XVIème siècle et qui a la particularité d’arborer une façade en pointes de diamants) - La rue Caisserie (plus ancienne artère du quartier, mystérieuse et typique à souhait) - l’Hôtel Dieu (ancien palais de justice où trône fièrement l’enseigne « à la marguerite », motif favori des artisans marseillais au 18ème siècle). Marqué d’histoire, chaque bâtiment prestigieux garde encore ses traditions ancestrales tel le clocher des Accoules, reliquat de l’une des plus anciennes églises de Marseille. A faire également sans faute, l’ascension du Panier, par la symbolique montée des Accoules, qui a donné au quartier son surnom de « village pour les chèvres » tant les montées y sont ardues ! Non loin de là, le préau des Accoules se laisse également découvrir. Ancien collège jésuite du XVIIIème siècle, il a été transformé en musée dédié aux enfants et propose des activités culturelles liées aux expositions des musées de Marseille. Autre merveille, la célèbre place de Lenche se dessine. Cette placette ensoleillée pleine de charme offre une vue imprenable sur le Vieux Port. Implantée sur l’ancienne agora grecque, elle véhicule dans l’imaginaire marseillais des images de règlements de comptes entre gangsters. Des ouvertures visuelles sur le Vieux Port y ont été aménagées donnans une perspective somptueuse. De nombreuses sculptures révèlent également la vocation et tradition portuaire du village. Mais la Vieille Charité reste sans aucune mesure le bijou du quartier. Bâti entre 1671 et 1749 pour soigner les miséreux de la ville, cet ancien hospice impressionne par sa chapelle et son dôme ovoïde, véritable chef d’œuvre du baroque italien, à visiter absolument.

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Le Panier



The Panier : a small island of peace and history Immortal and popular, the heart of the city is the oldest quarter and is called “Le Panier” (The basket). Typically Mediterranean, this district was built on the ancient Massilia Greek city. Old place of refuge for sailors and immigrants, this famous little place is attached to its past, as a peace island full of intermingling of populations. The Vieille Charité is in the heart of the Panier and is a must for every tourist visiting Marseille; many other architectural treasures glamorize the Panier…As an image of a rough diamond it’s an incontrovertible district that never lost its popular district image.

An embellished image thanks to cultural crossbreeding The Panier’s poor reputation comes from the XVIIth century, because the upper middle-class of Marseilles slipped away from over there, in order to go in new building manufactured by Colbert. But in the XIXth century, during the French commercial and Cultural Revolution, this district developed its own lifestyle and hosted sea population like fishermen, navigators and sailor. At the end of the XIXth century, after the World War I, Neapolitan and Corsicans people settled down there.

The Panier, a Marseilles pride Full of character and authenticity, le Panier is rich of mysterious staircases which bring sightseer to discover walking and wandering around the narrow streets, in the middle of perfumes and feelings. Rid of its sulphurous image, the Panier has moved with the times and has been renovated for 20 years. You can see the buildings of the Pouillon architect, which have yellow stones coming from the Gard bridge. The Maison Diamantée (XVIth century) is also a perfect example of Provencal architecture with its unusual façade decorated with raised diamond-shaped tips. Then, the Hôtel Dieu (XVIIIth century) has been included in the Inventory of Additional National Heritage Sites since 1963. Moreover, since Antiquity, Marseille has always occupied an important place in medical practice and scientific research. Medicine is still today one of the city’s most technologically advanced sectors. Little by little, the Accoules church stands out. The parish of Accoules, dating from the 19th century, is one of the oldest in Marseille. At the beginning of the 17th Century the Jesuits founded the courtyard of Accoules. This old school was turned into museum entirely dedicated to children and hosts theme-based cultural activities that are linked to the major exhibitions held in museums throughout Marseille. Nearby, the Place of Lenche is on the site of the ancient Greek market place, from which the townspeople could keep an eye on events in the “Vieux Port”. Visual openings on the “Vieux Port” were planned, giving a sumptuous sightedness. But beyond a doubt, the Vieille Charité remains the jewel of the district. This public hospital intended to accommodate beggars and poor was designed between 1671 and 1749. This chapel with its egg-shaped dome is a perfect example of pure Italian baroque style.

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The Panier



de la

République

La renaissance… Construite sur le modèle haussmannien pour célébrer la venue à Marseille de la capricieuse impératrice Eugénie, épouse de Napoléon 3, la rue de la République, auparavant baptisée rue Impériale, occupe une place centrale dans le centre historique de Marseille, bordée par le VieuxPort, le quartier du panier et les docks. Son percement à la fin du XIXème siècle dans le bâti ancien et dans l’épaisseur de la colline qui la recouvrait alors nécessita la destruction d’un millier de maisons et la disparition partielle ou totale de 61 rues. Elle sera inaugurée en 1864. Aménagée avec des habitations de style Haussmannien (la référence à l’époque) sa vocation était d’attirer la bourgeoisie marseillaise prés du centre ville, cependant cette dernière la boudera repoussée par la proximité du port, du quartier mal famé du panier et des activités portuaires incessantes de l’époque… Cette rue qui relie le Vieux-Port et le quartier d’affaire des docks, a aujourd’hui vocation à remplir le rôle d’axe urbain majeur, véritable passerelle entre le centre historique et le nouveau pôle d’Euroméditerranée en plein essor. En effet, le projet de réhabilitation de la rue de la république a pour ambition de rendre à Marseille un centre ville à la dimension de son passé et de son image de grande métropole européenne. Le programme de réhabilitation a permis la création de larges trottoirs ainsi que la plantation de 200 arbres car la nouvelle rue de la République a pour vocation de devenir « la » rue commerçante de Marseille dans le prolongement de la rue St Ferréol. Ce but a été atteint, en effet, la « REP » comme on la surnomme, attire aujourd’hui une multitude d’enseignes nationales et internationales (Starbuck café…) qui souhaitent profiter d’une position stratégique au cœur de la cité. Appuyé par l’arrivée de nombreux restaurants, de structures culturelles et la création de 2000 places de parking, le projet est une réussite indiscutable. Le nouveau visage du quartier se dessine enfin après de longs mois de travaux, nouvelles boutiques et façades immaculées avancent de concert avec le tracé du tramway. On ne peut que se réjouir de voir la république retrouver toute sa beauté passée et attirer les flâneurs venus admirer un des fleurons du grand élan de renouveau qui tel le mistral, souffle sur Marseille depuis plusieurs années…

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Rue



de la

République

The Revival.... It was built according to the Haussamnian model, to celebrate the arrival to Marseilles of the temperamental Empress Eugenie, Napoléon III's wife. Before, the Rue de la République was named the Rue Impériale, and took a central part in the historical centre of Marseilles, being bordered by the Vieux-Port, the Panier district and the Docks. Its creation at the end of the XIXth century through the old structures and through the then existing hill, required the destruction of a thousand houses and the partial or total disappearance of 61 streets. It is inaugurated in 1864. With its Haussmanian (this century's benchmark) buildings, its vocation was to attract the bourgeoisie from Marseilles nearer the city centre. But they ignored it, deterred by the proximity of the port, the dodgy district of the Panier and the continuous dock works... This street links the Vieux-Port and the business district of the docks, and nowadays is a major urban artery, connecting the historical centre with the new Euroméditerranée hub in full expansion. Indeed, the revival project for the Rue de la République intends to give back to Marseilles a city centre proud of its past and worthy of its image of great European metropolis. This revival project gave the street its wide pavements and its 200 trees, as it was planned that the Rue de la République should become the main shopping street in Marseilles as for the Rue St Ferréol. This target was reached. Indeed, the "REP" (its nickname) attracts today many national and international brands (Starbucks...) who wish to make the most of a strategic location in the heart of the city. Supported by the installation of many restaurants, cultural structures and the creation of 2000 car spaces, the project is an absolute success. The new face of the district is now recognisable after months of works, with its new shops and immaculate building fronts gaining ground hand in hand with the tramway line. We can only be psyched to see the Rue de la République being restored to its original beauty and attracting admiring strollers, it is one of the flagships of the revival movement, adding character to Marseilles for the last few years as the Mistral has been since the beginning of times...

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Rue



du

Frioul

et

Château

d’If

Un archipel d’une beauté sauvage : le Frioul Au large du Vieux-Port, facilement repérables depuis la Corniche, les îles d’If, de Pomègues, de Ratonneau et de Tiboulen forment l’archipel du Frioul et représentent aujourd’hui une ballade touristique incontournable. Parcourues par le mistral, elles offrent des paysages désertiques, sauvages et arides qui ne font aucune concession à la civilisation. Durant de nombreux siècles, elles ont formé un rempart naturel contre les invasions, vocation défensive a permis, grâce à cette position géographique unique de protéger la rade de Marseille des épidémies et des incursions militaires. En effet les échevins marseillais avaient fait ériger sur le site des Lazarets qui permettaient de garder en quarantaine les navires porteurs d’épidémies.

Entre mythe et réalité : l’île d’If La plus minuscule d’entre elles, If, entre dans l’histoire avec une anecdote restée célèbre : un rhinocéros y fait escale, présent du roi du Portugal pour le pape Léon X ! Et, c’est François Ier, de passage à Marseille après sa campagne d’Italie, qui séduit par cet animal exotique, met l’île sur le devant de la scène ; il ne tarde d’ailleurs pas à en exploiter toutes les qualités stratégiques en y faisant ériger un château achevé en 1531. Au XVIIème siècle, de nombreux aristocrates vont en faire un lieu à la mode. Plus tard, le château fait office de prison et accueille les opposants au régime, en particulier sous le règne de Napoléon Ier. Ce dernier y fait emprisonner tous les opposants à sa politique. C’est ainsi qu’Alexandre Dumas, peu favorable à l’empire et admirateur de la révolution de 1848 va lui donner une renommée mondiale. Ainsi, dans Le Comte de Monte-Cristo, son plus célèbre roman, le héros Edmond Dantès victime d’un complot et d’une erreur judiciaire, va réussir une des plus célèbres évasions de l’histoire de la littérature en s’échappant des cachots du château d’If ! Mais un autre célèbre prisonnier y aurait hanté une certaine cellule sous le sceau du secret : le Masque de Fer… On sait la fortune littéraire et la pérennité du mythe dont cette histoire est porteuse. De nos jours, ce château, classé monument historique, est devenu une destination touristique pittoresque, ne serait-ce que pour la ballade en bateau depuis leVieux-Port. Le fort se compose d’un carré central et de trois tours à l’allure imposante, dont les murs à l’épaisseur inhabituelle offrent toujours un rempart rassurant aux assauts particulièrements redoutables du mistral. Les cachots que vous pouvez visiter, sont restés structurés selon la même organisation que celle de toutes les prisons françaises jusqu’à la révolution : chaque espace étant dévolu à un prisonnier selon son rang social. Ainsi, « les pistoles » étaient l’apanage des prisonniers de hautes souches, pouvant s’offrir sur leurs propres deniers des cachots confortables ; puis venaient les geôles où on parquait les repris de justice issus du peuple alors que les criminels les plus endurcis atterrissaient dans des culs-de-bassefosse, véritables oubliettes baignant dans l’eau et les immondices ! Aujourd’hui, on retiendra surtout les deux cellules mythiques de Dantès et du Masque de fer !

Un rôle sanitaire Les iles de Ratonneau et Pomègues sont rattachées par la digue de Berry depuis le XVIIIème. Sur Ratonneau, l’hôpital Caroline rappelle l’ancienne vocation de l’île : accueillir en quarantaine les navires dont les équipages sont atteints de peste ou de fièvre jaune. Malheureusement, l’efficacité de ce procédé est mise en pièces en 1720 puisqu’il ne suffira pas à arrêter les miasmes qui vont répandre la Grande Peste à Marseille, tuant plus d’un tiers de la population de l’époque...

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Iles



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of

Frioul d’If

and

Château

An archipelago with a wild beauty: the Frioul Further out in the Bay of Marseille, the archipelago of Frioul is located off Old Port and close to the Corniche. It is made of the four islands of If, Pomègues, Ratonneau and Tiboulen. You can’t get away from Frioul Island for tourist walking. Because of Mistral (wind from south of France), Friouls landscape are desert, wild and arid, without any civilization. During many century these islands was a natural walls against invasions. Thanks to a single geographical position Marseille coast was protected from military raid and epidemic. In fact, aldermen of Marseille set up Lazarets on the site in order to looking for epidemics ship and put it in quarantine.

If’s island: between myth and reality The smallest island, If, is famous for its fortress, popularized by François 1st. Francois I visited Marseille, drawn by his curiosity to see a rhinoceros that King Emmanuel I of Portugal was sending to Pope Leo X, but which had been shipwrecked on the Ile d’If. As a result of this visit, the fortress of Chateau d’If was constructed; in 1531, this did little to prevent Marseille being placed under siege by the army of the Holy Roman Empire a few years later. During the 17th century, was used for fashion exhibition by aristocracy. The “Château d’If’s” isolated location and dangerous offshore currents made it an ideal escape-proof prison, very much like the island of Alcatraz in California. Its use as a dumping ground for political and religious detainees soon made it one of the most feared and notorious jails in France. The island became internationally famous in the 19th century when Alexandre Dumas used it as a setting for “The Count of Monte Cristo”, published to widespread acclaim in 1844. In the book, the «Count» (actually the commoner Edmond Dantès) and his mentor, Abbé Faria, were both imprisoned on If. After fourteen years, Dantès makes a daring escape from the castle, becoming the first person ever to do so and survive (in reality, none are known to have done so). He adopts the identity of the Count of Monte Cristo and takes revenge on those who had falsely sent him to the island, driving them into bankruptcy and suicide. An other prisonner was known by his mysterious secret called: iron mask (« le masque de fer »). The writer Marcel Pagnol was too attracted by discovered it. If Castle is listed as an historical monument by the French Ministry of Culture, it can now be reached by boat from Marseille’s old port. Its fame as the setting for Dumas’ novel has made it a popular tourist destination.The castle is composed to a central square with three huge towers. Even dungeon can be visited. As was common practice in those days, prisoners were treated differently according to their class and wealth. The poorest were literally at the bottom of the pile, being confined to a windowless dungeon under the castle. The wealthiest were much better off, living comparatively comfortably in their own private cells (or pistoles) higher up, with windows, a garderobe and a fireplace. However, they were expected to pay for this privilege, effectively forcing them to fund their own incarceration.Nobody won’t forget the couple mythical characters: Dantès and Iron mask.

A medical part Pomègues and Ratonneau are linked by a dam built in the early 18th century. They lock and protect the roadsted of Marseilles. They have always been used for military and sanitary purposes. Caroline’s hospital was build to put in quarantine ships and prisoner with plague. But, in 1720, the last Great Plague of Marseille, a form of the Black Death, struck down an half of people in the city and the surrounding provinces. The soil was carried away by erosion from the white limestone rocks, and a meager vegeation still survives in the rock cracks.

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Islands



des

Auffes

Le Vallon des Auffes, magique et immuable Véritable carte postale marseillaise ! Pittoresque, intimiste, blotti entre la plage des Catalans et Malmousque, le Vallon des Auffes, forme une anse paradisiaque où un petit port se niche délicatement à l’abri de l’envahissement urbain. Pour apercevoir le Vallon depuis la corniche, il suffit de dépasser le Monument aux morts de l’armée d’Orient: la statue d’une femme en bronze, les bras levés au ciel servant de boussole, le Vallon des Auffes est à ses pieds… Ce port est célèbre pour ses bateaux traditionnels et intemporels: « les pointus », barques aux formes galbées, aux couleurs vives et aux bouts pointus, elles offrent au Vallon une touche de caractère incomparable. Le démaillage des sardines ou des poissons de bouillabaisse y attire toujours une foule de curieux ou d’estivants en quète de scènes et d’anecdotes typiques.

Entre tradition et modernité Cet ancien « vallon du Roy » doit son nom moderne à l’artisanat qui y était installé (travail de la corderie et de la sparterie dés le XVIIIème siècle). En effet, l’alfa ou auffe en langue d’oc, désigne la matière utilisée pour fabriquer les cordages, les paniers et articles de vannerie. Cet artisanat très localisé a aujourd’hui disparu. L’autre fleuron de ce petit paradis : la pêche, s’est éteint lentement au fil des générations. Le temps est désormais révolu où la flottille des trente pêcheurs faisait vivre l’ensemble du Vallon. Tradition oblige, après le certificat d’études, il fallait partir en mer. Cousins, frères, amis… Tous se rejoignaient sur l’eau, liés par la même passion. Mais cette époque n’est vivace que dans les souvenirs des anciens pêcheurs qui n’ont pu se résoudre à quitter leur port. Fini l’époque où les marins, après une laborieuse journée en mer, se retrouvaient dans un bar pour siroter un pastaga. Les éclats de rire ou de colère résonnaient alors dans tout le Vallon et les escarmouches entre pêcheurs animaient les veillées. Une véritable communauté y vivait en autarcie, fière et indépendante. Malheureusement, les générations qui ont suivi n’ont pas eu le goût de la mer. Beaucoup d’entre elles ont cassé la lignée ou ont eu des filles, peu intéressées pour prendre la relève. Leur petit monde a été dépassé par la modernité grandissante de la cité phocéenne. Pourtant, le Vallon des Auffes reste encore aujourd’hui un îlot hors du temps qui continue à suivre son propre cours, contre vents et marées.

Un îlot authentique et plein de charme Vous fondrez certainement devant ce petit port adorable, au visage rendu atypique par la proximité des maisons de pêcheurs (les cabanons), serrées, entrelacées les unes aux autres, et surtout par la présence de ses fameux restaurants dont le seul nom ravit les papilles de tout gourmet marseillais qui se respecte… Des filets de pêche mis à sécher recouvrent les murs de leurs toiles d’araignées, des pêcheurs à la face burinée par les embruns et des cabanons participent à ce décor sans fausse note, créants une atmosphère authentiquement marseillaise. Ici, pas de chichi, mais une ode chantée à la mer et à la qualité d’une cuisine amoureusement préparée, qui sait séduire grâce au talent de chefs qu’on ne présente plus tant ils sont attachés à l’excellence de la gastronomie Marseillaise.

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Le Vallon



des

Auffes

The Vallon des Auffes, magic and unchanged A true postcard! Scenic site between the beach of Catalans and Malmousque, the “Vallons des Auffes” is a beautiful tiny picturesque harbour shelter from city life. To see the “Vallons des Auffes” from the Kennedy’s cornice, you must go past the War memorial of the East army (it’s a bronze woman statue, who is throwing up one’s hands, used as a compass): “Vallon des Auffes” is at her feets. This harbour is famous for its traditional and timeless boats: the “pointus”, for example, are boats with curving outlines, brightly colours and pointed «bows». You can also see nosy and summer visitor looking at fishermen who are preparing sardines and others bouillabaisse fishes collected to prepare your dish.

Between tradition and modernity Years ago, The “Vallons des Auffes” was named “Vallon du Roy”. In the 18th century, this place was specialized in craft industry: artisans work rope and esparto manufacture. Indeed, esparto - or auffe in Occitan language - indicates the matter used for ropes, baskets and other basket making items. But this craft industry is nowadays gone out. In the same way, fishing has gradually disappeared. This is an age that has gone, even if fishing was the national sport!!! Actually, after graduating certificate (certificate given after an examination at the end of an elementary course of studies), cousins, brothers, friends…. all had to go fishing. But this time exists only in the elderly fishermen memories, who could not resolved to leave their port. At that time after a hard day’s work, fishermen meet in a bar and drank a pastis. Laugh and anger liven up the Vallon and self sufficient life was established wih all the prouodly fishermen. However, the following generations didn’t have a liking for sea. This world collapsed, but the “Vallons des Auffes” stays far away of the urban jungle and runs its own course.

A beautiful and authentic small island Your heat will melt when you will see this pretty harbour, with these little fishermen cottage and these fishing nets covering the walls; it’s also well known for its fish restaurants like “chez Fonfon, chez Jeannot…“that really awake your papillia. You will be smitten by this tiny fishing port which has lasted well against modern times !!!

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Le Cours Estienne d’Orves, aux origines de la citée phocéenne Le Cours Estienne d’Orves, est un des plus anciens quartiers historiques de la ville de Marseille. Délimité par le quai de Rive Neuve et la Place aux huiles, il se situe au cœur de l’ancien quartier des Arsenaux, ancienne remise de galères au XVème siècle. En 1488, Charles VII décide de transformer ce quartier en remise de galères royales. Ainsi l’arsenal comptera à son apogée jusqu’à 12000 forçats entièrements dévoués à la réhabilitation des navires royaux. Enfin Louis XIV, après avoir soumis la Massilia rebelle décide d’agrandir l'arsenal en 1660, il est alors à son apogée occupant 18 hectares et 18000 travailleurs à temps plein. Il constitue une enclave au cœur de la citée phocéenne, l’arsenal de Marseille est alors le plus important de France, un des premiers d’Europe voir du Monde. Il compte jusqu’à 40 galères en service. Mais en 1781, le déclin des galères pousse l’état français à le regrouper avec l’arsenal de Toulon. Les lieux sont cédés à la ville et aux commerces de riches marchands. Puis cette bourgeoisie aisée laisse place à un quartier populaire et artisanal. Aujourd’hui, situé en plein centre ville, à proximité du Vieux-Port, Le Cours Estienne d’Orves est une place incontournable de la cité avec ses nombreux bars et restaurants, ses galeries d’art et sa perspective qui évoque l’Italie et la Rome antique. Elle incarne à la fois le souvenir d’Honoré d’Estienne d’Orves, premier martyr de la résistance, héros de la seconde guerre mondiale et la Dolce Vita marseillaise.

L’Opéra de Marseille L’opéra municipal est l’un des acteurs majeurs de la vie culturelle de Marseille. Reconnu sur le plan international, grâce à la qualité et la richesse de ses programmations, il occupe une place de choix en plein cœur de l’antique Massilia. Exploité depuis 1945 par la ville elle-même, il a toujours mené un politique d’ouverture en direction du grand public. Bijou architectural, cet établissement exceptionnel lie avec esthétisme les colonnades du 18ème siècle et le style art déco des années 20. Car l'opéra a vu le jour peu de temps avant la révolution française. Lieu de rassemblement du baroque et d’un certain esprit rebelle, il fait de Marseille la seconde cité française à posséder son propre opéra, avec la bourgeoise Bordeaux. Malheureusement en 1920 un terrible incendie ravage l’édifice ne laissant intact que les colonnes imposantes et les murs maîtres. Et c’est en 1924, après 4 ans de rénovations qu’il renaîtra enfin. De nombreuses œuvres artistiques originales couronnent son architecture, en effet la frise allégorique du sculpteur Eichaker qui évoque la danse et le théâtre grec accueille le visiteur dès le hall d’entrée, puis les décorations magnifiques des escaliers d’honneur à la française, les panneaux d’Henri Degroux « couronnement de dédales » inspirés du Satyricon de Pétrone offrent un spectacle éblouissant. Tout un programme…

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Le Cours Estienne d'Orves et l’Opéra



The Cours Estienne d’Orves: where it all started for Marseille, the Phocaean city The Cours Estienne d’Orves is one of the oldest areas of Marseille. Delimited by the Quai de Rive Neuve and the Place aux Huiles, it is located at the very heart of what used to be the Arsenaux district, a former warehouse for galleys back in the 15th century. Indeed in 1488, Charles VII decided to turn this area into a warehouse for royal galleys. At the height of its use, up to 12,000 slaves worked in the arsenal, devoted to the restoration of royal ships. Louis XIV then decided to expand the arsenal in 1660, once he had tamed the rebel Massilia. Back then the arsenal was at its peak, spreading over 18 hectares and employing 18,000 full-time workers. A real enclave at the heart of the Phocaean city, Marseille’s arsenal was the largest in France at that time, one of the largest in Europe and possibly even in the world. Back then, the arsenal had up to 40 galleys in service. However, in 1781, the French state combined Marseille arsenal with that of Toulon, as galleys started to be less used. The site was given to the city and to rich merchants. Later on, this rich bourgeoisie gave way to working classes and craftsmen. Nowadays, the Cours Estienne d’Orves is one of the most popular neighbourhood in Marseille : located right in the city centre, near the Old Harbour (Vieux-Port), it has many bars and restaurants, as well as art galleries, and its architecture evokes both Italy and ancient Rome. It pays tribute to the memory of Honoré d’Estienne d’Orves, first martyr of the French resistance and a WW II hero, and symbolises Marseille’s Dolce Vita.

Marseille Opera House The local opera house is one of the main players on Marseille’s cultural scene. It has acquired international recognition thanks to the quality and diversity of its programming. It has a prime location at the very heart of ancient Massilia. It has been operated by the city itself since 1945, and has always aimed at attracting more and more the general public. The building is a gem from an architectural point of view, combining beautifully 18th century colonnades and 20s Art Deco style. This opera house was created shortly after the French revolution, and was a mix of baroque and rebellion spirit. At the time it was created, only one other city in France, the bourgeoise Bordeaux, had an opera house. Unfortunately, in 1920 a fire almost completely destroyed the building, leaving only the imposing columns and the main walls. It reopened in 1924, after 4 years of restoration works. Many original artistic pieces ornate this beautiful building, such as the allegorical frieze by sculptor Eichaker which evokes Greek theatre and dancing, in the entrance hall ; the magnificent decorations on the grand staircase à la française ; or the amazing panels by Henri Degroux, « Couronnement de dédales », inspired by Petronius’s Satyricon. A show in itself…

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The Cours Estienne d'Orves and the Opera house



Le Palais du Pharo : du haut de la tête de more… trois siècles vous contemplent … Le nom énigmatique de Pharo doit son origine à une anse : « le Farot », situé à l’ouest de la Tête de More. Initialement, cette butte, surmontée d’une vigie, séparait la baie de la pleine mer. Si, aujourd’hui, le palais et les jardins offrent un point de vue incomparable sur le Vieux Port d’un côté et sur la Méditerranée ainsi que les îles du château d’If et du Frioul de l’autre, il faut cependant rappeler que le plateau rocheux, habité autrefois seulement par les herbes marines, accueillait les condamnés militaires passés par les armes. Tradition funeste, qui voyait le cortège des Bourras (les membres de la confrérie des pénitents cagoulés), d’envahir la ville dans un long cortège funèbre, portant sur leurs épaules la dépouille des exécutés.

Le Pharo, un caprice impérial de Napoléon III ? Lorsque Louis-Napoléon arrive à Marseille en 1852, c’est sur la Tête de More, devenu un site balnéaire à la mode, qu’on le conduit. Devant le spectacle magique de la rade, du port et de la ville, l'illustre visiteur manifeste aussitôt le désir d'y construire un palais. La municipalité, pour lui être agréable, achète donc la Tête du More et la lui offre. Sur les plans de l'architecte du Louvre, Lefuel. , le futur Napoléon III se lance alors dans la construction du palais impérial entre 1868 et 1870. Initialement, cette résidence princière devait être la copie conforme de celle de l'impératrice à Biarritz, aujourd’hui détruite car construite en brique, fort heureusement pour Marseille, le palais du Pharo sera lui construit en pierre et plus richement décorée que sa sœur jumelle. Mais, le château du Pharo est bientôt délaissé par le nouveau Napoléon III et par l’impératrice Eugénie. Par dépit, en 1871, la population marseillaise efface les ornements napoléoniens de la façade et des grilles. Il ferait beau voir que la cité phocéenne se laisse oublier ! Ainsi, La ville décide de reprendre le château à la mort du souverain, elle intente donc un procès au conseil de famille impérial. Procès gagné… par l'impératrice Eugènie, qui finalement l'offrira généreusement à la ville en 1883 !

Un lieu de villégiature privilégié Aujourd'hui, le palais du Pharo connaît une renaissance grâce à son panorama exceptionnel, largement ouvert sur la rade, les ports, la cathédrale et le fort Saint-Jean. Quelques salons ont été restaurés pour les réceptions offertes par la ville qui y a créé le complexe "Euroméditerranée" afin d’accueillir congrès et conférences. Ce lieu prestigieux est aujourd’hui composé d’un auditorium de neuf cents places, d’une dizaine de salles de réunion, de deux salons napoléoniens, d’un gigantesque hall d'exposition ainsi que d’un espace de restauration digne des plus grandes tables. Le jardin héberge quand à lui l’Institut de médecine tropicale, héritier de l’école de médecine implantée en 1904. Plus simplement, le palais du pharo, qui ne se visite pas, offre avant tout aux visiteurs curieux un site privilégié où l'on peut simplement prendre le temps de vivre, seul ou avec les enfants qui y trouvent des espaces jeux. Un bon bouquin dans les mains ou la tête dans les nuages, face à cette rade magique, jardins et palais permettent d’oublier le monde urbain, l’espace d’un instant où contemplation et art de vivre se confondent…

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Palais Du Pharo



Pharo Palace: at the top of the “Tête de More”, 3 centuries look down on your Offered to Napoleon III by Marseilles, this area of land, set on the Maure promontory overlooking the Castle of Yew (or “Château d’If”, a famous prison site), the Islands of the Friuli (“Iles du Frioul”) and the entrance in the Vieux-Port. Nowadays, the Pharo and its gardens present a magnificent view of the Mediterranean Sea, but let’s don’t forget that this beautiful place formerly accommodated the doomed military.

Is the Pharo a Napoleon III‘s whim ? In 1852 Louis-Napoleon arrived in Marseilles and he was shown the Pharo Promontory, because at this time, the “Tete de more” was the fashion seaside resort. In front of a such beautiful panorama he expresses the wishes to have a imperial residence in Marseille. The municipality, to be nice with him, offered him the “Tete de more” to allow him to build the Pharo palace. From 1868 to 1870, Napoleon III's architect Lefuel was responsible of this project. This residence had first to be an exact copy of Biarritz Empress’s brick castle. Fortunately the Pharo was eventually built with stones instead of brick, to become a palace richly decorated. But, the Pharo castle was not much appreciated by the Emperor and by Eugenie empress, and they never really used it. Out of spite in 1871, inhabitants of Marseilles removed Napoleonic ornaments from the facades and the grids. Thus, after Napoleon III’s death in 1883, his wife Eugenie Empress bequeathed the palace to Marseille city.

