Bières et Plaisirs - Avril 2015

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PLUS DE CENT SORTES DE BIÈRES

W W W. B I E R E S E TCO M PAG N I E . CA

Volume 7, numéro 2 • Avril/Mai 2015

[Dossier] P7 Les brasseurs collaborent Photo Maurizio Milanesio | Dreamstime.com

[Dégustation]P17 Redécouvrez certains classiques

Bedondaine et Bedons Ronds, une décennie plus tard [Cap sur…]P20 à 25 www.bieresetplaisirs.com

bieresetplaisirs



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BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

FESTIVALS

Festibière de Gatineau exporte son projet à Rouyn-Noranda à Rouyn-Noranda même. S’ils se sen­ tent bien soudés avec l’équipe du Festibière, ces derniers sont tout aussi convaincus que leurs concitoyens répondront par la positive à cette nouvelle expérience, laisse entendre le directeur général de Festibière depuis deux ans, Michael O’Farrell. En effet, l’ADN sera le même qu’à Gatineau : une formule gagnante sur trois jours de festivités en plein air dans un décor enchanteur au bord de l’eau et central pour la région (à environ une heure et quart de voiture d’Amos et une heure et vingt de Val-d’Or), où une vingtaine de microbrasseries participantes pourront s’attendre à accueillir un achalandage « réaliste » de 15 000 visiteurs. Car, après tout, c’est connu : les Abitibiens en général aiment la bière… reste à voir s’ils aimeront autant la déguster qu’ils aiment la boire !

n Par Valerie R. Carbonneau L’idée d’arriver à Rouyn-Noranda avec une infras­ tructure, un plan de marketing et de commandites déjà établis est rassurant pour les partenaires locaux du projet; le brasseur de la brasserie artisanale Le Trèfle Noir, Alexandre Groulx, la microbrasserie Le Prospecteur de Val-d’Or, le propriétaire du dépanneur spécialisé en bières de microbrasserie Chez Gibb, Jean-François Gibson et sa conjointe, la microbrasserie Belgh Brasse située à Amos et Jessica Gagnon, qui œuvre dans le domaine évènementiel,

Photo Nick Ghattas

La rumeur est confirmée : le Festibière de Gatineau qui tiendra sa 5 e édition au parc Jacques-Cartier du 29 au 31 mai déménagera ses pénates à Rouyn-Noranda pour une première année pendant trois jours ! L’équipe derrière le festival croit qu’avec le rodage logistique des dernières années, l’implantation du concept à Rouyn-Noranda ne peut faire autrement que se transformer en succès.

Le Mondial de la bière lance enfin la Semaine brassicole ! Le Mondial de la bière a l’habitude de nous surprendre, année après année. Cette fois, en plus des nouveautés qui s’ajoutent au menu des activités comme pour chaque nouvelle édition, les programmeurs lancent la création de la Semaine brassicole. [V.R.C.]

Au programme pour une troisième édition, l’évènement Sorties Flaveurs met la bière à table parmi les produits du terroir québécois et lui redonne ses lettres de noblesse. Cette année encore, le défi revient aux différents chefs de restaurants montréalais de mettre au menu de la Semaine brassicole des plats cuisinés à la bière. Toujours sous forme de soirée gastronomique, la soirée Coquetel Flaveurs Bières et Caprices est l’occasion tout indiquée pour les biertrotters de

Si la tendance se maintient, avec un achalandage toujours à la hausse année après année, le Festibière de Gatineau devrait franchir le cap des 40 000 fesFestibière de Gatineau Du 29 au 31 mai, au parc Jacques-Cartier

Photo Olivier Bourget

La Semaine brassicole se veut être un concept qui viendra non seulement englober les activités du 22e Mondial, mais qui s’étendra sur une semaine complète, histoire de faire durer le plaisir! Le thème ? Montréal tout en bière ! Du 8 au 14 juin. Dégustations, conférences, découvertes, visites guidées de brasseries, repas gastronomiques autour de la bière… en somme, une semaine remplie de verres bien remplis vous attend dans les endroits participants !

Premier aperçu sur une semaine festive

À Gatineau : 40 000 festivaliers et une 5e Avenue en honneur aux doyennes

venir savourer des bouchées cuisinées à la bière, où les accords mets et bières et cidres sont conçus par des experts. Cette expérience gustative unique qui mettra en vedette le chef Matthieu Saunier se tiendra le jeudi 11 juin, dès 18 h 30, à l’Hôtel InterContinental (360, Saint-Antoine Ouest). Billets en vente au festivalmondialbiere.qc.ca.

Par ailleurs, pour la première fois dans l’histoire du festival, le Mondial offrira aux amateurs, en collaboration avec Benelux, une soirée CASK le 11 juin, de 16 h à 20 h. Également au programme, les Off Mondial; ces soirées qui s’imposent dans les microbrasseries et brouepubs de la métropole se révèlent une opportunité parfaite pour dévoiler des brassins spéciaux ou des collaborations. Sinon, se tiendront aussi les toujours populaires Ateliers Bières et Fromages, offerts en collabora­ tion avec les Producteurs de lait du Québec et enfin, les visites de brasseries qui, le temps d’un petit tour, permettent de comprendre le procédé de fabrication de la bière. festivalmondialbiere.qc.ca

Mondial de la bière Du 10 au 14 juin au Palais des Congrès de Montréal (& terrasse extérieure sur l’Esplanade), 201, rue Viger Ouest.

Retour de Hops and Rock à Dunham ! Décidément, la fin mai sera particulièrement festive pour les amateurs de bières avec la 2e édition du festival de musique en plein air Hops and Rock. L’événement se déroulera en même temps que l’événement agrotouristique de la Clé des Champs de Dunham, du 28 au 31 mai. Ainsi, du jeudi au dimanche, des artistes de la scène musicale québécoise et d’ailleurs performeront sur deux scènes extérieures ainsi que sur celle du Pub de la Brasserie Dunham, partenaire officiel. Cette année, le Hops and Rock mettra l’emphase sur les bières de microbrasseries où le houblon est à l’honneur. Dieu du Ciel!, Trou du Diable, Benelux, Kruhnen et le Castor seront notamment de la partie. D’ailleurs, la Brasserie Dunham et le Castor viennent tout juste de concocter une bière acidulée, houblonnée et funky qui sortira juste à temps pour l’événement. Des casks seront aussi percés chaque jour pour l’occasion. Bonne bière et bonne musique, quoi demander de plus ? Jeux de bois grandeur nature, maquilleuse, tournoi de pétanque, librairie ambulante, food truck, BBQ, saucisses, bonne bouffe, et plusieurs surprises ! Les billets seront mis en vente sur le site du festival ainsi qu’au Pub de la Brasserie Dunham. www.hopsandrock.com

tivaliers. Un beau cadeau pour sa 5e édition, croit M. O’Farrell, qui confirme d’ailleurs que la quatrième édition du Festibière d’hiver tenue les 30 et 31 janvier derniers au Musée canadien de l’histoire, a elle aussi surpassé les attentes avec plus de 12 000 visiteurs sur deux jours. Cette année, les organisateurs créeront une 5e Ave­ nue en l’honneur des microbrasseries doyennes qui cochent présent depuis les débuts de l’événement brassicole. Un petit clin d’œil pour partager le succès du Festibière qui au fond, leur revient à elles aussi… À l’en croire Michael O’Farrell, l’équipe investit également beaucoup d’énergie pour offrir une programmation musicale toujours plus épatante. Info et tous les détails ici, pour l’un ou l’autre des évènements : festibiere.ca. Festibière de Rouyn-Noranda Du 5 au 7 juin, à la place Edmund-Horne de la presqu’île du lac Osisko


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Photo André Geick

EDITORIAL

Des actions concrètes demandent les brasseurs québécois n Par Philippe Wouters

A

lors que la première ministre de l’Ontario Kathleen Wynne vient d’annoncer son intention d’ouvrir le marché de la bière dans sa province et d’étudier la possibilité d’accorder aux microbrasseries le droit de vendre à des magasins spécialisés tenus par des propriétaires indépendants, du côté du Québec, on est en mode « pilotage automatique », voire même en « déni de l’évidence ». Il est temps d’offrir aux brasseries et brouepubs les moyens d’aller plus loin. Elles sont avant tout des PME régionales et représentent un savoir-faire de plus en plus reconnu dans le monde. En Ontario, seulement 4 % des bières vendues sont des bières de microbrasseries. La première ministre de l’Ontario le sait. La culture bière en Ontario est en pleine expansion, crée de l’emploi dans des PME régionales et se doit d’être appuyée par une politique gouvernementale qui n’hésitera pas à changer les vieilles habitudes de commercialisation monopolistique, relents de la prohibition. Au Québec, la bière microbrassée représente 8 % des ventes de bière en volume, deux fois plus qu’en Ontario. Elle est vendue en épicerie, chez des détaillants spécialisés ou en dépanneur. Mais alors que le gouvernement de l’Ontario démontre un réel intérêt à encadrer la vente de bière en tenant compte des nouvelles réalités, celui du Québec

ferme les yeux et ne comprend toujours pas la révo­ lution brassicole qui fonce à vive allure partout dans le monde, y compris au Québec. Freinée par des règlements post-prohibitionnistes qui empêchent certaines initiatives de se développer et certaines PME d’innover, la bière artisanale, microbrassée dans toutes les régions, est avant tout un produit du terroir, créateur d’emploi, avant d’être un produit alcoolique, avec tout l’effet péjoratif que cela laisse croire. Il est temps de s’en rendre compte et de se poser la question suivante : offrons-nous réellement toutes les possibilités à nos PME brassicoles pour qu’elles évoluent dans un marché concurrentiel ? Malheu­ reusement non. Le gouvernement a pourtant toutes les cartes dans son jeu depuis des années. Les nombreux comités, projets de loi privés et demandes de différentes associations le prouvent.

Des programmes commerciaux signes d’un avenir serein Et pourtant, des initiatives privées partout en pro­ vince démontrent très bien qu’il y a un potentiel in­ croyable de revitaliser nos régions et l’économie. Au Canada, pour chaque dollar investi dans la culture bière, le retour économique est de 1,30 $. Les con­

sommateurs boivent moins, mais mieux. Et cela ne se voit pas uniquement dans la bière puisque du côté des spiritueux hauts de gamme, la demande a explosé également. Prenons l’exemple de l’AMDEQ (Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec) qui vient de lancer le concours « Goûtez et découvrez le Québec » qui consiste à présenter les bières du Québec, membres d’Aliments du Québec. Un concours en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), soulignons-le. Ce concours a pour but de susciter de l’intérêt auprès des consommateurs pour les bières de microbrasseries québécoises ainsi que d’intéresser les détaillants à proposer des bières du Québec. Yves Servais, directeur général de l’AMDEQ est confiant : « Nous voulons inviter le consommateur à découvrir les bières, essayer les bières et rencontrer nos artisans du Québec, grâce à l’effort de nos membres détaillants ». Quand on sait que 30 % des revenus des dépanneurs proviennent de la bière, mettre en valeur la catégorie de bière qui se vend le moins, selon les statistiques, c’est prendre un risque, mais surtout y voir un avenir prometteur. Même chose du côté des grandes chaînes d’épice­ rie qui ont toutes lancé leur programme bière ou sont

en train de le faire. Métro a été le premier à souligner les bières du Québec dans ses magasins, suivi de Sobey’s-IGA et son programme de Capsules de goûts, bientôt suivies par les autres chaînes qui y voient également une opportunité.

Et le gouvernement ? Du côté du gouvernement, c’est le calme plat ou pire, c’est le mode « automatique » en proposant des décisions qui risquent de sonner le glas de nombreuses PME. Le rapport Godbout en est un bel exemple, il invite à augmenter la taxe spécifique des brasseries, incluant les petites PME, signifiant une perte de revenus importante pour des entreprises qui ont, pour beaucoup, un statut précaire. La taxe spécifique doit refléter le leadership d’un gouvernement qui se veut proactif dans les régions et pour les PME. En clair, chaque litre produit coûterait bien plus cher à produire, que l’on soit une petite PME ou une grande brasserie. Parlons également de la Régie des Alcools, des Cour­ses et des Jeux (RACJ) qui est sujette à de nombreuses critiques quant à la diffusion des permis d’alcool et de l’application de ses règlements qui sem­blent être décidés de façon aléatoire. Les nombreux témoignages d’entrepreneurs (demandant l’ano­ny­mat) sont éloquents. Il est grand temps de la réformer, elle est un frein au développement économique du Québec. Partout ailleurs, les gouvernements s’intéressent au phénomène microbrassicole qui souligne le dyna­ misme de jeunes entrepreneurs et la rétention d’emploi dans les régions; plus de 75 % des brasseries sont installées loin des grandes agglomérations. Pouvonsnous espérer que notre gouvernement y voit également un potentiel pour enrichir notre patrimoine ?


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ÉVOLUTION

Québec malté Dans la catégorie des ingrédients brassicoles, on parle souvent de houblon, mais plus rarement de malt. Pourtant, c’est lui, ou plutôt l’orge, qui est utilisé depuis le début des temps. Alors voilà, on lui consacre un numéro. Voyons voir ce qui se trame du côté des micromalteries québécoises…

Bien qu’aujourd’hui elles ne soient pas les seules, MaltBroue (Témiscouata-sur-le-Lac) et Malteries Fron­tenac (Thetford Mines) sont les premières à s’implanter sur le marché, en 2007-2008. Certes, il y avait Canada Maltage, mais le rendement ne se compare pas. « Ils peuvent produire 200 000 tonnes par année, alors que lorsqu’on a commencé, on en faisait 50. C’est totalement différent », explique Cindy Rivard dont la malterie produit aujourd’hui 250 tonnes par année.

Des systèmes faits sur mesure Comme pour toutes industries débutantes, un des plus gros défis réside dans la crédibilité et la clientèle. Mais une tout autre difficulté s’est présentée, celle de trouver un équipement à leur échelle. Effec-

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tivement, ce qui s’offrait sur le marché, à l’époque, était soit à l’usage des macromalteries, soit beaucoup trop dispendieux. Avec sa formation d’ingénieur et une vingtaine d’années d’expérience en automatisation industriel­ le, Bruno Vachon avait ce qu’il fallait pour cons­trui­ re son système de maltage. L’histoire est similaire pour Dany Bastille formé en génie mécanique. « Il n’y avait pas beaucoup de données au niveau du maltage, mais grâce à ses études, il a pu examiner différents systèmes qui existaient dans le monde », raconte Cindy Rivard. Ce qui l’a amené à développer des équipements efficaces pour les micromalteries. À tel point qu’aujourd’hui, le couple reçoit des deman­des d’acheteurs

Une industrie complémentaire Contrairement à MaltBroue qui of­fre du malt de spécialité (rajouté en petite quantité pour donner la couleur, le corps et certains arômes de la bière), Malterie Frontenac produit principalement du malt pâle, c’est-à-dire de base (utilisé en plus grande quantité). En plus des microbrasseries, il fournit des boulangeries, dont la Boulangerie St-Méthode, et cogite un projet de malts pour la microdistillation. « Il y a une effervescence à ce niveau, et on travaille avec des distillateurs québécois pour développer un malt ». Et la relève, elle, a-t-elle sa place ? Oui, croit-il. « Pourvu que chacun apporte quelque chose qui le distingue de ce qui se fait déjà ».

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Bruno Vachon, le propriétaire le Malterie Frontenac, était plutôt débordé lorsqu’on l’a finalement rejoint. « Je suis désolé, je suis en retard dans mes courriels », a-t-il confié. Pourquoi donc ? « C’est un défi constant depuis deux, trois ans. Tous nos clients au Québec ont énormément grossi et plusieurs brassent presque exclusivement avec nos malts, donc ça nous force à nous adapter pour continuer à fournir de façon stable et fiable ». Joli problème ! L’homme d’affaires a augmenté sa production de 50 % et il s’attend à un autre 25 % cette année, pour atteindre un rendement de 750 tonnes de malts. Cette croissance fournit ses clients existants, sans compter les nouvelles demandes, précise-t-il. C’est l’industrie en général qui se développe. Et de plus en plus de gens y voient un potentiel commercial. « Ce n’est pas compliqué, les microbrasseries explosent et les gens veulent devenir fournisseurs », explique Cindy Rivard, copropriétaire de MaltBroue avec son conjoint Dany Bastille.

Photo MaltBroue

n Par Anne-Marie Luca

potentiels. Mais au lieu de vendre leurs systèmes, ils se sont franchisés. « On ne voulait pas se créer de compétition et, en même temps, on voulait partager notre savoir ». Au printemps 2015, la ferme mal­ terie Caux-Laflamme, située à Saint-Narcisse de Beaurivage, offrira des malts pâles et Munich, tout en opérant sous la marque de commerce MatlBroue. « On a une demande au Nouveau-Brunswick, mais ce n’est pas encore fait », ajoute la maltrice.


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OUVERTURE

Depuis juin dernier, l’Hôtel Roquemont à Saint-Raymond développe un projet de brasserie artisanale. C’est en janvier de cette année que l’équipe servait ses premières bières. n Par Anne-Marie Luca « On a de plus en plus une clientèle de vélo de montagne et de motoneige, et on s’est dit que les pro­duits de microbrasseries pourraient être gagnants », explique Pascal Cothet, copropriétaire de l’établissement qui est à la fois hôtel, restaurant, bar, brouepub et scène de spectacle. Vieux d’une trentaine d’années, l’Hôtel Roquemont, alors en faillite, est tombé dans les mains de Pascal Cothet et son associé, Jean Labranche, il y a de cela quinze ans. « On voulait le racheter pour en faire quelque chose. Et depuis 10 ans, on le développe, raconte Pascal Cothet alors propriétaire d’un autre commerce. J’étais chef de l’auberge de fine

cuisine La Bastide à Saint-Raymond, qui existe toujours d’ailleurs ». Lorsque le duo décide d’ajouter le volet brasserie à l’hôtel, Pascal Cothet suit la formation de Michel Gauthier, qui lui recommande Pierre Toussaint, le fu­tur associé de la Microbrasserie À La Fût. Celuici accepte un premier mandat de consultant. Ils recrutent aussi Carl Morasse, un « gars du coin » qu’ils côtoient depuis déjà quelques années. « On savait qu’il voulait réaligner sa carrière, et quand on lui a parlé du projet, il a dit : “moi, je trippe à fond !” ». Il suit donc une formation de brasseur à la Microbrasserie À La Fût et tombe sous l’aile de Pierre Toussaint.

L’équipe travaille actuellement sur de nouvelles recettes. La IPA Single Track, qui fait référence aux sentiers de vélo du même nom, sortira au printemps. D’autres à venir, une Acotch Ale à l’érable et un Porter. Le restaurant de l’hôtel offre un menu varié, allant de la poutine au tartare et en passant par les grillades. Et pour les amateurs de musiques blues et funk, des spectacles sont présentés tous les jeudis et les vendredis soir, mettant en scène des chansonniers locaux. L’Hôtel Roquemont est situé au 105, Grande-Ligne à Saint-Raymond. www.roquemont.com

Carl Morasse, brasseur chez Le Roquemont.

[En fût]

Bière, bouffe et spectacle Quatre bières sont offertes pour le moment. La Roquemont, une ale blonde légèrement amère; la Charlotte, une bière rousse aux notes de caramels; la Charcoal-Milker, un stout enrichi au lactose (Milk Stout); et enfin la Grande Débâcle, une blanche de type belge à la coriandre et écorce d’orange.

