Introduction
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Suely Caldas Schubert
Médiumnité et obsession chez
l’enfant
Léon Denis Après la Mort Christianisme et Spiritisme Le Problème de l’être et de la destinée La grande énigme (Dieu et l’Univers) Le génie celtique et le monde invisible Dans l’Invisible : Spiritisme et médiumnité L’au-delà et la survivance de l’être Le pourquoi de la vie
Allan Kardec t Le livre des Esprits Le livre des Médiums L’Evangile selon le Spiritisme Le Spiritisme à sa plus simple expression Instruction pratique sur les manifestations spirites La Genèse, les miracles et les prédictions Caractères de la révélation spirite Oeuvres posthumes Le Ciel et l’Enfer Voyage spirite L’obsession La prière Qu’est-ce que le Spiritisme ?
Gabriel Delanne La réincarnation Le phénomène spirite Recherches sur la médiumnité Ecoutons les morts
Ernest Bozzano t Les phénomènes prémonitoires Les enigmes de la psychométrie et les phénomènes de la télesthésie Les phénomènes métapsychiques chez les animaux Les phénomènes de hantise
Disponibles sur la libraire spirite
www.editions-philman.com Traductrice : Irène Cette édition a été réalisée avec la collaboration du Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec http://www.cslak.fr/ Imprimé en Europe — Dépôt légal : mars 2020 ISBN : 979-10-97346-03-4 — EAN : 9791097346034
Suely Caldas Schubert
Médiumnité et obsession chez
l’enfant
suivie d’extraits de
L’entrevue avec Allan Kardec
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PREFACE Suely Caldas Schubert nous présente un nouvel ouvrage qui, comme les précédentes publications, nous offre des enseignements et des solutions aux problèmes relevant de nos expériences familiales, sociales et dans les tâches du travail spirituel. Cet ouvrage, si nécessaire et approprié aux multiples situations que nous rencontrons dans l’analyse de l’enfant de nos jours, vient enrichir la littérature spirite en concentrant dans un seul livre de nombreuses réponses aux questions que beaucoup d’entre nous se posent à propos du comportement des enfants. Grâce à sa vision spirituelle, l’auteure parvient à éclairer de manière simple et objective ceux qui ont dans leurs relations avec l’enfant des difficultés de compréhension ou quand ils rencontrent des maux qui se traduisent par des comportements agressifs ou apathiques, des suicides, des maladies dégénératives, des processus obsessionnels, mais aussi des déséquilibres mettant au défi ceux qui cherchent des solutions appropriées au bien-être de la famille. Les récits et les connaissances du docteur Schubert basées sur des expériences de soins fraternels dans le centre spirite nous fournissent des éclaircissements et des directives fiables facilitant grandement notre compréhension concernant de nombreuses questions inhérentes au comportement des enfants, toujours analysées à la lumière de la doctrine spirite. Dès le début du premier chapitre, elle définit l’enfant comme un être unique ayant des aptitudes et des comportements particuliers vu qu’il apporte d’autres vies un bagage d’expériences définissant sa
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personnalité actuelle. Elle attire notre attention sur l’étude du développement de l’enfant qui, avec la croissance physique, devra être appréhendé dans sa vision globale avec le progrès émotionnel, intellectuel et spirituel. Cette vision plus large facilitera notre entendement concernant la diversité des comportements des enfants dans leur monde. Au chapitre III, elle commente les processus karmiques pour approfondir notre compréhension des causes des nombreuses agressions physiques et psychiques à l’origine de traumatismes et de blessures dans l’âme des petits. Ces notions nous aideront à trouver les moyens de faire face à la violence qui perturbe le groupe familial. L’auteure clarifie également le sujet si controversé dans le milieu spirite de la médiumnité chez l’enfant et comment agir en compatibilité avec cette tranche d’âge. Grâce à son expérience dans le domaine de la médiumnité, elle analyse l’obsession dans l’enfance, nous amenant à prendre connaissance de la thérapie spirite pour soigner ceux souffrant de troubles obsessionnels. C’est avec des explications convaincantes basées sur la littérature spirite et les conseils des guides spirituels qu’elle explique la situation des enfants dans le monde des Esprits. Ce travail nous fera prendre conscience de l’âme de l’enfant dans sa trajectoire évolutive et nous mènera, à juste titre, à la conclusion que seule la thérapie de l’amour fournira à chacun les solutions les plus efficaces pour minimiser les difficultés auxquelles nous sommes tous confrontés lorsque les douleurs superlatives sont présentes dans l’environnement familial et social, résultant de la violence et du manque d’amour dans la première phase du développement de l’enfant. Suely nous dit : « Aujourd’hui, nous savons que l’amour est aussi une thérapie qui atteint le cœur de l’âme. Ses propriétés curatives sont à la disposition de tous, en tant qu’enfants de Dieu qui nous a créés dans l’amour suprême. » C’est pour répondre à la demande de cette amie incontestée des
