Enseigner avec la technologie : le rôle des syndicats de l’éducation dans la construction de l’avenir
Résumé et recommandations Les 41 questions de l’enquête avaient pour objectif de mieux comprendre les évolutions au sein du secteur de l’éducation attribuables aux technologies numériques, l’impact de ces dernières sur le travail des éducateur·rice·s et des PSE, les positions, activités et priorités des syndicats membres, ainsi que leur implication dans la gouvernance et la mise en œuvre de ces technologies. La section 1, consacrée à l’impact de la pandémie de Covid-19 et à l’utilisation des technologies numériques, nous indique que ces dernières interviennent de plus en plus fréquemment dans le cadre de l’éducation, avec quelques variantes régionales. Toutefois, la consultation des syndicats à propos de l’introduction de ces nouveaux outils demeure très insuffisante. La section 2, consacrée à l’accès des différents groupes d’enseignant·e·s et de PSE aux technologies numériques, nous amène à la conclusion qu’il existe une fracture numérique à la fois au sein des régions et entre elles. Ce constat se vérifie en particulier entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu’entre les communautés riches et pauvres. Il est extrêmement important de remédier à ces fractures numériques si l’on souhaite garantir des opportunités de vie et de travail inclusives à tous les individus. Cette enquête ne laisse apparaître aucune inégalité significative entre les hommes et les femmes en ce qui concerne leur accès aux technologies numériques. La section 3 concerne la formation, le soutien et les compétences numériques. Les résultats de l’enquête indiquent que les compétences numériques sont le moins intégrées à la FIE en région Asie-Pacifique, suivie de près par l’Afrique et l’Europe. Nous observons également que, en comparaison des trois autres régions, les organisations membres en Amérique latine et dans la région Amérique du Nord et Caraïbes sont relativement plus nombreuses à proposer des programmes de DPC centrés sur les compétences numériques. Le constat le plus frappant est que les besoins de formation des enseignant·e·s centrée sur les technologies numériques demeurent largement insatisfaits. La section 4 cherche à mesurer l’impact des technologies numériques sur l’autonomie et la liberté académique des membres des syndicats, et analyse l’utilisation de ces technologies dans le cadre de l’évaluation de la performance des enseignant·e·s. Ici, nous arrivons à la conclusion qu’une majorité de participants considèrent que les technologies numériques peuvent renforcer l’autonomie professionnelle et la liberté académique des enseignant·e·s, bien que, dans une moindre mesure, ils jugent négative l’utilisation des technologies pour l’évaluation de leurs propres performances. La section 5 aborde l’impact des technologies numériques sur le bien-être des enseignant·e·s et des PSE. Les résultats de l’enquête montrent que la plus grande préoccupation concerne l’intensification prévisible de la charge de travail, suivie d’une inquiétude plus ou moins égale pour les effets négatifs sur la santé, causés par le stress technologique et le temps passé devant un écran. Nous constatons que 32 % des réponses indiquent que le bien-être des enseignant·e·s et des PSE n’est pris en 57