LES SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 MAI 2015

Le Balthazar Quartier Dix30 enfin ouvert ! C’est au début avril que le populaire DJ Umeda Bellerive donnait le coup d’envoi du Balthazar Quartier Dix30 à Brossard, le 4e établissement du groupe Balthazar. L’ouverture annoncée pour décembre 2014 dans notre édition d’octobre novembre a dû être repoussée de quelques mois, mais l’attente en vaudra la peine. Situé au coeur de l’action de la Rive-Sud montréalaise, le resto-pub urbain vous propose la plus importante sélection de bières en fût exclusivement québécoises. Ces 50 variétés de bières satisferont les amateurs de bière dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Côté cuisine, le chef s’inspire des bières en service pour dévoiler de nouvelles saveurs à travers une expérience culinaire rehaussée. lebalthazardix30.com

7e édition du Bier-Fest de William J. Walter Blainville les 16 et 17 mai Le populaire Bier-Fest proposera à nouveau des dégustations gratuites de bières et de succulentes saucisses. Seront sur place les brasseurs de la Microbrasserie Kruhnen, Frampton Brasse, Brasseurs de Montebello, ainsi que Microbrasserie des Beaux Prés qui présenteront leurs produits et se feront un plaisir de discuter avec les passionnés. Une bière officielle sera également brassée pour l’occasion par la Microbrasserie Kruhnen. Un chapiteau extérieur sera installé pour la dégustation de saucisses, possiblement de quelques produits du terroir et de sandwichs européens. Si la température est clémente, quelques voitures antiques pourraient être de la partie.

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Dégustation de saucisses et de bières

Nouveau et offert principalement dans la Capitale-Nationale, Broue-Tours propose aux amateurs de bières, des tournées en minibus de trois microbrasseries, incluant une portion historique, des visites d’installations, des dégustations sur place et quelques grignotines. Pour la période estivale 2015, à compter du 20 juin, des tournées seront disponibles les samedis et dimanches, de 13 h à 17 h. Parmi les partenaires actuels on retrouve : L’Inox, La Souche, la Voie Maltée, la Korrigane, Microbrasserie des Beaux Prés, l’Ilôt des Palais et Frampton Brasse. Possibilité d’organiser une tournée personnalisée pour groupe de 10 personnes et plus. broue-tours.ca

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Soif de nouvelles ! Éditeur Philippe Wouters

Directeur de production Sébastien Huot

Rédacteur en chef David Sparrow

Directeur Commercial Éric Bélec ebelec@bieresetplaisirs.com

Rédacteurs Valérie R. Carbonneau, Astere J. Haile, Anne-Marie Luca, Émélie Rivard-Boudreau, Catherine Schlager Chroniqueurs Vladimir Antonoff, Sylvain Cloutier, Laurent Mousson, Mathieu Perron, Francis Richer, Martin Thibault

www.lagabiere.com

167, rue Richelieu, Saint-Jean-sur-Richelieu (vieux Saint-Jean)

Impression TC • Imprimeries Transcontinental Distribution Messageries Dynamiques

Sans frais 1.855.431.7730

www.bieresetplaisirs.com Toute reproduction du contenu de ce journal est interdite, en tout ou en partie, sans le consentement écrit de l’éditeur. Les articles publiés dans le journal sont sous la responsabilité des auteurs et la direction ne partage pas nécessairement les opinions émises. Dépôt légal : Bibliothèque et Archives Nationale Québec, Bibliothèque et Archives Canada : ISSN 1918-8390

Photo Le Roquemont

Une brasserie dans un hôtel


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LES COLLABORATIONS

Pour le plaisir des brasseurs et de nos papilles

n Par Anne-Marie Luca

Collaborer versus brasser sous licence

L’année passée, Hugo, un employé du Vices & Versas, s’est lié d’amitié avec les gars du 4 Hands Brewing Co. de Saint-Louis. C’était au Extre­me Beer Fest de Boston. « Il est parti sur la brosse avec eux », raconte en pouffant de rire Eloi Deit, maître-brasseur de Brasserie Dunham et ami de Hugo. Cette rencontre arrosée a déclenché une première collaboration entre les deux brasseries. « La bière va s’appeler Saison Hugo, vu que c’est lui notre lien ! » Dans ce domaine, le travail commun se réa­ li­se souvent par camaraderie et partage de con­ naissances. Et, qu’on le planifie ou non, ces col­la­ borations résonnent sur la scène brassicole. « On a brassé avec Sam Calagione de Dogfish Head, dans le Delaware... C’est sûr que le nom Dieu du Ciel! a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux cette journée-là », se souvient Jean-François Gravel pour qui l’aspect fun prédomine.

Jean-François Gravel nous explique. « Brasser sous licence, c’est interpréter la recette d’un autre, en conservant exactement le même profil. Donc, il se peut qu’on ait à modifier un peu la recette par rapport à notre système pour arriver au profil du brasseur, par exemple les températures de fermentation ou au niveau de l’empattage ». Et une collaboration ? « C’est une recette créée à deux où on devrait retrouver la signature des deux brasseries. Par exemple, si Brasserie Cantillon Brouwerij en Belgique collaborait avec The Alchemist aux États-Unis, on devrait avoir un caractère houblonné avec une fermentation sauvage ».

Une visibilité internationale, mais pas à n’importe quel prix Éloi Deit, toujours accessible et rapide à ré­ pon­dre, était pourtant difficile à attraper pour l’en­ trevue. Il y a de quoi, le brasseur possède une collection de projets prévue pour les mois à venir. Lorsque lui et l’équipe de Brasserie Dunham (qui exporte aux États-Unis) se sont rendus à Los Angeles pour The Festival 2014, ils espéraient trou­ ver des brasseurs bien établis avec qui développer des liens. « Les gens passaient devant notre kios­ que, et on a bien vu qu’on était de purs inconnus là-bas », note-t-il. Des liens, ils en ont créé, notamment avec Jester King Brewery. « Leur kiosque était juste en face du nôtre. On a passé les trois jours à faire des allers-retours entre les deux et à s’abreuver des produits de l’un et de l’autre. On a vraiment trippé ! » C’est chez eux, au Texas, qu’Éloi s’est rendu à la fin mars pour fabriquer une bière faible en alcool au quinoa. Mais ces collaborations n’apportent aucun avan­ tage financier puisque c’est la brasserie hôte qui fournit la matière première et vend le produit fini. « Même quand les gens viennent chez nous, il n’y a pas de ristourne à court terme », ajoute Jean-François Gravel. Ce qu’elles ont par contre, c’est le potentiel de faire jaser. « Les gens vont dire : «ah oui, Dunham, c’est eux qui ont fait la collaboration avec Jester King !» […] C’est sûr qu’il peut y avoir cet impact à long terme. » Donc, visibilité, oui. Mais « aller à la pêche aux collaborations » ne représente pas une bonne mé­thode pour le brasseur. Jean-François Gravel nuance : « Je ne ferais pas de collaboration si je n’avais rien à apprendre et avec quelqu’un que je ne connais pas, même si ça nous amenait beaucoup de visibilité ».

Le carré de sable des Québécois On se souviendra du castor fumant sa pipe et portant le chapeau du pêcheur saoul. Du 30 ¢ qui est l’addition du caribou et du castor, les monnaies canadiennes. Cette fameuse black IPA, qui en a fait saliver plus d’un, était fabriquée par deux brasseries amies, Le Castor et Pit Caribou. « Selon plusieurs personnes, on offre deux des meilleures IPA au Québec. Alors on s’est mis ensemble et on s’est lâché lousse », raconte Francis Joncas, maître-brasseur de la Microbrasserie Pit Caribou. Au moment de l’entrevue, il travaillait dans ses cuves pour un projet avec Broadway Pub de Shawinigan. Collaborer entre Québécois expose la fraternité qui règne dans l’industrie, croit-il. « C’est très positif pour le développement de notre industrie et de notre identité brassicole », ajoute Catherine Dionne-Foster, maître-brasseuse de La Korrigane qui, depuis quelque temps, se fait solliciter par d’autres, dont La Barberie, la Microbrasserie des Beaux Prés et La Chouape. Pour un broue-pub qui, rappelons-le, ne peut offrir ses produits que sur place, travailler avec ses confrères permet une visibilité. C’est de dire aux autres régions que telle bonne brasserie existe. Le Saint-Pie, une IPA au café, en est un exemple. Cette bière est le fruit d’une collaboration entre les broue-pubs Saint-Bock et le Saint-Pub de Micro­ Brasserie Charlevoix. Selon Martin Guimond du Saint-Bock, on n’entend pas assez parler des brasseries artisanales, et elles gagneraient à s’unir. « C’est agréable de dire aux clients : «regardez, on a fait une collaboration parce qu’on tripe et on veut vous faire plaisir», dit-il. Ça peut amener les gens à se déplacer ». Une industrie qui travaille en complémentarité plu­tôt qu’en concurrence augmente ses chances de succès. « Elle n’est pas très riche, donc faire parler de nous stimule les gens à consommer des produits de micro », considère Martin Guimond. À l’entendre parler, on a envie d’ouvrir son broue-pub pour partager cette passion et ce « monde qui nous englo­ be totalement ».

Photo Ivelinr | Dreamstime.com

Castor et Caribou, Dieu et Diable, Bock et Pub. De plus en plus de brasseries se mettent en équipe pour créer de nouvelles bières. Et on les voit même traverser la frontière pour trouver des joueurs. L’idée derrière ces colla­ borations, un jeu de stratégie ou simple plaisir ?

Et les désavantages à collaborer ? On aurait dit que tous les répondants ont chanté en cœur (séparément) : « y’en a pas ! »

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Avril/Mai 2015

OUVERTURE

Ras L’Bock ou les portes ouvertes sur l’horizon Ras L’Bock, c’est l’histoire de trois amis d’enfance qui étaient las de se retrouver en terre natale dénudée d’endroit où « étancher leur soif en bières de qualité », disent-ils, dans leurs mots. Dès le mois de mai, les portes de leur brouepub s’ouvriront sur le fleuve dans un site magnifiquement enchanteur où il fera bon venir savourer quelques verres devant le spectacle quotidien offert par l’horizon. n Par Valerie R. Carbonneau Natifs de Saint-Jean-Port-Joli, Alexandre Caron, David Lebel et Julien Chouinard s’étaient exilés ailleurs le temps de faire leurs études. « Quand on revenait dans le coin, on trouvait qu’il faisait soif entre Lévis et Rivière-du-Loup », raconte l’un des trois artisans-brasseurs, Alexandre Caron, qui dit être plutôt doué pour assurer le volet marketing et administratif de l’entreprise. Depuis quelques années, leur amour respectif pour la bière n’a cessé de grandir, une passion qu’ils vivaient chacun de leur côté et ensemble à la fois. Depuis qu’ils sont tous les trois revenus s’établir à Saint-Jean-Port-Joli, ils ont mis leur passion commune en deuxième vites­ se; persuadés que l’engouement local existe déjà et aussi, pour surfer sur la vocation touristique de leur village qui, souvent, triple en population quand arrivent les beaux jours.

hop & weizen nouvelle création ,

Une

issue de l imagination de notre maître brasseur.

BÌERE DE BLÉ ALLEMANDE FUSIONNÉE AVEC UNE PALE ALE AMÉRICAINE. IBU : 17 — TAUX D’ALCOOL : 4,7 %

IDÉALE avec des crevettes à la noix de coco

DÈS AVRIL 2015, POUR UN TEMPS LIMITÉ. 18 ans et plus.

Pendant qu’il attend toujours son équipement de brassage, le trio qui ne s’est jamais perdu de vue jouit d’une entente avec Le Corsaire pour brasser deux de ses bières, tandis qu’une autre bière de col­la­boration devrait se brasser ces jours-ci à La Micro­brasserie de Bellechasse. Pour l’ouverture, on prévoit offrir ces trois produits en plus de trois

autres bières originaires de microbrasseries existantes. Un menu de grignotines sera également disponible pour assouvir les petites et moyennes faims. Il faut préciser aussi que les activités de Ras L’Bock se tiendront dans deux lieux distinctifs à moins d’un kilomètre de distance. Le brouepub de 1000 pi2 avec ses 12 lignes de fut traditionnelles dont une dédiée aux bières sauvages et ses 90 places assises, est situé au 250, rue du Quai. Non loin de là, la microbrasserie domiciliée au 4B, chemin du Roy Est, fait 1500 pi2 incluant une boutique où il sera éventuellement possible d’acheter des produits dérivés et embouteillés signés Ras L’Bock, grâce à un système d’embouteillage semi-manuel qui permettra une production artisanale à petite échelle. Le Ras L’Bock est situé au 250, rue du Quai à Saint-Jean-Port-Joli. raslbock.com

Nouveau concept

Les microbrasseries à votre portée Deux passionnés de la bière artisanale, Dany Larouche et Tim Boisaubert ont eu l’idée d’un concept unique au Québec : créer un kiosque de bières de microbrasserie mobile. Lancée en début d’année, la toute jeune entreprise basée à Varennes a déjà plusieurs événements en vue pour l’été 2015. n Astere J. Haile « On aime la musique et la bonne bouffe, et on a remarqué que c’était toujours les mêmes brasseurs présents à tous les événements », explique Tim Boisaubert. « On veut changer le monopole de Molson et Labatt et faire une place aux microbrasseries, leur donner plus de visibilité ». Le Bock Mobile se déplace à travers le Grand Mont­réal pour les tournois de golf, mariages et fêtes privées, et se mobilise aux quatre coins de la province pour les festivals et autres grands événements. Avec 12 lignes en fût, le kiosque de bière amène sur place six microbrasseries au choix du client.

Le Bock Mobile compte pour le moment sept partenaires, dont Les Trois Mousquetaires, À l’abri de la Tempête, la MicroBrasserie Charlevoix, le Loup Rouge de Sorel et Le Bilboquet. Grâce au Bock Mobile, les deux partenaires espèrent offrir une plus grande accessibilité et visibilité aux microbrasseries, ainsi qu’une chance aux produits locaux de mieux se faire connaître. « On veut que les gens aient accès à de la bonne bière où qu’ils soient », dit Tim Boisaubert. Pour suivre les progrès du Bock Mobile, on peut se rendre sur la page Facebook de l’entreprise.


[Actualités] P9

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

OUVERTURE

EXPANSION

Un aspirant QG pour Alma

Broue Pub Brouhaha 2.0

Vers la mi-avril, Le Lion Bleu sera la première microbrasserie à ouvrir ses portes à Alma, une ville d’environ 30 000 habitants. Le nom « Lion » est inspiré des pubs anglais, pas tant pour le décor que pour l’ambiance, et souhaite devenir LE quartier général pour les rencontres interpersonnelles. Quant à « Bleu », il vient faire référence aux racines du Lac-Saint-Jean…

C’est au tour des gens d’Ahuntsic d’ob­ te­n ir leur brasserie de quartier. Une deuxième version du Broue Pub Brouhaha prend la place de la Brasserie Tonneau d’Or à Montréal… et l’équipe travaille sans relâche pour ouvrir ses portes à temps pour les Séries.

n Par Valerie R. Carbonneau Les promoteurs David Otis et Pierre Harvey n’en sont pas à leurs débuts dans le monde de la bière, tandis qu’ils brassent déjà tous deux de manière artisanale, explique M. Harvey, ayant lui-même été propriétaire d’une compagnie de distribution de bières de micros à Saguenay. « J’en rêve depuis 25 ans et je sais maintenant que le marché est prêt », a-t-il confié. Pour l’ouverture, on prévoit trois bières prêtes aux pompes : une Cascadian Dark Ale, soit une noire houblonnée à 6 % d’alcool déjà brassée, une Hefeweizen et une blonde de type grand public à venir. La microbrasserie qui attend toujours ses équipements de brassage industriel pour brasser sur place a d’abord fait brasser ses trois premières bières chez des partenaires de Québec et Montréal. Selon leurs styles, plusieurs bières seront éventuellement servies dans le verre et à la température appropriée, soit 4 °C, 8 °C et 12 °C. Elles porteront d’ailleurs toutes le nom de leur style, suivi de « Lion Bleu », à commencer par la noire du Lion Bleu.

David Otis et Pierre Harvey. Au moment d’écrire ces lignes, MM. Harvey et Otis étaient en train de compléter le processus d’entrevues pour l’embauche du personnel. Au départ, ils seront 23 employés à suivre des formations de brassage, participer à des ateliers de dégustation et rencontrer les différents représentants des produits – autres que la bière : thés Camellia Sinensis, scotchs et vins d’importation privée – qui seront en vente au pub, histoire de bien connaitre autant les procédés de fabrication que le pedigree des produits qu’ils devront représenter. Un aspect super important pour les deux promoteurs de l’établissement. « Le bar est monté, la peinture est finie et on attend nos tables et nos chaises d’un jour à l’autre », terminet-il. La cuisine, dont le menu sera élaboré par le chef connu de la région, M. Mario Brisson, servira d’accompagnement aux produits houblonnés, lesquels seront également disponibles en version palettes de dégustation. L’expérience promet d’être unique, si l’on s’en tient à « la ligne de communication » de Pierre Harvey. Vous pourrez déguster les bières de la microbrasserie Le Lion Bleu au 45, rue Saint-Joseph à Alma microlionbleu.com

n Par Anne-Marie Luca « Un jour, on va acheter le Tonneau D’Or ». C’est ce qu’avait dit le brasseur et copropriétaire Marc Bélanger à Annie Auger lorsqu’elle s’est jointe au groupe du Broue Pub Brouhaha, en 2010. « Je me suis mise à rire. Je n’avais aucune idée c’était quoi », se souvient celle qui, depuis, fait partie des associées. C’est aussi celle qui a eu vent de la vente de la bâtisse, il y a trois mois. L’équipe du Broue Pub Brouhaha a re­ çu la confirmation de financement il y a à peine quelques se­mai­nes. Annie Auger dit être pressée d’ouvrir pour les Séries. « On veut absolument que le titre Tem­ple de la bière et du hockey existe là-bas aussi », ajoute-t-elle. Les promoteurs espèrent attirer la jeune clientèle du quartier dépourvu d’endroit où boire des bières de microbrasseries. « Le quartier se développe vrai-

ment, mais les jeunes de 18-25 ans vont dans des restos-bars, qui n’ont pas vraiment de bières, parce qu’il n’y a rien d’autre dans le coin », explique-t-elle. La nouvelle et plus petite succursale conservera la signature de l’originale, à quelques détails près. Les invités pourront profiter d’une terrasse et de dix lignes de fûts de plus, pour un total de 32 lignes dont le tiers sera consacré aux bières de Marc Bélanger. On retrouvera entre autres la pale-ale Dernière Mission et la Blanche Soleil, une blanche de type bel­ge. Le brasseur travaille actuellement sur d’au­tres recettes, mais qu’il garde en huis clos jusqu’à nouvel ordre… L’autre deux tiers du menu sera principalement composé de bières des brasseries membres de Ma Brasserie, coop de solidarité brassicole, dont La Succursale, Isle de Garde et Noire & Blanche. Annie Auger estime que Ma Brasserie entamera ses activités d’ici juin. « Le financement est là, et tout va bien. Alors on va commencer à sortir les bières de la brasserie à la fin juin ». Broue Pub Brouhaha est situé au 10295, avenue Papineau à Montréal. brouepubbrouhaha.com

B I È R E S N A T U R E L L E S N O N - F I LT R É E S & H O U B L O N N É E S À F R O I D , C R É É E S E N L’ H O N N E U R D E L A F A U N E Q U É B É C O I S E .

