ALLAN
KARDEC
LA PRIÈRE Recueil de prières spirites
Du même auteur Le livre des Esprits contient les principes de la doctrine spirite sur l’immortalité de l’âme, la nature des Esprits et leurs rapports avec les hommes, les lois morales, la vie présente, la vie future et l’avenir de l’humanité, selon l’enseignement donné par les Esprits supérieurs à l’aide de divers médiums.
Le livre des Médiums contenant l’enseignement spécial des Esprits sur la théorie de tous les genres de manifestations, les moyens de communiquer avec le monde invisible, le développement de la médiumnité, les difficultés et les écueils que l’on peut rencontrer dans la pratique du Spiritisme. L’Evangile selon le Spiritisme contenant l’explication des maximes morales du Christ, leur concordance avec le Spiritisme et leur application aux diverses positions de la vie.
Le Ciel et l’Enfer ou la Justice divine selon le Spiritisme contient l’examen comparé des doctrines sur le passage de la vie corporelle à la vie spirituelle, les peines et les récompenses futures, les anges et les démons, les peines éternelles, etc... ainsi que de nombreux exemples sur la situation réelle de l’âme pendant et après la mort.
La Génèse, les miracles et les prédictions selon le Spiritisme explique le rôle de la science dans la génèse, les systèmes du monde, anciens et modernes, l’esquisse géologique de la terre, la théorie de la terre...
Oeuvres posthumes où Allan Kardec explique son travail de codificateur de la philosophie spirite, il nous parle de son initiation, des principes fondamentaux et nous délivre des messages sur l’avenir du Spiritisme et de la destinée de l’Humanité.
Disponibles sur la libraire spirite : www.editions-philman.com Cette édition a été réalisée avec la collaboration du Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec http://www.cslak.fr Imprimé en Europe — Dépôt légal : Février 2010 ISBN : 978-2-913720-57-2 — EAN : 9782913720572
ALLAN
KARDEC
LA PRIÈRE
Recueil de prières spirites extraites du livre l’Évangile selon le Spiritisme
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Introduction INSTRUCTIONS DES ESPRITS Manière de prier Le premier devoir de toute créature humaine, le premier acte qui doit signaler pour elle le retour à la vie active de chaque jour, c’est la prière. Vous priez presque tous, mais combien peu savent prier ! Qu’importe au Seigneur les phrases que vous reliez les unes aux autres machinalement, parce que vous en avez l’habitude, que c’est un devoir que vous remplissez, et que, comme tout devoir, il vous pèse. La prière du chrétien, du spirite de quelque culte que ce soit, doit être faite dès que l’Esprit a repris le joug de la chair ; elle doit s’élever aux pieds de la majesté divine avec humilité, avec profondeur, dans un élan de reconnaissance pour tous les bienfaits accordés jusqu’à ce jour : pour la nuit écoulée et pendant laquelle il vous a été permis, quoique à votre insu, de retourner près de vos amis, de vos guides, pour puiser dans leur contact plus de force et de persévérance. Elle doit s’élever humble aux pieds du Seigneur, pour lui recommander votre faiblesse, lui demander son appui, son indulgence, sa miséricorde. Elle doit être profonde, car c’est votre âme qui doit s’élever vers le créateur, qui doit se transfigurer comme Jésus au Thabor, et parvenir blanche et rayonnante d’espoir et d’amour.
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Votre prière doit renfermer la demande des grâces dont vous avez besoin, mais un besoin réel. Inutile donc de demander au Seigneur d’abréger vos épreuves, de vous donner les joies et la richesse ; demandez-lui de vous accorder les biens plus précieux : de la patience, de la résignation et de la foi. Ne dites point, comme cela arrive à beaucoup d’entre vous : “Ce n’est pas la peine de prier, puisque Dieu ne m’exauce pas.” Que demandez-vous à Dieu, la plupart du temps ? Avez-vous souvent pensé à lui demander votre amélioration morale ? Oh ! Non, très peu ; mais vous songez plutôt à lui demander la réussite dans vos entreprises terrestres, et vous vous êtes écriés : “Dieu ne s’occupe pas de nous ; s’il s’en occupait, il n’y aurait pas tant d’injustices.” Insensés ! Ingrats ! Si vous descendiez dans le fond de votre conscience, vous trouveriez presque toujours en vous-mêmes le point de départ des maux dont vous vous plaignez ; demandez donc, avant toutes choses, votre amélioration, et vous verrez quel torrent de grâces et de consolations se répandra sur vous. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 5, nº 4)