Préface
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luttes spirites depuis plusieurs décennies que je préface cet ouvrage ; une sollicitation qui a un sens profond pour mon esprit. Avec elle, j’ai appris des leçons de persévérance, de compréhension et de générosité dans les tâches spirites qui enrichissent nos vies, nous permettant de tenir nos engagements, de restaurer des valeurs méprisées dans le passé par immaturité spirituelle, nous enrichissant de bénédictions dans la vie présente. Certes, nous bénéficierons tous des enseignements de ce travail qui pourra dissiper les doutes, proposer des solutions aux tâches d’évangélisation des jeunes, mieux guider les thérapies et les ressources spirites tournées vers cette phase existentielle. C’est donc avec une plus grande assurance que nous comprendrons pourquoi tant de problèmes et d’obstacles entravent le développement sain et équilibré de l’enfant. C’est avec la pensée de Suely que je termine mes commentaires en réaffirmant : « Dans tous les cas et pour tous types de vie, la doctrine spirite dispose de ressources extrêmement bénéfiques qui atténuent, réconfortent et restructurent ceux dont la vie, aussi douloureuse soit-elle, nécessite d’une thérapie profonde remontant à la cause principale, le cœur de tout, l’esprit immortel. » Cherchons donc dans l’amour, les ressources nécessaires pour soulager ceux qui souffrent et surtout les enfants qui viennent à nous dépourvus d’affection et de compréhension.
Lucy Dias Ramos Dirigeante spirite, Lucy est aussi écrivaine et chroniqueuse au Brésil pour les principaux journaux spirites.
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QUI EST L’ENFANT ? L’enfant Quand vous caressez votre enfant, l’aimez-vous ou vous réconfortez-vous ? Quand votre petit roi pleure et que vous le réprimandez, comprenez-vous ses larmes ou vous souciez-vous de votre silence ? Quand votre enfant rêve, pouvez-vous imaginer le pays où il voyage sur les ailes du sommeil ? Est-ce que quelqu’un sait ce que l’enfant pense dans la phase rapide de l’enfance ? Les fées qui peuplent les joies de leurs rêves savent ce qui se passe en eux. Si vous ouvrez les portes de votre cœur pour les laisser entrer, leur chant d’amour vous donnera la musique de toutes les mélodies que vous offrirez à vos enfants. Rabindranath Tagore - Extrait du livre Estesia, psychographie de Divaldo Franco.
Qui est l’enfant ? Quand un enfant naît, il comporte, outre des traits similaires à ceux de ses parents et d’autres membres de sa famille, des carences possibles ou des aptitudes, des particularités inhérentes à sa personnalité et un projet de vie qu’il concrétisera en fonction de ses inclinations et de son potentiel dans le contexte social dans lequel il sera amené à vivre. Il vient au monde par le même processus que le reste de la race humaine, depuis la conception jusqu’à la naissance, pourtant il sera
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différent. Les psychologues du développement infantile cherchent à découvrir comment et pourquoi ces différences se produisent, ce qui les détermine et les guide, ainsi que les processus de développement et de maturité. En regardant un groupe d’enfants du même âge, il n’est pas difficile de vérifier parmi eux différents niveaux intellectuels, différentes potentialités et personnalités déterminant l’ensemble du processus de leur développement tout au long de leur vie. Ces différences individuelles sont essentielles pour ceux qui étudient l’enfant. De nombreuses questions se posent : quelles sont les causes des différences individuelles ? Sont-elles héréditaires ou résultent-elles du milieu, de facteurs environnementaux ou d’apprentissage ? L’étude du développement de l’enfant s’est élargie et approfondie ces derniers temps. Dans le livre intitulé O Mundo da Criança(1) de Papalia et Diane E., les auteurs expliquent que « la science moderne du développement vise principalement les changements comportementaux que nous pouvons observer. Nous mettons l’accent sur les aspects du changement qui ressortent clairement afin d’appliquer des critères scientifiques rigoureux à notre étude sur la croissance de l’enfant. » La croissance physique, le progrès émotionnel et intellectuel, le pourquoi du comportement intègrent cette recherche complexe entreprise par les théoriciens du développement. Les résultats de cet effort apportent des bénéfices immédiats et pratiques, selon les travaux cités. Cela permet d’évaluer le comportement de l’enfant moyen et de comparer son comportement à la norme générale. Même en faisant toutes les comparaisons possibles, les chercheurs et les spécialistes de cet important domaine qui tentent d’expliquer la raison des différences individuelles se heurtent invariablement aux mêmes questionnements : pourquoi cela se produit-il ? Qu’est(1) A Child's World – Psychologie du développement humain.