SERVICE

HOUBLON CITRA

Agrumes & litchi

SERVICE

HOUBLON CLUSTER

Fruits rouges & fleurs

SERVICE

HOUBLON CHINOOK

Chocolat, café & caramel vanillé



[Publireportage]P11

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

Face à un rappel de produits : êtes-vous bien assuré ? En tant que courtier en assurance de dommages et passionné de bières artisanales, c’est avec un immense plaisir que j’ai accepté de démystifier pour vous les tenants et les aboutissants de la garantie de rappel de produits. Bien qu’elle soit incluse au contrat de la plu­ part des producteurs de bières, la garantie de rappel de produits demeure néanmoins nébu­ leuse pour la majorité des assurés. Cette protection est rattachée à la section res­ ponsabilité civile de votre police d’assurance et vise à dédommager l’assuré pour les frais engen­ drés en raison du retrait chez un distributeur, un acheteur ou un utilisateur d’un produit jugé im­ propre à la consommation et susceptible, entre autres, d’entraîner des dommages corporels, la maladie ou la mort. Les frais de rappel de produits s’appliquent lorsque la cause est directement liée aux élé­ ments suivants par le fabricant : • L’omission accidentelle d’une substance dans la fabrication des produits de l’assuré. • L’introduction ou la substitution accidentelle d’une substance délétère dans la fabrication des produits de l’assuré. • Une erreur dans la fabrica­ tion, la conception, le mélange, le malaxa­ ge, la composition ou l’étiquetage des produits de l’assuré. En résumé, si un pro­ duit est jugé dangereux pour la santé publique, l’assureur s’engage à dé­ frayer les coûts nécessaires à son retrait des tablettes ou à sa destruction. En cas de rappel, le produit n’est en aucun cas rem­ boursé à l’assuré. L’ob­ jectif de cette garantie vise à prévenir de pos­ sibles réclamations liées

à des poursuites civiles intentées en lien avec des dommages corporels causés par le produit. Par ailleurs, il est important de noter que l’as­ sureur ne procèdera pas au rappel de toute la gamme de produits du producteur, mais uni­ quement au rappel du produit identifié comme étant dangereux. Il est bon de noter que certaines exclusions s’appliquent à cette protection, notamment le rappel de produit relié au dépassement de la du­ rée de conservation, à la perte de confiance du client envers le produit et/ou à toute propriété naturelle des produits pouvant provoquer leur détérioration ou leur décomposition. Bien que le contrôle de qualité soit très rigou­ reux, il peut parfois malheureusement se produi­ re une erreur dans l’ensemble du processus de commercialisation des produits. Voici deux exem­ ples survenus au cours des dernières années : • Août 2014 : Un important distributeur a dû pro­céder à un rappel de ses produits aux États-Unis, car certaines de ses bouteilles de bière en provenance du Mexique com­ portaient de minuscules éclats de verre dans la bière. Le distributeur a mis une ligne téléphonique à la disposition des con­som­ mateurs afin qu’ils puissent obtenir un remboursement si les pro­duits achetés correspondaient à certains codes de production spécifiques. • Avril 2011 : Suite à une erreur d’étiquetage, un important brasseur canadien a procé­ dé à un rappel d’une de ses marques de bière, car cer­ tains lots indiquaient un pourcentage d’alcool de 5,5 % au lieu de 10,1 %. Le brasseur a com­ muniqué immédiatement avec tous ses détaillants afin de s’assurer que les­ dits produits soient retirés des rayons et a mis une ligne téléphonique à la disposition de ses consommateurs pour plus d’information sur la façon de retourner le produit et d’obtenir un remboursement.

Julien L’Heureux, Courtier en assurance de dommages Lareau – Courtiers d’assurances

jlheureux@lareau.ca 1.888.527.3281 x 254

Les frais de rappel de produits peuvent s’avé­ rer très couteux pour un fabricant, il est impor­ tant de s’assurer d’avoir cette protection et de souscrire une limite d’assurance suffisante.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter par courriel ou par téléphone. C’est avec plaisir que nous pourrons échanger sur le sujet. À la vôtre !

Ouverture en mai

Allez partager votre expérience : #letempsdunepinte #biergarten #ete2015

Grande terrasse arrière – Biergarten Petite terrasse avant ensolleillée Le Temps d’un Cask – Tous les jeudis Menu Terrasse – Surf & Turf bistronomique Matin – Midi – Soir

1465 rue Notre-Dame Centre, Trois-Rivières | 819 694-4484 | www.letempsdunepinte.ca


P12[Dégustation]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

NOUVEAUTÉS SÉLECTIONS DE PHILIPPE Au fil des envies, des rencontres et des nouveaux produits qui partagent les tablettes de vos détaillants favoris, je sélectionne quatre produits que je vous présente. N’hésitez pas à m’envoyer vos commentaires pour chaque produit sur www.bieresetplaisirs.com Brasseurs Illimités

Farnham Ale & Lager

À l’abri de la Tempête

Pit Caribou

QV 2015

Double IPA 128

Palabre du char à glace

La Calvadeuse

Présentation « Faite avec du vrai sirop d’érable » peut-on lire sur l’éti­ quette. Plus de 58 gallons de sirop pour 2500 litres de bière. Elle offre également une belle présence d’al­ cool du haut de ses 10,45 %.

Présentation Un retour pour cette 128 qui avait d’abord connu le format bouteille. Du haut de ses 7 % d’alcool, elle s’inspire des IPA américaines au profil très aromatique.

Présentation 11,9 % d’alcool caressent cette saison de glace brassée dans la série des « palabre ».

Présentation Dans la série Bière de Ferme, cette bière est le fruit d’une bière mûrie dans des fûts de Calvados et une autre fermentée avec des Brettano­my­ ces. Elle titre 8 % d’alcool.

Arrière-goût Aucun

Explosif

Arrière-goût Aucun

Explosif

Température Glacée

Pièce

Température Glacée

Pièce

Caractère Rafraîchissante

Chaleureuse

Rafraîchissante

Chaleureuse

Élevée

Description Voilà une bière qui sent l’érable, qui goûte l’érable et qui contient du sirop d’érable! En bouche, la bière est ronde, voire liquoreuse. On y trouve de belles notes d’érable soutenues par un alcool puissant mais pas déplaisant. Une bière chaleureuse et agréable à boire. Suggestion Un « apportez votre bière » dans une cabane à sucre et arrosez-vous en partout… partout… Appréciation Ma bière à l’érable de 2015. Je l’aime pour son audace, sa puissance, son caractère et son équilibre. Bravo aux Brasseurs Illimités ! AlimentsQC-PUB-Bieres&Plaisirs-print.pdf

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

Glacée

Élevée

Description Une belle mousse crémeuse se profile dans le verre. Et tenace en plus ! Au nez, les fruits tropicaux se présentent bien mais on décèle également quelques notes de levure. En bouche, la bière tire sur l’amertume tranchante jusqu’à la fin. Suggestion Un fromage à pâte semi-ferme et à croû­ te lavée. Les puissances communes s’accordent. Appréciation Les amateurs de bières IPA américaines la voudront fort probablement un tout petit peu plus aromatique. Elle est cependant très intéressante sur le plan de la buvabilité et encore plus depuis qu’elle est en cannette. 1

2015-03-24

08:58

Arrière-goût Aucun

Pièce

Rafraîchissante

Chaleureuse

Glacée

Élevée

Description Une belle couleur blonde voilée se pointe le nez, suivie par une mousse abondante et persistante. Au nez, les notes de la levure saison sont bien présentes suivies de quelques arômes fruités fort agréa­ bles. On ne perçoit pas le taux d’alcool, pas encore. En bouche, la bière est acidulée, légèrement sucrée est amère. La seconde gorgée est plus chaleureuse, l’alcool venant rincer nos papilles, titillée par les notes de houblon de la gorgée précédente. Suggestion Un bol d’abricots séchés, quelques noix et un 5 à 7 plein d’amis. Appréciation Voilà un produit qui surprend. On ne s’attend pas à cette complexité des saveurs.

Pièce

Caractère Rafraîchissante

Appréciation Basse

Explosif

Température

Caractère

Appréciation Basse

Explosif

Température

Caractère

Appréciation Basse

Arrière-goût Aucun

Chaleureuse

Appréciation Basse

Élevée

Description Une belle couleur blonde et une mousse fuyante se présente. Au nez, des notes de cuir typi­ques des bières mûries avec de la Brettanomyces se distinguent ainsi que quelques notes de pommes acidulées. En bouche, la bière offre une attaque sucrée. Elle est particulièrement douce et l’acidité des pommes se faufile à travers cette impression de douceur. Suggestion Une tarte Tatin, tout simplement… Appréciation Un chef d’œuvre. Rares ont été les biè­res qui m’ont marqué dès la première gorgée. Le bois du fût de calvados est très bien dosé sans oublier les notes de cuir venant de la bière fermentée aux Brettanomy­ ces. Quelle merveilleuse idée d’avoir mélangé le tout !


[Dégustation]P13

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

NOUVEAUTÉS SUITE Brasseurs du Monde

Pit Caribou

Pit Caribou

Microbrasserie du Lièvre

L’Affranchie

Robust Tennessee

Stout à l’avoine

Saison des sucres

Présentation Bière socialement res­ ponsable selon la brasserie, elle a été brassée en l’honneur des fem­ mes et une partie des profits est reversée à des œuvres de charité. Elle titre 6 % d’alcool.

Présentation Ce Robust Porter de 7 % est vieillie 8 mois dans des barils de Whisky et assemblée avec un jeune Imperial Porter.

Présentation Un Stout à l’avoine qui titre 4,5 % d’alcool, disponible dans la série « Étoile du Brasseur »

Présentation Du haut de ses 9 % d’alcool, cette saison noi­re à l’érable est brassée dans la série « Les brassins d’Émile », une partie des profits s’en va directement à de l’aide aux familles d’enfants prématurés.

Arrière-goût Aucun

Explosif

Arrière-goût Aucun

Explosif

Température Glacée

Pièce Chaleureuse

Glacée

Pièce

Rafraîchissante

Chaleureuse

Élevée

Description Une belle robe ambrée, surmontée d’une mousse un peu timide précède une bouffée d’épices au moment de servir cette bière. Au nez, les épices sont flagrantes, un peu trop même. En bouche, la bière est ronde mais ce bouquet d’épices revient à la charge et demande quelques gorgées pour l’apprivoiser. Suggestion Des sushis, du gingembre mariné et de la sauce soya. Appréciation L’association à la « bière de mars » m’a induit en erreur, je ne m’attendais pas à une bière aussi épicée. Après quelques gorgées, on commence à comprendre le profil de la bière et à l’apprécier. Les amateurs de bières ayant du caractère seront ravis.

Glacée

Élevée

Description Généreuse mousse surplombant une biè­ re noire opaque. Splendide. Au nez, les légères notes de vanille se mélangent à la torréfaction du malt. En bouche, la bière est légèrement acidulée et amère. Une antithèse des bières généralement plus rondes et plus sucrées qui vieillissent en barils de whisky. Suggestion Un gâteau au fromage fait maison. Appréciation La première gorgée est étonnante, car on ne s’attendait pas à cette légère acidité. Il faut dire que je n’avais pas lu la description au complet. Mais plus on apprivoise la bière, plus on comprend ce que voulait faire le brasseur, une bière au fort caractère mais à la finale sèche, dans le but d’être très buvable.

Explosif

Pièce

Température Glacée

Pièce

Caractère Rafraîchissante

Chaleureuse

Appréciation Basse

Arrière-goût Aucun

Température

Caractère

Appréciation Basse

Explosif

Température

Caractère Rafraîchissante

Arrière-goût Aucun

Caractère Rafraîchissante

Appréciation Basse

Élevée

Description Une belle mousse généreuse de couleur Moka se place dans mon verre. La couleur noire de la bière est opaque. Au nez, les notes de malt torréfié sont évidentes. J’y perçois également quelques arômes de chocolat noir. En bouche, la bière est douce, l’avoine fait bien son travail. Une légère amertume se place en finale, attendant la prochaine gorgée. Suggestion Une pièce de viande grillée sur le BBQ, cuisson « Pittsburgh ». Appréciation Une bière bien balancée, très bien équilibrée, offrant les arômes attendus et une finale lé­gè­ rement amère qui s’installe sans aucun complexe. Une bière de qualité comme on aime les boire.

Chaleureuse

Appréciation Basse

Élevée

Description Une belle mousse moka s’installe dans mon verre. Au nez, c’est un mélange d’érable, de notes torréfiées et d’épices provenant fort probablement de la levure. En bouche, la bière est ronde et sucrée. Les notes épicées de la levure reviennent en rétro-olfaction, laissant place par la suite à une amertume du houblon et des grains. Suggestion Un cheddar extra fort de plus de 5 ans. Appréciation Mélanger une levure de saisons et ses notes poivrées à du sirop d’érable mérite d’être souligné. Le produit est intéressant et surprenant. Le format de la bouteille invite également au partage.

Autres nouveautés Session IPA - À La Fût Session IPA, 3.5%, 473ml

Glace Noire - Brasserie Générale Stout de glace aux cerises, 9%, 500ml

Glutenberg DIPA - Brasseurs Sans Gluten Double India Pale Ale, 8%, 473ml

Saccage - Le Corsaire Bière forte, 7.5%, 473ml

Saison IV - À La Fût Bière forte non-filtrée, 7.6%, 750ml

Dark Ale aux petits fruits Brasseurs Du Monde Dark Ale aux petits fruits, 8%, 500ml

L’étoile du Brasseur Stout à l’avoine Pit Caribou Stout à l’avoine, 4.5%, 500ml

Davy Jones - Le Corsaire Stout fort, 7.1%, 473ml

L’Affranchie - Brasseurs Du Monde Bière de mars, 6%, 500ml

30¢ Édition Nelson Sauvin Pit Caribou / Le Castor Black IPA, 7%, 660ml

Pale Ale Belge - À La Fût / Labaq Pale ale belge, 5.2%, 750ml The Bottle Imp - Beau’s All Natural Stout de style impérial russe, 9%, 600ml Bog Water - Beau’s All Natural Biere de gruit, 6.6%, 600ml Strong Patrick - Beau’s All Natural Ale rousse de style irlandais, 6.7%, 600ml La Trappe Tripel - De Koningshoeven Bière forte trappiste, 8%, 750ml La Trappe Quadrupel - De Koningshoeven Bière extra-forte trappiste, 10%, 750ml La Trappe Isid’or - De Koningshoeven Bière forte trappiste, 7.5%, 750ml

IPA Session édition spéciale Brasseurs Du Monde / Balthazar Ale légère, 3.8%, 500ml

Barley Wine - Brodway Pub Bière brune extra-forte, 10%, 500ml

La Caverne Brasseurs Du Monde / Refuge Des Brasseurs Saison noire, 5.5%, 500ml QV 2015 - Brasseurs Illimités Bière à l’érable, 10.45%, 500ml Vin d’orge plus - Brasseurs Illimités Ale extra-forte, 9.99%, 500ml Robe Noire - Brasseurs RJ Stout, 7.5%, 341ml

610 - Microbrasserie des Beaux Prés Assemblage route 138 / Bonne Sainte-Anne, 6.1%, 750ml Lièvre de Nuit - Microbrasserie du Lièvre Stout à l’avoine, 5.1%, 341ml

La Tombe - Le Corsaire Bière forte, 8.5%, 473ml

Phénix - Microbrasserie du Lièvre Lager rousse fumée, 6.4%, 750ml

Tempête Nocture Le Trèfle Noir / Brassins d’Émile Pale Ale au café, 5.5%, 500ml

Saison Des Sucres Microbrasserie du Lièvre / Hema Québec Saison noire à l’érable, 9%, 750ml

Chemin de Croix - Dieu Du Ciel! India Porter à l’ancienne, 6.5%, 341ml

Brett de Hull - Les Brasseurs Du Temps Double blanche 1 an pinot noir et brett, 10%, 750ml

Brown Ale brassin limité - La Barberie Brown Ale, 4.5%, 500ml

Saison Basse - Les Brasseurs Du Temps Saison à la belge, 8.5%, 750ml

Boston Marathon 2014 - Hopera Old Ale bourbon, 11%, 750ml

Black IPA - La Chouape Bière noire extra-forte, 8.2%, 500ml

Hors Série Oud Bruin Les Trois Mousquetaires Ale brune acidulée, 7.8%, 750ml

Saison Tremblant - Saint-Arnould Saison, 7.4%, 750ml

25 ans - Le Bilboquet Barleywine américain, 9%, 500ml Vin d’orge américain - Le Castor Bière bio extra-forte, 8.5%, 660ml

Isa Maria - Microbrasserie des Beaux Prés Brown Ale, 4.5%, 950ml

Boston Marathon Cerise 2014 - Hopera Old Ale bourbon et cerises, 11%, 750ml

Robust Tennessee - Pit Caribou Assemblage Robust Porter bourbon, 7%, 500ml Samuel Adams Rebel IPA - The Boston Beer Co. IPA, 6.5%, 355ml

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P14[Dégustation]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

PALE ALE ANGLAISE

La English Pale Ale est un style de bière inventé par les amateurs de bières nord-américains afin de distinguer ces Pale Ales plus équilibrées entre malt et amertume des Pale Ales américaines au houblonnage aromatique dominant. D’ailleurs, l’appellation est pratiquement uniquement utilisée par des brasseries n’étant pas anglaises… n Par David Sparrow Les Anglais brassent depuis longtemps des Pale Ales. Le nom a d’ailleurs souvent été utilisé par les brasseurs sur leurs produits embouteillés dans le but non pas de les identifier à un style de renom, mais plutôt pour les distinguer des autres styles de bières plus foncés brassés à l’époque. En fait, la catégorisation faite des English Pale Ale en Amérique correspond davantage à ce que les An-

glais appellent des Extra Special Bitter ou Strong Bitter. Les ingrédients utilisés sont ainsi d’origine anglaise, quoiqu’on tolère de plus en plus l’utilisation de houblons américains. Au nez, on s’attend ainsi avant tout à retrouver des arômes feuillus, traces de houblons anglais, notamment le East Kent Golding ou le Fuggles, ainsi que des notes mielleuses, grillées et caramélisées de malts. En bouche, elle est d’abord ronde puis nous laisse sur une finale sèche et amère. Les Anglais seront davantage tolérants sur le spec­tre de couleur que peuvent afficher les ESB. En con­trepartie, les Nord-américains considèrent généralement la ESB comme étant plus foncée que la English Pale Ale. La Pale Ale de la célèbre Bass Brewery, fondée en 1777 à Burton-upon-Trent, est rapidement devenue une grande favorite en Angleterre. Plusieurs considèrent ainsi aujourd’hui la Bass Pale Ale comme l’English Pale Ale de référence.

Photo Claudiodivizia | Dreamstime.com

Un style qui n’est certes pas anglais

Un peu d’histoire… Dans la ville de Burton-upon-Trent, reconnue pour son eau naturellement riche en minéraux, les bières offertes dans les brasseries étaient plus claires et le goût du houblon et de son amertume plus accentué que les autres bières brassées dans les environs. Avec le temps, cette distinction a permis à la région de se forger une imposante réputation alors que les Pale Ales de Burton étaient considérées comme les meilleures du pays. Un chimiste a éventuellement découvert que l’eau de Burton-upon-Trent pouvait être reproduite en ajoutant des minéraux à l’eau utilisée pour le brassage. Cet ajustement permet ainsi aux brasseurs de régions éloignées d’obtenir des résultats semblables. Bien sûr, le tout complexifie la tâche de l’artisan, mais offre tout de même une possibilité. La Bitter s’est quant à elle répandue lorsque les brasseurs ont commencé à être en mesure de « Burtoniser » leur eau pour créer des Pale Ales comme celles de la région de Burton-upon-Trent et à utiliser des malts crystal pour accentuer la rondeur en bouche. Remarquant une différence entre ces bières plus amères et les autres Pale Ales, certains consommateurs ont commencé à faire une distinction entre Pale Ale et Bitter, et à considérer cette dernière appellation comme une Pale Ale de meilleure qualité.

Bitter et variantes La Bitter se définit aujourd’hui par sa basse densité, sa faible teneur en alcool, sa faible effervescence, son

amertume et surtout, sa facilité déconcertante à être bue. Traditionnellement, elle est servie par gravité directement d’un cask; les versions embouteillées ne peuvent ainsi que trahir le style original. C’est aussi pourquoi ces versions embouteillées et légèrement plus relevées sont qualifiées de Spécial, Best ou Premium. Elles se distinguent par des arômes de malt plus dominants, mais sans jamais camoufler l’amertume des houblons. On retrouve aussi les Extra Special Bitter (ESB) ou Strong Bitters qui peuvent être considérées comme des Spécial ou Best Bitter à plus haute densité et offrant un taux d’alcool plus élevé. Les arômes de malt et de houblons sont également plus prononcés. Si en Amérique les ESB sont pratiquement toujours ambrées et bien maltées à l’image de la Fuller’s ESB, on retrouve en Angleterre des Strong Bitter plus pâles et plus fruitées, même quelques versions blondes, celles-ci souvent appelées Golden ou Summer Bitter.