Vous devez prier sans cesse, sans pour cela vous retirer dans votre oratoire ou vous jeter à genoux dans les places publiques. La prière de la journée, c’est l’accomplissement de vos devoirs, de vos devoirs sans exception, de quelque nature qu’ils soient. N’est-ce un acte d’amour envers le Seigneur que d’assister vos frères dans un besoin quelconque, moral ou physique ? N’est-ce pas faire un acte de reconnaissance que d’élever votre pensée vers lui quand un bonheur vous arrive, qu’un accident est évité, qu’une contrariété même vous effleure seulement, si vous dites par la pensée : soyez béni, mon Père ! N’est-ce pas un acte de contrition que de
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vous humilier devant le juge suprême quand vous sentez que vous avez failli, ne fût-ce que par une pensée fugitive, et de lui dire : pardonnez-moi, mon Dieu, car j’ai péché (par orgueil, par égoïsme ou par manque de charité) ; donnez-moi la force de ne plus faillir et le courage de réparer ? Ceci est indépendant des prières régulières du matin et du soir, et des jours consacrés ; mais, comme vous le voyez, la prière peut être de tous les instants, sans apporter aucune interruption à vos travaux ; ainsi dite, elle les sanctifie, au contraire. Et croyez bien qu’une seule de ces pensées partant du cœur est plus écoutée de votre Père céleste que les longues prières dites par habitude, souvent sans cause déterminante, et auxquelles l’heure convenue vous rappelle machinalement. V. Monod. Bordeaux, 1862
Bonheur de la prière Venez, vous qui voulez croire : les Esprits célestes accourent et viennent vous annoncer de grandes choses ; Dieu, mes enfants, ouvre ses trésors pour vous donner tous ses bienfaits. Hommes incrédules ! Si vous saviez combien la foi fait de bien au cœur et porte l’âme au repentir et à la prière ! La prière ! Ah ! Combien sont touchantes les paroles qui sortent de la bouche à l’heure où l’on prie ! La prière, c’est la rosée divine qui détruit la trop grande chaleur des passions ; fille aînée de la foi, elle nous mène dans le sentier qui conduit à Dieu. Dans le recueillement et la solitude, vous êtes avec Dieu ; pour vous, plus de mystère : il se dévoile à vous. Apôtres de la pensée, pour vous c’est la vie ; votre âme se détache de la matière et roule dans ces mondes infinis et éthérés que les pauvres humains
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méconnaissent. Marchez, marchez dans les sentiers de la prière, et vous entendrez les voix des anges. Quelle harmonie ! Ce n’est plus le bruit confus et les accents criards de la Terre ; ce sont les lyres des archanges ; ce sont les voix douces et suaves des séraphins, plus légères que les brises du matin quand elles se jouent dans la feuillée de vos grands bois. Dans quelles délices ne marcherez-vous pas ! Vos langues ne pourront définir ce bonheur, tant il entrera par tous les pores, tant la source à laquelle on boit en priant est vive et rafraîchissante ! Douces voix, enivrants parfums que l’âme entend et savoure quand elle s’élance dans ces sphères inconnues et habitées par la prière ! Sans mélange de désirs charnels, toutes les aspirations sont divines. Et vous aussi, priez comme Christ portant sa croix du Golgotha au Calvaire ; portez votre croix, et vous sentirez les douces émotions qui passaient dans son âme, quoique chargé d’un bois infamant ; il allait mourir, mais pour vivre de la vie céleste dans le séjour de son Père. Saint Augustin. Paris, 1861
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Recueil de prières spirites PRÉAMBULE 1. Les Esprits ont toujours dit : “La forme n’est rien, la pensée est tout. Priez chacun selon vos convictions et le mode qui vous touche le plus ; une bonne pensée vaut mieux que de nombreuses paroles où le cœur n’est pour rien.” Les Esprits ne prescrivent aucune formule absolue de prières ; lorsqu’ils en donnent, c’est afin de fixer les idées, et surtout pour appeler l’attention sur certains principes de la doctrine spirite. C’est aussi dans le but de venir en aide aux personnes qui sont embarrassées pour rendre leurs idées, car il en est qui ne croiraient pas avoir réellement prié si leurs pensées n’étaient pas formulées. Le recueil de prières contenues dans ce chapitre est un choix fait parmi celles qui ont été dictées par les Esprits en différentes circonstances ; ils ont pu en dicter d’autres, et en d’autres termes, appropriées à certaines idées ou à des cas spéciaux, mais peu importe la forme, si la pensée fondamentale est la même. Le but de la prière est d’élever notre âme à Dieu ; la diversité des formules ne doit établir aucune différence entre ceux qui croient en lui, et encore moins entre les adeptes du spiritisme, car Dieu les accepte toutes lorsqu’elles sont sincères. Il ne faut
