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Ma vie en gestation Œuvre psychographiée par Abel Glaser
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PRESENTATION La plupart des parties ici contées dans cet ouvrage peuvent être personnellement vécues. L’Esprit quand il est en processus de réincarnation, dans de très nombreux cas, maintient sa conscience et garde dans sa mémoire spirituelle les moments marquants par lesquels il passe. Ceci est un aspect fondamental pour que l’incarné comprenne bien la signification de la formation de la vie et des actes d’amour que les parents doivent transmettre aux enfants durant les mois de gestation. Se maintenant actif et se dégageant quelquefois du corps physique(1) qui est en train d’être formé, l’Esprit peut travailler sur le plan spirituel et de très nombreuses fois avec la permission de la spiritualité pour être à côté de ses parents et des familiers, les accompagnant et les influençant dans leurs décisions. Logiquement, les Esprits qui vivent une réincarnation compulsive restent endormis et sans conscience tout au long de la gestation bien qu’ils soient extrêmement sensibles à l’amour et aux soins qu’ils reçoivent de leurs parents. (1) Note du traducteur : L'homme est ainsi formé de trois parties essentielles : 1° Le corps ou être matériel analogue aux animaux et animé par le même principe vital ; 2° L'âme, Esprit incarné dont le corps est l'habitation ; 3° Le principe intermédiaire ou périsprit, substance semi-matérielle qui sert de première enveloppe à l'Esprit et unit l'âme et le corps. Tels sont, dans un fruit, le germe, le périsperme et la coquille. Il est à noter que l’âme, durant toute la durée de la vie est reliée au corps physique par un lien insécable, hyper extensible, constitué de matière spirituelle. Ce lien ne sera rompu qu’au moment décisif de la mort, ce qui libèrera l’âme du corps. L’âme redevenant Esprit, est de retour dans la véritable patrie, la patrie spirituelle.
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Depuis la fécondation jusqu’au commencement du neuvième mois, le réincarnant peut avoir des notions de ce qui est en train de se produire dans le monde matériel. Durant le procédé de naissance, il peut momentanément perdre la pleine conscience de ce qui est en train de se produire et dans ce cas, il accumule des expériences et des mémoires dans son périsprit, lesquelles peuvent être seulement réveillées dans un procédé de remémorisation spécifique, fait après sa désincarnation dans une cité spirituelle.
C’est ainsi que quelques-unes des narrations de ma naissance, (après fidèles retranscriptions des faits) m’ont été relatées par mes chers mentors qui étaient à mes côtés pendant cet événement. Beaucoup de mes expériences ont été spécialement rappelés par mon très cher mentor Müller qui a suivi mes pas durant tout mon passage vers la matérialité.
Je remercie Cairbar Schutel de l’opportunité qui m’a été concédée de conter dans cet ouvrage une parcelle considérable de Ma vie en gestation et aussi des autres moments importants que j’ai vécus lorsque j’étais incarné. Je me suis senti remercié de pouvoir collaborer à la grande élévation de la vie, spécialement dans une époque cruciale d’un monde matérialiste. Les incarnés doivent prendre pleinement conscience de la valeur de la conception et de l’énorme erreur d’une interruption de la gestation. Continuant à lutter pour mon perfectionnement spirituel et le travail confiant de notre aimé Jésus je remercie vivement le plan supérieur d’avoir pu vivre, un certain temps, sur un plan physique, aux côtés de mes chers Lucia et Adamastor, parents que je ne vais jamais oublier et qui actuellement exercent aussi leurs activités sur le plan de la véritable vie.