Notre dégustation Avec un style aussi mitigé, nous n’avons pas été trop surpris de retrouver des bières assez différentes. La Galère est l’une des plus pâles du groupe, elle est très accessible, mais tout de même savoureuse. Facile à boi­ re, elle est bien sèche et agréablement rafraichissante. La English Bay Pale Ale nous a étonnés par son équilibre. Elle propose d’agréables arômes fruités, une tou­che de caramel et une texture intéressante. L’amertume est plus discrète que celle des autres concurrentes. La Golding proposait quant à elle des arômes légèrement fruités et épicés ainsi que quelques notes alcoolisées, une pointe de caramel et une finale légèrement amère. La Honey Pale Ale s’est tout de suite démarquée par ses houblons américains qui volent définitivement la vedette au style recherché. Tout de même, l’apport du miel et l’amertume étaient tous deux très agréables. Notre gagnante s’est avérée la Boddington Pub Ale, avantagée par sa texture crémeuse, avouons-le, mais qui s’est tout de même démarquée par ses arômes fruités qui s’agençaient harmonieusement aux notes de céréales.

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BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

LA BIÈRE DU MOIS

IL Y A PLUSIEURS BIÈRES SUR LE MARCHÉ;

Boddingtons Pub Ale

Présentation Cream Golden Pale Ale, à 4,6 % d’alcool, brassée par AB InBev à Samlesbury en Angleterre. Son nom provient de Henry Boddington qui avait racheté la Strangeways Brewery à Manchester en 1853. Description À l’ouverture, l’azote contenu dans son widget créé un nuage de bière qui laisse tranquillement place à sa robe blonde ambrée surmontée d’une couche de sa célèbre « crème de Manchester ». Le nez est fruité et parsemé de pointes maltées et d’un soupçon de caramel. En bouche, la texture est évidemment onctueuse et crémeuse. Suggestion Il est recommandé de la déguster avec des plats épicés de fruits de mer; nous l’avons appréciée en compagnie de beignes maison parsemés de sucre en poudre.

La Galère

Arrière-goût

Aucun

Explosif

Température

Glacée

Pièce

Caractère

Rafraîchissante

Chaleureuse

LA NÔTRE EST L’UNE D’ENTRE ELLES.

Présentation Pale Ale, à 4,9 % d’alcool, brassée par Corsaire microbrasserie à Lévis. Elle fut parmi les premiers produits de la brasserie à voir le jour en canette.

English Bay Pale Ale

McCoy Honey Pale Ale

Simple Malt Golding Pale Ale

Présentation English Pale Ale, à 5 % d’alcool, brassée par Granville Island Brewing à Vancouver en ColombieBritannique. En 2009, la brasserie fut achetée par Creemore Springs, propriété de Molson Coors.

Présentation Honey Pale Ale irlandai­ se, à 5,3 %, elle est brassée par McCoy Brewery & Co à New York. La brasserie est la propriété du Groupe Geloso.

Présentation Pale Ale britanni­ que, à 5,2 % d’alcool, brassée par Brasseurs Illimités à St-Eustache. Elle est probablement l’évolution de la Golding, une India Pale Ale jadis brassée sous l’étiquette Biéropholie.

Arrière-goût Aucun

Explosif

Arrière-goût Aucun

Température Glacée

Pièce Chaleureuse

Description Ale dorée aux reflets ambrés, elle se présente sous une mince mousse qui fuit. Elle propose un nez frais de céréales et quelques subtiles pointes houblonnées. En bouche, le malt british s’exprime laissant toutefois place à des notes florales et feuillues de houblons. Elle se laisse boire à merveille, l’amertume étant présente pour une finale bien sèche. Suggestion Belle bière rafraîchissante, elle a fait notre bonheur en compagnie de craquelins multigrains et d’un pâté de campagne aux poires.

Arrière-goût Aucun

Température Glacée

Caractère Rafraîchissante

Explosif Pièce Chaleureuse

Description Ambrée foncée, elle se présente sous une fine mousse. Au nez, des arômes fruités prennent le dessus. En bouche, elle est peu effervescente et propose une belle onctuosité. Elle est bien équilibrée avec ses notes caramélisées de malt et la légère amertume de ses houblons. Sa finale est sèche aux pointes grillées. Suggestion On recommande de l’accompagner de grillades, filet mignon ou hamburgers. Nous l’avons apprécié avec des bâtonnets de fromage frits et de la sauce tomate ainsi qu’un bleu gorgonzola.

Arrière-goût Aucun

Température Glacée

Caractère Rafraîchissante

Explosif Pièce

Glacée

Caractère Rafraîchissante

Chaleureuse

Description Blonde aux reflets orangés, elle est chapeautée d’une mince mousse blanche. Au nez, elle présente des arômes de malt accompagnés de pointes fraîches et citronnées de houblons. En bouche, elle est rafraichissante et tout de même effervescente. Bel équilibre qui nous laisse sur une agréable amertume. Un plaisant sucre mielleux apparaît en rétroolfaction. Suggestion L’apport de fraîcheur de ses hou­blons s’agence à merveille avec une salade estivale aux olives Kalamata et une vinaigrette à l’origan. Elle fut également concluante avec un croque-monsieur.

Explosif

Température Pièce

Caractère Rafraîchissante

Chaleureuse

Description Ambrée aux reflets orangés, elle se coiffe d’une mince mousse blanche. Au nez, elle laisse s’échapper quelques notes minérales et terreuses. En bouche, on retrouve des pointes houblonnées feuillues et fruitées ainsi qu’une légère trace de caramel qui nous conduit vers une finale sèche et amère. Suggestion Elle conviendra à plusieurs mets, mais nous l’avons particulièrement appréciée en compagnie de pâtes carbonara.

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[Dégustation]P17

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

LES CLASSIQUES Philippe Wouters vous fait découvrir 4 bières classiques disponibles chez votre détaillant préféré ou… dans son frigo Brasserie Verhaege Vichte

Microbrasserie Pit Caribou

Dieu du Ciel!

Microbrasserie Charlevoix

Duchesse de Bourgogne

La Bonne Aventure

Chaman

Flacatoune

Présentation La Duchesse de Bourgogne est une Oud Bruin typique de Belgique, titrant 6,2 % d’alcool et disponible à la SAQ.

Présentation Elle porte son nom de la magnifique vue sur l’île Bonaventure depuis la brasserie. Elle titre 5 % d’alcool et est inspirée des Bitters anglaises et des Alt allemandes.

Présentation Titrant 9 % d’alcool, la Chaman est inspirée des Imperial Pale Ale qui ont véritablement conquis les palais des amateurs les plus avertis.

Présentation La Flacatoune est une blonde belge forte de 7 % d’alcool, jadis brassée pour la Maison du Bootlegger, puis un restaurant dans le coin de Ste-Irenée.

Arrière-goût Aucun

Explosif

Arrière-goût Aucun

Température Glacée

Pièce Chaleureuse

Glacée

Élevée

Description Basée sur de la bière mûrie en foudres de chêne pendant plusieurs mois et mélangée à de la bière jeune pour l’équilibrer, la Duchesse de Bourgogne offre une robe brune aux reflets acajou. En bouche, l’acidité de la bière mûrie est balancée avec les notes sucrées de la jeune bière, un équilibre qui est caractéristique du style. Suggestion Un vieux cheddar de plus de 5 ans Appréciation Pour les amateurs de bières acidulées qui veulent cependant un profil sucré et pas trop mordant.

Pièce

Rafraîchissante

Chaleureuse

Glacée

Élevée

Description De couleur rousse, la bière est surmontée d’une mousse laissant place à une belle dentelle. Au nez, les notes de caramel et de céréales rôties se démarquent. En bouche, la bière est douce et une très légère amertume se présente. Une bière douce à essayer si vous n’aimez pas trop les bières très amères. Suggestion Quelques charcuteries avec un piot de moutarde artisanale Appréciation Voilà une brasserie qui arrive à nous offrir des produits artisanaux, reflétant le savoirfaire du brasseur. Elle plaira aux convives qui veu­ lent une bière douce sans pour autant se diriger vers de la blonde.

Arrière-goût Aucun

Pièce

Rafraîchissante

Chaleureuse

Glacée

Élevée

Description Un nez puissant de houblon et de malt pâle se faufile. La bière a fort caractère. En bouche, l’alcool domine suivi par l’amertume et quelques notes sucrées et maltées. Même si le houblon est la véritable vedette de cette bière, elle reste équilibrée en texture et en saveurs. Suggestion Un fromage à pâte molle et à croûte la­ vée fera parfaitement l’affaire. Appréciation Dieu du Ciel! nous a toujours habitués à nous offrir des produits de qualité. Cette Chaman est justement le meilleur exemple. Elle est tout le temps présente dans mon frigo.

Pièce

Caractère Rafraîchissante

Appréciation Basse

Explosif

Température

Caractère

Appréciation Basse

Explosif

Température

Caractère

Appréciation Basse

Arrière-goût Aucun

Température

Caractère Rafraîchissante

Explosif

Chaleureuse

Appréciation Basse

Élevée

Description Inspirée de la mythique Duvel, cette Flacatoune offre une mousse très dentelée et des arômes fruités provenant de la levure. En bouche, la bière est ronde, offrant des notes légèrement sucrées. L’équilibre est parfait. Suggestion Une quiche lorraine et un agréable rayon de soleil. Appréciation Ma bière préférée au Québec. Que dire de plus…


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BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

PERCEPTIONS

Ma bière est sèche en bouche On entend quelques fois des amateurs décrire leur bière comme étant « sèche » mais que peuvent-t-ils bien vouloir dire ? n Par Sylvain Cloutier

En bouche, les bières « sèches » sont plus légè­ res et montrent des finales plus courtes. Les saveurs semblent « briller » un peu plus, ce qui les rend plus faciles à identifier. Certaines catégories de champagnes telles que « sec », « extra sec », « brut » et « extra brut » illus­ trent aussi des produits dits secs.

Les bières Dry des années ‘90 Notez que lorsqu’on décrit sa bière comme « sè­ che », on ne se réfère pas aux bières Dry des années ’90 et que le département marketing tentait de nous vendre parce qu’elles étaient peu goûteuses, sans arrière-goût et dont le pourcentage d’alcool était plus élevé que la moyenne.

Garder ses bières Les conditions optimales pour garder la bière ressemblent à celles utilisées dans le monde du vin.

Photo Tatiana Belova | Dreamstime.com

Plus généralement, on décrit un liquide comme étant « sec » en raison de sa faible teneur en sucre. Une bière sèche devrait donc être peu sucrée, à tout le moins, on devrait avoir de la difficulté à le percevoir. Techniquement, une bière sèche est ca­rac­ téri­sée par une atténuation anormale­ment élevée. L’atténuation est définie com­ me étant la quantité de sucre transformée en alcool dans le moût. L’atténuation dépend en bonne partie de la levure utilisée mais aussi, entre autres, des céréales utilisées, du temps que durera la fermentation et de tous les autres petits trucs que le brasseur utili­ sera pour transformer les sucres normalement non fermentescibles en su­cres fer­ men­tescibles. La teneur de ces derniers peut aussi être augmenté par l’ajout de dextrose ou de sucre candi. L’amertume provenant du houblon peut masquer la teneur en sucre d’une bière et ainsi rendre la bière plus « sèche ». Les bières aigres tendent à être « sè­ches » tandis que les vins d’orge ou Barley Wine se retrouvent complètement à l’autre bout

du spectre. Les bières très houblonnées tendent aussi à être « sèches ». Aigreur, acidité, acidulé, amertume et astringence sont souvent des compagnons de la sécheresse, ce qui rend cette dernière plus difficile à cerner.

La température devrait se situer entre 11oC et 13oC. Cette température plus froide ralentira le processus de vieillissement. Une température beaucoup plus élevé aura comme résultat des produits beaucoup moins plaisants à savourer. Les bières devraient être gardées debout et dans le noir. Initialement, on gardait les bouteilles de vin couchées; le vin demeurant en contact avec le bouchon de liège, il l’empêcherait de sécher et donc de se contracter ce qui aurait eu pour effet de diminuer son étanchéité. Puisque la plupart des gens n’ont pas de cellier, de sous-sol ou de caverne leur permettant d’avoir

des conditions optimales pour conserver leurs biè­ res, vous devrez identifier l’endroit le plus frais de votre logis. C’est à cet endroit que vous devrez poser vos bières. Vos bières devront absolument être protégées de la lumière. Celle-ci est un ennemi de la bière puisqu’elle lui impartit très rapidement sa saveur. Les impacts les plus communs du vieillissement sur les saveurs d’une bière incluent une baisse de l’amertume, des saveurs fruitées et florales. Vous devriez noter des hausses de l’acidité; de l’aigreur; des aspects râpeux, sucré et métallique; des saveurs de papier humide, de carton, de toffee et de miel; ainsi qu’une madérisation du produit. Pour connaître quels styles se prêtent le mieux au vieillissement et en savoir plus sur le sujet, con­ sultez la chronique de Martin Thibault en page 34.


BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

[Sorties]P19

LE TEMPS D’UNE PINTE Bières 11 fûts (bière maison et quelques invitées). Prix de la pinte : 7,25 $, verre : 5,50 $, bières forte s : 6,75 $ servies au verre. Palette de dégustation : 4 bière s pour 8,75 $, 8 pour 15 $. Bières en bouteille (8), sans gluten (2) et sans alcool (1). Autres alcools et boissons Cidre en fût (1), panachés (4), vins rouges (4) et blancs (3), diges tifs (7), scotchs, whiskies et bourbons (6). Cafés agrémentés (3), cafés (7), cafés glacés (3), thé et chocolat chaud. Limo nades, eaux et jus divers (8).

Le temps de faire bombance Peu de brewpubs et microbrasseries peuvent se targuer d’offrir une carte de plats qui sort réellement des sentiers battus. Malheureusement, on retrouve trop souvent sur les menus les sempiternels burgers, pizzas, sandwichs, nachos et autres classiques du genre.

de pompes. Des chaînes de métal suspendues complètent cette décoration hétéroclite, mais réussie.

Mariage bière et bouffe

Photos Catherine Schlager

Côté bières, l’amateur est servi. Lors de notre passage, onze brassins maison (les « bières à bras ») de styles variés se retrouvaient sur les pompes. Cela allait de la hopfenweisse à la triple belge en passant par la farmhouse pommes et canneberges (notre n Par Catherine Schlager coup de cœur) et la bière de blé aux cédrats (une Ce n’est pas du tout le cas au Temps d’une pinte, sorte d’agrume) nommée Tarte à la lime. «brasseur bistronome» ouvert il y a un peu plus Et la bouffe ? On retrouve à l’ardoise cinq propositions gastronomiques inspirées du moment. d’un an au centre-ville de Trois-Rivières. Ici, la cuisine est reine. Le chef Laurent Laganière, ancien Nous avons opté pour l’estoufet de joues de veau sous-chef du réputé restaurant Le poivre noir, à la Harry Potter tandis que nos comparses se propose une cuisine exceptionnelle. Au grand laissaient tenter par le jambalaya avec crevettes bonheur de ses partenaires de d’Argentine, riz lime la coopérative Alex Dorval, et poivre et le steak Alain Rivard et le brasseur arsuisse à Jojo avec gentin Gustavo Nevares. mini-poivrons, toma­ Lorsqu’on pénètre dans ce tes et champignons. joli bâtiment ayant autrefois Tout était divin. fait office d’imprimerie et de Il faut dire que maison de torréfaction, imnous étions en con­ possible de ne pas être charfiance, car la soirée mé par les lieux. À l’avant, avait commencé sous on est accueilli par un joli d’excellents auspices présentoir où une vingtaine avec les entrées. Dans de cafés sont vendus en vrac. sa cuisine à aire ouverte, le chef avait concocté un sublime tartare de Les couples peuvent prendre place dans les hauts bœuf servi avec câpres frites. bancs qui leur assurent une certaine intimité. Les Pour animer les soirées, Le temps d’une pinte buveurs assoiffés s’assoient plutôt au bar de bois en BierePlaisir 1 office 2015-01-29 08:25 régulièrement Page 1 organise des événements spéciaux. U2015 où ilsPub peuvent admirerFev.qxp_Layout les outils qui font

Plats Entrées de 1,50 $ à 12 $. Plats de 11 $ à 27 $. Desserts de 5,50 $ à 7,75 $. Déjeuners: 2,75 à 5 $. Brunchs (samedi et dimanche): 23,50 $ à 26 $. Clientèle Groupes d’amis et couples entre 20 et 35 ans. Quelques enfants avec leurs parents.

En début de semaine, les Lundis ludiques accueillent les amateurs Ambiance Animée lors du 5 à 7, plus calm e ensuite pour de jeux de société. Les danseurs le souper. Musique blues-rock-jazz. ont rendez-vous le mercredi pour Le temps d’une pinte, 1465, rue Notre-Da la Soirée swing tandis que le jeume Centre, Trois -Rivières. letempsdunepinte.ca di est réservé aux fanas de bières en cask. L’été, un beer garden situé à l’arrière propose une ambiance unique qui fait oublier qu’on est en plein cœur du Vivement le retour du beau temps pour y retour­ centre-ville. ner et faire l’essai de ce fameux beer garden !


P20[Cap sur…]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

BEDONDAINE & BEDONS RONDS

Bedondaine et Bedons Ronds fête ses 10 ans Sans les boiseries et les banquettes tamisées, Bedondaine et Bedons Ronds reproduit à merveille l’ambiance chaleureuse et sympathique des pubs anglais. Lieu de rencontres sociales, de discussions, de bonnes bières pas trop froides, de musique pas trop forte et surtout où la diversité des visiteurs est naturellement bienvenue à tout moment; voilà le tour de force qu’ont réussi Nicolas « Bedondaine » Bourgault et Stéphanie Lamarche en démarrant il y a 10 ans leur brasserie artisanale dans un ancien garage de la rue Ostiguy à Chambly. n Par David Sparrow

ur

po T’es pas assez brave aller voir ça !

Ton pusher de sauces LIVRAISON GRATUITE* *Certaines conditions s’appliquent

Ceux qui connaissent le couple peuvent en témoigner, l’ambiance du brouepub reflète à merveille, trois bedons ronds plus tard, la petite famille qui considère chaque personne qui franchit ses portes comme un visiteur. Ceux-ci sont d’ailleurs souvent invités à venir découvrir la salle de brassage ou à se faire raconter les anecdotes derrière l’un des milliers d’objets exposés dans le brouepub.

res de la vie du couple, notamment dans leurs voya­ ges, dont un en Europe où un judicieux compromis est établi; trois visites de brasserie pour chaque visite de château.

Que peut-on y déguster ?

Les débuts d’un projet brassicole Tous deux étudiants au baccalauréat en sexologie à l’Université de Montréal, Nicolas et Stéphanie se rencontre en 1993. Trois ans plus tard, ne pouvant que constater la passion grandissante de son copain pour la bière, Stéphanie décide de lui offrir un kit de départ pour brasseur maison avec une canne d’extrait de malt. Sans le savoir, elle venait de s’impliquer à part entière dans un futur projet de vie qui allait définir leur vie de couple. Si le résultat obtenu par Nicolas ne l’a pas trop satisfait à ce moment-là, il l’a certainement poussé à approfondir le brassage au point de se procurer le 2e prototype d’un système de brassage maison de luxe à l’époque, le fameux Brasse-Camarade des Spécialistes d’Acier Inox TL. Dans leur petit 4 1/2 du Plateau Mont-Royal à Montréal, la salle de brassage prend drôlement de l’expansion! « Les premières fois, les voisins ont été très intrigués par les vibrations et les odeurs émanant de notre appartement… Heureusement, quand ils ont su que c’était pour faire de la bière, tout est redevenu correct », raconte Stéphanie. Le bain de l’appartement constamment rempli de bouteilles vides, Nicolas se décide finalement à fabriquer un système de fûts maison avec un vieux frigo et trois pompes de services dans la porte. L’appartement-brasserie prend désormais des allures d’appartement-brasserie-bistro… La passion du brassage et des articles de marques de bières de Nicolas s’incruste dans toutes les sphè­

L’ouverture d’esprit de la Ville de Chambly co­n­ vint le couple d’y installer son projet. Deux années de travail plus tard, la brasserie sert finalement sa première bière, le 10 avril 2005.