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donc point considérer ce recueil comme un formulaire absolu, mais comme une variété parmi les instructions que donnent les Esprits. C’est une application des principes de la morale évangélique développés dans ce livre, un complément à leurs dictées sur les devoirs envers Dieu et le prochain, où sont rappelés tous les principes de la doctrine. Le spiritisme reconnaît comme bonnes les prières de tous les cultes quand elles sont dîtes par le cœur et non par les lèvres ; il n’en impose aucune et n’en blâme aucune ; Dieu est trop grand, selon lui, pour repousser la voix qui l’implore ou qui chante ses louanges, parce qu’elle le fait d’une manière plutôt que d’une autre. Quiconque lancerait l’anathème contre les prières qui ne sont pas dans son formulaire prouverait qu’il méconnaît la grandeur de Dieu. Croire que Dieu tient à une formule, c’est lui prêter la petitesse et les passions de l’humanité. Une condition essentielle de la prière, selon saint Paul (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 27, nº 16), est d’être intelligible, afin qu’elle puisse parler à notre esprit ; pour cela il ne suffit pas qu’elle soit dite en une langue comprise de celui qui prie ; il est des prières en langue vulgaire qui ne disent pas beaucoup plus à la pensée que si elles étaient en langue étrangère, et qui, par cela même, ne vont pas au cœur ; les rares idées qu’elles renferment sont souvent étouffées sous la surabondance des mots et le mysticisme du langage. La principale qualité de la prière est d’être claire, simple et concise, sans phraséologie inutile, ni luxe d’épithètes qui ne sont que des parures de clinquant ; chaque mot doit avoir sa portée, réveiller une idée, remuer une fibre : en un mot, elle doit faire réfléchir ; à cette seule condition la prière peut atteindre son but, autre-
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ment ce n’est que du bruit. Aussi voyez avec quel air de distraction et quelle volubilité elles sont dites la plupart du temps ; on voit les lèvres qui remuent ; mais, à l’expression de la physionomie, au son même de la voix, on reconnaît un acte machinal, purement extérieur, auquel l’âme reste indifférente. Les prières réunies dans ce recueil sont divisées en cinq catégories : 1° Prières générales ; 2° Prières pour soi-même ; 3° Prières pour les vivants ; 4° Prières pour les morts ; 5° Prières spéciales pour les malades et les obsédés. Dans le but d’appeler plus particulièrement l’attention sur l’objet de chaque prière, et d’en mieux faire comprendre la portée, elles sont toutes précédées d’une instruction préliminaire, sorte d’exposé des motifs, sous le titre de préface.
I. PRIÈRES GÉNÉRALES Oraison dominicale 2. Préface. Les Esprits ont recommandé de placer l’oraison dominicale en tête de ce recueil, non seulement comme prière, mais comme symbole. De toutes les prières, c’est celle qu’ils mettent au premier rang, soit parce qu’elle vient de Jésus lui-même (saint Matthieu, ch. V, v. de 9 à 13), soit parce qu’elle peut les suppléer toutes selon la pensée qu’on y attache, c’est le plus parfait modèle de concision, véritable chef-d’œuvre de sublimité dans sa simplicité. En effet, sous la forme la plus restreinte, elle résume tous les devoirs de l’homme envers Dieu, envers lui-même et envers le prochain ; elle renferme une profession de foi, un acte d’adoration et de soumission, la demande des choses nécessaires à la vie, et le principe de la charité. La dire à l’intention de quelqu’un, c’est demander pour lui ce qu’on
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demanderait pour soi. Cependant, en raison même de sa brièveté, le sens profond renfermé dans les quelques mots dont elle se compose échappe à la plupart ; c’est pourquoi on la dit généralement sans diriger sa pensée sur les applications de chacune de ses parties ; on la dit comme une formule dont l’efficacité est proportionnée au nombre de fois qu’elle est répétée ; or c’est presque toujours un des nombres cabalistiques trois, sept ou neuf, tirés de l’antique croyance superstitieuse à la vertu des nombres, et en usage dans les opérations de la magie. Pour suppléer au vague que la concision de cette prière laisse dans la pensée, d’après le conseil et avec l’assistance des bons Esprits, il a été ajouté à chaque proposition un commentaire qui en développe le sens et en montre les applications. Selon les circonstances et le temps disponible, on peut donc dire l’oraison dominicale simple ou développée. 3. Prière I. Notre Père, qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié ! Nous croyons en vous, Seigneur, parce que tout révèle votre puissance et votre bonté. L’harmonie de l’univers témoigne d’une sagesse, d’une prudence et d’une prévoyance qui surpassent toutes les facultés humaines ; le nom d’un être souverainement grand et sage est inscrit dans toutes les œuvres de la création, depuis le brin d’herbe et le plus petit insecte jusqu’aux astres qui se meuvent dans l’espace ; partout nous voyons la preuve d’une sollicitude paternelle ; c’est pourquoi aveugle est celui qui ne vous reconnaît pas dans vos œuvres, orgueilleux celui qui ne vous glorifie pas, et ingrat celui qui ne vous rend pas des actions de grâce.
