Sur les traces de la présence chrétienne à Carthage
CHAPITRE I:
CHAPITRE II:
CHAPITRE III:
CHAPITRE IV:
CHAPITRE V:
D’ordre historique :
D’ordre Urbain :
D’ordre architectural :
D’ordre technique :
D’ordre socio-économique :
NB:
CHAPITRE I
« L’idée d’habiter Carthage pendant les mois chauds m’impressionnait beaucoup. Émotion pour ainsi dire scolaire où Didon, Scipion, Caton, Annibal jouaient les premiers grands rôles ; émotion littéraire aussi, la Salammbô de Flaubert juxtaposant sa silhouette inventée, (…), tout, vraiment, venait s’en mêler. Dans ce coin d’Afrique si lourd de splendeurs et férocités passées, comment ne pas se monter la tête ? Carthage ? De cet amas de destructions successives, que reste-t-il ? Rien. Ou plutôt, si. Un nom. Peut-être est-ce plus grand que des ruines ; mais quel vide !... » Lucie Delarue-Mardrus El Arab, L’orient que j’ai connu – éditions Lugdunum, 1944
“C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar (…). Des guiers entouraient les cuisines (…); des vignes, chargées de grappes, montaient dans le branchage des pins ; un champ de roses s’épanouissait sous des platanes ; de place en place, sur des gazons, se balançaient des lis ; un sable noir, mêlé à de la poudre de corail, parsemait les sentiers. Gustave Flaubert Salammbô, 1862
« C’est de toutes les régions de la méditerranée que l’évangile est venu en Afrique » Saint Augustin ( Epist. XLlll, 7)
« Le port était situé dans l’intérieur de la ville et les navires y entraient voiles déployées, mais il n’est plus maintenant qu’un marais saumâtre. Sur la hauteur qui le domine, on voit un château et un ribat nommé Borj d’Abou Soleïman. » El Bekri (XI e siècle)
« Carthage …est une ville actuellement ruinée dont il ne subsiste qu’une portion entourée de murs de terre, nommée Moallaca, et habitée par des chefs arabes connus sous le nom de Beni Ziad » El Idrissi ( XII ème siècle)
« (…) en vous associant au gouvernement tunisien pour lancer un appel à la coopération internationale en vue de sauver Carthage d’une seconde mort et de répondre en quelque sorte à Caton à travers les siècles, vous avez illustré cette approche nouvelle qui a pour objectif la mise en valeur du patrimoine culturel en vue du développement économique. (…) » Habib Bourguiba Conseil exécutif de l’UNESCO
Juin 1972
L’organisa on des Na ons unies pour l’éduca on, la science et la culture (UNESCO)
Critères de sélection du site de Carthage sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO Critère (II) :
Critère (III) :
Critère (VI) :
Authen cité (2009)
Intégrité (2009)
Les facteurs affectant le bien en 2018 Décisions adoptées par le comité du patrimoine mondial en 2018:
1/ Le PPMV est un plan de zones à l’intérieur duquel s’appliquent:
2/ Le PPMV est un plan-programme d’aménagement paysager:
« A l’âpre voix, issue du n fond des âges qui, en chaque peuple, répète inlassablement son message de haine et qui disait jadis ‘Il faut détruire Carthage’ opposons l’appel de l’avenir (…) nous disons aujourd’hui : ‘Il faut sauver Carthage’ »
Conserva on insuffisante du site
Appel lancé par René Maheu Directeur Général de l’UNESCO
Mai 1972
L’état protège le patrimoine culturel et en garantit le droit au pro t des générations futures.
Constitution tunisienne de 2014
Une maîtrise foncière relancée:
Reprise de travaux d’aménagement et de mise en valeur:
Poursuite et renforcement des travaux de fouilles:
Des moyens de ges on insuffisants: Des ressources humaines en baisse:
Des moyens financiers limités:
Site éparpillé et Décep on des visiteurs malgré les tenta ves de mise en valeur « Le voyageur qui visite Carthage est souvent déçu. Devant ces vestiges épars, ces tombes béantes, ces colonnes renversées (…), le visiteur, au lieu de l’enchantement qu’il cherche ne trouve plus que désenchantements. Mécompte qui risque de s’aggraver avec le temps et de s’étendre sous la poussée de l’urbanisme. »
Extrait de l’allocution de M. Chedli Klibi Ministre des affaires culturelles et de l’information Mai 1972
Les ini a ves citoyennes pour la défense du site
Créa on d’associa ons et de collec fs citoyens Carthaginois :
Dénoncia on via les réseaux sociaux :
Ac ons spor ves et culturelles :
Ar cle 7 concernant les Sites naturels et paysages (Du règlement de protec on et de mise en valeur spécifique à la zone 7 et rela f au PPMV de 2014)
Les déclassements : une menace à l’intégrité du site
Évolu on de l’urbanisme Ar cle 9 : Construc ons non autorisées (Selon le règlement de protec on et de mise en valeur rela f au PPMV de 2014).
