Catalogue artbook - Éditions Cornélius

Catalogue de livres d’illustrations

Petit-Roulet est publié dès 1973 dans Zinc . Puis il collabore à La Gueule ouverte et à l’Écho des savanes . Il y écrit des histoires courtes qui seront éditées dans le recueil Rien de spécial en 1980. Il collabore ensuite avec le scénariste Didier Martiny et ensemble ils créent le personnage de Bruce Prédator. Après un passage par Pilote où ils publient Macumba river, en 1985 le duo rejoint Métal Hurlant avec Le Cirque Flop.

En 1988, sort un premier album jeunesse, Zou sur le toit du monde . Il écrit avec Avril Soirs de Paris en 1989, mais c’est seul qu’il réalise deux livres en 1992, Humpf et la Schmockomobile et Rue des dames . Il travaille également pour la publicité (la ligne graphique de la campagne pour la Twingo, c’est lui) et dessine des objets pour la table depuis 1996.

Il dessine les Aventures de Peluchon sur des textes de Lionel Koechlin, et en 2000 et 2002, Cornélius publie deux abécédaires de Petit-Roulet : Bottin Mondain et L’Objet invisible Il a aussi touché à l’animation, notamment sur le film Loulou et autres loups et Peur(s) du noir. Internationalement reconnu, ses travaux ont été exposés de Los Angeles à Tokyo.

SPOTS

Avec ses histoires courtes et sans paroles, qui évoquent parfois James Thurber ou Chas Addams, Petit-Roulet nous emmène dans son univers décalé, absurde et tendre. Derrière la simplicité apparente, se cachent une grande finesse et une inquiétude certaine. Son dessin exigeant, dans la lignée d’un Chaval, Bosc ou Sempé, est un miracle de dépouillement et d’équilibre. Funambule sur le fil du rasoir, en quête du trait le plus simple et le plus efficace, Petit-Roulet glisse entre le noir et le blanc, et apprivoise le vide.

Shigeru Mizuki est né le 8 mars 1922 à Sakai-minato, petite ville côtière du sud-ouest du Japon. Il connaît là une enfance libre et heureuse, période faste dont il s’inspirera à de nombreuses reprises dans ses mangas. Très tôt, il montre des aptitudes étonnantes pour le dessin, talent encouragé sans réserve par ses parents. Il a à peine vingt ans lorsque la guerre vient interrompre ses espoirs de carrière. Il est enrôlé dans l’armée

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impériale japonaise et est envoyé dans la jungle de Nouvelle-Guinée, où il va vivre un véritable cauchemar : il contracte rapidement la malaria, assiste à la mort de la plupart de ses camarades et perd le bras gauche dans un bombardement… Détenu sur place à la fin de la guerre, il se lie d’amitié avec les membres d’une tribu locale, amitié qui le sauvera de la famine, de la maladie et de la folie.

Ce n’est finalement qu’en 1957, après une vie déjà riche de souvenirs et de blessures, que Mizuki entame la carrière qui a fait de lui l’un des plus grands raconteurs d’histoires de son pays. Fin connaisseur des yôkaï et du surnaturel, il n’a eu de cesse d’explorer depuis les univers qui se cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde compréhension de l’âme humaine.

« Empreint d’un onirisme délicat, son œuvre est une ode aux « yôkaï », ces créatures mystérieuses, tantôt farceuses, tantôt malfaisantes, qui peuplent le folklore japonais. »

« Son œuvre, d’une simplicité n’ayant d’égale que son exigence, mêle chronique familiale et histoire contemporaine, réflexions philosophiques et envolées fantastiques. Elle raconte également, en creux, les mutations du Japon au XXe siècle à travers une série d’albums autobiographiques où l’humour le dispute au tragique. »

« Shigeru Mizuki mêle étroitement le classicisme original au modernisme de son œuvre personnelle. »

MONONOKE

Les yôkaï sont ces êtres surnaturels qui habitent les coins d’ombre, les lieux oubliés ou les soupentes des maisons. Ces fantômes, bienveillants ou hostiles, apparaissent à de rares occasions pour se coller au dos des gens, apporter la chance ou encore leur faire peur en lançant des haricots rouges sur le sol. Rares sont ceux qui les voient, encore plus rares sont ceux qui les connaissent.

Ce livre recense plus de 200 dessins que Shigeru Mizuki a consacré aux yôkaï et présente, en noir et blanc ou en couleur, chacun des monstres par son nom . L’ouvrage est complété d’un index qui permet de comprendre l’origine et la particularité de chaque yôkai. Par ailleurs, une préface restitue la dimension historique et culturelle des yôkaï, et détaille l’apport majeur de Shigeru Mizuki à la connaissance de ces êtres invisibles.

YOKAIDO / SOLD OUT

En 1832, après avoir effectué son premier voyage sur la route du Tôkaidô, Utagawa Hiroshige réalise sa série d’estampes la plus célèbre, les 53 Stations du Tôkaidô (1833-1834). Il y représente les paysages et les lieux majeurs croisés en chemin en y intégrant des scènes de vie quotidienne. En 2001, inspiré par ce maître incontesté de l’estampe, Shigeru Mizuki décide de rendre hommage à Hiroshige en réalisant sa propre série d’illustrations. Le mangaka mettra deux ans à redessiner les paysages originaux d’Hiroshige, utilisant la technique de la gravure sur bois pour apporter à ses dessins une dimension esthétique et poétique propre à l’estampe. Il y intègre avec malice son univers personnel, peuplé de yôkaï et de ses propres personnages. Véritable fusion de la tradition classique de l’ukiyo-e (mouvement artistique de l’estampe à l’époque d’Edo) et du folklore japonais, ce livre propose les illustrations des deux maîtres en vis-à-vis et offre au lecteur un périple fantastique sans précédent.