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II. Que votre règne arrive ! Seigneur, vous avez donné aux hommes des lois pleines de sagesse et qui feraient leur bonheur s’ils les observaient. Avec ces lois, ils feraient régner entre eux la paix et la justice ; ils s’entraideraient mutuellement, au lieu de se nuire comme ils le font ; le fort soutiendrait le faible au lieu de l’écraser ; ils éviteraient les maux qu’engendrent les abus et les excès de tous genres. Toutes les misères d’ici-bas viennent de la violation de vos lois, car il n’est pas une seule infraction qui n’ait ses conséquences fatales. Vous avez donné à la brute l’instinct qui lui trace la limite du nécessaire, et elle s’y conforme machinalement ; mais à l’homme, outre cet instinct, vous avez donné l’intelligence et la raison ; vous lui avez aussi donné la liberté d’observer ou d’enfreindre celles de vos lois qui le concernent personnellement, c’est-à-dire de choisir entre le bien et le mal, afin qu’il ait le mérite et la responsabilité de ses actions. Nul ne peut prétexter ignorance de vos lois, car, dans votre prévoyance paternelle, vous avez voulu qu’elles fussent gravées dans la conscience de chacun, sans distinction de culte ni de nations ; ceux qui les violent, c’est qu’ils vous méconnaissent. Un jour viendra où, selon votre promesse, tous les pratiqueront ; alors l’incrédulité aura disparu ; tous vous reconnaîtront pour le souverain Maître de toutes choses, et le règne de vos lois sera votre règne sur la terre. Daignez, Seigneur, hâter son avènement, en donnant aux hommes la lumière nécessaire pour les conduire sur le chemin de la vérité. III. Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel ! Si la soumission est un devoir du fils à l’égard du père, de l’inférieur envers son supérieur, combien
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ne doit pas être plus grande celle de la créature à l’égard de son créateur ! Faire votre volonté, Seigneur, c’est observer vos lois et se soumettre sans murmure à vos décrets divins ; l’homme s’y soumettra quand il comprendra que vous êtes la source de toute sagesse, et que sans vous il ne peut rien ; alors il fera votre volonté sur la terre comme les élus dans le ciel. IV. Donnez-nous notre pain de chaque jour. Donnez-nous la nourriture pour l’entretien des forces du corps ; donnez-nous aussi la nourriture spirituelle pour le développement de notre Esprit. La brute trouve sa pâture, mais l’homme la doit à sa propre activité et aux ressources de son intelligence, parce que vous l’avez créé libre. Vous lui avez dit : “Tu tireras ta nourriture de la Terre à la sueur de ton front” ; par-là, vous lui avez fait une obligation du travail, afin qu’il exerçât son intelligence par la recherche des moyens de pourvoir à ses besoins et à son bien-être, les uns par le travail matériel, les autres par le travail intellectuel ; sans le travail, il resterait stationnaire et ne pourrait aspirer à la félicité des Esprits supérieurs. Vous secondez l’homme de bonne volonté qui se confie à vous pour le nécessaire, mais non celui qui se complaît dans l’oisiveté et voudrait tout obtenir sans peine, ni celui qui cherche le superflu. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 25)
Combien en est-il qui succombent par leur propre faute, par leur incurie, leur imprévoyance ou leur ambition, et pour n’avoir pas voulu se contenter de ce que vous leur aviez donné ! Ceux-là sont les artisans de leur propre infortune et n’ont pas le droit de se plaindre, car ils sont punis par où ils ont péché. Mais ceux-là mêmes, vous ne les abandonnez pas,
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parce que vous êtes infiniment miséricordieux ; vous leur tendez une main secourable dès que, comme l’enfant prodigue, ils reviennent sincèrement à vous. (voir A. Kardec, L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 5, nº 4)
Avant de nous plaindre de notre sort, demandons-nous s’il n’est pas notre ouvrage ; à chaque malheur qui nous arrive, demandons-nous s’il n’eût pas dépendu de nous de l’éviter ; mais disons aussi que Dieu nous a donné l’intelligence pour nous tirer du bourbier, et qu’il dépend de nous d’en faire usage. Puisque la loi du travail est la condition de l’homme sur la terre, donnez-nous le courage et la force de l’accomplir ; donnez-nous aussi la prudence, la prévoyance et la modération, afin de n’en pas perdre le fruit. Donnez-nous donc, Seigneur, notre pain de chaque jour, c’est-à-dire les moyens d’acquérir, par le travail, les choses nécessaires à la vie, car nul n’a droit de réclamer le superflu. Si le travail nous est impossible, nous nous confions en votre divine providence. S’il entre dans vos desseins de nous éprouver par les plus dures privations, malgré nos efforts, nous les acceptons comme une juste expiation des fautes que nous avons pu commettre dans cette vie ou dans une vie précédente, car vous êtes juste ; nous savons qu’il n’y a point de peines imméritées, et que vous ne châtiez jamais sans cause. Préservez-nous, ô mon Dieu, de concevoir de l’envie contre ceux qui possèdent ce que nous n’avons pas, ni même contre ceux qui ont le superflu, alors que nous manquons du nécessaire. Pardonnez-leur s’ils oublient la loi de charité et d’amour du prochain que vous leur avez enseignée. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 16, nº 8)