A privileged vacation resort Nowadays the Pharo is rising again from its ashes thanks to its exceptional site land. Some living rooms were restored to allow organisation of receptions, and these works were paid and offered by the city, which created the “Euroméditerranée” complex. A 900-seater auditorium and several halls (in which official receptions, conferences and seminars are held) have been built beneath the garden. Art exhibitions occasionally take place here and are the ideal opportunity to take a look inside and enjoy the palace's magnificent setting. The garden accommodates now the tropical medicine Institute since 1904. This palace, which cannot be visited, offers visitor a privileged site where you can wander with your children; the latter can find a playground and you, in open space you can read a good book at the hands of sea…

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Pharo Palace



La Corniche « Si tu veux, tout autour de la Corniche nous irons en tramway comme des riches »… Ces vers du temps jadis fredonnés par le musicien marseillais Vincent Scotto, tout droit sortis d’une opérette populaire illustrent parfaitement l’image véhiculée par cette célèbre promenade. En effet la Corniche désigne la route qui épouse la portion de littoral comprise entre le Palais du Pharo, à la sortie du Vieux-Port et les plages du Prado au sud. Aménagée au XIXème siècle, elle est très vite devenue symbole de villégiature et signe extérieur de richesse pour les riches négociants et les bourgeois qui y bâtirent de somptueuses demeures aux fastes ostentatoires. Paysages de rêves, entre mer et collines, villas cossues et aires de promenade, joggers et rollers, dans une ambiance californienne, composent cette route sinueuse que l’on vous conseille d’emprunter en fin de journée lorsque le soleil couchant embrase l’horizon marin. A noter deux originalités, le plus long banc du monde qui court sur toute sa longueur et le marégraphe, incroyable monument qui pourrait être le centre du monde, car en 1881 les instances internationales choisirent ce lieu de Marseille comme point zéro dans le calcul du niveau moyen des marées entre la terre et la mer. Située à son extrémité, au niveau du Prado on peut admirer la statut de David, copie d'une des plus célèbres œuvres de Michel-Ange. Offerte à la ville par le marbrier sculpteur Cantini en 1905, sculptée en marbre de Carrare. C'est un point de repère important pour tout marseillais qui se respecte. Dans son dos, la méditerranée, face à lui le légendaire stade vélodrome, à sa gauche le Vieux-Port tandis qu'à l'opposé s'ouvrent les Goudes et les Calanques, tout un programme. A deux pas de cette célèbre statut se déploie l'escale Borély, véritable complexe multifonction comprenant bars, restaurants et boutiques. Ce lieu très prisé invite à la pratique de multiples activités une fois les beaux jours arrivés (vélo, roller, skateboard...) avec la proximité du fameux bowl de Marseille de renommé mondiale. Mais c'est aussi un lieu de balade et de bronzette. Le farniente est au programme pour tous, entre amis ou en famille... A ne pas rater également, la villa Valmer qui abrite le parc du même nom. Exemple typique du faste déployé par la bourgeoisie marseillaise tout au long de la Corniche. Ce magnifique hôtel particulier construit par un riche négociant à la fin du XIXème siècle portait à l'origine le nom de vague à la mer, petit à petit ce nom s'est transformé en Valmer dans le parlé marseillais. Son jardin magnifique présente de rares variétés d'arbres et de plantes exotiques et offre l'un des plus beau points de vue sur la grande bleue et la Corniche. Autre curiosité, le pont de la fausse monnaie où, bien que ce soit strictement interdit, des minots de Marseille se jettent « comme de vrais fadas » de plus de 10 mètres de haut pour se faire remarquer et prouver leur courage aux jeunes filles qui viennent se faire bronzer toute l’année dans cette anse… L'image de ce pont cache un peu le vallon du même nom avec sa petite calanque, ses maisons avec vue sur mer accrochées à flanc de vallon et biens sur son viaduc. L'origine de son nom est aujourd'hui encore entourée de mystères car avant le XVIIème siècle ce lieu se nommait le vallon du silence. Une des légendes veut qu'à la construction du pont, les ouvriers découvrirent de nombreuses pièces de fausses monnaies ainsi que tous les outils permettant leurs fabrications, mais le mystère reste entier...

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La Corniche



The Corniche (Coast Road) “If you want us to, we’ll take the tram following the Corniche, like rich people do…”… These old verses, sang by Vincent Sotto, a musician from Marseille, come straight out of a popular operetta and are a perfect illustration of how people view this famous road. As a matter of fact, Corniche is the name given to the road that follows the coastline from the Palais du Pharo just outside the Vieux Port (Old Harbour) to the Prado beaches down South. The road was improved in the 19th century, and quickly became a symbol of holiday and outward sign of wealth for rich merchants and bourgeois, who had magnificent houses, with many ostentatious splendid features, built there. Dream landscapes, between sea and hills, opulent villas, walking areas, joggers and rollerskaters, a Californian atmosphere: these are as many of the features you will come across along this winding road. We do recommend you take it towards the end of the day, when the sea is set aglow by the sunset. Two original features are noteworthy: the longest bench in the world, which runs all the way along the Corniche ; and the « marégraphe », an incredible monument which could be the centre of the world, given that in 1881 the international authorities had chosen that place in Marseille to be the zero reference point to calculate the average tide level between land and sea. Located at the extreme end of the Corniche, near the Prado, The statue of David, copy of one of the most famous works of Michelangelo, can be admired by all. It was offered to the town by the marble sculptor Cantini in 1905. It is made of Carrare marble. It is one of the main landmarks for any true local. At his back, the Mediterranean Sea, in front of him the legendary Vélodrome stadium, to his left the Vieux-Port and the Goudes and the Calanques on his other side. It’s a date! At a stone's throw from the famous statue, the Escale Borély, spreads itself. It is a multipurpose complex including, bars, restaurants and shops. This very popular place is an invitation to several activities once the warm weather has arrived. (cycling, rollerblading, skateboarding...), in the renowned bowl de Marseilles, famous around the globe. But it is also a place where you can walk leisurely and get a tan. Everyone can relax there with their friends or family... Also not to be missed, the Villa Valmer, and its park. It is a good example of the bourgeoisie of Marseille's display of wealth along the Corniche. This gorgeous town house was built by a rich merchant, at the end of the XIXth century. It was originally called "Vague à la mer" ("Wave in the sea"), but as the Marseilles dialect changed over the years, it eventually became known as Valmer. Its luscious garden is filled with rare exotic species of trees and plants. It has one of the most beautiful panoramic views of the Corniche and the 'big blue'. The pont de la Fausse Monnaie (the bridge of the Counterfeit) is another place of interest. Although it is strictly forbidden the young and crazy Marseilles boys jump from its 10m height to show off and prove their audacity to the girls who come to get tanned all year round in this cove... The bridge partly hides the small valley named after it with its little cove, the houses hang on the side with a view to the sea, and of course its viaduct. The origins of its name are still mysterious because before the XVIIth century this place was called the Vallon du Silence (The Valley of Silence). One legend says that when building the bridge, the men found many fake coins along with all the tools to make them, but no more is known...

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The Corniche



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Les plages Que serait Marseille sans la mer et les plages ? Très fréquentées ou bien cachées, de sable blanc ou de galets, elles offrent mille visages à l’image de la cité phocéenne. Les plus connues sont celles du Prado, paradis des vélos, des rollers et des skates grâce au célèbre Bowl de Marseille réputé dans le monde entier, elles évoquent la côte ouest américaine et ses sportifs. En offrant de grands espaces gazonnés qui font le bonheur des footballeurs en herbe et des amateurs de bronzage. L’été, ces esplanades écrasées de soleil se transforment en un vaste espace balnéaire de centre ville: le bus 83 y déverse des bandes de jeunes filles riants fort, les garçons foncent sur leur scooter, les mamans promènent leur landau et les employés de bureaux viennent piquer une tête entre midi et deux… Typiquement couleur locale. Sur la rive nord du Lacydon, on va « aux pierres plates » ou à Malmousque, lieux légendaires du bronzage pour les jeunes gens. Par le passé, le défi consistait à traverser la passe à la nage sous le nez des bateaux et des pointus. La Corniche Kennedy abrite quant à elle les plages des Catalans et du Prophète qui offrent le mélange original des familles riches du Roucas Blanc qui la surplombe et des gamins des quartiers. C’est sur la plage de pleine ville des Catalans, restée longtemps privée, que fut inventé le Beach volley, sport aujourd’hui olympique après avoir été longtemps le volley de plage marseillais. Ces plages, seules constituées de sable fin avec celle de la Pointe Rouge, offrent l’avantage de pouvoir faire une pause repas dans l’un des nombreux restaurants aux terrasses les pieds dans l’eau, ce qui est très agréable les soirs d’été. Plus à l’est, Callelongue et les Goudes considérées par les Marseillais comme le bout du monde, proposent un paysage sauvage et rocheux loin des agitations de la ville ainsi que quelques petits ports, idéal pour s’évader et partir à la rencontre des vieux pêcheurs locaux et leur parler marseillais. C’est la porte d’entrée des calanques, le paradis des amoureux de la nature. A noter, l'ouverture chaque année aux beaux jours, du stade d'été qui s'installe sur les plages du Prado pour accueillir de nombreuses manifestations sportives et animations. C'est traditionnellement les sports de plage qui y sont à l'honneur avec les étapes marseillaises des circuits mondiaux de Beach Volley et de Beach Soccer ou plus calme des exhibitions et concours de cerfs volants qui affolent le mistral en projetant leurs couleurs dans le ciel forcément azur de la rade marseillaise. Enfin à l’autre extrémité de la cité, à l’ouest, les plages de l’Estaque et des Corbières à l’esprit familial et populaire sont elles aussi des incontournables de la ville où tout bon Marseillais se régale de chichis et panisses, les spécialités du coin. C'est le rituel de la promenade dominicale sous les platanes le long des bars et restaurants. Le rituel est toujours le même, on achète d'abord chichis ou bien panisses dans l'une des trois baraques traditionnelles, puis l'on choisit de prendre un café ou un rafraichissement à l'ombre en admirant les pointus et les boulistes. Immuable depuis plus de cent ans...

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Les Plages



The Beaches What would become of Marseille without the sea and the beaches? Be they very busy or tucked away, sandy or pebble, diversity is what characterises Marseille beaches, just like the city itself. The most famous ones are the Prado beaches, a heaven for bicycles, rollerblades and skateboards thanks to the world-renowned Marseille Bowl Cup. They remind you of the American West Coast with all the sports addicts you see there. They boast large grass areas, for the enjoyment of both football amateurs and sun seekers. In the summer, these sunny esplanades become a large citycentre beach resort: groups of young girls get there on the bus 83, boys are speeding along on their mopeds, mums are strolling with their pram, and office workers have a quick dip on their lunch break… This is so Marseille. On the northern bank of the Lacydon cove, one can choose between the Pierres Plates (flat stones) or the Malmousque beach, both amongst young people’s favourite tanning spots. In the past, people would dare each other to swim across in between boats and pointus (small local boats). As for the Corniche Kennedy, it shelters the Catalans and the Prophète beaches. These have an unusual mix of visitors: rich families from the Roucas Blanc neighbourhood and local kids. Beach volley was invented on the Catalans city beach, which was once a private beach. Nowadays this sport, once just known in Marseille, has gained Olympic status. These beaches, together with that of Pointe Rouge, are the only sandy ones in Marseille. And what is more, they enable you to touch the bottom of the sea for some distance off the shore and to have your lunch break at one the terraces of the numerous seaside restaurants – which is especially enjoyable in the summer. Further west, Callelongue and les Goudes, which Marseille inhabitants view as the end of the world, offer a wild and rocky landscape, away from the hustle and bustle of the city. They also offer several small harbours, and they are ideal to escape city life, meet some of the old local fishermen and talk the Marseille dialect with them. There is where one enters the land of calanques, a paradise for nature lovers. Finally, on the other side of the city, to the west, the popular Estaque and Corbières beaches, perfect for families, are another must-see in Marseille, where locals will indulge with chichis and panisses, local delicacies. It is noteworthy, that each year when the nice weather arrives, the summer stadium settles on the Prado beaches to welcome many sporting events and entertainment. Traditionally, beach sports are at the top of the bill, when the world tours of Beach Volleyball and Beach Soccer stop in Marseilles. The kite exhibitions and contests are calmer and brighten the mistral with their vivid colours against the constant blue sky of Marseilles port. Finally, at the other end of the city, the beaches of the Estaque and Corbières are family oriented with a simple atmosphere and are also not to be missed. This is where the locals gorge themselves on chichis and panisses, the local specialities. It is traditional to take a Sunday walk, under the plane trees along the bars and restaurants. The ritual is always the same, first they buy the chichis or panisses in one of the 3 traditional shacks, then they choose to have a coffee or a cold drink in the shade, and admire the petanque players and the pointus (a pointed-bowed fishing boat). It hasn't changed in a hundred years....

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The Beaches



La campagne Pastré, nature originelle En quittant la Pointe Rouge en direction de la Madrague et des Goudes, le parc de la campagne Pastré accueille les amoureux de la nature, cet espace sauvage offre une vision encore vierge des pinèdes et de la végétation méditerranéenne. La nature s’y développe librement, de manière quasi sauvage. Mais certaines zones plus structurées et paysagées proposent des aires de jeux, de larges étendues de pelouses, une fontaine cascade, de petits plans d’eau, des zones ombragées ainsi que des espaces équipés. C’est le lieu idéal pour fainéanter et passer une bonne journée en famille. Diverses activités sont offertes aux promeneurs : un parcours de santé, un manège pour les jeunes enfants, un centre équestre ainsi que depuis peu un parcours accro-branches où grands et petits peuvent jouer les Indiana Jones ou les Tarzan. De plus le château Pastré qui date du XIX siècle abrite aujourd’hui le musée de la faïence qui expose plus de 1500 pièces dont les plus anciennes ont 7000 ans d’histoire. Ce parc de 112 hectares était autrefois la propriété de la comtesse Pastré qui la céda à la ville en 1974. Aujourd’hui ce lieu fait la joie des promeneurs et des randonneurs, sa zone boisée fait partie du site classé des calanques, elle en constitue une porte d’entrée car 900 mètres de marche suffisent pour entrer dans la partie sauvage du parc et rejoindre les calanques. Ce site majestueux qui est un des plus beaux fleurons du patrimoine naturel marseillais offre une superbe vue sur la rade de Marseille ainsi, depuis les hauteurs, après avoir emprunté des sentiers parfois difficiles, on y découvre Marseille et ses îles, un espace unique, un paysage surprenant dans lequel le bleu du ciel et de la mer se marient. La vue est à couper le souffle...

Les Goudes, le bout du monde Face aux îles Tiboulen et Maîre, à deux pas de la splendide île de Riou, les Goudes, quartier du 8ème arrondissement de Marseille sont très prisées des Marseillais pour le cadre spectaculaire qu’elles offrent aux portes des calanques où se nichent leurs petits ports traditionnels et authentiques. Pour tout bon Marseillais qui se respecte, les Goudes c’est un peu le bout du monde, un monde de pêcheurs et de traditions. Si en 1720, les Goudes offraient un refuge aux équipages des convois maritimes victimes de la grande peste, elles sont aujourd’hui la porte ouverte sur la côte sauvage, les célèbres calanques, et l’arrière pays typiquement marseillais. Selon les historiens, leur nom serait une déformation de « l’aïgoudo » (la source en provençal). En effet au XVIIIème siècle ce quartier abritait la source de St Michel d’eau douce, qui abritait au XIIème siècle la chapelle du même nom, lieu d’approvisionnement en eau pour les bateaux et les rares passants qui se risquaient dans les parages. Vers 1850 de nombreuses usines s’installent dans le secteur pour traiter le minerai de plomb importé via le port de Marseille, et comme souvent à Marseille une importante population d’immigrés italien s’installe près des usines, offrant leurs bras et leur santé pour répondre aux besoins de cette industrie. Aujourd’hui, l’affluence touristique est telle qu’il faut beaucoup de patience pour y circuler en voiture le week-end. Le petit port des Goudes épicentre du quartier n’accorde aucune concession à la modernité. Un décor de blocs rocheux immenses et dépouillés, une végétation rare et une mer aux fonds splendides fêtés par les plongeurs du monde entier qui s’y retrouvent tout au long de l’année. Pour eux et pour les visiteurs, de nombreux restaurants et cafés dressent leurs tables à l’ombre des parasols. Point de départ des randonneurs, avec près de 145 kms de sentiers balisés dans un lieu à la beauté sauvage. Accolé au massif de Marseilleveyre, à quelques kilomètres de la pointe rouge. C’est le pays des cabanons, un lieu magique qui s’offre à vous…

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La Campagne Pastré, Les Goudes



the

Goudes

The Goudes : the end of the world Facing the Tiboulen and Maîre islands, a stone’s throw away from the magnificent Riou island, the Goudes are within Marseille’s 8th district, and are very popular with locals : it is a spectacular setting leading to the calanques (inlets) and their small traditional and authentic harbours. Any selfrespecting local sees it as the end of the world, a world of fishermen and traditions. Whereas in 1720 the Goudes were a safety place for crews of ships hit by the great plague, it is now an open door on a wild coast, the famous calanques, and the typically marseillais hinterland. According to historians, the name derives from « l’aïgoudo », meaning « the spring » in Provençal. As a matter of fact, back in the 18th century this was where ships, as well as the rare visitors who ventured that way, would stock up in water, as there was a fresh water spring in that area, St Michel’s spring, host to a chapel of the same name back in the 12th century. Around 1850, many factories were set up in the area to process the lead ore imported via Marseille harbour. As was often the case in Marseille, many Italian immigrants moved closer to the factories, offering their hands -and sacrifying their health- to cater for the industry’s needs. Nowadays, so many tourists come to the area that you need a lot of patience when driving there at weekends. The little Goudes harbour, epicentre of the neighbourhood, leaves no room for modernity. The setting is made of huge bare rocks, plants are rare, and the sea offers amazing beds enjoyed by divers from all over the world, who gather there all year round. Divers and other visitors can enjoy the many restaurants and cafés, and their terraces. There are also many hiking routes departing from the Goudes : around 145kms of marked paths in the beautiful wilderness. The land of cottages, close to the Marseilleveyre massif, only a few kilometres away from Pointe Rouge, is a magical place and it’s waiting for you…

The campagne Pastré park, Back to nature As you leave Pointe Rouge and make your way towards Madrague and the Goudes, you will reach the Campagne Pastré park. Perfect for nature lovers, this park consists of wild pine forests and Mediterranean plants. In some areas, nature is left to its own devices, in other the landscapes are more structured and designed, with playgrounds, big lawns, a waterfall fountain, several ponds, shaded areas and picnic areas. This is the ideal location for a nice and relaxing family day. Visitors can choose from a whole range of activities: a fitness trail, a merry-go-round for young children, a riding centre, and, recently opened, a high wire forest adventure for adults and children alike to pretend being Indiana Jones or Tarzan for a day. In addition, the 19th century Pastré castle now accommodates the Musée de la faïence (earthenware museum) where more than 1,500 pieces are on display, some of them dating back 7,000 years. This 112-hectare park was once owned by the Pastré countess, who gave it to the city in 1974. It is now very popular with visitors and hikers and its woods are part of the calanques listed area. Actually, it can be seen as the gateway to the calanques, as a mere 900-meter walk will take you to the wilder part of the park and enable you to reach the calanques. This wonderful park is one of the finest jewels in Marseille’s natural heritage, from where the view of Marseille harbour is amazing. If you take the somewhat difficult trails leading to the highest part of the park, you will be rewarded with a view over Marseille and its islands, and your eyes will be drawn to a unique and surprising landscape where the blue of the sky and the blue of the sea merge. Quite simply breathtaking...

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La Campagne Pastré,



Les Calanques, le bijou naturel de Marseille Selon une opinion généralement admise, le terme « calanque » serait tiré du provençal « calenco », qui signifie petite crique ou baie surplombée de ravins. Au fil des siècles, par extension, l’intégralité du massif calcaire qui s’étend de Callelongue à Port-pin est devenue « les calanques ». Les arêtes aiguës de ce chaos rocheux, dont la blancheur hurle sur le bleu de la mer, se jettent à l’assaut du ciel telles des cathédrales gothiques. Pendant des milliers d’années, les vagues et les tempêtes ont lentement façonné les crêtes et les anfractuosités de ces précipices. Paradisiaques et escarpées, les calanques qui se prolongent de Marseille à Cassis sont inscrites en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, et souvent inaccessibles en été, à cause du risque d’incendie particulièrement présent les jours de Mistral. Aussi prisées que les plages par les visiteurs, elles marient le plaisir du bain de mer à la contemplation d’un panorama à couper le souffle. Les calanques offrent un défi aux amoureux de la randonnée avec le GR 98-51 qui s’étend sur 28 kilomètres entre Callelongue et Cassis, dans des paysages d’une stupéfiante beauté. Il faut compter 12 heures de marches, soit 2 jours pour traverser les criques de la Mounine, de l’Escu, de Cortiou, la plage de Sormiou et les petits ports de Morgiou et Sugiton…. Cependant, du 1er juillet à la miseptembre, l’accès aux calanques est strictement interdit aux véhicules de même qu’aux VTT et au camping, il ne vous reste donc que la marche à pied pour mériter le droit de contempler ce site magique dans des odeurs de myrte, de genêt, et de pin d’Alep! La perspective de piquer une tête dans l’eau émeraude vous encourage à devenir un randonneur émérite. Attention, il faut être particulièrement bien équipé : chaussures, casquette et eau sont de rigueur pour affronter les contraintes naturelles et s’assurer des horaires autorisées. La meilleure saison pour les visiter s’étend de mi-septembre à fin juin où les calanques sont alors de toute beauté. Mais, l’approche la plus fascinante reste celle qui s’effectue en bateau depuis Marseille (plusieurs départs par jour depuis le quai des Belges au Vieux -Port) ou depuis Cassis, où ce spectacle grandiose se découvre sous un autre point de vue ; une balade inoubliable.

Une faune et une flore protégées Cette ancienne vallée fluviale abrite sur ses hauteurs une faune unique, en particulier les oiseaux, comme le faucon pèlerin, le faucon crécerelle et ce couple d’aigle de Bonelli qui, miraculeusement, donne naissance à un petit aiglon chaque année. Les myriapodes, des mollusques à la coquille épaisse et blanche, y ont élu domicile sous de nombreuses niches calcaires. De même, la lycose de Narbonne, araignée réputée pour sa taille hors normes est une locataire rarissime du maquis provençal. Couleuvres et lézards, dont le lézard ocellé, vivent en bon voisinage sur les pentes escarpées et arides. Des conditions d’expositions exceptionnelles et le record d’aridité français expliquent la présence d’une flore insolite dont certaines espèces sont inhabituellement fragiles. Ainsi, l’herbe de Gouffé n’a pas son pareil dans le monde. En dépit d’une apparence sauvage et nue, les calanques abritent un monde végétal aux espèces très rares, protégées, en voie de disparition : la fougère « scolopendre à feuille triangulaire » ne se rencontre plus sur le territoire français que dans les éboulis et les falaises de Marseilleveyre et des îles. Ce qui explique l’étroite surveillance dont toutes ces richesses naturelles font l’objet : en 1999, le GIP calanques, Groupement d’Intérêt Public a été constitué afin de veiller à la protection très stricte de cette terre unique, pour le bonheur de tous, d’autant que les risques d’incendies sont toujours imminents. Un respect qui ne souffre aucun manquement doit être attaché à ce coin de paradis pour sa préservation. Telle est la tâche des années à venir…

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Les Calanques



The Calanques, a natural jewels of Marseille The Word « Calanque » comes from provençal « calenco » which is a geologic formation in the form of a deep valley with steep sides, typically of limestone, in oart submerged by the sea: a Mediterranean fjord. In Marseille, range of Calanque extends for 28 km from Callelongue to Port pin. Calanques are remains of ancient river mouths formed mostly during tertiary. Later during quaternary glaciations, as glaciers swept by, they further deepened those valleys which would eventually be invaded with sea and become Calanques. Marseille’s and Cassis’ Calanques are classified as a natural area of ecological interest and most of them are also closed to the public during the summer. A great number of hikers frequent the area, following numerous remarked trails. More than 12 walking hours are needed to pass through the whole Calanque. You can use the path GR 98-51 and walking during two days from Callelongue to Cassis. This path is especially for ramble’s lovers. You’re going through many creeks as Mounine, Escu, Cortiou, Sormiou and its beach, Morgiou and its port, Sugiton… In fact, from July, 1st to September, access is forbidden to the driver, biker and camping. Only walking is allowed if you would contemplate this fabulous panorama and all its smells (like myrtle, genet and pine). It is advice to carry large supply of water, be dressed with special walking shoes, cap especially during the hot summer to prevent natural difficulty. The best time to visit Calanques is probably September through June when temperatures are still quite fresh. Boat tours are also available starting either from Marseille (regular departure from the old port and “quai des belges”) or Cassis which can provide for some spectacular sightseeing.

A protected ecosystem The Calanque have a particular ecosystem, as soil is almost non-existent there, and the limestone cliffs instead contain numerous cracks into which the roots of plants are anchored. In places where cliffs are less vertical, their vegetation is a classical Mediterranean maquis, typically consisting of densely-growing evergreen shrubs such as sage, juniper and myrtle. It is similar to heath in many aspects, but with taller shrubs. Like anywhere on Mediterranean coast, Calanques’ climate is arid, with any moisture coming only from evaporation of the sea. Calanques also shelter rabbits, foxes and large crows, as well as many reptiles and wild boars. Particularly, many species of falcon (“pelerine, crécerelle”) are living in this protected area. Most famous are Bonellis’ eagle which, each year, give birth to an eaglet. In spite of a wild and naked appearance, a vegetable world with rare and protected species is hidden by the Calanque, like the fern (“Scolopendre with triangular sheet”) which is in process of disappearance. That’s why, in 1999, GIP of Calanque is created (Groupment for Public Interest) to protect all this rare and delicate environment most subjected by the risks of forest fire that often happen during the dry season. Respect the environment is a priority if we want to keep this paradise as it was.

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The Calanques



La place Castellane C’est sur un terrain donné par le marquis de Castellane au XVIIIème siècle qu’est construite la place portant son nom. A l’origine cette place était ornée d’un obélisque qui est aujourd’hui visible au rond-point de Mazargues. Ce monument a laissé sa place à la fontaine actuelle, la fontaine Cantini érigée entre 1911 et 1913, sculptée par André Joseph Allar. Offerte par le marbrier Jules Cantini, réalisée en marbre de Carrare, alignée avec la porte d’Aix située à l’entrée nord de la ville, elle représente les trois principaux cours d’eau de la Provence : la Durance, le Rhône et le Gardon ainsi que la Méditerranée, le tout dominé par l’allégorie de Marseille. La place Castellane, située au cœur de Marseille constitue un carrefour majeur qui relie le centre ville (rue de Rome, Canebière et Vieux-Port) à l’avenue du Prado et aux plages de Marseille. Ses terrasses de cafés en font une place animée en journée, très fréquentée et pleine de charme.

Le Prado Anciennement dénommé boulevard du sud, c’est Anthelme Bernex, ancien maire de Marseille, qui lui donne son nom en 1844 en comparaison avec le célèbre Prado de Madrid. Cette artère, la plus importante de Marseille à été créée en 1839 pour rendre hommage à la visite du Duc d’Orléans dans la cité. Ce fut à l’époque un grand chantier car il fallut y assainir des terrains marécageux. A l’origine on pouvait y admirer, jusqu’en 1875, une fontaine équipée d’un jet d’eau de 36 mètres de haut symbolisant cette victoire sur une nature hostile, mais l’arrivée des tramways et la mise en place des rails conduisirent à sa démolition. Située à cheval sur les 8ème et 6ème arrondissements, cette large avenue de 3400 mètres de long et 60 de large prolonge la rue de Rome depuis la place Castellane jusqu’aux plages du Prado. Cette immense avenue a une forme particulière, en équerre, avec une première portion qui s’étend de la place Castellane au Rond-point du Prado (à 100 mètres du stade Vélodrome), puis une seconde qui prend la direction de la statue de David. Le développement des quartiers voisins s’effectue à la fin du XIX siècle de façon différente de part et d’autre de l’avenue. A l’est se développe des usines et des habitations ouvrières (aujourd’hui ce quartier est en cours de rénovation), à l’ouest en revanche se développe sur les deux parties du Prado un très grand espace résidentiel occupé par la bourgeoisie marseillaise, ce qui forme aujourd’hui l’essentiel du 8ème arrondissement de Marseille. Cette avenue a longtemps tiré son charme de la magnifique voûte de verdure que constituaient ses allées de platanes, les Marseillais allaient y chercher un peu de fraicheur durant la période estivale, il faisait bon s’y promener. Malheureusement, la maladie du chancre importée des Etats Unis à la libération par les troupes américaines fit disparaitre tous les platanes. Elle se propagea sur l’avenue du Prado de manière foudroyante. Aujourd’hui les platanes ont été remplacés par des micocouliers et tilleuls argentés. A noter du lundi au samedi l'animation toute méditerranéenne qui s’empare d’une grande partie de l’avenue car le plus grand marché de Marseille s’y déroule jusqu’à 13 heures. On y trouve produits frais, habillement ainsi que tous les vendredis un marché aux fleurs.

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Place Castellane, Le Prado



The place Castellane (Castellane square) In the 18th century, the Marquis de Castellane was given a piece of land, and a square bearing his name was built on it. Back then, there was an obelisk in the square, which is now on the Mazargues roundabout. Instead is now the Cantini fountain, built between 1911 and 1913, and sculpted by André Joseph Allar. It was a gift from Jules Cantini, a marble mason, and is made of Carrare marble. It is aligned with the Porte d’Aix (northern entry point to the city), and represents Provence’s 3 main streams -the Durance, the Rhône and the Gardon-, as well as the Mediterranean sea, and is topped by an allegory of Marseille. The place Castellane is located at the very heart of Marseille, and is one of the main points linking the city centre (rue de Rome, Canebière and Vieux-Port) to the avenue du Prado and to Marseille’s beaches. There are many cafés with terraces, and the square is therefore very popular.

The Prado First called boulevard du sud, it was renamed in 1844 by Anthelme Bernex, former mayor of the city, comparing it to Madrid’s famous Prado. This is Marseille’s main road, and was created in 1839 to pay tribute to the venue of the Duc d’Orléans to the city. Back then, it required tremendous building works, as marshlands had to be drained first. Up until 1875, this victory over a hostile environment was symbolised with a fountain and its 36-metre high jet, but it was destroyed when tramways were brought requiring setting up rails. This 60-metre wide and 3,400-metre long avenue spreads over the 8th and 6th districts of the city, and extends the rue de Rome from the place Castellane to the Prado beaches. This large avenue has a specific shape, that of a set square: the first part goes from the place Castellane to the Prado roundabout (100 metres away from the Vélodrome stadium), and the second part goes towards David’s statue. The surrounding areas on either side of the avenue each developed in their own way at the end of the 19th century: to the east, factories and workers’ dwellings (this area is now being rehabilitated); to the west a big residential area for Marseille’s bourgeoisie (what is now Marseille’s 8th district). The avenue was once popular for its beautiful archway of plane trees, providing locals with a pleasant cooling shade in the summer, ideal for a stroll. Unfortunately, during the Liberation American troops brought with them the canker disease, which destroyed all the plane trees of the avenue. These have been replaced with nettle trees and silver lime. Please note that Marseille’s biggest market is held on the avenue from Monday to Saturday until 1pm : fresh produce, clothes, plus, every Friday, a flower market.