MONONOKE Shigeru Mizuki Éditions Cornélius

Blaise

noir et couleur

En librairie le 18 novembre 2021

Extraits de Mononoke

Extraits de Yokaido / Hiroshige & Mizuki

TOSHIO SAEKI

Dieu vivant et icône underground au Japon, Toshio Saeki est l’inventeur d’un style unique, dans un domaine qu’il a totalement transformé, l’ero-guro (littéralement : scènes érotico-grotesques). Ce genre remonte aux origines du dessin japonais classique et a donné de nombreuses estampes à travers les siècles. Saeki est né en 1945 dans la préfecture de Miyazaki. Lorsqu’il a 4 ans,

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sa famille s’installe à Osaka. Il apprend très jeune à dessiner et, après avoir fini le collège, travaille dans la publicité. En 1969, il s’installe à Tokyo et se consacre à trouver son propre style graphique en travaillant dans la revue érotique SM , qui lui laisse carte blanche.

Très populaire au Japon dans les années 1970, nombre d’expositions lui sont consacrées à travers le monde. Le public français le découvre avec Japon intime, grâce à Romain Slocombe. Il interrompt sa collaboration avec SM à la fin des années 1980 et vit depuis une forme de semi-retraite dans les montagnes de la préfecture de Chiba, à l’extérieur de Tokyo. Il est un auteur vénéré au Japon et un artiste recherché et ardemment collectionné par les amateurs d’art anglo-saxons.

« L’inventivité déployée par Toshio Saeki pour contourner dans ses dessins érotiques et surréalistes la loi japonaise qui prohibe la représentation des sexes force l’admiration. »

« Les dessins de ce maître de l’érotisme, né en 1945, débordent de plaisirs éveillés par des désirs sadiques et cruels. »

« Toshio Saeki, c’est le choc de couleurs primaires et vives utilisées pour explorer les zones les plus reculées et obscures du désir, celles qui devraient rester tues, honteuses. »

FIÈVRES NOCTURNE

Monstres grotesques, érotisme macabre et couleurs pop, Fièvres nocturnes est la première anthologie chronologique et raisonnée consacrée à l’œuvre de Toshio Saeki. Son style unique, qui rappelle à beaucoup d’européens la fameuse « ligne claire » d’Hergé et Joost Swarte, est étrange tant pour le lecteur japonais que pour le lecteur occidental, chacun trouvant dans ce trait à la simplicité parfaite une forme d’exotisme inédit. Par ailleurs, la préface du livre est traduite en trois langues (français/anglais/japonais). Cet univers onirique et fantasmatique se joue avec habileté de la censure, multipliant les astuces graphiques afin d’éviter les représentations sexuelles directes, ce qui ne le rend que plus raffiné. Captivante et dérangeante, on retrouve dans l’œuvre de Saeki la quintessence d’un style à la puissance irréductible et fascinante.

Livre culte au Japon, Red Box (Akai Hako) regroupe une cinquantaine d’illustrations dessinées par Toshio Saeki en 1972 dans un contexte bien particulier. Véritable plongée dans l’univers fantasmatique du maître de l’ero-guro, Red Box bénéficie d’un format conséquent et d’une édition soignée afin d’apprécier pleinement l’œuvre fascinante de Toshio Saeki. Par ailleurs, la préface du livre est traduite en trois langues (français/anglais/japonais) pour que l’ouvrage soit accessible au plus grand nombre.

Extraits de Fièvres nocturnes

Né dans le New Jersey en 1957, Richard McGuire passe son enfance à fabriquer des robots avec des emballages de lessive et à dessiner à la craie sur les routes. C’est à New York qu’il apprend la musique et le dessin. Il y fonde le groupe Liquid Liquid en tant que bassiste. À côté de ses activités musicales, il est illustrateur pour la presse (New Yorker, New York Times, Le Monde,…). Toutefois, il se distingue grâce à

la bande dessinée avec la publication des six planches d’Ici en 1989 dans le magazine RAW d’Art Spiegelman.

Sa technique qui mêle découpages, dessin et infographie est très appréciée par les enfants. Ses titres les plus connus en jeunesse sont Orange Book et Le Livre fou avec des trous, paru en France en 1999. Il a également participé au film Loulou et autres loups, créé des sites internet, conçu des jouets et des jeux de cartes.

En 2016, il remporte le Fauve d’Or du meilleur album de l’année du Festival d’Angoulême pour son roman graphique Ici, publié chez Gallimard.

Une grammaire de l’acte amoureux , animée par deux des personnages les plus célèbres de l’âge d’or du cartoon. La drôlerie de cet ouvrage provient sans doute de l’affection, pour ne pas dire la vénération, que voue l’auteur à Popeye et Olive. Mais par delà l’hommage, Richard McGuire évite l’écueil du simple exercice de style et orchestre l’une des plus belles pavanes amoureuses jamais dessinées .

Clodoaldienne de naissance, Chloé Poizat obtient un diplôme de l’École des Beaux-Arts d’Orléans, avant d’installer sa fabrique de monstres à Paris. Là, elle dessine pour la presse, de Libération au NewYork Times , du Monde à XXI, réalise des couvertures de romans et des affiches de théâtre, et illustre de nombreux livres, tant pour enfants que pour adultes. Ses dessins accompagnent ainsi les poètes René Char

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et Rainer-Maria Rilke. Exposée en France et à l’étranger, elle signe aussi des installations énigmatiques tels ces 146 badges, représentant 146 visages monstrueux.