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Écartez aussi de notre esprit la pensée de nier votre justice, en voyant la prospérité du méchant et le malheur qui accable parfois l’homme de bien. Nous savons maintenant, grâce aux nouvelles lumières qu’il vous a plu de nous donner, que votre justice reçoit toujours son accomplissement et ne fait défaut à personne ; que la prospérité matérielle du méchant est éphémère comme son existence corporelle, et qu’elle aura de terribles retours, tandis que la joie réservée à celui qui souffre avec résignation sera éternelle. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 5, n° 7, 9, 12, 18)
V. Remettez-nous nos dettes comme nous les remettons à ceux qui nous doivent. Pardonneznous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Chacune de nos infractions à vos lois, Seigneur, est une offense envers vous, et une dette contractée qu’il nous faudra tôt ou tard acquitter. Nous en sollicitons la remise de votre infinie miséricorde, sous la promesse de faire nos efforts pour n’en pas contracter de nouvelles. Vous nous avez fait une loi expresse de la charité ; mais la charité ne consiste pas seulement à assister son semblable dans le besoin ; elle est aussi dans l’oubli et le pardon des offenses. De quel droit réclamerions-nous votre indulgence, si nous en manquons nous-mêmes à l’égard de ceux dont nous avons à nous plaindre ? Donnez-nous, ô mon Dieu, la force d’étouffer dans notre âme tout ressentiment, toute haine et toute rancune ; faites que la mort ne nous surprenne pas avec un désir de vengeance dans le cœur. S’il vous plaît de nous retirer aujourd’hui même d’ici-bas, faites que nous puissions nous présenter à vous purs de toute animosité, à l’exemple du Christ, dont les
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dernières paroles furent pour ses bourreaux. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 10)
Les persécutions que nous font endurer les méchants font partie de nos épreuves terrestres ; nous devons les accepter sans murmure, comme toutes les autres épreuves, et ne pas maudire ceux qui, par leurs méchancetés, nous frayent le chemin du bonheur éternel, car vous nous avez dit, par la bouche de Jésus : “Bienheureux ceux qui souffrent pour la justice !” Bénissons donc la main qui nous frappe et nous humilie, car les meurtrissures du corps fortifient notre âme, et nous serons relevés de notre humilité. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 12, nº 4)
Béni soit votre nom, Seigneur, de nous avoir appris que notre sort n’est point irrévocablement fixé après la mort ; que nous trouverons dans d’autres existences les moyens de racheter et de réparer nos fautes passées, d’accomplir dans une nouvelle vie ce que nous ne pouvons faire en celleci pour notre avancement. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 4 ; ch. 5, nº 5) Par là s’expliquent enfin toutes les anomalies apparentes de la vie ; c’est la lumière jetée sur notre passé et notre avenir, le signe éclatant de votre souveraine justice et de votre bonté infinie. VI. Ne nous abandonnez point à la tentation, mais délivrez-nous du mal(1). Donnez-nous, Seigneur, la force de résister aux suggestions des mauvais Esprits qui tenteraient de nous détourner de la voie du bien en nous inspirant (1) Certaines traductions portent : ne nous induisez point en tentation (et ne nos inducas in tentationem) ; cette expression donnerait à entendre que la tentation vient de Dieu, qu’il pousse volontairement les hommes au mal, pensée blasphéma-
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de mauvaises pensées. Mais nous sommes nous-mêmes des Esprits imparfaits, incarnés sur cette Terre pour expier et nous améliorer. La cause première du mal est en nous, et les mauvais Esprits ne font que profiter de nos penchants vicieux, dans lesquels ils nous entretiennent, pour nous tenter. Chaque imperfection est une porte ouverte à leur influence, tandis qu’ils sont impuissants et renoncent à toute tentative contre les êtres parfaits. Tout ce que nous pourrions faire pour les écarter est inutile, si nous ne leur opposons une volonté inébranlable dans le bien, et un renoncement absolu au mal. C’est donc contre nous-mêmes qu’il faut diriger nos efforts, et alors les mauvais Esprits s’éloigneront naturellement, car c’est le mal qui les attire, tandis que le bien les repousse. (Voir ci-après, Prières pour les obsédés)