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Place Castellane, Le Prado



La Rue Paradis Si pendant longtemps, la cité phocéenne a été perçue comme une ville populaire, aujourd’hui une petite promenade dans la rue Paradis suffit à effacer les préjugés. En effet, la rue paradis plus longue artère de l’hyper-centre de Marseille qui relie la célèbre Canebière (depuis la place Général de Gaulle) à l’avenue du Prado, est considérée comme un espace de luxe par l’ensemble des Marseillais, un symbole de réussite sociale. Très vite adoptée par la bourgeoisie qui lui a donnée cette signature très particulière, elle est aujourd’hui un lieu privilégié du shopping haut de gamme avec sa myriade de galeries d’art, d’instituts de beauté et de boutiques de luxe devant lesquelles il fait bon flâner. Devenant une sorte de « petit coin » bobo dans une Marseille, il est vrai, souvent plus populaire. Cette rue qui rayonne sur les 1er, 6ème et 8ème arrondissements de la cité doit son nom au prieuré St Pierre de paradis érigé au XIème siècle ainsi qu’à l’église Sainte Marie du Paradis construite en 1213. Malheureusement en 1524, Marseille est en état de siège, une rumeur annonce les troupes du connétable de Bourbon aux portes de la ville. Dans l’affolement général, l’église et le prieuré Paradis sont détruits afin d’assurer la défense de la cité. Au XVème siècle, la rue prend l’appellation de Sainte Catherine avant d’adopter définitivement au XVIème siècle, le nom de rue Paradis. L’urbanisation de la rue se fera en deux temps, avec en 1666 l’aménagement d’un premier tronçon conquis sur les marais, reliant l’actuelle place du Général de Gaulle à la place Estrangin, sur l’ordre du Roi Soleil qui souhaite alors agrandir les remparts de la cité. A l’époque, la rue prend fin à la porte Paradis (l’actuelle place Estrangin-Pastré). Le second tronçon reliant l’avenue du Prado sera quant à lui aménagé en plusieurs étapes, avec en 1803 un premier prolongement jusqu’à la rue Falques, puis jusqu’à la place Ernest Delibes en 1848 et enfin jusqu’à l’avenue du Prado en 1880. Certains numéros de la rue Paradis sont plus célèbres que d’autres et méritent donc le détour : Le numéro 38 qui abritait autrefois l’épicerie Charles Meunier dans laquelle Stendhal entrera comme commis en 1805. Le numéro 58 qui abrite un magnifique hôtel à la façade Louis XV, construit de 1728 à 1737 par Alexandre Louit commissaire principal de l’arsenal des galères, avant d’être cédé au banquier Pascal qui lui donnera son nom. Le numéro 124 qui abrite l’église Saint Joseph, œuvre de l’architecte Pascal Coste, commandée par Monseigneur Mazenod en 1837. Et enfin le 588, numéro imaginaire inventé par le réalisateur Henri Verneuil pour évoquer son enfance d’immigré arménien dans le Marseille des années 20, à travers son film « 588 Rue Paradis ». Cependant, ne recherchez pas ce numéro car la rue s’arrête au 576… C'est également dans cette rue que débutent en 1949 les aventures littéraires du désinvolte commissaire San Antonio sous la plume de son créateur, l’immense Frédéric Dard. En effet le premier roman San Antonio prend naissance sous la chaussée de la rue Paradis par la découverte d’un corps sans vie.

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Rue Paradis



The Rue Paradis For a long time, the Phocaean city was considered a working-class town, but today a simple stroll in the Rue Paradis is enough to get rid of this misconception. Indeed, the Rue Paradis is the longest main street in the hyper-centre of Marseilles and links the famous Canebière (from the Place Général de Gaulle) to the Avenue du Prado. It is seen as a place of luxury by the main part of the population of Marseilles, a sign of social success. Very quickly adopted by the bourgeoisie which gave it its special feeling, it is today the favourite high end shopping spot for a lot of shoppers who enjoy a wander outside the windows of its string of art galleries, beauty salons and luxury shops. It is, in a way, a little bourgeois corner in a town, more often working-class. The street crosses the 1st, 6th, and 8th arrondissements and owes its name to the priory of St Pierre de Paradis built in the XIth century and to the Sainte Marie du Paradis Church, built in 1213. Unfortunately, in 1524 Marseille was besieged, the troops of the Bourbons were rumoured to be entering the town. In the general panic, the church and the priory Paradis were destroyed in order to ensure the protection of the town. In the XVth century, the street was named St Catherine and in the XVIth century the street took its definitive name, the Rue Paradis. The urbanisation of the street happened in two stages. First in 1666, King Louis the XIVth decided to enlarge the city walls and ordered the planning of a first section, reclaimed from the swamps, linking the place General de Gaulle (as we can find it today) to the place Estrangin. In those days the street ended at the porte Paradis (nowadays the place Estrangin-Pastré). The second section linking to the avenue du Prado, was built several times over the years. In 1803 a first extension until the rue Falques, then in 1848 until the place Ernest Delibes. And finally in 1880 it reached the avenue du Prado. Several numbers on the rue Paradis are more famous than others and it is worth checking them out: Number 38 used to be the address of the grocery Charles Meunier, where Stendhal was employed as a shop assistant in 1805. Number 58 is a magnificent hotel, with its Louis XV façade, built from 1728 to 1737 by Alexandre Louit, the main superintendant of the Arsenal des Galères, the penal colony. It was sold to Pascal, the banker, who named the building after himself. Number 124, you can find the Saint Joseph church, work of the architect Pascal Coste, commissioned by Monseigneur Mazenod in 1837. And finally the number 588, made up by the film director Henri Verneuil, in the movie "588 Rue Paradis" where he recalls his childhood as an Armenian immigrant in 1920's Marseilles. Although don't look for this number, the street stops at number 576.... This is also in this street where the adventures of the casual police superintendant San Antonio started, under the pen of the great Frederic Dard. Indeed, the first San Antonio novel beginning is set under the Rue Paradis with the discovery of a dead body.

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Rue Paradis



Le Parc Borély : un havre floral Ce lieu floral personnifie l’oasis où la cité phocéenne vient se reposer pour profiter de la fraîcheur les jours de grand soleil et profiter de l’espace pour sortir le vélo, ou le pique-nique en famille. Marcel Proust, déjà séduit en 1905, vante les délices du jardin : « On y trouvait des allées ombragées par d’antiques platanes, des bosquets sauvages, des pelouses qui vous invitaient à vous rouler dans l’herbe, des gardiens pour vous le défendre, et des étangs où naviguaient des flottilles de canards ». Ce Parc du XIXème siècle s’étend ainsi sur 17 hectares. Egayé par un jardin de style français organisé autour de deux parterres face au château, ancienne bastide du XVIIIème siècle. Son bassin, dominé par la statue en marbre de Pierre Puget et sa fontaine, allégorie de Marseille, carrefour entre la Méditerranée et la Mer Rouge, offrent une architecture des plus étonnantes. Il se singularise par son parc paysager où l’on retrouve une touche anglaise avec en son centre un lac souligné par une cascade.

Un brin d’histoire Au XVIIème siècle, la noblesse marseillaise se met à la recherche de bastides assez éloignées de la ville pour se protéger de l’épidémie de peste, la bastide marseillaise marie alors le domaine agricole avec la résidence de luxe. Ainsi, la propriété des Borély, entre 1778 et 1856 rayonne sur 44 hectares et le propriétaire demande alors à l’architecte Clérisseau d'en rénover et rajeunir la façade. En effet, surchargée de motifs égyptiens, de frises antiques fortement inspirées du goût italien, de statues érigées sur de petits balcons et de bustes logés dans de petites niches, la construction a mal vieilli et n’est plus adaptée au goût de l’époque. L’architecte Brun épure les lignes la rendant beaucoup plus sobre et élégante. La bastide devient château entre 1767 et 1778. Et il faudra attendre 1856 pour que la ville achète le parc et 18 hectares supplémentaires pour la construction d'un hippodrome. En 1860, la ville de Marseille investit pour créer un parc public puis un musée archéologique en 1861 et un jardin équipé d’un réseau d’arrosage en 1863.

Un parc en fleurs Petit à petit, le site gagne en célébrité, notamment grâce à son premier jardin botanique créé par le docteur Edouard Heckel en 1880. Quelques années plus tard, des serres chaudes sont apportées à l’édifice, l’ensemble devient un jardin d’expérimentation et d’acclimatation de plantes alimentaires susceptibles d’être cultivées en France (Cassia, Frangipanier, Igname, Pyrèthre, Patate d’Uruguay, Pommier de Caroline, Quinquina, Théier...). Il joue même un rôle estimable dans l’introduction et l’étude de nouvelles espèces. La roseraie apparaît en 1923 et remplace le jardin botanique sur 5000 m2 avec plus de 1200 espèces. Le parc s’enorgueillit de la variété de végétaux qu’il offre, comme les buis, les chênes, les cyprès, les chauves, les micocouliers, les tilleuls ou encore les ginkgos. Cependant, l’eau reste l’élément primordial de ce paysage champêtre, à commencer par la cascade et les bassins qui habitent le parc, leur existence étant due à l’arrivée des eaux de la Durance. Le parc Borély rend hommage à l’or bleu sous toutes ses formes : l’eau courante de l’Huveaune, eau bouillonnante de la cascade qui abrite une grotte créée de toutes pièces par un rocailleur, eau dormante du lac, eau miroir des bassins et fontaines. Le parc aujourd’hui garde encore tout son charme harmonieux grâce au jardin paysager, au jardin classique de style français devant le château et au champ de course.

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Le Parc Borély



The Borely Park : a floral harbour This magnificent 17-hectares park in the city’s south was designed by the landscape gardener Alphan. An 18th century country house stands in the heart of this open space, complimented beautifully by “French garden” and a 19th century landscaped park. The park’s architecture is really amazing with its fountain on which is the statue of Pierre Puget, like a cross between the Mediterranean and the “red see”. Borely has winding waterways with ducks, swans and rowboats. The many pathways have, on a typical sunny weekend, strolling pedestrians and a variety of rental pedal leisure, There are large expanses of lawn, some filled with relaxing Marseillaise families. There are wide walkways, sometimes teaming with strollers. There are also quiet little corners where narrow paths meander through trees and foliages. In 1905, Marcel Proust told about the garden: “In this garden we found shaded path with plane tree, wild copse, lawn which is protected by garden, and pond with duck”.

A bit of history everything started during the XVIIth century, when Marseille‘s nobility was looking for country side in order to get far away from the city because of the great plague. (a country house is a compromise between a luxury residence and a farmhouse). Thus, between 1778 and 1856, Borely’s property was a magnificent 44 hectares’ park and its owner wanted from the architect Clerisseau to renovate the frontage of his country house. The building is was not fashioned with the century’s taste, overloaded with Egyptian design, hold Italian frieze, little balconies with statues, busts in little alcoves. The architect Brun made it more sober and elegant. Between 1767 and 1778, the country house became a castle. The large, historical park was sold to Marseille in 1856, with further18 hectares, in order to build a race course (Hippodrome). As far back as 1860, Marseille’s city created a public park, an archaeological museum, and a large garden with a network of watering.

A flowered park Gradually, the site has become more and more famous, particularly thanks to its first botanical garden, created by Doctor Edouard Heckel, in 1880. A Few years later, hot greenhouses were added. The Garden is almost experimental, with suitable food plants which could be cultivated in France (Cassia, Frangipanier, Yam, Pyrethre, Potato of Uruguay, Apple tree of Caroline, Quinquina, Tea plant…). In 1923 the rose garden appeared and replaced the botanical garden large of 5000m² meters square and more than 1200 different species. The wonderful park is full of species and rare plants as boxwood, oaks, cypresses, micocouliers, limes or ginkgos. Water is a major feature there, with beautiful ponds and lakes throughout. There presences are due to the Durance river. The Borely park pays homage to the “blue gold”, with several kinds of representations as running water (of the “Huveaune river”), bubbling water and its cave (created by real rockery) , sleeping water (on the lake), or glass water (with its fountains). Today, the park still has harmonious charms thanks to the landscape garden, the French style traditional garden in front of the castle and its race course.

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The Borely Park



Le Stade Vélodrome, un monument historique Le stade vélodrome est considéré par les marseillais comme un monument à part entière, véritable lieu de vie et de brassage humain. Ce symbolisme donné à un stade est chose rare en France et en Europe car l’importance sociale du Vélodrome est comparable à celle du Camp Nou du FC Barcelone et à celle du Old-trafford mancunien. A l’origine ce stade, aujourd’hui emblème d’une ville et d’un peuple, n’était pas prédestiné à connaître un tel destin. Et pourtant, aujourd’hui, la visite du Stade Vélodrome devient incontournable au même titre que celle de Notre Dame de la Garde. Aussi célèbre que les joueurs qui ont foulé sa pelouse, le Vélodrome a traversé les années sans jamais faillir. La ville de Marseille, dans les années 20, consciente de son manque de stade municipal envisage sa création. Mais il faut attendre 1933 pour que la construction d’un stade olympique soit votée avec notamment une piste cendrée d’une contenance de 28 500 personnes. La coupe du Monde de 1938 en France a sûrement pressé la décision. Dans la perspective olympique, les architectes de l’édifice Pollack et Ploquin doivent tenir compte de la multitude de disciplines que le stade doit accueillir. Il comprend donc un Palais des Sports et un stade de 35 000 places avec piste cyclable. Le 28 avril 1935, le chantier commence. Il durera 26 mois. La date clé dans l’histoire du Stade reste le 13 juin 1937, son inauguration. Une véritable fête qui commence par un meeting d’athlétisme suivi d’une course cycliste. L’OM, alors vainqueur de son premier titre de Champion de France professionnel affronte, pour le clou de la soirée, l’équipe du Torino, l’un des grands clubs italiens de l’époque. Joué à guichet fermé devant 25 000 personnes, l’OM bat les italiens 2 à 1. C’est à Zermani que revient la gloire d’inscrire le premier but de l’histoire du Vélodrome. Marseille accueille comme prévu la Coupe du Monde de 1938 qui sera finalement remportée par l’Italie, mais qui a offert au Vel' une demie finale spectaculaire : Italie - Brésil.

Un Hymne au sport Cependant, le Vélodrome n’a pas toujours servi pour le football. Le cyclisme en a été longtemps le fer de lance avec un championnat du Monde et plusieurs grands prix nationaux disputés. Plus récemment, il est devenu un des stades fétiches des matchs de l’équipe de France à XV. Dans les années 50 et 60, de grands meetings d’athlétisme y attiraient la foule. La boxe a été célébrée devant la Tribune Jean Bouin avec Marcel Cerdan en 1942 et 1945. Les courses de moto, le basket, la pétanque, les courses de lévrier, le patinage… ont aussi contribué à construire l’histoire du lieu. De nos jours, le bouillant Vélodrome se transforme parfois en lieu de concerts mémorables ou se produisent les plus grandes stars...

Le deuxième plus grand stade de France En 1996, suite à la demande du comité d’organisation de la coupe du Monde, il est décidé de moderniser le vieux Vel en lui donnant une capacité de 60 000 places. Pas moins de 450 ouvriers travailleront pendant 24 mois sur le chantier. Les quatre tribunes aussi célèbres que l’édifice portent les noms de marseillais légendaires. L’athlète Jean Bouin, le cycliste Gustave Ganay, le boxeur Raymond Grassi (virage Nord) et Nicolas Roze dit le Chevalier Roze (virage sud). La tribune du virage Nord a été rebaptisée par les supporters tribune Patrice de Peretti, en hommage à ce supporter hors norme. L’excellente visibilité à partir de chacune de ses places rend le Vélodrome attractif et agréable. Mais son point faible reste l’absence de couverture qui le protégerait de la pluie et du mistral. Un inconvénient qui risque de devenir un mauvais souvenir. En effet un projet de réaménagement du stade est aujourd’hui à l’étude. Il ne devrait pas se limiter à une simple couverture de l’enceinte. Un grand parc d’activités pourrait bien être construit autour comprenant galeries commerciales, restaurants, et boutiques à l’effigie du club. Le vieux Vel' est mort, vive le Vel…

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Le Stade Vélodrome



The “Velodrome Stadium”, an historic building The “Velodrome Stadium” is regarded as a monument and then as a living place. In Europe, this kind importance given to a stadium is rare. We could associate this ampleness with that of the Nou Camp of the FC Barcelona and with that of Old-trafford mancunien. Today, the Velodrome Stadium is visited as well as monument “Notre Dame de la garde” (queen guardian) and even like the greatest European stadium. This stadium is as famous as footballer who played on its lawn During the twenties, begin to think about creation of the municipal stadium. In 1930, first project born thanks to upholder of the mayor: Doctor G. Ribot. But it’s only in 1938 that stadium creation, with capacity of 28500 supporters, is accepted. In fact the world cup is soon and the decision had to be quickly taken. Edouard Gay, a Town Councillor, first had the idea of building a large sports stadium in the city centre in 1918. The project for an Olympic stadium with a cinder track and a velodrome was adopted in 1933 and the first stone was laid in 1935. The 1938 Soccer World Cup was the dream event for its inauguration. The Vélodrome was renovated prior to the 1998 Soccer World Cup.The stadium of Marseille, temple of the Marseille Football Team, was built in 1937 by the architect Ploquin. The stadium of the Michelet Boulevard is the home place for the matches of OM since 1937. It was inaugurated by a victory into a friendly game against the Italians of Torino. Previously, the Olympians occurred in the decayed stadium of Huveaune. June 13th 1937, OM is winner of the french championship cup.

A hymn for the sport The Vélodrome Stadium then bore well its name, since cyclist competitions were regularly organized there. For several years now OM are not the only team to get the crowd buzzing. In November 2000 the French XV discovered the magic of the place. France pulled off a superb 42-33 victory over New Zealand six years ago and since then Australia (14-13), South Africa (30-10) and England (17-16) have all been beaten there. But Argentina’s Pumas reversed the trend by winning 24-14 in 2004. The spell was not broken for long as the Wallabies went down 26-16 last autumn as the Velodrome became once again an impregnable fortress.

The second biggest France’s stadium By the time the 16th FIFA World Cup returned to the Velodrome in 1998, the old stadium had undergone an impressive facelift. Architects Jean-Pierre Buffi and Pierre Averous expanded and modernised the ground, but took great pains to ensure it remained in tune with its surrounding environment. The north and south curved banks were completely revamped, as were the Jean-Bouin and Ganay stands, though these retained their original 1936 elliptical shape. No roof was fitted, allowing the pitch to remain exposed to the elements. The refurbishments brought the capacity up to 60,000.The crowd record (57 000 spectators) was for the reception of Newcastle (UEFA Cup semi final), April 2004. The four platforms names are from sportsmen (the road runner Jean Bouin, the cyclist Victor Ganay), a historical figure of the 1720 plague (Southern Turn Roze Knight), but also of one charismatic fan who disappeared in 2000 (Northern Turn Patrice De Peretti). One of the city’s most celebrated sons, Zidane, still recalls the emotion he felt when standing on the curved banks of the Vélodrome watching his idol Enzo Francescoli. Perhaps in homage, Zidane’s oldest son also happens to be called Enzo. Stadium’s weakness is missing of air cover. The manager Rolland Courbis calls it “l’enrhumeur” (colder). In the future, works will change that, and lots of shops, restaurants, will be built.

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The Velodrome Stadium



Cassis "Qu'a vist Paris, se noun a vist Cassis, n'ai ren vist" Qui a vu Paris, s'il n'a vu Cassis, n'a rien vu

Située à 20 km de Marseille à peine, la ville de Cassis offre aux visiteurs des découvertes exceptionnelles. En effet, séparée de la cité phocéenne par les célèbres calanques, elle est aujourd’hui un véritable joyau préservé du temps. Ce petit port de pêche d’à peine 8000 habitants a cependant une réputation internationale car Cassis a su préserver son authenticité provençale et méditerranéenne. Occupée dés 600 ans avant J.C.. A l’époque Romaine, Cassis devient une importante place maritime. Traditions, histoire, patrimoine, il est aujourd’hui impossible de résumer par de simples mots ce qui s’est créé au fil des siècles, une âme, une véritable identité. Frédéric Mistral, dans un poème resté célèbre, proclamait d’ailleurs que « celui qui a vu Paris et pas Cassis n’a rien vu ».

Une identité unique La pêche, les pêcheurs et les pointus sont le cœur et l’énergie de la vie cassidaine. L’architecture des maisons du port leur ressemble, simple, sobre et si forte qu’aujourd’hui on la protège. Le centre historique classé vous émerveille avec ses ruelles colorées, ses hôtels particuliers, ses fontaines et ses places ombragées. A ne pas rater non plus les magnifiques vignobles cassidains dont la réputation n’est plus à faire.

Un vignoble d’excellence A Cassis la vigne est cultivée depuis la plus haute antiquité, cette culture se poursuivra ensuite tout au long du moyen-âge comme en attestent de nombreux écrits. Mais c’est le célèbre Roi René, le roi vigneron, qui enrichira cette tradition à son retour en Provence en 1492. En effet, sous son règne seront introduites des variétés nouvelles tels les raisins muscat en provenance de la péninsule italienne. Dès lors, les Cassidains décident d’étendre la culture de la vigne sur de nouvelles parties du terroir et c’est à la fin du XVIème siècle que les archives municipales mentionnent des vignobles dans les zones nord et est, s’ajoutant à ceux existant dans la partie sud-est de la commune. A l’aube du XIX siècle, Cassis est devenu le pays de la vigne, la culture viticole y a déjà une longue et riche histoire. Malheureusement, vers 1870 le vignoble cassidain subit les ravages de l’insecte « Phylloxera Vastatrix » qui le détruit complètement. La vigne mettra près de 60 ans pour se reconstituer et renaître de ses cendres et ce n’est qu’en 1929, avec près de 300 hectolitres de production, que le vignoble sera complètement reconstitué avec une superficie égale à celle qu’il occupait avant l’apparition du fléau. Pour célébrer cette renaissance la cité organise chaque mois de septembre la fête du vin de Cassis et des vendanges. Elle honore le vignoble selon un programme bien établi : messe provençale dans l’église St Michel, Danse de la souche sur le parvis par les groupes folkloriques locaux, grande cavalcade de la St Eloi, défilé des attelages et enfin dégustation des vins organisée par les vignerons cassidains.

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Autour de Marseille

Autour de Marseille



A l’aurore, lorsque le soleil apparait derrière le Cap Canaille, Cassis se transforme en véritable œuvre d’art. Car la ville est située dans un contexte géologique particulièrement exceptionnel, avec à l’ouest le massif des calanques « les fjords marseillais » et à l’est l’imposant promontoire du Cap Canaille formé par des roches ocres d’environ 90 millions d’années. Ses majestueuses falaises dominent la mer et le village de près de 400 mètres, son nom proviendrait du provençal « Cap Naïo » qui signifie montagne qui nage sur la mer. Son point culminant est appelé la grande tête, il domine un à pic vertigineux de 399 mètres. Le massif est aujourd’hui classé, mais on peut le découvrir par la route touristique des crêtes, longue d’environ 15 km, dont les lacets permettent de rejoindre la voisine, la Ciotat. Des parkings bien aménagés autorisent des haltes pour admirer un panorama à couper le souffle avec des vues spectaculaires sur le golfe de Cassis, les calanques, l’archipel de Riou ainsi que les côtes varoises à l’est. A noter que cette route des crêtes est fermée les jours de grand vent.

Des hôtes célèbres Cassis a toujours fasciné les artistes et célébrités. En effet depuis les années cinquante à l’image de sa cousine St Tropez, elle attire des gens du monde entier. Parmi les plus célèbres : Napoléon Bonaparte, Frédéric Mistral, Winston Churchill, Paul Valéry, le Capitaine Cousteau, Alain Delon, Maurice Ronet, Philippe Noiret, Marcel Pagnol ou encore Tino Rossi… Il n’est pas rare aujourd’hui de croiser au détour d’une ruelle du port une des nombreuses stars de l’Olympique de Marseille qui ont fait de cet endroit unique leur repère loin des agitations de la remuante Marseille… De très nombreux peintres ont été également attirés par le charme de Cassis. De nos jours les œuvres représentant le port, le village, les calanques et la nature environnante figurent dans les plus grands musées du monde. Parmi les plus célèbres, Francis PICABIA, Georges BRAQUE, Maurice VLAMINCK, Raoul DUFY ou encore Rudolf KUNDERA qui vécut ici...

Spécialités gourmandes Toute l'année le marché propose des produits du terroir : huile d'olive, tapenade, miel... Et tous les matins sur le quai des étals de pêcheurs présentent leur pêche du jour. En juin et juillet la fête de la mer et des pêcheurs permet d'apprécier sardinades et anchoïades sur le port et de septembre à avril, prenez l'apéritif sur les terrasses ensoleillées avec dégustations d'oursins accompagnés du vin blanc de Cassis. La mer apporte à la cuisine du terroir ses saveurs iodées : sardines, thons, rascasses, loups, sèches, dorades, congres, mulets, rougets de roche, oursins, moules et calamars y sont déclinés sous toutes les formes. La terre, quant à elle, magnifiquement riche grâce à un microclimat généreux offre ses produits et aromates de très grande qualité, les légumes colorés par le soleil, les miels des calanques et des pinèdes, les herbes, les olives et les vignes. La cuisine de Cassis, réputée dans l’ensemble de la Provence, rassemble le meilleur de notre région. De nombreux chefs la subliment par leur talent, leur savoir faire et leur passion. Tous ces éléments s’additionnent, s’assemblent et s’organisent. C’est pourquoi aujourd’hui Cassis est un véritable carrefour des saveurs, le lieu idéal pour déguster et découvrir l’authentique cuisine méditerranéenne. Ici même les produits les plus simples sont à redécouvrir par leurs goûts si particuliers.

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Autour de Marseille

Le Cap Canaille



Cassis "Qu'a vist Paris, se noun a vist Cassis, n'ai ren vist" If you have seen Paris, but not Cassis, you have seen nothing at all

A mere 20 km away from Marseille, Cassis is a city with a lot to offer. Separated from Marseille by the famous calanques (inlets), time seems to have stood still in this gem of a city. This little fishing harbour, with only 8,000 inhabitants, has acquired international fame by having remained true to its Provençal and Mediterranean origins. Cassis is an important maritime location, and because of this, was occupied as early as 600 BC. Traditions, history, heritage, it is simply impossible to sum up with mere words what took centuries to create: a spirit, a real identity. As Frédéric Mistral wrote in a famous poem: « If you have seen Paris, but not Cassis, you have seen nothing at all».

A unique identity Fishing, fishermen and pointus (small local boats) are the heart and soul of life in Cassis. The architecture of the houses in the harbour is like them: simple, sobre and so strong that it is now protected. The listed city centre will take your breath away with its colourful alleyways, its private mansions, its fountains and its shaded squares. Finally, make sure not to miss the famous vineyards of the area.

First-class vineyards Wine-growing has been a tradition in Cassis since the antiquity and all through the Middle-Ages, according to numerous pieces of writing. However, this tradition really improved with the famous King René, the « wine-growing king », when he returned to Provence in 1492. It was in his reign indeed that new varieties were introduced, such as the muscat grapes from the Italian peninsula. From then on, the locals decided to dedicate more land to wine-growing, and from the end of the 16th century the local archives mention vineyards in the northern and eastern parts of the area, when before only the south-east was involved in that culture. At the dawn of the 19th century, Cassis had become a land of wine-growing, with a long-standing history. Unfortunately, around 1870 all the vineyards of the area were destroyed by an insect, the « Phylloxera Vastatrix ». It took almost 60 years to grow back all the vines, and it was only in 1929, with a production of around 30,000litres, that the vineyards completely recovered from that plague, and covered the same area as they used to. The city now commemorates this rebirth every September with Cassis’s fête du vin et des vendanges (wine and grape-picking festival). The event is carefully planned : provençal mass at St Michel’s church, local folk groups dancing the danse de la souche on the church’s square, St Eloi procession, coupling procession, and wine tasting organised by the local wine-growers.

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A cheval entre Provence et Côte d ‘Azur, La Ciotat, petite station balnéaire qui a su conserver son caractère authentique offre six kilomètres de plages de sable et des calanques magiques à l’ombre de pins centenaires. Plus hautes falaises d’Europe, îles à portées de brasse, climat tempéré, citronniers, palmiers, eucalyptus sont une invitation au farniente. Mais pour les plus actifs, planche à voile, surf, ski nautique, plongée sous-marine, randonnée, ne sont pas oubliés. Dans la vieille ville, des commerces typiques, des marchés provençaux plein de senteurs vous invitent au voyage. A visiter également théâtres, galeries de peinture et un casino qui proposent tout au long de l’année des programmes de qualité.

Un lieu riche d’histoire Berceau du cinéma, la Ciotat n’a rien à envier à Hollywood. En 1895, les frères Lumière y inventent le cinématographe et y tournent le premier film de l’histoire du 7ème Art « Arrivée d’un train en gare de la Ciotat » : la ville entre dans l’histoire. Aujourd’hui vous pourrez revivre cette époque en visitant le Palais Lumière situé dans la maison familiale de leurs vacances… Autre précurseur, Jules Lenoir, infirme perclus de rhumatismes qui inventa un jeu devenu véritable sport national et international en jouant les pieds tanqués au sol suite à son infirmité donnant ainsi naissance à la célèbre pétanque : le sport roi de Marseille... Nous vous invitons à participer aux nombreux tournois qui s'organisent sous les platanes du terrain des " Pieds tanqués", ou vous pourrez revivre l'ambiance du siècle dernier...

Des calanques magiques La calanque du Mugel et son parc proposent un site exceptionnel, classé jardin remarquable, vous pourrez y découvrir une végétation rare. Les magnifiques chênes vert, châtaigniers centenaires, caroubiers, lauriers, pins d’Alep, chênes lièges, pins parasols et maritimes, bambous, plantes aromatiques, fleurs sauvages vous enivreront certainement. La calanque de Figuerolles, quant à elle, anciennement plantée de figuiers, d’où son nom, propose un paysage unique dû à l’érosion, avec le Rocher du Capucin, la Tête de Chien et l’Ilot du Lion, témoignages extravagants des caprices de la nature. Vous remarquerez que ces deux calanques sont très différentes de leurs cousines de Marseille et Cassis, la roche y est ocre et tourmentée. Elles sont aujourd’hui présentes dans les plus beaux musées du monde, immortalisées par Georges Braque et Othon Friesz.

L’Ile Verte Seule île boisée du département, située à seulement 420 mètres du rivage, parsemée de pins d’Alep. Elle se visite grâce à deux navettes, ce qui permet de contempler la baie de la Ciotat et de profiter de ses criques paradisiaques.

La route des crètes Dominée par le Cap Canaille qui culmine à 394 mètres, elle relie Cassis distante de 12 km. Inaugurée en 1964, elle offre un panorama exceptionnel. Avec la baie de la Ciotat, l'Ile Verte en toile de fond, on y admire le massif des calanques qui se découpe dans la mer. Par temps dégagé, on peut y apercevoir les îles de Marseille...

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Located between Provence and Côte d’Azur (the French Riviera), La Ciotat is a small picturesque seaside resort, with six kilometres of sandy beaches and magical calanques (inlets) enjoying the cool shade of hundred-year-old pine trees. Highest cliffs in Europe, islands within swimming distance, temperate climate, lemon trees, palm trees, eucalyptus…these are as many invitations to farniente. But if you’re not one to rest all day, there are plenty of activities to choose from, such as windsurfing, surfing, water skiing, scuba-diving, or hiking. When visiting the old town, the picturesque shops and the thousands of scents of the Provençal markets will delight. The theatres, art galleries and casino are also worth a visit, all offering quality programmes all year round.

A place packed with history Being the birthplace of cinema, La Ciotat has no cause to be jealous of Hollywood. It is in La Ciotat that, in 1895, the Lumière brothers invented the cinématographe and shot the very first projected motion pictures « Arrivée d’un train en gare de La Ciotat »: the city had made it to fame. Nowadays one can experience this era again when visiting the Palais Lumière located in their family holiday home… Jules Lenoir was another precursor. Crippled with rheumatisms, he invented a game that would become a proper national and international sport. Because of his disability, he played this game with both feet anchored to the ground, and the name pétanque derives from the Provençal expression « pès tancats » meaning “feet anchored”. Pétanque is now the leading sport in Marseille... We strongly encourage you to take part in the numerous tournaments organised under the shade of the plane trees on the “Pieds tanqués” playing field, and experience last century’s atmosphere…

Magical calanques Officially recognised as a “remarkable garden”, the Mugel calanque and the adjoined park truly are an exceptional site, with a rare type of vegetation. You will be intoxicated by all the scents of majestic holm oaks, hundred-year-old chestnut trees, carob trees, bay trees, Aleppo pines, cork oaks, umbrella and maritime pines, bamboos, aromatic plants and wild flowers. As for the Figuerolles calanque, which owes its name to fig trees once abundant there, it offers a quite unique landscape due to erosion. Amongst the extravagant testimonies of nature’s tricks are the Rocher du Capucin (Capucine Rock), the Tête de Chien (Dog’s Head) and the Ilot du Lion (Lion Islet). As you will no doubt notice, these two calanques are very different from that of Marseille and Cassis: the rock here is ochre and tormented. They can now be found in some of the world’s greatest museums, immortalised by Georges Braque and Othon Friesz.

