Kromag #5

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Hue Visualab P 04

edito Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures... Une fois de plus, les délais qui précèdent la parution de ce 5ème numéro se sont envolés. Soyons clairs, nous nous sommes laissés dépassés. Portés par l’envie d’en proposer toujours plus, nous avons accumulés les idées d’articles tandis que des projets et autres solicitations sont tombés (les plus assidus auront suivi nos premiers pas dans le magazine Advanced Photoshop). A tel point qu’on s’est vite retrouvé submergé par la masse de travail à abattre. Ceci dit, l’anecdote à sa morale: on ne nous y reprendra plus. Dorénavant, on va revenir à des contenus plus raisonnables, soit une pagination moins conséquente mais une parution - espérons le - plus fréquente. Kromag doit trouver son rythme pour accompagner l’essor des motion graphics auquel nous sommes en train d’assiter... Tout le monde sera gagnant et le plaisir restera intact.

Equipe Rédaction et direction artistique Stéphane Zissu Sophie Malinge Maquette Sophie Malinge

Short jokes are best... Once again, deadlines of this 5th edition have been excessively stretched. Let’s be clear, we have been overwhelmed. Driven by the desire to propose ever more, we have accumulated the ideas while projects and other solicitations fell (the most regulars have followed our first steps in the Advanced Photoshop magazine). Finally the amount of work was huge. The moral of the anecdote: we’ll never do it again like this. Henceforth, we will return to more reasonable content, that is to say a less consistent pagination and a more frequent publication - hopefully. Kromag must find its rhythm to follow the development of motion graphics... Everybody will win and pleasure will remain the same.

kromotion@yahoo.fr www.kromotion.com

King & Country

P 14

Stéphane Zissu

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Björn Bartholdy

P 26

Couverture :/: Cover Projet interne en cours - Sortie prévue cet été. par King&Country - voir p 14 Internal project - work in progress. It’ll be out some time this summer. by King&Country - see p 14 Un grand merci à :/: Many thanks to :

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Björn Bartholdy, Laura Braun//daab, Roger Darnell//Darnell Works, Grégory Ferembach, Rick Gledhill//King&Country, Jose Gomez//Shilo, David Herbruck//LoyalKaspar, Joey Khor//Hue Visualab, Dave Kleinman//Bl:nd Vivian Lai//IdN, Efrain Montanez//King&Country, Drew Neujahr//King&Country, Julian Oh//Hue Visualab Stephen Price//Stash, Vivian Rosenthal//Tronic, Danielle Smith//Shilo, Andre Stringer//Shilo Denise Tay//Hue Visualab, Peter Thaler//Pictoplasma, Jerry Torgerson//King&Country.

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Shilo’s We Make It Good 1

4 Kromag est une publication de Kromotion. © 2008 Kromotion - Tous droits réservés.

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Interviews

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- Hue Visualab - King & Country - Björn Bartholdy

Publications

- Uncredited - Best of Stash 2007 - Characters in motion 2 - IdN vol15 n1

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ZoomArt

- Shilo’s We Make It Good

Inspirations

- Courts-métrages Pixar - Les coulisses du film : Chasseurs de Dragons - Quail Egg - Mutafukaz

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P 34

Focus Reel

- BL:ND - Tronic Studios - Loyalkaspar

Bonus Track

- Grégory Ferembach

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:: Interviews ::

Interviews:::: ::::Interviews

Hue Visualab Des couleurs et du fun...

analogiques, ni les

techniques digitales. Nous essayons de tout mélanger dans notre travail.»

Hue Visualab Des couleurs et du fun...

:K: Quelle histoire se cache derrière Hue Visualab ? Comment êtes-vous arrivés dans le motion design ? :JoeyKhor&JulianOh//HueVisualab: Nous nous sommes associés après nous être faits virés d’une autre compagnie. Nous en rions aujourd’hui mais ce n’était pas si drôle à l’époque. Nous avons commencé en tant que société de design oeuvrant dans divers domaines : print, web et vidéo, mais nous avons toujours voulu nous orienter vers le motion design. Nous avons mis deux ans avant de pouvoir mettre un pied dans cet univers et diriger notre activité dans ce sens. Nous avons eu la chance d’avoir des opportunités qui nous ont permis d’explorer et de nous aventurer progressivement dans ce milieu . :K: Que signifie Hue Visualab ? :JK&JO//HV: Le mot hue désigne simplement une nuance de couleurs. Nous voulions un nom simple qui nous corresponde et qui traduise le genre de travail que nous faisons, au lieu de tendre vers quelque chose de fantaisiste. Nous avons débuté en réalisant différents types de projets graphiques et nous avions besoin d’expliciter la nature de notre travail. Après une séance d’intense réflexion, nous avons finalement opté pour visualab. Un lab(oratoire) qui répond aux besoins visuels des marques. :K: Avez-vous une devise pour la créativité ? :JK&JO//HV: On ne peut pas se passer des autres et c’est pourquoi nous ne travaillons pas seuls. Nous avons foi en la communication et dans l’établissement d’une relation de confiance avec nos clients, la compréhension de leurs besoins. Nous pensons aussi que notre travail Kromag 05 /:/ Printemps//Eté 2008

Entre deux séances de bol au prisonnier (!), Joey Khor (réalisateur/directeur de la création) et Julian Oh (directeur artistique) prennent le temps de nous répondre à l’unisson ... doit être capable de nous rapprocher de notre audience et pas uniquement refléter notre créativité. Nous sommes convaincus qu’un projet est bon dès lors qu’on perçoit son but et ses intentions. Comprendre le positionnement et la valeur de la marque des clients, qui sont les clients de nos clients, leurs objectifs marketing: tout cela fait partie des ressorts logistiques du design. Une fois son fonctionnement identifié, nous nous penchons sur la partie esthétique en examinant la façon de rendre l’ensemble plus intéressant. Par bien des aspects, c’est très similaire à l’industrie musicale: si vous n’êtes pas enthousiasmé par votre travail, vous produisez juste des sons. Mais votre musique a besoin de parler aux autres et pas uniquement à vous-même car tout réside dans la faculté de s’ouvrir aux autres.

SnapShots

MMW

Midi

«(...) nous ne dénigrons ni les

res ? :JK&JO//HV: Nous n’avons pas vraiment de préférence. Nous essayons de nous impliquer autant dans chacun de nos projets, indépendamment de leur taille ou de leur genre. Cependant, les clips possèdent une approche plus rafraîchissante que les publicités. C’est comme s’autoriser du chocolat et une glace dans son régime strict de tous les jours.

:K: La Malaisie possède une histoire très riche et une forte diversité culturelle. Pensez-vous que le motion design soit l’un des meilleurs moyens pour dépeindre l’identité malaisienne ? :JK&JO//HV: Le motion design n’est peut-être pas le meilleur moyen - je doute d’ailleurs qu’il en existe un - mais il propose certainement une autre façon de faire connaître notre culture vivante ainsi que l’état d’esprit et la perception des gens d’ici. Il offre aussi des possibilités créatives infinies et un rapprochement avec l’univers broadcast et le monde publicitaire. A l’instar de notre culture bouillonnante, le motion fuse de toutes parts en mélangeant différents styles, médias, personnes, méthodologies, techniques et principes.

:K: Quel est le projet le plus abouti techniquement sur lequel vous avez travaillé ? :JK&JO//HV: Sans doute notre récent projet pour Honda dirigé par notre ami et non moins brillant réalisateur Iclaudius (www.iclaudius.tv). Ce projet est une publicité pour une moto à destination de Jakarta. Ce spot est probablement le plus grand défi technique sur lequel nous avons travaillé jusqu’à présent compte tenu de toute la 3D à produire pour les paysages (ville et panorama). En interprétant la vision d’Iclaudius, et après de longues sessions de brainstorming, nous avons opté pour la création d’un projet très stylisé qui combinerait prises de vues réelles et 3D. Nous sommes d’ailleurs toujours au beau milieu du compositing et de la post-production. Nous avons aussi pris beaucoup de plaisir même si ça a été intense. Rendez-vous sur notre site pour voir le résultat d’ici quelques semaines.

:K: Vous réalisez de nombreux clips. Est-ce un domaine que vous privilégiez par rapport aux projets publicitai04

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:K: La plupart de vos travaux semblent combiner des techniques analogiques et numériques. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce gros travail de textures, de motifs et autres éléments ? :JK&JO//HV: Notre philosophie consiste à ne dénigrer ni les techniques analogiques, ni les numériques. Nous essayons de tout mélanger dans notre travail. Chaque projet se traduit généralement par une mixture d’éléments 3D, de graphisme 2D, de prises de vues réelles et de typographie. Assembler le tout relève vraiment d’une association minutieuse tant au niveau de la lumière que de la balance des couleurs ou encore des mouvements de caméra. Après nous pouvons utiliser des plugins pour améliorer certains traits esthétiques et affiner nos réalisations. :K: Quel rôle joue la technologie chez Hue Visualab ? :JK&JO//HV: La technologie joue un rôle majeur. Elle accélère notre travail et nous offre des solutions alternatives pour son évolution. :K: Quels outils utilisez-vous habituellement ? :JK&JO//HV: Les prérequis pour commencer: un crayon pour esquisser, Adobe Photoshop et Illustrator pour le design. Le suite entière d’Adobe et celle de Macromedia sont de bons fondamentaux. Pour la 3D entre Maya et 05


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Hue Visualab

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Des couleurs et du fun...

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Max, nous avons opté pour Maya, mais c’est juste une question de choix. Nous montons nos projets off line sur Adobe Premiere puis le compositing dans Adobe After Effects. Il nous arrive parfois de collaborer avec des boîtes de post-production et il est utile de posséder des notions sur Flame et en matière de télécinéma. :K: Pouvez-vous nous donner quelques détails concernant le concept et l’inspiration qui se cachent derrière votre dernière publicité Le Pavilion ? :JK&JO//HV: Le Pavilion est un centre commercial local qui a été lancé récemment. L’agence a été très d’un grand secours. Elle venait juste d’élaborer des éléments graphiques pour les panneaux de signalisation et l’étiquettage des boutiques, ce qui est peu commun dans cette partie du globe. Nous avons ensuite collaboré étroitement avec l’agence pour développer les 5 éléments clés que sont la nourriture, la beauté, la mode, la maison, et la connection; éléments qui constituaient l‘«axe d’inspiration». Plus exactement, nous avons structuré ce centre commercial autour d’indices visuels inspiré de ces éléments.

a beaucoup d’incertitudes mais aussi des possibilités illimitées.

différent.

:K: Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos projets à venir et les personnes impliquées ? :JK&JO//HV: Nous travaillons actuellement sur deux publicités l’une locale, l’autre étrangère ainsi que sur une campagne liée au changement d’image d’une chaîne locale.

:K: Où puisez-vous votre inspiration ? :JK&JO//HV: Nous trouvons notre inspiration partout, presque en chaque chose. Vous devriez nous voir avec un nouvel album de musique, une nouvelle relation, un futur festival de film ou une nouvelle saison de Prison Break et Entourage, et jusqu’aux fleurs de notre arrière-cour; si toutefois on en avaient. Instantanément, on régresse à l’âge de 5 ans avec nos «oh», «houa» et «wah laus» (une expression malaisienne pour «oh, la vache».) :K: A quoi ressemble votre environnement de travail ? :JK&JO//HV: Eh bien en gros, nous avons un bureau de taille moyenne que nous avons décoré de fresques murales. Comme nos sièges sont relativement proches les uns des autres, il est plus facile de communiquer et d’échanger des idées. :K: Votre environnement a-t-il une influence sur votre travail ? :JK&JO//HV: Tout le monde est un peu influencé par son environnement, la culture et les choses qu’on voit autour de soi. Nous ne sommes pas différents des autres. Toutefois, nous essayons en permanence de faire évoluer notre processus créatif. Notre démarche nous pousse constamment à transcender nos modèles. :K: Comment voyez-vous le futur du motion ? :JK&JO//HV: De la même façon que nous voyons notre propre avenir, nous ne savons pas vers quoi il tend. Il y

Multimedios

MTV

Altavision & Microsoft

:K: Quels projets vous excitent le plus ces derniers temps ? :JK&JO//HV: Idéalement, nous souhaiterions pouvoir travailler avec des clients et des marques qui comprennent et apprécient notre processus créatif en nous offrant quantité d’espace pour réaliser quelque chose d’intéressant et la liberté de développer de nouveaux concepts. Des marques et des produits qui nous permetteraient de mettre en oeuvre quelque chose d’audacieux et de

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Des couleurs et du fun...

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CREDITS - Animax

BEHIND THE SCENE - ANIMAX THEME SONG

Réalisé par//Directed by: Joey Khor Directeur artistique//Art Director: Julian Oh Chef animateur//Lead Animator: Dista Syahputra Animateur//Animator: Sufiennaz Techniciens compositing//Compositors: Wong Mun Kiat, Lim Seng Kai, Dayang Nur Afizah Matte Painter//Matte Painter: Soong Chi Fei Producteur éxécutif//Executive Producer: Rozell Ng

BRIEF - Animax Theme Song Nous avons été approché par Animax pour réaliser une vidéo musicale l’an dernier. Ils nous ont fournis le concept initial et le story-board, essentiellement axé autour d’un univers féérique animé pour chaque élève, membre du groupe. Nous avons mieux détaillé le découpage pour que tout le monde connaisse son rôle et la réalisation dans laquelle nous allions. Nous avions une deadline très courte mais nous voulions quand même faire au mieux pour cette vidéo. Chaque membre de l’équipe a endossé plusieurs rôles pour mener à bien ce projet. Nous avions des designers pour dessiner les personnages et pondre les matte paintings. Nos animateurs ont pris soin essentiellement des éléments et des personnages 3D, pendant que nos techniciens-compositing assemblaient le tout. Pendant tout ce temps nous avons tissé un lien privilégié avec Animax. Nous avons travailler en étroite collaboration, les idées et les remarques fusaient, ce qui nous a conduit à ce résultat que tout le monde a adoré.

