Catalogue - rentrée littéraire 2020

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RentrĂŠe litteraire 2020



RentrĂŠe litteraire 2020


Notre rentrée littéraire est résolument iconoclaste. Elle est faite de secrets dévoilés, de langue métissée et de trois livres gorgés de vie et de liberté…


Notre découverte de la rentrée s’appelle Hadrien Bels. Il a fait de Marseille l’héroïne de son premier roman. Débarqués de Paris ou d’ailleurs, les bobos rénovent les taudis du quartier du Panier tandis que les touristes photographient les ruelles qui surplombent le Vieux Port. Les Marseillais hésitent entre le rire, l’étonnement et la colère. Tout sonne vrai dans cette fresque sarcastique et enlevée, écrite dans un français mixé d’arabe. Cinq dans tes yeux est le roman irrésistible de la gentrification. La nouvelle génération d’auteurs est aussi représentée en cette rentrée par Julia Kerninon. Cette jeune autrice, déjà couronnée par de nombreux prix, a l’art de brosser de subtils portraits de femme. À l’âge de 17 ans, Liv Maria, son héroïne, passe un été à Berlin où elle vit un amour bref et incandescent. La jeune femme attend des nouvelles de son amant, en vain, puis abandonne. La vie reprend son cours : des amours, des voyages, un mari, des enfants. Mais son secret lui échappe et la dévore. Liv Maria déploie un univers puissamment romanesque digne des meilleures fictions anglo-saxonnes. La révélation de la rentrée, au sens propre, nous est apportée par David Le Bailly. Chacun connaît bien sûr Arthur Rimbaud, mais que savions-nous de son ombre, de son frère ? Le texte mêle avec brio l’enquête et le roman. Il redonne vie au double d’un génie, un pauvre conducteur de calèche, considéré comme un raté par sa famille et gommé de la légende. L’Autre Rimbaud éclaire la grande littérature d’une histoire si humaine qu’elle nous touche comme si c’était la nôtre. Redonner vie aux voix qui se sont tues, dire l’ironie du destin, surprendre, voilà la force de la fiction. L’Iconoclaste accueille ces trois nouveaux auteurs. C’est une joie de partager ces découvertes avec vous.



J U LI A K E R N I N O N L i v M aria


Julia Kerninon donne vie à une héroïne d’aujourd’hui. Une femme libre, secrète, fière, au destin modelé par un premier amour incandescent.



L i v M aria

En vain, elle avait attendu sa lettre. Tous les jours, elle dévalait l’escalier pour aller ouvrir la boîte aux lettres de l’entrée de l’immeuble, mais il n’y avait jamais rien d’autre pour elle que les missives tapées à la machine par sa mère, conclues par quelques mots de son père ajoutés au stylo – Je t’aime, Liv Maria. Porte-toi bien. Mais Fergus l’avait oubliée et la tendresse bleutée de son père ne la consolait de rien. C’était inexplicable. Elle savait, pour l’avoir lu dans les livres, que les gens peuvent s’abandonner les uns les autres, mais tout ce silence ne collait pas avec l’homme qu’elle avait connu, l’homme qu'à peine quelques jours plus tôt elle serrait dans ses bras tandis qu’il sanglotait le visage enfoncé dans ses cheveux.

JULIA KERNINON


L i v M aria

Elle s’était sentie triste, inquiète, désemparée. Elle lui avait écrit six lettres – une soucieuse, une passionnée, une soucieuse, une menaçante, deux passionnées – qu’elle avait postées à l’adresse qu’il lui avait donnée. Aucune n’avait reçu de réponse. La nuit, à l’abri de sa chambrebibliothèque, elle scrutait l’une après l’autre des cartes d’Irlande dans l’atlas de Daniel et Bettina, elle rapprochait son visage du papier comme si elle avait pu le voir à force, Fergus, minuscule, dans sa maison qu’elle essayait d’imaginer, assis à table entre sa femme et ses enfants, serein, content, absolument sourd à sa détresse, soulagé, même, d’avoir mis tant d’eau entre eux, tant de distance, et d’être ainsi débarrassé d’elle à tout jamais.