Mélangeant gravure, peinture et dessin, usant du collage et du photomontage, son univers graphique désoriente les éditeurs classiques. Ironique et inquiétante, son œuvre défie les catégories. Et pour cette jeune femme tranquille, l’art est aussi cruel que la cuisine : «Hachez finement le ciboulot et mélangez délicatement à la purée de poils et de plumes ; égouttez le confit d’yeux, recouvrez-le du précédent appareil ; faites bouillir et réduire la bile avec une pointe d’amertume, ou à défaut de Malinconia, jusqu’à l’obtention d’une crème onctueuse ».

« Sa signature, c’est la confrontation des échelles, des formes, et des registres, terriblement en vogue dans l’illustration contemporaine. »

« Chloé Poizat martyrise ses personnages pour reposer incessamment la question du corps, de ses limites et de son intégrité. »

BAL DE TÊTE

Chloé Poizat nous guide dans une création subtilement inquiétante. Les enfants poussent sur les arbres où ils seront pendus, ou sortent en fumée des cheminées. Corps décapités, têtes coupées, troncs mutilés, témoignent de quelque catastrophe inouïe, comme effacée de notre mémoire. Enveloppés par une horreur muette, nous nous aventurons dans le monde des cauchemars. Bal de tête tient de la parade de monstres de foire et du cabinet de curiosités . L’album est hanté par des créatures mi-bestiales, mi-humaines, issues de croisements improbables et de métamorphoses ratées.

« En ressort une succession d’images surréalistes tout droit sorties de rêves baroques ou de cauchemars tordus, visions énigmatiques ou inquiétantes. »

PIÈCES MONTÉES

Mais qu’est-ce donc que ce petit livre à la couverture toute bleue ? Il s’agit de Pièces montées, un ouvrage de dessins réalisés à quatre mains par Chloé Poizat et Gianpaolo Pagni. Ici, on découvre deux techniques, deux personnalités, deux mondes qui se rencontrent et s’entrecroisent sur une même page. Pièces montées est le recensement de mois d’explorations et de découvertes, dont la seule règle aura été de commencer chaque dessin à tour de rôle, Chloé armée de son stylo-encre et Gianpaolo de ses tampons. Jouer avec l’autre, suivre son dessin, s’approprier ce qui existe pour le métamorphoser, transformer chaque nouveau départ en défi, accepter de perdre le contrôle d’un dessin qui n’appartiendra plus qu’à lui-même, tel était le projet de cette conversation graphique assez rare, et tel est le secret de sa beauté.

Extraits de Pièces montées / Chloé Poizat & Gianpaolo Pagni

Né en 1964, Jean Lecointre grandit dans les moiteurs de la vallée du Rhône. Feuilletant à la bibliothèque de beaux livres consacrés au pop art, l’enfant réclame, non de la poudre et des balles, mais de la colle et des ciseaux. Son professeur lui conseille de suivre les cours de l’École Supérieure des Arts Graphiques à Paris. Collage et accident sont la base de son travail. De vieux papiers,

fiches de cuisine, romans-photos gays, ou revues de mode périmées, Lecointre tire des images, sans rapport entre elles mais « qui accrochent ensemble », et les raboute. Au début des années 1990, Macintosh survient. Si l’artiste adopte une technique qui facilite son travail, il n’en continue pas moins à se fier au hasard et de collectionner les documents hétéroclites.

On retrouve son capharnaüm excentrique aux Éditions Cornélius, où il publie La Balançoire de Plasma, avec Pierre La Police, et Greenwich, mais aussi chez l’éditeur jeunesse Thierry Magnier et dans la presse, de Libération à WAD. Ses inquiétantes créatures de papier découpé, s’animent, en 2003, dans Turkish Delights, péripéties pâtissières qu’il réalise pour Canal+.

Collection Pierre

48 pages couleur - 14,50 euros

Format : 17 x 24 cm

Couverture souple

ISBN 978 2 36081 083 3

HOMMES ENTRE ŒUFS

En un jeu de mots capable de provoquer l’épectase chez Roland Barthes, Hommes entre œufs évoque à la fois la métaphore sexuelle la plus répandue au monde, qui associe testicules et œufs, et le thème artistique de l’homoérotisme. Archéologue détraqué, Lecointre exhume des fragments d’images jetées et oubliées, pour mettre au jour l’obscur objet du désir. Le sexe masculin apparaît ici dans tous ses états, de l’obélisque dressé vers le ciel à la baleine échouée sur le sable.

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Jean Lecointre est un véritable chirurgien du collage numérique. Puisant son inspiration dans les vieux magazines de mode, les romans-photos et la presse d’actualité, il dissèque cette matière première pour livrer des images inquiétantes, évoquant tout à la fois l’univers du David Lynch d’Eraserhead, les collages de Clovis Trouille ou les romans d’anticipation du Fleuve Noir.

Jean Lecointre a regroupé et organisé dans Greenwich le meilleur de ses collages surréalistes pour créer un territoire inédit dans lequel les hommes-tartelettes font la cour aux femmes liquides. Satires, poésies, cauchemars, les visions de Greenwich ouvrent des abîmes d’incertitudes qui n’ont pas fini de fasciner.