We were approached by Animax to produce a music video/theme song some time last year, and they provided us with a concept and a board. It basically revolves around an anime fantasy world of each of the Pupil band members. What we did was to come out with a more structured shootboard so that each and everyone knew what to do and the direction we were heading towards. We had a very tight deadline for this piece and yet we still wanted to make the best out of this video. Everyone on the team played multiple roles in making this project come through. We had designers sketching out characters to churning out matte paints. Our animators basically took care of the 3D elements and characters, while our compositors pulled everything and put it all together. During this whole time we grew a relationship with Animax as we were both working very closely, bouncing ideas and comments, that all lead to the final piece which everyone was ecstatic about.

Retrouvez ce clip sur leur portfolio en ligne : www.huevisualab.com

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Hue Visualab

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Hue Visualab Des couleurs et du fun...

Les bureaux de Hue - Hue’s office space

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MALAYSIAN MOTION DESIGN.... par Hue It is a little dicent on this side of the globe. In a nutshell, the creative business in Malaysia is more business than creative. We sometimes find ourselves having a hard time convincing the client to evolve and try something a little different. Generally, clients here are not that receptive to differentiation of ideas and styles, or they simply just don’t understand the creative process and work involved. They tend to underestimate their target audiences’. Deadlines are often the day before yesterday, and the budget is hardly flexible enough to create an interesting piece. As a result, we find ourselves building a factory manufacturing so called creative pieces, and taking bulk loads of work just to cover costs and overheads. There are a string of young studios here popping up like popcorn. I think it’s a provocative change to our creative industry. However, it might be an issue as a whole much later for the industry. Most clients here can’t tell the difference. It’s going to be pretty hard to separate the flowers from the weeds. Hue is not all that different in this given environment. We are constantly struggling with the idea of producing something for the sake of staying in business; rather than to break out from that boring mundane conformation. However, we try to give each project, no matter what the scale, as much thought as possible.

Between two sessions of dodge bowl (!), Joey Khor (director / creative director) and Julian Oh (art director) have a break to respond to our questions in unison ...

:K: Please tell us the history behind Hue Visualab. How did you get into motion design? :JoeyKhor&JulianOh//HueVisualab: We got together because we were laid off in another company. We laugh about it now, but it wasn’t so funny at that time. We started out as a multi-disciplinary company that does design in print, web and video, but we always wanted to get involve in motion design. We took a couple of years to get our foot into the motion world around this region and to direct our core business towards it. We are very fortunate for the opportunities that we were given to explore that possibility and venture into it little by little.

Microsoft

C’est un peu marginal dans cette partie du globe. En un mot, la création en Malaisie est plutôt orienté côté business qu’artistique. Nous avons parfois du mal à convaincre le client d’évoluer et d’essayer quelque chose d’un peu différent. En général, les clients ici ne sont pas si réceptifs aux idées et aux styles qui se démarquent, ou, tout simplement, ils ne comprennent pas le processus créatif et le travail que cela implique. Ils sous-estiment souvent leur cible de spectateurs. Les deadlines sont souvent pour avant-hier, et les budgets ne sont pas assez flexibles pour créer quelque chose d’intéressant. Au final, nous nous retrouvons à créer à la chaîne de pseudo projets créatifs pour couvrir les côuts et frais généraux. Actuellement les studios poussent comme des champignons. On pense que c’est un changement significatif qui peut aussi constitué un problème à long terme. La plupart des clients ici ne font pas la différence. Ca devient assez difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Hue n’est pas si différent dans cet environnement là. Nous luttons en permanence contre l’idée d’envoyer tout ballader par amour du métier. Quoiqu’il en soit, nous nous donnons à fond dans chaque projet, peu importe sa taille.

Vagary

:K: What does Hue Visualab mean? :JK&JO//HV: The word hue simply means a shade of colors. We wanted a simple name to stick with that explains the sort of work we do, instead of going with the fancy pancy sort. We initially started off doing graphic work from different principles and we needed to describe the sort of work we do. After a thoughtful session, we finally decided to go with visualab. A lab that explores with brand visual needs.

Star

:K: Do you have any motto for creativity? :JK&JO//HV: We understand that no man is an island, and we don’t work alone. We believe in communicating and interacting closely with our clients and understanding their branding needs. We also believe that our work should be able to relate to our audiences and not just about what we think is crea10

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tive. We always believe that a good creative piece is when it understands its reasons and objectives; and to be steered and carried out in that manner. Understanding the clients’ brand positioning and value, our clients’ clients, marketing objectives. These are the logistics of design. Once we have identified its functionality, we then look into the creative aesthetics of form, and how we can make things a little more interesting for all of us. It’s like the music industry in many aspects, if you are not enthusiastic about your work, then you are just making sounds, but in saying so, your music needs to relate to others and not just yourself, because its all about being able to connect. :K: Malaysia has a very long, rich and cross-cultural history. Do you think motion graphics are the best way of expression to depict malaysian’s identity? :JK&JO//HV: motion graphics isn’t the best way, I doubt there is one, but it certainly gives an alternative in displaying our vibrant culture as well as the mindset and perception of the people here. Not only serving as an alternative, it also creates endless creative possibilities and approach to broadcast and the commercial world. Just like our dynamic culture, motion design fuses different styles, mediums, people, methodologies, techniques and principles. :K: Your work includes a lot of music videos. Is it something that you rather do than commercial projects ? :JK&JO//HV: We don’t really have a preference 11


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Hue Visualab

Hue Visualab

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of the sort of work that rolls in. we try to inject as much into all our work despite the scale and sort. However, music videos are a refreshing approach in comparison to commercial brands. It’s like having chocolates and ice-cream from your strict daily health diet. :K: What is the best technical project you’ve ever worked on ? :JK&JO//HV: That would be our recent project on Honda with our brilliant director friend Iclaudius (www.iclaudius.tv). This project is a motorbike commercial for Jakarta. Its probably the most technically challenging spot we have worked on so far because of the intensity of 3D generated cityscape and landscape. In realising Iclaudius’ vision, and after a lot of brainstorming sessions, the both of us locked on to create a very stylized piece that combines live action and 3D. We are still in the midst of compositing and post. It was an intense project for us, but we had a lot of fun with it. Be sure to check it out on our site in a few weeks from now.

adolescent en plein travail

:K: Most of your work seems to use analog techniques along with digital ones. Please tell us a bit about intense layering elements, textures and patterns which improve your projects ? :JK&JO//HV: We have this ideology where we do not really segregate analog/digital techniques. We try to fuse anything and everything into our work. When compositing at any one project, there usually is a whole mixture of things from 3D elements, 2d graphics, live action footage to typography involved. Putting it all together is really a fine blend of composition, lighting, balance, colour and camera dyna-

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Publicité pour Le Pavilion - The Pavilion commercial

mics. In watching all of these, we do use plugins to enhance certain aesthetics and to give our pieces a little bit of flair. :K: What role does technology play at Hue Visualab ? :JK&JO//HV: Technology plays a major role. It certainly speeds up our work, and gives us alternative approach in our work evolution. :K: What tools do you currently use? :JK&JO//HV: What pencil is to a sketch, Adobe Photoshop and Illustrator is to design; so that’s a pre-requisite to begin with. The entire Adobe and Macromedia suite is a good fundamental. Then we have the 3D preference between Maya and Max. We chose Maya, but we really think it’s just a matter of choice. We do much of our offlines on Adobe Premiere, and compositing on Adobe After Effects. However, there are times when we need to collaborate with post houses, so we personally think it’s good to understand a little bit of flames and telecines.

«(...) we do not really segregate We try to fuse anything

:K: Please give us some insight on the concept and inspiration behind your most recent piece Pavilion Commercial. :JK&JO//HV: The Pavilion is a local shopping complex that was launched recently. The agency were very supportive about just having it structured in a design, ‘graphical’ manner to position and to brand the shopping complex, which is quite different in these parts of the globe. We then worked closely with the agency to project their 5 key elements, which are food, beauty, fashion, home, and

analog/digital techniques.

and everything into our work.»

connection, thus, making it the ‘axis of inspiration’. In saying so, we structured the commercial with visual hints of these elements, wrapping it around ‘the axis’ which is The Pavilion. :K: What types of project excite you the most these days ? :JK&JO//HV: If we were given a choice to decide, we surely would like to be given the opportunity to work with clients and brands who are receptive and understands the creative process, giving us the amount of space to create something interesting and the liberty to try out new possibilities. Brands and products that would allow us to implement something bold and different. :K: Where do you get inspiration for your imagery ? Who inspires you the most ? :JK&JO//HV: We find inspiration in almost anything and everything in life. Really, you should have seen us with a new music album, a new babe in the premise, an upcoming film fest, or a new season of Prison Break & Entourage, to the flowers that we grow in our backyard; that is if we have flowers growing in our backyard. We are immediately reduced to the mind of a 5 year old with our oohs, wows and wah laus (a Malaysian expression for oh my gosh).

:K: What does your inspirational work environment look like? :JK&JO//HV: Well, we basically have a medium sized office which we have just painted murals on the walls. Everyone sits relatively close to each other, so that kind of makes it easier to interact and exchange ideas with one another. :K: Does your environment have an influence on your work ? :JK&JO//HV: Everyone is pretty much influenced by their environment, culture and the things they see around them. We are not that different from everyone else. However, we constantly try implementing creative evolution in our design process. It’s that creative journey of benchmarking ourselves that keeps us driven. :K: How do you see the future of motion graphics ? :JK&JO//HV: The same way we see our own future; we do not know where it’s heading, we see alot of uncertainties as well as endless possibilities. :K: Can you tell us a bit about any upcoming projects and people involved ? :JK&JO//HV: We are currently working on a couple of local and foreign commercials as well as a local network channel rebranding campaign.

Portfolio: www.huevisualab.com Kromag 05 /:/ Printemps//Eté 2008

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King&Country

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La voie royale

Un royaume sans têtes couronnées, telle pourrait être la devise de King&Country. Drew Neujahr (directeur de production), Jerry Torgerson (producteur exécutif), Rick Gledhill (réalisateur/directeur de la création), et Efrain Montanez (Réalisateur/directeur de la création) nous relatent quelques us et coutumes de leur vie de château...

«On se définit (...) comme un

studio créatif qui intègre les

motion graphics avec une production en prises de vues réelles.» et des préférences personnelles. On n’essaye pas toujours d’être drôle mais si ça peut fonctionner, on ne s’en prive pas. :K: Quel rôle joue la technologie chez King&Country ? :K&C: On existe à travers la combinaison de la créativité et de la technologie. Les clients nous approchent pour ça. La technologie est tellement répandue que nos outils apparaissent communs. Le concept est ROI, la technologie l’aide à prendre vie. :K: Quels outils utilisez-vous couramment ? :K&C: On utilise surtout Photoshop, Illustrator, After Effects, Cinema 4D et Maya. C’est vraiment la partie émergée de l’iceberg. On utilise tous les outils qu’un travail réclame: certains nécessitent l’utilisation des dynamiques de fluides ou de tissus, d’autres des éléments dessinés à la main. On vient de terminer une publicité entièrement en prises de vues réelles. On se sert tout le temps du plug-in Skillz.

King&Country La voie royale

cherche pas systématiquement à intégrer des prises de vues réelles même si on est très attiré par leur mélange avec du design. On aime autant les purs travaux d’animation que ceux tournés intégralement en prises de vues réelles. On ne se définit pas simplement comme une société de motion graphics mais plutôt comme un studio créatif qui intègre les motion graphics au sein d’une production en prises de vues réelles.

:K: Pouvez-vous nous décrire la philosophie de King&Country en quelques mots ? :K&C: Aimer ce que l’on fait, que ce soit un spot live, un projet d’animation ou un carton final de pub. Aborder chaque étape comme un défi créatif, tout en gardant à l’esprit les besoins du client.

:K: Comment gérez-vous un projet, depuis sa conception jusqu’au résultat final ? :K&C: Des coups de fouet, des chaînes et un bon lavage de cerveau ont l’air de faire l’affaire. Quand ce n’est pas le cas, on s’oriente vers une véritable communication avec le client. On fait en sorte d’établir une relation fluide avec celui-ci en expliquant notre processus très tôt de manière à ce que les attentes restent réalistes. C’est alors qu’on peut les dépasser. Nous devons bien souvent inventer de nouvelles méthodes pour mener à bien nos projets. Notre équipe de production compte des créatifs expérimentés, très rapides lorsqu’il s’agit de trouver des solutions et surmonter des épreuves.

:K: La direction d’acteurs est un ingrédient récurrent chez vous. Est-ce une des clés du style King&Country ? :/K&C: On apprécie les concepts narratifs. On ne

:K: L’humour est un élément récurrent au sein de vos projets. Est-ce une arme créative ? :K&C: L’humour est un moyen de communication pratique qui s’affranchit des barrières culturelles

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WalMart

:K: Quel est votre parcours ? Qui se cache derrière le nom de King&Country ? Combien de personnes peuplent votre «royaume»? :King&Country: Nous avons tous travaillé dans différents studios et surmonté de nombreuses batailles créatives. Nous voulions un nom qui fasse jaser tout en faisant référence à notre histoire commune. Avec Rick Gledhill, l’un de nos réalisateurs originaire d’Angleterre, c’est une phrase avec laquelle nous nous identifions. On l’aime. En tenant compte de notre personnel de nettoyage, nos avocats, comptables, forgerons, archers et chasseurs de dragons, notre royaume tourne autour de 562 âmes. Sinon nous avons un noyau dur de 10 personnes qui peut atteindre les 30 en fonction de nos besoins et des projets. Il n’y a pas de serfs dans notre royaume, il n’y a que des bouffons.

