Le Daily Lama Emma Lenis Naomie Genesse-Sandy
L’histoire…
Contexte historique et social de l’époque lors de la fondation
Le bouddhisme tibétain est une forme de bouddhisme qui s’est développé à partir du VIIe siècle au Tibet qui met le Dalaï-Lama en valeur. Les expansionnistes visés de la Chine qui ont perdu le Tibet au profit britannique en 1917 se font de plus en plus forts sur leur territoire en 1950. Les Tibétains sont menacés de mort ainsi la même année 80 000 soldats chinois envahissent. Le 7 novembre, les Tibétains réclament que le plein pouvoir soit remis au jeune Tenzin Gyatso, Dalaï-Lama de 15 ans; ainsi pouvoir garder le règne de la paix et protéger son peuple des envahisseurs. Le jeune pacifiste démontre beaucoup d’efforts pour garder le dialogue avec Pékin.
En mars 1959, des milliers de Tibétains se rassemblent dans la capitale, Lhassa, pour réclamer le départ de l'envahisseur chinois et démontrer leur allégeance au gouvernement tibétain du dalaï-lama. Par contre, les Chinois ne sont pas d’accord avec ces manifestations et les attaquent. Ils se préparent à bombarder la ville; craignant la catastrophe le Dalaï-Lama quitte la capitale. Mais rien n'y fait les Chinois répriment violemment les manifestations des Tibétains rassemblés dans la capitale. C’est à ce moment qu’ils quittent et que le Dalaï-Lama trouve refuge en Inde.
Dogmes, règles et croyances philosophie) La lignée des dalaï-lamas est la plus importante lignée de réincarnation dans le bouddhisme tibétain et dans l'histoire du Tibet. Reconnu par ses fidèles comme une émanation du bodhisattva de la compassion, le dalaï-lama, outre son autorité spirituelle, a exercé le pouvoir temporel à la tête du gouvernement tibétain de la période Ganden Phodrang (1642–1959) mis en place par le Lobsang Gyatso, 5e dalaï-lama entre le xviie siècle et le milieu du xxe siècle au sein d'une théocratie. Les dalaï-lamas sont d'abord considérés comme les réincarnations successives du premier. Sur un plan spirituel, les dalaï-lamas sont considérés par les bouddhistes tibétains comme des émanations du bodhisattva de la compassion. Les bodhisattvas choisissent, suivant la voie du Mahayana, de renaître pour le bien de tous les êtres. Du fait qu'ils incarnent le bodhisattva de la compassion, les Tibétains vénèrent les dalaï-lama comme des dieux chargés de la représentation et de la protection du Tibet et du peuple tibétain. Comme les dalaï-lamas constituent une lignée de tulkus, maîtres réincarnés, ses moines et maîtres spirituels, dont souvent le panchen-lama, doivent après le décès d'un dalaï-lama, engager une enquête pour rechercher sa réincarnation. Les enfants candidats sont interrogés pour rechercher des signes tels que la reconnaissance d'objets possédés par le précédent dalaï-lama. Le jeune tulku est alors amené dans un monastère pour y recevoir les dharma (enseignements bouddhiques). On dit que dès la seconde incarnation, l'enfant se souvenait de ses vies passées et des noms des dignitaires de l'entourage du premier dalaï-lama, Gendun Drup.
Les 3 courants importants… Il y a trois grands courants dans le bouddhisme: Le bouddhisme ancien, le grand véhicule (Mahâ-yâna) ainsi que les écoles du Vajra-yâna ("Véhicule de Diamant"). Le bouddhisme ancien met l’accent sur la discipline, l'importance du détachement et du renoncement, la valeur de la vie monastique. Tout d’abord, il se réfère à l'enseignement des "Quatre Nobles Vérités" et insiste surtout sur la connaissance directe et systématique des phénomènes comme le dharma. Pour le bouddhisme ancien, le Bouddha est humain, mais tout de même exceptionnel. De plus dans ce courant, le bouddha s’engage à enseigner la voie du disciple qui mène à la libération individuelle du cycle des renaissances et à l’état. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un de ces canons (enseignements écrits) les autres ont été détruits.
Le "Grand Véhicule" ou aussi appelé Mahâ-yâna sont des enseignements du bouddha historien insistant beaucoup sur le fait que tous les phénomènes sont vides de nature propre, mais qui a été gardé en secret pendant plusieurs siècles avant d’être révélé au plus grand nombre lors de l’ère chrétienne. Lors de cet enseignement, le Bouddha n’est pas un humain ordinaire. Ce courant d’enseignement considère la voie du "disciple Auditeur" comme insuffisante, mais bien la voie du bodhisattva (mahâ-yâna, "grand véhicule") qui mène, non seulement à la Libération, mais aussi à l'Éveil parfait et complet (samyaksam-bodhi).