Collection Pierre

48 pages couleur - 14,50 euros

Format : 17 x 24 cm

Couverture souple

FEMMES ENTRE AILES

Femmes entre ailes suggère à la fois le fantasme masculin, exploité par la peinture, le cinéma ou la littérature de gare et d’ailleurs, et la femme oiseau, qui, de la sirène grecque à la grue cendrée des contes japonais, hante la mythologie. Jean Lecointre dissèque d’un scalpel affûté journaux et revues glanés dans les vide-greniers et les brocantes, pour fabriquer des monstres de papier. Chargés de références psychanalytiques, ses composites nous précipitent dans un univers étrange, obsédant, dont l’ambiance évoque le calendrier des postes revu et corrigé par David Lynch.

ISBN 978 2 36081 082 6

GREENWICH

Extraits de Femmes entre ailes et de Hommes entre œufs

Ami des bêtes et champion de karting, Pierre La Police, né en 1959 à Albuquerque, collectionne les photos de scalps de yétis, les revues pour enfants autistes et les bédés palestiniennes où des savants remontent le temps pour extraire des amphétamines de la moelle épinière des dinosaures. Ce timide, qui préfère se dire trieur d’oursins plutôt que dessinateur, n’en réalise pas moins une des œuvres les plus ambitieuses du siècle.

Longtemps, J. Carreyn s’est exclusivement nourri de madeleines trempées dans des bols de lait froid. Le temps ainsi épargné sur la préparation de fastidieux repas lui permet de consacrer son talent à dessiner des paysages de science-fiction et des demoiselles nues participant à des rassemblements de jeunes de l’U.M.P. (UMP, chez Semiose Éditions).

LES DEMOISELLES DE VIENNE

Collection Jacky 96 pages couleur - 17,5 euros

Format : 13 x 17 cm

Usant des techniques les plus sophistiquées du dessin et de la photographie, Pierre La Police et J. Carreyn nous mettent l’eau à la bouche autant qu’ils nous régalent les yeux. Une fois encore s’affirme ici le caractère insurpassable d’une culture populaire qui a enrichi la doxa judéo-chrétienne de deux axiomes irréfutables : « Les produits laitiers sont nos amis » et « Dans le cochon tout est bon ». Dans un pays où mâcher, ingurgiter et digérer la chair d’animaux morts constitue le summum de l’art de vivre, ce livre de cuisine avant-gardiste rappelle à point nommé que l’homme est avant tout boyaux et machine à merde, et la création artistique une forme exaltée du transit intestinal.

HUGUES MICOL

Hugues Micol est né à Paris le 18 mars 1969. Il est attiré très tôt par le dessin et fait ses premiers pas dans la bande dessinée à l’âge où d’autres jouent aux billes. Influencé par Jean Giraud, Pratt et plus tard, Munoz, il délaisse pendant quelques années la BD pour s’ouvrir à d’autres univers comme celui de Ralph Steadman ou de David Hockney. Il entre alors en 1988 à l’École Supérieure des Arts Graphiques de Paris, puis devient

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illustrateur free-lance. Il débute sa carrière d’auteur dans le secteur jeunesse grâce à un simple envoi de planches chez Nathan. Après une parenthèse de plusieurs années , Micol revient à ses premières amours : la bande dessinée. Sa rencontre avec JeanLouis Capron est déterminante. Ce dernier, enthousiasmé par le travail de Micol, insiste pour travailler avec lui. Micol accepte, et de leur collaboration, naît le western délirant de Chiquito La Muerte . Il réalisera en parallèle, seul, Romanji, le départ d’une trilogie baroque et fantastique conclue en 2015 aux éditions Cornélius. Hugues Micol aime par dessus tout expérimenter et tenter des aventures graphiques sans cesse différentes en collaboration ou non.

WHISKY

WHISKY

Plaines immenses, déserts pourpres et montagnes rocheuses, la géographie si particulière de l’Ouest américain est depuis longtemps un sujet qui inspire les artistes occidentaux. De Sergio Leone à Mœbius, l’image de cette région s’est peu à peu construite dans la culture populaire pour devenir le lieu de l’aventure et de la liberté. Hugues Micol livre avec Whisky sa propre vision du Far West. Mélangeant avec subtilité la gouache et l’aquarelle, d’une tache sur la feuille naît petit à petit une montagne, un caillou ou une silhouette. L’artiste favorise une approche plus instinctive, offrant au dessin un rendu proche des œuvres cubistes.

« À mi-chemin entre le fauvisme et le réalisme décalé à la Frida Kahlo. »

« Ode aux westerns dans ce qu’ils ont de spectaculaire et de pittoresque, Whisky est comme la boisson qui lui donne son nom, à la fois majestueux et enivrant »

PROVIDENCE

Providence regroupe une cinquantaine de planches, autour d’une certaine idée de l’Amérique, chaque planche ayant pour titre le nom d’une petite ville perdue au fin fond des États-Unis. Le dessin d’Hugues Micol – mélange d’aquarelle et de gouache – fait figure de palimpseste, les couches légères ou opaques se superposant au fil de la construction de ces scènes lumineuses . Page après page, ces scènes s’assemblent et prennent vie, les personnages s’animent sous nos yeux, nous bousculant et nous éclaboussant au passage. L’Amérique rêvée de Hugues Micol, plus proche de Starsky et Hutch que de Quentin Tarantino, fait voler les droites, les flingues et les boîtes de pizza. Les années 1990 battent leur plein entre chaussettes adidas et gourmettes en or, dans des chambres d’hôtel miteuses perdues au milieu de nulle part.