:K: Pouvez-vous nous en dire plus sur ces différents projets: ... Sirius swiss army, :K&C: On a travaillé avec nos camarades de The Martin Agency. Ce projet a démarré avec un pitch soumis à plusieurs studios. Le traitement initial était un script dans lequel le chien Sirius amenait des icônes à une voiture. Grâce à un dialogue très ouvert, on s’est dit que placer une voiture au coeur du spot constituerait une distraction vis-à-vis du service fourni par Sirius. On a présenté fait une autre proposition dans laquelle le poste de radio Sirius reçoit le programme; quant à la voiture elle n’apparaît que dans le dénouement du spot. Pour le rendre plus captivant et dynamique, on s’est servi d’une méthode façon «couteau-suisse»: le poste se déplie comme un objet 3D et crée différents univers pour chaque type de contenu. Afin de mieux établir la marque Sirius, il était important de conserver le chien du logo comme personnage animé. Sirius

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King&Country

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King&Country La voie royale

Zemlex

Azenda

La voie royale

souhaitait préserver l’aspect 2D plat de leur icône, tout en voulant qu’il soit un personnage dynamique, capable d’interagir avec l’environnement 3D. Nous l’avons modélisé et animé dans Maya, ce qui a permis au client de valider ses mouvements à la manière d’un prototype 3D. A partir de là, nous avons créé l’animation 2D traditionnelle à l’aide de Photoshop, Illustrator et After Effects. Le résultat du mélange 2D/3D est impeccable. ... Zemelex spots, :K&C: Zemelex était l’un de nos premiers contrats quand le studio à ouvert il y a 2 ans. C’est un de ces projets comiques où le design est au service de l’humour. On nous a engagé après le tournage avec pour mission de gérer la narration. On pense avoir réussi dans la mesure où les gens apprécient pour une fois un spot pharmaceutique. et Azenda spots ? :K&C: A nouveau l’un des premiers projets de King&Country. On a co-réalisé les prises de vues et géré toute la post-production. C’était un bon point de départ puisque ces spots nous ont permis de poursuivre nos expériences en incorporant des prises de vues réelles dans un projet d’animation. :K: A quoi ressemble votre environnement de travail ? :K&C: Notre équipe et nos clients ont l’air d’apprécier notre studio. On a eu la chance de s’approprier un espace brut. Il y avait de magnifiques volumes caractéristiques des sites industriels, de superbes surfaces en béton, des poutres en bois d’une autre époque et de très belles vitres teintées qui laissent entrer la lumière tout en préservant l’intimité du studio. Disposer d’un

espace Nintendo Wii pour nos tournois de tennis du vendredi aide aussi un peu. :K: Est-ce difficile de toujours trouver des idées neuves ? :K&C: Elles sont là dehors. Préserver une idée relève parfois du conflit dans les arènes de la publicité. On exécute souvent les idées d’autres personnes. C’est notre boulot de les amener à un autre niveau en y incorporant la touche King&Country. :K: Comment voyez-vous l’avenir des motion graphics ? :K&C: Vous vous souvenez de Blade Runner ?... On voit l’avenir des motion graphics et de toute la production entre les mains de gens capables de transcender les limites de l’imagination. Ils doivent avoir les ressources et la faculté de développer totalement ces idées infinies.

Sirius

:K: Avez-vous des projets non-commerciaux que vous aimeriez développer dans le futur ? :K&C: On a un certain nombre de projets en cours. Difficile de les mener à bien tant nous sommes débordés ces derniers temps. :K: De nouveaux projets en perspective ? :K&C: On termine une publicité entièrement réalisée en prises de vues réelles pour Crystal Geyser au Japon. C’était un défi particulièrement excitant. Nous leur en sommes reconnaissants de nous avoir confié la réalisation d’un tel projet. On travaille avec de plus en plus d’agences de publicité ainsi que des animateurs et des graphistes talentueux sur d’autres projets.

King&Country Mix

Portfolio: www.kingandcountry.tv

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BEHIND THE SCENE - CRYSTAL GEYSER HybridWorld

CREDITS - Crystal Geyser

La voie royale

BRIEF - Crystal Geyser L’un de nos collabateurs et réalisateurs, Rick Gledhill avait déjà travaillé étroitement avec le réalisateur d’une précédente pub pour Crystal Geyser dans un autre studio. Quand nous avons démarré notre activité, celuici était emballé par l’idée de retravailler avec nous, en nous confiant la co-réalisation. De plus, Jerry Torgenson a de l’expérience avec les agences de publicités japonaises et il parle couramment japonais. Tout ceci nous a conduit à nouer de bons rapports avec Asatsu DK et à lancer la production.

Client: Otsuka Beverage Japan Ad Agency: Asatsu DK Japan Japan Prod: Tandem-Co. Ltd. Co-Director: Joel Piesig Co-Director: Rick Gledhill Exec. Prod.: Jerry Torgerson Producer: Alex Fisch Design: Rick Gledhill Efrain Montanez

Le client voulait une pub graphique en prises de vues réelles qui prenait sa source auprès de la jeunesse californienne. Pour une marque d’eau, nous voulions que l’ensemble soit fluide. Nous avons filmé les séquences réelles sur fond vert y compris l’eau. On a ensuite ajouté de l’eau numérique créée sur RealFlow. Tous les décors ont été créés en 3D à base de mapping de photos prises à Los Angeles.

Designer/Animators: Rick Gledhill Efrain Montanez Chris Kelley Adam Smith Chris Abbey Photographer: JD Burditt

Nous avons utilisé Illustrator, Photoshop, After Effects, Maya, Cinema 4D et RealFlow, et Final Cut Pro pour le montage.

Rotoscopers: Phil Lasley Ishman McCray Laura Panella RealFlow: Efrain Montanez Chris Kelley Editor: Rick Gledhill

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One of our partners and directors, Rick Gledhill had worked side by side with the director of a previous Crystal Geyser commercial at a former studio. When we opened our doors for business, that director was excited to work with us again and brought us on as co-directors. Jerry Torgerson has experience working with Japanese Ad Agencies and is fluent in Japanese. This made for a perfect fit with Asatsu DK and a great relationship of creativity and production was born. The client wanted a graphic / live action spot. They wanted to focus on California youth culture as the inspiration. Because it was a water commercial we wanted to compose shots and scenes that were fluid in nature. We shot live action footage on green screen which included live action water elements. The spot was also supplemented with CG water that was created in RealFlow. All of the environments were created in 3D by photomapping still images we shot throughout Los Angeles. We used Illustrator, Photoshop, After Effects, Maya, Cinema 4D, and RealFlow and Final Cut Pro for editing.


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King&Country La voie royale

Zemlex

Lucky Lunch Box

Azenda

Zemlex

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King&Country

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Les bureaux de King&Country King&Country’s office space Séance de maquillage sur Lucky Lunch Box - Make up on Lucky Lunch Box set

a creative studio

A kingdom without crowned heads, this could be King&Country’s motto. Drew Neujahr (head of production), Jerry Torgerson (executive producer), Rick Gledhill (director / creative director), and Efrain Montanez (Director / Creative Director), reveal us few practices and customs of their castle life...

«We (consider ourselves) as

:K: Please tell us about your background. How did you get the name King&Country ? How many people in your «kingdom» ? :King&Country: We have all worked at different studios and have endured numerous creative battles. We wanted a name that sparked conversation and made reference to our shared history. With one of our directors, Rick Gledhill hailing from England, it was a phrase we identified with. We like it. Including our cleaning staff, lawyers, accountants, blacksmiths, bow and arrow makers, and dragon slayers our kingdom rounds out to about 562. Not counting them we have a core group of 10 and we expand to as many as 30 depending on our needs and the scale of projects; There are no serfs in our kingdom and everyone is a jester.

experienced creative thinkers and especially fast in coming up with solutions when challenges arise.

:K: Could King&Country’s philosophy be described in a few words ? :K&C: Enjoy the work you’re doing, whether it’s a live action spot we get to direct, a character animation piece or a commercial end tag. Design with the clients needs in mind but approach each assignment as a creative challenge. Kromag 05 /:/ Printemps//Eté 2008

that integrates motion

:K: Your films have got usually lots of directing work. Is it a key of King&Country style ? :K&C: We just love wearing berets and sitting in taller than normal chairs. Actually, we’re all really drawn to narrative concepts. We’re not always looking to incorporate a live action shoot, but we are drawn to the hybrid of footage and design. We also enjoy works that are entirely animation as well as those that are entirely live action. We don’t think of ourselves as only a motion graphics company, but rather a creative studio that integrates motion graphics with live action production.

graphics with live action production.»

:K: Humour is a very common element in your projects. Is it a creativity engine ? :K&C: Humor communicates easily and across cultural lines and personal preferences. We’re not always trying to be the funny guys, but if it works with the project we love the opportunity to inject some humor. :K: What role does technology play at King&Country ? :K&C: We exist through the combination of creativity and technology. Clients approach us to create pieces using advanced technology with a team of skilled artists. Technology is so wide spread that our design tools almost seem to be common place at this point. The idea is KING. Technology helps it come to life.

:K: Please tell us, how you manage a project, from beginning to final delivery? :K&C: Whips and chains and a lot of brainwashing seem to do the trick. When that fails we turn to good client communication and collaboration. We strive on creating a fluid relationship with the client and explaining our process early on so expectations are reality based. Then we push to go beyond those expectations. Often times we have to invent a new process for executing and managing projects as we go. We have a solid production team that are all

:K: What tools do you currently use? :K&C: The applications we use predominately are Photoshop, Illustrator, After Effects, Cinema 4D and 22

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Prises de vues de Nailed - Nailed shots

Maya. That’s really the tip of the iceberg. We use what ever tools the job calls for. Some jobs require cloth dynamics or fluid dynamics. Other involve hand drawn elements. We just finished a commercial that is entirely live action. We always use the Skillz plug in. :K: Can you give us some insight on these projects: Sirius swiss army, K&C: Working with our friends at The Martin Agency. This project began as a pitch with multiple studios. The initial creative for the spot was a scripted treatment in which the Sirius dog brought icons representing categories of content to a car. Through an open dialog it was decided that having a car as the focal piece for the entirety of the spot would be a distraction from service that Sirius provides. We presented an alternative solution in which the Sirius radio device was what received the content, and the car was illustrated in the resolve of the spot. To make the spot more captivating and dynamic, we employed a «Swiss Army Knife» technique whereby the Sirius radio device unfolded as a 3D object to 23


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King&Country

King&Country

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La voie royale

create different worlds for each category of content. To further establish Sirius’s branding in the spot, it was important to maintain the look of Sirius’s dog logo in as an animated character. Sirius wanted to keep the flat 2D look of their logo icon dog, but wished to make it a dynamic character that could interact with a 3D environment. Using Maya we modeled and animated the dog allowing the client to sign off on the dogs movement as a moving 3D prototype. Once movements were approved, we created 2D cell animation of the dogs movements using, Adobe Photoshop, Illustrator and After Effects. The 2D dog then interacted seamlessly with the 3D «swiss army» device created using Cinema 4D.

dustrial spaces, beautiful concrete floors, wooden beams from a past era and wonderful textured glass that allows natural light in while keeping the goings on of the studio private. Having a Nintendo Wii Lounge for Friday Tennis tournaments helps a little too.

... Zemelex spots, K&C: Zemelex was one of our first assignments when the studio opened about two years ago. It was one of those comedic projects where the design worked to tell the joke. We were brought in after the shoot with the assignment of making the narrative work. We think it’s a success in that people are really enjoying a pharmaceutical spot.

:K: How do you see the future of motion graphics ? :K&C: You know that scene in Blade Runner?..... We see the future of motion graphics and all production of being in the hands of those who can conceive beyond the limits of the imagination and have the resources and abilities to execute those limitless ideas. Deep.

and Azenda spots ? K&C: Again these were early works for King&Country. We co-directed the shoot for these spots and handled all of the post. They were a good starting off point for us because they allowed us to continue our in experience incorporating live action in an animation piece. :K: What does your inspirational work environment look like ? :K&C: Our staff and clients seem to enjoy our studio. We had the good fortune of having a raw space to make our own. It had the wonderful textures found in many in-

:K: Do you consider it’s getting harder to find fresh ideas ? :DN//K&C: They’re out there. It’s a fight to keep an idea intact in a commercial arena sometimes. We’re often in the position of executing other peoples ideas. It is our job to take those ideas to the next level and put a King&Country twist on it.

:K: Any non-commercial project you’d like to develop in the future ? :K&C: We do have several studio projects that we’re working on. It’s hard to get them done between projects as the industry has been very busy of late. :K: Do you have any new projects coming up that you can tell us about ? :DN//K&C: We’re finishing an entirely live action spot for Crystal Geyser in Japan. It was an exciting new challenge for us. We feel grateful that we are considered for directing assignments like this. We are working with more advertising agencies and some very talented animators and designers on a few other projects at the moment.

Portfolio: www.kingandcountry.tv

AMERICAN MOTION DESIGN.... par King&Country Le motion design est sans limite. Il s’est rapidement répandu dans l’industrie cinématographique, la publicité, l’art etc. Il s’est fondu dans les effets visuels. Sa force réside dans ses capacités à raconter des histoires. Sa fragilité réside dans le fait d’être constamment financé pour suivre les tendances.