JULIA KERNINON


L i v M aria

Une plongée subtile dans l’intimité d’une femme Une autrice en vue de la nouvelle génération, couronnée par de nombreux prix Un soutien fort des libraires et un lectorat fidèle

JULIA KERNINON


L i v M aria

L’histoire. Son nom est Liv Maria Christensen. Enfant

solitaire née sur une île bretonne, entre une mère tenancière de café et un père marin norvégien. Envoyée subitement à Berlin à l’âge de 17 ans, elle tombe amoureuse de son professeur d’anglais. Le temps d’un été, elle apprend tout. Le plaisir des corps, l’intensité des échanges. Mais, à peine sortie de l’adolescence, elle a déjà perdu tous ses repères. Ses parents décèdent dans un accident, la voilà orpheline. Et le professeur d’été n’était peut-être qu’un mirage. Alors, Liv Maria s’invente pendant des années une existence libre en Amérique latine. Puis, par la grâce d’un nouvel amour, elle s’ancre dans une histoire de famille paisible, en Irlande. Deux fils viennent au monde. Mais Liv Maria reste une femme insaisissable, même pour ses proches. Comment se tenir là, dans cette vie, avec le souvenir de toutes celles d’avant ? Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d’une femme marquée à vif par un secret inavouable. Et explore avec une grande justesse les détours de l’intime, les jeux de l’apparence et de la vérité.

JULIA KERNINON


L i v M aria

Le mot de l’autrice. D’emblée, il y avait cette idée

d’une femme avec un secret, une femme qui échappe au jugement des autres par le silence, l’idée d’entrelacer la tragédie grecque au prosaïsme de la réalité. Je voulais parler du quotidien, de la vie matérielle, de l’amour, de la façon dont on change à la fois sans arrêt et jamais, mais aussi de la grande rébellion qui se cache presque toujours, à ma connaissance, derrière l’image de la mère. Je voulais faire le portrait d’une femme telle que je les connais, telle que je les sais vivre autour de moi – libres, incontrôlables, fières.

Julia Kerninon

est née en 1987 à Nantes, où elle vit. Elle est docteure ès lettres, spécialiste de littérature américaine. Elle s’est fait remarquer dès son premier roman, Buvard (2014), qui a reçu notamment le prix Françoise-Sagan. Trois livres vont suivre aux Éditions du Rouergue, dans lesquels elle affirme son talent et déroule son principal thème de prédilection, la complexité du sentiment amoureux.

JULIA KERNINON




DAV I D LE B A I LLY

L’AU T R E R I M B AU D


On croyait tout savoir de la vie du plus célèbre des poètes. Il restait une part d’ombre.



L’ A U T R E R I M B A U D

Le cadet était célébré par ses professeurs ; l’aîné se moquait de ce qu’on essayait de lui apprendre. Oh, il restait toujours poli, Frédéric. Lors des épreuves, il recopiait les questions avec application… et il en restait là. Quand le proviseur, le samedi, venait annoncer le classement des compositions, il dardait sur lui, bon dernier, un regard désolé : « Mon pauvre ami !... Et pourtant… l’exemple de votre frère !... » À côté du bon Rimbaud, il y avait donc le mauvais Rimbaud. Mais Frédéric n’était en rien vexé. Si rivalité ou jalousie il y eut avec Arthur, ce ne fut jamais sur ce terrain-là. Au contraire, à ceux qui l’interrogeaient sur ce fameux frère, il répondait fièrement :

D A V I D L E B A I L LY


L’ A U T R E R I M B A U D

« Arthur ? Il est épatant ! » Ce n’étaient pas ses exploits scolaires qui, pour Frédéric, faisaient de son frère un « phénomène », mais son caractère, sa détermination, sa faculté à assimiler les connaissances les plus vastes. Arthur savait tout sur tout : l’histoire du monde, les grandes civilisations, les religions, les textes sacrés. Et puis, il y avait ces poèmes qu’il écrivait le soir, dans la chambre, ces feuilles remplies de caractères fins et serrés, qui s’empilaient au pied du lit. Parfois, satisfait, il en lisait des passages à voix haute ; et Frédéric écoutait, envoûté par la voix d’Arthur, ces histoires tortueuses, ces mots obscurs, ces rythmes mélodieux.

D A V I D L E B A I L LY


L’ A U T R E R I M B A U D

Un éclairage inédit sur Arthur Rimbaud Un traitement original qui mêle l’enquête, le roman et la voix intime de l’auteur Une réflexion universelle sur les relations familiales