Seigneur, soutenez-nous dans notre faiblesse ; inspirez-nous, par la voix de nos anges gardiens et des bons Esprits, la volonté de nous corriger de nos imperfections, afin de fermer aux Esprits impurs l’accès de notre âme. (Voir ci-après, nº 11) Le mal n’est point votre ouvrage, Seigneur, car la source de tout bien ne peut rien engendrer de mauvais ; c’est nous-mêmes qui le créons en enfreignant vos lois, et par le mauvais usage que nous faisons de la liberté que vous nous avez donnée. Quand les hommes observeront vos lois, le mal disparaîtra de la terre, comme il a déjà disparu dans les mondes plus avancés. toire qui assimilerait Dieu à Satan, et ne peut avoir été celle de Jésus. Elle est du reste conforme à la doctrine vulgaire sur le rôle des démons. (Voir le livre Le Ciel et l’Enfer, ch. 10, les Démons)
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Le mal n’est une nécessité fatale pour personne, et il ne paraît irrésistible qu’à ceux qui s’y abandonnent avec complaisance. Si nous avons la volonté de le faire, nous pouvons avoir aussi celle de faire le bien ; c’est pourquoi, ô mon Dieu, nous demandons votre assistance et celle des bons Esprits pour résister à la tentation. VII. Ainsi soit-il. Plaise à vous, Seigneur, que nos désirs s’accomplissent ! Mais nous nous inclinons devant votre sagesse infinie. Sur toutes les choses qu’il ne nous est pas donné de comprendre, qu’il soit fait selon votre sainte volonté, et non selon la nôtre, car vous ne voulez que notre bien, et vous savez mieux que nous ce qui nous est utile. Nous vous adressons cette prière, ô mon Dieu ! Pour nous-mêmes ; nous vous l’adressons aussi pour toutes les âmes souffrantes, incarnées ou désincarnées, pour nos amis et nos ennemis, pour tous ceux qui réclament notre assistance, et en particulier pour N… Nous appelons sur tous votre miséricorde et votre bénédiction. Nota. - On peut formuler ici ce dont on remercie Dieu, et ce que l’on demande pour soi-même ou pour autrui. (Voir ci-après les prières n° 26, 27)
Réunions spirites 4. En quelque lieu que se trouvent deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je m’y trouve au milieu d’elles. (Saint Matthieu, ch. XVIII, v. 20) 5. Préface. Être assemblés au nom de Jésus ne veut pas dire qu’il suffit d’être réunis matériellement, mais de l’être spirituellement, par la communauté d’intention et de pensées pour le bien ; alors Jésus se trouve au milieu de l’assemblée, lui ou les purs
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Esprits qui le représentent. Le spiritisme nous fait comprendre comment les Esprits peuvent être parmi nous. Ils y sont avec leur corps fluidique ou spirituel, et avec l’apparence qui nous les ferait reconnaître s’ils se rendaient visibles. Plus ils sont élevés dans la hiérarchie, plus est grande leur puissance de rayonnement ; c’est ainsi qu’ils possèdent le don d’ubiquité et qu’ils peuvent se trouver sur plusieurs points simultanément : il suffit pour cela d’un rayon de leur pensée. Par ces paroles, Jésus a voulu montrer l’effet de l’union et de la fraternité ; ce n’est pas le plus ou moins grand nombre qui l’attire, puisque, au lieu de deux ou trois personnes, il aurait pu dire dix ou vingt, mais le sentiment de charité qui les anime à l’égard les unes des autres ; or, pour cela, il suffit qu’il y en ait deux. Mais si ces deux personnes prient chacune de leur côté, bien qu’elles s’adressent à Jésus, il n’y a point entre elles communion de pensées, si surtout elles ne sont pas mues par un sentiment de bienveillance mutuelle ; si même elles se voient d’un mauvais œil, avec haine, envie ou jalousie, les courants fluidiques de leurs pensées se repoussent au lieu de s’unir par un commun élan de sympathie, et alors Elles ne sont point assemblées au nom de Jésus ; Jésus n’est que le prétexte de la réunion, et non le véritable mobile. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 27, nº 9)
Ceci n’implique point qu’il soit sourd à la voix d’une seule personne ; s’il n’a point dit : “Je viendrai vers quiconque m’appellera,” c’est qu’il exige avant tout l’amour du prochain dont on peut donner plus de preuves quand on est plusieurs que dans l’isolement, et que tout sentiment personnel l’éloigne ; il s’ensuit que si, dans une assemblée nombreuse,