Motion design has become limitless. It has grown seemlessly into film making, commercial production, fine art etc. It has blurred into visual effects. It’s strength lies in it’s possibilities in telling stories. It’s fragility lies in being constantly commissioned to follow trends.

Test produit SoyJoy - SoyJoy product test

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Björn Bartholdy

Réalisateur

Designer puis professeur et auteur des essentiels Showreel.01 et Broadcast Design, Björn Bartholdy a un parcours riche qui impose le respect. Son regard lucide et passionné offre de précieux repères pour mieux saisir l’effervescence d’un genre en pleine (r)évolution.

:K: Comment est né le projet SHOWREEL ? :BjörnBartholdy: J’y songeais déjà depuis un bon moment. Il existe pas mal d’ouvrages purement audiovisuels sur le design vidéo, je fais référence à Shots et au récent titre Stash, mais j’ai toujours pensé qu’un livre combiné à un DVD apporterait une dimension supplémentaire. Mon intention n’a jamais été de faire un pur livre d’images. Je voulais aussi donner beaucoup d’informations sur les projets ainsi que sur les studios et les gens qui se cachent derrière. Ayant dirigé moi-même un studio de design pendant quelques années (et avant cela freelance), j’ai pu me lancer dans Showreel.01 après être devenu professeur à plein temps à la Köln International School of Design. Vous ne faites pas des livres pour l’argent, d’autant que c’est énormément chronophage. A part ça, il était crucial de trouver une maison d’édition, telle que Daab à Cologne, qui se consacre exclusivement au design et est aussi tournée vers l’international. :K: SHOWREEL.01 en 2006, Broadcast Design en 2007 et SHOWREEL.02 qui sort au mois d’août, comment faites-vous pour entretenir une telle cadence ? :BB: Après le premier livre, je pensais que ce serait plus simple d’en faire un deuxième. Je me trompais. C’est toujours aussi difficile à élaborer, avec des milliers d’emails et de coups de téléphone interminables. J’ai dû investir beaucoup de temps et de passion pour réaliser ces deux premiers livres. J’espère avoir plus de facilité pour Showreel.02. Peut-être que les très bons retours sur le premier faciliteront les choses. :K: Comment se déroulent vos relations avec les studios et les créatifs que vous contactez ? Est-ce plutôt simple ou compliqué ? :BB: On a une relation très amicale dans la mesure où je connais le genre de l’intérieur (ma première expé-

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Björn Bartholdy Auteur

Initiales B

Bruno Aveillan

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Kromag 05 /:/ Printemps//Eté 2008

rience en design TV remonte à mes 16 ans et j’en ai maintenant 43 !). La plupart des studios et des personnes saisissent vite l’intérêt de prendre part à ce projet qui leur permet de présenter leur travail et leur structure. Il y a tant de bons acteurs sur le marché que je n’ai aucun mal à remplacer ceux qui refusent d’y participer. Il existe toujours un autre projet incroyable qui vaut la peine d’être montré. :K: Selon Björn Bartholdy, quelle est la définition du motion design ? :BB: J’aime l’appeler design audiovisuel. A mon sens, le design dans le secteur audiovisuel connote une pure perception graphique alors qu’il intègre tellement de composantes telles que le design industriel, l’illustration, la réalisation, le montage, la bande-son, etc. Ces dernières années, les frontières entre disciplines se sont énormément estompées. Il y a 20 ans les professionnels étaient des animateurs traditionnels et quelques années plus tard des opérateurs de «black box». A présent, on découvre une nouvelle génération de designers qui s’intéressent à différents champs créatifs leur intérêt va même jusqu’à investir des secteurs hors du design telles que la réalisation et le montage que je mentionnais plus tôt. :K: Pourquoi le motion est-il si populaire ? :BB: A la télévision, l’idée que marque et design font bon ménage est arrivée à la fin des années 70 - début 80. Depuis lors, il est devenu essentiel de se démarquer au sein d’un marché qui s’est considérablement développé. La demande pour le design dans ce domaine n’a cessé de croître; ce qui s’est aussi retrouvé dans les films (génériques) et l’émergence du multimédia. Alors que nous assistons à une montée en puissance de l’audiovisuel sur Internet, les besoins en communication des marques deviennent de plus en plus impor-

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Björn Bartholdy

:: Interviews ::

Auteur

ment de studios et de personnes extraordinaires qui réalisent quantité de travaux superbes. Le genre ne cesse d’ailleurs de se développer ces dernières années. Je préfère les artistes qui s’intéressent aux sujets politiques et sociaux. Notre business a trop tendance à rester à la surface des choses. :K: Quel aspect du motion a le plus d’intérêt pour vous ? :BB: La plupart de mes collègues prêcheraient pour leur paroisse mais je crois que dans le design audiovisuel, il faut être bon en typographie, en illustration, en photo, etc. Une fois que vous êtes à l’aise dans ces disciplines, vous intégrez la notion de temps et vous continuez à progresser. Grâce à cela, vous serez capable de toucher le coeur des gens et de les faire rire ou pleurer. C’est un grand pouvoir. Du fait de cette complexité, il me reste encore énormément de choses intéressantes à explorer.

tants. De fait notre travail n’est pas accessoire mais devient un outil majeur pour vendre des produits, divertir les gens et apporter des informations aux consommateurs. Et par dessus tout c’est le pied de bosser dans ce domaine ! :K: Existe-t-il une tendance dans le motion ? :BB: La tendance relève du «tout est possible» ! La plupart des techniques sont aujourd’hui mâtures et c’est donc plus une question d’assemblage et de réasssemblage. J’apprécie le fait qu’il y ait une certaine renaissance des techniques analogiques et bien entendu l’association de l’analogique et du digital. Si vous observez le design audiovisuel aujourd’hui, vous y trouverez des influences multiples ainsi que de toutes les périodes du design. Il me semble donc que la pluralité est la tendance dans le motion design, ce qui semblerait être la même chose dans d’autres secteurs de nos professions - c’est le reflet de notre société (occidentale)...

:K: Vous êtes également professeur à la Köln International School of Design. Quel est le principal conseil que vous donnez à vos étudiants ? :BB: La première chose importante pour un designer, c’est l’expérience que vous engrangez. Je conseille à mes étudiants de tout consommer (énormément) et d’archiver l’ensemble dans leur bibliothèque personnelle. Plus la connaissance est vaste - depuis le design jusqu’à l’Art, la musique en passant par l’architecture, le film, la littérature etc - meilleur vous serez pour créer et développer des projets. Tout est question de réflexion et il faut avoir une solide culture pour s’accomplir. Bien entendu, il faut être capable de nommer ces références. :K: Que nous réserve SHOWREEL.02 ? :BB: J’essaie de poursuivre le travail du 01. Il y aura encore plein de beaux projets et de gens créatifs (peut-être ai-je loupé le vôtre, envoyez-moi un mail à bb@kisd.de). La structure des chapîtres va quelque peu évoluer: les nouveaux talents et les étudiants vont faire leur apparition. Pour le reste, il s’inscrira dans ce qui a été développé précedemment et j’espère pouvoir arriver à convaincre toutes les personnes dont j’aimerais présenter le travail.

:K: Quels sont les ingredients pour réaliser une bonne animation ? :BB: Dieu merci ça n’a rien à voir avec un cocktail traditionnel. Il ne s’agit pas nécessairement de perfection technique, ni de budget, ni de résider à NY ou Londres. Personnellement, j’aime être surpris, tant en terme de contenu que visuellement. Une surprise qui touche soit à l’émotion, soit à l’irritation. Je pense qu’un animateur a besoin d’être un bon conteur d’histoires, exactement comme pour le cinéma.

:K: Que nous réservez-vous à l’avenir ? :BB: Mon troisième enfant va rejoindre le club au mois de juin. Il faut juste que je termine le livre d’ici là...

:K: Parlez-nous de vos films, studios et designers favoris... :BB: Je préfère rester neutre. Le fait est qu’il existe telle-

Plus d’infos: www.bmpltd.de - www.kisd.de

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«tout est possible»

«La tendance relève du ! La plupart des techniques sont aujourd’hui mâtures et c’est donc plus une question d’assemblage et de réasssemblage.»

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Björn Bartholdy Editor

Björn Bartholdy

B initials Designer then professor and author of essential Showreel.01 and Broadcast Design, Björn Bartholdy has a rich experience which inspires respect. His lucid and passionate vision provides precious benchmarks to better understand a field that is in full bloom.

:K: First, could you tell us how SHOWREEL series came about ? :BjörnBartholdy: I was thinking since quite a time about this project. There is a good media covering of the subject on a pure audiovisual base – talking about „Shots“ or the newer format „Stash“ – but I always thought that a book in combination with a DVD would ad another value to the broad field of audiovisual design work. My intention never was to make a pure picture book, but also presenting a lot of information on the projects, studios and people behind. After running a design studio myself for many years (and being a freelancer before), it became possible for me to do SHOWREEL.01 after i started being a fulltime Prof at Köln International School of Design – you wont make books for the money and its very time consuming... Beside this, it was of high importance to find a publishing house like daab in Cologne, that is addressing the design subject in total and operates on a truely international base as well! :K: SHOWREEL.01 in 2006, Broadcast Design in 2007 and SHOWREEL.02 coming this august. How can you manage so many projects in such a short time ? :BB: After the first book i thought it would be easy to do a second. But i was wrong. It´s always a difficult way to go, with thousands of e-mails and endless phone calls. I had to invest a lot of time and ambition to do these first two books and now i´m hoping that SHOWREEL.02 will go much easier. May be the very good feedback on 01 will help to make everything smoother... :K: How is the relation between you and the studios and creators that you contact for your books ? Is it mostly easy or complicated ? :BB: We do have a very friendly relationship. As I know the scene from inside (I did my first practical training in tv design when i was 16 – now i am 43 ;-) and Most of the studios and individuals do understand very quickly, that being part of these project is giving them a good platform to present their work and companies. As there are many good players on the market, i have no probs to substitute those who reject their participation – there is always another stunning work to show and talk about.

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:K: According to Björn Bartholdy, what are the motion graphics ? :BB: I like to call it audiovisual design. In my understanding design leaves in the audiovisual field a pure graphical understanding and broadens towards diciplines like corporate design, illustration, directing, editing, sond/composition etc.. During the last decade the boundaries towards other areas blurred intensively. While 20 years ago people in this business were traditional animators and some years later black box operators, now we face a new generation of designers, who get involved in various creative fields – even intersecting with non design areas like directing or editing as i mentioned before. :K: Why are motion graphics so popular ? :BB: In television the understanding that branding + design is a valuable thing came up in the late 70ies – early 80ies. Since then it became essential to display the difference between the products in a market that expanded enormously from a handfull of channels to hundreds and hundreds... This created a growing demand for design work in this field, which on the other side also reflected into film (titles) and the upcomming multimedia world. Now as we face a WWW that becomes more and more audiovisual, we see another growing field where our competence is needed, as the branding and communication is getting more and more important in a global market. So our design work is no ornament but a tool of growing importance in selling products, entertaining the people and getting the information to the customer. And beside this, it’s enormous fun to work in this area ! :K: Is there any trend you can observe in motion design area ? :BB: The trend is „anything goes“ ! Now, as most of the techniques are grown up, it´s just about combining and recombining. I like the fact that there is sort of a renaisance of analog techniques – and of course the combination of analog and digital. If you look at av design today, yo will see influences from many fields of design as well as all periods of design. So i feel the plurality is the trend in motion design and this seems to be quite similar to other areas of our profession – this reflects the state of our (western) society... :K: What are the main ingredients to make a good animation ? :BB: Thank god this is no standard cocktail. It is not necessarily the technical perfection, it is not necessarily a mio budget and ist not necessarily NY or London. I personally like to be suprised on a contentual and visual side. A surprise in the sense of

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being touched or irritated. I think an animator needs to be a good storyteller – this is the same like in film... :K: Please tell us a bit about your favorite films, studios and designers. :BB: I like to be neutral here. Fact is that there are many awesome studios and individuals out there that produce tons of great work and the standard increased a lot in the last years. I like those players most who also make up their minds for political and social subjects – our business tends to stay very much on the surface. :K: Which aspect of motion graphics do you think is the most interesting ? :BB: Most of my teaching colleagues will claim this for their fields as well, but i think that in audiovisual design you need to be good in typo, illustration, cgi, photography, ect. and if you’re great at all these diciplines you ad the timeline and start over learning again. With these skills you are enabled to reach people hearts and make them lough or cry. This is great power and by the fact of the complexity still (i mean after many years) enormous interesting for me to explore... :K: You’re professor at Köln International School of Design. What is the main advice you give to your students ? :BB: The first thing that is of importance for a designer, is the archive you carry around with you in your head. So i tell my students to consume (a lot) with awareness and store it with some meta data in their personal librarys. The broader the knowledge is – reaching from design to fine art to music to architecture to film to literature ect. – the better you will be able to conceptualize and create design work. It´s all about network thinking and 31


Björn Bartholdy

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Editor

Illustrations extraites de Broadcast Design Illustrations’ selection from Broadcast Design

„anything goes“!

«The trend is Now, as most of the techniques are grown up, it´s just about combining and recombining..» we need strong cultural references to do the things we do and of course we need to be able to name those references... :K: What can we expect from SHOWREEL.02 ? :BB: I’ll try to keep up with 01. There will be many great projects and creative people again - may be I missed yours – just mail me under bb@kisd.de. I will change the chapter structure slightly and introduce a chapter for the new talents and students. The rest of the fest will follow the established principle and I hope, that I will be able to convince all the necessary people to participate in order to present all the works I´d like to show... :K: What are your future plans ? :BB: My third child will join the club this june. Just need to finish the book until then...