Je remercie Dieu de m’avoir offert cette opportunité de contribuer
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à divulguer le message contenu dans l’Evangile de Jésus, aidant dans l’élaboration des lignes qui composent ma vie en gestation. Avec beaucoup d’amour. Caio Mario
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PREFACE Cet ouvrage d’une série de livres programmés par Cairbar Schutel, dirigeant spirituel de la colonie Alvorada Nova, destiné tout aussi bien au public de la jeunesse comme aux adultes a été soigneusement composé par des paroles simples et pénétrantes d’un enfant spirituel. Raconté à la première personne du singulier, direct, objectif, dans un ton jovial et de contenu allègre, il représente pour nous tous, la manière d’exercer dans sa plénitude le sublime sentiment d’amour. Ma Vie en gestation resplendit de la beauté spéciale d’une vie en développement, mais aussi, et par-dessus tout, symbolise le don divin pendant la gestation, offert à de nombreux incarnés, bien que de nombreuses fois mal comprise et injustifiée. Le Groupe d’Etudes Cairbar Schutel a commencé la collecte des données de ce livre à partir du 22 juillet 1992 et la méthode utilisée a été celle de la psychographie. La narration est faite par l’Esprit Caio Mario, envoyé spécialement par Cairbar Schutel, sous sa supervision directe, pour composer cet ouvrage. Compagnon de nombreuses années de travail et répondant avec grand plaisir à la demande du dirigeant d’Alvorada Nova, il s’est promptement mis à disposition pour réaliser cet ouvrage avec le groupe d’études. Le livre traite de la dernière réincarnation de Caio Mario que nous pouvons accompagner dans ses instants les plus marquants.
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La plus grande partie de l’ouvrage fait référence à la vie durant la gestation, tout au long des neufs mois qu’il passa dans l’utérus de sa mère, mais aussi avec ses parents et familiers les plus proches. Les scènes narrées sont vues par un enfant Caio Mario qui s’est réincarné un peu moins d’une décennie. C’est cette période qui est décrite dans cet ouvrage, jusqu’à sa dernière journée terrestre. Dans le dernier chapitre, l’auteur spirituel, bien qu’il soit en train de traiter de la vie en gestation, transportera le lecteur, de sa naissance à son neuvième anniversaire et ensuite aux mois qui précéderont son départ du monde physique, cherchant à transmettre que pour lui la gestation a été aussi importante que les autres années de son parcours dans la vie matérielle. Actuellement, il travaille, sous la forme infantile, exerçant une activité fondamentale dans la distribution de l’amour et des soins aux désincarnés de très jeune âge. Pour de telles raisons, malgré les leçons doctrinaires d’extrême importance que ces lignes contiennent, le discours est jovial et décontracté, comme si réellement c’était une histoire racontée par un enfant. En dehors de ce travail altruiste, Caio Mario se présente aussi comme adulte, conformément à l’endroit qu’il va visiter. Sous cette apparence, il se montre normalement à ceux qui sont réticents à accepter la forme spirituelle infantile. Comme enfant, cependant, il maintient ses connaissances et son éclaircissement, s’identifiant de cette façon là à ceux qui acceptent la beauté infantile existante dans la spiritualité. Il parcourt le monde matériel aux côtés d’autres mentors de la cité spirituelle. Pour chaque endroit où il se dirige, il se présente sous une forme différente, répondant toujours aux particularités régionales. S’il désire ressembler au groupe social qu’il visite, alors pour cela, il utilise la Pousada Celeste(1), unité d’Alvorada Nova qui aide l’Esprit à ce changement. Pour chaque groupe d’enfants, d’adolescents et même d’adultes qui fréquentent un environnement sur le (1) Voir le chapitre 6, A descrição de nossa árvore dans le livre Alvorada Nova.
