PRÉSENTE
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ÉDITO
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Pour la 5e édition du festival, Le Chien qui aboie vous propose de suivre les méandres subtils qui vous conduiront au cœur des plus récentes productions colombiennes. Cette sélection est le fruit d’une exploration exhaustive, qui trace les voies d’une cinématographie plus libre et plus réfléchie. À l’aube d’un tournant historique de la vie du pays, les œuvres de ce Panorama 2017 abordent les questions fondatrices sous une forme singulière. Une tendance qui rend visible un processus de libération des discours revendicatifs pour donner espace et voix à l’expérience de l’individu ; des œuvres rafraîchissantes qui, d’un point de vue intime, mettent en relief le lien inébranlable entre la grande Histoire collective et les petites histoires personnelles. Quatorze longs métarges et quatorze courts métrages qui invitent à distinguer les différents courants de la création, la particularité et la richesse de leurs terrains d’action. Des films dans lesquels le punk, les ballades romantiques, la salsa et les «rancheras» sont des acteurs de premier plan ; des musiques populaires qui accompagnent le va-et-vient de héros marginaux, courageux et nostalgiques, qui s’accrochent aux rêves et aux amours impossibles. Vingt-huit pièces d’une carte de navigation sur laquelle un village, une route, un atelier ou un simple couloir sont les parcelles d’authentiques territoires visuels ; des sites géographiques, réels ou imaginaires, qui sont les points d’ancrage des activités quotidiennes des « gens », au-delà de leur origine ou de leur destin. Une semaine en compagnie de quinze invités, afin de s’immerger dans chacune de leurs propositions : le processus, le geste, l’indice, le mouvement, le témoignage, le symptôme, le signe ou encore le soupçon. Fort de son expérience, Le Chien qui aboie vous offre un espace privilégié pour discuter, fouiller, contredire... et aboyer si nécessaire. Sept jours pour naviguer, communiquer et célébrer l’élan croissant d’une cinématographie qui fait l’éloge de la jeunesse et qui parie sur ses propres choix de parcours : bienvenue au 5e Panorama du cinéma colombien !
SOMMAIRE
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ÉDITO
CARTE DE NAVIGATION
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ÉQUIPE LE CHIEN QUI ABOIE
JURY DE LA COMPÉTITION COURTS-MÉTRAGES
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LES INVITÉS 6
SÉANCES SPÉCIALES 10
UN CINÉMA, PLUSIEURS HISTOIRES 15
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COMPÉTITION COURTSMÉTRAGES 30
SECTION PARALLÈLE 32
AUTOUR DU PANORAMA
JURY DE LA COMPÉTITION LONGS-MÉTRAGES
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16
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COMPÉTITION LONGSMÉTRAGES
INFORMATIONS PRATIQUES
PROGRAMME
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REMERCIEMENTS
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ÉQUIPE LE CHIEN QUI ABOIE
COMITÉ DE SÉLECTION ET PROGRAMMATION :
COMMUNICATION :
Nicolas Cifuentes, Sébastien Coral, Guillermo Quintero, Nadia Solano, Hector Ulloque, Bíbata Uribe
Sébastien Coral, Astrid Fedel, Maria Fernanda Forero
COORDINATION :
Paulina Gautier-Mons, Pauline Gervaise
Nadia Solano, Hector Ulloque
CRÉATION VISUEL 5E ÉDITION :
COORDINATION SECTION PARALLÈLE:
Oscar González-Guache : www.guache.co
Sébastien Coral
CRÉATION GRAPHIQUE :
GESTION DES PARTENARIATS :
Margarita Baresch, Sébastien Coral
Juan F. Mejía, Camilo Pinilla, Ana Cristina Villegas
RÉGIE COPIES :
CONCEPTION PRIX DU PUBLIC :
Nicolás Cifuentes, Hector Ulloque
Juliana Gutierrez
GESTION DES EXPOSITIONS :
TRADUCTIONS :
Margarita Baresch, Nadia Solano, Hector Ulloque
Oscar Benavides, Nina Cousset, Maria Fernanda Forero
JEUNE PUBLIC:
VIDÉOS PROMOTIONNELLES ET BANDEANNONCE :
Nina Cousset, Nadia Solano, Hector Ulloque ITINÉRANCE:
Nadia Solano, Hector Ulloque TEXTES CATALOGUE :
Bibata Uribe en collaboration avec Igor Autin
PRESSE :
Nicolas Cifuentes, Sébastien Coral, Astrid Fedel, Enrique Gracia, Inti Jacanamijoy, Emanuel Rojas
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LES INVITÉS
Juan Andrés Arango Réalisateur de X500
Jorge Caballero Réalisateur de Paciente
Jorge Cadena · Réalisateur de El Cuento de Antonia
Anna Eborn Co-réalisatrice de Epifanía
Iván Gaona Réalisateur de Pariente et Forastero
Felipe Guerrero Réalisateur de Oscuro Animal
Laura Huertas Réalisatrice de Sol Negro
Juan Sebastián Mesa Réalisateur de Los Nadie
Camilo Restrepo Réalisateur de Cilaos
Oscar Ruiz Navia Co-réalisateur de Epifanía
Ana Maria Salas Réalisatrice de En el taller
Juan Soto Réalisateur de La Parábola del retorno
Yennifer Uribe Réalisatrice de Como la primera vez
Clare Weiskopf Co-réalisatrice de Amazona
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Luis Felipe Alzate Comédien de Los Nadie
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SÉANCES SPÉCIALES
Vendredi 6 octobre à 20h45 - 01h30 La Marbrerie - 21 Rue Alexis Lepère, 93100 Montreuil Ouverture des portes à 19h30 concert à 20h45
FIESTA PANORAMA ! - FÊTE INAUGURALE Le prélude du 5e Panorama du Cinéma Colombien est festif et démarre avec une grande fête qui vous fera vibrer aux sons du groupe Cumbia y Cardon en concert, suivi de DJ Buenavibra aux platines! Tarifs: 9€ en prévente - 11€ sur place www.panoramaducinemacolombien.com/evenements
AVANT PREMIÈRE “EL SILENCIO DE LOS FUSILES” En partenariat avec l’IHEAL/ Paris 3 – Sorbonne Nouvelle Tarif unique: 6,50€
Natalia Orozco / Documentaire / Colombie - France / 2017 / 120’ Les nouvelles négociations entre le gouvernement colombien et les FARC-EP commencées en 2012 à La Havane sont à la source de l’accord de paix enclenché depuis peu en Colombie. Les enjeux et les stratégies des uns et des autres – on y suit le Président Juan Manuel Santos et le Commandant en chef des FARC Timoleón Jimenez -, sont confrontés dans El silencio de los fusiles dont les images ont été tournées jusqu’en janvier 2017. Il s’agit de questionner les limites de la violence, les enjeux du pardon mais surtout la mise en exergue de la justice et de la vérité. Débat et pot à l’issue de la projection. Fondé en 1954, l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine (IHEAL), est un centre d’enseignement, d’études pluridisciplinaires et de recherche en sciences humaines et sociales spécialisé sur l’Amérique latine. En partenariat avec le Centre de recherche et de documentation sur l’Amérique latine, affilié au CNRS / Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, l’IHEAL est l’un des premiers pôles européens pour la formation, la recherche, l’édition, l’information et la coopération scientifique avec l’Amérique latine.