BIO

Björn Bartholdy est né en 1965 à Stuttgart. Il a étudié le design et la communication à la Merzakademie de Stuttgart / Allemagne, le design et les médias à l’Académie des arts et médias de Cologne / Allemagne. Puis, il a été designer TV en freelance pour des chaînes comme Bayerischer Rundfunk, RTL, VOX et VIVA. Plus tard, Björn Bartholdy a fondé «cutup», une agence de design orientée médias où il a travaillé comme gérant et directeur de création pendant 10 ans. L’agence (dont le principal actionnaire est Bertelsmann depuis 1999) a reçu divers prix nationaux et internationaux dans les domaines du film, du design télévision et des nouveaux médias. Parallèlement, il a supervisé le département «Design Virtuel» à l’Académie du film de Baden-Württemberg, Ludwigsburg, et durant de nombreuses années, il a été membre du conseil d’administration des «Eyes and Ears of Europe», l’association européenne pour le design, la promotion et le marketing des médias audiovisuels. Depuis 2003, Björn Bartholdy est responsable du département «médias audiovisuels» à la Köln International School of Design.

FUEL TV, une chaîne du réseau Fox Cable // USA // P326-327 Fox Cable network’s FUEL TV // USA // P326-327

Björn Bartholdy is born in 1965 in Stuttgart. He studied communication design at Merzakademie Stuttgart / Germany, and media design at the Academy of Media Arts in Cologne / Germany. In addition he freelanced as a TV designer for Bayerischer Rundfunk, RTL, VOX and VIVA. Later Björn Bartholdy founded «cutup», agency for media design and worked for the company as a managing director and creative director for decade. The agency (major shareholder was Bertelsmann frome 1999) was awarded various national and international prices in the fields of film and television design and new media. In parallel he supervised the department «Virtual Design» at Film Academy Baden-Württemberg, Ludwigsburg, and for many years he was board member of «Eyes and Ears of Europe», the european association for design, promotion and marketing of audiovisual media. Since 2003 Björn Bartholdy has been responsible for the department «audiovisual media» at Köln International School of Design. www.bmpltd.de www.kisd.de

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PlugTV // Belgique // P112 PlugTV // Belgium // P112


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Shilo’s We Make It Good

Studio

Shilo’s We Make It Good

«

Studio

WMIG pourrait certainement être perçu comme le jumeau diabolique de Shilo.»

Projet gigogne imaginé par Jose Gomez et Andre Stringer, We Make It Good joue les prolongations de Shilo dans une optique plus personnelle. Qu’il s’agissent d’expériences visuelles et sonores, de rendre hommage à l’un de leurs pairs ou de soutenir une cause humanitaire, WMIG échappe à toutes contraintes.

:K: Récemment, le rythme s’est accéléré puisque vous avez publié coup sur coup de nouvelles vidéos et le premier Pretty Titty sounds. Avez-vous encore le temps de dormir ? :AndreStringer//Shilo: Dormir c’est dépassé. Il y a tellement plus à faire aujourd’hui dans le milieu du film, de la musique et dans le monde. Nous voulions vraiment nous en rapprocher et faire de WMIG un site plus culturel - un endroit où nous pourrions partager ce qui retient notre attention. Nous sommes tous d’énormes fans de musique chez Shilo, nous avons donc décidé de nous associer avec nos amis de Death of the Party pour lancer des séries mensuelles. C’est sympa de travailler avec de grands DJ; grâce aux mix, on propose de la bonne musique à nos visiteurs. C’est une opportunité de toucher encore plus de monde. Les personnes vraiKromag 05 /:/ Printemps//Eté 2008

ment pointues en musique et culture DJ ne s’attendent pas forcément à ce que nous leur proposons. Non pas parce qu’elles ne s’y seraient pas intéressées, mais plutôt parce que ces deux univers ne se rencontrent pas si souvent. C’est plus fréquent pour les clips et nous voulons juste nous ouvrir davantage.

CN

:K: Comment a débuté le projet We Make It Good ? Quelle est l’idée forte du concept ? :JoseGomez//Shilo: Quand nous avons débuté We Make It Good (WMIG), nous l’envisagions comme un site galerie - un prolongement de notre site principal, shilo.tv. Nous voulions créer une sorte d’éxutoire pour exposer certains de nos travaux moins formels, un flux plus proche de nos préoccupations et qui s’adresse aussi aux gens qui ne travaillent pas dans l’industrie publicitaire. Beaucoup de points de vue composent Shilo et WMIG semble être un moyen plus judicieux de partager ces idées, ce travail et cette inspiration.

:K: De fait l’aspect laboratoire du projet apparaît important. Dans quelle mesure Shilo et WMIG se servent-ils réciproquement ? :AndreStringer//Shilo: Nous aurions été encore un peu touché par cela il y a peu mais WMIG sert sans conteste Shilo et inversement. WMIG est non seulement l’endroit où vous pouvez voir nos nouveaux spots mais aussi jetter un oeil sur les coulisses. Cerise sur le gâteaux, vous avez accès à tout un tas d’autres contenus cools qui ne sont pas directement liés à Shilo (en terme de travail). Quant au site de Shilo, il rend service à WMIG en fournissant une large ressource extraite de notre travail. Si vous venez sur WMIG et tombez sur quelque chose de sympa réalisé par Shilo, profitez-en pour faire un tour sur shilo.tv et découvrir tout ce que nous avons fait.

:K: Un livre, un site web, WMIG ressemble à un univers parallèle prolifique sans aucune contrainte. Considéerez-vous WMIG comme le «doppelgänger» de Shilo ? :JoseGomez//Shilo: Tout dépend de la façon dont on définit «doppelgänger» - WMIG pourrait certainement être perçu comme le jumeau diabolique de Shilo. J’aime assez cette idée. WMIG évolue sans aucun doute dans un univers parallèle tout en étant proche de ce que nous faisons chez Shilo. En fait, ce serait plutôt ce que nous faisons PLUS ce que nous pensons. L’action est le mot clé ici. WMIG implique généralement plus de fond. C’est très excitant de montrer comment certains de nos projets naissent et cette liberté que ce site «doppelgänger» nous a apportée et qui a contribué à son lancement. D’ailleurs, nous sommes vraiment ouverts aux contributions. Nous souhaitons qu’il fonctionne comme un endroit où les gens peuvent y déposer des trucs sympas qu’ils ont vus, parler de tout ce qui se passe aujourd’hui, un endroit qui permet de savoir ce qui se passe dans le monde. C’est aussi un atelier. Il évolue et se redéfinit sans cesse, ce qui le rend à notre avis excitant et stimulant.

:K: Y a-t-il un but ultime que vous voulez atteindre ? :AndreStringer//Shilo: Je ne pense pas que nous ayons de but ultime avec ce projet - ce qui supposerait qu’une fois atteint, notre mission serait terminée. 34

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Nous l’envisageons plus comme un forum en mouvement, quelque chose qui peut grandir et évoluer en fonction de notre travail. :K: Avec cette constante évolution, à quoi doit-on s’attendre dans le futur ? :JoseGomez//Shilo: Plus, plus, plus ! Un nouveau mix de Chris Devlin de Spankrock est disponible depuis le 19 Mai. Nous venons juste de mettre un article sur le projet Burma, récemment achevé. C’est un projet vraiment unique sur lequel nous avons eu la chance de travailler. :AndreStringer//Shilo: A part ça - qui sait. Beaucoup de choses c’est sûr ! Continuez à vous tenir au courant sur notre site, vous pouvez être sûr de voir quelque chose de différent lors de votre prochaine visite. Un grand merci à Danielle Smith.

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Shilo’s We Make It Good

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Studio

Shilo’s We Make It Good

Studio

Overlapping project imagined by Jose Gomez and Andre Stringer, We Make It Good extends Shilo’s activities in a more personal way. Whether it creates visual or sound experiences, pays tribute to one of their peers or supports a humanitarian cause, WMIG avoids all constraints. :K: How did the We Make It Good project start ? What is the core idea of the concept ? :JoseGomez//Shilo: When we first started We Make It Good (WMIG), we envisioned it as a gallery site - an off shoot from our main website, shilo. tv. We wanted to create an outlet to display some of our work in a less formal, more stream of consciousness kind of way and make something that might speak to people who aren’t necessarily working in the advertising industry. There are a lot of different view points that make up Shilo so WMIG seemed to be a way for a more inclusive approach to sharing ideas, work and inspiration. :K: Recently, the rythm has growing as you’ve published many new videos and the first Pretty Titty sounds. Do you still have time to sleep ? :AndreStringer//Shilo: Sleep is over rated. There’s just so much going on right now in film and music and in the world. We decided that we wanted to step it up even and make WMIG more of a cultural site - a place that we could share some of the things that sparked our attention. We’re all huge music fans over here at Shilo so we decided to get together with our friends at Death of the Party to start up a monthly series. Working with the top DJ’s out there doing it, DOTP will curate the series. We do our part by posting the mixes at We Make It Good, bringing

great music to the people. This is an opportunity for us to reach out to even more people. The people that are really up on music & dj culture aren’t necessarily seeking out the kind of stuff we’re doing. Not because they wouldn’t be interested, but because the two worlds don’t always converge. I think you see this happening a lot more in music videos, but we just wanted to open things up. :K: There’s a book, a website, WMIG seems to be an active parallel universe without any constraint. Do you consider WMIG is the Shilo’s «doppelganger» ? :JoseGomez//Shilo: Depending on how you define «doppelganger»- WMIG could certainly be considered Shilo’s evil twin. I like that. WMIG is definitely in a parallel universe though, meaning that it is not totally unrelated to what we do at Shilo, but it’s more of what we do PLUS what we think. Active is the key word here. On WMIG there’s usually a lot more back story involved. It’s really exciting to show how some of our projects come together and that’s some of the freedom that starting a «doppelganger» site has given us. Plus, we’re really open to input. We want it to function as a place where people can put up great stuff that they’ve seen, talk about shit that’s going on right now, a place to let other people know what is happening. It’s also a work in progress. It’s

- Burma // rendez-vous sur noneofusarefree.org - Burma // visit noneofusarefree.org -

web portfolio http://www.wemakeitgood.com/ http://www.shilo.tv Kromag 05 /:/ Printemps//Eté 2008

- Burma - From Times Square 36

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Shilo’s We Make It Good

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Shilo’s We Make It Good

WMIG could certainly be considered Shilo’s evil twin.»

continuously evolving and redefining its self and that’s what makes it an exciting and engaging project for us. :K: The laboratory side of the project is very important. How do WMIG and Shilo reciprocally serve each other ? :AndreStringer//Shilo: We sort of touched on this earlier but, WMIG is definitely serving Shilo and vice versa. WMIG is the place you go to see not only the new spot we did, but you get a glimpse into some of the behind the scenes of that spot. On top of that, you will run across a lot of other cool stuff that is not directly related to Shilo (as in work that we made). And the Shilo site serves WMIG by providing a deep resource into all the work we’ve done. If you come to WMIG and discover something cool made by Shilo, go over to shilo.tv and discover all the work we’ve done there.

te goal for WMIG - that some how implies that once we reach it, then our mission is complete. We see it as an ongoing forum, something that can grow and change with us as we evolve in our work. :K: WMIG is in constant evolution so what can we expect for the future ? :JoseGomez//Shilo: More More More! Well, we’ve got another mix coming out on the 19th of May by Chris Devlin of Spankrock. We’ve also just put up an article up on the Burma piece we just finished- that’s gonna be great. It was a truly unique project that we had the opportunity to work on. :AndreStringer//Shilo:Besides that- who know. Plenty of stuff for sure! Keep checking back and you’re sure to see something different the next time you visit. Special thanks to Danielle Smith.