Ile Verte (Green Island) This is the only wooded island of the area: located just 420 metres away from the coast, it is covered with Aleppo pines. There are two shuttles taking visitors there, giving them a great view of the bay of La Ciotat and its heavenly coves.

Route des crêtes (Ridge Road) It culminates at 394m with the Cap Canaille, and links Cassis, 12km away. It was inaugurated in 1964, and really is very scenic.: the bay of La Ciotat, the Ile Verte in the background, and the outline of the calanque massif over the sea. By clear weather, you can even make out Marseille islands…

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La Côte Bleue prend naissance à l’ouest la cité au pied de la chaîne de l’Estaque qui s’étend sur 25 km entre la rade de Marseille et le golfe de Fos. Elle fut longtemps méconnue par les touristes car depuis toujours sa beauté a été gardée jalousement par les marseillais. Composée de plages sablon ivoire et de petites stations balnéaires, c'est un havre pittoresque où les cabanons enjolivent de minuscules calanques. Le truculent petit tortillard de la côte indigo, permet aujourd’hui de gagner la gare de Niolon, en longeant une ligne de crête qui surplombe un panorama à couper le souffle. Inutile de s’en priver ! Du haut des collines, on peut admirer l’immense baie de Marseille qui saute aux yeux avec son chapelet d’îles. Cette côte doit son nom à la couleur azur de l’eau qui orne ses massifs calcaires. Un contraste enchanteur ! Connue aussi sous l’appellation de « Chaîne de l’Estaque » ou « Chaîne de la Nerthe » ce massif qui abrite une végétation luxuriante de pins et de chênes kermès, enlace de nombreuses criques très différentes les unes des autres faites de ports et de plages ravissantes (Establon, Niolon, Méjean, la Redonne…). Toutes ces criques, ces plateaux et ces falaises donnent aux randonneurs des balades et des promenades féeriques, à l’image du sentier des douaniers qui relie Martigues à Marseille, le VTT semble tout à fait adapté à une expédition dans cette contrée délicieuse. Mais les plus indolents pourront abuser sans modération du train pour profiter de la vue sublime.

Un hymne au plaisir de la mer Paradis des plongeurs, la Côte bleue cultive ses richesses avec sagesse et prudence, et réserve des sites de plongée romanesques : le Bois de Carry, le Sécan, le Petit et Grand Mornas… En effet, le Parc Marin de la Côte bleue est chargé de veiller à la protection des milieux marins et de sensibiliser les nombreux pratiquants. Car la Côte Bleue recèle un patrimoine naturel exceptionnel. Le petit port de pêche de Niolon lové au cœur de cette immensité rocailleuse exhibe de nombreux atouts trés séduisants. Important lieu de convergence des plongeurs, il garde une esthétique locale enrichie par de nombreux cabanons. Conjuguant l’eau et la montagne, on peut y croiser les véritables chèvres du Rove, auxquelles on doit un succulent fromage de brousse présent sur de nombreux étals de marchés. Non loin de là, d’autres calanques s‘adossent les unes aux autres dans un chemin sans fin. Peu fréquentées, ces calanques dégagent une touche pittoresque, une ambiance toute « cabanonnière». Chemin faisant, Méjean, Les Figuières, la Redonne…s’enchainent les unes après les autres, la seule difficulté est de choisir où poser sa serviette ! La célèbre Madrague de Gignac trouve également refuge dans ces calanques ; Blaise Cendras séduit par ce paysage stupéfiant s’en est inspiré pour composer au printemps 1927, les inoubliables pages de l’Homme foudroyé.

La Côte Bleue : humble sans perdre son caractère unique Nombreuses sont les célébrités qui ont foulés le sol de ce site enchanteur et qui l’on immortalisé. Carry-le-Rouet en est l’exemple type avec son avenue Don Camillo et sa plage Fernandel. Marqués par le rite immuable des « oursinades » où l’on déguste oursins et fruits de mer accompagnés d’un petit vin blanc les trois premiers dimanches de février. A partir de cette petite bourgade, vous découvrirez des allées de pins centenaires qui ombragent et masquent de superbes villas. Bienvenue ensuite à Sausset-les-Pins ! Petit port charmeur qui propose aux visiteurs des promenades superbes ou les yeux sont sans cesse attirés par la rade de Marseille. En effet, cette anse sublime séduit dés le premier coup d’œil, avec son château du XIX° (Château Charles Roux), ses petites rues piétonnes, ses terrasses de café ouvertes sur le port, son marché animé et son ambiance authentique...

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La Côte Bleue



La Côte Bleue ne serait pas si belle, si l’histoire d’amour qui la lie à la mer n’était pas encore vivace. A découvrir sans faute, le petit port de pêche de Carro (le principal de la Côte, situé derrière le Cap Couronne ou l’on peut encore voir chaque matin les chalutiers déverser le poisson frais. Réparation de bateaux, entretien des filets, vente du poisson, la mer et la pêche ont façonné cette magnifique commune. Tout près, côté mer, les amateurs de Wind-surfing se jettent à l’assaut des vagues dès que le vent les appelle. Vous pouvez poursuivre votre escapade sur la route de La Couronne, où son Cap s’érige fièrement en offrant un panorama imprenable, bordé par le célèbre site archéologique des carrières romaines. A découvrir également, le clocher de l’église qui garde les traces des tailleurs de pierre ayant participé à son édification. De Carro, n’hésitez pas à prolonger la visite jusqu’à la charmante ville de Martigues, la fameuse Venise provençale…

Martigues, Station Balnéaire et de Tourisme La belle destination « Je n’ai jamais vu d’aspect plus original que celui de cette petite ville, placée entre l’étang de Berre et le canal de Bouc, et bâtie non pas au bord de la mer, mais dans la mer ; irrégulière, blanche, riante, toute coupée de canaux et de ponts ». Voilà ainsi dépeinte par Alexandre Dumas la ville de Martigues dans « Nouvelles impressions de voyage ». Ce ne fut pas le seul personnage illustre qui a laissé des traces écrites de son passage à Martigues. Camille Corot, Van Gogh puis, plus tard, Joseph Kessel et JeanPaul Sartre ont été sensibles à la vision d'une ville qui a trouvé ses marques sur des bancs de sable. Pourtant, qui découvre Martigues aujourd’hui aura du mal à imaginer la profonde mutation qui a conduit ce pittoresque village maritime à devenir la 4ème ville du département. Depuis plus d’un demi siècle, en préservant son caractère et son identité, la ville n’a cessé de se développer, offrant à ses habitants et à ses visiteurs des équipements culturels, sportifs et de loisirs de qualité, une multitude de fêtes et d’animations variées et un cadre de vie préservé. Les efforts déployés depuis des décennies ont porté leurs fruits puisqu’en juin dernier, Martigues, la touristique, recevait du Conseil d’Etat une reconnaissance bien méritée : son double classement en station balnéaire et de tourisme. Martigues… C’est à la fois des festivités et des moments de convivialité à partager, plus de 300 par an, comme par exemple la Fête de la Mer et de la Saint-Pierre, la Soirée Vénitienne, le Festival de Martigues ou les Flâneries au Miroir… C’est aussi un littoral à découvrir… De l’anse des Laurons à la plage du Verdon, en passant par le petit port des Tamaris ou le village de Carro, les paysages qui se dévoilent à chaque pas, offrent aux promeneurs une grande bouffée d’oxygène … La Boucle botanique, le Sentier du littoral, le Parcours santé ou le Présentoir à fossiles sont autant de prestations originales à apprécier dans des coins encore sauvages… Le Grand Parc de Figuerolles vous invite aussi à la découverte de ses 130 hectares. A la fois ludique et pédagogique, cet espace familial qui abrite, entre autres, un parcours accrobranches, une ferme, un centre équestre et des kilomètres de sentiers, a reçu plus de 300 000 visiteurs l’an passé. Martigues, c’est enfin un centre ancien, des monuments et des équipements culturels qui proposent aux visiteurs de remonter le temps et de plonger tout l’été dans l’histoire de Martigues… Le Miroir aux Oiseaux, le Fort de Bouc, le Musée Ziem, la Vitrine archéologique, la Galerie de l’Histoire de Martigues, et bien d’autres lieux encore, sont autant de témoignages du passé à consommer sans modération ! Renseignements à l’Office de Tourisme : 04 42 42 31 10

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Un hymne à la mer et à la pierre



Blue coasts towers up between the Estaque and north of Marseille. Considered the Venice of Provence this beautiful area is recognized internationally as one of the most endearing port towns of the South. The Blue Coast is a jagged limestone coastline that stretches for 25 kilometres between Marseille and Fos. It’is made of limestone cliffs jagged by a few small calanques, and beaches. One side of this chain encloses the Bay of Marseille on the north-west and, at the same time, its other side protects the basin of Berre Lagoon. The mountain range of l’Estaque are called “chaîne de l’Estaque” or “Chaîne de la Nerthe”. In the western part, the chain softens into plateaux and there are superb white sand beaches: Establon, Niolon, Méjean, la Redonne. Scenic narrow customs paths link the calanques together. The railway between Marseilles and Martigues runs along the coast through several tunnels and bridges, with wonderful panoramas on Marseilles, the sea and the little villages of the Blue Coast. The best way to explore this coastline by car is to take the roads that go around little pleasure ports, skim the cliffs and wind through the rocky vales and the pinewoods. There are many suitable places for taking casual walks, bike’s path (VTT) or longer hikes.

A pleasure sea Paradise of scuba diver, the blue Coast keep prudently its secrets garden, it holds amazing diving site: Carry‘s wood, the Sécan, the small one and larger Mornas. A regional marine park was created in 1983 on the initiative of four local councils. It includes a 70 hectares conservation area off the coast from Sausset, and a peripheral area of 3,000 hectares that includes the entire coastline of the Blue Coast. The area is now a marine protected area and has remained very wild, since its road access is very tedious. Niolon is a tiny port located at the nearly end of a calanque on the Blue Coast. Then you can take a path via the limestone cliffs and reach the neighbouring village. There are few houses in Niolon, most of them being cabanons. Those cabanons are kinds of cabins in which the inhabitants of Marseilles moved on Sundays. The cabanon is an important part of the local culture, as a mark of individual freedom and a way to escape the big city. La Vesse and Niolon are reputed centers of scuba diving. Administratively, they are part of the municipality of le Rove, whose main village is located in the hinterland. Le Rove was famous for its goats.Not far from there, other creeks are close as if the path haven’t end anymore. The creek of Redonne particularly has a throats tightened relief with strangled road. On this road you can find Méjean, Les Figuières, La Redonne… Difficulty is to choose where laying you’re your beach towel.

Lowly Blue Coast and its single character Carry le Rouet is located on Blue Coast between Marseille and Martigues This summer resort has well known during the thirties because of the French actor Fernandel who used to spend his vacations here. That’s why Don Camillo Avenue has been created with its beach called “Fernandel’s beach” Every first month’s Sunday, in the village, you can taste sea urchin with white wine. The seaport is situated in a natural and scenic site, a Calanque, offering cliffs, creeks and beaches with a lot of nautical activities. Carry is animated and offers to the visitors many distractions: bars, restaurants, Casino, Art Galleries. At the foot of wooded hills there is full of balsamic and aromatic fragrances. It offers a jagged shoreline, where inlets, beaches and huge villa. The sky around Sausset Les Pins along the blue coat in the Provence, at sunset is a deep blue hue with the lights from the village illuminating the waterfront. Sausset Les Pins situated along the coastline of the Mediterranean Sea in the Provence, France is an attractive fishing village with a marina fit to accommodate 500 fishing and sailing boats. Many tourists come to Sausset les Pins for the high seas tuna fishing or coastal rock fishing which in turn results in sardine/tuna festivals and competitions in the summer and shellfish/urchin festivals in the winter. You would be charmed by its castle from XIXth century, named Charles Roux Castle.

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The Blue Coast



Blue coast ant its several villages is a hymn to sea. Carro is relatively unspoiled by tourism. It has a small fishing port still dedicated to activities related to the sea, boat repair, maintenance of nets and fish markets. It has a charm and authenticity not found in many other marinas in the region. It has 1500 inhabitants and is exceptionally peaceful. Take advantage of the “Verdon beach” - Verdon beach which interestingly is the starting point for the annual French windsurfing championships in March. It is recognised as one of the best wave spots in the Mediterranean. Also, the bell-tower of the church is a kind of memory of stones cutter. Village is eccentric by its “Queyrouns” tradition which told that cutters stones extracted stones from two quarries (in the “hold Couronne”). Actually, one of the quarries is sometimes used to Marseille renovation. Carro is one of several coastal villages found between Marseilles and Martigues. Within a few minutes you will also find Carry-le-Rouet and Sausset-les-Pins and at 10km we have Martigues.

Martigues, Sea Resort and Tourism Hot-spot A great destination « Never have I witnessed such an unusual town as this one, located between the Berre laguna and the Bouc canal, and built not by the sea, but on it ; irregular, white, joyful, cut in all parts by canals and bridges ». This was how Alexandre Dumas described Martigues in his book « Nouvelles impressions de voyage ». He wasn’t the only famous person to write about their stay in Martigues. Camille Corot, Van Gogh and later Joseph Kessel and Jean-Paul Sartre were all touched by the sight of this city resting on sandbanks. However, nowadays no visitor would be able to comprehend what a mutation Martigues underwent, from being a picturesque seaside village to being the 4th largest city in the department. For more than half a century, the city has expanded to offer both its inhabitants and visitors with quality cultural, sport and leisure equipment, as well as numerous festivals and events, whilst preserving its identity and quality of life. All the hard work of the past decades has paid off : last June, Martigues was recognised as both a sea resort and a tourism hot-spot by the Conseil d’Etat (State Council). Martigues… More than 300 festivals and gatherings a year, for instance the Fête de la Mer et de la Saint-Pierre (St Pierre and sea festival), the Soirée Vénitienne (Venitian night), the Festival de Martigues or the Flâneries au Miroir (Venitian festival)… The coast is also a must-see… The landscapes that unravel under the visitor’s eyes, step after step, are a breath of fresh air : the Laurons cove, the Verdon beach, the small Tamaris harbour, the village of Carro … And if you want to feel even closer to nature, you can choose from many local attractions such as the Boucle botanique (botanical loop), the Sentier du littoral (coastal path), the Parcours de santé (fitness trail) or the Présentoir à fossils (fossil showcase). Another place to discover is the Grand Parc in Figuerolles, spread over 130 hectares. Both a play area and an educational place, this is a family attraction which includes, amongst others, a high wire forest adventure course, horse-riding, and several kilometres of trails. No wonder it had more than 300,000 visitors last year ! Martigues also has a historic centre, with monuments and cultural equipment taking visitors back in time through the city’s history, all summer long … The Miroir aux Oiseaux, the Fort de Bouc, the Ziem museum, the Vitrine Archéologique , the Galerie de l’Histoire de Martigues, and many more : all bear witness to the city’s rich past, and are worth a visit ! For more information, please contact the Office de Tourisme : +33 (0)4 42 42 31 10

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A hymn to sea and stones



d’Aix

Le Pays d’Aix : Symbiose entre la Nature, la Culture et la Tradition A la croisée des chemins entre le Luberon, les Alpilles et les Calanques marseillaises, le pays d’Aix. Ce pays de cocagne rassemble toutes les cartes postales de la Provence : cyprès, vignes, oliviers, pins sont autant d’ingrédients d’une nature qui est presque devenue, aujourd’hui, un patrimoine universel. L’identité de ce petit coin d’éden est marquée par une rencontre entre Nature, Culture et Tradition. Une recette originale déclinée par les 34 communes qui dessinent le pays d’Aix. De la montagne Sainte Victoire si souvent peinte par Cézanne, le randonneur curieux traversera une nature calcaire et escarpée pour arriver à des paysages plus doux, miroirs de la campagne florentine. Mais les richesses architecturales et culturelles sont aussi l’apanage de cette cité envoutante. Du Jas de Bouffan à l’atelier des Lauves en passant par le château de Cabriès, Cézanne, Mistral et Mélik ont exalté le charme de ce pays dans leurs œuvres…

La Sainte Victoire : une nef montagneuse et une muse naturelle Ce massif, caractérisé par son aridité, dont la ligne de crête est surplombée par le pic des Mouches (1011 m), domine un grand site naturel composé de quatorze communes particulièrements sublimes comme Le Tholonet, Puyloubier, Saint-Anthonin sur Bayon… répertoriées dans « Le Grand Site Sainte-Victoire». Labellisé en 2004 et chargé de veiller au respect du milieu naturel et culturel. A l’origine appelée « Montagne de la Victoire » ce sont les chrétiens qui la sanctifient au Moyen-âge : « Sainte-Venture ». Peut-être ce nom provençal a-t-il été francisé par la suite ? On y retrouve les chênes kermès et les pins d’Alep ainsi que les cultures des champs d’amandiers et d’oliviers, dont les huiles sont le nectar. Une croix haute de 19 m surplombe la chapelle de NotreDame de la Victoire et un prieuré du XVIIème siècle en cours de réfection. Vue splendide assurée… A ses pieds, s’étend le château de Vauvenargues, acheté par Picasso, qui y a installé son atelier pendant 3ans (de 1959 à 1962) pour mieux peindre ce site et se rapprocher de ses compagnons artistes, de l’Estaque à la Sainte-Victoire. De même, 44 huiles et 43 aquarelles témoignent de la passion de Cézanne pour ce lieu si particulier : il y plante son chevalet, à proximité du chemin de la Marguerite, et y fait de fréquentes visites entre 1902 et 1906. Quelques années plus tôt entre 1895 et 1904, il y a déjà peint 11 huiles et 16 aquarelles dans les carrières de Bibémus et les ocres provençaux. Cézanne voulait mourir en peignant ce pays qu’il aimait tant ; vœu exaucé, puisqu’une syncope le foudroie le 15 octobre 1906 alors qu’il travaille sur une vue de la Sainte-Victoire. Depuis 2007, l’office du tourisme d’Aix propose un circuit de balades sur les traces de l’artiste comprenant les visites du Jas de Bouffan, de l’atelier des Lauves ainsi que des carrières de Bibemus. Ce parcours tranquille se fait en une journée, les 3 sites étant assez proches.

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2011 115

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Le Pays



Fondée en 132 avant J.C par les Romains, Aquae Sixtiae va conquérir leur cœur grâce à la richesse de ses sources thermales, particulièrements bien situées à mi-chemin entre l’Espagne et l’Italie. La cité devient au Moyen-Age le lieu de résidence des Comtes de Provence qui s’attachent à en développer le commerce et l’artisanat. Au milieu du XVème siècle, c’est le roi René qui y fait réaliser de nombreux travaux, jetant les bases du réseau d’urbanisme de la cité. Plus tard, après les troubles révolutionnaires, la ville va s’employer à approfondir sa vocation universitaire et architecturale ébauchée quelques siècles plus tôt. Devenue une ville à l’architecture bourgeoise, elle abrite de splendides hôtels particuliers du XVIIème et du XVIIIème siècle. La place de la Rotonde et le cours Mirabeau tracés sur la ligne des anciens remparts offrent des écrins originaux aux multiples fontaines signatures de la ville et ravissements pour les visiteurs. Avec son magnifique parc à la Française, la fondation Saint-John Perse exposition permanente des manuscrits du poète ainsi que le pavillon Vendôme (une folie héritière du Grand Siècle qui propose une riche collection de meubles, peintures, dessins) méritent également un détour. Cézanne lui-même écrivit : « quand on est né là-bas, c’est foutu, rien ne vous dit plus ». C’est tout dire ! Cet enfant aixois quitta difficilement sa terre d’origine, de même que son « collègue » Zola, rencontré au collège et lui aussi séduit par sa douceur de vivre.

Un terroir riche de délices gourmands Les marchés du pays d’Aix se tiennent deux à trois fois par semaine, ils font resplendir bourgades et villages d’une animation et de couleurs pittoresques. Les parasols typiques protègent maraîchers et primeurs et attirent ménagères et restaurateurs dans des senteurs spécifiques de basilic et de romarin. Il ne faut pas chercher ailleurs l’origine des saveurs culinaires aixoises ! Une des spécialités du coin reste le calisson, délicieuse friandise à base d’amande, d’orange et de melon confit, posée sur une feuille d’hostie en forme de losange. Le calisson serait apparu vers 1473 lors du mariage du roi René. Il faut attendre plusieurs siècles pour que des fabriques se consacrent à sa production, car à l’époque la ville d’Aix n’est pas encore la capitale mondiale de l’amande. De nos jours, 9 producteurs de calissons se distinguent par la qualité incontestée de leur travail et font perdurer une tradition vieille de 4 siècles. L’implantation de la vigne Aixoise quant à elle doit tout au savoir faire des Phocéens, fondateurs de Marseille qui apprendront aux provençaux l’art de tailler la vigne et de fabriquer le vin. Cette tradition séculaire va connaître un essor sans précédent avec les Comtes de Provence et surtout au XVème siècle, avec le Roi René, surnommé à l’époque le Roy Vigneron, qui jettera les bases d’un vignoble provençal de qualité, exporté dans toutes les cours d’Europe. Malgré la destruction d’une partie de la vigne provoquée par l’épidémie de phylloxéra, en 1880 les vignerons du pays lutteront corps et âmes pour la survie et l’identité de leur vin. Un décret du 24 décembre 1985 attribue au vin de la région l’Appellation d’Origine Contrôlée. Désormais, la réputation des coteaux d’Aix en Provence n’est plus à faire et sert de vitrine à un produit célèbre pour les amateurs du monde entier...

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Aix en Provence : une allure bourgeoise, une signature particulière



of

Aix-en-Provence

The Region of Aix-en-Provence : in symbiosis between Nature, Culture and Tradition Nestled between the Luberon, the Alpilles and the Calanques of Marseilles, the Region of Aix-enProvence is always windy, with its famous wind called the Mistral, coming from the Mediterranean Sea nearby. This land of plenty gathers all of the images of a Provence’ postcard: cypresses, grapevines, olive trees, and pines have almost become a universal cultural inheritance. As always in Provence, this small Eden area is rendered unique by a symbiosis between Nature, Culture and Tradition. A unique recipe created by the 34 villages belonging to the golden book of the Aix Region. From the “Mont Sainte-Victoire”, a favourite subject in Cézanne’s painting, an inquisitive hiker will cross a landscape made of limestone to arrive in softer landscapes, mirroring the Florentine countryside of Italy. But the architectural and cultural wealth is also the privilege of this celestial Jerusalem. From the “Jas de Bouffan” to the studio at the Lauves, and the castle of Cabriès…, Cézanne, Mistral, and Mélik have captured the enchanting charm of the region’s many villages and historic sites in their pieces.

The “Sainte Victoire”: a mountainous nave and a natural muse The Sainte Victoire is a limestone range, characterized by its aridity, which crest is overhung by the “pic des Mouches” (1011 m). This mountain dominates a vast natural site where fourteen villages particularly sublime like the Tholonet, Puyloubier, Saint-Anthonin sur Bayon…can be found. These villages are listed in “Grand Site Sainte-Victoire”, created in 2004 and whose main aims are the protection and maintenance of historic monuments. Originally called “montagne de la Victoire”, the mountain range became a «Saint» under the Christians’ influence in the Middle Ages and its name evolved to Sainte-Venture. This Provencal name might have been Frenchyfied at a later date. Kermes Oak, Aleppo Pine, cultures of almond and olive trees, which oils are a divine nectar liberally offered by this ochre-colour land, were found in this place notorious for dinosaur eggs, such as in the Departmental park of Roques-Hautes (yes, you’re not dreaming, it’s true!). The Croix de Provence, restored in 2004, is a notable feature of the mountain. At a height of 19 meters, this cross, although not placed at the highest point of the mountain, overhangs the chapel of “Notre-Dame- de –la- Victoire”. Splendid views assured ! The painter Pablo Picasso, who bought the “Château de Vauvenargues” dating from the 14th century, situated at the foot of the mountain, had installed a painting studio there between 1959 and 1962. Thus, it was easier for him to paint this site and to catch up with his artist friends. 44 oil paintings and 43 watercolours were produced here: the “chemin de la Marguerite” is a place where Cézanne liked to paint from 1902 to 1906. A few years earlier from 1895 to 1904, he had already painted 11 oil paintings and 16 watercolours in the Bibémus quarries. Cézanne wanted to die while painting a picture in this Aix region; wish-fulfilment, since he fainted on October 15, 1906 while working in the “Sainte Victoire” field. Since 2007, the tourist board of Aix proposes an itinerary following the life and landscapes of the Aix-en-Provence painter: The Jas de Bouffan family home, Cézanne’s painting Studio, and the Bibémus quarries. This tour only lasts 1 day, as the 3 sites are very near each other.

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Cézanne wrote: « when one is born there, that’s it, nothing else appeals ».He will have difficulties leaving this region even for his art or his friendship with his “colleague” Emile Zola whom he had met at school, and who was also captivated and attached to the region of Aix-en-Provence. Aix (Aquae Sextiae) was founded in 132 BC by the Romans, and had won their heart by its prosperity of thermal springs particularly well located on a line between Spain and Italy. During the Middle Ages, the city became home to the Counts of Provence, who wanted to develop the trade and the craft industry. In the middle of the 15th Century, the King René enabled Aix to become an efficient administrative city and a place of artistic creation. Later, revitalized by prodigious social and urban development after the revolutionary disorders, Aix changed, and architectural areas expanded. Having become a city with middle-class architecture, Aix boasts many splendid private hotels dating from the 17th and 18th Centuries. The «place de la Rotonde» and the “Cours Mirabeau” follow the line of the old city wall and offer original jewels with its many fountains, which are a trademark of the city and will intrigue numerous visitors. The foundation Saint-John Perse and its permanent exhibition of the manuscripts from the poet are worth visiting. In the same way, the Vendôme pavillion, a token left from the French Grand Siècle, offers a wide collection of furniture, paintings, and drawings of the same period, in a splendid park. Even if the region of Aix-en-Provence gravitates around this enchanting village, it however doesn’t overshadow the originality of the other villages, and the folk practices which are perpetuated there.

A rich land of foodlovers’ delights The different markets of Aix are held two or three times a week filling the surrounding villages with hustle and bustle and picturesque colors. Parasols protect fruit and vegetables stalls, which attract housewives and restaurateurs alike with its distinctive scents of herbs such as basil and rosemary. One of the specialties of the city is the calisson (traditional French candy) which consists of a smooth, pale yellow, homogeneous paste of candied fruit (especially melons and oranges) and ground almonds topped with a thin layer of white icing (royal glaze). The calisson made its appearance in its modern form in 1473 on the occasion of the wedding dinner at King René’s marriage. Thanks to the introduction of the almond in Aix, calisson factories could develop. Nowadays, 9 producers of calissons distinguish themselves by uncontested quality from their 4 centuries-old work. Moreover, the establishment of the grapevine owes its grand reputation thanks to the legendary expedition to Marseilles where, “Phocéens” brought back vine plants. Later, they taught the «Provençaux» (name for the people of Provence) how to cut the vine and how to produce the wine. This age-old tradition enjoyed a new bloom thanks to the Counts of Provence, and especially in the 15th Century, with King Rene, who was even nicknamed “The Winemaker King”. Despite the phylloxera epidemic (coming from the Languedoc) in the late 1800s which destroyed most of the vineyards in Aix-en-Provence, the wine producers of the county fought for the survival and the identity of their wine. The law passed on December 24th 1985 attributed a label of Guaranteed Origin (A.O.C.) to the wines of this region. From then on, Aix-en-Provence’s wine became world-renowned and is seen as a luxury item by wine connoisseur and amateurs alike.

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Aix-en-Provence : a middle-class appearance, a unique signature



du

Var

Le Var Le Var fait partie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Reconnu mondialement pour ses stations balnéaires dont la plus connue est Saint-Tropez, il est une importante destination touristique. On peut en particulier y visiter les caves et les vignobles de Bandol, faire une randonnée dans le massif de l’Esterel, prendre un bateau pour l’île de Porquerolles ou encore visiter le parc naturel sous-marin de l’île de Port-Cros. Incontournable, la Provence de l’intérieur, faite de collines verdoyantes, de petits vallons, de plaines cultivées, de garrigues et de pinèdes parfumées. Le vin, les fruits, les légumes, les fleurs, le miel, le thym, l’huile d’olive, tous ces produits authentiques symbolisent l’art de vivre d'une région qui s’étend des Adrets de l’Estérel à l’Est jusqu’au Castellet, en passant par Draguignan, Brignoles et St Maximin. A ne pas oublier, le nord du département avec ses villages perchés dans les collines et des sites majestueux tels que les Gorges du Verdon et le Lac de Sainte-Croix.

La côte varoise dédiée à l’art, culture et traditions Le Mythe de Saint-Tropez fait toujours rêver. Le village demeure le passage obligé des célébrités, des amoureux de la mer, des passionnés d’histoire, d’art et de patrimoine. Un programme événementiel de qualité et des manifestations de renommée mondiale rythment l’année et contribuent à la légende de la cité. Mais, derrière les festivités, Saint-Tropez reste un village authentique, un petit port de pêche aux multiples facettes et au charme infini. Laissez-vous entraîner à la découverte de ses pittoresques ruelles, de son marché provençal où vous retrouverez les spécialités culinaires et produits du terroir qui font la fierté du village et de sa citadelle du XVIème siècle, avec son célébre Musée de l’Annonciade. Le sentier du littoral, la visite des domaines viticoles de la presqu’île et les villages perchés de Ramatuelle et Gassin vous offriront par ailleurs des idées originales de balades. Plus près de Marseille, Bandol est une authentique station balnéaire. Ses premiers visiteurs s’appelaient Marcel Pagnol, Mistinguette, Raimu et Fernandel... Ils firent de Bandol une villégiature à la mode avant l’époque de Brigitte Bardot et de Saint Tropez. De nombreuses plages de sable, calanques et criques naturelles vous permettront d’apprécier son golf niché entre les collines de pins. Bandol accueille dans son port de plaisance plus de 1500 bateaux de tous tonnages : yachts, grands voiliers, thoniers, chalutiers.... La clarté de ses eaux et la richesse de ses fonds marins sont réputés dans le monde entier.

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Le Pays



Son célèbre vignoble fait apparaître Bandol sur les plus grandes tables gastronomiques : les vins rouges puissants et veloutés, les vins rosés fruités et finement racés et enfin les vins blancs fins et corsés. Bref, quelqu’en soit la couleur, les vins de Bandol sont parmi les plus réputés du Midi et les rosés sont perçus comme les meilleurs de France.

Un patrimoine hors du commun Depuis la préhistoire, le Var est jalonné de créations remarquables, témoins d’un passé riche et mouvementé. Les églises gothiques, les Abbayes Romanes, les habitats Troglodytes, les châteaux médiévaux, les villages forteresse, les vestiges Romains et Mauresques témoignent d’une histoire hors du commun. De tout temps convoitée à l’image de la Corse, cette région est aujourd’hui une véritable vitrine des influences méditerranéennes.