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EL SILENCIO DE LOS FUSILES Lundi 9 octobre à 19h30 Cinéma La Clef 34 rue Daubenton 75005
SÉANCES SPÉCIALES
Mercredi 11 octobre 2017 19h00 - 0h00
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Cinéma L´Arlequin
Cocktail apéritif en partenariat avec Múkura - Saveurs de la Colombie
SOIRÉE D’OUVERTURE Film d´ouverture, Los Nadie de Juan Sebastián Mesa En présence du réalisateur et du comédien Luis Felipe Alzate La projection sera précédée d’un show en accord avec l’univers punk et street-art du film. Pour commencer, une démonstration d’acrobatie urbaine sera donnée par la compagnie de cirque El Núcleo, suivie d’un concert avec les musiciennes enragées de Valientes Gracias, un groupe mi-punk, mi-cumbia et 100% féminin ! Les Valientes Gracias évoluent à travers un courant musical tumultueux qui prend ses sources en Colombie, la Cumbia, qui est aujourd’hui affiliée dans le monde entier à un esprit de fête… Mais on oublie souvent qu’en captant les énergies des esclaves africains, des peuples indigènes et des colons européens, elle restitue aussi une réelle puissance contestataire ! Les Valientes Gracias partagent avec une énergie euphorisante cet héritage combiné, avec des paroles féministes et engagées qui tapent fort, des sons qui percutent et résonnent, dans un esprit d’ouverture à d’autres rythmes dansants traditionnels colombiens. La compagnie de cirque acrobatique El Núcleo existe depuis 2011. Elle est composée de deux directeurs artistiques, Wilmer Marquez et Edward Aleman, qui forment un duo de portés acrobatiques et une directrice de production, Fanny Fauvel. Ensemble, le trio a porté les productions et créé les trois premiers spectacles de la compagnie : «Sans Arrêt», «Quien Soy ?» (2013) et «Inquiétude» (2015).
SÉANCES SPÉCIALES
SOIRÉE DE CLÔTURE Film de clôture, Pariente de Ivan Gaona . En présence du réalisateur La projection sera précédée d’un concert d’Edson Velandia, auteur-compositeur de la B.O. du film.
Entre Edson et le cinéma, l’histoire n’est pas nouvelle : il a composé les B.O. de la plupart des films de Rubén Mendoza (La Sociedad del Semáforo, Tierra en la lengua, El Valle sin sombras), et travaille aujourd’hui avec Ivan Gaona, réalisateur de Pariente. Toujours avec la même envie, toujours avec le même talent. Talent qu’il dévoilera sur scène pour notre plus grand plaisir!
19h00 - 0h00 Cinéma Reflet Médicis
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Edson Velandia est un personnage, et la présentation pourrait s’arrêter là, tant elle suffirait à le définir. Auteur, compositeur et interprète, le natif de Piedecuesta (Santander, Colombie) fait voler en éclats les barrières entre les genres musicaux, capable à la fois d’écrire des balades pour les enfants (Sócrates, 2007), de composer un opéra (La Bacinilla de Peltre, 2015) ou de diriger un orchestre symphonique (Sahuma, música para coro y banda sinfónica, 2015). Il se produit sur toutes les scènes colombiennes de renom, en récital solo, ou avec ses différents groupes (Velandia y la tigra, Velandia bin ban). Ce touche-à-tout de génie, parfois poète, parfois militant, toujours plein d’humour, est devenu incontournable.
Mardi 17 octobre
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UN CINÉMA, PLUSIEURS HISTOIRES
Au sein de l’équipe de programmation du Chien qui aboie, notre intention initiale était de tracer un parcours d’où l’on puisse apprécier le cinéma colombien en tant que tel, mais aussi comme un outil ouvrant des espaces de discussion. Bien que ce cheminement ne soit pas exhaustif, il donne un cadre à des sujets qui font partie des débats d’actualité.