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ce qui détermine les différences de personnalité ? Ces différences sont-elles un ensemble de traits hérités des ancêtres ? Dans ce cas, comment expliquer certaines différences d’aptitudes et de caractères qui n’ont rien à voir avec le patrimoine génétique ? Comment résoudre ou comprendre certains blocages ou troubles psychologiques observés chez les jeunes enfants ? De nombreuses questions viennent à l’esprit. Il y a plus d’interrogations que de réponses dans le domaine de la science. Mais la doctrine spirite a la clé de l’énigme humaine. L’enfant est un Esprit réincarné. De toutes les idées, c’est la plus révolutionnaire pour comprendre qui est l’enfant. En élucidant cette vérité, le spiritisme préconise une remarquable révolution dans les déductions et les méthodes des spécialistes du développement infantile. L’enfant n’est pas une table rase ni un adulte en miniature, mais un esprit immortel, détenteur d’une collection fantastique d’expériences tirées de ses incarnations précédentes. Comme tous les enfants de Dieu, il porte en lui le germe de la perfection, comme l’a élucidé Allan Kardec, dans le Livre des Esprits, dans ses commentaires à la question 776 : « L’homme étant perfectible, et portant en soi le germe de son amélioration, il n’est point destiné à vivre perpétuellement dans l’état de nature, pas plus qu’il n’est destiné à vivre perpétuellement dans l’enfance. » Pour approfondir notre compréhension, il est opportun de noter la parole de l’instructeur spirituel Calderaro, dans le livre intitulé Dans le Monde supérieur de Chico Xavier, soulignant le processus évolutif : « Nous sommes des enfants de Dieu, héritiers des siècles passés, d’expérience en expérience, de millénaire en millénaire, nous acquérons des valeurs. Il n’y a pas de favoritisme dans le temple universel de l’Éternel et toutes les forces de la création se perfectionnent dans l’infini.
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La chrysalide de la conscience présente dans le cristal qui roule dans le courant de la rivière est en voie de libération ; les arbres qui mettent parfois des centaines d’années à s’élever tout en supportant les rigueurs de l’hiver et les douces caresses du printemps sont en phase d’acquisition de la mémoire ; la femelle du tigre léchant ses nouveau-nés apprend les rudiments de l’amour ; le singe organise en lui la faculté de la parole en hurlant. En vérité, Dieu a créé le monde, mais nous sommes encore loin de l’œuvre complète. Les êtres qui habitent l’univers devront se réincarner de nombreuses fois afin de se perfectionner. Nous sommes des créations de l’auteur divin et nous devons nous améliorer intégralement. Le Père éternel a établi comme loi universelle l’œuvre parfaite de coopération entre lui et nous, ses enfants. » Par conséquent, quand un nouveau-né pousse son premier cri au moment de la naissance, cela signifie que l’Esprit qui habite ce corps physique porte en lui une longue histoire déjà écrite, pleine d’erreurs et de justesse, venu poursuivre pendant un temps des expériences de réincarnation en écrivant de nouveaux chapitres indispensables à son laborieux processus évolutif qui le mènera vers la perfection. Ainsi, l’être humain porte en lui des possibilités infinies de progrès, de maturité spirituelle, qui ne se concrétiseront