Ville de Hyères Les vrais amoureux de la nature seront comblés en visitant Hyères et ses îles : Porquerolles (la plus grande que l'on visite à pied ou à vélo.), le Parc National de l'île de Port-Cros et le Levant. Dans un cadre unique au monde, vous pourrez alors pratiquer la plongée, la voile de plaisance, et côté Almanarre, le Kite-Surf ou la planche à voile. Vous pourrez sillonner le sentier littoral en passant de plages de sable en criques sauvages. Les ruelles de la ville médiévale puis les quartiers victoriens procureront ensuite au visiteur le sentiment d'une richesse intense, unique. Téléchargez gratuitement les visites guidées d’Hyères au format Mp3, sur le site www.hyeres-tourismes.com

Le Var côté mer Avec près de 450 km de façade maritime, pinèdes, criques cachées et plages de sable fin, le Var est certainement le meilleur ambassadeur de la Côte d’Azur. Les amateurs de soleil et de baignades, de pêche, de glisse ou de surf seront comblés par tants de richesses ; Le Var s’offre à vous…

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Hormis un littoral exceptionnel qui s’étire d’un bout à l’autre du département, le Var offre aux visiteurs une multitude de massifs plus sauvages les uns que les autres. Une nature typiquement méditerranéenne et provençale aux mille saveurs… Les lacs, les cascades, les gorges, les champs de vignes, les jardins, la garrigue odorante, tout ici est magique. En parcourant cette région on a l’impression que le jardin d’Eden existe vraiment…

Un art de vivre hors du temps C’est le pastis sur la place des Lys de St Tropez, entre chiens et loups, l’huile d’olive de Ste Maxime qui accompagne si bien tapenades et anchoïades, le son enivrant des cigales excitées par le soleil, la musique des tambourins et galoubets, la couleur des costumes traditionnels, les chars couverts de fleurs, les marchés odorants, les vins fruités, tout ici est magique.

Sports et loisirs Cette région possède 1600 km de sentiers balisés. Elle propose des parcours tranquilles ou à sensations qui peuvent se pratiquer tout au long de l’année. Les sentiers du littoral, les nombreuses randonnées proposées, notamment dans les gorges du Blavet et du Verdon, les visites de l’arrière pays, sauvage et primitif, les sorties voile, les raids en jet-ski, en canoë, les nombreuses plongées (les plus magiques étant surement celles de Port-Crau et de Porquerolles au sein de parcs naturels protégés) ou bien la simple balade VTT en famille, chacun trouvera certainement son bonheur…

Des plages de légende Nous vous donnons enfin une liste non exhaustive des plages les plus célèbres de ce merveilleux pays : L’Estagnole, Cabasson, Falière, Pellegrin aux alentours de Bormes les Mimosas. La Courtade, la Plage d’Argent, le Langoustier typiquements Porquerollaises, Héliopolis pour les plus naturistes sur l’île du Levant. Anglade, Aiguebelle, la Fossette, Rossignol, Cavalière, Pramousquier dans le Lavandou. L’Almanare, Pradeau, la Bergerie, la Capte, Ceinturon, les Salins pour la presqu’île d’Hyères, Garonne, Bonnettes, Oursinières, Monaco pour le Pradet, le choix est sans limite, la nature méditerranéenne s’y révèle dans toute sa beauté…

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Une nature intacte





of

Var

The Var The Var is a French department in Provence. The Var is known for its seaside resorts, the most famous of which is Saint-Tropez. It’s also known for its wines, particularly the wines of Bandol. Others popular tourist attractions in the Var include: hiking in the Massif de l’Esterel, taking a boat for the Porquerolles islands, or visiting the National park of Port-Cros. L’Arrière-Pays Varois (inland) is controvertible. It’s the interior of the Var formed by hills and valleys, plantations and pine forests. Because of its very sunny climate, the agricultural production is varied and plentiful. This land produces the most flowers of France. It’s fruit, vegetables, honey,lavender, thyme, and olive oil are the pride of the people who live in this region that extends from the Adrets de l’Estérel through Brignoles and on to Castellet. Don’t forget finally to visit the North of the department: the Canyon du Verdon, Lac de Sainte-Croix, and the hilltop villages of the upper Var.

The coast dedicated to Art, Culture and Tradition Saint-Tropez is a myth everyone dreams about. The village remains the unavoidable destination for famous people, sea lovers, History, Art and Heritage addicts. A high standard world known events programme runs all the year round, contributing to building the legend of the town. But apart from all those festive moments, Saint-Tropez remains a small fishing village, true to its image, with a variety of charmingly different aspects which the guides of Saint-Tropez will help you appreciate. Follow them along the colourful alleys, the Provençal market where you will find all the local products which have made the reputation of the village, the XVIth Century Citadel, and the famous Annonciade Museum. The coastal path, the visit to the wine domains or the hilltop villages of Gassin and Ramatuelle, are so many ideas for an original trip. Nearer from Marseilles, Bandol is a true seaside resort. Its first tourists were called Marcel Pagnol, Raimu and Fernandel. They made Bandol a holiday spot long before the days of Brigitte Bardot and St. Tropez. Many sand beaches, cliffs, inlets and creeks are all part of this natural environment and are surrounded by hills of pines. Bandol’s port is fitted out to shelter 1,500 boats of all sizes: yachts, great sailing vesseIs and professional fishing boats. Its clears waters and interesting underwater sealife makes this an ideal spot for scuba divers. Moreover, the vinyards of Bandol are famous: the red wines are powerful but velvety, the roses are fruity and racy and the whites, full bodied and fine. So, whatever the color, the wines of Bandol are amongst the best of the Midi and even of France.

A unique heritage Since prehistory, the Var department has seen remarkable creations, proofs of a rich and busy past. Gothic churches, Roman abbeys, cave dwellings, medieval castles, fortified villages, Roman and Moorish remains: they all vouch for an extraordinary past. This area, which, just like Corsica, has always been coveted, can be seen nowadays as a window on Mediterranean influences.

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Hyères and its three islands are a paradise for nature lovers. The islands are named Porquerolles (the largest of the three, which can be visited on foot or cycling), Port-Cros and its National Park, and Ile du Levant. This is a unique setting where one can scuba-dive and sail, or, near Almanarre, kite-surf and windsurf. One can walk along the coastal path, going from sandy beaches to wild coves. Visitors can experience the richness and unique character of the area when exploring the medieval alleyways and the Victorian districts of the city. Do not hesitate to download for free an MP3 version of guided tours of Hyères on www.hyeres-tourismes.com

The Var and the sea The Var department is the best representative of the French Riviera : close to 450 km of coast, pinewoods, hidden coves and sandy beaches. Sun and sea lovers, and fishing, sailing and surfing enthusiasts alike will be thrilled by all the Var department has to offer…

Nature with a capital n The Var department is not just about the beautiful coast that runs all along it. The Var is also about many mountain massifs, each wilder than the next. There is a definite Mediterranean and Provençal feel to the countryside, through the variety of flavours, scents, landscapes…Everything here feels magical : the lakes, the waterfalls, the gorges, the vineyards, the gardens, the sweet-smellinggarrigue. When visiting this area, one can’t help thinking that the Garden of Eden does exist…

A way of life from another era Be it pastis time on the place des Lys in St Tropez at dusk, olive oil from Ste Maxime to go with tapenade and anchoïade (olive and anchovy pastes), the intoxicating sound of cicadas excited by the sun, the music of tambourines and galoubets (local flute), the colour of the traditional costume, of the carts covered with flowers, of the sweet-smelling markets, or of the fruity wines, everything here is an invitation to a dream world.

Sports and activities There are 1,600 kms of marked-out trails in the department. It is a unique playground, comprising of its coastal area, its basins, its woodlands and its reliefs. All year round one can choose from family tracks or more difficult, challenging trails. There is something for everyone : coastal paths, numerous hikes (in particular in the Blavet and Verdon gorges), visit of the wild and primitive hinterland, sailing, jet-skiing, canoeing, scuba-diving (in particular in the magical natural reserves of Port-Cros and Porquerolles), and mountain biking, on your own or as a family…

Legendary beaches Here is a list of some of the most famous beaches of this beautiful region : L’Estagnole, Cabasson, Falière, Pellegrin around Bormes les Mimosas. La Courtade, la Plage d’Argent, le Langoustier in Porquerolles, or Héliopolis (a naturist beach) on the Ile du Levant. Anglade, Aiguebelle, la Fossette, Rossignol, Cavalière, Pramousquier in the Lavandou area. L’Almanare, Pradeau, la Bergerie, la Capte, Ceinturon, les Salins around the Hyères Peninsula. Garonne, Bonnettes, Oursinières, Monaco for the Pradet area. The list is endless, but everywhere you will find beautiful Mediterranean nature…

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The city of Hyères



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Les Alpilles Les Alpilles : des géants de pierre Les Alpilles hérissent leur mantille de pierre blonde non loin du Luberon. C’est Salon qui monte la garde à l’est, tandis que Tarascon veille, à l’ouest. Terre mystérieuse baignée d'une lumière flamboyante qui jette son dévolu sur les crêtes des hautes collines de calcaire. Terre agricole qui prend racine dans un héritage champêtre étincelant. Dans ces hauteurs pleines de turbulences, dont les cîmes ne dépassent pas 500 mètres, l’érosion a façonné des créatures fabuleuses, des titans de pierre gravés dans la masse. Nous sommes au pays des tarasques et des dragons, et de la fameuse Chèvre d’Or, gardienne d’un hypothétique trésor. Terre des bergers, toujours un peu sorciers, et des prophètes tel Nostradamus, les Alpilles sont criblées de grottes, comme la tanière de la sorcière Taven où Mireille vint se réfugier avec Vincent blessé, dans l’un des poèmes de Mistral. Flattés par les champs de cyprès et les oliviers, preuve de la reconnaissance d’une terre douce et généreuse, de pittoresques villages papillonnent dans cette contrée qui subliment le paysage : Le Paradou, Maussane, Mouriès, Fontvieille… sans oublier les Baux de Provence majestueux et SaintRémy, riche de son site antique de Glanum, mais aussi Graveson, Maillane.

Saint-Rémy de Provence : entre sépulture et souvenir d’artiste Ville classée, Saint-Rémy de Provence a été construite sur l’un des sites archéologiques le plus ancien d’Europe. Le Comptoir de Glanum fondé au III° siècle avant JC, puis remodelé par les romains sur l’ordre de Jules César, a laissé assez de traces antiques pour attester de façon spectaculaire des illustres civilisations qui ont marqué ce lieu. Les grands Thermes, la longue avenue résidentielle, temple et source naturelle d’une véritable cité galloromaine datant de 30 à 10 années avant JC peuvent être admirés. L’Arc de Triomphe et le Mausolée des Antiques symbolisent également la marque de Saint-Rémy. La poésie de ses paysages et la noblesse si particulière de son prisme ont insufflé l’inspiration à de nombreux artistes, écrivains et peintres. C’est là que le cœur de Vincent Van Gogh a palpité de mille feux notamment devant l’entrée du site de Glanum qui lui inspira « Les oliviers et la montagne des deux trous », sur le chemin des carrières lorsqu’il installa son chevalet pour immortaliser sur sa toile « Les blés jaunes avec Cyprès », ou encore sur l’allée Saint Paul « L’asile St Paul à St Rémy », un endroit qui lui est familier puisqu’il est admis à l’asile de Saint Rémy en 1889. Malgré sa fragilité mentale, après l’incident de l’oreille coupée, Vincent peindra avec désespoir ce patrimoine exceptionnel sur plus de 140 toiles en s’inspirant de la nature : oliviers, champs de blé…, mais y brossera aussi de nombreux autoportraits.

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Classé et labellisé comme l’un des plus beaux villages de France, les Baux de Provence mélangent mystère, histoire et esthétisme architectural, car cette bourgade jouit d’un trésor architectural de 22 vestiges classés Monuments Historiques. A l’origine, ville des princes de Baux, associée au comté de Provence en 1426, puis au royaume de France, la cité a toujours été alliée au faste. En 1642, le roi Louis XIII en fait don aux Grimaldi, princes de Monaco, qui sont toujours détenteurs du titre de nos jours. La cité cyclopéenne, nef de la citadelle des Baux fend le ciel de sa proue. Les ruines de son château sont encore hantées par les seigneurs d'autrefois, « race d’aiglons, jamais vassale », la première des grandes familles provençales, issue du roi mage Balthazar. Le Val d’Enfer sert de seuil à cette patrie provençale qui est devenue un des hauts lieux du tourisme. Ainsi, dans ce paysage désolé, quelques pins faméliques peuvent à peine faire oublier l’austérité d'un décor qui, dit-on, aurait inspiré Dante pour son évocation de L’Enfer. Les crêtes, corrodées par la férocité du vent, les crevasses traîtresses, les nécropoles scellées dans les concrétions de la roche calcaire, tout participe ici à faire naître une émotion saisissante qui étreint le visiteur. L’oppidum des Bringasses est encore visible, au nord du col de la Vayède. On y accède par un sentier de chèvres pour se voir très vite cerné par un chaos de taillis sauvages qui empiètent chaque jour davantage sur un espace encore piégé par les vestiges des anciens remparts. On reste saisi par cet oppidum, héritage séculaire et témoin de la ténacité des premiers Baussenques. Trève d’histoires fantastiques et légendaires, les Baux savent rappeler les plaisirs épicuriens de la vie comme celui de se restaurer ! Et les amateurs de fine gastronomie ne seront pas déçus avec la multitude de tables célèbres proposées aux Baux, notamment le prestigieux Oustau de Baumanière.

Les marchés Avec le Pays d'Aix et le Luberon, voici le troisième pays de la Provence intérieure, au nord-ouest de notre département, il voisine avec Avignon et la capricieuse Durance à l’Est. Ce territoire fait de petites montagnes et vallées abrite un patrimoine culinaire ainsi que des produits réputés dans le monde entier. En effet, l’huile d’olive du triangle d’or (région qui s’étend sur l’ensemble du massif des Alpilles) a des mérites incomparables, ce qui lui donne un label AOC ainsi qu’une renomée internationale. Les olives des Alpilles peuvent être consommées natures, cassées ou bien fendues d’un simple coup de maillet. C’est là que les opinions divergent et chacun à sa vérité. Parfumées de laurier, de fenouil ou bien d’ail, servies à l’apéritif, quand on commence à en manger il est impossible de s’arrêter. Dans cette région, un savoir-faire agricole sans égal donne les fruits et légumes qui sont la base d’une alimentation savoureuse. Allez arpenter les innombrables marchés afin de trouver et goûter des produits frais et authentiques, car c’est dans ces marchés que la nature vous offre la primeur de ses dernières créations. Nous vous recommandons également le fromage de chèvre produit dans la région à la fois fin et goûteux. Il a la particularité de mûrir dans un climat d’ombre et d’humidité ce qui lui donne une saveur trés particulière.

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Les Baux de Provence



Alpilles : giants of stone Alpilles fluff its range of limestone near Luberon. This hill is placed within the “Golden Triangle” of Luberon. It’s Salon de Provence which stands guard to the east, while Tarascon waits up to the west. This is a mysterious land swam in a radian light which sets one’s heart on crests of the high limestone hills. This also is a cultivated land, which takes root in its country-style heritage which never is so glittering. In these turbulent highs, whose maximal attitude is 500 meters, erosion make huge fabulous creatures in stone. We are in the country of tarasques and dragons which prevent from sleeping and they haunt your nightmares; it’s also the land of the famous Gold Goat, guardian of one hypothetical treasure. Shepherd and prophets lands like Nostradamus, the Alpilles are riddled with grottos and vertiginous through faults, as the den of Taven witch, where Mireille took refuge with harmed Vincent, in one of the poems of Mistral. The lower slopes are planted with cypress and olive trees, proof that ground is soft and generous; picturesque villages scatter in this region, which has inartificial tints and sublimate the landscape: Paradou, Maussane, Mouriès, Fontvieille … without forgetting the majestic “Beaux de Provence”, and Saint-Remy de Provence.

Saint-Remy de Provence : between burial and artist memory Saint Rémy de Provence is an historic village built on one of the oldest archeological sites in Europe. Visitors can fossick among the remains of the «Comptoire de Glanum» which was founded in the 3rd century BC, before control passed to the Romans under Julius Cesar. The ruins have seen the passing of several civilisations and you can visit the «grands Thermes», the long residential avenue, the temple and the natural spring of a true gallo-roman city, dating from 30 to 10 years before Christ. Two important monuments are visible next to the site: l’Arc de Triomphe and the Mausolée des Antiques. The beauty of the countryside and the quality of light has inspired many artists, writers and painters. Without a doubt, the most famous was Vincent Van Gogh. He paints in the Saint-Remy “The Olive Trees” at the entrance of Glanum, the “field of wheat with cypress tree”, and the “the Asylum of Saint-Paul, St. Rémy”, a familiar place for him, since in 1889 he was committed to the mental hospital of Rémy Saint. In spite of its mental illness during which time he cut off part of his left ear, Vincent produced more than 150 paintings taking one’s inspiration from olive-trees and wheat fields … he also painted many self-portraits. His style presents in the majority of its works, harmonize several tinges of yellow, representing light and warm.

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Les Alpilles



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Les Beaux de Provence is officially classified and labelled as « one of the most beautiful village in France ». The village got an exceptional heritage with 22 architectural treasures classified as « historic monuments ». At the origin it was the city for the « Beaux » princes but then in 1426 « les beaux » was associated to the country of Provence and to the country of France. The town was granted in 1642, by the king Louis XIII, to the Grimaldi family, rulers of Monaco. The ruins of the castle are still haunted by the ancestry from the magus king Balthazar. This part of Provence is a famous touristic place but the landscape makes people say that this was the place were Dante found the inspiration for is book about Hell, divine comedy. At the Northen part of the Vayede pass, l'Oppidum des Bringassa is still visible. You can reach it by a sheep path, where you will be quickly ring by an undergrouwth chaos. That every day encroach more upon the old rampart. Finally, les Beaux de Provence bring back the epicureans pleasures of life like the culinary art. The gastronomy lovers won't be disappointed with the multitude of famous tables suggested to the beaux, in particular the prestigious restaurant Oustau de Baumanière.

Les Marches With the Pays d'Aix and the Luberon this is the third part of Provence countryside at the northern part of our department between Avignon and the Durance. This territory is made of hill and valley who got goods famous in tho whole world like the golden triangle olive oil. There is different ways to eat our olives but when you start you just can't stop! You can also take a walk in the markets where you can find fresh and authentic provencal food. Cause it's in the markets that the environment gives you the freshness of her last creation. We recommend you the sheep cheese, delicate and flavorful, cause of the humid climate.

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2011 145

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Les Beaux de Provence



Le Luberon : une terre bénie par des dieux Drapé entre les Alpes de Haute Provence et la plaine du Vaucluse, le Luberon, à l’image du mont Olympe, jaillit de la Terre de Provence dans toute sa perfection. Lumineux et plein de caractère, le visiteur y découvre à chaque regard une histoire douce et délicate. On l’imagine tel une toile presque imaginaire dans laquelle la nature a rassemblé toute la palette de couleurs de la Provence (le bleu tendre des lavandes, le vert flamboyant des vastes forêts, les nuances cuivrées des falaises d’ocre, ainsi que l’ivoire des collines calcaires…). Tableau vivant chanté par Cézanne, cette Provence-là est bien palpable et visible sans que la main de l’homme n’ait, miraculeusement, bouleversé la Création. Une promenade dans le Luberon ? Vous sentirez la chaleur des bories et murets de pierres sèches vous envahir, les majestueuses bastides vous feront voyager à travers les siècles, les villages perchés gorgés de souvenirs vous charmeront, notemment Saignon, Gordes et Manosque dont la réputation n’est plus à faire, mais aussi Mirabeau et Vaugines où « Jean de Florette » et « Manon des sources » ont été tournés. Terre de Mistral aux hivers parfois rigoureux, le Luberon brisé en deux par la combe de Lourmarin est un terroir plein de contradictions qui recèle de nombreuses surprises. La sècheresse de ses sols n’est pas un obstacle à l’existence d’une végétation abondante : thym, romarin, immortels…, une terre rude où les plantes sauvages survivent en se pliant aux aléas du temps. Ce massif des Préalpes, formé par le Grand et le Petit Luberon, à 70 km au nord de Marseille, culmine avec le Mourre Nègre (1125 m). Depuis 1977, la création du parc naturel régional du Luberon doit son immense célébrité à la présence de nombreux villages comme Saignon, Gordes, Lourmarin, Ménerbes et Roussillon dont les noms sont désormais connus dans le monde entier. Lacoste, quand à elle conserve le souvenir sulfureux des folies du marquis de Sade.

L’abbaye de Silvacane, La Roque d’Anthéron : Majestueuse et Rayonnante Pur témoin du rayonnement de l’ordre cistercien, l’abbaye de Silvacane, située sur les terres de La Roque d’Anthéron, s’impose majestueusement face aux contreforts du Luberon. D’expression romane, construite au XIIe siècle, la pureté de ses lignes, l’équilibre des volumes et des proportions en font un lieu de sérénité et de lumière. Toutes les salles de l’abbaye sont ouvertes à la visite, permettant aux hôtes de découvrir, en visite libre ou guidée, l’église, le dortoir, le réfectoire, le chauffoir, la salle capitulaire, l’armarium, le cloître, son jardin, et encore les célèbres vitraux de Sarkis. Tournée vers l’art, l’abbaye a instauré un dialogue unique entre l’histoire et les rendez-vous culturels d'où une multitude d'événements festifs à découvrir tous les étés. Quelques dates clés : - Exposition de l'oeuvre en verre "Jardin d'addiction" de Christophe Berdaguer et Marie Péjus (jusqu’au 27 juillet) - Journée médiévale avec initiation à l’épée, combat et marché médiéval (le 19 juin) - Soirée jazz avec le grand Archie Shepp (le 25 juin) - Concert avec le Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence (le 21 juillet) - Les très célèbres concerts organisés par le Festival international de piano interprétés dans le cloître et dans l’église (du 27 juillet jusqu’au 13 août). - Festival international de quatuors à cordes du Luberon les 14, 18, 21, 25 et 28 août. - Les festivités continueront avec le retour de l’Ensemble de Café Zimmermann lors des Journées du patrimoine, les 17 et 18 septembre.

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Le Luberon



Mais c’est surtout l’œil qui se délecte. Les merveilles naturelles affluent et le regard s’embrase à chaque moment comme devant la Fontaine du Vaucluse, envoûtante et mystérieuse. Là, l’écrin encaissé et monumental d’un défilé, le site exceptionnel de « Vallis clausa » la vallée close, surgit une rivière magnifique baignant les pieds d’une muraille calcaire violente : la Sorgue de Vaucluse, à deux pas du charmant village auquel la vallée a donné son nom. Dans ce site où le culte de l’eau est majeur, le mystère de sa provenance n’a jamais vraiment été élucidé. Cette rivière doit son débit infernal à un gigantesque réseau souterrain unique en son genre dont la combinaison forme un réservoir naturel de plus de 1100 km2 depuis le Mont Ventoux et la montagne de Lure.

L’apothéose de la pierre provençale Peu de territoires peuvent se vanter d’avoir en leur sein d’aussi nombreux villages classés parmi les plus beaux de France. Saignon, Lourmarin, Ménerbes…et bien d’autres incarnent les joyaux du Luberon. Ainsi, le village de Gordes : authentique, brut de caractère, perché sur un vallon de Provence est enraciné dans la roche. Il captive par l’éclat de ses pierres, ses ruelles caladées, et ses maisons hautes qui surplombent le terroir. Le château de Gordes, édifice magistral classé aux monuments historiques depuis 1993, touche par son élégance et sa prestance. La cour intérieure peut être contemplée par le passage de la porte voûtée. Son rayonnement est tel que l’Hôtel de Ville et le Musée Pol Mara ont été installés dans ses galeries. Ce coin de paradis est surtout célèbre grâce au village des Bories, étranges maisons rondes construites en pierres sèches avec également l’abbaye de Sénanque blottie dans sa sublime petite vallée. Mais la pierre de Provence réserve d’autres surprises au voyageur curieux : un site fabuleux non loin d’Apt, le Colorado Provençal. Il s’agit d’une curiosité comme la nature et les hommes peuvent en fabriquer parfois : un panorama frappant par la déclinaison des ocres. Désormais, le Colorado Provençal offre surtout un site de randonnée pédestre sur 4 sentiers principaux dont le plus rapide conduit aux Cheminées des Fées, pitons rocheux coiffés de « chapeaux pointus ». Un peu plus bas, la rivière de sable orangé voit ses méandres onduler et contraster agréablement avec ce Sahara rocheux.

Domaine de Boyères - Saint Martin de Castillon C’est au cœur de la Provence, près d’Apt dans le Luberon, que la savonnerie DdeB Provence propose des produits raffinés, précieux et authentiques. Vous y découvrirez des savons délicatement parfumés, des eaux de Cologne, des eaux de toilette ainsi que des bougies et parfums d’ambiance. Vous serez séduits par cette luxueuse gamme inspirée d’une terre gorgée de soleil connue pour ses senteurs et ses vertus de bien-être. L’éventail de produits et coffrets cadeaux est également disponible sur le site internet www.provence.fr. Nous vous invitons à découvrir le site de production lors de visites gratuites (sur rendez-vous) du lundi au vendredi de 8h30 à 17h00. DdeB Provence Tél. 04 90 74 06 12

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Lors des balades, grâce à l’opulence des senteurs, l’odorat est toujours sur le qui vive, réactif à chaque moment. La fragrance des tapis bleutés de lavande inonde et renvoie au temps où notre grand-mère mettait des petites graines dans un sac pour embaumer les vêtements. La fleur de thym se rajoute à ce bouquet olfactif, ainsi que le romarin qui baigne les contrées d’une senteur d’encens camphrée. Sa couleur bleu azur fait écho à l’indigo de la Méditerranée ; cette plante aux vertus multiples parfume toute la garrigue du Luberon qui lui offre des conditions optimales : des terres calcaires et sèches au sang chaud.



Non loin de là, à 10 km du Colorado Provençal la caillasse remplace désormais l’ocre pour dessiner les gorges d’Oppedette. Site magnifique de sauvagerie, âpre, violent, qui vous prend aux tripes. Ici, pas de mise en scène pour les touristes, mais un canyon creusé par les assauts du Callavon qui a buriné les rochers en traçant des lits étroits et des gorges splendides. Les GR4, GR6 et certains sentiers moins balisés, proposent des promenades pour les randonneurs peu sujets au vertige et équipés de bonnes chaussures. incontournable, le petit village médiéval d’Oppedette abritant une quarantaine d’âmes ressemble à une véritable carte postale avec son moulin en ruine et ses maisons perchées, séparées par des ruelles étranglées et sinueuses. Autre village perché sur un gigantesque rocher, au-dessus de la vallée d’Apt, Saignon rappelle une sentinelle dont l’ancienne forteresse romaine (Signe, en latin) lui aurait valu le nom. En effet, l’histoire veut que le rocher soit consacré à prévenir les invasions. Des feux préviennent alors les populations gauloises. A l’époque romaine, le village devient un lieu de villégiature où de nombreuses villae sont édifiées. A partir de 800, le site accueille l’abbaye bénédictine de Saint- Eusèbe, pendant que l’église NotreDame de la Sainte-Croix devient un site de pèlerinage et de recueillement populaire en Luberon mais aussi dans toute la Provence. Sur le chemin, entre Rome et Saint-Jacques de Compostelle pour ceux qui empruntent la Via Domitia, l’église romane se présente alors comme une étape incontournable. De nos jours, ce charmant village se dresse autour d’une place dont la fontaine (sculptée par Joseph Noël Elzéar Sollier, élève de David d’Angers) accueille un lavoir traditionnel à trois bassins particulièrement typique. Le ruissellement de l’eau vous accompagne le long de ruelles escarpées, jusqu’au beffroi orné d’un campanile construit en 1584. Les calades, à qui une restauration récente a rendu toute leur beauté, vous conduiront ensuite à l’ancien moulin à huile ainsi qu'aux ruines des remparts antiques. Pour vous « requinquer», après cette ascension pleine d’émotion, la boulangère vous réserve la spécialité saignonnaise : les fameux gibassiers (fougasses) que vous pourrez agrémenter d’un petit vin blanc du terroir au café du coin. Le village ressemble à une formidable forteresse naturelle avec ses escaliers et ses caves volés à la roche, il offre un panorama unique sur le Grand et le Petit Luberon. Une agriculture prospère mais contrôlée façonne depuis toujours le paysage saignonnais : vignes, champs de lavande et chênes truffiers. De nos jours un grand jardin écologique consacré à la préservation de légumes oubliés et de plantes rares, vous accueille.

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Le Luberon rocheux



Luberon : a land blessed by Gods Between the Alpes de Haute Provence and the Vaucluse plain, the bold outline of the Luberon Mountain rises up: this is the symbol of the area, a mountain which brings the area together rather than separates it. It’s like a canvas in the honour of this almost imaginary land: the blue strides of lavender, the subtle nuances of green in the forests, the flamboyant and blinding colours of the ochre cliffs, or the austere white of the limestone hills. This landscape looks like a Cézanne’s masterpiece. Are you interested in a Luberon walk ? This is the living Luberon, where everything is related to the human’s relationship with the basic element, earth. The dry stone walls, the imposing «bastides», villages perched on the sides of hills between church and castles, some of which some are extremely famous: Gordes, Manosque, Roussillon..., and others less famous but nevertheless just as attractive, like Vaugines or Mirabeau, where «Jean de Florette» and «Manon des Sources» (Marcel Pagnol’s films) were shot.... and lots of other places just waiting to be discovered. The dryness of its grounds doesn’t prevent profuse vegetation: thyme, rosemary…Actually the Luberon massif, with its variety of natural features which typify it, has a great originality and richness, as much in the variety and quality of its natural attractions as in its ecology and plant. Since 1977, the creation of the Luberon regional nature park has owed its celebrity to the presence of many world-renowned villages like Gordes, Lourmarin, Ménerbes and Roussillon. In the same way, in remembrance of the «marquis de Sade», the castle of his uncle is always present in Lacoste. The Park initiates or supports projects which shape the future (irrigation, land regrouping, and promoting works), while at the same time king sure to keep tourism in the right balance. As a community project, the park needs the support of all; especially of you if you are living or staying in it. The palaeontology museum and the castle of Buoux inform, educate and instruct without being boring. There you can learn about the geology and palaeontology of the Luberon. A voyage back through 130 million years. Lastly, markets and local products are the expression of ancestral wisdom and the cultural traditions of the region; a product of first rank is the truffle: it is a jewel of gastronomy, famous in the whole world for its wonderful taste. It grows underground in symbiosis with certain trees, usually oaks. The black truffle of the Luberon is the most fragrant. Another example is lavender honey which is light yellow and has a fine fragrance and delicious taste. To finish, you will enjoy the A.O.C. wines «Côtes du Luberon» from grape varieties typical of the Mediterranean, which thrive best on dry and sunny slopes.

The natural wonders rush into: sight and smell are set ablaze Rare is a place which like Luberon, can glory itself in stimulating several man senses. Thanks to the opulence of scents, the smell is always on guards, always reactive, to new exhalations which submerge you. The fragrance of lavender floods our smell and reminds you of your grandmother, who put small lavender bag to perfume clothes.

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The Luberon



In this exceptional site bolts from the blue a splendid river and a calcareous wall: the “Sorgue of Vaucluse”. In this site, where the worship of water is major, the secret of water source was relatively late elucidated: this river owes its flow to a gigantic underground water system, which constitutes a natural reservoir of about 1100 km2 from the “mont Ventoux”, to the “montagne de Lure”. Many artists were charmed by the magnificence of this aquatic landscape: Chateaubriant, Rene Char, and Frederic Mistral, have all described it with feeling towards this of nature, whose the fountain inspire meditation and serenity in winter and summer, whereas during spring and autumn its water is in a turmoil.