Faire le grand saut Après avoir travaillé quelques années comme sexologue, Nicolas réalise que sa passion pour la bière prend trop de place et que celle-ci convient beaucoup plus à ce à quoi il aspire. Il décide d’en faire son métier. S’en suivent les cours sur la dégustation de la bière, sur les procédés de brassage et un emploi comme brasseur en chef à la Brasserie Vieux Mont­ réal en 2001 où il découvre les réalités du brassage plutôt industriel. Contraint à toujours brasser les mêmes recettes, Nicolas décide dès 2002 de se diriger vers une brasserie artisanale de St-Hyacinthe, Le Bilboquet, qui lui laissera pratiquement carte blanche pour la création des recettes. Enfin, il peut exploiter sa créativité et brasser au fil de ses envies. Souhaitant faire les choses à sa façon, il se décide à réaliser son rêve et à démarrer sa propre brasserie artisanale où il pourra également exposer sa collection d’objets brassicoles. Avant tout, il retourne sur les bancs d’école afin d’étudier l’entreprenariat et le démarrage d’entreprise.

Bedondaine propose 19 pompes en service offrant toute une variété de styles et d’arômes brassées au gré des envies de Nicolas. Bien sûr, certains produits se font plus réguliers, mais plusieurs nouveautés y font constamment leur apparition. La brasserie offre également des bières staff, con­ çues et brassées tour à tour par les employés de la brasserie bien évidemment sous la direction du brasseur. Il s’agit pour Nicolas d’une façon de transmettre sa passion à son équipe de travail tout en l’éduquant sur les étapes du brassage et la bière en général. Côté cuisine, on peut retrouver sur place quel­ ques sandwichs sur pain baguette artisanal, notam­ ment aux cœurs d’ar­ti­chauts, jambon et fromage, salade de thon, au boeuf, aux poires (avec noix de Grenoble, brie, épinards, sirop d’érable), à la saucisse et choucroute à la Noix de Marmotte, ainsi qu’au smoked meat. Pizza, Nachos de luxe, assiet­ tes de terrine et autres croques en bouche sont également disponibles. Moins connu à l’extérieur de la région en raison de son absence des tablettes des détaillants spécialisés en bières, Bedondaine et Bedons Ronds demeure, 10 ans après son ouverture, un incontournable de la scène brassicole au Québec. Avis aux futurs visiteurs, il est toujours possible d’aller observer le brasseur puisque la salle de brassage est construite afin de faciliter les échanges avec le brasseur-artisan à l’oeuvre tout en dégustant une de ses bières. Et si vous avez quelques vieux items de bière dont vous souhaitez vous départir, Nicolas sera certainement heureux de leur trouver une place dans sa collection.

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BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

[Cap sur…]P21

NICOLAS BOURGAULT

La passion et le patrimoine comme source d’inspiration Des bouteilles de vin vides étalées sur de massives poutres de bois, voilà l’étincelle qui a embrasé la passion incendiaire de Nicolas « Bedondaine » Bourgault pour la bière artisanale. Son intérêt pour tout item arborant une marque de bière s’est graduellement transmis au fourquet sans lequel il ne pourrait concevoir sa vie. Son fourquet, Stéphanie et ses trois filles, voilà sa recette du bonheur. n Par David Sparrow En 1990, âgé de 16 ans et habitant chez ses pa­ rents, Nicolas commence à conserver des bouteilles de bière vides et à les exposer sur le dessus de son étagère. Son père faisait de même au chalet avec ses bouteilles de vin et l’idée lui plaisait. Tranquillement, son intérêt pour les bouteilles s’est élargi vers d’autres articles; sous-verre, vieille publicité, cabaret de service, panneau émaillé, verre de brasserie, débouche-bouteille, poignée de fût, vieux baril en chêne, caisse de bois, etc. Sa passion grandissante pour la bière le pousse à lire sur le sujet et à partir à la recherche de toutes informations pouvant lui en apprendre davantage sur ce fabuleux monde et ses origines. Ce n’était plus qu’une question de temps avant que Byggvir réalise son oeuvre…

Comment avez-vous commencé à brasser de la bière ? C’est à cause de Stéphanie, c’est elle qui m’a offert mon premier kit de brassage maison. J’ai rapidement désiré commencer à brasser tout grain, je me suis bien équipé et je passais beaucoup de temps sur les sites Internet de brasseurs amateurs. Avec Jean Gadoua (Farnham) et René Huard (Brasseurs Illimités), on a démarré un concours de brassage, les X de mille afin de goûter ce qui se faisait par d’autres brasseurs.

La première bière que vous avez brassée ? À la maison, ce fut une Pale Ale en canne, le résultat était correct, mais je n’étais pas trop satisfait du processus. Je voulais vraiment brasser tout grain. J’ai fait peut-être 3 ou 4 autres cannes avant de changer. À l’ouverture de la brasserie, comme j’avais cinq cuves, j’ai fait cinq recettes de mon cahier, dont l’Ensorceleuse. Elles existent toutes encore aujourd’hui.

La bière dont vous êtes le plus fier ? L’Ensorceleuse, j’ai beaucoup travaillé pour la réussir notamment en raison des épices; ce n’est pas évident de trouver le bon dosage. Évidemment, c’est aussi une bière spéciale pour moi en raison de sa signification. Je suis aussi fier ma Vendredi 13 à la citrouille, j’ai tellement fait de tests avec la citrouille, c’est incroyable !

Votre style de bière préféré ? [À brasser et à boire] J’adore brasser un Stout le matin avec l’odeur de rôti qui s’y dégage; tu prends une bonne respiration, c’est agréable et ça permet en plus de savoir comment se passe le brassage. J’aime beaucoup aussi brasser de nouvelles recettes en fonction de ce que j’ai envie de boire, donc c’est variable.

À boire, c’est aussi le Stout, d’ailleurs on en a souvent plus d’une sur les pompes. J’apprécie l’équilibre du corps et des arômes, notamment de rôti, j’aime son côté réconfortant, réchauffant, rond et pas trop sucré.

cette partie de notre projet, notamment avec des ateliers et des expositions thématiques. Côté bière, on veut continuer de créer et de faire ce qu’on fait de bien tout en transmettant nos connaissances et notre passion.

Votre ingrédient préféré ?

Sur la photo, le brasseur Nicolas Bedondaine Bourgault en compagnie de Stéphanie Lamarche, sa douce moitié et copropriétaire de la brasserie-artisanale.

Je dirais peut-être le malt Munich, parce qu’il apporte un certain côté malt sucré et de grain à la fois. J’utilise souvent 4 ou 5 % de toasted wheat pour aider à la tenue de mousse. En fait, je me promène beaucoup dans mes grains et mes houblons.

Une brasserie québécoise que vous appréciez particulièrement ? J’aime des produits en particulier, mais pas nécessairement des brasseries… Je trouve qu’elles ont pratiquement toutes leurs très bons produits bien équilibrés, quelques produits qui sont bien réussis et d’autres qui sont moins intéressants.

Une bière québécoise que vous auriez aimé brasser ? En fait, j’ai toujours rêvé de brasser la bière des déesses Valkyries au Valhalla, le paradis des Vikings; ou bien brasser une bière pour un pharaon décédé et qu’on laisserait dans son cercueil. Mais la bière québécoise que j’aurais aimé brasser est probablement la version préliminaire de la Dominus Vobiscum Brut de Charlevoix. Je me rappelle la finesse des bulles et la texture de cette bière, c’était vraiment incroyable !

Vos impressions sur la bière au Québec… En résumé; belle diversité, trop de diversité. On trouve de bonnes bières bien faites et pas trop exagérées avec des trucs plus flyés. On compte beaucoup de style au Québec, un peu de tout, mais des fois, c’est justement ça le problème, un peu de tout… C’est dommage, j’ai hâte de voir comment ce sera dans cinq ans. Certes, il faut espérer avoir plus de produits stables.

Qu’est-ce que nous réserve votre brasserie ? Il y a présentement l’agrandissement du brouepub sur lequel on travaille ce qui nous permettra d’exposer un peu plus d’objets et d’améliorer la portion musée. On veut mettre davantage en valeur

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BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

BEDONDAINE & BEDONS RONDS

Quelques bières à découvrir Notre passage chez Bedondaine et Bedons Ronds nous a permis de nous familiariser avec quelques bières offertes par la brasserie. Nous avons demandé au brasseur d’en sélectionner quatre afin de vous les faire connaître et de vous inciter à aller sur place les découvrir. Bien sûr, nous avons également pris soin de les goûter...

Quatre bières dégustées

n Par David Sparrow

La Sucette

Nicolas est un de ces brasseurs passionnés qui se laissent guider par leurs inspirations et pour qui la magie semble toujours opérer pour que le résultat soit à point. « Je ne fais jamais de tests, je me laisse guider par mon feeling, mes intuitions. Je choisis mes sty­ les de bières en fonction de ce que j’ai envie de déguster et je les partage et les fais découvrir à tous nos visiteurs », indique-t-il. Nicolas se permet également de donner de longues maturations de plusieurs mois à certaines de ses bières, un luxe qu’il ne pourrait se permettre avec une brasserie industrielle, et qu’il ne compte jamais sacrifier. « J’aime avoir le visage dans la poussière de malts et respirer les vapeurs d’ébullition à grand souffle. J’aime voir la matière, la sentir, la goûter, la manipuler et même l’entendre. Il faut aussi être extrêmement minutieux dans son travail afin d’offrir une constance de la qualité de ses bières. Lorsqu’une de mes bières n’est pas prête ou trop jeune, c’est simple, elle n’est pas mise en service et elle poursuit sa maturation jusqu’à ce que je la trouve à point. »

Voici les quatre bières dégustées lors de notre passage à la brasserie. Le brasseur aurait aimé y inclure la Noix de Marmotte, l’une des rares Brown Ale brassée au Québec et l’une de ses créations qu’il apprécie particulièrement, mais celle-ci n’était plus disponible. Autres incontournables de la brasserie : L’Amère Veilleuse (ESB), La Mentheuse (ambrée à la menthe) et L’Agace-Pissette (Kölsch).

Inspiration Inspiration du temps des sucres, elle fut créée le 7 avril 2006 et était brassée jusqu’à tout récemment avec le sirop d’érable produit pour le plaisir par le père de Nicolas. Description De couleur sirop d’érable, titrant 8 % d’alcool, elle est composée de 3 variétés de céréa­ les (malt 2 rangs, malt carastan, blé grillé), de 2 va­ rié­tés de houblon (northern brewer, mount hood) et de pur sirop d’érable. On y retrouve une bonne présence d’alcool, une texture moelleuse, un subtil goût sucré d’érable et un bel équilibre avec ses houblons. Définitivement une bière bonbon.

L’Ensorceleuse Inspiration Bière phare de la brasserie, inspirée par l’amour de Nicolas pour Stéphanie, elle fut créée en 1998, spécialement pour le mariage du couple, et offerte aux convives pour l’occasion. Elle n’a jamais cessé d’exister. Description De couleur rubis titrant 7 % d’alcool, elle est composée de miel de fleurs sauvages, de graines de coriandre et d’écorce d’orange. Elle est composée de 6 variétés de houblon et d’épi­ ces. En bouche, elle est ron­de, mielleuse, maltée et épicée.

La Reyne descosse Inspiration L’un des grands crus de la brasserie, elle fut créée le 24 septembre 2000 et devait s’appeler la Cornemuse avant que le brasseur ne s’aperçoive que Dieu du Ciel! brassait déjà une bière du même nom. Elle fut plutôt baptisée la Reyne descosse en l’honneur de Mary Stuart, reine d’Écosse qui rédigea une lettre en français

la vieille de sa condamnation à mort qu’elle signa « Reyne descosse ». Description Rubis foncé, titrant 8 % d’alcool, cet­te Scotch Ale est composée de 5 variétés de céréales et de 2 variétés de houblon. Le brasseur lui accorde une longue période de maturation, ce qui fait son succès. On y retrouve de réconfortantes notes d’alcool et de caramel. Il existe diverses variantes de celle-ci.

La Dernière Brosse Inspiration Initialement une recette brassée à la maison par Nicolas, elle fut créée le 30 août 2005 à la brasserie. Il s’agit d’une bière dessert pour finir la dégustation, le repas ou la soirée en beauté. Description Noir foncé, titrant 7 % d’alcool, cet Extra Stout est composé de 7 variétés de céréales et de 2 variétés de houblons. La bière est liquoreuse, onctueuse, alcoolisée et chocolatée avec des arô­ mes de cerises noires.

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UN GOÛT DE POMMES QUI A DU MORDANT [Cap sur…]P25

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

CHAMBLY

Chambly, une fenêtre sur notre histoire Tant qu’à visiter Bedondaine et Bedons Ronds, pourquoi ne pas passer un peu de temps dans le coin et découvrir ce que la ville a à offrir. Chambly est une ville de la Vallée-du-Richelieu en Montérégie comptant près de 28 000 habitants. Elle est notamment renommée pour son fort, ses écluses, son canal et la célèbre bière blanche à la belge brassée en son honneur par Unibroue.

de la Nouvelle-France, le Fourquet Fourchette vaut assurément le détour, particulièrement les jeudi, vendredi et samedi soir, où des comédiens, musiciens et raconteurs interprètent des spectacles d’époque.

Découvertes culturelles Lieu historique national du Fort-Chambly — 2, rue de Richelieu, du 16 mai au 12 octobre 2015 Le Fort-Chambly est un incontournable dans la région. Cette imposante fortification de pierre cons­ truite en 1711 protégeait la Nouvelle-France d’une éventuelle invasion britannique. Restauré par Parcs Canada, le lieu historique national du Fort-Chambly renferme aujourd’hui des expositions re­la­tant les moments clés de l’histoire de la Nouvelle-France.

n Par David Sparrow

Photo Ville de Chambly

Ferme Guyon — 1001, rue Patrick-Farrar Les visiteurs de la Ferme Guyon sont invités à côtoyer les animaux des exploitations agricoles pendant qu’ils vaquent à leurs occupations quotidiennes. La ferme pédagogique vous initie à la production d’aliments d’origine anima­ le et végétale, tout en vous expliquant en détail les éta­pes de la transformation des aliments, de la ferme à votre assiette. Des ateliers éducatifs sont aussi destinés aux plus jeunes (5 à 12 ans).

Même si elle fut officiellement fondée le 26 octobre 1849, la ville célèbre cette année le 350e anniversaire de l’arrivée du régiment de Carignan-Salières. Son nom provient d’ailleurs de Jacques de Chambly, capitaine du régiment de Carignan-Salières. Chambly a construit le fort Saint-Louis sur la rive de la rivière Richelieu en 1665 sur les ordres de Louis XIV. Ce fort deviendra par la suite le fort Chambly. La ville possède plusieurs attraits accessibles à di­ verses périodes de l’année, voici quelques suggestions d’endroit à visiter lors de votre passage.

Symposium Artistes sur le champ — Fort-Chambly, du 22 et 23 août 2015

Activités et plein air

Location Motomarine Chambly — 1731, avenue Bourgogne

Centre nautique Gervais-Désourdy — 1577, avenue Bourgogne Situé en bordure de la rivière Richelieu et géré par la Ville de Chambly, le Centre antique vous permet de profiter de la beauté exceptionnelle du site où plusieurs embarcations sécuritaires attendent toute la famille, dont le pédalo, le canot, le kayak et la planche à pagayer.

En plus de motomarine, l’endroit propose depuis peu le flyboard, un croisement entre le wa­ keboard et le kitesurf. Ce nouveau sport extrê­me vous permet de voler au-dessus de l’eau, d’y plonger et de réaliser les acrobaties les plus extravagantes, affranchi de toute gravité ! Une autre suggestion du brasseur.

saint-arnould

mont-tremblant Classiques incontournables

et nouveautés de grande classe !

Cette année, l’événement en sera à sa 20e édition, présentée sous le thème « Célébration » afin de souligner le 350e anniversaire de l’arrivée du régiment de Carignan-Salières. Création en direct, exposition, œuvres collectives et animation pour toute la famille sauront vous charmer dans l’ambiance festive de la Fête Saint-Louis, jumelée pour cette occasion spéciale à l’événement.

Destination bières Bières et Saveurs — Parc du Fort-Chambly Du 4 au 7 septembre 2015

Festival multiculturel de Chambly — avenue Bourgogne, Juillet 2015

Situé près du Bassin de Chambly, le festival Biè­ res et Saveurs est un incontournable pour les amateurs de bières artisanales et des produits du terroir. Dans une ambiance champêtre et chaleureuse, il met en vedette la Nouvelle-France d’antan sur le site enchanteur du lieu historique national du Fort-Chambly.

Suggestion de Bedondaine lui-même, la 5e édition du Festival multiculturel de Chambly réalisé par la Ville en collaboration avec des commerçants de l’avenue Bourgogne, promet de vous en mettre plein la vue. Pour l’occasion, l’avenue Bourgogne sera fermée à la circulation alors que l’on y proposera des courses de bateaux-dragons, de l’animation sur rue, de spectacles de danses et de musiques, des ateliers lyriques, des conteurs, des défilés de mode et bien plus.

Restaurant Fourquet Fourchette — 1887, avenue Bourgogne Reconnu pour sa gastronomie du terroir québécois à base de bière et pour son ambiance historique

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BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

[Mythes et réalités]P27

UNE QUESTION DE STYLE

Triple. Ben raide. C’est bien connu : une Triple est une bière qui a subi une triple fermentation. Ouais... mais non.

Cette histoire de triple fermentation n’est qu’un mythe, probablement né dans l’esprit d’un commercial ignare cherchant à faire passer une bière quelconque pour un produit exceptionnel. Personne se semble savoir où et quand exactement cette erreur est apparue, mais force est de constater qu’on la rencontre encore de temps à autre. Les dénominations « triple » et « double » pour la bière viennent à l’origine de la brasserie de l’abbaye trappiste de Westmalle, en Belgique. Ce monastère commercialise ses bières depuis 1861, entre autres une « Dubbel Bruin » (double brune, en néerlandais), devenue par la suite simplement « Dubbel ». La « Tripel » (triple, en néerlandais) de la brasserie a quant à elle été lancée en 1956 pour remplacer la « Blond », et a connu un succès pratiquement immédiat.

Un vieux principe Cette Dubbel et cette Tripel étaient nommée selon un principe ancien et pas très compliqué; par

Photo Annavee | Dreamstime.com

n Par Laurent Mousson

rapport à une bière « simple » (le terme nérlandais est « Enkel », mais celle de Westmalle, non commercialisée, s’appelle « Extra »), une double est faite, pour le même nombre de litres, avec deux fois plus de malt, donnant une bière à envron 7 % d’alcool. Et logiquement, une triple est brassée avec trois fois plus de malt que la « simple », pour 9,5 % d’alcool au final. Dans les années 1960, au vu du succès des bières trappistes, beaucoup de brasseries commerciales ont tenté de copier les bières trappistes, produisant ce qu’on appelle de nos jours des bières d’abbaye, et on a donc vu apparaître un certain nombre de

doubles brunes et de triples blondes, calquées sur les Westmalle. Cette logique simple / double / triple a été poussée une étape plus avant en 1992 quand la brasserie du monastère trappiste de Koningshoeven, aux Pays-Bas, a introduit une « Quadrupel » (pas besoin de vous le traduire ?) brune, titrant 10 % d’alcool. La notion de nom de bières en fonction de leur force en alcool se retrouve sous une autre forme dans les brasseries trappistes d’Achel, avec les 5 (blo­ nde et brune) et les 8 (blonde et brune) de Rochefort, avec la 6, la 8, et la 10, et de Westvleteren, avec la 8 et la 12 (la 6 ayant été retirée à la fin des années 1990). Ce qui correspond en fait aux degrés belges, encore employés pour la taxation de la bière en Belgique.

