Actions temporaires mode d'emploi - a et cetera by el bl

MODE D’EMPLOI

& Elsa Rescan

Aux porteurs de projets (collectifs, associations, agences, artistes) dont le travail nous inspire et nous enthousiasme - et qui contribuent à faire évoluer les pratiques urbaines. Aux maîtres d’ouvrage qui osent s’engager hors des sentiers battus et qui, par leur audace, font connaître et reconnaître ces pratiques émergentes. Aux collectifs Bruit du frigo, Dérive, Idéelles... pour leur précieuse contribution à ce travail.

& Elsa Rescan A et cetera 12 rue Florian, 93500 Pantin tél. 09 81 77 18 06 www.aetc.eu Les images présentes dans ce document ne sont pas libres de droits.

MODE D’EMPLOI

Actions temporaires pour construire la ville - Mode dâ&#x20AC;&#x2122;emploi. Version 1. A et Cetera et Elsa Rescan - DĂŠcembre 2014.

Le cabinet A et cetera s’intéresse depuis plusieurs années à l’émergence de projets qui sortent des sentiers battus de l’urbanisme : constructions éphémères, chantiers participatifs, prototypes urbains... autant d’«actions temporaires», à court terme, qui ont la volonté de contribuer à la construction de la ville à long terme. Des maîtres d’ouvrages, intéressés par ces pratiques, aimeraient les intégrer à leurs projets urbains. Pourtant, ils manquent de référentiels pour passer à leur mise en œuvre, dans un cadre réglementaire contraint. A partir de leurs questionnements, nous avons tenté de faire un état des lieux des possibles, en s’appuyant sur une trentaine de réalisations françaises et étrangères. Dans ce «guide pratique» à l’attention des maîtres d’ouvrage, nous résumons les «bonnes questions» à se poser pour mettre en œuvre de tels projets. Nous y présentons également en détail 12 réalisations, sélectionnées pour la diversité de leurs modes d’interventions et des montages opérationnels qu’elles mobilisent. Ce document présente un état de nos réflexions, et ne prétend donc pas à l’exhaustivité. Nous espérons que vos réactions, commentaires, suggestions, permettront d’enrichir ce travail - et de faire évoluer ce guide. Bonne lecture !

Jardins-barges © Les Saprophytes

Mirage à Beaudésert © Bruit du frigo

Parc de Karolinelund © Karolinelund Byhave

Le Lab’koff © Moçab Saadi

Le bois de l’hippodrome © boisdelhippodrome.wordpress.com

St Paul’s churchyard

Parc de Karolinelund © Karolinelund Byhave

Quartier Musicon

Brixton Village © Gemma Thorpe

Quartier Croix-Rouge © Collectif Etc,

Berges de Seine © Berges de Seine

Nouveaux tableaux parisiens © Mairie de Paris

SOMMAIRE

Introduction : De quoi parle-t-on ? Partie 1 : Clarifier les objectifs Partie 2 : Passer à l’action Partie 3 : Aller voir ailleurs

TRANS305 © Atelier TRANS305

Depuis plusieurs années, une multitude de projets attire l’attention du monde de l’urbanisme : ils intriguent, intéressent, enthousiasment. Nous les appellons ici «actions temporaires»: l’expression est partielle et maladroite (une action n’est-elle pas toujours temporaire ?), mais il est difficile de trouver une désignation satisfaisante pour rassembler la diversité de ces réalisations. Ces actions temporaires prennent en effet des formes variées et hybrides, et font intervenir une multitude d’acteurs, de concepts et de revendications. Dans leur diversité, elles se ressemblent par une volonté commune de contribuer, à leur échelle et malgré leur caractère temporaire, à réinventer les manières de faire en urbanisme. Elles peuvent être vues comme des héritières du «droit à la ville» formulé par Henri Lefebvre en 1968 : le droit de bénéficier de bonnes conditions de vie en ville, et surtout de se réapproprier collectivement un aménagement qui aurait été «confisqué» par les pouvoirs publics et les experts. Ces formes d’action ne sont pas nouvelles. Pourtant, elles se sont multipliées, structurées et professionnalisées au cours des vingt dernières années. En France, elles sont souvent portées par des « collectifs » (d’architectes, artistes, designers, paysagistes,…) qui assument des identités hybrides, mouvantes, indéterminées. Les actions temporaires dans l’espace public gagnent en visibilité et en reconnaissance, et elles sont aujourd’hui mobilisées dans le cadre de projets d’aménagement urbain « classiques », dans des phases de concertation ou de définition de projet, pendant les travaux, ou pour animer un site après son (ré)aménagement. Parfois, le temporaire devient même le moteur du processus d’aménagement classique. C’est le cas pour le quartier Musicon à Roskilde (voir page 27) : un processus itératif d’expérimentations, pérennisées ou abandonnées, détermine chemin faisant le programme d’aménagement de ce «quartier de la création».

Les actions temporaires font l’objet d’un engouement important, peut-être parce qu’elles semblent faire écho aux difficultés rencontrées dans les projets d’aménagement classiques : complexité, lourdeur des processus décisionnels, exigence de démocratie participative, lenteurs et blocages, difficultés à investir en situation d’incertitude... Mais quelle place attribuer à ces «petites» actions temporaires dans les «grands» problèmes de l’urbanisme contemporain ? Pour parvenir à les inscrire dans la durée tout en prenant la mesure de leurs limites, peut-être faut-il commencer par se demander ce que l’on attend d’elles. Il nous semble qu’elles peuvent répondre à des objectifs variés que nous proposons de formuler ainsi :

pour des aménagements futurs Des tests, des expérimentations, des prototypes : • Pour arbitrer entre plusieurs scénarios d’aménagement • Pour tester ou pour démontrer la validité d’une idée • Pour faire appel aux idées d’habitants, d’associations, d’entrepreneurs,... DES PROTOTYPES À L’ÉCHELLE 1 POUR TESTER DES SCÉNARIOS D’AMÉNAGEMENT - St Paul’s Churchyard 4 prototypes d’aménagement (un escalier, des chaises sur une place,...) sont installés pour 1 mois. Une équipe interroge les usagers et réalise des comptages, et les résultats de l’expérimentation sont diffusés grâce à un livret et à un film. > voir page 33

3 MOIS DE LOYER GRATUITS POUR TESTER DES ACTIVITÉS COMMERCIALES, ASSOCIATIVES ET ARTISTIQUES - Brixton Village - Londres Le succès de cette proposition du collectif Spacemakers permet de prouver au propriétaire d’un marché couvert en perte de vitesse que son attractivité commerciale peut être relancée par une offre commerciale jeune et innovante. > voir page 26

Conseils pour la mise en œuvre : > Définir clairement le périmètre des tests, en cohérence avec l’état du projet d’aménagement : périmètre spatial, durée des tests (préciser la date de fin et le démontage), modalités d’implication des différents intervenants - et expliquer la démarche au grand public. > Assurer un suivi des tests : les documenter (interviews, photos, statistiques…), évaluer et diffuser les résultats pour justifier les choix ultérieurs (conservation ou abandon d’un scénario d’aménagement).