The apotheosis of Provencal stone Few territories can boast of having many villages listed among the most beautiful of France. Lourmarin, Ménerbes… for example incarnate the jewels of Luberon. Thus, the village of Gordes has narrow cobbled streets which thread their way through tall houses; built against the rock, clinging onto its flanks and whispering the tales of a thousand legends. Gordes is also proud of its castle firmly planted in its very core and which reminds the passer-by of a past rich with conquests but also marked with the sufferings of its inhabitants. Today, the castle acts as both a Town Hall and a Museum sheltering the works of art of the painter Pol Mara. Since 1993 the castle has been a listed monument. Gordes also extends its territory to include the Bories village, those curious igloo-shaped structures made of stones - no mortar; the Sénanque Abbey set in its green valley, the Bouillons oil press and the cellars of St Firmin’s s Palace. As for the soul, Gordes has sheltered many a famous artist such as Marc Chagall, Jean Deyrolle , André Lhote, Pol Mara and Victor Vasarely, who amongst others have found here some inspiration. On the other hand, a fabulous site not far from Apt, is the Provencal Colorado which attracts inquiring minds. Its beauty lies in the combination of nature and artifice that created it. In Rustrel, ochre mining began in the late 19th century, in 1871 to be accurate. Jean Allemand equipped there, the first factory of washing ochre in Provence. A Good initiative as in 1929, the production reached 40.000 tons of pigment. But little by little, chemical industries, like “la société des Ocres de France” had substituted ochre mining. From now on, the Provençal Colorado is a hiking site with 4 main paths, the faster of which takes you towards the “Cheminées des Fées”. You can also visit the coloured River Doa, which flows across this rocky Sahara.

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The thyme flower and rosemary complete this olfactory bouquet. Its azure blue color echoes back the indigo of the Mediterranean; this plant, with multiple virtues, perfumes all the Luberon scrubland, which offers lavender optimal conditions: calcareous and dry soil. But it is especially the eye, which is delighted at those natural wonders, like in front of the mysterious “Fontaine du Vaucluse”.



Not far from there, 10 km from the Provencal Colorado, rocks replace ochre, with the Oppedette gorges. Here, no mise-en-scene for tourists, but a canyon... The GR4 and GR6 (network of long-distance footpaths) suggest walks for hikers, who are not scared of height and, who are well-equipped with good shoes to avoid slipping on a rock or a footbridge overhanging the river. Surrounded by these sumptuous landscapes, Oppedette is a small medieval village perched on a rock headland… it’s just like a postcard ! Another village perched at the top of a hill behind a large rock which dominates the valley’ Apt, Saignon. The rock at Saignon, situated on a promontory at a height of some thirty metres, was used in ancient times as an observatory and must also have served as a signal station. The most likely etymological origin of “Saignon” is the word signum (which means Sign in Latin). From 800 on, it has been the Benedictine abbey of Eusèbe Saint, which dominated but as early as the middle Ages, the abbey of Cluny retrieved control. In the same way, the Romanesque church of “Notre Dame de la Sainte Croix”, lies outside the walls and is remarkable in terms of its proportions. The church was a destination for pilgrims from evry where in Provence, but also for those travelling to Rome along the Domitian Way and for Italian pilgrims going to Santiago de Compostela. The church still attracts many visitors. However, an earthquake in 1835 and, later, the fall of enormous blocks of ramparts detracted its celebrity. Nowadays, in this charming village, you can admire the square with its fountain (it has a base and a bowl surmounted by two allegorical statues, the work of the Apt sculptor Joseph Noël Elzéar Sollier, a pupil of David d’Angers). Some thirty metres further down the road you can admire the Clock Tower, built in 1584. Cross the recently-restored cobbles to the Old Mill Square (ancient oil mill) and the remains of the ramparts. If you want to “pep up”, after this emotionally tour, the baker has a speciality of Saignon in store for you: the famous “fougasses” (a kind of flat bread), which you can sample with white wine at the café’ pavement area. The village looks like a fortress with its staircases and its cellars and gives a unique panorama on the Big and Little Luberon. To discover the pleasures and the secrets of the beautiful Luberon region, we recommend you to stay at the “Auberge du presbytere”, which is a charming and upscale establishment situated in an idyllic setting at Saignon. Finally, agriculture has left its mark on the landscape, with vineyards, lavender fields and closelyguarded truffle oaks and a large ecological garden has been producing hundreds of rare plants for 20 years.

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The rocky Luberon



de

Provence / La Crau

Salon de Provence A quelques kilomètres de Marseille, au cœur de la Provence, Salon est une ville où l’art de vivre provençal est une réalité… Les amateurs de visites apprécieront son charme, son dynamisme et son patrimoine. Les ruelles du centre ville guideront vos pas vers le Château de l’Empéri, une des plus grandes forteresses de Provence. Il abrite le Musée de l’Empéri, qui détient une collection de costumes et d’accessoires militaires vous permettant de découvrir les voyages et les combats de notre Histoire. Toujours dans la vieille ville, vous pourrez visiter la Maison de Nostradamus (1503-1566), médecin-astrophile, dans laquelle il vécut vingt ans et où il écrivit ses fameuses prophéties. Le Musée Grévin de la Provence vous transportera au fil du temps sur le thème de la femme et de l’eau en Provence. Mêlant différents styles, les monuments du XIIème à nos jours, sont nombreux et variés. Plusieurs fontaines, dont l’illustre Fontaine Moussue, servaient de lieu de la vie quotidienne et d’abreuvoirs aux moutons transhumant vers les Alpes. De nombreuses statues représentent les grands personnages de la ville. Salon de Provence est aussi la terre d’accueil des maîtres savonniers et de leur savoir-faire pour la fabrication du Savon de Marseille. Encore en activité, les savonneries sont devenues des lieux de visite incontournables. La ville est aussi le nid des « poussins » en formation à l’Ecole de l’Air et des Alphajets de la Patrouille Acrobatique de France. Célèbre pour ses magnifiques figures aériennes tricolores, elle symbolise les progrès aéronautiques et les performances humaines. De nombreux loisirs sont à découvrir entre amis ou en famille. Chacun peut créer son programme parmi les activités proposées… S’adonner aux plaisirs d’une randonnée dans le Massif du Tallagard, au farniente en s’installant à la terrasse d’un café ou en profitant d’un soin au spa, à la gastronomie en goûtant à des mets traditionnels, aux sensations fortes en s’initiant à l’accro-branche ou au vol à voile, aux jeux d’enfants… Les flâneries de printemps et d’été sont des visites insolites pour découvrir d’autres trésors et rencontrer des personnes passionnées par leur métier. Des concerts et des spectacles sont programmés toute l’année. En période estivale, la cour du Château se transforme en scène pour accueillir des soirées culturelles et festives.

La Crau, un paysage de contrastes A proximité de Salon, entre la Camargue et les Alpilles, la plaine de Crau est la dernière steppe d’Europe. Insaisissable et secrète, elle se révèle pourtant à ceux qui savent la contempler… Vaste plaine de galets déposés par la Durance avant et pendant les dernières glaciations, la Crau s'étendait à l'origine sur près de 40 000 ha. Aujourd'hui, les coussouls couvrent 7 400 ha, classés en Réserve Naturelle. En effet, ce milieu aride abrite une nature sauvage, fragile et exceptionnelle. On y observe par exemple des oiseaux qui font la renommée naturaliste de la Crau : le ganga cata, le faucon crécerellette, l'outarde canepetière, l'œdicnème criard, le courlis de terre, la pie grièche méridionale… Parmi la faune remarquable, on trouve également le criquet rhodanien, une espèce endémique, ou encore le lézard ocellé. La flore des coussouls, adaptée à ce milieu contraignant, est composée de plantes sauvages : le brachypode rameaux, le stipe chevelu, la lavande aspic… Grâce à des travaux d'irrigation initiés au XVIème siècle par Adam de Craponne, le nord de la Crau fut mis en culture. Il offre désormais au regard un paysage bocager. La fauche des prés fournit le foin de Crau, classé AOC depuis 1997 et dont la renommée est internationale. Depuis l'Antiquité, ce territoire est une terre de pastoralisme ovin, et les traces de bergeries gallo-romaines y sont nombreuses. Aujourd'hui encore, les troupeaux de moutons, dont la race emblématique du Mérinos d'Arles pâturent les prairies d'octobre à février, les coussouls de mars à juin, puis partent dans les Alpes en transhumance. La spécificité de la Crau est d'offrir une grande diversité de paysages, entre Crau sèche et Crau humide, mais aussi des espaces boisés et des espaces humides.

Crédit photo : Eric Fabrer / OT Salon

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Salon



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Provence / La Crau

Salon de Provence Few kilometers around Marseille, in the middle of Provence, Salon is a town where Provencal way of life is a reality... Those who enjoy touring will enjoy her charm, dynamism and heritage. Downtown streets will lead you to the Empéri Castle, one of the biggest Provence strongholds. It houses the Empéri museum that has got a great collection of traditional dresses and military accessories that make you discover travels and fights of our history. Still in the old town, you can visit the House of the astrophil-doctor Nostradamus (1503-1566) that he inhabited for more than 20 years and where he wrote his famous « prophety ». Grévin Museum of Provence will carry you age by age around the topic of women and water in Provence. combining with different styles, buildings from 12th century to the present day, are large and various. Like the famous Fontaine Moussue, several fountains were the place of daily life but also the water trough of the sheep that moved to summer pastures in the Alpes Mountain . There is also many statues that represent the famous figures of the town. Salon de Provence is also the place of the Maîtres Savonniers (soap makers) with their knowledge for the fabrication of the famous Savon de Marseille. Still in use nowadays, the soap factories are a sightseing place that cannot be ignored. The town is also the nest of the « Poussins » (chicks) who train all year long at the Flying School and the Alphajet of the Patrouille Acrobatique de France ( French Acrobatic Patrol). Famous for their splendid tricolor air figures, they symbolize aeronautic progress and human performances. There are also many things to enjoy with friends or family. This is why you can also create your own program between the different suggested activities ... go in for a hike in the Tallagard Massif, lazing in a coffee shop terrace or enjoying a moment in the SPA, gastronomy by having a taste for our traditional food, thrills by learning Accro-branche (climbing trees) or gliding, kids game... Spring and summer strolls are specific opportunities to discover some treasures but also people passionate by their jobs. Concerts and shows are programmed all the year. During summer time, castel courtyard turns into a stage for cultural and festive evening shows.

La Crau, A Landscape Of Contrast Nearby Salon de Provence, between the Camargue and the Alpilles, the Crau plain is the last European steppe. Elusive and secretive, it however turns out to be watch to those who know how to contemplate her... Vast plain full of pebbles that the Durance put down before and during the last glacial period, the Crau originally grows over around 40 000ha. Today the Cousouls covers 7400ha filed as nature reserve. Indeed, this arid environment hosts a natural wild fragile and exceptional. There we can watch some birds that made the naturalist reputation of the Crau like the Pin-tailed Sandgrouse, the Lesser Kestrel, the Little Bustard, the Eurasian Stone Curlew, the Southern Grey Shrike... Among the remarkable wildlife, there is also the Prionotropis rhodanica, a rampant species, but also the ocellated lezard. Coussouls flora's is adapted to this restrictive environment with many wild plants: brachypodium, stipe, lavender... With all the irrigation works led by Adam de Craponne during the 16th century, northen part of Crau was in cultivation. It actually looks like a hedged farmland landscape. Mowing provide Crau's hay, classified Appellation d'origine contrôlée (controled designation of origin) since 1997, got an international celebrity. Since antiquity, this territory is a land of ovine pastoralism, with bunch of Gallo-Roman sheepfold signs. Still today, flocks pasture in meadow from October to February for the famous Mérinos d'Arles and from March to June for the Coussouls, then they go to the Alpes Mountain for transhumance. Crau's specificity is her different landscapes, between « dry Crau » and « humid Crau » but also wooded spaces and damp spaces.

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Salon



La Camargue : une terre sauvage attachée à ses traditions Enveloppée par les bras du Rhône, la Camargue, terre humide à souhait, accueille une faune et une flore singulière, d’où son immense succès touristique. Le parc naturel régional couvre 86 300 hectares ; la grâce des flamants roses sur leurs échasses, la fierté des taureaux d’élevage et la beauté des chevaux, fleurons de la Camargue, lui donnent un cachet spontané et plein de fraîcheur qui séduit chaque visiteur. Une atmosphère renforcée par les vastes rizières et salins qui témoignent d’un climat cristallin et inaltéré. Divisé en trois zones : la Haute-Camargue au nord du grand étang de Vaccarès, agricole et peuplée, la Moyenne-Camargue, pâtures aux animaux, et la Basse-Camargue zone composée d’étangs salés et de sansouires, ce terroir offre une variété unique à découvrir… « La sansouire », vaste étendue marécageuse et steppe salée, marque au fer rouge son paysage et l’esprit des visiteurs. Des terres gorgées d’eau et de sel offrent une végétation exceptionnelle à l’image des salicornes, brunâtres à l’automne et fauves à l’hiver. Le sol est saupoudré du bleu des saladelles qui s’épanouissent de l’été à l’automne. Même si la main de l’homme a rasé les immenses forêts qui l’emmitouflaient, les iris, les genêts, les myosotis, les asphodèles peignent une Camargue élégante et libérée au printemps, où les taureaux et les chevaux s’improvisent architectes d’un paysage réinventé chaque année. Ainsi, la population reste très marquée par l’art de nacioun gardiano. Le taureau de Camargue (Lou Biou en provençal), noir et trapu, aux cornes en forme de lyre, s’érige en seigneur des terres. Véritable dieu vivant des fêtes populaires, comme la course à la cocarde ou la ferrade, ce redoutable adversaire incarne une des icones de ce pays. Mais le compagnon fidèle du gardian reste le cheval, indissociable du panorama camarguais. Utile pour traverser les landes marécageuses, l’animal s’accorde parfaitement au milieu ; les chevaux blancs qui symbolisent la plus ancienne des races répertoriées, à demi sauvages, vivent en liberté dans la sansouire.

Un bestiaire ailé unique Emblème de cette terre d’étangs et de marais : le flamant rose est l’habitant gracieux et gracile du lieu. Il semble toujours flotter au-dessus de l’eau, avec sa démarche aérienne, en quête de nourriture. Animal craintif, la moindre agitation suspecte le met en fuite dans une envolée élégante et harmonieuse. L’arrivée de l’hiver est marquée par son départ en deçà des rives de la Méditerranée vers des contrées tropicales. Considérée comme un des plus grands centres migratoires d’Europe, la Camargue compte en son sein 350 espèces d’oiseaux. Certains sont des hôtes de passage, d’autres sont des résidents permanents des roselières et des marais. Mais les Princes du ciel sont les rapaces, fleurons de toutes les espèces d’oiseaux représentées ici : le busard des roseaux, le milan noir, l’épervier, la buse… qu’on voit se déployer au dessus du delta. Un tableau vivant ! Les aigles eux-mêmes viennent visiter le ciel de Camargue. Rossignols, bergeronnettes, mésanges, mais aussi huppes, pies, choucas, grives, et rolliers sont autant d’espèces qui enrichissent cette compagnie d’oiseaux chanteurs. La spécificité de ce milieu humide, mélange d’eau douce et salée attire les palmipèdes, comme les goélands argentés et la mouette rieuse qui y ont élu domicile pour nicher et se reproduire.

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La Camargue



Unique grâce à son environnement naturel exceptionnel, mêlant une flore originale et une faune remarquable, la Terre de la Camargue s’honore aussi d’un patrimoine riche d’histoire, notamment autour d’Arles. Cette cité d’origine celto-ligure doit son essor à une situation géographique de premier plan et ce, dés l’Antiquité. A l’époque romaine, c’est une capitale beaucoup plus importante que Marseille, l’atteste les découvertes archéologiques récentes extirpées des entrailles du Rhône, comme ce magnifique buste de Jules César, dont il n’existe que deux autres exemplaires au monde. Aujourd’hui, Arles est la plus grande commune de France avec 76 000 hectares dont 47 000 consacrés au parc régional de Camargue. Capitale européenne du riz, elle garde les traces de la civilisation romaine avec ses arènes, son musée et son théâtre antique. La tradition fait perdurer la lutte de certains artistes comme Frédéric Mistral afin que le pays d’Arles garde à jamais son âme. La patte romaine ne s’arrête pas aux frontières d’Arles, selon la légende, ce sont les rives de la Camargue qui auraient accueilli les Saintes Maries, Lazare et leur servante Sara en exil après la mort de Jésus. L’église des Saintes-Maries de la Mer, s’érige fièrement au-dessus de la cité, dédiée à la Vierge noire, patronne des gitans, pour protéger en son sein les deux Saintes Maries. Dans la crypte, la statue de Sara, revêtue de jupes multicolores et de bijoux, attire, chaque année, le pèlerinage de nombreux fidèles et en particulier le témoignage de foi des gens du voyage. A l’issue d’un long périple commencé aux quatre coins d’Europe, Ils viennent rendre hommage à leur sainte, Sara la Noire. Pendant une dizaine de jours, ils envahissent alors les rues de la cité, qui devient leur terre sacrée.

Le riz de Camargue, un produit d'exception Depuis 2000 le riz de Camargue bénéficie d'une reconnaissance européenne, l'indication géographique protégée, signe de qualité qui marque la spécificité des conditions de culture du riz camarguais. La Camargue, zone humide remarquable notamment par la grande diversité des espèces qu'elle abrite, doit son paysage et sa richesse de biotopes en grande partie à l'activité humaine et plus particulièrement à l'activité agricole qui a su exploiter et entretenir ses richesses naturelles. Terre de soleil balayée par les vents, le pays camarguais est le pays de l'eau et du sel. Dans ce conteste, les systèmes de culture de riz inondé constitue un élément essentiel de sa régulation. En effet l'inondation du riz permet de lessiver le sel, de lutter contre la stérilisation des terres, l'alternative à la rizière étant le marrais ou la steppe. La Camargue est aujourd'hui le principal lieu de production du riz en France. Le semi est réalisé au printemps, la récolte intervient pendant les mois de septembre et octobre le plus souvent à sec afin de préserver la qualité du riz récolté. Ce produit exceptionnel respecte les spécifications correspondant au riz de qualité supérieure ce qui garantie une grande homogénéité et un goût sans pareil.

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Une influence romaine encore vivace



The Camargue: a wild spot attached to its traditions The Camargue is located between the Mediterranean Sea and the two arms of the River Rhône delta; this vast wetland is home to an odd fauna and flora: it’s worth making the journey. The “Parc naturel regional” covers 86,300 hectares. But the flamingos’ grace on their stilts, the pride of black bulls and the beauty of horses, captivate the visitors. An atmosphere reinforced by the vast rice saline plantations, which testify to a unique climate. The Camargue is divided into three sectors: the upper Camargue, north of the Étang du Vaccarès, agricultural and populated, the middle Camargue with multiple animals species, and the lower Camargue, a zone of saline lagoons and of periodically flooded areas, the «sansouires». This land offers many perspectives to discover. “The sansouires”, these vast swamps brand the landscape of Camargue, and the spirit of visitors. These salted water-soaked grounds offer specific vegetation like the salicornes- brown in autumn and fawn in winter- or Saladelle (Sea lavender) which color the ground in blue since summer to autumn. Even if man destroyed immense forests of Camargue, iris, brooms, myosotis (are commonly called forgets-me-not), and asphodels beautify Camargue in spring. The population of Camargue is wedded to the “nacioun gardiano” (which means nation camarguaise). Actually, the bull of Camargue (Lou Biou in Provencal), black and strong with its horns like lyre, is the lord of land. It is the heart of the famous shows, like “la course à la cocarde” (bullfighting) or “the ferrade”, this redoubtable adversary incarnates a powerful and proud Camargue. But the faithful friends of the gardians – the «cowboys» who herd the black Camargue bulls– are horses, indivisible of this panorama. Useful to cross marshes, this animal perfectly harmonize with the environment: the famous white Camaguais, which symbolizes the oldest wild race, live in the free atmosphere of “sansouires”.

A unique winged bestiary The symbol of this land of ponds and marshes: the pink flamingo is the gracious inhabitant of Camargue. He always seems to float above water, with its specific aerial gait, in search of food. Fearful, flamingos gracefully take flight from the first suspect sound. In winter they leave banks of Mediterranean for tropical regions. Regard as one of the widest migratory centers of Europe, the Camargue is also a bird sanctuary with about 350 species of birds. Some are transients, whereas others are permanent residents of reeds and marshes. The princes of sky, the birds of prey, are the most prestigious species of birds represented here: Marsh Harriers, Black Kite, Sparrowhawk, and Buzzard … that you can see flying on top of marshes. Even the eagles come to visit the sky of Camargue. The sparrows also stay in the River Rhône delta. Nightingale, White Wagtail, Tits and Chickadees… form a part of this great family. Great Crested Grebe, Magpie, Jackdaw, True Thrushes, and Rollers are species which enrich this group of songbirds. The specificity of this wet land (crossover of fresh and salted water) justify the presence of palmiped, like the Herring Gulls, the Black-headed Gull, which live in the districts of marshes to nest and to reproduce. So the magic word Camargue evokes a land where men live among horses, bulls, birds, sky and water.

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The Camargue



Magic country where is preserved natural spaces create a sanctuary for exceptional European fauna and flora, the Camargue owns an historical heritage, in particular around Arles. This Celtic city expanded rapidly thanks to its front rake geographical situation on the arms of the River Rhône. At the Roman time, it was a city much more important than Marseilles. The splendor of its medieval monuments is proof of the wealth and dynamism of the city at this time, like the splendid bust of Jules Cesar regained after searching: there is only two other models in the world. Today, Arles is the largest commune of France with 76.000 hectares including 47.000 devoted to the regional park of Camargue. European capital of rice, Arles is noted for the wealth of its Roman and Romanesque heritage. The monuments of the city include the Roman amphitheatre (the arena), its museums and the Roman theatre. Witness of several folk demonstrations, the tradition perpetuates spirit of artists like Frederic Mistral, a regionalist poet, who was born near Arles. The Roman period does not stop to the borders of Arles, because according to the legend, the Camargue would have accommodated the Saints Mary, Lazare and their servant, Sara, who were in exile after the death of Jesus. The church of the “Saintes-Maries de la Mer”, towers over the village and gives witness of the Roman Art; it consecrate to the Black Virgin, a major figure of the Gypsy cultural tradition. The statue of St. Sara in the crypt, to the right of the altar, is covered with multicoloured skirts and jewels. Each year, it’s the holy city for pilgrims and Gypsy people, who after a long trip around Europe, come to pay homage to their Holy, Sara the Black. During ten days, they invade the streets of the city, which becomes their holy land.

The Camargue Rice, an Exceptional Product Since 2000 the Camargue rice is granted protected geographical status, a European recognition and a mark of quality that underlines the specificity of the rice culture conditions in Camargue. The Camargue, a humid zone, is remarkable partly because it shelters a large diversity of species. It owes its scenery and its rich biotope mainly to human activity and precisely to an agriculture that exploited and maintained its natural treasures. The country of the sun, swept by the winds, the Camargue is the home of water and salt. In this context, the systems of flooded rice culture are an essential factor to its regulation. Indeed, rice flooding allows the salt to be washed out and helps the struggle against the sterilization of the soil because the only alternatives to the rice field would be the swamp or the steppe. Today, the Camargue is the main rice production centre in France. The sowing is done in the spring and the harvest happens in September and October, on dry land in order to protect the quality of the harvested rice. This exceptional product respects the specifications of a superior rice ensuring a large homogeneity and a remarkable taste. If you are around, come and discover the rice culture in our exploitations. You can visit our website www.rizdecamargue.com

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A Roman influence still present



du

Gard

Entre Languedoc et Provence, le Gard bénéficie d’un climat méditerranéen sec et chaud en été où se perd parfois le Mistral. Grâce à une situation géographique privilégiée, cette région est au cœur d’un patrimoine touristique unique, avec de grands sites culturels tel qu’Uzès, Nîmes, AiguesMortes ou bien encore des sites naturels dont la réputation n’est plus à faire, des Cévennes à la petite Camargue. Les villages du Gard, très représentatifs du sud de la France proposent aux visiteurs des visages et des charmes trés différents. Certains s’étalent dans la plaine tandis que d’autres s’accrochent aux pentes des collines. Chaque espace géographique est en fait un petit pays. En allant d’un lieu à l’autre, au hasard des circuits, on est fasciné par sa lumière et la beauté des ses paysages et sa douceur de vivre.

Une histoire très riche Le Gard est une terre où l’histoire est partout présente. En effet la vallée du Rhône a toujours été un lieu de passage, c’est pourquoi on découvre encore aujourd’hui les traces des hommes qui y ont vécu depuis la préhistoire. De nombreuses civilisations y ont laissé leurs empreintes, les vestiges les plus importants datent de l’époque romaine avec bien sûr le fameux pont du Gard, magnifique construction et monument classé aujourd’hui au patrimoine mondial ; Mais également avec l’Oppidum de Gaujac ou encore le camp de César à Laudun sans oublier les célèbres arènes ainsi que la Maison Carrée qui se dressent dans la modernité du centre ville de Nîmes. L’époque médiévale a laissé son empreinte dans cette région magnifique. De nombreux sites en attestent : le Château-Fort (le Castellas) dans le vieux village de St Victor Lacoste qui fait face du haut de sa colline au château de Gicon, ou encore la cité médievale d'Aigues-Mortes. Pour admirer la mémoire de cette époque, il faut également visiter le Fort St André et la Chartreuses du Val de Bénédiction à Villeneuve les Avignon.

Tous les plaisirs sont dans le Gard Du Mont Aigoual, point culminant des Cévennes, au sable fin de la Méditerranée, le Gard déploie une palette de sites époustouflants et offre un patrimoine à la diversité et à la beauté admirable. Forêts verdoyantes, garrigue sauvage et bord de mer naturel font de ce territoire, témoin de 2000 ans d’histoire et principal berceau de la romanité, une mosaïque éclairée par la lumière chaude et éclatante du soleil du Midi. Poste avancé sur la Provence, étape majeure sur la voie domitienne autant que passage historique le long du Rhône, le Gard regorge de paysages merveilleux et enchanteurs façonnés depuis des siècles par des femmes et des hommes soucieux de préserver et transmettre leurs richesses naturelles et culturelles. De son fécond passé de terre d’accueil, ce département a conservé tous ses atouts. Férus d’histoire ou mordus de nature, passionnés de mer ou amoureux de reliefs, branchés culture ou fanas de fiestas, le Gard est fait pour vous.

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Le Pays



land of the

Gard

Between Languedoc and Provence, the Gard department enjoys a dry and warm climate in summer, with spells of mistral wind every now and then. Its location places it at the very heart of a unique tourism hot-spot, surrounded with great cultural tourist attractions such as Uzès, Nîmes, Avignon, Orange or many famous natural sites such as the Ardèche Gorges and the Cévennes. Each village in the department is typical of Southern France, but has a charm of its own. Some lie in the plain, others are perched on hills. Each area is like a small country. As you come across each of them by chance on your trip, you will be mesmerised by the light and beauty of the landscapes, but also by the peaceful way of life.

A rich history The provençal Gard is a land full of history. People have always been passing through the Rhône valley : this is why to this day you can still find evidence of prehistoric men living there. Although many are the civilisations having left their marks in the area, the main remains are from the Roman era, the best example being the Pont du Gard, an amazing bridge now listed as world heritage. There is also the Gaujac Oppidum, Caesar’s camp in Laudun, and of course Nimes’s famous arena and Maison Carrée, standing tall in the modern city centre. Medieval remains can also be found in the area, such as the Castellas stronghold in the old St Victor Lacoste village, perched on a hill and facing Gicon castle, currently being restaured. Many bridges also date back from that era, the most famous of them being Pont du St Esprit over the Rhône. If you really want to go back in time, you should visit the Fort St André, in Villeneuve Les Avignon, as well as the Val de Bénédiction and Valbonne Charterhouses.

The Gard, the land of all good things The Gard department has a whole range of amazing sites for you to discover, a diverse and beautiful heritage to share with you, from the Aigoual Mount –highest mount of the Cévennes massif- to the Mediterranean fine sand or the famous bridge Pont du Gard. This land has a 2,000-year history and is the main birthplace of Roman civilisation. With its green forests, its wild garrigue, and its coast, it is a mosaic bathed in the warm and bright light of the Midi sunshine. The Gard department is not only one of Provence’s outposts, it also is a main stopping-off place on the Via Domitia, and a historical way along the Rhône river. It has plenty of amazing landscapes to offer, shaped over the centuries by men and women keen to preserve and pass on their natural and cultural heritage. Once a land of welcome, it remains as attractive as ever. Whether you are keen on history or passionate about wildlife, a sea or mountain lover, a culture fanatic or a party animal, the Gard department has what you need. The Gard department looks forward to welcoming you…

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The



du

Sud

Après avoir visité Marseille, précipitez-vous en cette saison hivernale dans l’arrière pays et plus précisément dans une contrée sauvage et préservée : les Alpes du Sud. Vous y découvrirez des chalets typiques, une flore et une faune magique, des spots extrêmes pour les amateurs de glisse ainsi que des circuits de randonnées au cœur de grands espaces encore pur. N’hésitez pas à vous plonger dans ces merveilles le temps d’un week-end, d’une semaine voire d’une pleine saison…

La belle histoire L’histoire des alpes du sud a façonnée ses paysages et son patrimoine : forts, citadelles, abbayes, églises et cathédrales sont autants de témoignages d’un passé d’influences et de convoitises. Convoitises qui permirent notamment à Vauban de faire la preuve de son génie militaire dans de nombreux sites Alpins. Les fortifications, et l'architecture de ce bâtisseur hors norme ont sans nul doute préservées la région d’éventuelles invasions italiennes, le voisin redouté… Né en 1633, cet ingénieur exceptionnel mettra tout en œuvre pour fortifier les frontières de France sur l’ordre du Roi soleil et son héritage nous est parvenu quasiment intact. Ainsi les fortifications de Colmar les Alpes érigées en 1690 pour barrer la route des soldats Piémontais, celles de Mont-Dauphin chargées de protéger la vallée du Guil et la forteresse de Briançon (plus haute ville d’Europe) dont la conception subjugue encore de nos jours nombre d’architectes… L’art sacré tient lui aussi une place de choix dans le patrimoine de la région, avec l’église Romane de Manosque, l’abbaye Romane de Boscodon située à 1150 mètres d’altitude, la cathédrale NotreDame du Réal, véritable chef d’œuvre de l’art Roman ainsi que l’église Notre-Dame de l’assomption (première œuvre religieuse de ce pays reculé fondée au XI siècle). Sans oublier l’église des Cordeliers, la Collégiale Notre-Dame, le Couvent de Recollets en pays Briançonnais ainsi que les innombrables chapelles et églises où se mêlent beauté et simplicité. Ce mariage étrange du militaire et du sacré façonne un patrimoine unique…

Montagne en fête En période hivernale, chaque village, chaque vallée, chaque station met à l’honneur son sens de la fête lors de nombreux rendez-vous qui célèbrent la nature, l’artisanat, la gastronomie, la montagne ou encore la nativité… Que ce soit lors des descentes aux flambeaux dans lesquelles les moniteurs vous inviteront à les rejoindre pour une descente inoubliable clôturée par le célèbre vin chaud à la cannelle (inscription obligatoire auprès des écoles de ski). Ne manquez pas non plus les fêtes de bergers, les messes de minuit lors du soir de la nativité, les nombreuses crèches de santons ainsi que les nombreux bals populaires du nouvel an… Cette période de l’année est sans nul doute la plus riche en manifestations et festivités. Elle célèbre l’hiver, les métiers traditionnels ou les produits artisanaux ; sachez que vous y serez les bienvenus ce qui vous permettra de gouter à la convivialité et au sens de l’accueil des montagnards…

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Les Alpes



Ce pays vous propose de découvrir sa gastronomie légendaire : charcuterie exceptionnelle, agneau de Sisteron, fromage de Banon, tome des Alpes, bœuf des alpages, tourton du Champsaur, tartiflette, raclette paysanne, fondue savoyarde, pierrade, truffes noires de Tallard… Les spécialités sont aussi nombreuses que les villages qui animent la région. On les retrouve aussi bien sur les nombreux marchés proposés par des producteurs du cru, que dans les établissements culinaires mitonnés par de nombreux chefs de talents. Quoi de mieux pour couronner une pleine journée de ski ou de randonnée ? N’hésitez dons pas à déguster ces plats typiques et savoureux qui marient le bon et le bio, la générosité et la simplicité. Un instant de bonheur qui se terminera surement par un petit génépi au coin du feu ou des douceurs telles que miel de pays ou tartes aux fruits rouges, pour un instant plus vrai que nature…

Artisan’art Nous vous conseillons vivement de faire une halte chez les artisans disséminés dans chaque vallée. En effet, chacun a sa propre histoire, son savoir-faire, ses spécialités. Ainsi, que ce soit les productions de bois issues des nombreuses forêts de Mélèzes, les tisseurs de laine ou bien encore les producteurs de produits biologiques, chacun vous permettra de découvrir les saveurs et la facettes d’une région authentique.