- Ava -

- Dolls -

:K: Is there an ultimate goal you would reach ? :AndreStringer//Shilo: I don’t think we have an ultima-

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Bl:nd

Spots pour les Russell Athletic - Russell Atthletic’s spots

Créé en 1995 par Chris Do, Bl:nd fait partie des studios qu’on ne présente plus. Fort de sa solide expérience, il conjugue lignes pures et fluidité de mouvements dans un univers riche en couleurs passant d’un battement d’aile au noir et blanc. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Bl:nd n’est ni daltonien ni même aveugle bien au contraire. Ce grand studio (par sa taille mais aussi sa renommée) sait nous surprendre par son utilisation subtile des techniques «artisanales». C’est le cas pour le récent clip - sponsorisé par Gap -: Sound of Color (pour The Raveonettes) qui relève du retour aux sources par son choix délibéré de filmer en amont de nombreux éléments 2D dont un bataillon de marionnettes. Ce morceau poétique est baigné dans un univers d’ombre et lumière, en n&b, digne des films noirs des années 50. L’amour de Bl:nd pour l’aspect noble de la matière, son côté brut et les éléments organiques se retrouve dans nombre de leurs travaux (le clip «Crazy» de Gnarls Barkley et les papillons de «Kyocera» expérimentent les possibilités liées à l’encre, le générique de «Dogtime & Z-Boys» est une relecture du super 8). Outre ces spécificités, Bl:nd n’en reste pas moins un studio qui utilise beaucoup la 3D: des particules mises au service des émotions sportives dans les très classes «Fourth and Inches» et «Multisport» pour les Russell Athletic en passant par les personnages cartoon d’«OB» ou encore le très graphique Scion tC «Shark» pour Attik... Leur portfolio en ligne livre deux reels: logo montage et broadcast montage, plus de très nombreux travaux. A noter que pour beaucoup de projets, Bl:nd met à disposition sur son site une fiche technique incluant les crédits, les outils utilisés, des images et des boards - très instructif. Un studio généreux à l’image de son fondateur Chris Do, très enclin au partage puisqu’il enseigne le design, formant par là-même la nouvelle génération d’artistes et de designers. Founded in 1995 by Chris Do, Bl:nd is one of these studios which are famous now. Thanks to its strong experience, Bl:nd mixes pure lines and smoothy camera movements in a rich universe full of colors moving sometimes, in a fluttering, to black and white one. Be careful, Bl:nd doesn’t mean that the team can’t tell colors apart or doesn’t see at all, it’s quite the opposite. This big compagny (size and renowned) knows how suprise us with its slick use of «handcrafted» techniques. Like for the recent Gap: «Sound of Color» music video (The Raveonettes) which is a return to the origins because of its choice of using numerous 2D elements like a lot of puppets. This poetical piece is tinted in black & white and evolves in a light and shade universe which looks like 50’s Film Noir. Bl:nd’s passion for matter’s noble aspect and organic elements exists in several works (Gnarls Barkley’s «Crazy» and the «Kyocera» butterflies experiment ink possibilities, «Dogtime & Z-Boys» film title is a super-8 (re)vision.) Except these particularities, Bl:nd uses lots of 3D. From particules which support a visual abstraction of the thoughts and feelings of the athletes in the very upscales Russell Athletic‘s «Fourth and Inches» and «Multisport», to «OB»’s cartoon characters or the very stylized Scion tC «Shark» for Attik... Their online portfolio reveals two reels: logo montage and broadcast montage, plus a lot of their works. Many Bl:nd’s projects are documented with credits lists, used tools, some images and boards - very enlightening. A generous studio like his founder Chris Do who’s also an adjunct instructor at the Art Center College of Design and Otis College of Design, where he’s helping to shape future generations of artists and designers. SM

reel online www.blind.com

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Tronic Studio L’univers de Tronic est résolument technologique. Diplômés en architecture, Vivian Rosenthal et Jesse Seppi affichent une démarche singulière et dessinent un monde d’abstractions et de constructions. Une approche qui se fait l’echo de l’emploi quasi exclusif de la 3D jusque dans leur habile usage des fluides; un procédé récurrent qui fonctionne comme connexion élémentaire de tout réseau, tant vivant qu’artificiel. Cohérent et empreint de lyrisme, leur regard ultra-moderne défriche avant tout l’utopie. Avec Tronic le 21ème siècle se vit sans réserve ! Tronic’s universe is deeply technological. Graduated in architecture, Vivian Rosenthal and Jesse Seppi show a unique approach and draw a world of abstractions and constructions. An approach that echoes the almost exclusive use of 3D into their skillful use of fluids, a process that works as a recurring basic connection of any network, both living and artificial. Their ultra-modern style is consistent and tinged with lyricism. Above all it’s clears any utopia. With Tronic, feel deeply the 21st century ! SZ

reel online www.tronicstudio.com

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LoyalKaspar LoyalKaspar se démarque par son amour immodéré pour les lignes, traits et autres signes ostensibles de connexion qui évoquent un goût prononcé pour la communication ou tout simplement la vie, ce long fleuve (pas) si tranquille... Qu’il s’agisse d’une animation de logo pour une télé mexicaine (Televisa «Refresh») ou pour Showtime VOD, d’un spot pour s’engager dans la lutte contre la pauvreté MTV/VH1 «live 8», ou d’une série de pubs pour Smithsonian Channel, tout est question de «fil rouge». Cette ligne directrice d’où jaillissent des florishes par milliers, une nature luxuriante et encore des images à la patine irréprochable (les déclinaisons EquatorHD et Lime) dégage une sensation de simplicité, de naturel, où tout coule de source. Le récent projet en HD Wachovia «LA Live» se distingue par son incroyable fluidité d’exécution où les pulsations 3D virevoltent autour d’un personnage dans un décors immaculé. Créé en 2003 par Beat Baudenbacher et David Herbruck, LoyalKaspar sait esquisser de véritables traits d’union entre technologie et émotion. LoyalKaspar can be distinguished by its immoderate love for lignes, strokes and other conspicuous signs of connection that evoke a taste of communication or simply for life, this long (not) so quiet river. Whether they create an animated logo for Mexican television (Televisa «Refresh») or for Showtime VOD open, a spot to engage in the fight against poverty MTV/VH1 «live 8», or series of ads for Smithsonian Channel, everything is a matter of guiding thread. This guideline exudes a sense of simplicity and naturalness where everything flows from source: thousand of florishes, luxuriant nature, intense layering and beautiful patterns (EquatorHD and Lime). The recent HD project Wachovia «LA Live» is freely executed: 3D animated «pulse-lines» are twirling around a character in an immaculate universe. Founded in 2003 by Beat Baudenbacher and David Herbruck, LoyalKaspar knows how to link emotion and technology. SM

reel online www.loyalkaspar.com Kromag 03 /:/ Eté 2007

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:: Publications ::

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Uncredited

Stash - Best of 2007 DVD

Livre DVD

Auteur : Gemma Solana & Antonio Boneu Prix : 55,00 € Pagination : 320 pages Editeur : Index Book Le générique de films est un des champs privilégiés des motion graphics. Pour autant, la discipline a acquis ses lettres de noblesse depuis bien longtemps, ses origines rejoignant celles du cinématographe. C’est ce que s’emploie à démontrer cet ouvrage en 10 chapîtres, entre histoire et analyse: son évolution à travers les «âges», études de concepts, les figures emblématiques et leurs descendances etc. Uncredited s’intéresse donc à ces artistes méconnus dont la fonction s’est très vite affranchie du simple «cadre» informatif pour investir l’espace filmique comme véritable prolongement identitaire. Malgré une maquette discutable - des photogrammes d’oeuvres différentes disséminés finissent par se téléscoper, le rapport textes/images est parfois confus et rend la lecture approximative (tant pour les légendes que pour le texte principal) - le livre représente une somme de travail considérable et constitue un titre de référence grâce à sa richesse informative inédite. Son côté pavé encyclopédique permet de nombreux allers-retours entre les chapîtres, que se soit pour trouver une information ou pour mieux comprendre les imprécations des créateurs les uns par rapport aux autres. Si un DVD accompagne logiquement le livre, pourquoi ne pas avoir conçu un vrai support plutôt que cet objet incongru, un l’occurence un DVD-Rom garni de Quicktime à peine meilleurs que des vidéos trouvées sur YouTube ? A l’heure où la profession engendre de plus en plus de stars, cette encyclopédie permet de dépasser le phénomène de mode pour apprécier les mutations permanentes d’un discours nécessaire et encore trop souvent sous-estimé.

Auteur : Stephen Price Prix : selon destination Durée : 2 DVD + 60-page book Editeur : Stash Media Inc. Son titre ne fait guère de mystères sur son contenu. Pour éviter toute ambiguïté ce double DVD bien garni présente une sélection des meilleurs projets diffusés dans le mensuel Stash au cours de l’année 2007. Pour y parvenir, l’équipe aura dû revisionné les quelques 350 films inclus dans les 12 numéros de l’année. Il en résulte un programme éclectique sans véritable dominante et finalement plutôt bien conçu. La présentation reste identique au mensuel avec un livret qui détaille l’intégralité des oeuvres présentes sur les disques - fiches descriptives à l’appui. Pour les fidèles lecteurs de Stash, ce titre ne présente guère d’intérêt (malgré quelques inédits, l’acquisition ne semble pas indispensable). En revanche pour les autres, cette compilation a le mérite de présenter un état des lieux de l’année 2007 à valeur d’archives.

stash BEST OF 2007 AIR ACTION VIGORSOL Viral and TVC :30 Agency: BBH LONDON

Its title doesn’t make secret of its content. To avoid any ambiguity, these rich 2-DVD present a selection of the best projects available in the monthly Stash during the year 2007. The team had to watch again the 350 films included in the 12 issues. The result is an eclectic program with no dominant characteristic and finally rather well conceived. As usual, the project includes a 60-page book of stills, credits, production notes and links. For the regular readers of Stash, the title isn’t very interesting (even if there’s some unpublished content, it doesn’t seem necessary). Otherwise, this compilation presents a short resume for archives of the year 2007. SZ

Director: BEN DAWKINS Production: STINK

For BBH London CDs: Verity Fenner, Claudia Southgate Producer: Olly Chapman For Stink EP: Blake Powell Producer: Sophie Kluman For Moving Picture Company Editor: Alex Holden VFX super: Jake Mengers Post producer: Sophie Gunn 3D team: Jorge Montiel, Duncan McWilliam, Andreas Graichen, Will Broadbent, Ali Dixon, Tony Thorne Matte painters: Henrik Holmberg, James Bailey Shake compositors: Becky Porter, James Russel, Kim Stevenson FX artist: Ashley Tyas Toolkit Maya, Flame, Shake

This spot raises a lot of questions (mostly about the ingredients of these Italian mints and the digestive abilities of forest rodents) but there is also the problem of how to recreate the director’s illustrative visual reference in 3D animation. The answer, according to Jake Mengers, MPC 3D lead, was lots of tests. “We discovered if we used After Effects plug-ins, such as edge detects, median blurs, and artistic effects to treat 3D passes we could get the illustrative look in the final comp. We combined this with further 3D passes composited in Shake to build up the look we wanted.” Read more detailed tech notes at www.stashmedia.tv/32_06.

stash BEST OF 2007 PARKER “DODGY DEALER” Viral Agency: LUNAR BBDO Director: CHRISTIAN BEVILACQUA Production/animation: THERAPY FILMS ww.therapyfilms.com

A signaler que ce coffret s’inscrit dans un ensemble de nouvelles collections titrées «Best of» qui, en dépit des sélections opérées sont forcément synonymes de recyclage. Gare à l’overdose !

Title design is a privileged field of motion graphics. However, the discipline has long since acquired its letters of nobility, joining the origins of cinematography. This book demonstrates that in 10 chapters between history and analysis: its development through the «ages», concepts studies, vedettes and sounds etc. Uncredited focuses on these unknown artists whose function quickly grown to the all space film as a true extension of identity. Despite a doubtful layout - photograms spread of different pieces are finally telescoping, the connection between texts and images sometimes confused which makes the reading a bit difficult (legends and main text) - the book represents a considerable amount of work and is a reference thanks to its wealth of informations. Its encyclopedic aspect allows back and force between the chapters, not only to find informations but also to better understand the creators imprecations from one to another. DVD is include in the book but why haven’t they designed a true support rather than incongruous object, actually a DVD-Rom full of Quicktime hardly better than YouTube videos ? At a time when the profession creates more and more stars, this encyclopedia overcomes the trend. It makes more comprehensible the constant mutations of a necessary speech which is still often underestimated.

It’s worth noting that this package is part of a whole new series untitled «Best of». In spite of the selections, these new titles are necessarily synonymous with recycling. Beware of overdose !

It’s hard to say what’s more ridiculous in this viral for UK used car reviews site www.parkers.co.uk. Whether it’s the delightful foulmouthed talents of British character actor Alan Ford (you may recall him as Brick Top from Guy Ritchie’s film Snatch), or the maniacal live action head atop the jerky marionette puppet limbs. Either way, we loved it and ran it in Stash 31. And we weren’t the only fans, this spot won Bevilacqua top honors in the viral category at the 2007 Cannes Lions. For Lunar BBDO CDs: Alexander Holder, Oliver Kellett Producer: Sara Cummins For Therapy Films Production animator: Martin Stacey Toolkit After Effects, Photoshop

For 72andSunny CD: Glenn Cole Copy: Jason Norcross, Bryan Rowles Producer: Rebekah Mateu Brand manager: Jessica Lewis For Fulltank CD/director: Chris Do EP: Ben Morris AD/character developer: Ronald Kurniawan Jr. AD: Jonathan Kim Cell animation directors: Jason Brubaker, Taik Lee Cell animation/FX: Noe Garcia 3D: Ian Mankowski, Omar Gatica, Aaron Knapp Design/animation: Jonathan Kim, Aaron Knapp, Ryan Choi, Jennifer Lee Music: “Special Thing” by Viva Voce Toolkit After Effects, Maya, Cinama 4D, Final Cut, Photoshop, Illustrator

stash BEST OF 2007 FAITHLESS “MUSIC MATTERS” Music video Record label: COLUMBIA RECORDS Director: LUIS NIETO Production: PARANOID US Animation: MIKROS IMAGE LAB www.mikrosimage.fr

For Paranoid US EPs: Claude Letessier, Phillip Detchmendy Director: Luis Nieto For Mikros Image Lab President: Maurice Prost

SZ

Toolkit After Effects

Plus d’infos... www.stashmedia.tv Plus d’infos... www.indexbook.com Kromag 05 /:/ Printemps//Eté 2008

Animation: MOVING PICTURE COMPANY www.moving-picture.com

Colombia native Luis Nieto studied visual communication and worked as an art director for several agencies before moving to France where went back to school and shifted his focus to film direction. His inventive and shockingly hilarious student film Carlitopolis (www.carlitopolis.com), better known as the mouse in a box project, won him wide recognition and representation with Paranoid US. This new video for UK hip hop/dance group Faithless (who were not available for a shoot) was created in just seven days and five nights at Mikros Image Lab in Paris. According to Paranoid EP Claude Letessier, the brief from the label for the video was simply, “Make it cool”.

stash BEST OF 2007

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SAAB “BLACKBIRD” TVC :60 (spec) Director: JOSEPH KOSINSKI Production: ANONYMOUS CONTENT Animation/VFX: SPEEDSHAPE, LOS ANGELES www.speedshape.com