entre les parties prenantes d’un projet L’action temporaire, un prétexte : • Pour rassembler des acteurs qui ne participent pas spontanément au débat public, pour leur donner confiance dans le fait qu’ils peuvent prendre part à l’animation et à la reconfiguration de leurs lieux de vie (par exemple en les impliquant activement dans la réalisation de constructions temporaires) • Pour engager une dynamique de travail entre des acteurs qui n’ont jamais travaillé ensemble (institutions, entreprises, aménageurs,...), afin de préparer un projet de grande envergure. DES ATELIERS POUR CO-CONCEVOIR DES PROPOSITIONS D’AMÉNAGEMENT AVEC LES HABITANTS - Mirage à Beaudésert - Mérignac (33) Le collectif Bruit du frigo rassemble les habitants et ensemble, ils conçoivent et construisent des aménagements-tests qui permettront de nourrir le programme des espaces publics du quartier.

> voir page 30

UN PROJET D’ART PUBLIC AVANT L’AMÉNAGEMENT D’UN QUARTIER - Sculpture in the City - Londres Les services de l’aménagement du quartier de la City collaborent avec les banques d’affaires du quartier sur la mise en place d’un programme d’art public. Ce projet à petite échelle les prépare à travailler ensemble, en prévision de grands projets d’aménagement dans le quartier.

Conseils pour la mise en œuvre : > Identifier les acteurs que l’on souhaite impliquer et adapter le format de l’action temporaire à ces acteurs. > Définir et valider le mode de gouvernance avec les acteurs. > Assurer la continuité de l’engagement des parties prenantes dans la suite du projet.

un site en attente de (ré)aménagement Des constructions, animations, activités temporaires : • pour réinvestir des lieux • pour maintenir un site en vie pendant le chantier • pour faciliter l’appropriation d’un lieu public • pour «mettre en marche» un équipement DU MOBILIER POUR PRÉFIGURER UN ÉQUIPEMENT PUBLIC - Quartier Croix-Rouge - Reims (51) Du mobilier temporaire (gradins, tables et chaises,...) annonce l’arrivée prochaine d’un équipement de quartier (salle de spectacles, locaux associatifs,...) et permet à ses futurs usagers d’investir le site en attendant que le bâtiment soit construit.

> voir page 34 QUAND UN AÉROPORT DÉSAFFECTÉ DEVIENT UN GRAND PARC URBAIN - Aéroport de Tempelhof - Berlin (Allemagne) Après la fermeture de l’aéroport de Tempelhof (305 ha) en 2008, la mairie de Berlin ouvre le site aux habitants en attendant l’élaboration d’un plan de réaménagement. Les Berlinois s’attachent à ce parc... et en 2014, ils réclament (avec succès) l’abandon du projet d’aménagement, jugé trop différent de l’usage spontané qui en est fait.

Conseils pour la mise en œuvre : > Proposer des usages temporaires en adéquation avec le programme d’aménagement final. > Clarifier la durée et le statut de l’animation temporaire du site. > Anticiper sur le devenir des activités développées sur le site : déplacement, déconstruction, recyclage, maintien en place ?

avec le grand public et les professionnels Des constructions et informations in situ, des événements festifs, une médiation sur place : • pour faire découvrir un site au grand public, pour rendre compte de d’avancement d’un projet d’aménagement, et préparer le terrain pour la concertation • pour mettre en évidence le potentiel d’un site et attirer des investisseurs • pour faire rayonner un projet, un territoire, une institution UNE SÉRIE D’ÉVÉNEMENTS POUR ATTIRER DES INVESTISSEURS PRIVÉS ET PUBLICS - Quartier Musicon - Roskilde (Danemark) Une série d’événements (festival d’arts de la rue, fêtes,...), renouvelée chaque année, permet de faire connaître la friche industrielle en reconversion du quartier Musicon.

> voir page 27

UN PROGRAMME ARTISTIQUE POUR UN RAYONNEMENT LARGE - TRANS305 - Ivry-sur-Seine (94) A Ivry, le programme HQAC (Haute Qualité Artistique et Culturelle) prend en charge une part de la communication sur le projet urbain auprès des habitants d’Ivry et organise des visites de chantier. Il assure des retombées importantes en termes de communication et de visibilité du projet. > voir page 35

Conseils pour la mise en œuvre : > Définir clairement ses objectifs de communication : public cible, message, image que l’on souhaite renvoyer,... tout en gardant l’esprit ouvert quant aux formats de communication et aux partenaires sollicités (artistes, associations). > Adapter la communication à l’échelle du projet. > Attention : la communication est indispensable pour accompagner une démarche de concertation, mais ne s’y substitue pas.

Une fois les objectifs de l’action temporaire définis, il est temps de passer à l’action. Cela implique d’attribuer un budget et des ressources humaines adaptées aux ambitions du maître d’ouvrage puis de se poser les «bonnes questions» pour la mise en œuvre de l’action temporaire - en particulier pour les maîtres d’ouvrages soumis au Code des marchés publics :

À chaque étape ses enjeux Les actions temporaires peuvent agir comme des «facilitateurs» à chacune des étapes d’un projet d’aménagement.

En amont d’un projet d’aménagement Mobiliser les parties prenantes du projet : habitants, acteurs économiques, institutions Faire découvrir un site, le (ré)activer Démontrer la pertinence ou la faisabilité d’un projet

En phases de définition, d’études, de conception Tester des usages et des hypothèses d’aménagement Proposer des solutions transitoires Réinvestir un site Présenter le projet d’aménagement au grand public et aux professionnels Pendant la réalisation Faire vivre le site pendant les travaux Annoncer l’ouverture prochaine Faciliter l’appropriation du site par les usagers C’est ainsi que : • un foisonnement d’actions temporaires peut irriguer l’ensemble des étapes d’un projet d’aménagement

>> Quartier Musicon (voir page 27)

•

une action unique peut intervenir ponctuellement dans le projet

>> St Paul’s Churchyard (voir page 33)

Deux arbitrages à effectuer 1/ Quel pilotage en interne ? Pilotage par un service de la maîtrise d’ouvrage (service de l’aménagement, de la culture, de la politique de la ville,... ). MAÎTRISE D’OUVRAGE

Pilotage par une mission transversale aux différents services MAÎTRISE D’OUVRAGE

Service

Mission

Aménagement Culture ...

