Les heures de la Curtalina
Ss
i tu es prêt à être heureux c’est que dans ta mémoire, habitent des gestes et des gens rayonnants de rires, habite un soleil comme dans la Curtalina, habitent les parfums précoces d’un monde paisible autour de toi… Si tu n’es pas prêt car rires et soleil te furent ôtés, alors je t’offre ces images qui sont miennes.
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a Curtalina, c’est deux lignes brèves inscrites au plus tendre de l’amour que je ressens pour mes lieux.
Poésies de la Curtalina
Mm
es heures au cœur de la Curtalina en savent long‌
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Dd
ans la Curtalina un frelon ourle le velours des fleurs‌
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PoĂŠsies de la Curtalina
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rès de la place les guêpes se livraient à mille caprices : celui des fleurs celui de l’eau et celui de la peau tendre des enfants…
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ans la Curtalina un frelon et le rire de grand-mère se disputent le silence‌
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PoĂŠsies de la Curtalina
Rr
epêche-la l’abeille qui se noie, sauve-la. Dans son vol se déploie également la vie qui est tienne…
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Pp
rès de la place les hortensias bruissent d’une voix de guêpe…
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Poésies de la Curtalina
Ll
es bégonias se laissent téter par les frelons : la place est un enclos qui bourdonne…
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etite annonce : Fleur amoureuse et ouverte belle situation géographique dans la Curtalina attend bourdon prêt pour relation à long terme papillon s’abstenir.
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Poésies de la Curtalina
m M
on cousin s’est fait piqué l’oreille par une guêpe ça lui apprendra à mon cousin car ma tante dit toujours « Cet enfant-là N’écoute jamais personne… »
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Àà
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bouche rieuse instant de bonheur goulu…
Poésies de la Curtalina
Nn
aïve abeille ne le pique pas celui-là sa peau ne mérite pas que tu y laisses la tienne…
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errière son sourire peut-être y a-t-il de la haine derrière la main tendue pour que tu la serres peut-être y a-t-il de la jalousie, l’abeille qui s’occupe de tes fleurs avec une patience de jardinier remercie-la d’un regard, pour son travail intelligent au miel qui est le sien tu sauras qu’il s’agit d’un être de valeur.
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Poésies de la Curtalina
Dd
ans le trou tout en bas au bord de la place toutes mes poupées sont tombées : en les regardant de si haut voilà que je grandis…
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Àà
certaines choses entrevues on se sent jeune et vieille : jeune car, dans la Curtalina j’ai l’âge d’autrefois, de cette fillette maladroite… vieille car, de toutes ces émotions vécues il me semble avoir acquis une montagne de sagesse…
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Poésies de la Curtalina
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es jambes des enfants font les dĂŠlices des orties.
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aisse croître le long des parois de la personne vieillissante l’herbe de l’Ascension qui soigne les blessures aigries au défi des orties…
Poésies de la Curtalina
Ll
es cailloux sur la place laissaient aux pieds nus la trace de chaque pas‌
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L’l
air de la Curtalina s’en va paître sur les draps blancs…
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Poésies de la Curtalina
Ll
e ciel a versĂŠ son aumĂ´ne de rosĂŠe dans les paumes tremblantes de froid de la Curtalina.
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ur le cerisier le chant de l’oiseau est aussi pur sucre…
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Poésies de la Curtalina
Dd
ieu se cache dans le vol immobile de la libellule‌
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J’j
ai fait une provision de cerises et l’oiseau a lancé ses trilles, affolé : je connais maintenant le mot « voleuse ! » en oiseaulangue.
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Poésies de la Curtalina
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auvre petit lézard, tu as perdu ta queue… « Et bien, tu n’auras qu’à la demander au chat… »
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e mange mon goûter dehors tout ce qui s’échappe du pain quand je mords à pleines dents c’est pour le sac à provisions des fourmis…
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Poésies de la Curtalina
Cc
hère Curtalina, c’était presque des caresses tes orties…
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Cc
ela ne me déplairait pas de retourner près de la Curtalina me faire piquer les jambes par les hautes orties….
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Poésies de la Curtalina
Mm
a grand-mère avait amadoué deux lézards avec des coupelles d’eau sur la place… De tels souvenirs me font comprendre qu’il est des êtres o combien complices des lieux.
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Cc
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omment dire le parfum des soirées juste à la tombée de la nuit qui aujourd’hui encore vous fait tourner la tête ? Comment dire la place apaisée par la fraîcheur à peine tombée et les bavardages à voix basse ponctués par le cri du hibou point final à d’improbables phrases.
Poésies de la Curtalina