La jeunesse et la ville
L’
originalité du nouveau cinéma colombien, qui ravit nos sens depuis le début des années 2000, avec la présence à l’image du graffiti, des performances de rue et de la culture hip-hop, est en partie héritière des œuvres de Victor Gaviria et de Luis Ospina. Ces œuvres nous avaient déjà confronté avec force à cette approche du social chez les adolescents et les habitants des rues de Medellín et de Cali. Ce substrat est un composant primordial du film Los Nadie de Juan Sebastian Mesa, qui ouvre cette année notre Panorama. Les œuvres réalisées dans des décors urbains, comme Los Nadie, où la jeunesse et l’architecture sont les protagonistes, offrent un portrait kaléidoscopique à la fois souple et psychédélique de la ville. Là où la dualité entre l’humain et l’ordre est permanente. Los Nadie, à l’instar du court-métrage
En busca de aire de Mauricio Rojas Maldonado, revendique cette expression de la jeunesse, ce désir de liberté couplé au rejet systématique de la culture dominante, celle-là même qui exerce le pouvoir à travers les institutions ou les centres financiers, et avec l’aide des forces de police, officielles ou non. Il ne faut pas oublier que selon le DANE (Departamento Administrativo Nacional de Estadística, Département administratif national de statistique), la moitié de la population en Colombie a moins de 30 ans, et que la population des grandes villes a explosé depuis les années 50 : Bogotá est passé de 650 000 à plus de 8 millions d’habitants, Medellín de 376 000 à 3,3 millions d’habitants, et Cali de 284 000 à plus de 2,4 millions d’habitants. La jeunesse est donc au premier plan des thématiques du cinéma colombien, aujourd’hui et pour longtemps encore.
11 Los Nadie. Juan Sebastiรกn Mesa
X500. Juan Andrés Arango
UN CINÉMA, PLUSIEURS HISTOIRES
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L’amour, la famille, l’individu Si le cinéma colombien cultive depuis ses débuts un ensemble de thèmes qui s’accumulent, se décantent et se déroulent soigneusement autour des conflits politiques et armés, il le fait également autour d’un même axe. Celui de l’amour. Il n’est nullement question ici de lyrisme ou d’un superlatif sémantique générique, mais d’une définition sociologique. L’amour en tant que réalisation sociale et volonté de préserver son indépendance, sa dignité et sa liberté, l’amour comme un possible épanouissement. Paciente, documentaire de Jorge Caballero, réalisateur vivant à Barcelone, nous entraîne une fois encore dans les méandres tortueux des institutions colombiennes. Ses œuvres précédentes nous avaient déjà fait découvrir la complexité du système pénitentiaire (Bagatela, 2008) et des maternités de Bogotá (Nacer, journal de maternité, 2013). Son travail met en lumière la perversité des protocoles et l’impossible communication, au quoti-
dien, entre des patients fragiles et une machinerie bureaucratique déshumanisée. Dans le film Paciente, nous verrons comment l’institution se positionne face à la maladie et à la mort, territoire où le niveau d’indolence qui prédomine est dévastateur. Ce documentaire présente non seulement une image alarmante de la situation, mais aussi un témoignage généreux de la détermination et du courage de ceux qui s’investissent dans cette lutte pour la vie, minute par minute, jour après jour. Cette thématique de l’amour trouve également sa place dans la nostalgie de la terre et de la famille. Des racines souvent abandonnées dans le monde rural à cause du conflit, et dont la question sur l’avenir est au cœur du récit de X500. Ce film de Juan Andrés Arango place les Afro-descendants colombiens de la côte pacifique au centre de son œuvre, comme il l’avait déjà fait en 2012 avec La Playa D.C. Dans El Susurro del Abedul, de Diana Montenegro, on retrouve également cette
UN CINÉMA, PLUSIEURS HISTOIRES
à des questionnements fondateurs sur le rôle de chacun et sur ses choix de vie – jusqu’aux ultimes conséquences. Amazona est, à sa façon, le portrait d’une génération qui a parié ouvertement sur l’amour et la liberté, de ses explorations et de ses intuitions. La maternité est au centre des préoccupations de la réalisatrice, qui s’interroge sur l’individu et le libre-arbitre. Nous retrouvons une fois encore l’exploration des liens familiaux dans Sol Negro, le dernier film de Laura Huertas. Après Viaje en Tierra Otrora Contada (2011) et Aequador (2012), que nous avons eu l’occasion de présenter dans les éditions précédentes du Panorama, Laura Huertas nous propose ici un exercice introspectif intense. Dans cette œuvre se recomposent les fragments de vie d’Antonia, une chanteuse d’opéra traversée par des pulsions mélancoliques et suicidaires. Dans Sol Negro – que l’on pourrait traduire par “soleil éclipsé” –, les zones d’ombre et de lumière des femmes d’une même famille, celle de la réalisatrice, sont révélées. En réalisant ce film, Laura Huertas veut conjurer un destin dont elle semble être l’héritière. La relation à l’intime et à l’environnement immédiat est, cette année, très
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nostalgie, cet amour filial submergé par la distance et l’absence. Cette œuvre, qui nous fait parcourir les paysages d’une Russie rurale sous forme épistolaire, est une déclaration d’amour et de reconnaissance à un proche parent, avec en filigrane une réflexion sur la condition insurmontable d’un temps à jamais révolu. Le dernier film d’Ana Salas, quant à lui, explore les relations étroites unissant un père à sa fille, où les désirs de création artistique de l’un et de l’autre sont entrelacés et confondus. En el taller, œuvre qui retrace les étapes de la création plastique d’un tableau fascinant du peintre Carlos Salas, est également un film sur le processus de reconnaissance réciproque père-fille, peintre-cinéaste. Ce documentaire se situe, à l’instar de Frente al espejo (2005) et Reflejos (2008), ses films précédents, dans le domaine de l’intime, un espace privilégié par la réalisatrice et dont les questions sur la vie, l’art, l’amour et la famille sont reformulées. Le documentaire Amazona aborde également le thème de l’amour filial à travers le processus de reconnaissance de l’autre et de respect à l’endroit de ses décisions. Ce premier film de Clare Weiskopf, où la réalisatrice interroge sa mère, nous confronte
Amazona. Clare Weiskopf
UN CINÉMA, PLUSIEURS HISTOIRES
présent dans les œuvres présentées par le Panorama. Cela n’est pas dû au hasard. Cet exercice s’inscrit en effet dans le processus continu de construction du cinéma colombien, où les jeunes réalisateurs donnent plus d’espace à l’expérience individuelle. Ces histoires sont précieuses, elles permettent d’enrichir et de renouveler notre compréhension du pays.