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plan physique, il utilise une forme spécifique. Il est nécessaire que l’incarné connaisse l’importance de l’activité des enfants dans le monde spirituel. Il est primordial de savoir qu’il y a des idées préconçues et indues concernant ces travailleurs dévoués qui se disposent à agir sous l’apparence infantile. En réalité, il y a un rejet de la part de nombreux incarnés à cette forme de présentation, provenant du fait que de nombreux adultes, médiums pratiquants, croient qu’il n’y a aucun apprentissage à être extrait des paroles d’un Esprit qui se présente comme un enfant. Ils croient toujours que les incarnés durant l’enfance, servent seulement à être éduqués et n’ont rien à enseigner de positif aux adultes, ce qui montre bien une attitude d’idées préconçues et discriminatoires. On ne doit pas confondre, l’ingénuité présentée par les enfants spirituels pour transmettre des messages aux incarnés, et qui est utilisé, certaines fois, par des obsesseurs dans la tentative d’extraire quelques avantages dans les réunions médiumniques sérieuses ou même visant à perturber l’environnement spirituel des médiums. L’Esprit qui travaille sous la forme infantile est conditionné pour ne pas proférer des railleries inconvenantes, des plaisanteries infondées et par-dessus tout des mots d’argot. Etant bien intentionné, l’Esprit enfant qui se manifeste est discipliné, suit ces règles et respecte le sérieux des travaux médiumniques, ne profitant jamais de sa forme innocente pour transmettre des messages anti doctrinaires ou pour perturber les travaux. Il peut y avoir des faits, exagérés par une partie des entités qui profitent de la bonne foi des médiums non vigilants pour confondre les activités des autres, au travers de manifestations avec un net contenu négatif. Pour éviter ce résultat, qui peut aussi survenir dans les messages transmis par les Esprits inférieurs qui se montrent sous la forme adulte, il est nécessaire que le médium exerce avec soin et contrôle la communication qui lui est transmise alors que les autres intermédiaires doivent analyser le type de message passé. Ce n’est pas uniquement parce qu’il se présente
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sous la forme infantile que le communiquant ira transmettre des orientations sans axe ou proférer des propos indésirables et perturbateurs. Les mentors qui donnent des communications sous la forme d’enfant, se manifestent avec calme et tranquillité, apportant douceur à toutes les personnes présentes et leur rappelant le côté ingénu et pur des sentiments que les adultes possèdent aussi. C’est toujours un message positif. Caio Mario, après sa désincarnation dans son tendre âge, retourna à la colonie de Cairbar et désira continuer sous la forme infantile pour aider les innombrables enfants dans le monde entier, liés à Alvorada Nova, nécessitant pour autant une présentation périspirituelle en consonance avec le travail qu’il commença à développer. Lorsqu’éventuellement, quelques médiums rejettent cette forme, il convertit son périsprit en adulte, pour être respecté et transmet le message que le haut programma. Le texte présenté par ce messager de Cairbar Schutel rehausse l’importance de la vie dans l’utérus maternel. Tous, nous avons vécu ceci dans nos existences matérielles. La grande valeur spéciale de cette phase qui initie le procédé de réincarnation et la fonction primordiale de l’organisation familière ne peuvent pas être oubliées. Ce livre prétend mettre en évidence avec certitude les liens existants avec la famille matérielle directement liée, commençant dans le ventre de la future mère. L’Esprit, dans ce procédé, de retour, au plan matériel, reconnaît ses parents depuis la conception et avec eux, il vit, ayant besoin de recevoir d’eux de l’amour. L’humanité a besoin de démontrer, de considérer ou de vénérer, d’honorer, de respecter la magnitude de la vie en gestation et a besoin d’être préparée pour accepter avec amour cette renaissance dans une vie matérielle. Ainsi n’importe quelle idée préconçue ou actes discriminatoires manifestés contre une gestation doivent céder l’espace devant la beauté divine de la fécondation. Peu importe, les attributs ou la condition sociale de la mère, ni même