Extraits de Whisky

SINGEON

Singeon est un animal à sang chaud appartenant à l’espèce humaine. Il voit le jour dans les Caraïbes au début des années quatre-vingt et s’installe en 1999, son bac littéraire en poche, dans la capitale métropolitaine où il intègre les Beaux Arts. Il y réalise Constance, un livre collectif en sérigraphie. Il s’acoquine également à diverses revues de bande dessinée comme Dopututto ou Les Genwaves .

Diplômé en 2009, il participe à quelques story-boards, notamment pour La Mécanique du Cœur de Mathias Malzieu et Stéphane Berlat. Il a publié sa première bande dessinée chez Bayou, Bienvenue, sur un scénario de Marguerite Abouet. Entre 2010 et 2012, il a participé au feuilleton en ligne Les Autres Gens scénarisé par Thomas Cadène, dont il a illustré onze épisodes. En 2015, il s’installe en résidence d’artiste à Montréal au Québec, où il réalise, notamment, la bande dessinée numérique De concert. Ses travaux témoignent de son goût pour les artistes anglo-saxons tels que Jim Woodring, Joe Daly ou encore Will Sweeney.

SAUVETAGES

Il ne faut pas plus de 50 dessins au talent et à l’imagination de Singeon pour faire le tour de nos passions, de nos peurs et de nos idéaux les plus ancestraux. L’auteur met en scéne une série de variations, de constructions autour d’un petit singe(on) malicieux délivrant une princesse de son donjon ou plutôt de sa cale ou de sa cabine. Les mauvaises routes, chagrins et râteaux ne sont pas épargnés, pas plus que cette vilaine ignorance qui est le pire des maux. Mais la victoire totale, l’ennemi vaincu et la fin sur fond de soleil couchant s’y trouvent aussi, y’en a pour tout le monde.

« Troubles et troublants, ces Sauvetages ont une grande force : un réel pouvoir évocateur, qui encourage à laisser son esprit vagabonder au gré d’un conte à inventer. »

CHARLES BURNS

Charles Burns est né à Washington D.C. aux États-Unis et il a grandi dans les années 1960 sous l’influence du magazine satirique Mad, des films de monstres de Roger Corman et des séries à suspense que commence alors à proposer la télévision. On retrouvera ces sources d’inspiration dans son style étrange et immédiatement identifiable, fait de froideur et de sensualité, de hachures crantées et de noirs poisseux.

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C’est en 1981, au hasard d’une séance de zapping qu’il découvre à la télé un catcheur mexicain dont il s’inspire pour créer le patibulaire et sympathique El Borbah. Révélé dans les pages de Raw, la mythique revue d’avant-garde dirigée par Art Spiegelman et Françoise Mouly, Charles Burns devient en quelques années l’un des auteurs majeurs du 9e Art. Se partageant entre l’illustration et la bande dessinée, il s’est fait, avec des œuvres comme Big Baby et Black Hole, le chroniqueur d’une Amérique plus proche des Enfers que du purgatoire.

« Tout l’art de Charles Burns tient dans cette collision de l’effarant et du familier, du freaks et du casual. »

Collection Solange

80 pages couleur - 25,50 euros

Format : 22 x 29 cm

Couverture cartonnée dos toilé

VORTEX

Pendant les six années nécessaires à la composition de la trilogie Toxic, Charles Burns a développé un univers étrange. Vortex s’envisage comme un prolongement fantasmagorique qui étend la cartographie du monde irréel dans lequel évoluent les personnages de la trilogie. Véritable exploration graphique, les illustrations présentées mélangent anglais et langue inventée, renforçant le sentiment d’une excursion dans un pays inconnu. Avec habilité et finesse, Charles Burns nous transporte dans son univers et nous amène à rêver que l’histoire continue après avoir tourné la dernière page.

« Le pape de la BD indépendante américaine : un trait à la fois réaliste ultra-lisible et une science ardue des aplats de noirs nimbés de petites rayures. »

ISBN 978 2 36081 107 6

Collection Lucette

128 pages n&b - 22,50 euros

Format : 17 x 15 cm

Couverture cartonnée toilée

« La marque de fabrique du dessinateur, cet effet de fascination dérangeant caractéristique de ses œuvres. »

ISBN 978 2 36081 128 1

LOVE NEST

Ici, les couleurs pop disparaissent pour laisser place à des images carrées en noir et blanc. Le sentiment d’anxiété est accru par des jeux de clair-obscur maîtrisés à la perfection . En vis-à-vis, chaque image répond à une autre et vient susciter une narration implicite. L’immersion est immédiate et sollicite chez le lecteur de nombreuses références allant du soap opéra au film noir hitchcockien. Évoluant entre rêve et réalité, conscient et inconscient, Love nest atteste une fois de plus du talent de Charles Burns à produire des images fortes et narratives d’une beauté envoûtante.