Massifs éternels Les massifs alpins, véritables toits de l’Europe sont aujourd’hui connus dans le monde entier et les sommets Français en sont les plus fiers ambassadeurs. Celui qui les contemple garde à jamais dans sa mémoire des panoramas incroyables, des vues irréelles, dans lesquelles s’impose toute la sauvagerie de la nature. Ces massifs sont aujourd’hui domptés et le visiteur peut y pratiquer à loisir un grand nombre d’activités pour faire le plein de sensations et d’émotions, sachez que ces sommets ne sont pas praticables tout au long de l’année. Les plus célèbres de ces massifs rois sont sans nul doute celui de la Grave pour le ski extrême, la Meije qui culmine à 3982 mètres sur la vallée de Roche, les Ecrins véritable paradis de l’alpinisme et de l’escalade, et le col de l’Izoard pour les amateurs de la petite reine et du Tour de France. Que ce soit d’en bas ou d’en haut, laissez vous porter par leur beauté éternelle…

Sisteron, sa Citadelle Sisteron est depuis longtemps nommée " la perle de la Haute Provence " pour l'incomparable beauté de son site et la richesse de son patrimoine médiéval. Le fleuron en est, bien sûr, l'imposante Citadelle (XIIIe, XVIe, XIXe siècle) qui couronne la cité de ses enceintes, de ses bastions, de son donjon. Ouverte du 1er avril au 11 novembre, tous les jours de 9h à 19h, un parcours sonorisé conte sa prestigieuse histoire, un musée la fait vivre dont une salle évoque le passage de Napoléon, un film la met en scène avec la voix de Jean-Claude Brialy. L’exposition « Vauban et ses prédécesseurs » est présentée, cette année, dans la poudrière tandis que peintures et sculptures de l’artiste mexicaine Agueda Lozano se déploieront dans l’espace en juillet, août et septembre. Objet d’une admirable restauration, la Citadelle accueille, chaque été, les plus grands noms des scènes internationales dans un festival de musique, danse et théâtre “ Les Nuits de la Citadelle », l’un des plus anciens festivals de France.

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Pour les gourmands



Once you have visited Marseille, waste no time and go spend the winter inland, and more precisely in a wild and listed area: the Southern Alps. There, you will find not only the typical mountain chalets, but also a magical fauna and flora, extreme sports for snowsports lovers, as well as a network of walking and trekking paths in pristine landscapes. Go ahead and immerse yourself in these wonders for a weekend, a week or a full holiday season, you surely won’t regret it….

A Beautiful High-Story The history of Southern Alps has shaped both its landscapes and its culture: forts, citadels, abbeys, churches and cathedrals are as many testimonies of a past rich in influences and envy. Indeed, the area was coveted by many, gave Vauban the opportunity to display all his military genius in many Alpine sites. There is no doubt that it was the fortifications and the architectural strategy of this extraordinary builder which protected the area from possible invasions from Italy, a much feared neighbour … Born in 1633, this truly exceptional engineer did everything in his power to reinforce the French borders, at the request of the “Sun King”, Louis XIV. His legacy remains almost untouched. For example the fortifications in Colmar-les-Alpes erected in 1690 to stop the Piedmont’s soldiers in their tracks, the fortifications of Mont-Dauphin built to protect the Guil valley, and the fortress in Briançon (highest city in Europe) which concept still mesmerizes many architects today… Another important aspect of the local heritage is sacred art, with the abbey of Sénanque, the Roman church of Manosque, the Roman abbey of Boscodon perched 1,150 meter high, the NotreDame du Réal cathedral (a fine Roman masterpiece), the Notre-Dame de l’Assomption church (first religious monument in this remote part of the country, built in 11C), not to mention the Cordeliers church, the Notre-Dame Collegiate, the Recollets convent near Briançon, and the numerous chapels and churches where beauty meets simplicity. This strange mix of military and sacred makes for a unique heritage…

Mountain festivals During the busy winter season, each village, each valley, each ski resort shows their love for parties through numerous events celebrating nature, crafts, food, the mountains or Nativity… You could be going down the slopes to the lights of torches with your ski instructors for an unforgettable experience ending with a glass of mulled wine (please ensure to register with your ski school). Other events not to be missed are the shepherds’ festivals, the Midnight mass on Christmas Eve, many nativity scenes as well as the New Year Eve’s popular dances… This time of the year probably is the busiest in terms of events. It is the celebration of winter, of traditional crafts and local produce. You will always be welcome to participate in all these events, and to share the conviviality and hospitality of the locals …

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Southern Alps



This part of the country is famous for its local food products: delicious hams and salamis, Sisteron lamb, Banon cheese, Alps’ tomme cheese, high mountain beef meat, Champsaur tourton (sort of pasty), tartiflette, raclette, fondue savoyarde (cheese fondue), grilled meats, Tallard black truffles… There are as many local specialties as there are villages in the area! You will find all these local products on the various markets held by local farmers, or in restaurants where talented chefs will prepare them for you. What better way to end a day spent skiing or hiking ? Tuck in the scrumptious local dishes combining flavours and organic, generosity and simplicity. And to complete this culinary experience, how about a glass of génépi (local spirit) by the fireplace, or for those of you with a sweet tooth, some local honey or red berry pie, for a bite of nature…

Arts & Crafts We can’t recommend enough you pay a visit to the many artists and craftsmen of each valley. Each has their own history, know-how, and specialties. Be it woodworkers using larch wood, wool spinners or organic farmers, each will enable you to discover new aspects of a region true to its culture.

Eternal Massifs The Alps, roof of Europe, are famous all over the world nowadays, and its French peaks are its proud ambassadors. Whoever casts an eye on them will keep forever the images of incredible and surreal landscapes, where the wilderness of nature prevails. Those massifs are now tame and visitors can enjoy plenty of activities packed full of thrill and emotion, but please note that the peaks are not accessible all year round. The most famous of those majestic massifs are La Grave for extreme ski, La Meije at 3,982m above the Roche valley, the Ecrins for some of the best mountaineering and climbing in the world, and the Izoard pass for cycling and Tour de France enthusiasts. From down below in the valley or from the height of their peaks, let their eternal beauty charm you…

To the Heart of Nature Completely untouched until recently, the Southern Alps comprise of many natural parks, all wilder than the next… You can visit these parks all year round, and discover the unique species they host, places magical both for their biodiversity than for their landscapes. You will have the choice between discovering them riding either a mountain bike or a horse, or walking, and find yourself immersed in a breathtaking scenery. The most famous of those parks is the Mercantour National Park, with unique landscapes combining mountains and Mediterranean sea. The Ecrins National Park, tucked high away in the Hautes Alpes, will offer visitors pristine colourful mountains, boasting from thousands of scents and a fauna unique in the world… The Queyras National Park, located in the heart of the Hautes Alpes, will take the bravest to 3,000m high, where they will rediscover the Alpine massif through its breathtaking sceneries. Along the way, you might see some marmots, jackdaws, mouflons and ibexes.

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For Gourmands



La Gastronomie Marseillaise "Je suis en train de peindre avec l'entrain d'un marseillais mangeant la bouillabaisse" (Vincent Vangogh - Lettre a Theo 1888)

un art de vivre à part entière... Riche de son héritage, l’art culinaire marseillais, et plus généralement provençal, est marqué par la griffe du savoir-faire et par la fraîcheur de mets de qualité. La cuisine marseillaise allie depuis toujours traditions et influences extérieures grâce à sa position géographique. Grande amatrice de poissons, elle brille par sa créativité et son originalité. Saucée ou grillée, relevée par un brin de fenouil ou par un filet d’huile d’olive, ses spécialités subjuguent par leurs saveurs et leurs caractères.

La Bouillabaisse

Ce plat illustre bien l’adage marseillais : « les poissons vivent dans l’eau et meurent dans l’huile d’olive». A l’origine, plat populaire et immuable dans les familles de pêcheurs qui y utilisaient les poissons invendus. Aujourd’hui la bouillabaisse est devenue une véritable institution culinaire au point de répondre à une charte de qualité ne comportant que des poissons nobles, tels que la baudroie ou les crustacés. Plusieurs variétés sont indispensables pour réussir la recette. Une fois bouillis et roussis à l’huile d’olive, ils sont servis avec de la rouille, des pommes de terres ainsi que des croûtons. Plusieurs variantes de cette recette existent notamment avec des seiches à Martigues, mais la palme revient à Marseille pour sa version originale. Petite histoire du nom de la bouillabaisse pour les amateurs : Lors de la cuisson du plat, c’était au cadet de la famille de surveiller le feu. Les instructions étaient simples « quand ça bouille, abaisse » (le feu) pour éviter que le poisson ne s’effrite !

Les pieds et paquets

Ce sont des petits carrés de panse de mouton roulés en paquets, farcis de petit salé, d’ail et de persil et assaisonnés lors de la cuisson au vin blanc. Plus les paquets sont petits, meilleure doit être la cuisinière, tant ce travail est minutieux et délicat. En 1993, une association « La Charte des pieds et paquets marseillais » a été créée par des restaurateurs et des personnalités pour prouver le sérieux et la qualité de cette recette originale à déguster sans faute.

L’aïoli

Véritable plat accompagné de morue et de légumes de saison bouillis (carottes, pommes de terre, haricots verts ou blancs, artichauts). On déguste l'aïoli accompagné d’une sorte de mayonnaise à l’ail finement pilé avec de l’huile d’olive. Attention à la mesure : une gousse d’ail par personne suffit amplement, sinon gare au vide soudain autour de vous !

La soupe au pistou

Idéale lors des soirs d’été après une chaude après midi, cette soupe est composée de légumes coupés en petits dés : pommes de terre, haricots blancs et rouges, courgettes, carottes et oignons. Mais son goût inoubliable est dû à l’ajout de basilic, de tomates et d’ail. Que dire de plus ? A déguster sans modération !

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Spécialités Marseillaises

Les Spécialités Marseillaises



Ce sont des pâtisseries généralement confectionnées pour la Chandeleur à Marseille, créées à l’origine lors des fêtes célébrées à l’Abbaye Saint Victor, non loin du Four des Navettes, qui garde précieusement le secret de sa fabrication de ces biscuits. La légende voudrait qu’elles symbolisent une barque. Pour certains, statue vierge échouée sur les bords du Lacydon présageant une marque du destin et un signe de protection. Pour d’autres, la navette représente Notre Dame du feu Nouveau ou encore la Vierge Protectrice des Gens de la mer. Pour s’identifier à ces légendes, c’est monsieur Aveyrous, fondateur du Four en 1781, qui eu l’idée de donner à son biscuit parfumé à la fleur d’oranger, la physionomie d’une barquette ...Le succès fut immédiat et ne s’est jamais démenti.

La tapenade

La tapenade est une recette de cuisine typiquement provençale, purée principalement constituée d'olives broyées, d'anchois et évidemment de tapena (câpres en occitan), d'où son nom. Elle peut être dégustée sur canapé, notamment à l'apéritif ou simplement en la tartinant sur du pain ou bien encore en y trempant des bâtonnets de légumes. Mais elle peut aussi servir de farce pour la volaille et les viandes.

L'anchoïade

L'anchois occupe une place prépondérante dans la cuisine provençale. Dès le moyen âge, l'anchois se trouvait sur les meilleures tables de Provence. Consommé frais, il faisait les délices des gastronomes, alors que salé, il représentait un ingrédient de choix pour les préparations culinaires. Certains ports de pêche s'en faisaient une spécialité. L'anchoïade est une sauce typiquement provençale qui, comme son nom l'indique, est faite à partir de filets d'anchois. Sa préparation est très facile et le succès est garanti pour l'apéro. Pour la préparer, il suffit de mettre l'ail dans un mortier avec le persil et les filets d'anchois dessalés, les réduire en charpie. Puis avec un fouet, mélanger huile d'olive, pommade d’ail, anchois, persil dans un saladier. Que vous la tartiniez ensuite sur une tranche de pain de campagne légèrement grillée ou que vous y trempiez toutes sortes de légumes crus, dégustez-la, c’est divin…

Les petits farcis provençaux

Véritable spécialité de la Provence, inventée par les femmes de paysans passées maître dans l’art d’accommoder les restes, les petits farcis sont de petits légumes de saison mariés à la viande qui donnent un plat consistant et agréable sous la dent. Qu’on les déguste froids en entrée ou chauds en plat unique, leur originalité se trouve dans le choix de la viande, du bœuf, du porc ou du veau, tout est possible… Pour la farce, l’improvisation est également autorisée, chaque Provençal à ses propres secrets. C’est une question de goût : avec ou sans mie de pain ou avec du riz, elle peut être assaisonnée à toutes les épices. La recette dite classique est celle qui comprend des œufs, de l’ail, du persil et des oignons sans oublier la mie de pain trempée dans le lait. Il suffit alors de couper la partie supérieure des poivrons, tomates et autres courgettes, de les vider et de les farcir. Pour la cuisson, fiez-vous alors à votre nez et à votre œil…

Les alouettes sans tête

Cette recette typiquement marseillaise n’à rien à voir avec la chanson de notre enfance « Alouette je te plumerai » car il ne s’agit pas ici d’oiseaux mais de tranches de bœuf garnies, à ne pas confondre avec les paupiettes de veau faites de chair à saucisse. Accompagnées de pâtes fraiches et d’une sauce tomate relevée, les farces varient selon les recettes et les cuisinières. Le morceau de paleron doit être détaillé en fines escalopes dans le sens de la longueur. Celle recette très simple à l’origine inventée dans l’arrière pays, fait aujourd’hui partie des plats rois de la gastronomie marseillaise.

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Spécialités Marseillaises

Les navettes



Marseilles Gastronomy an art of living

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The art of cooking in Marseilles, and more generally in Provence, is marked by the know-how and quality fresh food. Fish, olive oil, course with sauce, or roasted cooking with a blade of fennel are the creative and original feature of the Provencal cooking. Here are the most famous main dishes :

Bouillabaisse

This dish illustrates the Provencal proverb « fish live in water and die in the olive oil ». Right from the origin, it is a popular dish for the families of fishermen who used not sold fish. Through years, the Bouillabaisse became a prestigious dish; and for that reason, it must respond to the quality charter and being made with expensive fish, like the monkfish or shellfish. Several varieties are essential to make a successful recipe. After being boiled and torn brown with olive oil, Bouillabaisse is served with rust, potatoes and crouton. Several alternatives of this receipt exist, but Marseilles take the prize. As a matter of interest on the name of the bouillabaisse: during the cooking of the dish, it was to the youngest of the family to keep an eye on the oven. The instructions were simple: “when that boil, lowers the fire” that mean in French “bouille-abaisse”!!!

Pieds et paquets

They are small chunk of the sheep paunch rolled out and stuffed with bacon, garlic, parsley and white wine. More the “Pieds et Paquets” are small, better must be the cooker because this work is in fact meticulous and delicate. In 1993, a Marseilles association, “the Charter of Marseille Pieds et Paquets” was created by restaurant owners to prove the serious and the quality of this receipt.

The garlic mayonnaise or « Aïoli »

In Provence, aioli (or more formally, Le Grand Aïoli) also designates a complete dish consisting of various boiled vegetables (usually carrots, potatoes, and green beans), boiled fish (normally, desalted salt cod), and boiled eggs served with the aioli sauce which is a mayonnaise containing garlic. Be careful: more than one clove of garlic and you’ll drive everybody away.

Soup with Pistou

Ideal at the time of the summer evenings after a heat afternoon, this soup is made up with vegetables cut in small dices: haricot bean, potatoes, zucchini, carrot and onion. But its characteristic is the garlic and tomato, basil addition. What to say moreover ? Taste without moderation !!!

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Specialities of Marseille

Specialities of Marseille



These are pastry generally made for the Candlemas. The origin of these cookies has always been associated with Candlemas festivities that were celebrated in the nearby Saint-Victor abbey; the receipt of biscuits is preciously keeps secret. The legend would like that it symbolizes a shuttle. Actually at the end of the 13th Century, the statue of the virgin ran aground on the shores of lacydon. She wore a golden crown which was enough for the small circle of craftsmen from Marseilles to look upon her as a mark of destiny and a sign of protection. For some people, she was «Notre Dame du Feu Nouveau» (our lady of the new fire), and for others she was «la vierge protectrice des gens de mer» (the virgin gardian of the people of the sea). Moreover, it is also said that the shuttle is the symbol of the small boat on which «les Saintes» came over here to the Provence coasts. Mister AVEYROUS, the man who founded this famous oven in 1781, as a reminder of the story, hit upon the idea of giving his delightful cookies the shape of a small boat.

Tapenade

This is a typical Provençal recipe, consisting of a sort of paste, mainly prepared with crushed olives, anchovies and of course tapena (the Occitan word for capers), which gave it its name. It is best enjoyed as a canapé with aperitif, spread on bread, or as a dip with vegetable sticks. Another way to enjoy it is as meat and poultry stuffing.

Anchoïade

Anchovies are one of the main ingredients in Provençal cooking. As far back as in the Middle Ages, it was seen as a delicacy in the area. Gastronomes enjoyed it fresh, whereas in cooking salt anchovy fillets would be used. Some fishing harbours would even specialise in it. The anchoïade is a sauce specific to Provence, made, as you can tell from its name, from anchovies. It is very easy to make, and is always a success at aperitif time. The preparation requires to crush some garlic, some parsley and some salt anchovy fillets (previously soaked) in a mortar. Then, add some olive oil to the mix, and whisk it in. All you have to do now is spread it on a nice slice of bread, slightly toasted, or dip raw vegetables in it. Enjoy…

Petits farcis Provençaux

This is a true Provence specialty, invented by famers’ wives to make best use of their leftovers. They consist of fresh vegetables and meat, and make for a hearty meal. They can be eaten cold as a starter, or warm as a main meal, and what makes them unique is the choice of meat –beef, pork, veal…anything goes! The recipe for the stuffing does give room for improvisation too, and each local have their own secrets. It’s a question of taste: with or without breadcrumbs, or with rice, and all sorts of spices can be added. What is considered to be the traditional recipe includes eggs, garlic, parsley and onions, and of course bread soaked in milk. All you have to do then is to chop off the upper part of your peppers, tomatoes or courgettes, empty them out and stuff them. As for the cooking time, just trust your judgement…

Alouettes sans tête

A typical recipe from Marseille, it has absolutely nothing to do with the children’s song « Alouette je te plumerai » : there are no birds involved in this recipe, but slices of meat, stuffed. Do not get them mixed up with the “paupiettes de veau” made with sausage meat. Served with fresh pasta and a spicy tomato sauce, each cook have their own recipe. The piece of chuck has to be sliced in thin escalopes lengthwise. This very simple recipe, created in the hinterland, is now one of the main dish of Marseille gastronomy.

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Navette



de

Marseille

Dans le domaine de la cosmétique, malgré la créativité des professionnels du marché, le savon de Marseille reste solidement ancré dans les mémoires et connaît aujourd’hui un nouvel engouement.

Le savon de Marseille, une tradition marseillaise La qualité des productions marseillaises est telle que, sous Louis XIV, le « savon de Marseille » entre dans le langage commun, c’est la consécration d’un savoir-faire. Confirmant cet énorme succès, l’édit de Colbert réglemente sa fabrication. Selon l’article III de cet édit : « On ne pourra se servir dans la fabrique de savon, avec la barrille, soude ou cendre, d’aucune graisse, beurre ni autres matières ; mais seulement des huiles d’olives pures, et sans mélange de graisse, sous peine de confiscation des marchandises ». Cette législation entérine le vrai savon de Marseille. Napoléon 1er attribuera au savon de Marseille à base d’huile d’olive fabriqué à Marseille, une marque spécifique : le pentagone. Ceci pour éviter toute confusion d’autant que la vague déferle sur toute la Provence ; des fabriques de savon s’implantent à Salon, Toulon ou encore Arles, notamment à partir de 1825 grâce au développement des importations d’oléagineux coloniaux (palme, arachide…). Au début du XXème siècle, Marseille produit la moitié du savon français. Après la 2ème guerre mondiale, les détergents prennent d’assaut le quotidien des ménagères et le savon périclite. Cependant un vrai produit ne meurt jamais…

Le savon de Marseille, UN OBJET DE SEDUCTION Le savon de Marseille est un produit authentique fabriqué selon une recette traditionnelle. Il est une valeur sûre dans le monde d’aujourd’hui sensible à la composition des produits et au respect de l’environnement. Il n’est plus seulement le savon tous usages pour se laver le corps et nettoyer le linge, le consommateur le perçoit aujourd’hui comme un objet contemporain, simple et ludique. « Le bon gros cube de Marseille » a traversé les âges en gardant son identité grâce à de nombreuses inovations, notamment avec l’évolution de sa fabrication désormais cosmétique, de ses formes et de son emballage. Il existe aujourd’hui quatre savonneries* à Marseille dont chacune a sa spécificité. Elles sont très vigilantes sur la qualité de leurs matières premières végétales. Elles fabriquent encore du savon de Marseille à l’huile d’olive et revendiquent leur ancrage dans le patrimoine de la ville. Cuit au chaudron, à base d’huiles 100% végétales, le savon de Marseille est pur et naturel. Biodégradable, il respecte l’environnement. Hypoallergénique, il prend soin de la peau. Produit « ancestral », il est aussi un produit d’avenir qui répond aux exigences du développement durable. *quatre savonneries marseillaises : Le Sérail, La Licorne, CDSM à Sainte Marthe et la Savonnerie du Midi aux Aygalades.

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Le Savon



Marseille soap against wind and tide Nowadays the Marseille soap renown goes beyond the French borders and won all the natural and authentic beauty enthusiast. Of course in aesthetic field, innovation and creativity are required to satisfy this desired market, but the traditional Marseille soap always have its place in bathroom. With all sophisticated products, the Marseille soap could have been disappeared. But this soap is known as the finest in the world and has a worldwide reputation. Its origin would be in relation with the Alep soap (Alep is a city in the northeast of Syria). This hangover of culture and history crossed over the Mediterranean basin thanks to crusaders, who offered it to the Occident, via Italy, Spain and Marseilles. Its trade secret lies in a natural raw materials mixture, such as olive-wood and laurel, which have healing properties and a captivating fragrance giving a very simple “surgras” soap. From the 12th century, Marseilles spun off soap factories using natural substance; Traditionally, the soap is made by mixing sea water from the Mediterranean Sea, olive oil, and the alkaline chemicals soda ash and lye. During the 14th century, the first soap maker appears in Marseilles; his name was Crescas Davin. One century later, George Prunemoyr became the promoter of the first Marseilles factory, in 1593.

The fame of Marseilles soap In 1660 there were seven soapmaking companies in the Marseille whose production reached 20.000 tons. By 1688, Louis XIV introduced regulations (Edict of Colbert) limiting the use of the name “savon de Marseille” to soaps made in and around the Marseille area, and only from virgin olive oil. On the other hand, it was forbidden to work in summer since hotness harm the quality of soap. Since 1825, importation development of several oils like palm, copra and groundnut has promoted soap factories’ industrialization in Salon, Toulon or Arles.

The End of Marseilles soap golden age By 1914 production had reached 179,000 tons. In 1909 the first laundry soap was invented by a Marseilles chemist but was bought back by a German brand. In the early 70s the number of washing machines increased and synthetic detergents are now widely used at the expense of soap. This evolution forced soap factories of Marseilles to do a moonlight flit. Nowadays, Marseilles soap has always one’s say even if its current production obviously cannot rival million tons of the chemical detergents. What’s new in Marseilles soap? Of course there are only four soap manufacturers nowadays in Provence, which select oils and make saponification themselves; but it’s all the rage: more and more people likes biologic product of quality. That’s why there are miscellaneous forms to present soap like shampoos, shower gel... He was a pioneer of natural hygiene products and it becomes number one again after having faced wind and tide.

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Marseille Soap



de

Pagnol

Pagnol et l’amour des mots « De mourir, ça ne me fait rien. Mais ça me fait de la peine de quitter la vie », tout est là, dans ces quelques mots d’un amoureux de la vie et de la nature dont l’émerveillement enfantin ne s’est jamais démenti. Fils d’instituteur, né en 1895, le petit Marcel se passionne très tôt pour les mots qu’il savoure comme une véritable gourmandise. Devenu lui-même enseignant, cet ami de Marcel Achard et de Joseph Kessel ne cessera jamais d’écrire. Pour ce virtuose de la littérature, est-ce le théâtre (Topaze, Marius, Fanny…), le cinéma (avec plus d’une vingtaine de films) ou la saga autobiographique de ses souvenirs d’enfance ( de La Gloire de mon père jusqu’au Temps des amours , inachevé ) qui a le plus marqué son immense succès populaire ? Nul ne le sait… C’est Topaze (1927) qui lui apportera la consécration en tant qu’artiste. La trilogie Marius, Fanny et César, lui vaudra quand à elle un immense succès populaire qui ne se démentira plus. Dés lors, il entame une carrière de cinéaste jusqu’en 1954. A partir de 1963, l’artiste reviendra à son sujet de prédilection : la terre de Provence et son atmosphère si particulière dont il reste l’humble serviteur dans sa trilogie, L’eau des Collines, Jean de Florette et Manon des sources. De belles balades célèbrent aujourd’hui le monde de Pagnol. Comme dans un livre ouvert, en les parcourant entre la Treille et Aubagne, on peut contempler Marseille des hauteurs. En effet, l’office de tourisme d’Aubagne a mis au point des circuits pour visiter les différents lieux que ses œuvres ont rendus célèbres. La ferme d’Angèle, le puits de Raimu, le Vallon de Passe-temps… Armé de sa plume Sergent Major, de son encrier et de ses cahiers d’écolier, Pagnol a fait «s’estrasser» de rire ainsi que pleurer des millions de lecteurs-spectateurs tout à tour séduits et enchantés par l’atmosphère unique de son univers. Bien sûr, certains ont toujours sur le cœur cette image donnée du Marseillais menteur et fainéant ! Mais à l’arrivée en magnifiant le parlé et l’esprit marseillais, cet artiste exceptionnel a su donner une dimension universelle à Marseille et à ses personnages…

Pagnol humaniste Si l’envie vous prenait d’aller rendre une petite visite sur sa tombe, entre La Treille et Aubagne , où il est né , il ne serait pas fâché , le Marcel, d’avoir un « collègue » . Peut-être vous parlera t-il alors du temps de certains secrets, des collines du Garlaban, de la grotte du Grosibou sur le socle du Taoumé, qu’il découvrit enfant avec son copain Lili ? Ça sent le thym, le romarin et la bouillabaisse, le soleil fendille la terre à chaque page. Grâce à son âme d’enfant, il vous pardonnera alors vos fautes, vos erreurs et vos pires cruautés. En refermant la dernière page d’une de ses œuvres, on ne peut s’empêcher d’éprouver, trop vite, une bouffée de nostalgie …Quoi ? C’est déjà fini ? Où est passé ce moment délicieux, de pur plaisir, aussi vite éprouvé, aussi vite enfui ? Voilà, Pagnol, c’est ça, un cadeau, un instant de bonheur, un hymne à la vie et à l’amitié. Allez, Adessias Marcel… Merci pour tout !

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Le Monde



Pagnol and the love of words Marcel Pagnol was born in Aubagne in 1895. His father, Joseph Pagnol, was a primary school teacher, and his mother, Augustine Lansot, a seamstress. He leant words and grammar rules gridilly and became himself a teacher. His friends were Marcel Achard and Joseph Kessel, and like them, he never stopped writing. French cinema director of about twenty films (regain...), founder of magazines, and the first filmmaker elected him to the Académie Francaise. Pagnol was perhaps bestknown for his Marseille theatre trilogy (Marius, Fanny, Topaze…). His Marseilles trilogy illustrated in particular the typical south of France temperament and is wroten as an autobiography... (La Gloire de mon père). Which one of these art works made him so famous? Pagnol’s international reputation was established with TOPAZE (1928). After his success as a playwright, Pagnol established his own studio, releasing films. Pagnol often cooperated in film projects, which were directed by others, including Alexander Korda’s, Marc Allégret’s (Marius, Fanny). In his films and plays Pagnol was primarily involve in poetic or picturesque interpretation of what is real. He wrote with affection about people from Provence, their dreams and their fears. He used natural settings of the city, harbor, and the countryside as a background. That’s why, in 1963, he wrote “L’eau des Collines”, “Jean de Florette” and “Manon des sources”. Really beautiful walking, between the “Treille” and Aubagne, are memory of Pagnol’s writing. You can contemplate Marseille’s landscape and think about all characters. Aubagne’s Tourism office set up walking tracing to visit the various places which made famous these works. Angele’s farm, Raimu’s well…You souldn’t avoid these! With his Sergent Major’s feather, his inkpot and his book, he made laugh and cry some of millions reader and spectator, which were attracted by his writing environment. Of course, some have always bear on their heart a rudge against him for having given an image of lyer to Marseillais. , “kakou”, and lazy. However, it was just a stereotype which appeared during the First World War. In fact, he avoids traps of a regional language with “the Marseilles langage”, and he gave a significant feature to all its stories and its characters. Pagnol’s name is virtually synonymous with Marseilles, the southern port which provided him with his cultural roots, the setting for much of his work, a host of Provenca character types portrayed in his films by remarkable group of actors. Pagnol shared a profound respect for the region’s people and tradition and an affinity for simple morality tales concerning family honor. Simple, austere his characters’ authentic lives are portrayed though richly poetic language and an attention to authentic details of setting and speech.

Pagnol as an humanistic However, if you would like to go on his grave, between “La Treille” and “Aubagne”, where he was born, he wouldn’t be annoyed to be visited by a “collegues”. Perhaps, he would talk to you about secrets, Garlaban’s hills, Grosibou cave, and all treasures he discovered when he was a child whit his friend Lili. As he wrote in a poem: there is a smell of Thyme, rosemary and “bouillabaisse” and the sun “cracked” the ground. Biggest power of Marcel Pagnol was to understand humans with their fault, error, cruelty and always forgiven them. When you close the last page of one of his work, you fell yourself nostalgic of having already finished it. It’s always delicious to read it, moment of pure pleasure, also quick fled? He was a humanist who helped human to go on, made them to tolerate themselves mutually… “Adessias” Marcel… thank you for everything….