>> Parc de Karolinelund (voir page 31), >> Jardins-barges (voir page 28)

>> Berges de Seine (voir page 32), >> Quartier Musicon (voir page 27)

Il est important : > de privilégier un portage par le service ou la mission en charge de l’aménagement du site à long terme... mais en tenant compte des capacités de financement des autres services (ex : CUCS, ANRU) et de leurs ressources humaines > d’impliquer les services techniques à toutes les étapes de l’action 2/ S’accompagner de professionnels ? Pour faciliter le processus, en particulier lorsque plusieurs actions doivent être coordonnées, le maître d’ouvrage peut s’adjoindre les services : > D’un producteur délégué chargé de la coordination générale des projets. Il est responsable du budget et de la contractualisation avec les prestataires. Cela permet notamment au maître d’ouvrage de passer un seul marché ou convention. Le producteur peut être une entreprise (marché public) ou une association (sous convention). >> Berges de Seine (voir page 32), Parc de Karolinelund (voir page 31)

> D’un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO), dont la mission est à définir selon les besoins du maître d’ouvrage (coordination des actions, rédaction de cahiers des charges, recherche de financements,...). Cela permet au maître d’ouvrage de garder la maîtrise du projet tout en bénéficiant de l’expertise et des ressources humaines d’un tiers.

3 montages possibles 1/ Réalisation par les services Le maître d’ouvrage (ou son producteur délégué) peut décider de réaliser lui-même des actions temporaires avec ses ressources internes (services techniques, animateurs,...). Des commandes directes (de matériel, par exemple) peuvent être passées. > avantage : Maîtrise totale du projet. > inconvénients : Nécessité de disposer des ressources humaines et matérielles ad hoc. 2/ Réalisation par un tiers dans le cadre d’une convention Pour autoriser une certaine souplesse dans le format d’intervention, une convention peut être passée avec une association ou un artiste, assortie ou non d’une subvention. Pour consulter dans un cadre d’intervention défini, le maître d’ouvrage ou son producteur délégué peut lancer un appel à projets. > avantage : Souplesse de la contractualisation. > inconvénient : Cadre juridique flou. Attention : la convention n’est pas une commande publique, le porteur de projet est à l’initiative du projet et en est responsable. 3/ Réalisation par un tiers dans le cadre d’un marché public Le recours aux marchés publics est également envisageable, en adaptant le mode de consultation et de sélection à la nature du projet (gré à gré, procédure adaptée, appel d’offre, concours, dialogue compétitif, procédure négociée). Le type de commande et son mode de diffusion ont un impact sur le type de structures (entreprises, associations, individus,...) qui pourront y répondre. > avantages : Maîtrise du projet ; Cadre juridique clair. En l’absence de producteur délégué, les marchés publics sont à privilégier par rapport aux conventions. > inconvénients : Nécessité de trouver le bon mode de commande dans le cadre des marchés publics.

Trouver des solutions sur-mesure La question du cadre juridique des actions temporaires, en particulier lorsqu’elles font intervenir des constructions éphémères, constitue aujourd’hui un point d’interrogation. Statut juridique Le statut des constructions temporaires conditionne les contraintes réglementaires auxquelles elles sont soumises : > Pour la conception (normes de sécurité des personnes, de sécurité incendie, d’accessibilité,...) > Pour les autorisations d’urbanisme (permis de construire, autorisations préalables, permis précaires,...) Des statuts atypiques (exemple : œuvre d’art, installation de chantier) permettent de déroger à certaines réglementations. Ce caractère dérogatoire les maintient cependant dans une situation floue, où les responsabilités sont mal identifiées en cas d’incident. Les conditions d’assurance diffèrent également selon le statut de l’installation. Modalités d’exploitation Il est primordial que les modalités d’exploitation des constructions soient clarifiées, en particulier lorsque l’action temporaire est menée dans le cadre d’une convention : • Identité du propriétaire (cette question doit être examinée dans le cadre de la propriété intellectuelle s’il s’agit d’une œuvre d’art) • Modalités d’utilisation (les constructions sont-elles accessibles au public ? font-elles l’objet d’un contrôle d’accès ? d’un gardiennage ? • Prise en charge de l’entretien, de la maintenance, du déplacement ou de la déconstruction de l’installation (ce qui implique également de définir en amont la durée de l’installation, quitte à la renégocier ultérieurement). • Animation du lieu.

De «pas cher» à «pas donné» Le budget de l’action temporaire peut connaître d’importantes variations : de quelques milliers d’euros (pour un mobilier temporaire conçu et installé par les services de la ville, par exemple) à plusieurs centaines de milliers d’euros (pour une programmation soutenue d’actions pendant plusieurs années). Exemples : > quelques milliers d’euros (fourniture de matériel) pour la réalisation en régie d’un mobilier urbain temporaire >> St Paul’s Churchyard, voir page 33 > coûts d’entretien courant des espaces verts d’un parc pendant 3 ans (animation du site prise en charge par une association bénévole) >> Parc de Karolinelund, voir page 31

> quelques dizaines de milliers d’euros pour une résidence d’un mois par un collectif (y compris la production de constructions temporaires) > quelques dizaines de milliers d’euros pour un festival de street art sur une friche > une équipe de 2 personnes à temps plein pendant 1 an, pour animer un marché >> Brixton Village, voir page 26 > une équipe d’environ 10 personnes à temps plein pour l’animation et le réaménagement d’un quartier entier >> Quartier Musicon, voir page 27

Ces variations s’expliquent par la diversité de durée et d’échelle de projets, par le type de structures (entreprises, associations) impliquées, ainsi que par les postes de coût suivants : > ressources humaines et matérielles mobilisées en interne > appel aux ressources humaines et matérielles d’un tiers (par convention ou par contrat) > éventuelle assistance à maîtrise d’ouvrage et/ou production déléguée > coûts de fabrication, de montage et de démontage des constructions temporaires éventuelles > coûts d’entretien et de maintenance > coûts d’animation du site, de séances de travail, d’ateliers,...

Importance :

+++

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En amont du projet d’aménagement En phases de définition, d’études, de conception Pendant la réalisation

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Durée : .......................................................

Quelle ambition, quel budget ? ......................................................................................... Quel pilotage ? PILOTAGE INTERNE

EN CAS D’ACCOMPAGNEMENT

Par un service (ou plusieurs)

Producteur délégué

> Préciser : ..........................................

.............................................................

AMO

Par une mission transversale

> Préciser : ..........................................

> Préciser : .......................................... ............................................................. Quelle contractualisation ? Réalisation par les services. Préciser : ................................................................. Convention(s). Préciser : ....................................................................................... Marché(s) public(s). Préciser : .............................................................................. Cadre juridique et modalités d’exploitation : Statut des constructions : ............................................................................................ Modalités d’utilisation : ................................................................................................ Entretien, maintenance : ............................................................................................. Modalités de démontage : .......................................................................................... Animation : ....................................................................................................................

Schéma «volé» à Austin Kleon, dans son livre «Steal like an artist». Il nous incite à copier, nous inspirer, étudier, remixer le travail des autres pour créer des projets originaux qui nous ressemblent.