Une histoire de X Une autre forme de différenciation des bières en fonction de leur force en alcool relative peut être rencontrée en Angleterre, où les brasseries ont

longtemps marqué les fûts de bière de croix à la craie correspondant à leur force. « X » correspondant à une bière légère, « XX » à une bière un peu plus forte, et ainsi de suite, jusqu’au « 6X » encore employé par la brasserie Wadworth. Un système qui a essaimé hors de Grande-Bretagne, par exemple en Autralie avec la Castlemaine XXXX. Il faut encore noter que cette échelle de X était complétée, dans certaines brasseries, par d’autres lettres, indiquant généralement le type de bière. C’est ainsi que certaines brasseries britanniques nomment encore leurs bitters XB, XXB, voire XXXB. Et que, au début du 20e Siècle, on trouvait des « SSS », à savoir des Stouts impériales aussi appelées « Triple Stouts » à la même époque, selon la même logique que les Westmalle en Belgique ! Un dernier exemple d’échelle du même genre se trouve en Écosse, avec des dénominations en shillings (70/-, 80/-, 90/-, etc.) qui se réfèraient à l’origine au prix d’un « hogshead », soit un fût de 54 gallons impériaux (environ 238 litres). La densité de la bière déterminant son prix, c’était là aussi une manière de nommer la bière en fonction de sa force alcoolique.

[En fût] Station Ho.st, le salon de dégustation de Frédérick Cormier d’Hopfenstark, a récemment agrandi sa superficie en ouvrant au public le local adjacent à son établissement initial. Cet ajout du 1488 rue Ontario Est permettra notamment d’organiser des évènements, expositions et réservations privées de même que d’offrir plus d’espace lors des soirées achalandées et festives de la place. Côté nourriture, un menu plus élaboré sera sous peu disponible puisqu’une cuisine est actuellement en préparation. Puisqu’il est question de soirées festives, Station Ho.st vous convie également à sa Soirée bières sûres le samedi 4 avril prochain. Le propriétaire n’y est pas allé de main morte pour vous concocter un lineup de rêve pour l’événement; les produits de nombreuses brasseries québécoises seront disponibles, notamment les Berlin AlexanderPlatz, Tripe à 3 Brett, Ours #6 et bien d’autres. En importations, on retrouvera la Oud Beersel Framboise et la Jandrin Jandrenouille IV Saison. Des valeurs sûres comme on dit ! Soirée à ne pas manquer pour les amateurs de produits d’exception et de soirées thématiques enivrantes.

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P28[Culture]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

IL FÛT UN TEMPS…

L’ouverture des terrasses, le coup d’envoi des libations printanières, voilà un signe certain de la fin de la froidure hivernale. Deux siècles plus tôt, des ripailles bien arrosées marquaient également l’arrivée des douceurs estivales. Or, il serait pour le moins incongru dans notre Québec moderne de voir de jeunes gens bien guillerets, les joues rougies par l’alcool, tirer à coup de fusil sur un poteau de bois planté devant la maison d’un voisin… n Par Mathieu Perron

Un honneur dû à son rang Dans les sociétés dites d’Ancien Régime, un peu comme à la petite école d’aujourd’hui, la place que l’on occupe, par exemple, dans une procession religieuse, revêt une grande importance. Ainsi, il est coutume de réserver le premier banc à l’église paroissiale au seigneur et à sa famille, banc sous lequel le seigneur sera le plus souvent enterré. Le cérémonial de la plantation du mai participe à cette dynamique. Bien que témoins et historiens aient longtemps insisté sur l’aspect volontaire de cette cérémonie, il faut souligner le poids de l’obligation. En effet, dès le XVIIIe siècle, certains seigneurs inscrivent la plantation d’un mai dans leur contrat de concession de terre. Cela dit, il ne faut pas oublier l’impulsion populaire de la cérémonie. À l’aube de la Rébellion de 1837, les militants

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plantent d’ailleurs un mai devant la résidence de figures patriotes importantes. Le mât patriotique est alors souvent affublé d’un tricolore républicain à l’exemple des Liberty Poles de la Révolution américaine ou des Arbres de la Liberté de la Révolution française.

La plantation du mai est une tradition dont les origines remontent à l’Antiquité.

Déroulement de la cérémonie D’après quelques témoins du XIXe siècle, la cérémonie a lieu le premier jour de mai. Une délégation d’habitants armés se présente alors devant le manoir seigneurial ou la maison du capitaine de milice avec un attelage tirant un sapin ou un autre conifère d’une trentaine de mètres de haut, émondé entièrement à l’exception d’un « bouquet » à sa cime. Les délégués creusent alors un trou de quelques mètres de profondeur à l’endroit désigné par le dignitaire. Une fois le trou excavé; au bout d’un effort soutenu, le mai est érigé par la compagnie à l’aide de longues gaffes de bois et stabilisé à l’aide de piquets. Après quelques coups de fusil en direction de la cime, le chef de la délégation sort alors une bouteille d’eau-de-vie de sous son capot et en offre une gorgée à la personne honorée puis la passe à la ronde. Un banquet offert par le seigneur ou le capitaine est alors offert à la joyeuse compagnie.

Banquet et festivités bien arrosés D’après Allan Greer, dans les années 1830, des différences substantielles quant à la composition du banquet peuvent être observées entre la région de Québec et celle de Montréal. Dans la première, on parle de quantités de crêpes arrosées de mélasse ou de sucre d’érable, de quelques viandes. Dans la région de Montréal, plus prospère, le fes-

tin se compose de nombreuses dindes rôties ainsi que de divers gâteaux. Quoi qu’il en soit, le menu est principalement composé de larges quantités d’eau-de-vie, de brandy ou de rhum, et probablement de diverses autres boissons selon la disponibilité et les goûts des participants. D’ailleurs, de nombreux toasts à la santé du roi, du gouverneur et ainsi de suite accompagnent la bombance. Chaque gorgée s’accompagne d’une sortie pour tirer sur le sommet du mai jusqu’à le noircir de poudres. Après s’être repus, la danse commence et continue jusqu’au soir.

Une tradition oubliée il n’y a pas longtemps Si, pour la plupart des badauds d’aujourd’hui s’ameutant sur les terrasses aux premiers signes du printemps, la plantation du mai ne signifie plus rien, il demeure qu’elle gardait un certain sens pour quelques-uns de leurs récents aïeuls. Jusqu’aux années 1930, dans plusieurs villages, à l’occasion des crues, un mai était toujours planté, parfois sur les glaces, pour célébrer le renouveau printanier. Après le long hiver que le Québec a connu cette année, il faudrait bien marquer le coup, nous aussi, d’une ripaille bien arrosée sur votre terrasse préférée !

À lire pour en savoir plus : Allan Greer, Habitants et Patriotes. La Rébellion de 1837 dans les campagnes du Bas-Canada, Montréal, Boréal, 1997 (1993), 370 p. Benoît Grenier, Brève histoire du régime seigneurial, Montréal, Boréal, 2012, 246 p.

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La plantation du mai : une tradition ancestrale bien arrosée


[Culture]P29

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

HISTOIRE DE BIÈRES

Nouveau Monde Ah l’Amérique! Ce continent lointain, regorgeant jadis de ressources inexploitées, de prétendus trésors enfouis et de potentiellement tout ce dont rêvaient les hommes à l’époque. Si le Nouveau Monde en a finalement déçu plusieurs, cela n’aura pas été le cas pour les amateurs de bières artisanales et de houblons. D’ailleurs, la Brasserie Gainsbourg brasse une délicieuse bière en l’honneur de ces houblons du Nouveau Monde. n Par David Sparrow

Photo Valentyn75 | Dreamstime.com

Jean-Benoît Racine, brasseur en chef du Gainsbourg, proposait en effet à l’été 2014 une India Pale Lager, à 5,8 % d’alcool qui combine les propriétés d’une India Pale Ale et d’une Pils allemande. Un amalgame rafraichissant et aromatique qui fait le bonheur de plusieurs, probablement au grand dam des puristes.

« C’est vraiment une recette de Pils allemande que j’ai finalisée avec un houblonnage à froid de houblons aromatiques. Je trouve que la grande majorité des bières de style plus claire s’agence bien à ce type de houblonnage et j’adore adapter les styles de cette façon », indique le brasseur qui confirme qu’elle reviendra à nouveau cet été avec des houblons différents Brassée avec des houblons allemands et tchè­ ques à l’ébullition, elle est par la suite houblonnée à froid trois fois avec un mélange de houblons

(Motueka et Citra en 2014). Le résultat combine le côté sec et rafraîchissant de la Lager avec le côté aromatique des IPA Américaines sans pour autant mettre l’accent sur l’amertume. « Ce n’est pas quelque chose que l’on voit encore beaucoup et elle a justement été baptisée ain­si pour illustrer la nouveauté, les nouvelles influen­ ces et les nouvelles façons de faire », renchérit-il.

Ces houblons du Nouveau Monde À la recherche d’épices et d’autres trésors, les gran­ des puissances européennes d’autrefois avaient plutôt découvert les Amériques. Des centaines d’années plus tard, les brasseurs européens commencent à constater que des épices se cultivent tout de même plutôt bien sur le continent nord-américain, leur forme est simplement un peu différente de ce que l’on cherchait à l’époque… L’engouement pour les houblons dans les microbrasseries américaines, l’évolution du palais des dégustateurs et le fonctionnement de l’approvisionnement en houblons sur le marché brassicole ont fait en sorte de favoriser le développement de nouvelles cultures et de nouvelles variétés de houblons, la grande majorité provenant du Nouveau Monde. Plus accessibles pour les brasseurs américains, ces variétés maison présentant de nouveaux arômes (agrumes, litchis, mangues, citron, ananas, aiguilles de pin, etc.) souvent plus fruités et tropicaux que les variétés européennes établies ont rapidement plu aux consommateurs de bières artisanales.

ché afin d’offrir les prochains arômes à la mode sur leurs pompes. La popularité créée par cette signature distinctive devient la marque dominante qui définit le brassage artisanal à l’américaine. Évidemment, la popularité de ces nouveaux hou­blons transcende aujourd’hui les frontières des États-Unis et partout sur la planète, on assiste à une recrudescence des cultures de houblons, particulièrement au croisement de diverses variétés à la recherche de nouveaux arômes. Depuis quelques

années, le Québec regorge aussi de ces bières mettant ces houblons à l’avant-plan. Le Gainsbourg, situé dans le district historique du Vieux-Hull, à Gatineau est l’un des endroits où vous en retrouverez. Ouvert en février 2013, il propose depuis janvier 2014 ses propres bières, notamment plusieurs mettant en vedette les houblons aromatiques, brassées de main de maître par Jean-Benoît Racine. La Nouveau Monde n’y fait pas exception.

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Une mode qui prend rapidement de l’ampleur S’amusant sans retenu, les brasseurs ont au fil du temps proposé plusieurs styles hybrides et techni­ ques de brassage mettant les houblons aromatiques à l’avant plan au plaisir des hop heads grandissant de façon exponentielle en nombre. Certaines brasseries s’arrachent même l’exclusivité des nouveaux cultivars à apparaître sur le mar-

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P30[Brassage maison]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

INITIATION

La Première Fois La première fois, c’est toujours un peu stressant. Beaucoup d’options se présentent à nous, mais on tient à sélectionner LA recette parfaite. Malheureusement, il n’y a pas de recette miracle. L’apprentissage vient beaucoup de l’expérience, mais préalablement, il faut tout simplement commencer quelque part.

prentissage peut facilement s’en trouver di­minué ou encore ralenti. L’excitation du premier brassin peut malheureusement tourner assez vite en dé­ ception si on s’impose trop d’attentes irréalistes au départ. En terminant cette intro, avant de sauter dans le concret (pour vrai cette fois), voici un dernier secret : votre première bière ne sera pas un chef-d’œuvre, mais avec un minimum d’attention et de rigueur, elle sera très bonne et vous en serez fier !

n Par Francis Richer, collaborateur et membre de LABAQ

Quoi brasser ?

Se préparer mentalement Lors du dernier numéro, on discutait des premiers pas à faire avant de commencer à brasser. Une fois que ceux-ci sont complétés, la connaissance de base à propos des théories, des techniques et des équipements est normalement acquise. L’étape est de sauter à pieds joints dans le concret. C’est un saut qui peut sembler intimidant. En fait, c’est intimidant. Une petite dose de courage, une bonne dose d’audace, juste assez de confiance, quand même un peu d’humilité, l’esprit ouvert. Voilà en fait la recette gagnante pour bien apprendre et avancer dans ce hobby. Il faut aussi, primordialement, ne pas avoir peur de ses erreurs. En faire, les assumer, les comprendre, les étudier et en rire; voilà aussi quelques judicieuses cordes à ajouter à votre arc d’apprenti. Cela peut vous sembler un peu psycho-pop, mais sans une bonne attitude dès le départ, l’ap-

Quand vient le temps de concevoir ou choisir une première recette, l’étendue des possibilités est vaste. Le danger qui guette le débutant, planté devant cet horizon de possibilités, c’est d’essayer de tout faire et tout essayer en même temps. Le premier conseil, c’est de respirer par le nez, et évi­ ter de faire une Double Black IPA de seigle à la coriandre. Tout ce qui importe, pour le moment, c’est de brasser une bière. Tout simplement. Pour apprivoiser son équipement, mettre les mains à la pâte, prendre conscience physique des étapes, gérer une fermentation, etc. Pour ce faire, il vaut mieux sélectionner une recette simple qui n’ajoute pas d’autres défis supplémentaires et superflus pour votre première fois. Cependant, on n’a pas nécessairement envie de brasser une blonde timide. Alors, quoi brasser ? Quelques styles très simples peuvent être à la fois faciles à brasser et plus qu’intéressants à

boire. Parmi ceux-ci : une Bitter anglaise, une rous­se à l’irlandaise ou une blonde belge. Ce sont tou­tes des recettes simples avec peu d’ingrédients, sans défi particulier autre que la base de la base. Les bières de types Saison sont aussi très satisfaisantes à brasser, à partir de recettes on ne peut plus simples. C’est spécifiquement ce style que je brasse lors­ que j’enseigne les cours d’initiation au brassage. Pourquoi ? Pour les raisons énumérées ci-haut, mais aussi pour la simplicité de la fermentation. Certaines levures demandent un contrôle de température un peu plus serré, mais les levures saisons sont très permissives et faciles à utiliser, même en plein été sans contrôle de température. C’est ce style qui sera pris en exemple dans la recette que vous trouverez plus bas.

Les points critiques Certaines erreurs de débutant peuvent pardonner un peu, mais certains points sont plus critiques et peuvent mettre en péril l’intégrité de votre brassin. En premier lieu, l’aspect sur lequel le plus d’efforts devraient être mis, c’est la salubrité, soit le nettoyage et l’assainissement. Absolument toute pièce d’équipement qui entre en contact direct ou indirect avec le moût ou la bière doit être lavée en profondeur et à la perfection, avec un détergent adapté. Qu’est-ce qu’un détergent adapté ? Ce n’est pas un savon à vaisselle, ni de l’eau de javel, ni un savon parfumé. C’est un savon formulé pour le

brassage. Le meilleur exemple est le PBW (Powdered Brewery Wash), disponible dans toute bonne boutique spécialisée. Le but d’un bon nettoyage est de débarrasser les surfaces de tout résidu organique ou minéral, afin de laisser une surface lisse. Par la suite, toute pièce d’équipement qui entre en contact direct ou indirect avec le moût ou la bière après l’ébullition, jusqu’à l’embouteillage, doit être désinfectée (assainie). Cela s’effectue avec un désinfectant alimentaire sans rinçage conçu pour le brassage. Le meilleur exemple est le StarSan, lui aussi disponible en boutique spécialisée. La propreté et l’assainissement des équipements sont critiques, car le moindre manquement peut se transformer en contamination, et peut fortement compromet­tre la qualité de votre bière. Un autre point très important est celui des températures. Respecter la température de l’empâtage (mash) indiquée sur la recette est assez primordiale. De petits écarts ne sont pas critiques, mais aller vraiment trop en-dessous ou au-dessus de la cible peut vous amener à un point ou aucune trans­ formation de l’amidon ne se produit. La fourchette acceptable de transformation se situe, grosso modo, entre 64°C et 69°C. La température de fermentation est aussi importante. Sur ce point, il est important de lire les recommandations du fournisseur de levure à propos de la souche particulière que vous utilisez. Une température trop froide peut inhiber la fermentation, et une trop élevée peut donner des résultats décevants au niveau gustatif.

Ingrédients et équipement pour le brasseur professionnel ou amateur

alfredsbrewing.com Disponibles chez ces détaillants

(consultez le site web pour la liste complète)

L ’ at e l i e r d u b r a s s e u r M i r a b e l 1 2 3 0 0 ru e d e l ’ av e n i r mirabel QC 450 433-3336

L ’ at e l i e r d u b r a s s e u r j o l i e t t e 5 5 7 E ro u t e 1 3 1 joliette QC 450 753-5222

Bières & Délices Inc. 5 3 m o n t é e ro b e rt s t- ba s i l e - l e - g r a n d Q C 4 5 0 4 6 1 - 3 0 0 3

L a C ac h e t t e d u B o o t l e g g e r 9 0 ru e M o rg a n # 1 0 Baie D’urfé QC 514 457-1455

Cuve à vin et cie 5 0 8 1 b o u l . S t- J e a n Ba p t i s t e Montréal QC 514 642-6520

La Boutique du vin Rive-Sud 5425 boul. de la Rive-Sud Levis QC 418 833-1320


[Brassage maison]P31

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

RECETTE annueldesbrasseurs.ca

La recette (tout-grain)

Comment lire une recette ? D’abord, il faut garder en tête qu’une recette n’est pas un absolu. C’est plutôt une liste d’épicerie et/ou une idée générale de la recette. Elle doit être adaptée, au besoin, à votre système de brassage. D’un système à l’autre, le taux d’efficacité n’est pas le même, tout comme le taux d’évaporation, les volumes de pertes, etc. Certains programmes peuvent vous aider à paramétrer votre recette selon votre système, mais il n’y a pas de secret là non plus. L’expérience et l’utilisation répétée de votre système vous indiquera la marche à suivre. Voilà pourquoi l’important pour votre premier brassin, c’est simplement de brasser.

Densité finale : 1.005-1.010 IBU : 25-30 Volume d’eau à l’empâtage : 15 L Volume d’eau au rinçage : 20 L Température d’empâtage : 67°C (60 minutes) Température de fermentation : 20-25°C (2 à 4 semaines)

Volume final : 20 L Densité initiale : 1.055 Alcool :6.0-6.5 % 4 kg d’extrait de malt liquide Pilsner 1 oz (28 g) houblon East Kent Golding (60 minutes) 1 oz (28 g) houblon Saaz (20 minutes) 1 oz (28 g) houblon Saaz (5 minutes) 1 sachet de levure Belle Saison (Lallemand)

Densité finale : 1.005-1.010 IBU : 25-30 Volume d’eau : 25 L Température de fermentation : 20-25°C (2 à 4 semaines)

Les volumes d’empâtage et de rinçage dépendent évidemment de votre système, comme mentionné ci-haut. Les chiffres mentionnés sont issus d’une moyenne de la plupart des systèmes de débutant typiques. Il s’agit d’un bon point de départ pour paramétrer vos prochains brassins. Ces volumes sont absents de la version ‘’extrait’’ car cette étape n’est pas nécessaire avec l’extrait de malt qui est déjà transformé. L’extrait doit simplement être mélangé à l’eau totale et vous pouvez passer directement à l’ébullition. Du côté du houblon, lorsqu’on mentionne une durée, c’est toujours le temps de l’ajout avant la fin de l’ébullition. Par exemple, si on dit de mettre du houblon à 20 minutes, c’est 20 minutes avant la fin de l’ébullition. Pour le reste : bon brassin !