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Histoire collective, histoire personnelle À l’aube d’une nouvelle ère dans l’histoire du pays – grâce notamment à l’accord de paix signé entre le gouvernement et la guérilla des Farc –, la société civile se prépare, non sans hésitations, à une réorganisation sociale. Cela implique une réflexion profonde sur le processus d’identité, sur la mémoire commune, sur le deuil et la nécessaire reconstruction. Le cinéma colombien, ce territoire imaginé comme une réverbération de la réalité, se fait l’écho des questionnements multiples : il examine, interroge et propose. Le dernier film de Juan Soto nous place devant la réalité initiée par ce nouveau chapitre. Son film Parábola del Retorno souligne le caractère incontournable du lien unissant la grande histoire collective et les petites histoires personnelles. À la lecture d’un poème, à l’évocation de souvenirs ou d’allusion à une chanson s’assemblent peu à peu les fragments d’une vie traversée par l’exil, une histoire qui trace un sillon, un chemin : celui du retour à la maison. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la diaspora colombienne est actuellement la plus nombreuse d’Amérique du Sud. L’exil, lié notamment aux conflits, est et sera un des thèmes les plus explorés du cinéma national dans les années à venir. Dans Pariente de Ivan D. Gaona, qui
clôture cette année le festival, le conflit fait irruption dans la vie quotidienne des habitants d’un petit village et traverse le paysage, non sans y laisser des traces profondes. Ce western colombien évoque la démobilisation des paramilitaires dans la zone rurale de Santander en 2005. Cette transition des formes de pouvoir sert de toile de fond à une histoire d’amour intense, brillamment accompagnée par la musique d’Edson Velandia. Ivan D. Gaona nous invite à explorer sa terre natale, et nous laisse songeur face aux répliques de ses protagonistes :
“
Heriberto: Si nous avions écouté une autre musique, nous serions différents. Moins indécents. Willington:
Je ne pense pas. Nous serions les mêmes. Mais écoutant une autre musique.
”
—Texte de Bibata Uribe, en collaboration avec Igor Autin.
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JURY DE LA COMPÉTITION LONGS-MÉTRAGES Nicolas Azalbert Nicolas Azalbert est membre de rédaction de la revue Les Cahiers du Cinéma depuis l’an 2000. Il est l’auteur de trois longs métrages : Sinon j’étouffe (2003), Que ne suis-je fougère? (2005), La braise les cendres (2015). Depuis 2013, il est conseiller à la programmation du festival Biarritz Amérique latine. Il vit entre Paris et Buenos Aires.
Gilles Rousseau Directeur adjoint à la programmation du Forum des images (Paris).
Nadia Turincev Nadia Turincev est née en 1970 à Moscou (URSS), a grandi à Paris et étudié l’ethnologie à Nanterre. À 12 ans elle tombe éperdument amoureuse d’Andrei Konchalovsky et commence à voir plein de films. À 16 ans, elle débute comme stagiaire sur les Yeux Noirs de Nikita Mikhalkov, préparant des sandwiches pour Marcello Mastroianni. Ensuite elle travaille comme interprète de plateau (russe, français, anglais, italien). Pour ACE-Ateliers du Cinéma Européen, Europa Cinémas, le Club des Producteurs Européens, le programme Média Développement de l’UE. Au Comité de sélection de la Quinzaine des Réalisateurs et au Festival de Moscou comme directrice artistique… En juillet 2007, avec Julie Gayet, elle fonde la maison de production Rouge International. L’universel commence quand on pousse les murs de sa cuisine – telle est leur devise. Elles travaillent beaucoup beaucoup et ne s’amusent pas moins. A ce jour, elles ont produit et coproduit 20 films.
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A consacré de nombreuses rétrospectives aux cinématographies d’Amérique latine (Mexique, Brésil, Argentine, Cuba) et collabore depuis 2011 avec le festival Cinélatino (Toulouse) en tant que modérateur de la plate-forme professionnelle “cinéma en construction”. Dans le cadre de l’année France-Colombie 2017, il organise une manifestation intitulée “100% Doc Colombien : regards féminins” qui aura lieu au Forum des images du 31 octobre au 7 novembre
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COMPÉTITION LONGSMÉTRAGES AMAZONA
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Clare Weiskopf et Nicolas van Hemelryck / Documentaire / Colombie / 2016 / 82’
Samedi 14 octobre à 14h30 En présence de la réalisatrice
Issue de la génération hippie, Val a toujours eu soif de liberté et d’indépendance. Après la mort tragique de sa fille aînée, elle abandonne famille et enfants pour fuir dans la jungle colombienne. Clare, sa fille cadette est alors âgée de onze ans. Trente ans plus tard, Clare, qui attend son premier enfant, s’embarque caméra à la main, en plein coeur de l’Amazonie, à la rencontre de sa mère. Un portrait complexe d’une mère qui rompt avec tous les stéréotypes de la maternité et de la féminité.
EN EL TALLER Ana María Salas / Documentaire / Colombie / 2016 / 90’
Dimanche 15 octobre à 17h30 En présence de la réalisatrice
Le peintre colombien Carlos Salas passe ses journées entre les quatre murs de son atelier à Bogota. A travers une observation patiente, Ana, sa fille, nous révèle les luttes physiques et les doutes invisibles qui se cachent derrière les toiles de son père. Dans ce huis clos intime, les petites histoires de voisinage, les sons de la radio ou le bruit de fond de la rue construisent l’imaginaire que partagent père et fille.