CHAPITRE II
« La nature affective de la destination est essentielle: il ne s’agit pas de faire constater, de livrer une information neutre, mais d’ébranler, par émotion, une mémoire vivante. » Françoise ChoayL’allégorie du patrimoine
La pe te histoire de Borj Boukhris Date de construc on: Etat : « Cette belle demeure, quoique sans aucun lien historique avec le site antique, constitue indéniablement un riche élément du patrimoine architectural, et sa nouvelle, et future, affectation constitue une très heureuse initiative des responsables du Parc.» ICOMOS 2012
Caractéris ques des résidences es vales
Exemples de résidences es vales de modèle familial à la banlieue nord de Tunis
Le palais Abdalliya (XVIe siècle)
Le palais d’Ahmed Bey (1847)
Le palais Keireddine (1857)
Dar Al Kamila (1800)
Les éléments citadins dans les borjs Driba
Dār el-dyāf
Dār el-kebīra
Dār el-seghīra
Kshuk
Les éléments suburbains dans les borjs
La suréléva on de l'habita on
Les dépendances d'exploita on
Jardins
Les puits et bassins
Les voûtes
Comparaison entre Le borj simple et le grand borj: Niveau du rez de chaussĂŠe Le borj Simple
Le grand borj
Comparaison entre Le borj simple et le grand borj: Niveau de l'ĂŠtage Le borj Simple
Le grand borj
« Parce qu’il s’insère à une place immuable et dé nitive dans un ensemble objectivé et gé par le savoir, le monument historique exige, dans la logique de ce savoir, et au moins en théorie, une conservation sans conditions. » Françoise Choay- L’allégorie du patrimoine
La restaura on stylis que
La restaura on philologique
La restaura on cri que
Est-ce que le Borj Boukhris est un monument historique ?
CHAPITRE III
« Le monument est une défense contre le traumatisme de l’existence ,un dispositif de sécurité. Le monument assure, rassure, tranquillise en conjurant l’étre du temps. Il est garant d’origines ,et calme l’inquiétude que génère l’incertitude des commencements » Françoise Choay L’allégorie du patrimoine
kbû hànût hâjjâm Les mkâser
(bit bel-kbû ù mkâser)
sĂŠnia
CHAPITRE IV
'' L'opposition entre avenir et passĂŠ est absurde, le patrimoine n'est pas la partie morte de l'architecture, c'est son sourire '' Benjamin Mouton
« A en croire le témoignage des sources historiques et des vestiges archéologiques, plusieurs gures tels que Tertullien et saint Cyprien ont marqué de leur empreinte la formation, à Carthage, d’un christianisme local très attaché au sacrement du baptême et au culte des martyrs. La Carthage chrétienne est marquée par l’esprit de saint Augustin dont la pensée universelle a été la source et le fondement de la doctrine de l’Église catholique d’Occident. La zone de Bir Ftouha est un domaine rural privé qui a peut être été le lieu de supplice de martyrs chrétiens locaux. Une église dotée d’un baptistère a été aménagée sur ce site, reconstruite à l’époque byzantine, l'endroit est devenu un lieu de mémoire et de pèlerinage pour la communauté chrétienne de Carthage. L’installation de la confrérie des Pères blancs marque un retour conjoncturel et éphémère du christianisme sur le site, dans un épisode de l’histoire de Carthage lié à la colonisation française. » Taher Ghalia Archéologue et historien de l 'Art des Antiquités classique et tardive Spécialiste du christianisme antique Entretien avec E.Abdellatif en septembre 2019
« Il s'agit d'une zone, bien que dans l’apparence se présente comme un vaste champ, non construit elle présente dans sa face cachée (enfouie) une charge d'histoire qui mérite découverte, appropriation et valorisation pour une meilleure prise de conscience d'identité par les tunisiens. Cette prise de conscience me semble indispensable pour tout acte de développement socio-économique, dont le tourisme pour le moment, reste le choix le plus évident. » Hichem Ksouri / Architecte- Archéologue Responsable de l'unité de Carthage - AMVPPC (1994-2004) Entretien avec E.Abdellatif en septembre 2019
« Ils apparaissaient avec leurs longs habits blancs, on avait peur, en se rappelant ce que disaient nos parents à leurs propos si ont ne restait pas sages, L’un d’eux sortait toujours sur la terrasse, mettait ses mains sur le fer forgé du garde-corps, et passait de longs moments à contempler son bétail situé à la basse-cour, en nous voyant, ils nissaient toujours par nous donner le goûter et quelques bonbons, à ce moment ont était heureux... » Témoignage de si Khmaies habitant de la zone Mai 2019