07270413

Volume final : 20 L Densité initiale : 1.055 Alcool :6.0-6.5 % 5 kg Malt Pilsner 1 oz (28 g) houblon East Kent Golding (60 minutes) 1 oz (28 g) houblon Saaz (20 minutes) 1 oz (28 g) houblon Saaz (5 minutes) 1 sachet de levure Belle Saison (Lallemand)

La recette (extrait)

8191, boul. Métropolitain Est, Anjou (Île de Montréal)

514.354.6281

www.biereetvin.com

Produits pour bière et vin

Vous trouverez une grande variété de :

malts, levures liquide, houblons et bien plus encore


P32[Voyages]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

Photo ExploreAsheville.com

ASHEVILLE

La perle brassicole du sud-est des États-Unis À découvrir : en couple ou entre amis

De Montréal : avion (3 heures vers Charlotte)

Durée du voyage : minimum 3 jours

Transport urbain conseillé : voiture, puis la marche au centre-ville

Pour les Québécois en vacances, la Caroline du Nord évoque souvent les plages, le soleil et les vagues de Cape Hatteras. Peu de gens pensent à aller explorer la pointe ouest de l’état, là où montagnes et vallons réjouissent les amateurs de plein air et de verdure. Encore moins de gens savent qu’un véritable trésor de l’univers de la bière est enfoui dans ces Smoky Mountains en bordure du Tennessee. Ce bijou se nomme Asheville. Dans son centre-ville compact, tout comme dans ses campa­ gnes ondulées, non moins de 40 brasseries et bars spécialisés ont pignon sur rue. Ces établissements constituent également l’épicentre culturel de la région. On en voit et on boit de toutes les couleurs !

La gastronomie La cuisine d’Asheville peut profiter du meilleur des terres du sud-est des États-Unis comme de la fraicheur de la côte atlantique. Bien que cette dernière se trouve à près de sept heures de route, on peut trouver à Asheville des poissons, fruits de mer

on peut s’attabler à quelques pas de leurs centaines de barriques de chêne.

et huitres de la Caroline du Nord, notamment aux deux restaurants de la brasserie Oysterhouse. Les déjeuners typiques du sud pullulent également; on peut donc déguster dès l’aube les fameux grits du sud garnis de saucisses et de crevettes enrobées d’épices.

Transport

La bière Asheville est sans contredit la destination brassicole la mieux garnie dans le sud-est des États-Unis. Avec pas moins de 20 brasseries dans son centre-ville et ce, pour une population de moins de 90,000 personnes, elle se démarque aisément sur la côte-est entière. Et lorsqu’on rajoute la douzaine Le Wicked Weed vaut amplement d’autres brasseries dissimulées dans les fole déplacement ne serait-ce que rêts et montagnes environnantes, la tâche pour le décor. du dégustateur visitant pour la première fois devient colossale, voire même insurmontable. Plusieurs de ces brasseries possèdent de minuscules salons de dégustations dans le même local où les brasseurs travaillent. L’atmosphère y est des plus conviviales et des gens de tous genres et tous âges s’y croisent à Qui plus est, on peut déambuler avec facilité vers toute heure. Pour l’instant, la nouvelle coqueluche une bonne dizaine de brasseries et bars à bière de la ville, Wicked Weed Brewing, domine le palmarès en terme de raffinement, de décor, de cuisine spécialisée une fois s’être bien restaurés au restaurant de Wicked Weed ou à leur Funkatorium, là où de qualité et de bières éclectiques des plus réussies.

Quelques vols directs vers Charlotte existent en partance de Montréal. Une fois en Caroline du Nord, il faut conduire vers l’ouest pendant environ deux heures afin d’atteindre les montagnes entourant Asheville. Une fois au centre-ville toutefois, il est facile de passer d’un endroit à l’autre à pied. Ensuite, si on désire explorer la région, la voiture demeure essentielle. De nombreuses brasseries supplémentaires, dont les réputées Sierra Nevada et Oskar Blues, ont élu domicile à quelques kilomètres à l’extérieur de l’agglomération urbaine d’Asheville.

Sécurité Puisque tout se fait à pied une fois installé dans le centre-ville et que ce centre est relativement compact, les ri­s­ ques sont minimes. Cependant, si vous avez choisi un hôtel près de l’autoroute, sachez que le chemin à prendre pour se rendre dans les quartiers de plaisance est sombre, bruyant et peu entretenu.

À découvrir Le plein air

Visite

Culture

Les amateurs de plein air en ont pour leur adrénaline dans les montagnes de l’ouest de la Caroline du Nord avec de nombreuses activités enivrantes telles rafting, vélo de montagne, randonnée pédestre, etc. Ceux davantage attirés par les balades en voiture comprendront rapidement pourquoi la Blue Ridge Parkway non loin est une des routes scéniques les plus appréciées aux États-Unis.

Un château tout droit sorti de la Renaissance française, entouré de 75 acres de jardins et de pistes de randonnée, avec vignoble, restaurant et hôtel de luxe. Une surprenante façon de se dépayser entre deux pintes de bières locales, gracieuseté de la grandissime famille Vanderbilt.

Le centre-ville regorge de galeries d’art - près de 40 pour être plus précis mettant en vedette près de 200 artistes vivant à Asheville. Le quartier du River Arts District est d’ailleurs l’endroit où la majorité de ces peintres, sculpteurs, souffleurs de verre et ébénistes vivent et vendent le fruit de leur créativité.

Le Biltmore Estate

Les galeries d’art d’Asheville

Photos ExploreAsheville.com

Les Great Smoky Mountains


[Voyages]P33

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

ASHEVILLE SUITE

Notre sélection bières

Magasin spécialisé

Restaurant, brasserie

Bruisin’ Ales

Ambiance Aucune

Unique

Aucune

ND Pauvre

Excellente

Pauvre

Élevé

Cette boutique du centre-ville est l’antre préféré des trippeux de la ville en quête de bouteilles de qualité d’ici et d’ailleurs. Bien que ce soit un petit magasin, les jeunes propriétaires y ont aussi trouvé un coin pour installer un bar avec quelques fûts. On peut également y déboucher n’importe quelle bouteille débusquée sur les étagères bien garnies et la déguster sur place. Belle façon de prendre son temps afin d’étudier chaque section du magasin organisée par région et par pays. 66 Broadway Street, Suite 1

Ambiance Aucune

Unique

Excellente

Pauvre

Excellente

Pauvre

Excellente

Nourriture Pauvre

Excellente

Prix Bas

Élevé

Le décor mi-éclectique, mi-branché sait mettre à l’aise. La cuisine y est passablement soignée pour une brasserie américaine. La sélection de bières maison y est d’ailleurs ahurissante, avec une quinzaine de choix en fût et en bouteille au restaurant, puis une vingtaine dans le salon souterrain. Wicked Weed est seulement en affaires depuis 2012 et déjà elle domine la foisonnante scène brassicole d’Asheville. Pourtant, ce n’est pas parce que la compétition y est maigre. 91 Biltmore Avenue

Twin Leaf Brewing Ambiance

Aucune

Unique

Bière

Nourriture

Prix Bas

Unique

Brasserie artisanale

Wedge Brewing Co.

Bière

Nourriture Excellente

Brasserie artisanale

Funkatorium

Ambiance

Bière Pauvre

Bar à bières et chai

Wicked Weed Brewing

Élevé

Ce bar appartenant à l’exquise Wicked Weed est en réalité un espace de dégustation conçu dans le local attenant le chai de la brasserie. Déjà rempli de près de 600 bar­ riques de chêne mouillées de multiples alcools différents, cet espace in­dustriel tout récemment ouvert au public promeut surtout les bières sauvages de la brasserie. Bien que les grignotines cuisinées derrière le bar ne peuvent rivaliser avec celles concoctées au restaurant précédemment mentionné, on y trouve facilement son compte. 147 Coxe Avenue

Unique

Bière Pauvre

ND

Excellente

Nourriture

Pauvre

Prix Bas

Ambiance Aucune

Excellente

Bière Pauvre

ND

Excellente

Nourriture

Pauvre

Prix Bas

Élevé

Cette brasserie symbolise bien la scène brassicole et artistique de cette ville. Rem­ plie à craquer d’une clientèle ouverte d’esprit, on peut s’y abreuver des bières maison soit dans le salon de dégustation exigu, soit sur la longue terrasse. Cette dernière possède d’ailleurs une petite fenêtre de service à IPA de laquelle on peut commander sans rentrer au salon… Un beau symbole de la popularité de ce style aux États-Unis, vous en conviendrez ! 125B Roberts Street

Prix Bas

Soirée deS GrandS cruS au Siboire dépôt En collaboration avec

Plus de 15 brasseries québécoises ainsi que bellwoods brewery* de Toronto. *(Sacrée 3e meilleure nouvelle brasserie au monde en 2012 selon le site ratebeer.com.) Consultez notre page Facebook pour plus de détails.

S i boi r e jac qu eS- cart ier 40, boul. Jacques-Cartier Sud Sherbrooke, QC, J1J 2Z2 819 791-8440

Élevé

Cette nouvelle venue de la scène brassicole d’Asheville n’a déjà rien à envier à ses nombreux compétiteurs. Son salon de dégustation des plus sympathiques, donnant directement sur l’équipement de la bras­ se­rie (sans fenêtres pour séparer les deux même !) permet de déguster dans le feu de l’action tout en relaxant en jouant au mississippi. L’ardoise est déjà très bien garnie d’ailleurs : leurs India Pale Ales sont sèches et aromatiques et leurs Porters et Stouts sont richement maltés. 144 Coxe Avenue

25 avril

S i b oi r e d épôt 80, rue du Dépôt Sherbrooke, QC, J1H 5G1 819 565-3636

Excellente

Sib oir e dépanneur 40, boul. Jacques-Cartier Sud Sherbrooke, QC, J1J 2Z2 819 791-8440


P34[À découvrir]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

VIEILLISSEMENT DE LA BIÈRE

La madérisation n’a pas meilleur goût Une belle dégustation verticale de cinq millésimés d’une bière forte prisée est en cours. L’excitation dans la pièce est à son comble. De nombreux efforts et de nombreux dollars ont mené le petit groupe présent à amasser assez de bouteilles des cinq derniers millésimés de ce chef d’oeuvre potentiel afin de déterminer à quel moment de son cheminement il atteint vraiment son apogée.

Se faire maître de cellier

n Par Martin Thibault En bout de ligne, après une bonne heure d’analyses, de rires, de sourcils froncés et d’opinions partagées, on arrive aux conclusions suivantes : l’alcool des deux brassins les plus jeunes est encore beaucoup trop présent en bouche. Le troisième plus vieux brassin, lui, frise le nirvana. Tout est en place, équilibré, décadent et complexe. Les deux autres brassins, les plus âgés, démontrent des signes variables de madérisation. De « vieux », si vous préférez. Le plaisir à déguster ces brassins est bien moindre que la version trois ans et peut-être moindre que les millésimés plus jeunes, tout de même très plaisant dans leur fringance. Mais pourtant, les dégustateurs avaient choisi une bière forte en alcool, gorgée de sucres résiduels et de houblons protecteurs et avaient gardé le tout en cellier à température appropriée; plus d’un brassin aurait dû être paradisiaque, n’est-ce pas ?

U

À force de faire des dégustations du genre, avec de nombreux styles supposés tenir la route quantité d’années, force est d’admettre que le vieillissement d’une bière apporte peu dans la majorité des cas. Educ’Alcool proclame depuis plusieurs années que la modération a bien meilleur goût. Eh bien, il serait probablement pratique pour l’amateur de bières de dégustation d’appliquer un autre adage maintenant. Tout simplement : la madérisation n’a pas meilleur goût.

Lorsqu’on commence à apprécier la bière de qualité, on a tendance à vouloir garnir son cellier d’une multitude de trouvailles. Avec raison même, on déborde d’enthousiasme et on veut avoir accès au plus grand nombre de bières possibles, à quelques pas de la causeuse du salon. Cette étape est naturelle et combien motivante. Elle semble même combler l’amateur au plus haut point, le faisant sentir comme un roi. Même pas besoin de se déplacer vers le magasin spécialisé ! On apprend toutefois rapidement que la majorité des styles de bière de la planète ne sont pas conçus pour vieillir. Se faire maitre de cellier, c’est donc surtout être capable de gérer l’âge de ses bouteilles et la période optimale lors de laquelle chacune mérite d’être dégustée. Ce n’est pas d’être

muni du cellier le plus garni, comme c’est le cas de plusieurs autres alcools.

Quoi mettre au cellier alors ? La règle dit qu’un taux d’alcool élevé, que des sucres résiduels riches et/ou une acidité prenante sont gages d’un bon vieillissement pour une bière. Dans plusieurs cas, on peut se fier sur ces données afin de savoir quoi mettre au cellier. Mais même lorsque fortes en alcool et en sucres résiduels, on remarque rapidement que plusieurs bières ne se bonifient pas avec le temps. Elles peuvent avoir bon goût, certes. Toutefois, l’amélioration véritable est une rareté.

ment miellées et de levures fruitées. Les bières fortes remplies de malts caramélisés et torréfiés tiennent toutefois la route plus longtemps. Même chose pour toute bière rehaussée d’une bonne dose de malts fumés. La madérisation, aux flaveurs de papier journal, de rancio, de poussière humide, s’accroche avec brio aux notes sucrées et presque brulées des malts de spécialité utilisés généreusement. Des bières imbues d’une acidité lactique également peuvent tenir la route de façon magistrale et ce, peu importe leur degré d’alcool. Exemple extrême : nous avons eu la chance de faire un test avec des Berliner Weisses de plus de 30 ans et une d’entre elles, ne titrant qu’un maigre 3 % d’alcool mais capsulée de façon parfaitement hermétique, avait conservé son acidité et sa gazéification avec brio. Cependant, au risque de se répéter, cette bière ne s’était pas « bonifiée ». Elle s’était tout simplement conservée de manière agréable.

Vieillissement et sagesse ?

Les bières à la base dominée par les malts blonds, par exemple, sont souvent les plus vulnérables. L’oxydation apparait soudainement et n’est pas du tout harmonieuse avec les notes de céréales légère-

Alors, quoi retirer du vieillissement de la bière ? Premièrement, on réalise que toutes les bières, même de style identique, réagissent différemment. La clé, si on veut vraiment respecter le produit et le déguster à son meilleur, est de trouver son zénith, son moment parfait où toutes les composantes aromatiques et gustatives forment un tout complexe et agréable. Le vrai cellier de bière impressionnant n’est vraiment pas le plus garni. C’est plutôt celui qui contient une quantité de bières raisonnable, mais très souvent près de l’apogée respective de chaque brassin.

U F F O L S E T S S U E R U L O ’ E D Q T U N ÉBEC E V N

!

4,5 BIÈRE

TARTARE DE SAUMON

SALADE DE POULET GRILLÉ

18 ans et plus.

DÈS AVRIL 2015

POUR UN TEMPS LIMITÉ SEULEMENT !

Produits de chez nous / Granville Island, Vancouver (C.-B.)


[Whisky]P35

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

LE RYE

Connaissez-vous le rye ? Le seigle a la cote. Que se soit d’un côté ou l’autre du 49 e parallèle, les amateurs de whiskys redécouvrent les saveurs épicées marquées de cette céréale.

moins 4 ans en fût de chêne carbonnisé. Sucre boisé (érable) à la cannelle et à la muscade, il nous offre des flaveurs complexes et corsées avec du gingembre bien épicé. On y reconnait bien le côté « terre humide » du seigle.

n Par Jean-François Pilon L’histoire nord-américaine est riche en seigle ou « secale cereale », une herbe de la famille du blé, proche parent de l’orge. Cette céréale à paille plutôt rustique, aussi utilisée comme fourrage, s’adapte bien, même dans les sols pauvres, et ne craint pas le froid. Elle proviendrait de Turquie. Hongrois et Allemands la cultivent depuis l’époque romaine autour du Rhin. Et, vous connaissez les Allemands, ils l’utilisent depuis pour faire de la bière. De là, il ne manque que l’alambic pour faire de l’eau de vie. Et justement, si les colons britanniques sont arrivés en sol américain avec leurs alambiques et l’art de la distillation, ceux de l’Europe-centrale sont arrivés les poches pleines de seigle. Alors, les premiers colons qui ont défriché et semés en Amériques ont donc rapidement pensé au seigle pour leurs besoins en céréales et en fourrages. Et, éventuellement, comme source de plaisirs alcoolisés. Aux États-Unis, les distillateurs de la Pennsylvanie se sont rapidement fait un nom grâce à leur whiskeys de seigle : les Monongahela Ryes. Initialement faits à 100 % de seigle, on leur ajouta ensuite une portion d’orge malté afin d’améliorer

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le rendement en utilisant les enzymes de celui-ci, plus efficace dans le processus de saccarification. Mais ces distilleries sont maintenant disparues, victimes de la prohibition et de la mode des vodkas des années 1980. Par contre, certaines marques emblématiques survivent encore, grâce à de nouveaux propriétaires. De ceux-ci, je vous recommande chaleureusement le Rittenhouse Bottled in Bond Straight Rye whiskey d’Heaven Hill (LCBO : 230813). Com­me son nom l’indique, il est composé d’au moins 51 % de seigle et le fruit d’une seule saison de distillation et est embouteillé à 50 % après avoir passé au

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RECREER.CA Le placement publicitaire de la présente campagne s’inscrit dans le cadre de la Loi sur la qualité de l’environnement (chapitre Q-2) et de la réglementation relative. Les journaux assujettis sont tenus de contribuer en espaces publicitaires à leur juste part.

Pour découvrir ce que le Kentucky fait traditionnellement avec le seigle, c.-à-d. assaisonner le bourbon, trempez vos lèvres dans l’élégant Basil Hayden’s (SAQ : 10331516). Ou découvrez toute la puissance d’un assemblage d’un jeune et vibrant rye avec un whiskey de rye beaucoup plus âgé et sage, avec le High West Double Rye (SAQ : 11864285). Il nous propose toutes les flaveurs d’un pain pumpernickel. Si au Canada, on utilise depuis toujours le seigle pour aromatiser nos whiskys, si bien qu’ils portent le surnom de rye, très peu en sont uniquement composés. Mais ceux-ci sont phénoménaux. Si bien que les américains en « dissimulent » quelques uns en Straight Rye Whiskey,

ho.st

par exemple le Masterson’s 10 ans (SAQ : 12167959). Distillé à Calgary, Alberta, il offre de la douceur aromatique passant du bois résineux au caramel en passant par le café vanillé et la noisette. Ma prochaine sélection à aussi été nommé whisky canadien de l’année 2014 par le magazine Whisky Advocate : le Canadian Club Chairman’s Select 100 % Rye (SAQ : 12592980). Aussi distillé chez Alberta Dist. (Beam Suntory), il présente une panoplie d’épices, des fruits foncés secs et du bois doux et caramélisé. Et je finis avec mon pré­­féré depuis sa relance en 2012, le Lot no 40 de Corby (SAQ : 12538431). Issu de la distillerie Hiram Walker, il est distillé par petit dans un unique alambique de cuivre de 12 000 L. Confiserie, caramel, pain de seigle traditionnel, cannelle et sucre, fleur du verger, ce rye à vraiment tout pour plaire. Et ce autant à l’amateur averti qu’à celui qui veut découvrir les whiskys canadiens.

