« Louange et épuisement d’Un jour sans fin est un
titre et aussi, bien sûr, un programme : faire l’éloge d’un “petit” film (les grands n’ont pas besoin qu’on les loue...) vu et revu dans une jubilation intacte depuis l’adolescence ET tenter d’épuiser le sujet, détournant à des fins comiques la prétention à l’exhaustivité (d’où la prolifération dans le texte de notes en bas de page). Dire tout ce qu’il y a à dire autour d’un film mais avant tout, dire le film : se l’approprier par l’écriture, le répéter encore une fois par les moyens de la littérature, quand tout, dans Un jour sans fin, est justement affaire de répétition. Coller étroitement au film, donc, dans un rapport d’intimité, assez intime même pour voir ses défauts et ses faiblesses (qui aime bien châtie bien) — et, paradoxalement, se livrer, à travers lui et la figure de l’acteur Bill Murray, à un éloge du détachement. » D.d.S.