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son état civil. Il faut toujours l’appuyer et la respecter, l’incitant à cultiver avec douceur son état gestationnel. Ce procédé de réincarnation que la femme est en train de permettre à un autre Esprit est vital pour l’évolution de beaucoup et pour cette raison, doit toujours être bien accepté. Il n’existe pas une plus grande merveille dans le monde que la procréation de l’espèce. La maternité et la paternité peuvent unir les ennemis du passé sous le même toit familial, rendant possible de bénéfiques réconciliations, dans la majorité des cas. Des anciens bourreaux deviennent les enfants de leurs victimes et par elles sont aimées, surgissant de là, le pardon mutuel pour les erreurs du passé. Offensés et offenseurs s’unissent comme frères, enfants d’un même couple, pour progresser ensemble dans le monde matériel. Le noyau familial est le berceau de la renaissance de l’Esprit. La pureté de l’acte gestationnel rend sublime l’être. Le contact explosif de l’amour et de l’espérance qui se construisent au moment exact de la fécondation est invisible dans le monde physique. Le resplendissement de la course du spermatozoïde, court en direction de son destin. L’ovule est la conquête du premier trophée de la nouvelle existence que l’esprit est en train d’embraser. Reproduire la vie, par délégation de Dieu, représente une responsabilité considérable pour chaque mère et pour chaque père. Serait-il possible que nous autres, incarnés possédions déjà l’exacte notion de ce que cela signifie ? Serait-il possible que nous soyons suffisamment mûrs et conscients pour comprendre la réelle importance de la maternité et de la paternité ? Serait-il possible que nous soyons préparés à dédier une parcelle considérable de nos vies à nos enfants ? Serait-il possible que la résignation, le renoncement et l’amour puissent déjà pénétrer dans le cœur de chaque adulte au moment où il reçoit la nouvelle d’une grossesse, de l’expectative de recevoir une nouvelle vie ? Que serait-il du monde matériel si ses habitants n’étaient pas capables de percevoir la signification et l’essence de ce qu’est la vie déposée dans la vie ? Quelle serait l’orientation, le cheminement de la planète si les
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avortements n’étaient pas évités, cessant l’agression des hommes contre la haute divinité ? Comment espérer la régénération de l’orbe si nous ne sommes pas tous unis dans le rôle de la vie, dessein du troisième millénaire(1) ? Ce sont les recherches auxquelles les lignes écrites par Caio Mario prétendent répondre, nous apportant souffle et espérance, amour et maintien pour que nous réussissions à comprendre la valeur de la vie et que pour elle nous soyons prêts à lutter pour tous les moments et lieux dans lesquels nous serons au long de notre vie matérielle. De la même façon que dans les œuvres antérieures, je ne suis pas le créateur de ce travail, occupant seulement la fonction de coordinateur dans son organisation. Caio Mario est son auteur effectif, sous l’orientation directe de Cairbar Schutel, notre directeur spirituel commun. São Paulo, le 13 avril 1993 Abel Glaser
(1) Notre planète comme monde d’épreuves et d’expiations, est maintenant dans la phase de transfert pour un monde de régénération.
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NOTE DU TRADUCTEUR Ma vie en gestation conte l’histoire incroyable mais vraie de la vie d’un enfant : Caio Mario, écrit par lui-même, après sa désincarnation, par l’intermédiaire d’un médium Abel Glaser. Dans le style de l’enfance, ce texte, bien qu’il paraisse simple et ingénu, dénote une profonde connaissance spiritualiste par les écrits qu’ils nous laissent à nous autres futurs parents ou parents. Dans le plan spirituel avant sa réincarnation, Caio Mario va assister à la programmation de sa réincarnation et à la future rencontre de ses parents dédoublés astralement, afin d’élaborer la préparation de son retour sur la croûte terrestre. De la rencontre de ses parents, de leurs conversations, de leur décision d’être père et mère, de la fécondation, moment d’explosion énergétique où le spermatozoïde rencontre l’ovule pour être fécondée, lien magnétique sublime établissant l’attache mère-enfant-père pour le retour, il nous conte son voyage. Les mois de gestation seront aussi narrés et il nous exposera son histoire. Nous connaîtrons ses émotions, ses pensées et ses idées, ce qu’il vit exactement comme tous les enfants en gestation du monde entier, tout comme nous vivons la nôtre mais sous un angle différent. Il expose avec une grande simplicité de cœur que la vie recommence sur le plan matériel, (alors qu’il assiste à l’union des cellules) au moment de la conception de la rencontre du spermatozoïde avec l’ovule. Il raconte la vie, vue de l’intérieur du ventre de la future maman, pour ceux qui vivent à l’extérieur. Il rappelle à ceux