20 lignes futs, Casks Whiskey / scotch Importation

- 4 Avril

2-ieme soiree bieres sure

- 8 Avril

5-ieme soiree whiskey

1494 Ontario, Montreal la micro québécoise aux goûts goûts du monde


P36[Gastronomie]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

INGRÉDIENTS ET BIÈRES

Érable, je boirai de ton eau !

n Par Vladimir Antonoff

Origines Si bons nombres de sources historiques nous enseignent que les premiers colons eurent jadis l’habitude d’entailler des érables pour en extraire une eau sucrée « au bon goût de vin », il ne fait aucun doute dans notre esprit que ce sont les tribus amérindiennes de l’Est du Canada et du Nord-Est des États-Unis qui auraient découvert comment recueillir la sève des érables et la transformer en

Peu importe la saison, chez IGA les bières ont du goût ! 2 adresses pour vous servir : 1716, Route 105, Farm Point, Chelsea 455, Boulevard Gréber, Gatineau

Découvrez notre incroyable sélection de bières artisanales proposées par Capsules

sirop. Que ce soit en regardant leurs chiens ou des écureuils lécher la sève de branches cassées pour se désaltérer du jus qui en coulait, il existe autant de légendes amérindiennes que de tribus pouvant expliquer comment s’est passée la découverte du précieux liquide. Ainsi, de l’entaillage des érables à la hache et de l’utilisation de pierres chauffées plongées dans l’eau d’érable pour en concentrer les sucres, à l’utilisation actuelle de réseaux de tubes connectés à des pompes à vide, osmoseurs et évaporateurs, le Québec s’est bâti une solide expertise en devenant premier producteur mondial avec plus de 70 % de la production planétaire ! Notre fier sirop se retrouve désormais sur les tables d’Europe, de Russie et même du Japon, principal importateur de sirop.

À table ! Si par le plus grand des hasards, il y a longtemps que vous avez mis les pieds dans une cabane à sucre, ou que vous avez ouvert journaux ou téléviseur durant le temps des sucres, rappelons-nous alors que le sirop d’érable se cuisine à toutes les sauces ! En effet, plus que pour sucrer gaufres et crêpes, celui-ci a sa place à table tout au long du repas ! Dans les mijotés, pour laquer poissons et viandes, dans les vinaigrettes, pour déglacer, pour pocher…Aucune limite à son utilisation !

Comment les accorder ?

Les bons amis de l’érable Riche en gaïacol (goût de fumée), en furanéol (goût de caramel ou de barbe à papa), en « sugar fura­ none » (goût de sucre brûlé), en méthylcyclopentènolone (goût d’érable), et de vanilline (goût de vanille), le sirop d’érable se mariera à merveille avec les poissons, viandes fumées, les viandes sauvages, la vanille, le chocolat et le café, les noix grillées, vian­ des et légumes caramélisés etc. Les fruits secs lui seront de merveilleux alliés. Curry et clou de girofle viendront le rehausser à merveille. Il viendra à l’inverse couper l’acidité des pommes, pêches ou de l’ananas.

Et dans la bière ?

de goûts

et en verra ses arômes atténués. Le sirop d’érable sera en grande majorité ajouté à des bières fortes en alcool et riches, s’alliant aux notes de malt caramel. Certains brasseurs auront même expérimenté l’utilisation d’eau d’érable pour remplacer l’eau de leur brassin, qui lors de la phase d’ébullition caramélisera pour apporter des saveurs d’érable. Parmi les bières à l’érable disponibles sur le marché, nous pouvons citer l’Équinoxe du Printemps de Dieu du Ciel!, la QV 2015 de Brasseurs Illimités, la Nez de Poivrot du Trou du Diable, la Louis Gaborit de la Microbrasserie de l’Île d’Orléans, l’Impérial Sotolon de Glutenberg, La Saison des Sucres de la Microbrasserie du Lièvre, ou l’audacieuse Résurrection de Broderus de Dunham, une saison avec pomme-grenade et brettanomyces à laquelle le sirop vient apporter une belle rondeur qui contraste avec l’acidité de la bière. Photo Daniel Rönneberg | Dreamstime.com

Avec le retour du printemps arrive aussi le retour des traditionnelles cabanes à sucre ! Et quoi de mieux qu’une bière pour accompagner ces délices sucrées ?

Si l’ajout d’arômes artificiels d’érable est prisé par plusieurs brasseries pour donner un goût prononcé d’érable à leurs bières ou pour des questions de rentabilité, le sirop d’érable est encore principalement utilisé au sein de nos microbrasseries. Cependant, l’érable étant fermentescible, il sera en partie transformé lors de la fermentation de la bière

Évidement le choix le plus simple reste celui de choisir une bière à l’érable pour accompagner un repas à l’érable. Hors saison, optez pour une bière liquoreuse et maltée, telle une Scotch Ale, une Dub­bel ou un vin d’orge pour remplacer vo­ tre bière à l’érable. La caramélisation des sucres de ces bières vous rappellera des notes d’érable ! Pigez dans la liste des amis de l’érable pour créer des plats qui entreront en résonnance avec votre bière. À l’inverse, choisissez une bière de style triple belge, un style de bières sèches et épicées qui viendront couper le sucre de vos mets. De même, toute bière surette fera une excellente compagne à vos excès sucrés, comme par exemple certaines saisons (Saison sûre de À La Fût) ou encore la Oud Bruin des Trois Mousquetaires aux notes de balsamique qui côtoieront parfaitement l’érable. Une bière marquée par des arômes de pomme (Éphémère aux pommes d’Unibroue ou Calvadeuse de Pit Caribou) sera sublimée par l’érable! Essayez aussi les blanches allemandes dominées par des arômes de banane et clou de girofle, ils sont aussi de très bons amis de l’érable !

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[Gastronomie]P37

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

TRUCS ET CONSEILS BBQ

BBQ à la bière

n Par Philippe Wouters Le printemps s’installe, la neige s’estompe et le roi du patio sort de son hibernation. Votre BBQ est fin prêt à commencer sa mission : cuire vos meilleures pièces de viande, saisir vos crustacés ou poissons et caraméliser les légumes de saison. Mais comment utiliser de la bière sur votre BBQ ? Je vous invite à découvrir trois techniques qui mettent en valeur la bière, sans pour autant dénaturer les arômes et saveurs de vos plats.

Les marinades Technique de cuisine consistant à mélanger des épices et des condiments dans un liquide (marina­ de liquide) ou à sec (marinade sèche), les marinades sont très utiles pour éviter un assèchement d’une viande ou d’un poisson, par exemple. Les meilleures marinades à la bière se font avec des bières acidulées qui pénétreront plus facilement dans la chair de la viande ou du poisson. Plusieurs bières sont disponibles sur le marché; je vous invite à vous référer aux capsules de goût de type « acidulée » ou « mordante ». N’hésitez pas à

y ajouter des épices surtout si la bière en com­ porte également. Les bières « rondes » et « liquoreuses » sont éga­ lement de très bonnes candidates pour une marinade sucrée, par exemple. De nombreuses bières sont disponibles auprès de votre détaillant favori. Par exemple, une bière de style Double, auquel on ajoute quelques notes de chili, de paprika et de cannelle, sera parfaite pour mariner des côtes de porc bien épaisses et charnues. Le temps idéal pour une marinade est d’environ 2 heures. La cuisson dépend de la taille de votre pièce de viande ou de votre poisson.

Les sauces

sucre. Ce mélange sera utilisé pour arroser votre pièce de viande sur la broche. La cuisson se doit d’être lente et uniforme. C’est un mode de cuisson qui vous permet de profiter de la piscine, du patio et, bien entendu, des amis. La viande sera caramélisée, juteuse et croustillante. Je vous invite à privilégier les pièces de porc ou les rôtis de viande rouge tel que le bœuf, par exemple.

Pour ceux qui veulent continuer à faire les meilleures grillades du quartier, sans changer la recette, je les invite à découvrir les plaisirs de faire des sauces maison. Elles peuvent se faire la veille ou le matin et accompagnent vos différentes grillades. Elles peuvent être chaudes ou froides. Une sauce froide, aux accents de côte ouest, consiste à mélanger une « West Coast IPA » (de type « amère » ou « tranchante ») avec des herbes fraîches et de l’huile. Une inspiration d’un chumicchurri, mais version bière. Pour la sauce chaude, partez avec un excellent bouillon de volaille, une bière « blonde ronde », de style Triple par exemple, et laissez mijoter le tout avec quelques oignons et herbes fraîches. Préparez un roux et ajoutez votre bouillon. Il suffira de la passer au mélangeur pour lui donner une texture convenable et la servir sur vos pièces de volailles préférées.

Les cuissons sur la broche Avez-vous un BBQ équipe d’un tourne broche ? Si oui, il est fort probable que vous ne l’ayez jamais utilisé, souvent par manque d’inspiration. Et pourtant, ce système de cuisson est idéal pour la cuisson à la bière. Une bonne pièce de viande se doit de cuire tout en étant arrosée, la bière est la parfaite alliée pour éviter que votre viande ne sèche. Il est important de savoir qu’une bière amère qui cuit sera encore plus amère. Si vous aimez l’amertume, vous serez comblés. Si vous ne l’aimez pas, il est conseillé de prendre des bières « douces », « rondes » ou « liquoreuses ». Préparez un mélange de bière, d’épices de votre choix, d’un corps gras et d’un peu de

Photo David Smith | Dreamstime.com

BBQ et bière, c’est un mariage naturel ! Mais cuisiner à la bière sur le BBQ n’est pas encore très commun. Voici quelques trucs pour vous offrir un été gourmand et rempli de découvertes.

Respectez les cuissons et les pièces de viande La réussite d’un BBQ passe avant tout par le choix des ingrédients. Choisissez des pièces de viande ou des poissons nobles, respirant la fraîcheur et la qualité. Ne les cuisez pas trop et surtout ne les asséchez pas. Pour en savoir davantage sur les capsules de goût : capsules-sensations.info


P38[Gastronomie]

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

ACCORDS BIÈRES ET SAUCISSES

L’accord du mois Bière (Brasseurs Illimités)

Fumée Massive Saucisse

Érable et bacon Porc veau et boeuf, sirop d’érable avec morceaux de bacon.

Accord Les bières fumées font souvent de merveilleux accords et on en a un ici. Une saucisse fumée bien sucrée avec les notes salées du bacon, elle se marie à merveille avec cette bière. C’est un tour à la cabane à sucre que cet accord nous offre. Les notes fumées de la bière se combinent au goût d’érable pour nous rappeler un bon feu de bois tandis que le sucré/salé mets l’accent sur le bacon.

Bière (Le Naufrageur)

Saucisse

Bison, chocolat et Porto Bison et porc avec du chocolat noir 70% et du Porto.

Puissance Douce

Puissance

Explosive

Douce

Explosive

Appréciation Basse

Accord Une bière noire, qui fait peur à tant de gens, combinée à cette saucisse aux multiples facettes se fera tout en douceur. Les notes de café et de chocolat de la bière mettent un accent sur le chocolat de la saucisse, et on pourrait se demander où est le Porto mais ce dernier revient en combinaison avec l’amertume de la bière en fin de bouche. Notez bien la texture crémeuse de la bière qui s’agence à merveille avec la texture du bison.

Saint-Barnabé

Appréciation

Élevée

Basse

Élevée

Bière (Dieu du Ciel !)

Accord Cette saucisse se révèle tout en douceur, on goûte bien le fromage, la mangue et on note un léger piquant de poivre qui vient nous inviter à nous désaltérer. En combinant les deux éléments, les notes de fruits tropicaux de la bière s’assurent que la mangue est mise au premier plan sur une finale en belle amertume.

Disco Soleil Saucisse

Fromage de chèvre et mangues Porc garni de fromage de chèvre et quartiers de mangues. Puissance Douce

Explosive

Appréciation Basse

Élevée

Conseils de dégustation Il est très facile de faire des accords de résonnance (élément commun) mais il est aussi intéressant de faire des accords de résonnance que de contrastes. Ceci dit, il est important de trouver un point d’équilibre afin que chaque élément soit mis en valeur. Ce mois-ci, Nos deux premiers accords sont en résonnance et notre troisième est en complémentarité (mais aussi en résonnance), c’est-à-dire, un élément qui ajoute à la complexité de l’autre, pour le complémenter.

SUCCURSALES SAUCISSES WILLIAM J. WALTER ST-HYACINTHE 1555, Rue Des Cascades (À l’intérieur du marché public), Saint-Hyacinthe J2S 3H7 (450) 771-4331

WILLIAM J. WALTER GATINEAU 425, de la Vérandrye Est, Gatineau, Québec, J8R 1N2 (819) 617-6178

SUCCURSALES SAUCISSES ET BIÈRES WILLIAM J. WALTER BLAINVILLE 947, Boul. Curé Labelle, Blainville J7C 2L8 (450) 420-4555

WILLIAM J. WALTER BUCKINGHAM (GATINEAU) 746, Ave De Buckingham, Gatineau J8L 2H8 (819) 617-6178

DELISSIMO WILLIAM J. WALTER VALLEYFIELD 67, rue Alexandre, Salaberry-de-Valleyfield J6S 3J7 (450) 747-4475

WILLIAM J. WALTER NOUVO ST-ROCH (QUÉBEC) 165, rue St-Joseph Est, Québec G1K 3A8 (581) 981-2020

WILLIAM J. WALTER FLEURY (AHUNTSIC, MONTRÉAL) 1314, rue Fleury, Montréal H2C 1R3 (514) 383-2999

WILLIAM J. WALTER HULL (GATINEAU) 129, boul. St-Joseph, Gatineau J8Y 3W7 (819) 205-1533

WILLIAM J. WALTER HOCHELAGA (MONTRÉAL) 5, Place Simon-Valois (angle Ontario et Valois) Montréal H1W 0A6 (514) 523-5444

WILLIAM J. WALTER STE-MARTHE SUR LE LAC 2939, Boulevard des Promenades, Sainte-Marthe-sur-le-Lac J0N 1P0 (450) 983-3154

WILLIAM J. WALTER MONT-SAINT-HILAIRE 421, Boul. Sir Wilfrid-Laurier, Mont-Saint-Hilaire J3H 3P2 (450) 813-7323


[Gastronomie]P39

BIÈRES ET PLAISIRS

Avril/Mai 2015

ACCORDS BIÈRES ET FROMAGES À chaque édition, Philippe Wouters et Ian Picard, maître-fromager à la fromagerie Hamel, s’amusent à trouver les meilleurs mariages bières et fromages. Le défi : marier des fromages avec une capsule sensation.

Blonde douce La capsule de goût qui contient le plus de produits. C’est tout à fait normal si on considère que ce sont des bières faciles à boire, faible en amertume, de couleur blonde – historiquement faussement associée à désaltérante – et en règle générale faible en alcool. Les grains utilisés pour le brassage dominent, en règle générale, les arômes de la bière. L’amertume est inexistante à faible et la finale est plus proche de sèche que de ronde ou liquoreuse. Le type de bière le plus largement consommé dans le monde.

Beau’s Brewery Kölsh – 5.2 %

Bières sélectionnées

Lug Tread Un nez de grain frais est in­ vitant. On perçoit également quel­ ques notes métalliques provenant de la levure, ce n’est pas un défaut mais une signature dans ce casci. En bouche, la bière est fraîche et sur le grain. Peu d’amertume viennent terminer votre gorgée.

À l’abri de la tempête Saison – 5.5 %

Belle Saison Un nez d’épinette et de fleur se prononce clairement. En bouche, la bière est douce et le gingembre se manifeste. Le mélange est rafraichissant et fait penser à une blanche. La frontière est mince.

Pit Caribou Golden Ale – 5 %

La Blonde de l’Anse Notes de grain et de pain frais. En bouche, la bière est douce et légèrement minérale. La finale est sur le sucre du grain avec très peu d’amertume. Une bière de soif comme disent plusieurs, mais c’est loin d’être péjoratif.

Fromages sélectionnés

Importation

Importation

Fromagerie FX Pichet

Importation

Importation

Comté Élégance

Bellavitano Balsamique

Baluchon

Tomme de Savoie

Le Charbonnier Gallois

Description Fromage à pâte affinée de 9 à 12 mois en cave. Il est fait de lait cru et sa couleur peut varier en fonction de la saison de production. En arômes on perçoit des notes fruitées et légèrement noisetées. En bouche, il est souple, fondant et offre des saveurs fruitées bien présentes mais pas trop persistantes. Accords La Lug Tread et le Comté offre un accord éton­nant développé sur un troisième goût d’étable, de ballade à la campagne. Quant à la Belle Saison, ses notes fruitées et épicées enveloppent le Comté au point de le faire disparaître. L’accord le plus intéressant est sans aucun doute avec La Blonde de l’Anse, des arômes de foin et de crème se marient à merveille. Points communs Si la bière développe des notes de grains frais, ceux-ci seront mis en valeur par cet accord. Si la bière dé­veloppe des notes fruitées et épicées, l’accord est plus complexe mais pas forcément le meilleur.

Description Il est le résultat d’un affinage de 9 mois, auparavant macéré dans du vinaigre balsamique. Produit dans le Wisconsin, il est fabriqué avec du lait de vache pasteurisé. Ses arômes sont ceux des noix et du beurre. En bouche il offre une texture ferme et des cristaux de tyrosine qui donnent du craquant. Sa finale est légèrement sucrée. Accords La Lug tread et La Blonde de l’Anse se partagent la même impression : l’accord accentue les notes de levure de la bière, laissant derrière elle la fraicheur des grains. Du côté de la Belle Saison, les notes fruitées et épicées de la bière développent un troisième goût au contact du fromage : de la fleur d’oranger, voire de la bergamotte. Points communs Dans ce cas-ci, les bières aux notes de grain frais laisseront place à des arômes de levure. Quant aux bières plus complexes sur les saveurs, elles s’expriment pleinement avec le fromage.

Description Fromage au lait biologique thermisé, il est affiné 6 à 8 semaines et offre une pâte semi-ferme souple et élastique. Au nez, des notes de champignons, de bois et de chais se démarquent. En bouche, il est puissant et sa finale se dirige vers une légère amertume accompagnée de saveurs lactiques. Accords Au contact de la Lug Tread, l’amer­tume de la bière est accentuée, elle parait même un petit peu moins douce. Au contact de la Belle Saison, la bière se transforme en bière d’épinette et en fromage frais. L’accord est très intéressant. Du côté de la Blonde de l’Anse, le grain frais prend le dessus et adoucit un peu le fromage. Seul le sel de la croûte ne disparaît pas. Points communs Voilà un fromage suf­ fisamment complexe pour apprécier to­u­tes les bières. Votre nouvel allié sur un pla­teau de fromages.

Description Fromage à pâte semi-ferme fait de lait cru de vache de la Savoie. Il est affiné environ 2 à 3 mois et offre des no­ tes terreuses si vous le mangez avec la croûte. Sans elle, le beurre et les amandes sont plus présentes. En bouche, le fromage est doux. Accords Devant la Lug Tread, l’accord est assez doux et les arômes de noisettes sont assez facilement perceptibles, on perçoit une petite amertume en finale et quelques notes de levure. La Belle Saison, quant à elle, laisse sortir ses épices au point de faire disparaître le fromage. Pas grand intérêt sur cet accord. La Blonde de l’Anse aime ce fromage et n’hésite pas à l’indiquer par des notes marquantes de pain frais et de grain. Points Communs Plus la bière est douce, plus le fromage s’exprimera.

Description Ce fromage à pâte ferme et friable est affiné 12 mois dans des caves du pays de Galles. Sa texture est ferme et cristalline. Au nez, le beurre et la noisette sont les stars. En bouche, il offre l’expérience typique des vieux fromages anglais bien affinés; des notes fruitées et légèrement acides. Accords Nous ne sommes pas d’accord au­tour de la table. Ian aime les notes de levures qui s’expriment avec la Lug Tread alors que je ne suis pas convaincu du troisième goût qui se crée, celui du fer blanc. La Belle Saison s’exprime plus sur les herbes et les épices, offrant une expérience intéressante. Quant à la Blonde de l’Anse, l’accord est sur le foin, la moisson et le champ en pleine saison. Un accord très intéressant. Points communs Un fromage qui accentuera les arômes et saveurs dominants de chaque bière. Plusieurs combinaisons pos­si­bles avec différents types de bières.

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Parution�: Bière et plaisirs, Avril/mai 2015


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