PAYS :France
RUBRIQUE :Tl 42
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SURFACE :19 % PERIODICITE :Quotidien
12 janvier 2018 - Edition Forez
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ANDRÉZIEUX-BOUTHÉONCHANSON
François Morel, génial touche-à-tout Comédien, auteur, metteur en scène, chanteur et chroniqueur de radio, l’ancien Deschiens est à l’affiche du Théâtre du Parc ce vendredi pour un récital de chansons et dans les bacs des libraires avec Jamais la même chose. De quoi parle votre nouveau livre ? « Il s’agit du quatrième d’une série reprenant mes chroniques sur France Inter, le vendredi matin à 8 h 55, de 2015 à 2017. Humoristiques, amusantes, poétiques, jamais méchantes, ces chroniques témoignent de mon regard souvent décalé sur l’actualité, mes enthousiasmes, mes erreurs aussi. C’est aussi un peu ma façon de rencontrer les spectateurs et les auditeurs. » Qu’est-ce qui inspire vos chroniques ? « La presse écrite, régionale quand je suis en tournée, constitue une formidable source d’inspiration. J’essaie toujours de surprendre, de ne pas répéter ce qui se dit même si, ces dernières semaines, j’ai écrit des hommages à des personnalités disparues qui m’ont touché. J’évite surtout de ne pas tomber dans la facilité des têtes de turc comme d’autres humoristes peuvent le faire. » Les récentes polémiques vous font-elles craindre pour la liberté d’expression des humoristes ? « Je remarque qu’il y a des humoristes pour catégories : noirs, Arabes, juifs, femmes… Les humoristes que j’admire réunissent tout le monde comme Alphonse Allais, Jules Renard, Raymond
Devos, Zouc, Guy Bedos ou Pierre Desproges. Je crois aussi qu’on n’est pas obligé de rire de tout. L’humour doit évoluer, il doit s’inscrire dans son temps. Écoutez les chansons sur la femme au XIX e siècle. Lamentable ! C’est pourquoi je ne suis pas monté au créneau lorsque Tex s’est fait virer de France 2. » Quels sont vos projets ? « Au théâtre, je vais reprendre le spectacle que je joue avec Jacques Weber : le débat de l’entre-deux tours qui opposa Jacques Chirac et François Mitterrand en 1988. Je prépare aussi un spectacle sur Raymond Devos. À la télévision, je viens de terminer le tournage de la deuxième saison du Baron noir et je devrais participer à la troisième ». Que vous reste-t-il de l’aventure des Deschiens ? « Le souvenir d’une excellente école pour apprendre à délier l’imaginaire et l’écriture. C’est surtout une belle famille où je n’ai que des amis, comme Yolande Moreau avec laquelle j’ai passé le réveillon ». Livre Jamais la même chose, chroniques 2015-2017 (Denoël, 286 pages, 19, 50 euros). ■
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