EPIFANÍA Oscar Ruiz Navia et Anna Eborn / Fiction / Colombie Suède / 2016 / 71’
Jeudi 12 octobre à 18h00 - En présence des réalisateurs Oscar Ruiz Navia et Anna Eborn
Sur l’île lointaine de Fårö, en Suède, une femme assiste à la mort de sa mère. En Colombie, une mère tente d’apaiser son esprit par l’intermédiaire de cours de guérison collectifs. Au Canada, une femme se prépare à être grand-mère pour la seconde fois. Les deux réalisateurs recréent les souvenirs de leur propre mère à travers les histoires fictionnelles des personnages principaux. En résulte un mouvement d’obscurité vers la lumière et de mort vers la vie. 17
ESO QUE LLAMAN AMOR Carlos César Arbeláez / Fiction / Colombie / 2016 / 92’
Eso que llaman amor raconte trois histoires ayant pour point de départ La Polonesa, un café dans le centre de Medellin: Camila doit emmener chez elle les restes de son fils unique assassiné avant que le cimetière ne soit démoli. Erika se prépare pour un voyage en Espagne dans l’illusion de retrouver sa petite fille (et une vie nouvelle). Marlon et la Joyeuse Muchacha travaillent dans la rue en tant que statues humaines ; après une journée de travail, ils ôtent leurs déguisements dans la petite chambre d’une résidence : chacun découvrira non seulement le visage de l’autre, mais aussi la réalité de leurs vies.
Lundi 16 octobre à 20h30
COMPÉTITION LONGS-MÉTRAGES
Film d´ouverture Mercredi 11 octobre à 19h00 En présence du réalisateur et du comédien Luis Felipe Alzate
LOS NADIE de Juan Sebastián Mesa / Fiction / Colombie / 2015 / 85’
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Entre amours, haines et promesses brisées, cinq amis de la rue qui se découvrent au sein d’une ville hostile. Ceci est l’histoire de jeunes gens avides de voyages, qui trouvent dans l’art de la rue et la musique, un refuge et une échappatoire.
Dimanche 15 octobre à 20h30
NUEVA VENECIA Emiliano Mazza De Luca / Documentaire / Mexique, Colombie, Uruguay / 2015 / 80’
Dans le département du Magdalena, au milieu du plus grand lac de la Colombie, un village sur pilotis refuse de disparaître malgré les inondations et les douloureux souvenirs d’un massacre, perpétré des années auparavant. Leur passion pour le football les unit dans une aventure teintée de réalisme magique : faire émerger des flots, le terrain de la Nueva Venecia. Ce film intimiste et poétique raconte l’espoir, le rêve et la dignité d’une communauté qui refuse de disparaître.
COMPÉTITION LONGS-MÉTRAGES
PACIENTE
Jeudi 12 octobre à 20h30 En présence du réalisateur
Jorge Caballero / Documentaire / Espagne - Colombie / 2015 / 61’
Patient, c’est Nubia, une mère au foyer qui peine à vivre dans l’angoisse de perdre sa fille atteinte d’un cancer avancé. Elle traverse avec une fermeté et une conviction admirables, les processus labyrinthiques du système de santé dont la vie de sa fille est tributaire. L’histoire d’une lutte quotidienne contre le système.
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PARIENTE Iván Gaona / Fiction / Colombie / 2016 / 115’
Dans un village de la Colombie profonde, Willington tente de récupérer l’amour de son ex-fiancée Mariana, sur le point de se marier avec son cousin. Cette histoire d’amour perdue se mêle à des épisodes violents, commis par des paramilitaires sévissant toujours dans les campagnes colombiennes par refus de la démobilisation.
Film de clôture Mardi 17 octobre à 19h30 En présence du réalisateur
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COMPÉTITION LONGS-MÉTRAGES
Vendredi 13 octobre à 20h30 En présence du réalisateur
OSCURO ANIMAL Felipe Guerrero / Fiction / Colombie - Argentine - Pays Bas - Allemagne - Grèce / 2016 / 107’
Trois femmes fuyant la guerre civile voyagent au coeur des forêts primaires. Forcées à quitter la campagne colombienne, elles se déplacent dans la nature hostile avec l’objectif de se réfugier à Bogotá. Conséquences de la guerre rurale, leurs vécus respectifs se rallient dans les stigmates profonds laissés par une violence invisible à l’écran. Dans une absence de jugements misant sur le courage et l’espoir, la mise en scène dépourvue de dialogues laisse toute la place au jeu des protagonistes personnifiant les rescapés de la guerre civile à l’échelle du monde.
X-QUINIENTOS Juan Andrés Arango / Fiction / Colombie - Canada Mexique / 2016 / 108’
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Maria quitte Manille aux Philippines pour vivre à Montréal avec sa grand-mère. Elle lutte pour s’adapter à ce nouveau climat. Alex, un jeune afro-colombien déporté des États-Unis en Colombie, découvre que son ancien quartier est contrôlé par des criminels. Suite à la mort de son père, David quitte son village autochtone et part pour Mexico, à la recherche d’un meilleur avenir. Ce film accompagne la vie de ces trois adolescents dans différentes villes d’Amérique vivant en même temps des expériences liées au deuil, à l’immigration et au changement.
Samedi 14 octobre à 20h30 En présence du réalisateur
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CARTE DE NAVIGATION
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Scruter le cheminement que les films font, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, là où les œuvres ont été conçues et réalisées, et là où elles trouvent finalement leur public, nous permet d’entrevoir la vitalité et la détermination des équipes de travail. Ces œuvres n’appartiennent pas seulement à la sphère artistique, mais font également partie d’un agencement qui génère des espaces critiques, des espaces alternatifs et, pourquoi pas, de nouveaux territoires d’où l’on peut appréhender le monde. Cette carte de navigation imaginaire est un hommage à tous les efforts nécessaires pour qu’un événement comme le Panorama du cinéma colombien à Paris soit possible.
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JURY DE LA COMPÉTITION COURTS-MÉTRAGES
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Christophe Chauville
Claire Luna
Fabrice Marquat Jury étudiant
Né en 1971, Christophe Chauville vit et travaille à Paris. Rédacteur en chef du magazine Repérages de 2000 à 2010, il travaille aujourd’hui pour la revue Bref, dédiée au court métrage, et son site internet. Il a participé à plusieurs ouvrages collectifs et collections encyclopédiques sur
le cinéma et, pendant plusieurs années, à la programmation du Festival européen du film court de Brest et à l’émission Mickrociné de Canal+. Il fait partie du comité de présélection des courts métrages d’animation pour les César.
Historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition, Claire Luna est notamment spécialiste de l’art d’Amérique latine moderne et contemporain. Elle a étudié et travaillé au Pérou, en Equateur et à New York comme chercheur, critique et commissaire d’exposition indépendante. Correspondante France pour la revue américaine Artealdia, elle collabore avec d’autres revues spécialisées françaises et étran-
gères. Travaillant depuis 3 ans avec la Colombie et membre du département Amérique latine de l’IESA (Ecole des métiers de la culture et du marché de l’art), elle dirige actuellement deux séminaires de master sur les différentes cultures de ce pays. Elle est également directrice artistique du feuilleton numérique multimédia Les Mystères du Grand Paris.
Né en Franche-Comté en 1970. Après des études universitaires en Communication, il s’oriente rapidement vers ses deux passions: les voyages et le cinéma. De retour en France après un tour du monde d’un an, il intègre l’équipe du cinéma art et essai L’Eldorado à Dijon
comme assistant de direction, en 1998. Il organise et programme le festival Fenêtres sur courts à la même période. En 2001, il rejoint l’équipe de L’Agence du court métrage en tant que programmateur. Depuis, il est également rédacteur pour le magazine Bref et réalisateur.
Le Chien qui aboie invite 3 étudiants à participer au Jury étudiant pour décerner le Prix étudiant au Meilleur court-métrage. L’occasion pour de jeunes cinéphiles d’exprimer leur choix,
d’apporter leur regard sur la sélection et de débattre des films dans les conditions du festival.
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COMPÉTITION COURTSMÉTRAGES CILAOS Camilo Restrepo / Expérimental / France / 2016 / 13’
Samedi 14 octobre à 17h30 En présence du réalisateur
COMO LA PRIMERA VEZ Yennifer Uribe Alzate / Colombie / 2017 / 25’
Rosa vit avec son époux et son fils. Mais elle ressent un profond mal-être. Un jour, elle s’offre une manucure au salon de beauté de sa voisine Dalia. Une amitié naît entre les deux femmes.
Samedi 14 octobre à 14h30 En présence de la réalisatrice
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Pour tenir la promesse faite à sa mère mourante, une jeune femme part à la recherche de son père, homme volage qu’elle n’a jamais connu. En chemin, elle apprend rapidement que l’homme est mort. Son plan ne change pas pour autant, elle doit retrouver son père. Porté par le rythme envoûtant du maloya, chant rituel réunionnais, Cilaos explore les liens profonds et troubles qui unissent morts et vivants.
COMPÉTITION COURTS-MÉTRAGES
CORTEZA Paloma Rincón / Documentaire / Colombie / 2016 / 15’
Corteza est la contemplation d’un corps nu, transformé par la maladie et les années, celui qui suggère la vieillesse comme le cheminement vers une autre réalité.
Jeudi 12 octobre à 20h30
DESAYUNO CON TIFFANY Andrés Molano Moncada / Fiction / Colombie / 2015 / 14’
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Un couple dort agréablement jusqu’à ce que le réveil sonne. Raphaël tente de se lever mais une femme somnolente l’emprisonne entre ses bras. Tout semble être contre lui.
Lundi 16 octobre à 20h30
EL CAÑAMO Rafael Loayza Sánchez / Fiction / Colombie / 2015 / 12’
Vendredi 13 octobre à 20h30
Jacinto, chasseur de cerfs et agriculteur, fait face à une douleur terrible suite à la perte de son fils malade, conséquence du manque d’un poste de santé dans sa région. Un jour de chasse comme un autre, au milieu d’une nouvelle période électorale, Jacinto se retrouve en face à face avec le responsable de sa souffrance.
COMPÉTITION COURTS-MÉTRAGES
EL CUENTO DE ANTONIA Jorge Cadena / Fiction / Colombie - Suisse / 30’ / 2016
Battue par les vents incessants, cette communauté accueille Antonia par un rituel de mise à nu des histoires qu’elle incarne. Réfractaire aux ordres établis, d’une beauté qui défie la pauvreté ambiante, elle est ce personnage d’un conte visionnaire pour une Colombie d’aujourd’hui.
Dimanche 15 octobre à 20h30 - En présence du réalisateur
EL SUSURRO DE UN ABEDUL Diana Montenegro / Documentaire / Colombie / 2015 / 14’
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Une photo. C’est la seule chose que la réalisatrice a apporté avec elle et son équipe en Russie. Cette photo, c’est celle de sa grand-mère de 83 ans, Bertha, prise le jour de la fête des mères. Celle-ci sourit sans être consciente de l’appareil. Elle ne sait pas non plus où situer la Russie sur le planisphère, mais la réalisatrice, loin de la Colombie, lui écrit une lettre de l’autre bout du monde.
Jeudi 12 octobre à 18h00
EN BUSCA DE AIRE de Mauricio Maldonado / Fiction / Colombie / 2015 / 26’
Dans un futur proche où la liberté n’existe plus, un jeune adolescent tourmenté est en passe d‘être recruté par d’obscures forces armées qui l’obligent à laisser derrière lui tout ce qu’il aime. Affronter ses peurs et la violence qui l’entoure, constituent le seul espoir d’échapper à cette guerre. Vendredi 13 octobre à 18h00
COMPÉTITION COURTS-MÉTRAGES
FORASTERO Iván Gaona / Fiction / Colombie / 2015 / 20’
Depuis la fermeture de son restaurant, Leonidas Pinzon passe son temps à jouer au billard. Un jour, la police lui demande d’héberger un inconnu. Mais les soupçons commencent à peser sur son hôte lorsque la région est frappée par une série de meurtres. Lundi 16 octobre à 18h00 - En présence du réalisateur
LA NIÑA DE LA BUSETA Pedro Pío / Fiction / Colombie-Espagne / 2016 / 27’
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Une jeune fille vend des bonbons dans les bus de Bogota pour survivre avec son bébé. La brutalité de son environnement fait rejaillir ses instincts les plus primaires.