D A V I D L E B A I L LY


L’ A U T R E R I M B A U D

L’histoire. La photo est célèbre. Celle d’un premier

communiant, cheveux ramenés sur le côté, regard qui défie l’objectif. Ce garçon-là s’appelle Arthur Rimbaud. Ce qu’on ignore, c’est que, sur la photo d’origine, pose à côté de lui son frère aîné, Frédéric. Cet autre Rimbaud a été volontairement rayé de l’image, comme il a été oublié par les plus grands spécialistes du poète. Pourtant, les deux frères furent d’abord fusionnels, compagnons d’ennui dans leurs Ardennes natales, auprès d’une mère acariâtre abandonnée par son mari. Puis leurs chemins se sont séparés. L’un a été élevé au rang de génie, tandis que l’autre, conducteur de calèche vu comme un raté, fut ostracisé par sa famille, gommé de la correspondance d’Arthur et dépossédé des droits sur son œuvre. Alors qu’on croyait tout savoir de la famille Rimbaud, il restait donc ce secret, que David Le Bailly nous dévoile dans un livre unique, jonglant entre enquête et roman. Durant plusieurs mois, il s’est plongé dans les archives, a arpenté les rues de Charleville et les paysages sans relief du sud des Ardennes, retrouvant même les rares descendants de Frédéric Rimbaud. Entre les pages, l’auteur vient habilement glisser sa voix de fils unique pour s’interroger sur la complexité des rapports familiaux. Portrait émouvant d’un homme simple persécuté par les siens, L’Autre Rimbaud modifie notre regard sur celui que l’on considère toujours comme un génie.

D A V I D L E B A I L LY


L’ A U T R E R I M B A U D

Le mot de l’auteur. De Rimbaud, je connaissais peu

de chose sinon les sonnets appris à l’école. Puis j’ai découvert l’existence de ce frère maudit, exhumé son histoire. J’ai voulu la restituer à la façon d’un fait divers. La poésie y est écrasée par la loi familiale, le climat âpre de paysages sans relief, le silence opposé aux « étrangers ». Cet homme simple, je m’en suis approché grâce aux archives. Au fil de l’écriture, je me le suis approprié, je lui ai donné un corps, je l’ai ressuscité, lui que sa famille avait gommé de la mythologie rimbaldienne. Frédéric le charretier raconte en creux Arthur, pas « le voyant », mais le négociant cynique, esprit tourbillonné de chiffres, de factures. Le rebelle de la famille n’était peut-être pas celui que l’on croyait…

David Le Bailly

est grand reporter à L’Obs. Il est l’auteur de La Captive de Mitterrand (2014, Stock, prix Roger-Nimier), roman-enquête sur Anne Pingeot, compagne de l’ombre de François Mitterrand.

D A V I D L E B A I L LY




Hadrien B el s

C inq dan s te s yeu x


Marseille, ses vieux quartiers, ses nouveaux bobos. Le roman vrai d’une ville d’aujourd’hui et de ses transformations. Un premier roman drôle et acide à la langue ultra-contemporaine.



C inq dan s te s yeu x

J’allais moi-même chercher mon shit à Noailles, comme on irait chez son caviste. Je me pointais directement au comptoir et commandais un café, « avec un verre d’eau s’il vous plaît ». La serveuse, Soraya, avait des gros seins et un joli visage, plein de vécu. Ses cheveux décolorés blonds étaient tirés en chignon, elle avait des yeux en amande, vert bijou, une petite cicatrice au coin de la lèvre et une main de fatma à son cou. Elle passait son temps à essuyer son comptoir et à insulter, en marseillais, les trois ou quatre habitués qui flottaient dans un épais nuage de cannabis. Fallait pas l’emmerder, Soraya. Je prenais La Provence et j’allais m’asseoir. Quand j’étais arrivé aux pages sportives, un homme maigre, très mat, le dos courbé, venait

Hadrien B el s


C inq dan s te s yeu x

s’asseoir à côté de moi. Une balafre lui rayait le visage. Il sentait fort le Black XS et portait toujours un 501 serré, une paire de Air Max flambant neuves, un polo Lacoste jaune poussin et, à son poignet osseux, une grosse gourmette en or grain de café. – Combien il te fallait mon frère ? avec une voix de promenade de prison. L’homme sortait son shit cellophané de sa chaussette blanche et prenait le temps pour sélectionner son plus beau morceau. Il m’avait à la bonne. Quand je lui tendais mon billet de 100 francs, l’homme tirait de sa poche arrière une énorme liasse, l’ouvrait, et le glissait délicatement à l’intérieur. J’ai toujours été fasciné par le doigté sensuel du dealer.