NICOLE CLAVELOUX

Nicole Claveloux est l’autrice de nombreux ouvrages dans lesquels son style fantasmagorique se déploie comme une végétation en liberté. Elle a fait ses études aux Beaux-Arts de Saint-Étienne, avant de s’installer à Paris puis en Bretagne, où elle vit actuellement. Après avoir réalisé des bandes dessinées et illustré de nombreux journaux, elle collabore dès 1966 avec les éditeurs Harlin Quist et François Ruy-Vidal, ainsi

qu’avec Bernard Bonhomme, avec qui elle travaille pour la publicité et illustre plusieurs albums. Co-créatrice de Ah ! Nana, première revue de bande dessinée féministe, elle a initié plusieurs générations d’enfants au mauvais esprit avec sa série Grabote parue dans Okapi tout au long des années 1970. Loin de se cantonner à l’illustration jeunesse d’avantgarde, durant cette période elle participe également aux revues Métal Hurlant et Charlie Mensuel. À ses dialogues souvent subversifs, Nicole Claveloux associe un trait qui puise ses influences autant chez Jérôme Bosch que chez Wilhelm Busch ou Winsor McCay. On retrouve dans ces histoires des personnages irrévérencieux et grimaçants dans un monde en perpétuelle transformation.

LES CHEMINS DE L’ÉTRANGE

Les chemins de l’étrange se propose de rassembler, en une soixantaine de pages, un échantillon des oeuvres visibles lors de l’exposition «Nicole Claveloux de Okapi à Métal Hurlant » présentée au festival d’Angoulême en 2020. Cet ouvrage vise à permettre au public qui n’aurait pas eu la chance d’assister à cette rétrospective de mieux saisir l’envergure du talent de Nicole Claveloux. Imprimé sur du papier couché, ce « catalogue » a été intégralement réalisé à partir des originaux de l’artiste afin d’offrir une reproduction fidèle. La majorité des oeuvres qui y sont présentées sont aujourd’hui introuvables ou visible nulle part ailleurs. Les chemins de l’étrange offre un panorama condensé de la carrière de Nicole Claveloux, qui traverse aussi bien les champs de l’illustration, de la peinture, de la bande dessinée que du livre jeunesse. Le livre est complété d’une bibliographie répertoriant l’ensemble des livres de Nicole Claveloux parus depuis 1968.

Moolinex est né en 1966 à Nogentsur-Marne. Profondément marqué par le caractère dérisoire de la culture populaire et la médiocrité des paysages urbains modernes, Moolinex a construit son travail sur le rapport de rejet et d’appartenance qu’il entretient avec ces deux matrices. Sans cesse en mouvement, il s’approprie tous les supports possibles pour expérimenter et redéfinir son univers.

Bande dessinée, peinture, collages, canevas, broderie, chaque nouvelle technique le voit se réinventer. « Véritable dégueuleur » d’images, il détourne et pulvérise tout ce qui contamine notre vie quotidienne. Publicités, modes, gimmicks, les goûts et la vulgarité de l’époque sont les sparring-partners qui lui permettent de construire une œuvre grinçante et sarcastique, qu’il qualifie lui-même d’Art Pute.

Sa pratique du détournement le rattache aux situationnistes et aux acteurs les plus radicaux du mouvement Punk. Il est, de tous les auteurs actuels, celui qui s’embarrasse le moins de mots pour construire le discours le plus critique et le commentaire le plus comique de notre société à bout de souffle.

TATTOOTOO

Après avoir marqué la peau des taulards, des putes et des mauvais garçons, le tatouage a fini par transformer le corps en œuvre d’art, jusqu’à atteindre une forme de reconnaissance globale. Revers du succès, ce signe d’appartenance à l’underground est devenu « l’accessoire tendance » faisant oublier par là son caractère intime et subversif. Mais une petite fleur sur le cul ou un slogan niais gravé ne transforment pas un tocard en rebelle. Le tatouage reste un signe de reconnaissance et un langage : mais c’est dans le message qu’il porte qu’on peut distinguer les opportunistes des véritables amoureux.

Gustave Blanchot naît en 1883. Enfant rêveur, il invente le personnage de Gus Bofa. Il rêve d’aventures guerrières avant de comprendre, à dix-huit ans, que la servitude militaire ne lui convient pas. Après quelques faux départs, il trouve sa voie dans le dessin publicitaire et crée, en 1906, les Affiches Gus Bofa. Parti au front en août 1914, Bofa rentre de guerre invalide, médaillé, et convaincu de l’absurdité de la condition humaine

Il donne alors à sa carrière un tour résolument littéraire, illustrant les livres de son ami Pierre Mac Orlan, les grands auteurs classiques, ou ses propres textes. Dans les années 1930, la vogue de la bibliophilie va permettre à Gus Bofa de réaliser son rêve d’une synthèse entre le dessin et l’écriture.

Son inspiration y gagne en liberté et il donne avec Malaises et La Symphonie de la peur deux merveilles qui appartiennent autant à la littérature qu’à l’illustration. Se désintéressant d’une époque qui le lui rend bien, Bofa veut croire que tout est encore possible. Il ajoute quelques pépites à une bibliographie déjà riche en chef-d’œuvres.

Gus Bofa meurt en 1968 à Aubagne, avant d’être progressivement redécouvert par les générations suivantes .

Collection Victor

256 pages couleur - 29,5 euros

Format : 21 x 28 cm

Couverture cartonnée jaquette

CHEZ LES TOUBIBS

Grièvement touché aux jambes le 7 décembre 1914, Bofa refuse de se laisser amputer. Trois ans plus tard, il s’offre le luxe de dénoncer, en plein conflit et malgré la censure, le sort que le service de santé réserve aux blessés confiés à ses soins. À la fois témoignage et pamphlet, Chez les toubibs paraît en décembre 1917. Qualifié par Roland Dorgelès de béquille lancée dans les jambes des majors, cet album raconte le quotidien des hôpitaux militaires, univers absurde où l’on rafistole le bétail humain pour le renvoyer à l’abattoir.

