Fragments de confinement by ENSALyon

2019-2020 LICENCE 3, ENSAL

FRAGMENTS DE CONFINEMENT dans le cadre du cours

ESPACE RELATIONNEL

EN QUOI L’ESPACE DE CONFINEMENT PEUT-IL CRÉER (OU PAS) DE L’ESPACE RELATIONNEL ? Chaque fragment est autonome et peut être lu séparément. Rassemblés, ils composent une forme de dialogue. Ils sont une trace de cette période particulière. Ce document rassemble des frangments des travaux des étudiants.

Chaque étudiant a écrit 2 textes de 1500 signes et a réalisé une narration graphique au format A4. Les fragments précédés d’un A. ont été composés le 17 mars 2020. Ceux précédés d’un B. datent du 31 mars 2020.

B.35 – “La conscience est probablement ce lieu intime où chaque être humain peut en toute liberté prendre la mesure de sa responsabilité à l’égard de la vie.” (Manifeste pour la Terre et l’Humanisme - Pour une insurrection des consciences_2008)

UN LIEU A.81 – Tout d’abord, il me paraît judicieux de clarifier les termes qui nous sont proposés, c’est-à-dire un « espace confiné » ainsi qu’un « espace relationnel ». Un espace confiné est un volume creux, en partie ou totalement fermé, non conçu pour être occupé en permanence et avec des possibilités d’accès restreintes ou difficiles d’accès. […] Concernant l’actualité mis en avant par ce travail, il est en effet question, ici, de traiter des nouvelles mesures mis en place par l’État français, notamment celle du confinement pour interrompre l’espace relationnel permettant ainsi d’arrêter la transmission du virus à une échelle nationale. A.73 – Pour ceux qui ont eu le choix entre plusieurs foyers de repli, il s’agit de « choisir » avec qui l’on va rester confiné pour une période encore indéterminée, c’est-à-dire, choisir l’espace qui soit le plus confortable possible et qui réunisse ceux qu’on aime. Un cocon qui nous protège, nous rassure dans ce contexte inédit. A.3 – Lorsque l’on est au 10ème étage d’une tour dans Lyon on n’a pas du tout le même rapport à la rue et au voisinage que si l’on est au 2ème étage dans le vieux Lyon par exemple. B.40 – Avoir un appartement avec un balcon est un privilège et lorsqu’il est bi-orienté c’est plus agréable. Dans une maison, posséder un jardin est un plus car cela permet de s’aérer et lorsque celui-ci fait le tour de la maison il est encore plus plaisant. A.16 bis – Dans un contexte où nous serons entourés des mêmes objets dans les prochains temps nous allons donc être conduit à ne former qu’un avec ces derniers.

symphonie des confinés.

B.9 – Par exemple, le vis-à-vis peut devenir une véritable difficulté dans cette situation qui demande une certaine intimité. En outre, pouvoir partager cette expérience par le biais d’un espace extérieur ou d’un fort vis-à-vis peut aussi être vécu comme une qualité de l’habitat. B.21 – L’île, « l’isolat », la limite. Je me trouve désomais sur une île aux abords de nature, de bocages. [...] Confinée chez mes parents, sans voisinage, seule au milieu de la campagne bourguignonne, la maison, le jardin et la forêt au bout de mon chemin représentent les échelles qui sont les miennes. […] La forêt représente alors mon échappatoire autant que mon indicateur spatial, mon référentiel. A.62 – J’ai réfléchi pendant longtemps à l’endroit où j’aurai aimé être confinée. Avec ma colocataire ? Mon amoureux ? Mes grands-parents ? Je n’ai pas trop eu le choix. Je dois donc vivre avec ma famille, que j’ai quitté trois ans auparavant, pour deux semaines ou plus. [...] Je suis dans une chambre, qui n’est plus mienne. C’est la chambre d’amis. Le placard qui comportait mes habits est rempli de draps. Le lit en a remplacé un autre. Le balcon est vide, sans vie. Sur le bureau adossé au mur repeint l’année dernière, une ancienne étagère est posée. Elle contient mes livres. À part ces quelques affaires personnelles, de nombreux tableaux dessinent la pièce. J’ai ramené mes anciennes maquettes, prenant la poussière sur un coin du bureau. Ce n’est plus ma chambre. A.57 – Un espace, qu’il soit vide ou plein, crée de la relation. Qu’il soit naturel ou délimité par l’Humain, l’espace raconte un sentiment. L’Humain n’est que secondaire dans l’espace.