De nombreuses questions restent en suspens au sujet des actions temporaires, notamment lorsqu’il s’agit de définir le statut juridique des constructions temporaires «extra-ordinaires» qu’elles font intervenir, et leurs modalités d’exploitation. Un travail important reste donc à mener, notamment avec des juristes, sur ces questions - pour identifier les cadres réglementaires les plus adaptés... ou pour faire évoluer ceux-ci. Aller à la rencontre de ceux qui ont déjà franchi le pas permet de trouver des amorces de réponses à ces questions, d’identifier des montages atypiques, de capitaliser sur les expériences des autres - pour trouver l’inspiration, pour gagner du temps. C’est ce travail qui est amorcé avec la douzaine de cas que nous présentons ici.

1/ Brixton Village - Londres (Royaume-Uni) 2/ Quartier Musicon - Roskilde (Danemark) 3/ Jardins-barges - Dunkerque (59) 4/ Nouveaux tableaux parisiens - Paris (75) 5/ Mirage à Beaudésert - Mérignac (33) 6/ Parc de Karolinelund - Aalborg (Danemark) 7/ Berges de Seine - Paris (75) 8/ St Paul’s Churchyard - Londres (Royaume-Uni) 9/ Quartier Croix-Rouge - Reims (51) 10/ TRANS305 - Ivry-sur-Seine (94) 11/ Le bois de l’hippodrome - Le Bouscat (33) 12/ Le Lab’koff - Nantes (44)

BRIXTON VILLAGE - LONDRES (Royaume-Uni) REDYNAMISATION D’UN MARCHÉ COUVERT Une année d’animations par le collectif Spacemakers, pour faire revivre un marché couvert à Brixton (Royaume-Uni).

EN BREF

DATE

Une période de tests pour redonner vie, à faible coût, à un lieu en perte de vitesse. Les intervenants : une association qui, soutenue par la personne publique, convainc un bailleur privé de financer le projet. Un projet qui a permis une transformation pérenne. Un projet encourageant les micro-entreprises et les projets créatifs.

LE CONTEXTE

2009 : une grande partie des locaux commerciaux du marché couvert Brixton Village est inutilisée. Le propriétaire (London and Associated Properties) envisage de le démolir partiellement et d’y construire des logements. Sollicité par la collectivité (le Lambeth Council), le collectif Spacemakers propose une alternative à la démolition.

LE PROJET

Pendant un an, le collectif Spacemakers prend en charge les locaux inoccupés et propose à des artistes, associations et micro-entrepreneurs de les utiliser suivant un montage économique innovant : - pendant 3 mois, les occupants peuvent tester leur activité gratuitement (pas de loyer) ; seuls l’aménagement et la remise en état sont à leur charge ; - au-delà, leurs activités peuvent être pérennisées : dans ce cas, le loyer est négocié avec LAP. Le collectif Spacemakers se charge de lancer des appels à candidatures, sélectionne les lauréats, leur apporte un soutien technique, et anime le marché (programmation hebdomadaire). Au bout d’un an, l’ensemble des locaux commerciaux est de nouveau occupé de façon pérenne - une dynamique qui se poursuit aujourd’hui.

2009-2010 Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT Pendant l’expérimentation (2009-2010) : Coordination : collectif Spacemakers (2 personnes pendant un an) Commanditaire : LAP (encouragé par le Lambeth Council) Montage : commande directe Depuis 2010 : Le marché continue d’être animé par une association, sous convention avec LAP (animation du marché en échange d’un loyer avantageux pour l’utilisation d’un local).

CALENDRIER

2009 : campagne de protestation contre la démolition d’une partie du marché Novembre 2009 : événement de lancement de l’appel à candidatures : soirée “portes ouvertes” pour faire découvrir le lieu aux locataires potentiels 2010 : Fin de l’intervention du collectif Spacemakers.

LIENS UTILES

http://www.spacemakers.info/

MUSICON - ROSKILDE (Danemark) RECONVERSION D’UNE FRICHE INDUSTRIELLE Des actions évolutives, reposant sur les acteurs locaux, pour le réaménagement progressif et collaboratif d’un site industriel.

EN BREF

DATE

Une combinaison de projets permanents et d’actions temporaires (événements populaires, programmation artistique) pour construire progressivement un quartier (25 ha). Un projet qui, quoique piloté et maîtrisé par la personne publique, repose essentiellement sur des initiatives associatives et des investissements privés.

LE CONTEXTE

En 2003, la Municipalité de Roskilde rachète les terrains d’une ancienne usine de ciment. Elle décide en 2007 d’en faire un quartier créatif et musical : le Musicon.

LE PROJET

Plutôt que de planifier le réaménagement du site, la Municipalité décide de l’ouvrir au public et de construire le projet progressivement, avec des partenaires. - Dès 2008, le site est ouvert au public par des événements sportifs, artistiques et festifs. - Des associations locales (associations de danse, de skate, festival de musique) s’installent dans les anciennes halles ou dans des équipements temporaires (containers aménagés). - Le quartier est un “laboratoire urbain” pour des expériences urbaines et de construction ; des aménagements minimaux et des architectures temporaires sont privilégiés dans un premier temps. - Une programmation événementielle dense (une cinquantaine d’événements par an) permet de faire vivre le site. Projection pour le quartier à l’horizon 2030 : 650 logements, 2000 bureaux, plusieurs équipements publics (Université, Musée danois du rock,...).

2008-2030 Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT

Actions et aménagements temporaires : associations diverses. Aménagements permanents : investisseurs publics et privés. Pilotage, coordination des activités temporaires, prospection pour les aménagements permanents : Musicon Sekretariat. > Cette mission de la Municipalité de Roskilde est contrôlée par un comité de pilotage mixte (directions municipales, acteurs culturels et économiques). Effectifs en 2014 : 8 personnes.

CALENDRIER

2003 : achat du site par la Municipalité 2008 : création du Musicon Sekretariat ; événement festif d’ouverture du lieu ; tests d’usages 2009 : intensification des événements 2010 : installation des premiers résidents (bureaux, associations) ; adoption du planguide pour le quartier Depuis 2010 : premiers travaux d’aménagement

LIENS UTILES

http://www.musicon.dk/

JARDINS-BARGES - DUNKERQUE (59) CHANTIERS ET JARDINAGE PARTICIPATIFS

Une démarche artistique dans l’espace public, impliquant des habitants, dans le cadre d’un projet urbain de valorisation des canaux.

(c)OPENER

EN BREF

DATE

Une résidence artistique qui s’inscrit dans un projet urbain en cours. Une forte implication des habitants et des associations locales. Un programme atypique bénéficiant de nombreux soutiens privés et institutionnels.

LE CONTEXTE

Initié par la Direction des musées de la Ville de Dunkerque, le programme OPENER se veut “un programme de recherches et d’actions artistiques mené dans l’espace public”. Il promeut la “cofabrication” de l’espace public entre artistes et habitants.