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:: Publications ::

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Mag DVD

Livre/DVD

Pictoplasma Characters In Motion 2 Auteur : Peter Thaler & Lars Denicke Prix : 39,00 $ Pagination : 96 pages + 180 mn DVD + Bonus Editeur : Pictoplasma Publishing Pictoplasma Characters In Motion 2 est le digne successeur du premier volume paru l’an dernier (cf Kromag 03). On retrouve avec plaisir la même passion, la même ferveur des auteurs à nous faire partager leurs coups de coeur pour les artistes choisis. On retrouve aussi ce même respect du travail artistique qui passe par une édition soignée: un livre à l’impression impeccable, un DVD clair et net agrémenté de bonus et d’infos en tous genres. L’exploration entamée dans le premier tome se poursuit donc, la quête du personnage dans tous ses aspects est toujours centrale. Cette fois-ci la nouvelle compilation regroupe 65 films réalisés par 50 studios, designers et animateurs internationaux. Toujours découpé en 3 chapîtres (personnage en rythme, en mouvement et en narration) le DVD enchaîne les courts à un rythme trépidant. On navigue au gré de notre choix de programmation entre des univers enfantins très colorés, des abstractions expérimentales nostalgiques ou encore de la 3D poétique. A travers des personnages loufoques et d’autres plus sérieux (des formes abstraites aux toys faits maison en passant par des pictos plus traditionnels...), nous sommes alors plongés au coeur de la problématique. Il existe autant de sorte de personnages et d’univers qu’il existe d’idées sortant de la tête de leurs créateurs, autant dire que la chose n’est ni simple ni facilement définissable. On retrouve dans ce coffret des valeurs sûres telles que The Tale of How de The Blackheart Gang, The Little Fella de Tokyoplastic, Alias «Sixties Last» de 1st Avenue Machine, Tyger de Guilherme Marcondes en passant par le majestueux Codehunters de Ben Hibon, pour - encore une fois - ne citer que ceux-là... il y a tellement plus à découvrir ! Un seul mot d’ordre, pour vous faire une idée plus précise, regardez les 3 heures de Pictoplasma Characters In Motion 2 et vous n’en ressortirez peut-être pas indemne (plus accro encore !!!). Pictoplasma Characters In Motion 2 is a worthy successor of the first volume published last year (cf Kromag 03). We’re pleased to rediscover the same passion, the same fervour of the two authors to share their favorite artists. We also found the same compliance with the artistic work: great print edition with a DVD which includes bonus and lots of informations. Thus, the exploration in the first volume continues: the quest of character in all its aspects is always central. This time, the new compilation brings together 65 films by 50 studios, designers and animators from all around the world. Always divided into 3 sections (character in rhythm, movement and narration), the DVD goes short films a hectic pace. You can choose your program between colorful childish universe, nostalgic experimental abstractions or poetical 3D. Throughout crazy and serious characters (abstract forms, homemade toys or traditional pictos ...), we’re immersed in the heart of the problem. There are as many kinds of characters and universes as there are ideas emerging from the brain of their creators. It’s easily concluded that it’s not simple nor easily definable. This package contains lots of famous pieces such as The Tale of How by The Blackheart Gang, The Little Fella by Tokyoplastic, Alias «Last Sixties» by 1st Avenue Machine, Tyger by Guilherme Marcondes through the majestic Codehunters by Ben Hibon, - once again - only name a few... there’s so much more to discover ! One watchword, to get a clearer picture, look at the 3 hours Pictoplasma Characters In Motion 2 and you do away feeling perhaps not unscathed (more addicted yet !!!). SM

Aaron Stewart

Ben Hibon

The Blackheart Gang

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IdN - volume 15 - numéro 1 - 2008 Prix : 15 € / 15 $ / 10 £ Pagination : 106 pages + DVD-ROM Editeur : IdN IdN n’est jamais à court d’idées neuves à en juger par ce numéro spécial sémiotiques de l’illustration, ou comment questionner sa véritable signification... La question est traitée sous l’angle d’un panorama de personnalités représentatives qui ont su garder leur âme d’enfant telles que Geoff McFetridge ou Hidehito Shinnou. Au sommaire également un entretien passionnant avec Tameem Antoniades, co-fondateur et chef créatif de Ninja Theory, sur le processus de développement du jeu vidéo Heavenly Sword. Jeu qui fut l’un des premiers titres de la Playstation 3 et qui reste l’un des plus gros hits de Sony. L’article est mis en relief par des boards, des dessins préparatoires, des décors 3D et j’en passe (voir ci-contre). Les festivités ne s’arrêtent pas là. A ces quelques pages instructives s’ajoutent des bonus DVD enrichissants (4 épisodes) : une démonstration de motion capture par le précieux Andy Serkis, des entretiens avec l’équipe de Ninja Theory qui évoque le concept derrière le jeu et le trailer officiel. Malheureusement on peut regretter l’absence des épisodes animés signés Ben Hibon !!! On se consolera très vite puisque le DVD fait la part belle à la thématique motion: des courts-métrages, des pubs tv... avec The War et Pit Stop par Shilo, PS3 Universe of Entertainment et Enter par Superfad, 1.15 Women’s World Club par Exopolis, Mask (Zune Art) par 72andSunny, etc. Plus la partie finement concoctée par le magazine Stash incluant notamment le très cinématographique OFFF NYC par The Ronin et Dstrukt. Une agréable façon de passer plus d’une heure et demi devant son écran, non ? IdN magazine is never short of new ideas, judging by this issue dedicated to the semiotics of illustration, teasing out the true meaning. The question is axed in terms of a panorama of representative personalities who have kept their child soul such as Geoff McFetridge or Hidehito Shinnou. Also in summary you can read a fascinating interview with Tameem Antoniades, co-founder and chief creative of Ninja Theory, on the development process of video game Heavenly Swords. This game was one of the very first shown running on Playstation3 hardware and has since remained one of publisher Sony’s most prominent titles to date. The interview is highlighted by boards, preparatory drawings, 3D scenery and so forth (see beside). The festivities don’t stop here. Enriching DVD’s content shows us the full story behind the creation of Heavenly Sword (4 episodes): a demonstration of motion capture by the «precious» Andy Serkis, interviews with the team at Ninja Theory which refers to the concept behind the game and the official trailer. Unfortunately we can regret the animated episodes signed by the amazing Ben Hibon !!! But the DVD gives us confort with its motion design thematic which is fairly well represented: short films, TV commercials... The War and Pit Stop by Shilo, PS3 Universe of Entertainment and Enter by Superfad, 1.15 Women’s World Club by Exopolis, Mask (Zune Art) by 72andSunny etc. Plus videos which are contributed by Stash magazine including the very cinematic OFFF NYC by The Ronin and Dstrukt. A pleasant way to spend over an hour and a half in front of a screen, isn’t it ? SM

Plus d’infos: www.pictoplasma.com Plus d’infos... www.idnworld.com Gangpol & Mit

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Philippe Grammaticopoulos

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:: Inspirations ::

:: Inspirations ::

La Collection des Courts-Métrages Pixar DVD

Plus d’infos... www.pixar.com

Auteur : Pixar Prix : 15,00 € Durée : 53 mn, 13 courts + bonus, Editeur : Walt Disney Home Entertainment Un peu d’histoire pour commencer... Il était une fois Pixar... Tout à débuté en 1979, Pixar était alors une division informatique de Lucasfilm Ltd. Georges Lucas recrute le Dr Catmull, directeur du labo d’images de synthèse du New-York Institute of Technology, pour développer un logiciel de très haut niveau à l’usage de l’industrie cinématographique. Aux côtés du Doc, Ralph Guggenheim, John Lasseter et William Reeves produisent des séquences d’animation pour Star Trek 2 : la Colère de Kahan (Nicholas Meyer, 1982), le Retour du Jedi (Richard Marquand, 1983) et le Secret de la Pyramide (Barry Levinson, 1986). En 1986, Steve Jobs rachète Pixar et en fait une firme indépendante. Rapidement celle-ci se construit une solide renommée comme studio d’animation au palmarès respectable (entre autre un Oscar pour le court Tin Toy de John Lasseter, 1989). Dès 1987, Pixar et Walt Disney se rapprochent pour co-développer CAPS, (Computer Animated Production System) un système informatisé d’animation 2D utilisé notamment dans la Belle et la Bête. D’ailleurs en 1992, Pixar et Disney se partagent le Scientific and Engineering Academy Award, l’Oscar pour la technique et le co-développement de ce système révolutionnaire de postproduction. Le partenariat créatif se poursuit en 1991 par la signature d’un contrat pour 3 films dont Toy Story fut le premier à voir le jour (il y en aura en réalité bien plus). Paralèllement, Pixar commercialise des logiciels de rendu qui sont rapidement devenus des standards: on peut citer RenderMan utilisé par exemple dans Abyss pour la créature liquide ou Terminator 2, le jugement dernier pour le T-1000 ou encore Jurassic Park pour les dinosaures (pour le plaisir, quelques titres supplémentaires ayant utilisé plus récemment cette technologie: Harry Potter et l’Ordre du Phoenix, Spider-Man 3, Pirates des Caraïbes: le Secret du Coffre Maudit, Wallace & Gromit et le Lapin Garou, I Robot, le Seigneur des anneaux: le Retour du Roi). Depuis, bien sûr les évolutions techniques se sont bousculées au point que les prouesses des années 90 semblent bien lointaines mais sans ces précieuses avancées pionnières, où en seraient le cinéma et le motion à l’heure actuelle ??? Toy Story, précurseur en son temps, s’est ainsi nourri des courts qui l’ont précédé à l’image du secteur de la pub comme champs d’expérimentation avant de passer au format long. Des courts synonymes de concentrés d’ingéniosité, de trouvailles visuelles, d’essais techniques mais aussi synonymes de pépites de drôlerie (on est parfois plus proche de Tex Avery ou de Chuck Jones que de Disney). Des trésors graphiques dont le niveau de lecture - de visionnage - est double: à la fois un regard attendri de cinéphile sur les qualités esthétiques et narratives distillées dans chaque court mais aussi un regard pointu d’analyste sur l’évolution, la progression des techniques de post-prod (rendu, texture et j’en passe...). Chez Pixar, les concepts novateurs côtoient l’auto-dérision en détournant un patrimoine référentiel pour mieux le magnifier. On espère que la collection inaugurée par ce premier DVD et fruit du mariage avec Disney engendrera de nombreux volumes...

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Les 13 courts-métrages :

The 13 short films :

1- Les aventures d’André et Wally B (1984) 2- Luxo Jr. (1986) 3- Red’s Dream (1987) 4- Tin Toy (1988) 5- Knick Knack (1989) 6- Le joueur d’échecs (1997) 7- Drôles d’oiseaux sur la ligne à haute tension (2001) 8- La nouvelle voiture de Bob (2002) 9- Saute-mouton (2004) 10- Baby-sitting Jack Jack (2005) 11- L’Homme orchestre (2006) 12- Martin et la lumière fantôme (2006) 13- Extra terrien (2007)

1- The Adventures of André et Wally B. (1984) 2- Luxo Jr. (1986) 3- Red’s Dream (1987) 4- Tin Toy (1988) 5- Knick Knack (1989) 6- Geri’s Game (1997) 7- For the Birds (2001) 8- Mike’s New Car (2002) 9- Boundin’ (2004) 10- Jack-Jack Attack (2005) 11- One Man Band (2006) 12- Mater and Ghostlight (2006) 13- Lifted (2007)

Les bonus : - L’histoire des courts-métrages Pixar- Un documentaire sur les débuts de Pixar et ses premiers courtsmétrages (interviews avec John Lasseter, Eben Ostby, Ed Catmull et plus.) (23 mn) - Les commentaires audio sur chaque court-métrage par le réalisateur ou les cinéastes - Les 4 animations Pixar vues dans Sésame Street : «Surprise» - «Light and Heavy» - «Up and Down» «Front and Back» - Les 3 bonus cachés : «Luxo Jr pencil test» - «Beach Chair» - «Flags & Waves»

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Bonus : - «The Pixar Shorts: A Short History» - Short documentary on the beginning of Pixar and its first short films (interviews with John Lasseter, Eben Ostby, Ed Catmull and more.) (23 mn) - A series of four rarely seen Pixar shorts produced for Sesame Street. They are «Surprise», «Light and Heavy», «Up and Down» and «Front and Back». They feature the characters from Luxo Jr.. - Luxo Jr. pencil tests - Easter egg accessible under the «Boundin’» icon on the «Short Films» page. - «Beach Chair», a short film made by Eben Ostby in 1986 to test the features of computer animation. This easter egg can be seen by selecting a hidden icon above the «English for the Hearing Impaired» selection on the Subtitles page. - «Flags and Waves», a short film made by William Reeves and Alain Fournier in 1986 to test the features of computer animation. This easter egg can be found by pressing on the right button on your DVD remote when the «English» selection on the Audio Options page is selected. Kromag 05 /:/ Printemps 2008