qu’avec le temps. À ce stade, il convient de mentionner qu’Allan Kardec a interrogé les instructeurs spirituels sur l’importance de l’incarnation dans le Livre des Esprits : « Quel est le but de l’incarnation des Esprits ? - Dieu la leur impose dans le but de les faire arriver à la perfection : pour les uns, c’est une expiation ; pour d’autres, c’est une mission. Mais, pour arriver à cette perfection, ils doivent subir toutes les vicissitudes de l’existence corporelle : c’est là qu’est l’expiation. L’incarnation a aussi un autre but, c’est de mettre l’Esprit à même de supporter sa part dans l’œuvre de la création ; c’est pour l’accomplir que, dans chaque monde, il prend un appareil en harmonie avec la matière essentielle de ce monde pour y exécuter, à ce point
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de vue, les ordres de Dieu ; de telle sorte que tout en concourant à l’œuvre générale, il avance lui-même. » Allan Kardec, le Livre des Esprits, question 132. Plus loin, le codificateur ajoute : « Comment l’âme, qui n’a point atteint la perfection pendant la vie corporelle, peut-elle achever de s’épurer ? - En subissant l’épreuve d’une nouvelle existence. » Allan Kardec, le Livre des Esprits, question 166. L’enfant étant un Esprit réincarné, son inconscient détient l’ensemble des connaissances et des conquêtes précédentes de la vie terrestre sous forme d’aptitudes, de tendances, de préférences, de limitations, de blocages, de traumatismes, qui constituent la panoplie de facilités et de difficultés dans les multiples domaines de son fonctionnement et qui iront influencer son développement, son éducation, son caractère pour composer sa personnalité actuelle. On en déduit qu’à chaque incarnation, sans perdre son individualité, l’Esprit assume une nouvelle personnalité résultant de ses besoins les plus pressants. Ainsi, il vit toujours de nouvelles expériences, comme en développant par exemple dans une existence donnée une aptitude artistique pour laquelle il a des facilités ou une disposition à la mécanique, aux mathématiques, à la pratique de la médecine, à l’ingénierie, à la recherche scientifique, etc. Mais il peut aussi renaître dans un environnement où il n’est pas en mesure d’exercer certaines tendances pour les avoir utilisées de manière préjudiciable pour lui-même et pour les autres, alors même qu’elles sont latentes en son for intérieur, ce qui constitue pour lui une épreuve nécessaire. En contrepartie, il vivra des expériences et des situations qui renforceront son caractère dans le domaine des valeurs morales. Réalisant l’importance de l’enfance, Allan Kardec a proposé à des bienfaiteurs spirituels la question suivante : « Quelle est, pour l’Esprit, l’utilité de passer par l’état de l’enfance ? - L’Esprit s’incarnant en vue de se perfectionner, est plus
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accessible, pendant ce temps, aux impressions qu’il reçoit et qui peuvent aider à son avancement, auquel doivent contribuer ceux qui sont chargés de son éducation. » Allan Kardec, le Livre des Esprits, question 383. L’enfance est donc la période propice à l’introduction de nouvelles valeurs dans l’esprit du nouveau-né, nouvellement réincarné, grâce à l’acquisition d’habitudes, de comportements et d’expériences qui l’enrichissent et le préparent à vivre sa vie terrestre.