Le centre d’interpréta on
Scénographie
Expographie
Le parcours
La réalité virtuelle
La réalité augmentée
Le mapping
La projec on holographique
Valorisation des ruines
Permettre une dynamisation du projet de jour comme de nuit
Espace Culturel
Refuge pour les étudiants des 5 institutions universitaires situées à proximité
Exposer le potentiel culturel et artistique de la ville et de ses habitants
Adaptation du savoir
Espace d'interprétation
L'enfant
Espace Culturel
Prendre en compte les spéci cités des jeunes
Ruines
Réalité
enfouies
augmentée
Ruines visibles et restituées
Expo ''présence chretienne''
Espace d’interprétation
Numérique
Expo ''Le Borj''
Linéaire Intérieur
Dynamiser
Numérique
Centré
Numérique
Espace enfant
Parcours
Centre d’interprétation
Intéresser les jeunes
Intégrer les créations culturelles et artistiques
Extérieur
Espace culturel
Impliquer la population locale
Parcours Numérique archéologique Parcs et jardins à thèmes
CHAPITRE V
« En effet, l‘architecture, si elle en est une, est une œuvre d’art, en tant que telle, elle jouit de sa nature double et indivisible de monument historique et d’œuvre d’art »
Cesare Brandi Théorie de l‘architecture
Espace d'accueil:
Espace d’interpréta on:
Espace culturel:
Espaces '' enfants '' :
Espaces consomma on:
Espace administra f:
Les servitudes:
Desk d’accueil / Bille erie Sanitaires publics Bou que Réserve bou que
Exposi on permanente '' La présence chré enne à Carthage '' Exposi on permanente '' Le Borj '' Salle régie Dépôt
Bibliothèque Bureau administra on Espace rangement Espace lecture adultes Espace lecture enfants Salle d'exposi on Dépôt Sanitaires
Local entre en et ménage Local TGBT
Espaces d’expérimenta on numérique Espaces de jeux Espaces lecture Sanitaires
Bureaux administra on Bureau des guides Tisanerie Sanitaires personnels Salle d'a ente
Salon de thé Espace consomma on Sanitaires Réserves Box de prépara on
Bâtiment existant
Extensions
Le pavillon "Ruine" du musĂŠe national d'architecture de Moscou
# Exposition de la ruine
# DÊmantèlement facile des structures non porteuses
Le centre d'interprÊtation et d'animation du patrimoine de REZÉ ''Le chronographe''
# Dialogue entre le bâtiment et le site
#Parcours linĂŠaire et chrono-thĂŠmatique
# Diversi cation et renouvellement continu du programme
# Des expositions temporaires # Des exposition permanentes # Des ateliers scolaires # Des ateliers en famille pendant les vacances
# Stimuler les sens
« Nous n'avons pas travaillé ce projet en trois, mais en quatre dimensions, en tenant compte de la notion du temps. »
# Structure légère
# Semblant de surélévation
# Terrasses accessibles
# Un élément signalétique comme symbole identitaire
# Espaces intérieurs ouverts et modulables
Centre d’accueil de visiteurs de l'abbaye de Villers
# Unité et continuité du parcours entre intérieur et extérieur
# Sobriété des matériaux
#Modernisation des équipements hydrauliques
Le pavillon "Ruine" du musée national d'architecture de Moscou # Architecture:
-
Le centre d'interprétation et d'animation du patrimoine de REZÉ # Implantation:
#Organisation spatiale:
# Scénographie:
# Architecture:
Centre d’accueil de visiteurs de l'abbaye de Villers # Parcours:
# MatĂŠriaux:
Valoriser l'axe de centuriation romaine passant par le Borj. Parti formel
Extension 1
Inspiration
Extension 2
Rapport de présentation du PPMV- Jellal Abdelka -2014 Évolution des sites de Carthage et de Sidi Bou Saïd classés en 1985 en fonction des phénomènes de l’urbanisation.
Rapport de la mission conjointe de suivi réactif - Centre du patrimoine mondial – ICOMOS 2012 Secteur du Borj Boukhris
Dommages
Unesco rapport État de conservation (SOC) 2012 Stratégie archéologique et de conservation
CHARTE INTERNATIONALE SUR LA CONSERVATION ET LA RESTAURATION DES MONUMENTS ET DES SITES (CHARTE DE VENISE 1964)
DÉFINITIONS
CONSERVATION
RESTAURATION
SITES MONUMENTAUX
FOUILLES
DOCUMENTATION ET PUBLICATION