qui pourraient oublier que la vie à l’intérieur comme à l’extérieur sont aussi importantes l’une que l’autre. Nous apprendrons beaucoup. Avec intérêt, curiosité, envie, désir de savoir plus, d’aimer, soyons humbles et réapprenons à écouter nos enfants dont la voie et l’esprit de la sagesse qui les constituent sont souvent bien plus développés et éveillés que nous, les adultes. Écoutons-les afin de leur laisser un joyau, un héritage d’amour, de fraternité, d’égalité, dans tous les domaines, sentiments, alimentation, soins, culture, formation pour tous ces enfants du monde qui sont une grande famille, frères et sœurs unis. Caio Mario nous enseigne des valeurs, belles, très belles, que nous n’oublierons pas car ce sont de véritables soleils qui marquent nos pas sur le chemin… Si le monde était enfant ou d’enfants, alors le monde serait comme un grand magasin de jouets, un immense jardin fleuri de merveilles où tous pourraient se retrouver pour être heureux et vivre ensemble dans le bonheur. Yannick Saurin
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MON ARRIVÉE RETENTISSANTE C’était vers les huit heures d’une matinée calme de l’hiver à São Paulo. Cela paraissait même étonnant que nous ayons un ciel si bleu, vraiment bleu. Les personnes pressées couraient d’un côté à l’autre, traversaient, essoufflées, les larges avenues qui coupaient toute la métropole et bataillaient avec les voitures, ces dernières les véritables propriétaires de la rue. Le soleil brillait intensément et réchauffait le cœur de tous, des plus irrités aux plus dociles habitants de la ville. Malgré les difficultés les paulistes, habitants de Sao Paulo, sont chaleureux et ne se fatiguent jamais de vanter les qualités de cette métropole brésilienne. On peut dire, jusqu’à aujourd’hui, sans risque d’erreur, qu’il n’y a rien de mieux pour découvrir São Paulo que de regarder sa population au petit déjeuner un lundi matin ou peut-être, en fin de semaine, le vendredi : on atteint alors le sommet de la mauvaise humeur. Pas tous, c’est logique… mais la majorité. Mon futur père était parmi ces derniers. Mon Dieu ! Et moi, un peu imprévoyant, j’assumais la responsabilité, sans avoir le permis de conduire, de retirer la voiture de mon cher Adamastor du garage en l’obligeant à emmener ma mère à la maternité. Je résolus de naître…. A quelle heure ? Autour des six heures du matin…
- Six heures du matin ! Un lundi ! Il n’y a que ton fils pour choisir une heure comme celle-ci pour naître. Pourquoi pas hier ? Un dimanche, calme, des rues vides, sans circulation, sans embou-
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teillage… Et ta mère ? Est-ce que tu as déjà averti ta mère ? - Ah, mon Dieu ! Rien n’est prêt ! Nous allons nous retarder et cet enfant qui va naître au milieu du parcours. Sûrement, avec ma chance, nous serons secourus par une voiture de police et moi, en remerciement, je devrais choisir ses occupants, comme parrain de mon premier enfant… Est-ce que tu es en train d’imaginer la scène que j’imagine Non, non, ce n’est pas possible. C’est uniquement avec moi que ces choses arrivent. Imagines-tu l’amende que je pourrais avoir si je passais au rouge ? Et s’il y avait une collision ? J’espère être près de l’hôpital… - Lucia, Lucia ! S’il te plait, presse-toi ! J’ai déjà mis tes affaires dans ton sac, il y a cinq minutes… Cet enfant va naître ici, maintenant, au milieu de la salle. Tu demanderas à Lourdes de nettoyer le salon n’est-ce pas ? Lucia, Luc… - Calme-toi, Tor, sois calme ! Il n’y a pas de raison de faire tant de bruit. Laisse de côté tes pensées négatives car nous sommes protégés et nos amis spirituels nous conduiront jusqu’à la maternité. Rien de mal ne se produira. En dehors de cela, le médecin nous avisera que si la poche des eaux se rompt, cela ne signifie pas une naissance immédiate. Mes contractions viennent juste de commencer. Soit patient ! Je vais appeler maman.
Celui-ci, c’est mon cher père Adamastor qui a toujours été ainsi, préoccupé et sous tension. A croire que j’allais me donner le luxe de naître au milieu du salon. Non, jamais. Cet endroit, je le réservais pour mes futures bêtises ! J’adorais Lucia, c’était l’opposé d’Adamastor. Calme, tranquille, presque la matérialisation de la patience même en personne. Elle conversa avec moi durant neuf mois et moi j’étais calme. J’allais arriver, convaincu que j’allais naître au bon endroit, dans la bonne famille. Cependant, j’ai quelques remords. J’ai oublié de l’avertir que je serai terrible, remuant et farceur ! Ainsi, c’est bien ! Cependant, si elle avait su, elle ne serait pas restée aussi tranquille à calmer Adamastor.