Let’s start with a little history... Once upon a time there was a company called Pixar... Born in 1979, Pixar was a computer branch of Lucasfilm Ltd. George Lucas’ special-effects computer group was composed with Dr Catmull (then director of the sfx division of the New-York Institute of Technology) - who developed a very high level software for use in the film industry - Ralph Guggenheim, John Lasseter and William Reeves. Together they had created animation sequences for Star Trek 2 (Nicholas Meyer, 1982), Return of the Jedi (Richard Marquand, 1983) and the Secret of the Pyramid (Barry Levinson, 1986). In 1986, the computer graphics division of Lucasfilm Ltd is purchased by Steve Jobs and established as an independant company named Pixar. Soon, the firm built a solid reputation as a respectable awards animation studio (among others, Tin Toy wins an Academy Award for the Best Animated Short-film, John Lasseter, 1989) By 1987, Pixar and Walt Disney come closer to co-develop CAPS, a Computer Animated Production System in 2D used in Beauty and the Beast. Indeed in 1992, Pixar and Walt Disney share the Scientific and Engineering Academy Award for their revolutionary system of post production. This creative partnership continues in 1991 by the signature of a contract for 3 films including Toy Story which was the first of the one (there were actually much more.) Pixar has also offered for sale render softwares that have become standards: one can cite RenderMan. Many movies have relied upon Pixar’s RenderMan like the classics The Abyss, Terminator 2 and Jurassic Park. Here’s an additional selection: Harry Potter and the Order of the Phoenix, Spider-Man 3, Pirates of the Caribbean: Dead Man’s Chest, Wallace & Gromit in the curse of the Were-Rabbit, I Robot, The Lord of the Rings: Return of the King. Beyond the 3 classical movies and the recent ones there had been of course technical developments and evolutions that had succeed. The achievements of the 90’s seem far away but without these valuable pioneering advances, where would be the film and motion industries today ? Precursor in its day, Toy Story was fed by short films like in the ads industry which could be an experimentation field and use as a springboard to move to longer format. Short films are synonymous with visual discoveries of a highly technical natures but also with small nuggets of humour (sometimes it’s closer to Tex Avery and Chuck Jones than Disney). Graphics treasures whose level of reading - viewing - is twofold: both a passionnated cinephile look about poetry, aesthetic or distilled narratives in each short film and a pointed gaze analyst film look on the evolution, progress techniques for post-prod too (rendering, texture and the list goes on ...). With Pixar, innovative concepts coexist with self-derision by twisting heritage in a better way. Let’s hoped that the collection opened by this DVD will create many volumes... SM

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:: Inspirations ::

:: Inspirations :: Livre

Les coulisses du film : Chasseurs de Dragons Texte : Stéphane Malagnac Prix : 15,90 € Pagination : 88 pages Editeur : Nathan France

A l’origine série d’animation TV, Chasseurs de Dragons a su s’adapter au grand écran avec succès (sortie française le 28 mars dernier). De cette belle aventure est également né un livre retraçant la fabrication de ce long métrage d’animation à travers ses principales étapes. Non content d’être visuellement très beau, ce livre n’en est pas moins techniquement très instructif. Au gré des pages, on découvre le travail d’une équipe de passionnés témoignant sur leur métier (des créateurs du film Arthur Qwak, Valérie Hadida et Guillaume Ivernel, en passant par le story-boarder Mathieu Venant ou encore le directeur d’animation Kyle Balda). Plongée exaltante dans un univers visuel riche (pour les décors, des inspirations venues d’Asie : un trait digne du maître Miyazaki mélangé à une architecture chinoise La Grande Muraille de Chine - et indienne. Mais aussi des notes anglaises, américaines, allemandes...), Chasseurs de Dragons n’en oublie pas d’être drôle ni de dépeindre des personnages attachants et humains. Au fil de croquis, dessins préparatoires et sculptures en terre cuite, on assiste à la naissance de ces êtres 3D. Une initiation au monde de l’animation très didactique (livre accessible dès 10 ans) par Stéphane Malagnac (ex-rédacteur en chef du regretté magazine Pixel) qui échappe au sempiternel recueil promotionnel. The original animated TV series Chasseurs de Dragons has been succesfully adapted for the cinema. From this beautiful adventure is also born this book about the making of this feature animation through its main stages. Not only it looks beautiful but it’s also technically very instructive. Over the pages, we discover the work of a passionated team testifying on their job (from the creators Arthur Qwak, Valerie Hadida and Guillaume Ivernel, and story-boarder Mathieu Venant to the director of animation Kyle Balda). Exciting incursion in a rich visual world (inspiration comes from Asia: a worthy trait of the master Miyazaki mixed with a Chinese architecture - The Great Wall of China and India. But also British, American and German notes...), Chasseurs de Dragons is funny too and portrays fascinating human characters. Throughout sketches, preparatory drawings and clay sculptures, we’re witnessing the birth of such 3D beings. A very didactic introduction to the world of animation (book accessible from 10 years) by Stéphane Malagnac (ex-editor of the late lamented magazine Pixel) which avoids the everlasting promotional collection. SM

Plus d’infos... www.chasseursdedragons-lefilm.fr

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:: Inspirations ::

:: Inspirations :: Quail Egg Web

Guan Chun aka Quail Egg* est une talentueuse illustratrice/ designer chinoise de 27 ans. Son travail vitaminé est un mélange explosif de plusieurs ingrédients savamment dosé. Un soupçon d’imagerie enfantine pour l’aspect doux et rassurant, matiné de couleurs chaudes et de rondeur du trait. Une pincée de mode et de glamour habille des silhouettes longilignes qui cultivent un esprit décalé. Toys tatouées, percées ou d’inspiration fétichiste: l’orbite noire de ces «gentilles créatures» dénote une certaine noirceur. Ce mélange du «très mignon» (typique de l’Asie mais pas seulement...) et de notes gothiques donne un résultat accrocheur et séduisant. L’univers de Quail Egg est peuplé de personnages étranges et à la fois tellement stylés et attirants, qu’il faut les découvrir sur son blog, dans sa galerie (qui présente ses travaux entre design interactif, design produit, graphisme...) et pour les plus mordus bientôt dans saboutique. * Oeuf de caille

Guan Chun aka Quail Egg is a talented 27-year-old chinese graphic/web designer and illustrator. Her fresh work is a funky mix of ingredients cleverly mixed. A little bit of child imaging for the soft and reassuring look, plus warm colors and roundness of the trait. A pinch of fashion and glamour dress rangy silhouettes which cultivate a quirky spirit. Tattooed toys, pierced or fetish inspiration: the black orbits of these sweet characters show a kind of darkness. This blend of «very cute» (typical of Asia but not only ...) and dark gothic side gives a catchy and appealing result. The universe of Quail Egg is populated by strange creatures, but so stylish and attractive at the same time that it’s worth discovering. Take a look at her blog, her gallery (with works between interactive design, product design, graphics ...) and her upcoming online shop soon for the fans. SM

Plus d’infos...www.gettheegg.com

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:: Inspirations ::

:: Inspirations ::

Mutafukaz BD

Auteur : Run Prix : 14,90 € Pagination : 124 pages (nombreux bonus inclus) Editeur : Ankama Editions Run aura dû patienter longtemps avant que l’univers de Mutafukaz n’attérisse sur les rayons des librairies. C’est en 1998 qu’il esquisse les premiers dessins d’Angelino et Vinz, tandem emblématique en devenir. Une maturation lente qui verra les premiers affrontements enragés se concrétiser dans un court-métrage réalisé en 2002 avec des collaborateurs rencontrés alors qu’il officiait en tant que directeur artistique chez le regretté TeamChman (disponible en téléchargement sur www. mutafukaz.com). Tout l’esprit de la BD est déjà présent dans ces 7 minutes de bruit et de fureur, au trait graphique audacieux et à la narration coup de poing. L’été 2006 verra la publication du tome 1 suivi en septembre 2007 du tome 2 (avant l’ultime épisode prévu début 2009 presque en même temps qu’un obscur tome 0 dont on ne sait pas encore grand chose). L’histoire se situe à Dark Meat City. Angelino et son pote Vinz, deux loosers adeptes du zapping et des plans foireux, vont se retrouver précipités au coeur d’un complot planétaire impliquant hommes en noir surarmés, gangs de toutes sortes, catcheurs mexicains et les Machos, des entités cosmiques bien décidées à envahir la Terre. Mutafukaz, c’est la rencontre improbable du catch mexicain, des yakusas, du gangsta rap sur fond de conspiration extraterrestre; l’agent Mulder aurait apprécié... Un joyeux foutoir en somme, digne de Tarantino avec qui Run partage une passion pour les cultures pop et un attrait évident pour le mélange des genres. Plus concrètement, c’est tout un pan de cinéphilie B voire Z qui est revisité dans cette BD depuis la science fiction américaine des années 50 jusqu’aux films de yakuzas et autres épopées de bretteurs solitaires, sans oublier le cultissime Santo, icône du cinéma mexicain. Le tout sur fond de gunfight à la mode Woo (John de son prénom, pas le groupe). Mais ce n’est pas tant le catalogue des citations que la capacité de Run à digérer tous ses modèles pour les mettre au service de son univers qui importe. Le découpage est d’ailleurs très cinématographique, les cases semblent taillées par le sabre d’Angelino, ce qui vient renforcer le dynamisme du récit et ses nombreuses fulgurances. Hétéroclyte et graphiquement abouti - chaque tome comporte des passages en couleurs et en noir et blanc - Mutafukaz résonne de toutes ses influences dans une série frénétique et résolument moderne. Run had to wait a long time before Mutafukaz universe appears on the bookstores shelves. In 1998, he made his first drawings of Angelino and Vinz, his future emblematic tandem. A slow maturation which will see its first rabid confrontations materialized in a short film made in 2002 with collaborators encountered when he worked as an artistic director at the late TeamChman (available for download on www.mutafukaz.com). The spirit of the comic book was already there in these 7 minutes of sound and fury. In summer 2006 came the publication of Volume 1 followed in September 2007 by Volume 2 (before the final episode scheduled for early 2009, almost at the same time than a mysterious tome 0). The story lies in Dark Meat City. Angelino and his buddy Vinz, two losers addicted to zapping and half-assed plans, will be plunged into a global conspiracy involving massively armed men in black, all sorts of gangs, Mexican wrestlers and even Machos, these vicious cosmic entities determined to invade our planet. Mutafukaz is an unlikely blend of mexican wrestling, yakusas, gangsta rap against a background of extraterrestrial conspiracy; Agent Mulder would have enjoyed... A crazy shambles worthy of Tarantino with whom Run shares a passion for pop culture and mixing genres. Actually many B and Z movies are revisited in these comics from the 50’s Sci-Fi to yakuza and samurai movies without forgetting the famous icon of mexican cinema, Santo and typical Woo’s gunfights (John of course !). Beyond the numerous citations, Run has a special skill of adapting his models into his own universe. The scenes are very cinematic, as the strips are cutting out by Angelino’ sword which increase the dynamism of the story. Mutafukaz is eclectic and graphically resulted - each volume includes pages in colors and black and white. Run distills his influences in a frantic modern series.

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Plus d’infos... www.mutafukaz.com /// Pour en savoir encore plus... www.ankama-editions.com

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:: Bonus Track ::

Grégory Ferembach Lecteur

Parce qu’au lycée, mes mains ne savaient pas reproduire ce qu’il y avait dans ma tête, je suis entré dans une école d’art graphique, maintenant ça va mieux... Entre temps, 5 ans d’ESAG-Penninghen se sont écoulées, j’y ai tout appris pour finir avec une mention très bien (peu d’écoles acceptent des gens qui n’ont aucune compétence en dessin, autre que la volonté, en première année). Depuis j’effectue des missions en freelance de packs, logos, sites internet, mais j’aimerais travailler sur des pochettes de CD, créer un univers visuel à partir d’un univers musical. Je m’intéresse beaucoup à la notion de perception, de psychologie de la forme (la Gestalttheorie). Un des principes phares de cette théorie est: le tout est différent de la somme de ses parties, ou simplement 1+1=3. In high-school my hands don’t know how to reproduce what was in my head. I decide to study in an art graphic school and now it’s better... Meanwhile I spent 5 years at ESAG-Penninghen where I learned everything I know (few schools accept people who have no competence in drawing in the 1st year) to finish with a very well statement. Since then I work as a freelance and make packs, logos, websites, but I’d rather work on CD covers, on visual universe from a musical one. I’m interested in the concept of perception, gestalt psychology (Gestalttheorie). A flagship of this theory is: everything is different from the sum of its parts, or just 1+1=3.

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1 Extrait

de mon diplôme de fin d’études (Penninghen) où je voulais exprimer la notion de perte, ou plutôt comment essayer de prendre conscience de ce que l’on a déjà, qui passe très rapidement dans la case des acquis, avant de le perdre. Et ce à travers des objets à intégrer dans la vie quotidienne (exemple une canne d’aveugle et des lunettes noires pour mieux se rendre compte de ce que représente la vie d’un handicapé). Le projet est représenté par un site internet (spirit of socrate/www. sos.com) qui envoie régulièrement ces objets. Ce site a un support promotionnel de dix affiches exclusivement appliquées aux transports en commun.

2 Partons d’une liste de phobies abracadabrantes, appliquons une con-

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trainte (le nom de la phobie en gros et au centre, la définition en petit en bas et l’affiche au format horizontal). Uniquement avec une photo comme illustration. On l’imprime en A1 et on l’affiche sauvagement dans Paris.

3 Affiche

pour le «festival premier regard» (Boulogne), concours en interne à Penninghen. «Festival premier regard»: court-métrage de lycéens, étudiants et jeunes réalisateurs. Cette affiche a reçu le second prix. Affiche «neuf femmes graphiste»: à Echirolles exposition dirigée par Michel Bouvet regroupant neuf femmes de nationalités diverses. Les affiches réalisées à l’Esag furent exposées à Echirolles. Traduction de l’affiche: utiliser chaque grain de raisin comme univers de chaque femme, le tout relié par une grappe (métaphore de l’expo). La forme de la grappe reprend la forme d’un pubis et les noms des artistes sont écrits avec des pépins.

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Plus d’info : www.ferembach.com Lucky Lunch Box King&Country 58

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