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deux ou trois personnes seulement s’unissent de cœur par le sentiment d’une véritable charité, tandis que les autres s’isolent et se concentrent dans des pensées égoïstes ou mondaines, il sera avec les premières et non avec les autres. Ce n’est donc pas la simultanéité des paroles, des chants ou des actes extérieurs qui constitue la réunion au nom de Jésus, mais la communion de pensées conformes à l’esprit de charité personnifié dans Jésus. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 10, n° 7, 8 ; ch. 27, n° 2, 3, 4) Tel doit être le caractère des réunions spirites sérieuses, de celles où l’on veut sincèrement le concours des bons Esprits. 6. PRIÈRE (Au commencement de la réunion) Nous prions le Seigneur Dieu Tout-Puissant de nous envoyer de bons Esprits pour nous assister, d’éloigner ceux qui pourraient nous induire en erreur, et de nous donner la lumière nécessaire pour distinguer la vérité de l’imposture. Écartez aussi les Esprits malveillants, incarnés ou désincarnés, qui pourraient tenter de jeter la désunion parmi nous, et nous détourner de la charité et de l’amour du prochain. Si quelques-uns cherchaient à s’introduire ici, faites qu’ils ne trouvent accès dans le cœur d’aucun de nous. Bons Esprits qui daignez venir nous instruire, rendez-nous dociles à vos conseils ; détournez-nous de toute pensée d’égoïsme, d’orgueil, d’envie et de jalousie ; inspirez-nous l’indulgence et la bienveillance pour nos semblables présents ou absents, amis ou ennemis ; faites enfin qu’aux sentiments dont nous serons animés, nous reconnaissions votre salutaire influence. Donnez aux médiums que vous chargerez de nous transmettre vos enseignements la conscience
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de la sainteté du mandat qui leur est confié et de la gravité de l’acte qu’ils vont accomplir, afin qu’ils y apportent la ferveur et le recueillement nécessaires. Si, dans l’assemblée, il se trouvait des personnes qui y fussent attirées par d’autres sentiments que celui du bien, ouvrez leurs yeux à la lumière, et pardonnez-leur, comme nous leur pardonnons si elles venaient avec des intentions malveillantes. Nous prions notamment l’Esprit de N…, notre guide spirituel, de nous assister et de veiller sur nous. 7. (À la fin de la réunion) Nous remercions les bons Esprits qui ont bien voulu venir se communiquer à nous ; nous les prions de nous aider à mettre en pratique les instructions qu’ils nous ont données, et de faire qu’en sortant d’ici chacun de nous se sente fortifié dans la pratique du bien et de l’amour du prochain. Nous désirons également que ces instructions soient profitables aux Esprits souffrants, ignorants ou vicieux, qui ont pu assister à cette réunion, et sur lesquels nous appelons la miséricorde de Dieu.
Pour les médiums 8. Dans les derniers temps, dit le Seigneur, je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront ; vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards des songes. En ces jours-là je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront. (Actes, ch. II, v. 17, 18)
9. Préface. Le Seigneur a voulu que la lumière se fît pour tous les hommes et pénétrât partout par la voix des Esprits, afin que chacun pût acquérir la preuve de l’immortalité ; c’est dans ce but que les
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Esprits se manifestent aujourd’hui sur tous les points de la Terre, et la médiumnité qui se révèle chez des personnes de tous âges et de toutes conditions, chez les hommes et chez les femmes, chez les enfants et chez les vieillards, est un des signes de l’accomplissement des temps prédits. Pour connaître les choses du monde visible et découvrir les secrets de la nature matérielle, Dieu a donné à l’homme la vue du corps, les sens et des instruments spéciaux ; avec le télescope, il plonge ses regards dans les profondeurs de l’espace, et avec le microscope il a découvert le monde des infiniment petits. Pour pénétrer dans le monde invisible, il lui a donné la médiumnité. Les médiums sont les interprètes chargés de transmettre aux hommes les enseignements des Esprits ; ou mieux, ce sont les organes matériels par lesquels s’expriment les Esprits pour se rendre intelligibles aux hommes. Leur mission est sainte, car elle a pour but d’ouvrir les horizons de la vie éternelle. Les Esprits viennent instruire l’homme sur ses destinées futures, afin de le ramener dans la voie du bien, et non pour lui épargner le travail matériel qu’il doit accomplir ici-bas pour son avancement, ni pour favoriser son ambition et sa cupidité. Voilà ce dont les médiums doivent se bien pénétrer, pour ne pas mésuser de leur faculté. Celui qui comprend la gravité du mandat dont il est investi, l’accomplit religieusement ; sa conscience lui reprocherait, comme un acte sacrilège, de faire un amusement et une distraction, pour lui ou les autres, d’une faculté donnée dans un but aussi sérieux, et qui le met en rapport avec les êtres d’outre-tombe. Comme interprètes de l’enseignement des Esprits, les médiums doivent jouer un rôle important dans la transformation morale qui s’opère ; les services
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Recueil de prières spirites