LE PROJET

De 2010 à 2014, le collectif de paysagistes et plasticiens Atelier 710 est invité à travailler sur des “jardins-barges” : des jardins terrestres et des jardins flottants, aux abords des canaux. Chaque année, un artiste ou un collectif est intégré à cette démarche. En 2011-2012, le collectif COLOCO et le collectif Les Saprophytes réfléchissent à l’installation de jardins sur des barges flottants sur le canal. Ils mènent : - une campagne de réflexion participative avec les habitants, qui permet d’identifier 4 sites d’intervention ; - 4 workshops pour mettre en valeur ces sites. En 2013, des barges flottantes sont effectivement installées, puis aménagées au cours d’ateliers participatifs. Leur entretien sera pris en charge conjointement par une association d’habitants et par les services de la ville.

2010-2014 Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT

Conception, réalisation : Atelier710, COLOCO, Les saprophytes Pilotage : Mission “Art et Espace public” de la Direction des musées de la Ville de Dunkerque Mode de réalisation : Résidences artistiques, dans le cadre du programme OPENER Partenaires financiers : Conseil Régional NordPas de Calais, Voies Navigables de France, Caisse des Dépôts et Consignations (mécénat solidarité urbaine),...

CALENDRIER

2010 : lancement de la mission de l’Atelier 710, esquisse, réalisation d’un jardin terrestre (île Jeanty) 2011-2012 : ateliers d’immersion et workshops participatifs par COLOCO et Les Saprophytes 2013 : installation et aménagement des barges flottantes

LIENS UTILES

http://www.musees-dunkerque.eu/nousconnaitre/opener/ http://www.les-saprophytes.org/index. php?cat=dk

NOUVEAUX TABLEAUX PARISIENS - PARIS (75) DOCUMENTATION ARTISTIQUE DE CHANTIER

Une commande d’une centaine d’oeuvres, réalisées sur 4 ans par plusieurs artistes, pour raconter le chantier de prolongement du tram T3.

EN BREF

DATE

Un moyen original de rendre compte des transformations de la ville. Une forme de commande artistique qui contribue à la communication sur le projet urbain. Une mise en valeur du temps du chantier.

LE CONTEXTE

A Paris, le prolongement de la ligne de tramway T3 est réalisé de 2008 à 2012. Ce grand chantier d’infrastructure de transport accompagne les transformations urbaines de l’est parisien.

LE PROJET

Pour rendre compte des transformations de la ville, et pour conserver une trace des travaux de prolongement du tram, 4 artistes sont sélectionnés en 2009. Spécialistes de techniques diverses (encre de Chine, photographie, peinture), ces artistes produisent une centaine d’œuvres sur 4 ans. Elles sont exposées à Paris, au milieu des travaux en 2011, puis à la fin du chantier en 2012. Les oeuvres rejoignent ensuite le Fonds Municipal d’Art Contemporain de la Ville de Paris.

2009-2012 Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT

Réalisation : 4 artistes (Chourouk Hriech, Mohamed Bourouissa, Yvan Salomone, Lu Hao) Commanditaire : Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris Montage : commande publique d’art contemporain Partenaires financiers et opérationnels : STIF, RATP, Région Ile-de-France

CALENDRIER

2009 : sélection des artistes 2009-2012 : production des oeuvres Janvier - mars 2011 : exposition à miparcours (Pavillon Carré de Beaudoin, 20ème arrondissement) Décembre 2012 - janvier 2013 : exposition de restitution (Hôtel de Ville de Paris)

LIENS UTILES

http://www.paris.fr/accueil/culture/ dossiers/l-accompagnement-artistiquedu-t3-parcours-est/les-oeuvres-realiseespendant-le-chantier/rub_7174_dossier_121946_ port_16597_sheet_23209

MIRAGE A BEAUDESERT - MERIGNAC (33) CONCEPTION PARTICIPATIVE D’ESPACES PUBLICS

Une intervention étalée sur plusieurs mois, pour engager les habitants dans une réflexion sur le devenir de leur quartier.

EN BREF

DATE

Un projet permettant d’impliquer les habitants sur une année, et de les faire se rencontrer. Une participation des habitants tant à la conception qu’à la construction des aménagements temporaires. Un projet temporaire pour activer un espace en friche et préfigurer ses évolutions.

LE CONTEXTE

Sur un terrain vague de 2000 m2 au coeur de la zone urbaine sensible de Beaudésert, la Ville de Mérignac prévoit de construire un pôle d’équipements publics (centre social, bibliothèque, accueil petite enfance).

LE PROJET

En préalable à l’aménagement du quartier, le collectif Bruit du Frigo est invité à mener des actions pendant deux ans sur le site, pour mobiliser les habitants du quartier, les faire se rencontrer autour d’un projet commun, et mener des tests destinés à nourrir le programme d’aménagement des espaces publics du projet. Entre 2009 et 2010, le collectif propose une action d’“activation” du terrain vague à chaque saison, pendant des résidence d’une semaine chacune. Les habitants sont invités à participer à la conception et à la fabrication d’aménagements temporaires : - la Criée, un abri en bois de 50 m2 que les habitants peuvent réserver pour s’y réunir - la Plage, un ensemble d’aménagements temporaires pour l’été : mobilier urbain, jardin, jeux,...

2009-2010 Mettre en vie

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INTERVENANTS

Maître d’ouvrage : Ville de Mérignac Mise en oeuvre : collectif Bruit du frigo

MONTAGE ET FINANCEMENT

Réalisation : collectif Bruit du frigo Commanditaire : Ville de Mérignac Montage : convention Partenaires financiers : Communauté Urbaine de Bordeaux, Région Aquitaine, Ministère de la Culture et de la Communication, Caisse des Dépôts,…

CALENDRIER

Automne 2009 : “casting” d’habitants et recueil de témoignages Hiver 2009 : chantier de construction de la Criée avec 20 “habitants-constructeurs” Printemps 2010 : atelier participatif de conception de La Plage (avec 30 habitants) Eté 2010 : construction de la Plage

LIENS UTILES

http://www.bruitdufrigo.com/index.php?id=119 http://beaudesert-bruitdufrigo.blogspot.fr/

PARC DE KAROLINELUND - AALBORG (Danemark) ACTIVITÉS ASSOCIATIVES TEMPORAIRES

Un parc d’attractions désaffecté est occupé provisoirement par des activités associatives, en attendant l’aménagement définitif du site.

EN BREF

DATE

Une occupation temporaire qui laisse une large part aux initiatives associatives. Une friche en centre-ville qui devient un parc urbain bénéficiant à l’ensemble des habitants.

LE CONTEXTE

En 2010, le Tivoli Park (fête foraine) d’Aalborg ferme, après 64 ans d’existence. La municipalité rachète alors le site (environ 3 hectares), qui comprend plusieurs bâtiments. Suite à l’organisation d’un débat public, la municipalité décide d’ouvrir le site au public jusqu’en mai 2015, pour y permettre des expérimentations.