Dimanche 15 octobre à 17h30
LAS MIGAJAS DEL ÁCIMO Mario Ruiz / Documentaire/ Colombie / 2015 / 15’
Dimanche 15 octobre à 15h00
Dès 3h du matin, Olga est debout. Elle n’a jamais fait une nuit complète de sommeil et ses longues journées sont consacrées à transformer les produits de la terre en aliments qu’elle vend aux passants pour subvenir aux besoins de sa famille. C’est son métier et presque une vocation divine. Tous les jours, aux pieds du fourneau, elle mouline paisiblement pour fabriquer son pain de manioc tout en conjuguant son passé et son présent.
COMPÉTITION COURTS-MÉTRAGES
PARÁBOLA DEL RETORNO Juan Soto / Fiction / Colombie / 2016 / 41’
Wilson a quitté la maison familiale à Medellin en direction de Bogotá mais il n’a jamais atteint sa destination. Trente ans plus tard, et après la signature de l’accord de paix avec les FARC, Wilson tente de revenir pour retrouver sa famille qui le pense mort. Samedi 14 octobre à 17h30 En présence du réalisateur
RAISIOMAS María Camila Londoño / Animation / Colombie / 2016 / 11’
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La forêt est le berceau de plusieurs mondes condensés en flacons de cristal qu’un gardien recueille et protège soigneusement. Des formes de vies distantes et parallèles à la sienne, composées d’espaces internes qui se développent à l’infini. Une brèche s’ouvrira entre le minimalisme et l’abyssal puis la saturation des espaces, le chaos et la perte de contrôle se mélangeront avec le sublime de la nature. Dans ces mondes tout sera mis en relation, malgré le manque de ressemblance, et la réalit-
Samedi 14 octobre à 20h30
SOL NEGRO Laura Huertas / Documentaire / Colombie-FranceEtats Unis / 2016 / 43’
Antonia est une chanteuse lyrique à la beauté sombre et exubérante. En réhabilitation suite à une tentative de suicide, tous ses liens familiaux semblent brisés. Mais sa soeur demeure profondément affectée par ce qui s’est passé... Soleil noir mêle la fiction, l’auto-ethnographie et la musique pour esquisser le portrait d’une artiste revenante parmi les vivants.
Samedi 14 octobre à 17h30 En présence de la réalisatrice
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SECTION PARALLÈLE LE PANORAMA DU CINÉMA COLOMBIEN AU DELÀ DES FRONTIÈRES!
Le Panorama du Cinéma Colombien est également latino-américain: depuis 2 ans, la Section Parallèle du Panorama embrasse la mission de l’association et met à l’honneur les autres cinématographies de l’Amérique latine. La Section Parallèle s’installe cette année au Pérou, et pour la première fois à Cuba, offrant ainsi une sélection composée de 3 films, tous coproduits avec la Colombie.
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Le festival établit ainsi des vases communicants avec une dynamique de production cinématographique latino-américaine et met en avant le rôle émergent de la Colombie en tant que coproducteur.
Vendredi 13 octobre à 18h00 Projection en présence de la coproductrice Carolina Herrera
LA ÚLTIMA TARDE Joel Calero / Fiction / Pérou - Colombie / 2016 / 81´
Deux anciens militants d’extrême gauche se retrouvent pour officialiser leur divorce dix-neuf ans après s’être perdus de vue. Ces retrouvailles forcées sont une occasion pour eux de revenir sur leur passé commun, sur ce qui les a séparés et sur ce qu’ils sont devenus.
En partenariat avec l’association CAPULI et LATINO MARKET Dégustation de Pisco Sour
MAGALLANES
Lundi 16 octobre à 18h00
Salvador del Solar / Fiction / Pérou - Colombie - Argentine / 2015 / 109’
Au volant de son taxi à Lima, Magallanes reconnaît l’une de ses clientes, Celina. Cette femme a été séquestrée et violée par son colonel lorsqu’il était soldat au sein de l’armée péruvienne en lutte contre le Sentier Lumineux. Projection en partenariat avec l’association CAPULI.
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SANTA Y ANDRÉS Carlos Lechuga / Fiction / Cuba - Colombie - France / 2016 / 105’
Cuba, 1983. Près d’un petit village de l’est de l’île, Andrés vit reclus comme un paria, maintenu à l’écart par le gouvernement pour ses « problèmes idéologiques » : il est écrivain et homosexuel. Un événement politique international a lieu dans la zone et Santa, paysanne révolutionnaire, a pour mission de le surveiller étroitement pendant trois jours afin d’éviter qu’il ne commette un acte dissident. Au-delà de leurs différences, cette proximité forcée va permettre de révéler ce que les deux êtres blessés ont en commun.
Dimanche 15 octobre à 15h00
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AUTOUR DU PANORAMA
EXPOSITIONS
EXPOSITION OSCAR GONZÁLEZ, GUACHE Oscar González GUACHE
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Créateur du visuel du Panorama 2017, cet artiste plasticien et muraliste est né à Sogamoso en Colombie. Son oeuvre, exposée en Europe, aux États-Unis et en Amérique Latine, allie des éléments traditionnels du muralisme à ceux du graffiti. Guache fait l’objet de deux expositions individuelles dans la capitale colombienne. La première au Museo de Arte Contemporáneo (2014), puis, au Centro Colombo Americano (2016). Il publie conjointement avec le collectif Bogotá Street Art, les projets Calle Esos Ojos (2012) et Levantar y Pegar (2014). www.guache.co
Du 10 au 17 octobre de 14h00 à 19h00 - Vernissage le 10 octobre à 19h00 Galerie Gare de Marlon 28 rue du Pont Louis Philippe 75004 Paris
EXPOSITION «RITUEL DE MÉMOIRE»
Lieu à confirmer - Détails sur: www.panoramaducinemacolombien.com
En parallèle à la présentation du film Oscuro Animal (Animal Obscur), le réalisateur Felipe Guerrero et la photographe Carolina Navas tissent un fil entre fiction et réalité et propose Ritual de Memoria Rituel de Mémoire, une exposition retraçant la puissance de l’installation urbaine éponyme, où le spectateur est confronté, en pleine rue, à des visages de victimes de la guerre civile colombienne.