Collection Victor

104 pages bichromie - 32,5 euros

Format : 23,4 x 28 cm

Couverture cartonnée avec jaquette

LA SYMPHONIE DE LA PEUR

Publiée en 1937, La symphonie de la peur est l’un des derniers sommets de l’âge d’or du livre illustré français, qui révéla dans l’entre-deux-guerres une génération d’illustrateurs inventifs et talentueux. Les noms de Chas Laborde, Daragnès ou Lucien Boucher ne parlent plus à grand monde aujourd’hui. Brisés dans leur trajectoire par l’effondrement du marché de la bibliophilie, ils ont disparu des mémoires en laissant derrière eux des œuvres qui surpassent en modernité bien des productions actuelles. De ses demi-teintes crépusculaires émerge cette évidence que l’Homme, inéluctablement, ne cessera jamais de jouer avec sa propre destruction. La symphonie de la peur porte depuis près d’un siècle cette prophétie redoutable, vérifiée une première fois en 1940 et toujours valable en ce début du 21e siècle. Au terme de cette partition grandiose et implacable, qui résonne avec notre propre inquiétude, aucun remède ne nous est offert, sinon la beauté consolatrice et le rire désespéré de ces images puissantes.

ISBN 978 2 36081 085 7

Collection Victor

552 pages couleur - 55 euros

Format : 22 x 29 cm

Couverture cartonnée jaquette

GUS BOFA L’ENCHANTEUR DÉSENCHANTÉ

Respecté de ses contemporains pour son talent et son intransigeance, Gus Bofa, qui a influencé nombre d’auteurs de bande dessinée, n’en est pas moins aujourd’hui oublié et du public et de la critique. Au fil de cinquante ans de carrière, et au gré de sa fantaisie, cet artiste autodidacte dessine pour la presse, réalise des affiches publicitaires, écrit des articles et des contes, des revues et des pièces de théâtre, se fait critique dramatique et littéraire, fonde un Salon artistique, et illustre plus d’une cinquantaine de livres. Cette biographie écrite par Emmanuel Pollaud-Dulian est la première qui lui soit consacrée. Elle est le fruit de plus de 8 ans de travail et de recherches et tente de percer le mystère de l’homme et de l’artiste, en le mettant en scène dans sa vie, son métier et son époque.

ISBN 978 2 36081 062 8

Extraits de La symphonie de la peur

Extraits de Chez les toubibs

Extraits de Gus Bofa, L’enchanteur désenchanté

LUDOVIC DEBEURME

Ludovic Debeurme voit le jour à Paris en 1971. Son père artiste-peintre l’initie très tôt au dessin et à la peinture. Il entre dans l’âge adulte armé de ses pinceaux et de son imagination et trouve une autonomie financière grâce à l’illustration. Son originalité et sa parfaite maîtrise technique le font vite remarquer et il entame une brillante carrière dans la presse et l’édition jeunesse. Mais son inspiration se trouve vite à l’étroit dans

ces commandes et, la peinture n’étanchant pas sa soif de raconter, il finit par se tourner vers la bande dessinée.

Parallèlement à ses nombreux projets de livres ou d’expositions, Ludovic Debeurme trouve encore le temps de mener une carrière de guitariste, se produisant régulièrement au sein de différentes formations de “jazz-manouche” dans des cafés où, coiffé d’un chapeau trop petit pour son crâne parfaitement lisse et rond, il met l’ambiance jusqu’aux premières heures du jour.

TERRA MAXIMA

Visions cauchemardesques, dérangeantes, nourries par l’obsédante idée de la déchéance et de la mort, Terra Maxima avance en périphérie des mondes fantastiques créés par Jérôme Bosch et Johann Heinrich Füssli . Tournant le dos à la nature des hommes et à leurs critères de beauté, Ludovic Debeurme donne leur chance aux monstres dans un travail sur le corps, la difformité et la sexualité où le grotesque le dispute au sublime. Le dessin organique au crayon papier, matérialise des créatures hybrides dont la laideur attire autant qu’elle interroge, transformant ce livre ensorcelant et obsessionnel en une expérience troublante.

ROBERT CRUMB

Robert Crumb ne se consolera jamais d’être né en 1943, quelques décennies trop tard pour rencontrer Blind Lemon Jefferson et Charley Patton. Accompagné par les mélodies mélancoliques de ces bluesmen oubliés, il regarde les hommes, lobotomisés par la société de consommation et ses médias, transformer la Terre en dépotoir et danser joyeusement au sommet de leur tas d’ordures. Produit typique de la classe moyenne améri-

caine de l’après-guerre, Robert Crumb est exposé toute son enfance aux illusions et aux frustrations du rêve américain .