LE PROJET

Le site est accessible au public depuis le printemps 2012 sous la forme d’un jardin public, qui comprend notamment des aires de sport (beach volley, pétanque...) et une scène en plein air. Des conventions d’occupation sont passées avec plusieurs associations : - un bâtiment est occupé par l’association Platform4 (ateliers de création artistique et numérique) - des clubs sportifs (pétanque) et artistiques (graffiti) y installent leurs activités - l’association Karolines Venner (“les Amis de Karoline”) est libre d’utiliser le site et de le mettre à disposition d’autres organisations pour des événements et expérimentations. Des retours d’expérience sont transmis à la Municipalité, pour contribuer à l’élaboration du projet de réaménagement.

2012-2015 Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT

Pilotage : Municipalité d’Aalborg (services techniques) Production déléguée : Karolines Venner Occupation et animation de l’espace public : diverses associations Montage : conventions d’occupation

CALENDRIER

2010 : achat du terrain par la Municipalité d’Aalborg 2010-2011 : débat public sur le devenir du site 2012 : ouverture du parc au public 2012-2015 : usages temporaires Mai 2015 : présentation du plan de réaménagement définitif du site

LIENS UTILES

Sur le site de la Municipalité d’Aalborg (en danois) : http://www.aalborgkommuneplan. dk/Hovedstruktur/Nedslag/H019_1_7 Karolines Venner (en danois) : http://www. karolinesvenner.dk/ Jardins partagés (en danois) : http://www. karolinelundbyhave.dk/

BERGES DE SEINE - PARIS (75) AMÉNAGEMENTS TEMPORAIRES ET ANIMATIONS

Deux années d’animations et d’expérimentations dans l’espace public sur les thématiques de la nature, du sport et de la culture.

EN BREF

DATE

Un programme innovant qui combine aménagement urbain et programmation culturelle. Un projet ambitieux dans un environnement urbain contraint. La Mission Berges, un montage qui facilite la coordination des différents services de la Ville.

2013-2015 Mettre en vie

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LE CONTEXTE

MONTAGE ET FINANCEMENT

LE PROJET

CALENDRIER

En 2010, la Ville de Paris décide de fermer la rive gauche des berges de Seine à la circulation automobile. La mise en oeuvre d’aménagements temporaires est alors privilégiée, pour plusieurs raisons : - l’incertitude quant aux conséquences de la fermeture des voies sur berge - les particularités du site (exposition aux risques de crues et inscription sur la liste du patrimoine mondial) - la volonté de tester différents types d’aménagements.

Sur 2,3 km de berges, le projet combine : - des aménagements réversibles (emmarchements amovibles, mobilier urbain démontable, bars sur des péniches...), conçus par un cabinet d’architectes - une programmation culturelle, qui comprend des interventions artistiques et architecturales temporaires - une programmation d’activités sportives et de loisirs.

Maître d’ouvrage : Ville de Paris Pilotage : Mission Berges (Secrétariat général de la Ville de Paris) Conception des aménagements et production déléguée des événements : Lille3000, Franklin Azzi Architecture, Artevia, Carat Sport, Change is good Montage : marché de conception et de production déléguée (durée : 2 ans reconductibles) Financement : Ville de Paris + partenaires privés (France Bois Forêt, SFR,...)

2010 : prise de décision de la Ville de Paris pour la fermeture des voies sur berges Janvier 2013 : fermeture des voies sur berge à la circulation automobile Juin 2013 : ouverture du site au public 2013-2015 : aménagements temporaires et programmation événementielle

LIENS UTILES

http://lesberges.paris.fr/

ST PAUL’S CHURCHYARD - LONDRES (Royaume-Uni) TESTS D’AMENAGEMENTS

Quatre installations temporaires pour tester des hypothèses d’aménagement dans le quartier de la cathédrale Saint Paul.

EN BREF

DATE

Une action mise en oeuvre directement par les aménageurs avec une petite enveloppe budgétaire. Une bonne documentation de l’expérimentation, qui a permis l’intégration immédiate des résultats au projet d’aménagement définitif.

2009 Mettre en vie

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LE CONTEXTE

MONTAGE ET FINANCEMENT

LE PROJET

CALENDRIER

En 2009, la City of London met au point un programme de réaménagement des espaces publics autour de la cathédrale Saint Paul. Pour trancher entre plusieurs scénarios d’aménagement, des prototypes à l’échelle 1 sont installés dans l’espace public.

Quatre installations temporaires sont mises en place pour une durée d’un mois : - un escalier pour accéder à un jardin normalement fermé au public - une installation artistique - des chaises longues à la disposition du public - un espace vert sur le parvis de la cathédrale Le collectif Urban Experiments réalise des comptages, observe la façon dont les usagers s’approprient ces aménagements, et les interroge à ce sujet. Ces expérimentations et leurs conclusions sont résumées dans un livret et un film. Suite à cette expérience, trois de ces aménagements sont repris dans le projet définitif d’aménagement des espaces publics.

Pilotage et réalisation : City of London Corporation (services techniques) Conception, documentation de l’expérimentation : collectif Urban Experiments (bénévole) et A et Cetera Budget : £4000 (env. 5000 €)

2008 : début du projet d’aménagement Septembre 2009 : installations temporaires et consultation du public 2012 : mise en oeuvre définitive de trois des aménagements testés

LIENS UTILES

http://aetc.eu/projects-2-46-fr.html

QUARTIER CROIX-ROUGE - REIMS (51) PRÉFIGURATION D’UN ÉQUIPEMENT CULTUREL

Deux années d’interventions du Collectif Etc pour accompagner le chantier d’un nouvel équipement culturel et social.

EN BREF

DATE

Une manière ludique de préfigurer un équipement public et de mobiliser ses acteurs. Un projet qui rythme le temps de la conception et des travaux d’ un bâtiment.

LE CONTEXTE

Dans le quartier Croix-Rouge, qui fait l’objet d’une opération de renouvellement urbain, la ville de Reims prévoit de créer un nouvel équipement social et culturel comprenant une salle de spectacle, une maison de quartier et un incubateur d’associations. L’architecte est sélectionné sur concours en 2013, et l’équipement devrait ouvrir fin 2015.

LE PROJET

Afin de maintenir l’intérêt et l’implication des acteurs locaux pendant le temps long du projet, la ville de Reims fait appel au Collectif Etc pour réaliser, de 2013 à 2015, plusieurs actions de préfiguration, d’accompagnement du chantier et de communication. En juin 2013, au cours d’une résidence de 2 semaines, le collectif construit des éléments de mobilier en bois représentant les activités qui prendront leur place dans l’équipement : scène et gradins, table de travail, mobilier pour les jeunes enfants... Le chantier de construction du mobilier est ouvert à tous. Il est également l’occasion de réunir les parties prenantes du projet (associations, habitants, services de la ville) lors de réunions et d’événements qui préfigurent le fonctionnement du lieu.

2013-2015 Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT

Réalisation : Collectif Etc, Pilotage : Ville de Reims Montage : convention Financement : Ville de Reims (dans le cadre d’un Contrat Urbain de Cohésion Sociale).