Les écoles du Vajra-yâna ("Véhicule de Diamant") et aussi appelé Mantra-yâna sont des enseignements qui proposent de nombreuses nouvelles pratiques fondées sur l'enseignement doctrinal du Mahâyâna, présentées dans des textes appelés tantra ("transmission"). Le Bouddha s’appuie sur la notion de pureté fondamentale de toute expérience pourtant voilée par les effets de l'illusion et propose une voie qui peut faire réaliser l'Éveil très rapidement de plus, il part aussi du principe que tous les êtres possèdent en eux une "nature de Buddha" (tathâgata-garbha), depuis toujours présente, qu'il convient de "révéler" grâce à ces pratiques.
Entrevue exclusive avec le Dalaï Lama Vous avez également évoqué le karma noir des Chinois, qui ont tué près d’un million des vôtres… «Sans aucun doute, les Chinois devront payer ce karma noir. Je pense même à Mao Tsé-toung qui a affamé et tué des centaines de milliers de ses compatriotes. (Après un silence). Mais il me semble qu’il y a un changement important en Chine. Je remarque par exemple des milliers d’articles de Chinois qui critiquent leur propre gouvernement, et certains qui vont jusqu’à soutenir notre demande pour plus d’autonomie au Tibet… Même le président chinois, lors d’une visite en France, a publiquement admis que le bouddhisme a joué un rôle très important dans la culture chinoise. Peut-être une évolution est-elle en train de se produire parmi les communistes chinois. (Après une pause) Mais il faut attendre, car les Chinois sont très très prudents. » -Dalaï Lama
Mais vous devez savoir que c’est grâce à vous que le monde est devenu conscient du triste sort des Tibétains. Que va-t-il se passer lorsque vous ne serez plus là ?
« (Silence) Depuis l’âge de 3 ans, j’ai été enfermé dans le carcan du protocole. Et j’en suis venu à le haïr. Je vis également en Inde en tant que réfugié depuis 1959, et ça n’a pas toujours été facile. Mais plus que toute autre chose, je ne veux pas être réincarné en tant que dalaï-lama, car je me considère comme un être humain exactement comme 7 milliards d’autres. Je ne suis pas tibétain, je ne suis pas asiatique, je ne suis même pas bouddhiste – je suis exactement pareil que vous : nous avons tous des émotions, nous voulons tous vaincre la souffrance et vivre heureux avec le minimum requis. Ensuite, en tant qu’être humain, je dépends des 7 milliards d’autres êtres humains. Même le Bouddha a dû mendier sa nourriture. Vous constaterez qu’aujourd’hui, nous dépendons tous les uns des autres : l’Orient dépend de l’Occident — et de plus en plus l’Occident va dépendre de l’Orient. Cette interdépendance représente le futur de l’humanité. » -Dalaï Lama Savez-vous que près d’un million de Français s’intéressent au bouddhisme tibétain ? « Oui, je le sais, mais je ne cherche pas à convertir. La France est un pays chrétien et devrait le rester. » -Dalaï Lama
les faits historiques du conflit Il y a eu deux vagues importantes lors de l’exode tibétain. La première se déroule de 1959 à 1962. Selon un historien chinois, déjà 7000 réfugiés tibétains avaient gagné l’Inde vers la fin mai de 1959 et selon un artiste indien environ 80 000 vers 1960 avaient traversé l’Himalaya. Lors des années 1966, un article publié décrivait que selon des estimations, la moitié des fugitifs auraient été décimés par le froid, la faim et l’exténuation. Lors de la fin janvier 1961, on peut voir une immense augmentation de réfugiés principalement, car c’est la famine au Tibet; les autorités chinoises confisquent les céréales et les aliments d’origine végétale dans les villages. Cette famine aurait causé la mort de 5 000 habitants. Les villageois recevaient des rations de grains variables et ne pouvaient manger leurs animaux morts de mort naturelle. D'après les réfugiés, dans certains villages, on mangeait de l'herbe et des tubercules sauvages.
La deuxième vague se déroule à partir des années 1980. Durant cette seconde vague, plusieurs ont connu la prison. Entre 1986 et 1996, à la suite de l'ouverture du Tibet pour cause de commerce et de tourisme, environ 25 000 Tibétains, fuyant la répression politique (et ce qui, en 1993, est qualifié par le dalaï-lama de « génocide culturel » se sont réfugiés en Inde ce qui augmente le nombre d’exilés à 18%. De plus en 1994 le nombre de Tibétains arrêtés qui quittaient en train augmente à 23% par rapport aux années précédentes. En 1998, le tiers des réfugiés sont des enfants et 90% sans parents. De plus, selon Keila Diehl, depuis le début des années 1990 il y a une troisième vague de réfugiés venant de l’Amodo qui cherchent à gagner l’exil, pesant le plus lourdement sur les ressources du gouvernement tibétain en exil.