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Specialities of Marseille

Pagnol’s World



Transports Un réseau urbain complémentaire et performant Avec son réseau moderne et un trafic global de plus de 150 millions de voyageurs par an, la Régie des Transports de Marseille (RTM) tisse sa toile dans tout Marseille où elle fait jouer la complémentarité de ses trois modes : bus, métro, tramway. Mais qui dit modernité dit aussi respect de l'environnement. Car le réseau de transports se doit de favoriser le développement durable. Il modère les effets du changement climatique par l'exploitation d'un tramway et d'un métro électriques, ainsi que par la circulation d'autobus "propres", qui diminuent de 92 % la quantité des rejets polluants dans l'atmosphère.

Le métro, rapide et régulier Composé de 2 lignes, circulant sur 32 km de voie, ses 36 rames (qui accueillent chacune 400 personnes) transportent chaque année plus de 30 millions de voyageurs. Rapidité, régularité, fiabilité… Tous ces aspects font du métro un instrument incontournable pour se déplacer rapidement dans Marseille. Ouvert de 5h00 à 23h00 (22h30 étant l'heure des derniers départs des terminus en semaine et 0h30 durant les week-ends) il est aujourd'hui plus lumineux et confortable. Les stations et points d'accueil font aussi l'objet d'une rénovation pour le confort et la sécurité des voyageurs grâce à l'installation de 700 caméras de vidéosurveillance. Au printemps 2010, la ligne M1 sera prolongée de 4 nouvelles stations : la Blancarde, Louis Armand, St-Barnabé et la fourragère.

Le tramway, le chaînon nécessaire au réseau global Equipé de 26 rames d'une capacité de 200 voyageurs chacune, il dessert les lignes T1 "Noailles / Les Caillols" et T2 "la Blancarde / Euroméditerranée-Gantès". Au cours du premier semestre 2010, la ligne T2 sera prolongée jusqu'à la station "Euroméditerranée-Arenc". Le tramway a été conçu pour faciliter l'accès aux voyageurs à mobilité réduite, les malvoyants et les malentendants grâce aux équipements techniques performants dont les rames sont équipées.

Le bus, un mode de transport de proximité Complémentaire au tramway et au métro, le bus tire son épingle du jeu en se consacrant à un réseau beaucoup plus serré dans la ville. Le réseau bus décuple les points d'accès dans le tissu urbain marseillais, dont les limites sont sans cesse réajustées afin de satisfaire les attentes de déplacement de tous les usagers. Ainsi, un tiers des itinéraires du réseau bus a été soumis à des transformations afin d'optimiser les dessertes en s'adaptant aux besoins des clients et améliorer la complémentarité des modes de transport.

City-Pass Le City-Pass offre la possibilité de visiter Marseille grâce à une formule tout compris valable 1 ou 2 jours (1 jour : 20€ / 2 jours : 27 euros). Il donne ainsi accès à des prestations touristiques et culturelles dont les entrées de 14 musées (Musée d’Histoire de Marseille et le Jardin des Vestiges, le Palais des Arts, le Musée de la Mode Espace Mode Musée de la Marine et de l’Economie…), et surtout une libre circulation « illimitée » sur le réseau RTM durant la validité du pass. C’est un moyen économique et pratique qui permet de visiter la ville dans ses moindres recoins.

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P o che M a r seille

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Marseille en Poche



Transports Complementary and powerful urban network Since July 4th 2007, The Marseilles City Transport Authority (RTM) which is spread all around the city, optimize the complementarity between the tree modes of transport: bus, subway and tramway. Global traffic in 2007: more than 150 millions passengers. These multiplicity of collective transports, satisfy not only the quality criterium but also the rising needs of the population under the boost of Marseille-Provence Metropolis Urban Community developpment and the city itself. The city’s public transport system is very dense. All systems are operated by RTM, so there is no distinction between subway, bus and tram tickets, which can be purchased at subway stations or shops displaying the blue and yellow RTM sign. In Marseille, modernity and environment, both are bonded. Transport network take part into sustainable development. That’s why ecological tramway, electrical subways, and then ecological bus permit to reduce CO2 emission to 92 %.

Subway : Fast and scheduled Two subway lines that both stop at the main train station and run north and south in the downtown area: with an overall length of 19 km, 24 stations, 36 rams with can transport 400 persons. Trains run from 5:00 until 22:30 every day. On Fridays, Saturdays and Sundays, trains run until 0:30. There are trains every 5 minutes and every 3 to 4 minutes during rush hours.bSince summer 2006, Rose Workshop is charged of care of rails equipments and technical revision for 144 cars. To 2009, four extensions will be available on Line 1. Stations and receptions are going to be renovated in order to offer a better comfort, and more security for passengers (are coming into service 600 cameras). Modern, more luminous and comfortable, the new car will be ready soon for the customer.

Tramway, an essential part for the global network Marseille’s tramway, with 26 trams and allowing 200 persons per ram, serve line Calliols/ Euroméditerranée-Gantes and St Thérèse Eugène Pierre. A new tram network is being built in Marseille, which, when finished in 2011 will consist of three tram lines.The first phase opened on June 30th 2007. It is part of an urban renewal project which aims to reduce car use and favour pedestrians, bicyclists and public transit users. In mid-2008, two further extensions will be opened. Line 1 will be extended to Eugène Pierre Noailles via an existing tunnel, and Line 2 will be extended north from Euroméditerranée to Euroméditerranée-Arenc. Moreover, company does not forget to help travellers with reduced mobility, the partially-sighted persons and deaf people to get an easier access to cars and information.

Bus, a local mean of transport Complementary to the tram and the subway, bus is other way to go through the city. These networks are tighter with more bus stops. As user needs are always growing more and more, the network is continiously in expansion to optimize the synchronicity with the other mean of transports. RTM is really careful to satisfy rising customers needs and so that put in place LOREIV system which is panels information which are updated at each bus stops and specify schedule of waiting before the following. To Know: As a tourist and cultural passport, the Marseille City Pass is valid for 1 or 2 days (20 euros 1 day / 27 euros 2 days). This pass is dedicated to individual visitor who wish to discover Marseille with an all-inclusive package. It allows to take advantage of a fantastic offers including free admissions into 14 museums (Museum of Mediterranean Archeology, Marine Museum, Natural History Museum, Fashion Museum…) and above all, the free access to all RTM’ public transports until the pass’ validity end.

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Marseille in Pocket

Marseille in Pocket





P o che M a r seille

en

Aéroport Marseille Provence

L’aéroport Marseille Provence a connu la plus forte progression de trafic des grands aéroports européens durant l’année 2009. En effet cette progression de plus de 4% nous montre à quel point la région et Marseille en particulier attirent de plus en plus de visiteurs en provenance d’Europe et du Monde entier… L’aéroport Marseille Provence propose plus de cent destinations en direct dans le monde entier (dont plus de 50 en Europe), en accueillant plus de 7 millions de passagers par an. De plus, depuis sa création, le nouveau terminal MP2 est devenu aujourd’hui la première aérogare low-cost de France, sa croissance sans cesse en expansion est un modèle au niveau européen. En effet l’aéroport enrichi chaque année ses destinations, ce qui permet à tous de découvrir les trésors de villes nouvelles et d’assister à des événements culturels majeurs. L’aéroport vous propose une sélection des meilleures offres de Tour-opérateurs et compagnies aériennes au départ de Marseille vers des destinations de rêve garanties, 100% vacances 100% plaisirs. Pour comparer et trouver instantanément les offres de vols ou de séjours les plus avantageuses, le site internet avec son moteur de recherche multicritères vous propose les meilleurs tarifs pour la destination et la période choisies. Cette année plus de 2 millions de visiteurs ont profité du site officiel de l’aéroport: www.mp.aeroport.fr Ce moteur de recherche est un outil indispensable pour préparer tous vos voyages, une source d’informations inépuisable ainsi qu’un comparateur efficace. Rentrez vos destinations et vos dates, toutes les solutions de voyage s’affichent, vous pouvez ainsi trier les réponses par durée de vol, par horaire, par compagnie, par vol direct. Ainsi en deux clics vous pouvez également choisir la meilleure option pour vous rendre à l’aéroport en bus ou en train. Les affaires sont les affaires, l’aéroport vous propose donc également une multitude de services pour optimiser et simplifier vos déplacements : réservation en ligne, enregistrement sur smartphone (sur certaines compagnies), vol aller/retour dans la journée, solution judicieuse de parking… Editez sur l’écran de votre téléphone portable, votre carte d’embarquement, vous gagnerez un temps fou en évitant l’enregistrement à l’aéroport. En outre, l’aéroport enrichie sa desserte par de nombreux courts séjours. Pour les voyageurs fréquents, l’aéroport propose différentes formules de parking par abonnement à partir de 495 € par an. Vous pouvez également profiter de nombreux services VIP. En effet, à partir de 18 € vous profiterez du confort des salons VIP en salle d’embarquement avec collation, presse, tv et connexion internet. Vous confirez votre véhicule à un voiturier et le retrouverez entièrement lavé à votre arrivée, parking compris. Pour les Super VIP (à partir de 1700 € / an) vous aurez votre place réservée à l’année dans l’espace first du parking P6...

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Marseille Provence airport experienced the biggest increase in traffic of all major European airports in 2009. In fact, this increase of more than 4% shows us how the region and especially Marseilles attracts more and more visitors from Europe and the rest of the world.... The airport welcomes more than 7 million passengers a year. In addition, since the creation of the new MP2 terminal, today the first low-cost air terminal in France, its continuous expansion sets the example by European standards. Indeed, the airport adds new destinations each year, and gives the opportunity to discover the treasures of new cities and to participate in important cultural events to all. A selection of the best offers from operators and airline companies departing from Marseilles towards dreams-come-true destinations, 100% holiday, 100% enjoyment, is available at the airport. To compare and find the best value flights or holiday in a click, the website with its multicriteria search engine helps you find the best prices for the chosen destination and dates. This year, more than 2 million users visited the official website of the airport : www.mp.aeroport.fr This search engine is a must-have device to prepare all your trips, an endless source of information and an efficient price comparison tool. In two clicks you can also choose the best option to get to the airport, by bus or by train. Business is important, so the airport also offers a range of services to optimise and simplify your business trips: on-line booking, Smartphone check-in (not available with all companies), day returns, smart parking solutions.... Save precious time by displaying your boarding pass on your mobile phone screen, and avoid airport check-in. Besides, a lot of short stays are now available at the airport. For the frequent flyers, the airport offers several parking packages with prices ranging from â‚Ź 495 a year. You can also enjoy different VIP services. Indeed, you can enjoy the comfort of a VIP lounge in the boarding room with snacks, newspapers, TV and internet connection, prices starting at â‚Ź18. You will leave your vehicle in the care of a car valet and will retrieve it completely washed on return, parking included in the service. For the Super VIP (from â‚Ź1 700 / year) you will have your parking space reserved all year in the First Space of the P6 car park.

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Marseille in Pocket

Marseille Provence Airport



Monuments, Sites Monuments et Sites CENTRE DE MARSEILLE

Vieux Port et Canebière Vieux Marseille et Panier Vieille Charité, les Cathédrales Les Docks et Euroméditerranée Notre-Dame de la Garde Palais Longchamp Abbaye Saint-Victor Château d’If et îles du Frioul Pharo, Corniche, Malmousque et bord de mer Les villas du bord de mer

MARSEILLE SUD

Prado, Castellane, Parc du 26ème Centenaire Stade Vélodrome Corbusier Ecole de danse Château et Parc Borély Château Pastré L’Estaque et les peintres Les Camoins, la Treille, Eoures, Château Gombert Les Musées de Marseille

PATRIMOINE NATUREL

Les Incontournables du patrimoine naturel Le Massif des Calanques Les Ports Les Plages

et

Musées

Musée de la Moto 18, Traverse Saint Paul Tél.: 04 91 02 29 55 Musée de la Réparation Navale 7, Boulevard des Bassins de Radoub Tél.: 0491988167 Musée des Beaux Arts Palais Longchamp Boulevard de Montricher Tél.: 04 91 14 59 30 Musée des Civilisations d’Europe et Méditerranée Fort Saint-Jean - Quai du Port Tél.: 0496 138090 Musée d’Histoire de Marseille Square Belsunce - Centre Bourse Tél.: 04 91 90 42 22 Musée du Terroir Marseillais 5, Place des Héros Château-Gombert Tél.: 04 91 68 14 38 Musée du Vieux Marseille Maison diamantée Rue de la Prison Tél.: 04 91 55 28 68 Musée Grobet-Labadié 140, Boulevard Longchamp Tél.: 04 91 62 21 82

Les Musées Cabinet des Monnaies et Médailles Archives Municipales 10, Rue Clovis Hugues Tél. : 04 91 55 33 75 Musée Cantini 19,Rue Grignan Tél.: 0491 547775

Muséum d’Histoire Naturelle Palais Longchamp Boulevard de Montricher Tél.: 04 91 14 59 50 Musée des Docks Romains Place Vivaux Tél.: 04 91 91 24 62

Musée d’Archéologie Méditerranéenne Centre de la Vieille Charité 2, Rue de la Charité Tél.: 04 91 14 58 58 Musée d’Art Contemporain (MAC) 69, Avenue d’Haïfa Tél. : 04 91 25 01 07 Musée d’Arts Africains, Océaniens et Amérindiens Centre de la Vieille Charité 2, Rue de la Charité Tél.: 04 91 14 58 38

Musée du Santon ( coll. privée M. Carbonel ) 49, Rue Neuve Sainte-Catherine Tél.: 04 91 13 61 36 Centre International de la Poésie Centre de la Vieille Charité 2, Rue de la Charité Tél.: 04 91 91 26 45 Fondation Regards de Provence Palais des Arts l, Place Carli Tél.: 04 91 42 51 50

Musée de la Faïence 157, Avenue de Montredon Campagne Pastré Tél.: 04 91 72 43 47

Mémorial des Camps de la Mort Quai de la Tourette Tél.: 04 91 90 73 15

Musée de la Marine et de l’Economie de Marseille Palais de la Bourse - La Canebière Tél. : 0491 39 33 21

Préau des Accoules Espace des Enfants 29, Montée des Accoules Tél.: 04 91 91 52 06

Musée de la Mode 11 La Canebière Espace l’1ode Méditerranée Tél.: 04 96 17 06 00 Guide

touristique

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"Je remarque que les femmes sont generalement jolies a Marseille, elles ont le pied charmant" (Stendhal - Memoires d'un touriste 1838)

Mille possibilités A l’image de la ville aux multiples facettes qui allie modernisme et tradition, high-tech et savoirfaire, le shopping à Marseille propose un mélange très riche de genres. En effet, les principales zones de la ville situées dans le grand centre ainsi que dans le sud, permettent de satisfaire tous les goûts, depuis les boutiques de luxe, les grands magasins, les centres commerciaux jusqu’aux petites boutiques excentriques de créateurs et aux plus vieilles enseignes marseillaises gardiennes du savoir-faire et des traditions. Le Centre Bourse, un des centres commerciaux les plus importants de la ville, situé à deux pas du Vieux-Port est un des endroits rêvés pour faire son shopping de manière riche et varié. En effet, ce centre rassemble un très grand nombre d’enseignes. A proximité, on retrouve la Canebière, qui est à Marseille ce que les Champs Elysées sont à Paris. Puis la rue St Ferréol, la rue de Rome et la rue Paradis qui constituent la principale zone commerciale de la cité et accueillent les créateurs locaux, nationaux ainsi que les grandes marques internationales.

L’axe St Fé – rue de Rome Incontournable du shopping marseillais, cet axe qui relie la Canebière à la place Castellane, propose de très nombreuses enseignes de prêt à porter, de cosmétiques, de culture ainsi que des grands magasins (Galeries Lafayette). Chacun y trouve sans mal les marques qu’il recherche. La rue de Rome regorge de commerces en tout genre, de l’agence de voyage au magasin de jeux vidéo en passant par la mode et le prêt à porter… un passage obligatoire quand on est à la recherche de bonnes affaires.

Canebière – Bourse - Noailles Au centre des grands projets de réhabilitation du centre ville, ce quartier s’éveille à nouveau grâce au passage du tramway et à un effort continu pour redorer les couleurs de l’institution marseillaise qu’est la Canebière. Du palais de la Bourse aux Réformés, de Noailles à la porte d’Aix, une ambiance très marseillaise se dégage pour un shopping couleur locale. Situé en son cœur, le Centre Bourse est un des points centraux pour les amateurs de shopping. Une soixantaine de boutiques vous y accueille.

Estiennes d’Orves – Rue Sainte – Place aux Huiles Proche du Vieux-Port, le quartier Estiennes d’Orves – Place aux Huiles abrite de nombreuses galeries d’art, la chambre de l’artisanat et des métiers d’art ainsi que de nombreuses boutiques de prêt à porter. Boosté par le dynamisme des commerçants du quartier, la place est très souvent le lieu de manifestations culturelles. Parallèlement à la place, la rue Sainte devenue depuis quelques années une des rues à la mode de Marseille propose de nombreux concept store ainsi que quelques célèbres institutions marseillaises, comme le musée du santon Carbonel ou le four des navettes.

Le Cours Ju Si vous recherchez des boutiques plus petites, rendez-vous dans la partie proche du Cours Julien qui est devenue le quartier bohème et alternatif, haut lieu des créateurs.

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touristique

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Marseille en Poche

Shopping



Le Panier, plus vieux quartier de Marseille est quant à lui le lieu de référence des produits régionaux : la rue des Petits Puits et la place des Pistoles y abritent de très nombreux ateliers de créations provençales.

Opéra - Paradis Au cœur de la ville, entre l’Opéra et la préfecture, c’est l’un des quartiers les plus intéressants en matière de shopping. La rue Davso, la rue Paradis et bien sûr la rue Grignan attirent d’ailleurs tous les Marseillais. Que se soit pour redécorer sa maison, se refaire une garde robe tendance, prendre soin de son corps ou tout simplement pour flâner de boutique en boutique, l’endroit est idéal.

Les Marchés Il existe de nombreux marchés à Marseille, un des incontournables reste bien entendu le célèbre marché au poisson qui se tient tous les jours sur le quai des Belges au Vieux-Port. Véritable spectacle où les pêcheurs locaux en concurrence les uns les autres font jouer le parler marseillais. Au nord de la ville, chemin de la Madrague, se tient le célèbre marché aux puces de Marseille, un des plus animé de la ville qui est ouvert tous les jours mais où les meilleures affaires se font les samedis et dimanches matin. On y trouve de tout, mélange entre le bazar d’Afrique du nord et le village d’antiquaire traditionnel. Un grand marché couvert offre également de très nombreux produits alimentaires, fruits, légumes, spécialités et épices du Moyen-Orient.

Les Centres Commerciaux Les principales zones commerciales marseillaises sont situées en dehors du centre ville. Au nombre de trois elles cernent la cité à l’est, à l’ouest ainsi qu’au nord. La dernière en date, la zone commerciale de Grand Littoral propose un choix très riche pour les amateurs de shopping en tout genre. Très facile d’accès, grâce au nouveau tunnel de la Major qui la place à cinq minutes à peine du Vieux-Port, elle propose un très grand choix de boutiques de prêt à porter dans un cadre moderne et vaste avec vue imprenable sur la baie de Marseille, le village de l’Estaque et la côte Bleue. A l’est, la Valentine est également très proche du centre ville (10 min environ en voiture). Située de part et d’autre de l’autoroute qui mène à Aubagne, elle offre un très grand choix d’enseignes en tout genre. Depuis peu, à sa limite se trouve le multiplex des 3 Palmes devenu un véritable temple du cinéma phocéen avec ses salles ultra modernes et ses nombreux restaurants et salle de jeux. Enfin, la plus ancienne de ces zones et la plus grande d’Europe cerne la cité au nord, située à une quinzaine de kilomètres du centre ville sur l’autoroute qui mène à Aix en Provence, elle fut ouverte dans les années 70 par un précurseur, Mr Barneoud. C’est pourquoi aujourd’hui encore les Marseillais la gardent dans leur cœur et en font une de leurs sorties dominicales, car elle ouvre le dimanche contre vents et marées depuis des années.

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Marseille en Poche

Le Panier


Répertoire

des

Artisanat Bella Candella..............................................34 D2B Provence..........................148 - 4ème Couv Ho ! Bouquet de Lavande............................190 La Maison du Savon de Marseille................190 La Savonnerie en Provence.........................190 Le Musée du Savon de Marseille...............192 Savonnerie le Serail.....................................190

Bar - Salon de Thé JO'S............................................................52 Le Cabanon des Thés................................42 O'Brady's Irish Pub....................................88 Starbucks Coffee...........................................36

Beauté & Bien-Être BongShu............................................80 Durance....................................................52 Guinot Institut................................................78 Moment Fish Spa...........................................28 Sept Harmonies...........................................82 So Spa Sofitel................................................16 Thalacap.........................................164 Thalassa................................................132 Victoria Laroche Esthétique.........................52 Zein Hammam Marseille.............................20

Annonceurs

La Citadelle de Sisteron..............................176 La Provence Vue du Ciel...........................156 Le Don du Vent.............................................42 Le Jardin de Repenti................................134 Les Salins d'Aigues-Morte............................166 Le Palomino................................................166 Le Train des Alpilles..................................138 Le Village des Tortues.................................134 Les Chemins Secrets de Balthazar..............138 Les Iles d'Hyères............................................126 Les Iles Paul Ricard.......................................122 Manade Albert Chapelle............................166 Manade Chapelle Brugeas.........................168 Mas de Frigoules / Mas d'Icard...................168 Mines d'Alès.................................................172 Musée de la Mine......................................208 Tours In Provence.........................................142 Tours Mini Bus.................................................12 Vedettes Iles d'Or et le Corsaire...............132 Forteresse Château d'IF................................40

Galeries - Expositions - Artistes

Bijouterie

Château-Musée Edgar Mélik........................34 Christiane Poggi Maignier...............28-74-172 Fondation Blachère....................................154 Musée de la Préhistoire du Verdon.............174 Pierre Helen Grossi.......................................156 Urban Gallery.................................................68

Chopard.....................................................82 Les Etoiles de Lily.........................................14

Hôtellerie - Hébergement

Campings La Baume....................................................174 La Verdière..................................................196 Les Olivier - Homair Vacances....................102

Chambres et Maisons d'Hôtes Domaine Sainte Philomène.........................160 La Maison de Fabienne..............................144

Gastronomie Cave aux Délices.......................................108 Chateau d'Estoublon..................................208 Domainde Sacaron....................................120 Ducs de Gascogne.......................................78 Joël Durand Chocolatier.........................54-140 La Saveurs des Calanques..........................108 Le Fournil des Rois.......................................182 Le Spiritueux..................................................60 Maison Bruckert.............................................24 Moulin la Cravenco....................................186 Le Moulin de la Fare....................................118 Nourian Traiteur..............................................80 Pasta e Dolce...............................................86 Plauchut..........................................184 Royaume de la Chantilly.............................186 Terroir et Marée.............................................94

Excursions - Croisieres L'Abbaye de Silvaane.................................146 La Bambouseraise......................................170

214

Adagio...............................................60 Auberge de Jeunesse Aix.........................116 Bastide de Lourmarin..................................146 Castel Lumière............................................104 Centres d'Accueil d'Epinay..........................178 Chez Franz..................................................174 Etap Hotel...................................................154 Grand Hôtel les Lecques............................128 Holiday Inn Express.....................................206 Home Marseille.............................................26 Hotel du Lachens.........................................72 Hotel le Clos...............................................180 Hotel Prés Vert.............................................180 Hostellerie du Val de Sault...........................150 La Colline des Ocres...................................156 Le Cap Cassis...............................................96 Le Couvent des Minimes...........................152 Le Couvent Royal.......................................124 Le Littoral.....................................................110 Le Mas des Ecureuils...................................194 Le Mas St Florent..........................................140 Le Pescadou................................................108 Les Roches Blanches.....................................96 Lou Mistralou...............................................144 Pullman Marignane.....................................204 Pullman Palm Beach.....................................58 ResidHotel Prado.............................................8 ResidHotel Carro Martigue...........................106 Santa Gusta.................................................102 Suite Affaire....................................................24 Villa Gallici...................................................114 Villa Massalia..................................................84


Répertoire

des

Immobilier Vinci Immobilier..........................................130 Vars Immobilier...........................................176

Nautique Bleu Marine Location....................................18 Locabato............................................74 Namaste Location......................................72 Rotomer...........................................134 Sports Nautic...............................................74

Annonceurs

Lido Saigon.................................................66 Marco Polo..................................................38 Michel........................................182 Patio et Gourmandises..............................184

Services - Conciergerie CMC Conciergerie...................................206

Shopping

Carrel Opticien............................................82

Castaldi...............................................54 Centre Bonneveine.....................................84 Centre Bourse.............................................30 Corezone...................................................50 Grand Littoral............................................210 La Boutique de Nat.....................................94 Le Shop'in..................................................210 New DC Store............................................212 OM Boutiques..............................................90 Une Image en Provence.............................74

Offices de Tourisme - Mairies

Sports & Loisirs

Manifestations - Evénementiel Festival de Lacoste........................................4 Festival du Château......................................6 Festival International de Piano...................6 Les Voix du Gaou.......................................126

Opticiens

Office de Tourisme de Ventabren............208 Port Saint Louis du Rhône.......................162 Salon de Provence...................................158 Saint Martin de Crau...............................160 Ville de Martigues......................................112

Restaurants Béné.................................................98 Bobolivo............................................32 Capo Rosso...............................................188 Chez Roger.................................................26 Francesca..............................................52 Entre Parenthèses........................................88 Il Girasole..................................................102 Incognito...........................................88 L'Artmonia.............................................56 L'Art des Mets............................................142 La Grande Plage.......................................100 La Nautique...............................................186 La Piazza......................................................76 La Piazza Papa............................................22 La Presqu''île................................................92 La Riviera Dei Fiori...................................188 La Table à Raymond..................................44 La Terrasse du Panier................................184 La Tomate Verte........................................118 La Villa Madie............................................94 Le Bar à Viande.........................................22 Le Café des Art........................................142 Le Café du Port...........................................98 Le Commodore..........................................42 Le Comptoir Marseillais...............................62 Le Frioulais...................................................42 Le Goût des Choses...................................86 Le Grand Baie.............................................78 Le Relais de Passe Temps...........................194 Le Roma...................................................142 Le Siam.......................................................64 Le Taxi Brousse.............................................34 Les Trottoirs Marseillais..................................60

Guide

touristique

Anaconda Rafting....................................178 Ardèche Montgolfière...............................172 Atoll Plongée...............................................66 Centre Equestre Pastré..............................70 Classic Bike Esprit.....................................138 Défi Night Discothèque.............................38 Jet 13..........................................................70 Le Nouveau Monde..................................120 Manipura Surf Shop..................................104 Massilia Bike System...................................28 Paradrenalin...............................................64 Pastré Aventurre..........................................68 Pierre Clarac................................................66 Provence Quad Location..........................144 Puy Saint Vincent.......................................180 Royal Kids...................................................68 Souka'Kid.....................................................48

Transports Aéroport de Toulon-Hyères................3ème Couv Aline Taxi......................................................54 Events Car.................................................150 LM Prestige..................................................12 Loc Scooter Marseille..................................28 Olympic Locattion....................................206 Opel Rent.................................................198 RTM.................................................202 Sabardu Tourisme.....................................200 Sixt Location..............................................200 SNCF - TER....................................10 - 2ème Couv Taxi Philippe Donati...................................198

Vins et Spiritueux Chantecôtes.....................................46 Château Dalmeran..................................136 Coste Longuière.......................................170 Domaine de Saint-Ser...............................116

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Informations Pratiques URGENCES

Taxi Radio Marseille : Tél. 04 91 02 20 20

Centre Antipoison : Tél. 04 91 75 25 25

Taxi Blanc Bleu : Tél. 04 91 51 50 00

Police secours : Tél. 17

Taxi Plus : Tél. 04 91 03 60 03

Pompiers : Tél. 18

Taxi Radio Tupp : Tél. 04 91 05 80 80

SAMU : Tél. 15

Excursions en bateaux Traversée vers le château d’If et le Frioul. Renseignements : Frioul Express Tél. 04 91 46 54 65 www.lepilote.com

SOS Médecins : Tél. 04 91 52 91 52 SOS Dentiste : Tél. 04 91 85 39 39 SOS Voyageurs St Charles : Tél. 04 91 62 12 80 Vol/perte carte bancaire : Tél. 0 892 705 705 Objets trouvés : Tél. 04 91 14 68 97

ADMINISTRATIONS Mairie Vieux Port Tél. 04 91 55 11 11 Hôtel de police / Commissariat central 2, rue Antoine Becker Tél. 04 91 39 80 00 - (24h/24h) Commissariat Central/Noailles 66, La Canebière Tél. 04 88 77 58 00 Poste Centrale Colbert 1, place de l’Hôtel des Postes Tél. 04 91 15 47 00 Alcazar / Bibliothèque de Marseille 58, cours Belsunce Tél. 04 91 55 90 00 Office de la Mer 6, Rue Fort Notre Dame Tél. 04 91 90 94 90 / 04 91 33 90 54

TRANSPORTS SNCF Renseignements et réservations : En appelant de France 3635 En appeiant de l’étranger 33 (0)892 35 35 35 (fr) www.sncf.fr Aéroport Marseille/Marignane Tél. 04 42 14 14 14 / www.marseille.aeroport.fr Liaisons aéroport St-Charles Tél.. 04 91 50 59 34 (Navettes départ Gare St-Charles 5h30 - 21h50, toutes les 20 mn) SNCM FERRYTOUR 61, boulevard des Dames Tél. 3260 - www.sncm.fr R.T.M. (Régie des Transports de Marseille) Tél.04 91 91 92 10 - www.lepilote.com GARE ROUTIÈRE Tél. 0891 024 025 (0,22 cts €/min) www.lepilote.com

Etat des routes Tél. 0826 022 022 (0,15 cts € /min) Fourrière Tél. 04 91 14 65 44 Ouvert tous les jours de 8h à 18h45. Parking Bourse : Rue Reine Elisabeth Tél. 04 91 91 19 23 Parking De Gaulle : Place du Général de Gaulle Tél. 04 91 33 97 24 Parking Hôtel de Ville : Place Jules Verne Tél. 04 91 90 62 83 Parking Monthyon : Rue Breteuil Tél. 04 91 54 00 74 Parking Vieux Port : Cours d’Estienne d’Orves Tél. 04 91 54 34 38

ETABLISSEMENT THERMAL Camoins les Bains 50, route de la Treille Tél 04 91 43 02 50 Au pied des collines de Pagnol, cet établissement soigne les affections rhumatismales et ORL

HEBERGEMENT JEUNES Auberges de Jeunesse Bois Luzy Allée des Primevères Tél.04 91 49 06 18 Bonneveine 47, avenue Joseph Vidal Tél.04 91 17 63 30

INFORMATION MÉTÉOROLOGIQUE Météo France : Tél. 08 92 68 01 01 www.mefeo-france.com Météo des plages et surf : Tél. 08 92 68 13 60 Météo marine pour le département : Tél. 08 92 68 08 13 Météo Consult : 3201 ou Tél. 08 99 70 11 11

retrouvez-nous sur internet : www.marseille-provence-tourisme.com

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