CALENDRIER

Printemps 2013 : sélection de l’architecte Eté 2013 - fin 2015 : interventions du Collectif Etc Printemps 2014 : début des travaux Fin 2015 (prévu) : livraison du bâtiment

LIENS UTILES

http://www.collectifetc.com/realisation/ place-au-changement-chantier-ouvert/

TRANS305 - IVRY-SUR-SEINE (94) HAUTE QUALITÉ ARTISTIQUE ET CULTURELLE

Sur la ZAC du Plateau, l’artiste Stefan Shankland met en oeuvre un modèle de démarche artistique intégrée à un projet urbain.

EN BREF

DATE

Un accompagnement artistique qui se met au service du projet urbain : propositions artistiques, communication, mise en valeur du temps du chantier.

LE CONTEXTE

La démarche Haute Qualité Artistique et Culturelle (HQAC) est proposée par l’artiste Stefan Shankland. Elle consiste à accompagner un projet urbain, depuis sa définition jusqu’à sa livraison, par une équipe artistique. Elle peut être mise en oeuvre dans le cadre de tout projet urbain. Depuis 2009, dans le cadre des aménagements de la ZAC du Plateau à Ivry, un prototype de cette démarche est mis en oeuvre : TRANS305.

LE PROJET

A partir d’un diagnostic sensible et d’une présence sur le chantier, l’équipe HQAC propose des interventions artistiques temporaires et permanentes dans le quartier. Elle conçoit par exemple un “marbre d’ici” : fabriqué à partir de matériaux de démolition du quartier, il pourra être utilisé pour certains espaces publics de la ZAC. L’équipe organise aussi des workshops et conférences autour du projet urbain. L’équipe HQAC organise occasionnellement des visites de chantier, avec une approche ludique et artistique.

2007-2015 Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT

Réalisation : Stefan Shankland (+ collectifs invités) AMO : Letroisièmepôle Montage : convention Financement : - Ville d’Ivry-sur-Seine, AFTRP - lignes budgétaires du projet urbain (études et travaux) - aides publiques (Ministère de la Culture et de la Communication, CG94,...) et privées

CALENDRIER

Depuis 2007 : production artistique, ateliers, rencontres,... Depuis 2009 : Atelier TRANS305 (structure démontable) présent sur le chantier 2015 (prévu) : livraison de la ZAC

LIENS UTILES

http://www.trans305.org/ http://www.ivry94.fr/les-projets/projetsurbains/zac-du-plateau/trans305-demarcheculturelle-et-artistique/

LE BOIS DE L’HIPPODROME - LE BOUSCAT (33) CHANTIER PARTICIPATIF ET ANIMATIONS Deux années de concertation et d’animations pour préparer l’ouverture d’un nouvel espace de “nature et culture”.

EN BREF

DATE

Une activation et une ouverture progressive pour une appropriation par tous les publics. Un projet qui prend appui sur les acteurs locaux, dans la construction comme dans l’animation du site.

LE CONTEXTE

En 2011, dans le cadre de son Agenda 21 et de son programme “un quartier, un parc”, la ville du Bouscat lance une étude en vue d’ouvrir au public le bois attenant à l’hippodrome. Il s’agit de proposer des aménagements paysagers et un plan de gestion écologique, pour faire du bois un espace de nature à portée pédagogique sur la biodiversité urbaine.

LE PROJET

Le groupement de maîtrise d’oeuvre propose d’“ouvrir” le processus de projet en y impliquant habitants, associations, techniciens et élus. Dès septembre 2011, il organise avec la mairie des visites du site ouvertes à tous et lance des appels à idées. Finalement, environ 30% du budget des travaux sera consacré à des animations et aménagements réalisés par des associations locales, des établissements scolaires ou des artistes. A partir de 2012, un groupe d’acteurs locaux volontaires met en place un programme d’animations pour faire vivre le bois avant les travaux : balades, ateliers d’apiculture, actions de sensibilisation,... Après l’ouverture, la mairie continue de faire vivre le bois par un programme annuel d’animations : balades, sensibilisation, spectacles,...

2011-2013 Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT

Réalisation : > Maîtrise d’oeuvre, animation du processus : groupement de l’Atelier Frédérique Garnier (mandataire) > Oeuvres, animations du bois : associations, artistes, écoles,... Pilotage : Ville du Bouscat (service Développement Durable) Montage et budget : > marché public de maîtrise d’oeuvre (69 000€) > marché public de travaux (292 000€) > conventions (198 000€) Financement : Ville du Bouscat, avec le soutien du FEDER et de la CUB

CALENDRIER

2011 : lancement de la mission de MOE Sept-oct 2011 : visites pour le public 2012-2013 : animations Oct 2012 : “portes ouvertes” ; début des travaux Juin 2013 : ouverture définitive au public

LIENS UTILES

http://www.mairie-le-bouscat.fr/ developpement-durable/nature-en-ville/407bois-du-bouscat.html http://boisdelhippodrome.wordpress.com/

LE LAB’KOFF - NANTES (44) RÉAMÉNAGEMENT D’UN PARC PAR DES HABITANTS

Dans le quartier Malakoff, en plein renouvellement urbain, un collectif d’habitants se réapproprie les espaces publics.

EN BREF

DATE

Une association d’habitantes qui se constitue en maîtrise d’usage et mobilise des acteurs institutionnels, associatifs, citoyens.

LE CONTEXTE

A Nantes, le quartier ZUP de Malakoff fait l’objet d’un Grand Projet de Ville. Dans ce contexte, un collectif d’habitantes, les Idéelles, réalise et anime des espaces de partage pour les habitants du quartier (tables de pique-nique, jardins partagés). En 2012, le collectif se mobilise pour interpeller les pouvoirs publics et les aménageurs sur le devenir du Parc de la Roche. Privé de ses équipements récréatifs (barbecues, aires de jeux) pour permettre une gestion différenciée, il semble délaissé.

LE PROJET

En 2013, les Idéelles proposent la mise en oeuvre d’un processus de co-construction (impliquant habitants, élus, services de la ville, associations, étudiants) pour réaménager le parc : le Lab’koff. Le projet est soutenu par une subvention dans le cadre de l’année de “Capitale Verte de l’Europe” de Nantes Métropole. Le collectif mène ainsi des actions variées en 2013-2014 : festival “Fêtons jardins”, ateliers créatifs (création d’une bannière pour le parc), film recensant les aspirations des habitants, réalisation d’un “carnet d’idées” par des étudiants en design d’espace... Le processus se poursuit aujourd’hui avec le lancement d’un programme Nouveaux Commanditaires.