Les faits politiques du conflit En 1950, les visées expansionnistes de la Chine communiste - qui a perdu le Tibet au profit des Britanniques en 1917 - se font de plus en plus fortes sur le territoire. La même année, plus de 80 000 soldats de l'armée chinoise envahissent le Tibet. Le 7 novembre, les Tibétains réclament que les pleins pouvoirs du pays soient remis au jeune dalaï-lama, alors âgé de 15 ans. Désireux de préserver la paix et de protéger son peuple face à un envahisseur aussi puissant, le jeune Tenzin Gyatso se montre ouvert et déploie de nombreux efforts pour maintenir le dialogue avec Pékin. Le dalaï-lama rencontrera même Mao Zedong, en 1954, pour tenter de trouver une issue pacifique à l'occupation de son pays par les Chinois. En vain. En mars 1959, des milliers de Tibétains se rassemblent dans la capitale, Lhassa, pour réclamer le départ de l'envahisseur chinois et démontrer leur allégeance au gouvernement tibétain du dalaï-lama. Mais les Chinois ne tolèrent aucune manifestation nationaliste de ce genre. Pour briser la résistance tibétaine, ils se préparent à attaquer les manifestants et à bombarder la ville. Craignant un bain de sang, le dalaï-lama quitte à regret la capitale dans l'espoir de désamorcer la situation. Mais rien n'y fait. Les Chinois répriment violemment les manifestations des Tibétains rassemblés dans la capitale. Devant cette montée de violence, le dalaï-lama quitte le Tibet et trouve asile en Inde. Il s'installe dans la ville de Dharamsala, où il érige le siège du gouvernement tibétain en exil. Dans les années qui suivent, les autorités chinoises démantèlent plusieurs monastères bouddhistes et répriment la pratique religieuse. Plus de 80 000 Tibétains imitent leur chef spirituel et fuient le pays. Ils seraient plus de 120 000 aujourd'hui à avoir quitté leur terre d'origine.
Les personnages importants… Les personnages importants impliqués dans ce conflit sont évidemment les Tibétains ainsi que les autorités chinoises, car ce sont eux qu’ils ont chassé et exterminé des milliers de Tibétains hors de leur pays. De plus les plusieurs lignées de DailaïLama ont joué un rôle important dans ce conflit en guidant leur peuple jusqu’en sécurité. Les autorités indiennes et népalaises ont elles aussi donner un très gros coup de main aux réfugiés en les accueillant dans leur pays.
Les droits humains non respectés et l’état actuel des choses… Stupéfaction dans la communauté bouddhiste : le quatorzième et actuel dalaï-lama – Tenzin Gyatso, de son nom tibétain – a annoncé le 7 septembre dans un entretien à Welt am Sonntag qu'il pouvait très bien être le dernier des dalaï-lamas, c'est-à-dire le chef spirituel de la branche tibétaine du bouddhisme, non reconnu par les autres écoles chinoise, indienne, etc.
Statistiques… Si les chiffres les plus souvent cités vont de 75 000 à 100 000, aucun recensement véritable n'a été effectué et, de plus, le nombre d'enfants nés en exil par rapport aux émigrés serait rarement pris en compte. Grunfeld fait remarquer qu'il est de bonne guerre pour le leadership des réfugiés de gonfler le nombre de réfugiés : à leurs yeux, plus la population réfugiée est importante, plus cela implique que la population tibétaine rejette l'oppression communiste. Cela n'est pas sans cafouillages à l'intérieur de la communauté exilée et chez ses partisans. Ainsi, en 1979, le dalaï-lama a donné le nombre de 100 000 Tibétains vivant en dehors du Tibet, génération née en exil comprise ; un an plus tôt, une publication officielle de son gouvernement ne donnait comme chiffre que 85 000.
Sources… • https://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_tib %C3%A9tain_de_1959#Premi.C3.A8re_vague_.281959-1961.29 • http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/07/30/002biographie-dalai-lama-quatorzieme-14-tenzin-gyatso.shtml Lien video: http://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F %2Fm.ina.fr%2Fvideo%2FAFE85008578%2Fbientot-un-an-linvasion-du-tibet-video.html&h=-AQFXxKn5 • http://www.bouddhisme-universite.org/courants