Hadrien B el s


C inq dan s te s yeu x

Un sujet d’aujourd’hui, la gentrification, égratigné avec drôlerie La puissance d’attraction de Marseille sur les jeunes générations Une écriture contemporaine et inventive

Hadrien B el s


C inq dan s te s yeu x

L’histoire. Son surnom, Stress, c’est Nordine qui le

lui a donné. C’était les années 90, dans le quartier du Panier, à Marseille, au-dessus du Vieux Port. Il y avait aussi Ichem, Kassim, Djamel et Ange. Tous venus d’ailleurs, d’Algérie, des Comores ou du Toulon des voyous. Sur la photo de classe, à l’époque, Stress était facilement repérable, avec sa peau rose. Et sa mère, Fred, issue d’une vieille famille aristocratique, était une figure du quartier. La caution culturelle. Mais aujourd’hui, les pauvres ont été expulsés du Panier, les bobos rénovent les taudis et les touristes adorent arpenter ses rues tortueuses. Ses anciens potes sont devenus chauffeur de bus, agent de sécurité, dealer ou pire. Un peu artiste, un peu loser, Stress rêve, lui, de tourner un film sur son quartier d’enfance, et de leur faire rejouer leurs propres rôles de jeunes paumés, à coups de scènes colorées et d’arrêts sur image. Les descentes à la plage ou dans les boîtes de nuit, les bagarres et les parties de foot. On retrouve dans cette fresque drôle et acide le Marseille d’hier et d’aujourd’hui, ses quartiers, ses communautés. Tout est roman et tout sonne vrai, dans ce livre à l’écriture ultra-contemporaine, mixée d’arabe.

Hadrien B el s


C inq dan s te s yeu x

Le mot de l’auteur . J’ai grandi à Marseille et jamais

je ne quitterai ma ville. Je l’ai toujours regardée du coin de l’œil, comme un gamin possessif. Parce qu’ici tout le monde lui déclare son amour à voix haute. Pour être sûr que les autres entendent. En écrivant ce livre, je me suis retrouvé enfin seul avec elle. Je lui ai donné le premier rôle. Ça faisait longtemps que j’attendais ça. J’ai marché dans ses rues, senti ses odeurs, scruté ses visages marqués et je me suis moqué de ses nouveaux habitants. Elle m’a raconté ses histoires d’avant, ses blessures d’hier et d’aujourd’hui. Ensemble, nous avons eu un dialogue nerveux et passionnel.

Hadrien Bels

est né en 1979 et a grandi à Marseille. Il est vidéaste et réalisateur.

Hadrien B el s



Rentrée litteraire 2020

JULIA KERNINON

DAVID LE BAILLY

Liv Maria

L’Autre Rimbaud

ISBN : 978-2-37880-154-0

ISBN : 978-2-37880-152-6

288 pages – 19 € En librairie le 19 août 2020

384 pages - 19 € En librairie le 19 août 2020


HADRIEN BELS

Cinq dans tes yeux 304 pages - 18 €

ISBN : 978-2-37880-155-7 En librairie le 19 août 2020


C O N TA C T S Adèle leproux

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Ils ont participé à l’élaboration de cette rentrée littéraire Édition Sophie de Sivry, Julia Pavlowitch et Sylvie Gracia Direction artistique (couvertures) Quintin Leeds Graphisme (catalogue) Elisabeth Welter Photographies © Ed Alcock / MYOP Iconographie Hélène Bénard-Chizari et Karine Modeste Photogravure Les Artisans du Regard Fabrication Marie Baird-Smith, Lucie Le Bon, Isabelle Paccalet et Maude Sapin Commercial Adèle Leproux avec Marie Bréhin Presse et communication Manon Kauffmann, Karine Vincent, avec Clarence Angles Diffusion Élise Lacaze (Rue Jacob diffusion), Katia Berry (grand Sud-Est), François-Marie Bironneau (Nord et Est), Charlotte Jeunesse (Paris et région parisienne), Christelle Guilleminot (grand Sud-Ouest), Laure Sagot (grand Ouest), Diane Maretheu (coordination) et Camille Saunier (ventes directes), avec Christine Lagarde (Pro Livre), Béatrice Cousin et Laurence Demurger (équipe Enseignes), Fabienne Audinet (LDS), Bernadette Gildemyn et Richard Van Overbroeck (Belgique), Nathalie Laroche et Alodie Auderset (Suisse), Mansour Mezher (grand Export) Distribution Hachette Droits France et juridique Geoffroy Fauchier-Magnan Droits étrangers Sophie Langlais avec Anne Zunino Librairie Laurence Zarra Animation Sophie Quetteville Comptabilité et droits d’auteur Christine Blaise, Camille Breynaert et Christelle Lemonnier, Services généraux Vidal Ruiz Martinez et Isadora Monteiro Dos Reis.



David Le Bailly Julia Kerninon Hadrien Bels


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