2012-? Mettre en vie

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MONTAGE ET FINANCEMENT

Initiative, pilotage, coordination : collectif Idéelles (bénévole) Montage : subvention de Nantes Métropole dans le cadre d’un appel à projets citoyens Budget : 5000 euros pour la période 2013-2014 Partenaires opérationnels : Ville de Nantes (services techniques), habitants, associations, BTS design d’espace, Fondation de France (Nouveaux Commanditaires)

CALENDRIER

2012 : constitution du collectif Idéelles ; pétition pour la renaissance du Parc de la Roche Avril 2013 : lauréat de l’appel à projet Juin 2013 et juin 2014 : festival “Fêtons jardins” En cours : programme Nouveaux Commanditaires

LIENS UTILES

http://www.bretagne-creative.net/article168. html https://twitter.com/ideelles

- Liste complémentaire de projets - Petite sélection d’acteurs de la construction de la ville par le temporaire - Bibliographie indicative

Liste complémentaire de projets

EN FRANCE :

À L’ÉTRANGER:

> Nantes / “Le bistrot du porche” / Collectif Bruit

> Londres (Royaume-Uni) / The reUnion Public

du frigo, Nantes Métropole, Nantes Habitat

House / Collectif EXYZT

> Paris 20ème / Projections en plein air dans la

> Londres (Royaume-Uni) / Sculpture in the City

friche de la rue Piat / Belleville en vue(s)

/ City of London

> Anzin / Musée éphémère / Les saprophytes

> Londres (Royaume-Uni) / Cricklewood Town Square / Spacemakers

> Rennes / Anciennes cartoucheries / Bureau cosmique

> Berlin (Allemagne) / Ancien aéroport de Tempelhof / divers

> Saint-Etienne / La cartonnerie / Carton Plein > Amsterdam (Pays-Bas) / NDSM-werf / Collectif > La Courneuve / Le nichoir (Marché public

Kinetisch Noord

de travaux, lot chantier participatif) / Collectif Cochenko, CA Plaine Commune

> Aarhus (Danemark) / Institut for (X) / Municipalité d’Aarhus

> Aubervilliers / In Situ art festival / Association Art en Ville, AFTRP > Nantes / Jardins d’usages - Les Dervallières / Collectif Dérive > ...

> ...

Petite sélection d’acteurs de la construction de la ville par le temporaire COLLECTIFS, ASSOCIATIONS Collectif alpage (Bois du Bouscat) Association Art en ville (In situ art festival) Atelier710 (Jardins-barges) Bellastock Belleville en vue(s) (projections – friche de la rue Piat) Bruit du frigo (Mirage à Beaudésert, Le bistrot du porche) Carton plein (La cartonnerie) Collectif Cochenko (chantier participatif à La Courneuve) COLOCO (Jardins-barges, Mirage à Beaudésert,…) Démocratie créative (Florian Rivière) (hacking urbain) Collectif Dérive (Les Dervallières, Nantes) Collectif Etc (Si on essayait pour voir ?, Défrichez-là) EXYZT (The reUnion Public House) Givrum.nu (Danemark) Kinetisch Noord (Pays-Bas) (NDSM-werf) Compagnie ktha (Petites urbanités libres) Association le 6B (Julien Beller) (Le 6B) Le bureau cosmique (Anciennes cartoucheries à Rennes) Les saprophytes (Musée éphémère, Jardinsbarges) Collectif Mire (Le bistrot du porche) Collectif Spacemakers (Royaume-Uni) (Brixton Village, Cricklewood Town Square) Stefan Shankland (HQAC) Urban experiments (St Paul’s Churchyard) YA+K (HQAC Ivry) … LIEUX ET CHANTIERS... Berges de Seine (Paris) Bois de l’hippodrome (Le Bouscat) HQAC (Ivry, Aubervilliers) Institut for (X) (Aarhus) La cartonnerie (Saint-Etienne) Le 6B (Saint-Denis) NDSM-werf (Amsterdam) Tempelhof (Berlin) ...

MAÎTRES D’OUVRAGE Ville d’Aarhus (Danemark) (Institut for (X) Ville d’Aubervilliers (HQAC) Ville de Berlin (Tempelhof, Zwischennutzung) City of London (St Paul’s Churchyard) Direction des musées de la Ville de de Dunkerque / programme OPENER (Jardinsbarges) EPASE (EPA de Saint-Etienne) (La cartonnerie, concours « défrichez-là ») Ville d’Ivry-sur-Seine (HQAC) Ville de Lille (hangar FCB) Ville de Mérignac (Mirage à Beaudésert) Ville de Nantes (Le bistrot du porche) Nantes métropole (appels à projets citoyens, Le bistrot du porche) Ville de Paris (tramway T3, Berges de Seine) Communauté d’agglomération Plaine Commune (chantier participatif à La Courneuve) Ville de Reims (Collectif Etc – quartier Croix Rouge) Ville de Roskilde (Danemark) (Musicon) ... AMÉNAGEURS AFTRP (TRANS305 Ivry, In situ art festival) SAEM Val de Seine (Île Séguin) ... PRODUCTEURS / AMO / CONSEIL ARTEVIA ARTER Le p0lau, pôle des arts urbains Letroisièmepôle Lille3000 ... MAÎTRES D’ŒUVRE Atelier Frédérique Garnier (Bois du Bouscat) Franklin Azzi architecture (Gare Saint Sauveur, Berges de Seine) Patrick Bouchain (Université foraine) ...

Bibliographie indicative

Sherry Arnstein, 1969, “Une échelle de participation citoyenne“

Editeur Jovis Verlag, 2007 “Urban Pioneers”, Jovis Verlag

Peter Bishop, Lesley Williams, 2012 “The Temporary City”, Routledge

pOlau, 2009, “L’art et la ville nouvelle génération : la démarche HQAC”

Jean-Pierre Charbonneau, 2007 “Aménagements d’anticipation”, Revue Urbanisme

Vues sur la ville, No. 30 (mai 2013), “Urbanisme temporaire et projet : la ville malléable, solution ou mirage ?”

Nebout Margaux, 2014, “La ville temporaire en questions : Quels usages et quelle gestion des espaces en attente dans les territoires de projet ?”, Sciences Po Paris

Street Plans, 2012, “Tactical Urbanism vol.2 : Short-Term Action // Long-Term Change”

Francesca Fergusson, 2014, “Make_Shift City”, Jovis Verlag Austin Kleon, 2012 , Steal like an artist. Thierry Paquot, Yvette Masson-Zanussi, Marco Stathopoulos (EDS.), 2012 “Alter Architectures Manifesto”, Eterotopia, Infolio Jean-Jacques Terrin, 2014, “Le projet du projet : concevoir la ville contemporaine”, Editions Parenthèses

C’est ici que s’achève ce guide : à vous d’écrire la suite de l’histoire. Nous espérons que ces quelques pages vous auront inspiré, et comptons sur vos réactions.

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Un vent de fraîcheur souffle sur les projets urbains. Des actions «tactiques», «citoyennes», «ludiques», des détournements, des animations, prennent leurs quartiers dans l’espace public. Des «actions temporaires» qui, à leur échelle, prétendent travailler «autrement» à la construction de la ville. Des actions temporaires, oui ! ... Mais pour quoi faire, et comment faire ?

& Elsa Rescan A et cetera 12 rue Florian, 93500 Pantin tél. 09 81 77 18 06 www.aetc.eu