A.16 – Rapatrié à la campagne dans les plus brefs délais, je me retrouve au coeur d’un véritable espace relationnel, fait de relation passée et de rancoeur pas tout à fait oublié. B.64 – Cela implique une forte augmentation de l’occupation des zones pavillonnaires au détriment des zones commerciales, industrielles et de bureaux. A.63 – En prenant le confinement d’un côté positif, il nous permet de créer une parenthèse dans une vie où nous ne prenons pas assez le temps de faire des choses qui nous tiennent à coeur. B.78 – Pourquoi appréhendons-nous ce confinement alors que nous sommes dans un espace de relâchement, loin de certains codes sociétaux contraignants ?

CONSIDERER L’INTERIEUR A.17 – Rester aussi longtemps avec soi, qu’il y ait ou non d’autres protagonistes, n’est pas une chose qui arrive très souvent. A.18 – Cela peut permettre à certains d’entreprendre un dialogue avec eux-mêmes, afin de se retrouver sur certains points. A.44 – Une chose est sûre, cette situation ne sera surement pas sans conséquences que ce soit à l’échelle de nos foyers respectifs ou à l’échelle mondiale. D’autres interrogations me viennent en écrivant ces quelques lignes mais elles méritent d’être davantage réfléchies avant d’être rédigées.

A.34 – Par la lecture, la médiation, le ménage ou le sport, l’individu se retrouve avec ses pensées, ses envies, ses limites. A. 33 bis – Ce nouvel espace de confinement […] m’offre ainsi du temps pour réfléchir ; pour me recentrer sur moi-même ; pour retrouver les valeurs fondamentales qui m’anime et que j’ai perdu petit à petit, en travaillant continuellement comme une machine ; pour me souvenir et redevenir qui j’étais et qui je voulais être ; pour bâtir mon nouveau et futur cadre de vie… J’aurais aimé pouvoir vous parler d’un nouvel espace relationnel, où les interactions à l’échelle du quartier, du voisinage continuent, mais l’espace de confinement tend plutôt à l’effet inverse. En effet, ce nouvel espace relationnel, que j’envisageais réalisable à l’échelle du voisinage, se crée finalement à une échelle bien plus petite, étroite, celle de mon ultra-intime. C’est le cadre d’une relation entre mon ancien moi, moi et mon futur moi. B.23 bis – Je pense au concept de « komorebi », la lumière du soleil qui filtre à travers les arbres, et à tous ces mots qui n’ont pas de traduction et qui nous font prendre conscience qu’au-delà d’un confinement nous sommes enfermés dans notre univers connu.

VIVRE AVEC LES (SES ?) LIMITES A.43 – L’espace relationnel [...] ne peut faire état d’un dimensionnement, et se définit donc aussi bien dans l’infiniment petit que l’infiniment grand. Ce cadre posé, on comprend rapidement que l’aspect spatial relève plus de l’échange entre les corps et leur façon de communiquer que d’une structure définie et fermée.

