Travail au long cours écrit durant une dizaine d’années par Catherine Firmin-Didot, L’Œuvre dévoilée se révèle une histoire de l’art didactique et sensible, construite en une centaine de chefs-d’œuvre : des figurines féminines aux formes de violon des Cyclades jusqu’aux toiles abstraites de Pollock ou aux portraits en cours d’évanouissement de Francis Bacon.
Comme les restaurateurs de tableaux font réapparaître la fraîcheur des couleurs sous le vernis que les siècles ont jauni, l’auteur, posément et sans jargon, nous initie aux œuvres, nous offrant successivement toutes sortes de clés. Son style et sa pensée rappellent aussi ces mots de l’écrivain André Suarès à propos de Stendhal dans son Voyage du condottiere : « Il sait que l’art est, d’abord, une ivresse de la vie. Il sait que, dans la douleur même, l’art cherche une volupté, et que l’artiste est le héros de la jouissance. »