LE PANORAMA A REÇU LE LABEL DE L’ANNÉE FRANCE-COLOMBIE 2017
Cet événement majeur constitue le programme de coopération le plus ambitieux qui ait été conclu entre la France et la Colombie.
Du 10 au 17 octobre - Vernissage le 14 octobre à 18h00 -
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Plus de 700 événements sont organisés des deux côtés de l’Atlantique dans des domaines aussi variés que la culture, l’économie, la gastronomie, la recherche scientifique, l’éducation supérieure, le sport et les nouvelles technologies. Découvrez toute la programmation sur : www.anneefrancecolombie.com
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P ROGRAMME
MERCREDI 11 OCTOBRE
JEUDI 12 OCTOBRE
CINÉMA L´ARLEQUIN
CINÉMA REFLET MÉDICIS
VENDREDI 13 OCTOBRE
SAMEDI 14 OCTOBR
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14H30 LM AMAZON CM COMO L PRIMERA VE
19H00 CÉRÉMONIE D´OUVERTURE PERFORMANCE ‘EL NÚCLEO’ COCKTAIL ‘MÚKURA‘ & CONCERT ‘VALIENTES GRACIAS’ LM | LOS
18H00 LM EPIFANIA * CM EL SUSURRO DE UN ABEDUL
18H00 SP LA ULTIMA TARDE CM EN BUSCA DE AIRE
17H30 CM CILAOS CM SOL NEG CM PARABO RETORNO *
20H30 LM PACIENTE CM CORTEZA
20H30 LM OSCURO ANIMAL * CM CAÑAMO
20H30 LM X-500 * CM RAISIOM
NADIE *
* projection en présence du réalisateur LM Long-métrage en compétition CM Court-métrage en compétition SP Section Parallèle
RE
* GRO* OLA DEL
MAS
LUNDI 16 OCTOBRE
MARDI 17 OCTOBRE
17H30 LM EN EL TALLER * CM LA NIÑA DE LA BUSETA
18H00 SP MAGALLANES CM FORASTERO *
20H30 LM NUEVA VENECIA CM EL CUENTO DE ANTONIA *
20H30 LM ESO QUE LLAMAN AMOR CM DESAYUNO CON TIFFANY
19H00 CÉRÉMONIE DE CLÔTURE LM PARIENTE * REMISE DES PRIX CONCERT ‘EDSON VELANDIA’
15H00 SP SANTA Y ANDRÉS CM LAS MIGAJAS DEL ACIMO
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NA * LA EZ *
DIMANCHE 15 OCTOBRE
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INFORMATIONS PRATIQUES
Tous les films seront projetés en version originale sous-titrée français
LES LIEUX
TARIFS
SOIRÉE D’OUVERTURE: 11 OCTOBRE 2017
BILLETTERIE SUR : WWW.LESECRANSDEPARIS.FR
Cinéma l’ARLEQUIN - 76 rue de Rennes, 75006 Paris.
Billet à la séance 6,50 €
DU 12 AU 17 OCTOBRE 2017
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Cinéma REFLET MEDICIS - 3 rue Champollion, 75005 Paris. Le festival en direct et en images : www.panoramaducinemacolombien.com Pour tout connaître du programme et suivre le festival en temps réel : interviews, reportages et photos:
/Elperroqueladra. paris
elperroqueladra
Carte 5 séances 25 € (hors soirée d’ouverture et de clôture) Le pass intégral 50 € Carte nominative permettant l’accès à toutes les séances du festival excepté soirée de clôture (soirée d’ouverture inclue)
* CARTES ECRANS DE PARIS ET CIP ACCEPTÉES. Étudiants IHEAL : 4 € (sous présentation de la carte d’étudiant et hors soirée d’ouverture et de clôture) Entrée libre: Étudiants de l’Université Paris 1 (sous présentation de la carte d’étudiant et hors soirée d’ouverture et de clôture)
Tarifs soirées spéciales _elperroqueladra
Perro que ladra
Soirée d’ouverture du 11 octobre à l’Arlequin (concert, film et cocktail): 12 € Soirée de clôture du 17 octobre au Reflet Médicis (concert et film): 10 € *Les cartes Pass UGC et cartes Gaumont ne sont pas acceptées
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REMERCIEMENTS
L’association Le Chien qui aboie remercie pour leur précieux soutien:
La Mairie de Paris
Ainsi que:
La Mairie du 5e Arrondissement:
Tous ceux qui nous ont soutenus à travers la plateforme participative HelloAsso.
Toute L’équipe des Écrans de Paris, des Cinémas Arlequin et Reflet Médicis L’institut Français
Le Ministère de la Culture Colombien Proimagenes Colombia Le Fsdie de L’université Paris 1 L’institut des Hautes Etudes de L’amérique Latine / Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle Múkura - Saveurs de la Colombie
Juan F. Mejía, Camilo Pinilla, François Meunier, Johanna Freire, Oscar Benavides Les réalisateurs, producteurs et distributeurs qui ont soumis leurs films ainsi que ceux qui participent dans les différentes sections. Les équipes du Chien qui aboie ainsi que tous les bénévoles et collaborateurs sans qui cet événement ne pourrait avoir lieu.
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L’ambassade de Colombie À Paris
Les artistes Oscar González Guache, Juliana Gutiérrez, Carolina Navas, La compagnie El NÚCLEO, VALIENTES GRACIAS
AVEC LE SOUTIEN DE
EN PARTENARIAT AVEC
LE PANORAMA EN ITINÉRANCE