qu’ils peuvent rendre sont en raison de la bonne direction qu’ils donnent à leur faculté, car ceux qui sont dans une mauvaise voie sont plus nuisibles qu’utiles à la cause du spiritisme ; par les mauvaises impressions qu’ils produisent, ils retardent plus d’une conversion. C’est pourquoi il leur sera demandé compte de l’usage qu’ils auront fait d’une faculté qui leur avait été donnée pour le bien de leurs semblables. Le médium qui veut conserver l’assistance des bons Esprits doit travailler à sa propre amélioration ; celui qui veut voir grandir et développer sa faculté doit lui-même grandir moralement, et s’abstenir de tout ce qui tendrait à la détourner de son but providentiel. Si les bons Esprits se servent parfois d’instruments imparfaits, c’est pour donner de bons conseils et tâcher de les ramener au bien ; mais s’ils trouvent des cœurs endurcis, et si leurs avis ne sont pas écoutés, ils se retirent, et les mauvais ont alors le champ libre. (voir L’Évangile selon le Spiritisme - ch. 24, n° 11, 12)
L’expérience prouve que, chez ceux qui ne mettent pas à profit les conseils qu’ils reçoivent des bons Esprits, les communications, après avoir jeté quelque éclat pendant un certain temps, dégénèrent peu à peu, et finissent par tomber dans l’erreur, le verbiage ou le ridicule, signe incontestable de l’éloignement des bons Esprits. Obtenir l’assistance des bons Esprits, écarter les Esprits légers et menteurs, tel doit être l’objet des efforts constants de tous les médiums sérieux ; sans cela la médiumnité est une faculté stérile, qui peut même tourner au préjudice de celui qui la possède, car elle peut dégénérer en obsession dangereuse. Le médium qui comprend son devoir, au lieu de s’enorgueillir d’une
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faculté qui ne lui appartient pas, puisqu’elle peut lui être retirée, rapporte à Dieu les bonnes choses qu’il obtient. Si ses communications méritent des éloges, il n’en tire pas vanité, parce qu’il sait qu’elles sont indépendantes de son mérite personnel, et il remercie Dieu d’avoir permis que de bons Esprits vinssent se manifester à lui. Si elles donnent lieu à la critique, il ne s’en offense pas, parce qu’elles ne sont pas l’œuvre de son propre Esprit ; il se dit qu’il n’a pas été un bon instrument, et qu’il ne possède pas toutes les qualités nécessaires pour s’opposer à l’immixtion des mauvais Esprits ; c’est pourquoi il cherche à acquérir ces qualités, et demande, par la prière, la force qui lui manque. 10. PRIÈRE Dieu Tout-Puissant, permettez aux bons Esprits de m’assister dans la communication que je sollicite. Préservez-moi de la présomption de me croire à l’abri des mauvais Esprits ; de l’orgueil qui pourrait m’abuser sur la valeur de ce que j’obtiens ; de tout sentiment contraire à la charité à l’égard des autres médiums. Si je suis induit en erreur, inspirez à quelqu’un la pensée de m’en avertir, et à moi l’humilité qui me fera accepter la critique avec reconnaissance, et prendre pour moi-même, et non pour les autres, les conseils que voudront bien me dicter les bons Esprits. Si j’étais tenté d’abuser en quoi que ce soit, ou de tirer vanité de la faculté qu’il vous a plu de m’accorder, je vous prie de me la retirer, plutôt que de permettre qu’elle soit détournée de son but providentiel, qui est le bien de tous, et mon propre avancement moral.
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Table des matières
Introduction
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Recueil de prières spirites
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I. Prières générales
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Oraison dominicale - Réunions spirites - Pour les médiums
II. Prières pour soi-même
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Aux anges gardiens et aux Esprits protecteurs - Pour éloigner les mauvais Esprits - Pour demander à se corriger d’un défaut - Pour demander à résister à une tentation - Action de grâces pour une victoire obtenue sur une tentation - Pour demander un conseil - Dans les afflictions de la vie - Action de grâces pour une faveur obtenue - Acte de soumission et de résignation - Dans un péril imminent - Action de grâces pour avoir échappé à un danger - Au moment de s’endormir - En prévision de sa mort prochaine
III. Prières pour autrui
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Pour quelqu’un qui est dans l’affliction - Action de grâces pour un bienfait accordé à autrui - Pour nos ennemis et ceux qui nous veulent du mal - Action de grâces pour le bien accordé à nos ennemis - Pour les ennemis du spiritisme - Pour un enfant qui vient de naître - Pour un agonisant
IV. Pour ceux qui ne sont plus sur Terre
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Pour quelqu’un qui vient de mourir - Pour les personnes que l’on a affectionnées - Pour les âmes souffrantes qui demandent des prières Pour un ennemi mort - Pour un criminel - Pour un suicidé - Pour les Esprits repentants - Pour les Esprits endurcis
V. Pour les malades et les obsédés Pour les malades - Pour les obsédés
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