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BIBLIOTHÈQUE – La Suisse, terre de littérature

LA SUISSE

TERRE DE LITTÉRATURE

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La Suisse porte en elle un héritage littéraire séculaire et, riche des langues alémanique, romande, suisse-italienne et romanche qui la composent, multilingue. Découvrez notre sélection d’écrivains phares de la littérature suisse !

Paysage suisse.

Jean-Jacques Rousseau

Né en 1712 à Genève et décédé en 1778, Jean-Jacques Rousseau est écrivain, musicien et figure l’un des plus illustres philosophes des Lumières. Devenu orphelin très jeune, sa vie est marquée par l’errance, laquelle se retrouve au cœur de ses écrits. Ceux-ci ont ainsi fortement influencé l’esprit révolutionnaire français. Il est célèbre pour ses nombreux essais philosophiques sur la société, l’homme, la politique, la musique, mais se distingue également pour ses romans. En 1761, il écrit Julie ou la nouvelle Héloïse, roman épistolaire qui fut l’un des plus grands succès de librairie de la fin du XVIIIe siècle, ainsi que des livres autobiographiques : Les confessions (rédigées entre 1765 et 1770 et publiées à titre posthume) et Les rêveries du promeneur solitaires (écrites entre 1776 et 1778, publiées en 1782).

Johanna Spyri

Née Johanna Heusser le 12 juin 1827 à Hirzel et décédée le 7 juillet 1901 à Zurich, Johanna Spyri est une femme de lettres suisse alémanique, auteure d’histoires pour enfants. De 1871 jusqu’à sa mort, elle publiera 31 livres. Elle est l’auteure d’Heidi, série de deux livres (publiés en 1880 et 1881) qui mettent en scène une petite fille orpheline venant vivre chez son grand-père, un vieil homme bourru et solitaire, sur un alpage en Suisse. L’héroïne Heidi est devenue l’un des grands personnages mythiques de la Suisse et le roman constitue l’un des plus célèbres récits de littérature jeunesse.

« La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer. », Les rêveries du promeneur solitaire.

Jean-Jacques Rousseau.

« Vers le soir, le vent se leva et vint chanter dans les sapins. Cette musique réjouit à nouveau tellement Heidi qu’elle se mit à sauter et à danser sous les arbres comme un lutin malicieux. Debout devant l’étable, son grand-père la regardait et une petite lumière dansait aussi dans ses yeux. », Heidi.

Pierre Simenon

Fils cadet du célèbre auteur de romans policiers Georges Simenon, Pierre Simenon naît le 26 mai 1959 à Lausanne. Il travaille comme analyste financier et gérant de portefeuilles dans une banque privée genevoise avant de partir pour les États-Unis en 1987, où il travaille comme avocat à Los Angeles. Il s’installe ensuite avec sa femme et son fils à Malibu, où il devient instructeur de plongée. Il se lance progressivement dans l’écriture en 1995 après le décès de sa mère. En 2010, paraît son premier roman Au nom du sang versé, un thriller psychologique sur fond d’enquête policière. En 2015, il publie De père en père, un dialogue posthume avec son père décédé vingt-six ans plus tôt. L’enfant de Garland Road, paru en 2019, est son troisième roman ; il y raconte l’histoire d’un écrivain raté.

Noëlle Revaz

Née en 1968 à Vernayaz dans le canton du Valais, Noëlle Revaz est une auteure suisse d’expression française. Après avoir obtenu une licence en latin, français et français médiéval à l’université de Lausanne, elle signe des chroniques à la radio sous le pseudonyme de Maurice Salanfe. En 2002, elle publie son premier roman, Rapport aux bêtes. Le huis clos, qui met en scène un paysan frustre et violent, obtient plusieurs prix littéraires dont le Prix Schiller et le Prix Marguerite Audoux, et est traduit en allemand, anglais, italien et finois. Elle publie deux autres romans, Efina (2009) et L’infini livre (2014), ainsi que plusieurs nouvelles, pièces de théâtre et œuvres diverses.

Joël Dicker

Né à Genève le 16 juin 1985, Joël Dicker est un écrivain suisse romand. À l’âge de 10 ans, il fonde La gazette des animaux, une revue sur la nature, qu’il dirigera pendant sept ans. Il sera désigné plus jeune rédacteur en chef de Suisse par La Tribune de Genève. C’est à l’âge de vingt ans qu’il fait ses premiers pas dans l’écriture. Il publie sa première nouvelle, Le tigre, primée en 2005 dans le cadre du Prix International des jeunes auteurs et publiée dans le recueil des lauréats, aux Éditions de l’Hèbe en Suisse. En 2010, il reçoit le Prix des écrivains genevois pour son premier roman Les derniers jours de nos pères. Deux ans plus tard, paraît La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, roman traduit dans quarante langues, vendu à cinq millions d’exemplaires à travers le monde et récompensé en France du prix de la Vocation de la Fondation Bleustein-Blanchet, du grand prix du roman de l’Académie française et du prix Goncourt des lycéens. Il publie ensuite Le livre des Baltimore (2015), La disparition de Stéphanie Mailer (2018) et L’énigme de la chambre 622 (2020), dont l’intrigue se déroule à Genève, sa terre natale.

Pierre Simenon. « Il ne serait jamais capable de complètement cesser d’aimer cette épouse qui lui avait tant donné et tout repris, cette femme-drogue dont l’amour-poison semblait devoir courir dans ses veines aussi longtemps qu’il vivrait. », L’enfant de Garland Road.

« De sillonner la campagne, on l’a déjà presque épuisée. On a décrit toutes les rondeurs de ses collines, la mystérieuse neige, les étoiles piquetées dans le ciel et les bosquets figés, et on tourne en rond à la recherche d’autres détails pour féconder l’inspiration. », Hermine blanche et autres nouvelles.

« Il était 6 heures 30 du matin. Le Palace de Verbier était plongé dans l’obscurité. Dehors, il faisait encore nuit noire et il neigeait abondamment. Au sixième étage, les portes de l’ascenseur de service s’ouvrirent. Un employé de l’hôtel apparut avec un plateau de petit-déjeuner et se dirigea vers la chambre 622. », L’énigme de la chambre 622.

Noëlle Revaz.

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