Un environnement violent alimente très tôt ses inhibitions et il trouve dans le dessin, sous l’influence décisive de son frère aîné, Charles, un refuge taillé à sa mesure. La découverte simultanée des drogues et de la liberté sexuelle au milieu des années 1960 va servir de déclencheur à une œuvre dégagée de toutes conventions morales. Le malentendu qui, à l’époque, fera de lui une figure emblématique du mouvement hippie, ainsi que les traumatismes hérités de son enfance, l’amèneront à une forme de désenchantement actif et visionnaire qui alimentera de bout en bout une inspiration aussi prolifique que variée. Collection Victor 304 pages couleurs - 59 euros Format : 21,5 x 28,5 cm Couverture cartonnée dos toilé ISBN 978 2 36081

THE COMPLETE CRUMB COMIC COVERS NOUVEAUTÉ

The Complete Crumb Comic Covers rassemble pour la première fois toutes les couvertures de comic books et de recueils de bandes dessinées réalisées par Robert Crumb entre 1960 et 2021. De Zap Comix à The Book of Genesis, le livre retrace plus de 60 ans de carrière et présente une grande quantité de documents rares et inédits. Ce travail d’édition titanesque, s’appuyant pour une large part sur les dessins originaux, a demandé près de quinze années de recherche et de restauration afin d’offrir une publication de qualité, fidèle aux dessins d’origine. Accompagné d’un copieux appareil critique et de commentaires de l’auteur, The Complete Crumb Comic Covers témoigne de l’histoire de l’Amérique moderne au travers de quelques-unes de ses images les plus icôniques, de la révolution hippie jusqu’à la préfiguration des années Trump.

Extraits

PACK VOYAGE

Les éditions Cornélius vous proposent un pack autour de la thématique du carnet de voyage . Partez à la découverte d’Istanbul et Tanger à travers le regard de Dupuy & Berberian , suivez Willem dans ses pérégrinations en Europe de l’Est avec Ailleurs , embarquez à bord de l’excellent Escales de Nicolas de Crécy et visitez Harlem et la Bulgarie avec le Sketchbook Reports de Robert Crumb ! Une belle et rare occasion de voyager sans quitter le canapé. Ou de faire voyager vos proches à moindre frais !

Disponible chez notre distributeur via un ISBN unique, ce lot est commercialisé en vente ferme pour un prix public de 25€ (valeur initiale 95,50 €). Par ailleurs ces ouvrages ne sont plus disponibles à l’unité.

ISBN 978 2 36081 127 4

Istanbul

Collection Blaise

80 pages en bichromie Format : 28 x 21 cm

Couverture cartonnée

Tanger

Collection Blaise

48 pages en bichromie Format : 28 x 21 cm

Couverture cartonnée

Escales

Collection Blaise

64 pages en bichromie Format : 28 x 21 cm

Couverture cartonnée

Sketchbook Reports

Collection Blaise

48 pages en n&b Format : 28 x 21 cm

Couverture cartonnée

Ailleurs

Collection Blaise 104 pages en bichromie Format : 28 x 21 cm

Couverture cartonnée

Extrait de Escales de Nicolas de Crécy

Extrait de Istanbul de Dupuy & Berberian

Extrait de Tanger de Dupuy & Berberian

Extrait de Ailleurs de Willem

Extraits de Sketchbook Reports de Robert Crumb

Né en 1969 à Angers, Manu Boisteau est enfant de libraire. Il est illustrateur et graphiste et dessine pour la presse. La plupart de ses livres sont destinés à la jeunesse mais il est également réputé pour ses peintures plus ou moins rupestres. Dans les années 1990, il entre à l’École Estienne puis intègre les éditions Bayard où il devient maquettiste le jour, tout en continuant à dessiner la nuit et le week-end. En 1995, grâce au bimensuel

Astrapi, il rencontre Paul Martin avec qui il crée plus tard, Maudit Manoir et James Bonk

Il quitte ensuite le groupe Bayard en 2002 pour devenir indépendant tout en continuant Maudit Manoir dans Astrapi et James Bonk dans Je bouquine .

CHERS TOUS

Cet ouvrage constitue plus qu’un simple recueil d’images. Il s’agit avant tout d’un document historique et sociologique sans équivalent. Ce panorama de la carte postale humoristique à son âge d’or (1960-1970) dessine en effet les contours d’une France aujourd’hui disparue, que l’on pourrait situer chronologiquement entre Pompidou et Giscard… et artistiquement entre David Hamilton et le professeur Choron. Ces cartes nous offrent un patrimoine unique oscillant entre le meilleur et le pire, parfois grivois, souvent gaulois, toujours réjouissant.

En parallèle, Boisteau répertorie 600 cartes postales grivoises des années 1960-1970 dans un livre intitulé Chers tous . En 2020, le dessinateur angevin signe la décalée et hilarante Encyclopédie approximative du poney aux éditions Les fourmis rouges. Collection Jacky 196 pages couleur - 19,5 euros Format : 14 x 17 cm Couverture souple

LISTE DES OUVRAGES

Gus BOFA

Chez les toubibs L’enchanteur désenchanté (par Emmanuel Pollaud-Dulian) La symphonie de la peur

Manu BOISTEAU

Chers tous Charles BURNS Love nest Vortex Robert CRUMB

The complete Crumb comic covers Sketchbook Reports (Pack voyage)

Nicolas DE CRÉCY Escales (Pack voyage)

Ludovic DEBEURME

Terra Maxima

DUPUY & BERBERIAN

Tanger (Pack voyage) Istanbul (Pack voyage)

Jean LECOINTRE

Greenwich

Femmes entre ailes Hommes entre œufs Hugues MICOL Providence Whisky Shigeru MIZUKI Mononoke Yôkaidô (avec Utagawa Hiroshige) (sold out)

MOOLINEX Tattootoo

Philippe PETIT-ROULET Spots

Chloé POIZAT Bal de tête Chloé POIZAT & Gianpaolo PAGNI

Pièces montées Toshio SAEKI

Fièvres nocturnes Red Box (sold out)

SINGEON Sauvetages WILLEM

Ailleurs (Pack voyage)

ÉDITIONS CORNÉLIUS

Diffusion généraliste : CDE Diffusion spé BD : Makassar Distribution SODIS www.cornelius.fr