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PROGRAMMATION SPIRITUELLE DU RÉINCARNÉ « L’enfance a encore une autre utilité : les Esprits n’entrent dans la vie corporelle que pour se perfectionner, s’améliorer ; la faiblesse du jeune âge les rend flexibles, accessibles aux conseils de l’expérience et de ceux qui doivent les faire progresser ; c’est alors qu’on peut réformer leur caractère et réprimer leurs mauvais penchants ; tel est le devoir que Dieu a confié à leurs parents, mission sacrée dont ils auront à répondre. » Allan Kardec, le Livre des Esprits, question 385. Dans la préface du livre Missionnaires de la lumière de Chico Xavier, intitulée Face aux temps nouveaux, Emmanuel annonce : « Une fois de plus, André Luiz vient à votre rencontre pour vous parler du service divin des missionnaires de la lumière. Il rappelle que l’homme est un Esprit éternel habitant temporairement le temple vivant de la chair terrestre ; que le périsprit n’est pas un corps brumeux, mais une organisation vivante à laquelle s’ajustent les cellules matérielles ; que l’âme reçoit selon ses propres créations ; que les liens d’amour et de haine nous accompagnent dans tous les cycles de vie. Il nous dit aussi que d’autres activités sont accomplies par la conscience incarnée au-delà de la lutte vulgaire de chaque jour ; que la réincarnation est orientée par de sublimes ascendants spirituels et, par-delà la tombe, l’âme continue de lutter et d’apprendre en se perfectionnant et en servant les desseins du Seigneur, progressant toujours vers la gloire immortelle à laquelle le Père nous a destinés. » L’être humain n’est pas seulement le résultat de la rencontre d’un
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spermatozoïde et d’un ovule donnant naissance au zygote, mais c’est surtout un Esprit qui revient sur la scène terrestre avec une nouvelle proposition de vie, avec tout un potentiel d’acquisitions, de connaissances, d’attentes et qui est lié après la fécondation par son périsprit à la nouvelle forme physique qui commence une autre existence. Des milliers de transformations se produisent alors dans un processus qui n’a rien de fortuit, obéissant évidemment aux lois de la génétique, mais introduisant en son sein la présence de l’Esprit réincarné qui influence la programmation déclenchée de toute sa force énergétique. C’est la genèse de la vie physique. La présence de l’Esprit est un facteur déterminant, il indique que le fœtus n’est pas seulement une masse de cellules qui s’organisent de manière automatisée, mais bien un être humain qui revient sur le plan matériel avec ses sentiments, ses vertus, ses passions et qui a besoin de l’opportunité sacrée d’un nouveau corps physique. Comme pour la chrysalide du papillon, on peut dire que l’habit physique est le cocon de la vie auquel l’Esprit est profondément lié pour que se produise, lors de la réincarnation et pendant le temps nécessaire, le merveilleux processus de transformation et de perfectionnement. Finalement, lorsque le cocon est brisé par la mort, le vol de la libération peut se réaliser. Dans le livre cité plus haut, André Luiz décrit en détail les préparatifs qui précèdent le retour de l’Esprit de Sigismond au monde corporel. Selon cet auteur spirituel, bon nombre de réincarnations sont précédées d’une planification minutieuse incluant le choix des parents, comment le retour sera effectué, jusqu’aux mesures méticuleuses prises à l’égard du corps charnel qui gardera les séquelles, les dystonies ou l’équilibre, l’harmonie exprimant les acquisitions de l’esprit par son champ périspirituel. Comme le précise Joanna de Ângelis, il convient de mentionner à ce stade : « Les souffrances humaines de nature karmique peuvent revêtir
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deux aspects complémentaires : l’épreuve et l’expiation. Elles visent toutes deux à éduquer ou à rééduquer, prédisposant les créatures à l’inévitable avancement intérieur à la recherche de la plénitude qui les attend. » Divaldo Franco Pereiera, Plénitude. On peut en déduire que ces deux aspects expriment les conditions évolutives de l’Esprit réincarnant. Dans L’Évangile selon le Spiritisme, Allan Kardec dit que parmi les différentes catégories de mondes habités, notre terre est classée parmi celles des épreuves et des expiations. Ce qui signifie que l’humanité qui habite la planète se trouve à ce niveau évolutif. Par conséquent, notre maison planétaire est en correspondance avec ses habitants. En conséquence, les Esprits incarnés et désincarnés qui font partie de la population terrestre se présentent dans les mêmes conditions à l’exception de certains Esprits qui viennent en mission sur la planète et chacun aura la programmation spirituelle la plus bénéfique et la plus productive possible. Lorsqu’un Esprit programme son retour et qu’il en est au niveau des épreuves, il pourra demander une expérience qui lui semble nécessaire, faire des propositions, mais aussi écouter les pondérations et les orientations de ses guides qui analyseront sa fiche spirituelle et ses chances de succès en fonction des tendances, des réalisations et des engagements liés aux expériences précédentes. On ne peut perdre de vue le fait que l’Esprit, une fois désincarné, a une autre compréhension de sa propre situation, à l’exception, bien entendu, de ceux qui se cristallisent encore dans la rébellion face aux lois divines, cultivant la cruauté et la violence. Ainsi, l’Esprit conscient de sa condition réelle sentira en son for intérieur l’impérieux besoin de racheter les erreurs du passé. Voyons comment la bienfaitrice Joanna de Ângelis souligne les caractéristiques des afflictions : « Les épreuves se manifestent de manière douce, elles sont indulgentes dans leur contenu et bénies dans leurs objectifs. Sans le caractère punitif, elles éduquent consciemment, encouragent à
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