A.66 – Le corps enfermé, ne quitte plus le lit. [...] L’espace devient mou, accueillant, frustrant, terrifiant. Il se transforme face à l’immobilité du corps. B.40 – L’homme, à première vue otage de son propre espace élargit en réalité son chez-soi à l’immeuble, se réapproprie son quartier. Il transgresse les frontières, franchit les seuils. A.33 – Le confinement a permis de montrer que le «chez soi» [...] peut (et doit ?) intégrer des personnes connexes, comme sa famille, ses voisins, etc. et des espaces de proximité. Les relations que je qualifierais de « à distance », laissent place à des relations de proximité. A.39 – Nos relations sont poussées à leurs limites car nous devons cohabiter et nous entendre dans un espace qui a été restreint sans notre accord ; et si nous vivions déjà dans cette maison depuis des années, nous n’y vivions pas 24 heures par jours, 7 jours par semaine. A.52 – L’espace se retrouve totalement partagé par les usagers qui doivent de ce fait renoncer à une part d’intimité.

Coronavirus

CHINE

Co Co rona rona virus virus MORTS

A.40 – L’espace de confinement n’est rien de moins qu’une forme “extrême” d’espace fini, où les limites ne sont plus seulement physiques (murs, portes...) mais aussi sociales et juridiques (directives, potentielles sanctions...). L’homme se retrouve otage de son propre espace, son chez-soi devient sa prison. B.1 – L’architecture dans laquelle nous vivons peut tout à coup nous paraître insupportable.

Président

MORTS

MORTS MORTS

MORTS

S’informer

Restez chez vous

échappement au confinement

Restez c h e z vous échappement au confinement

CHINE - ITALIE

Co rona virus

SURCHARGÉ SUBMERGÉ É P U I S É GUERRE L I M I T É Médecins G U E R R E R e s t e z On reste chez chez nous vous

Soignants

Restez chez vous

Coronavirus

MORTS

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échappement au confinement

...

B.43 – Sommes-nous tous dans une boite ? Peut-être ne suis-je que dans un simple tiroir ? Oui, le tiroir me semble plutôt intéressant, un tiroir dans une énorme boite. Chaque tiroir est unique mais malgré tout il ne peut s’abstraire de son enveloppe. À présent la curiosité m’envahit : que cachent les tiroirs d’à côté ?

A.48 – L’espace de confinement […] semble nous couper du monde, nous permettant juste de nous retrancher à l’extérieur de tout. […] A partir du moment, où il y a cohabitation entre l’espace et des occupants, il y a présence d’un espace relationnel. Il y a une hiérarchie sociale qui est mise en place au sein du foyer. C’est une hiérarchie privée et non publique. B.68 – Ainsi, les rapports humains sont conscientisés, on doit choisir qui pourra être proche de nous et qui ne le pourra pas. […] Il est difficile de se sentir au juste endroit, à sa place, à la place où l’on devrait être, quand d’autres individus sont présents, et tant qu’une décision n’a pas été prise sur le comportement que l’on va adopter envers eux. Il est possible d’affirmer qu’avec le temps un nouvel équilibre s’installe, mais il ne s’agit pas d’un équilibre inconscient. Il doit être réfléchi, calculé et discuté avec l’autre pour trouver un terrain d’entente.

Sausset les Pins

Parcours sportif & Paysager 1

3 2

B.73 – Il m’a fallu d’abord tracer des frontières délimitant deux espaces distincts : ma chambre et le séjour.

B.34 – Aussi, l’environnement qui se répète sous mes yeux depuis de nombreux jours, a développé chez moi une insatiable maniaquerie, un besoin excessif de justesse de rangement.

8 7 10

Colmant Pierre - Henry

B.3 – A l’intérieur, les volumes se sont dilatés, certains espaces me paraissent beaucoup plus grands que la normale, […] et je ne sais déjà plus quel jour nous sommes ! […] Le travail qui de base grignotait peu à peu notre vie privée, restait quand même lié à l’école, désormais il est présent partout, la frontière entre vie privée et travail a disparu. […] L’expérience est tout de même formatrice sur les risques et dangers du télétravail, et je me rends compte à quel point il est important de maintenir un cadre, une limite, si fine soit elle, entre travail et vie privée. A.11 – Chacun doit respecter le rythme des uns et l’impatience des autres. Ceux qui travaillent ont besoin de silence, alors que d’autres n’ont pas d’activité et essaye de profiter de ces jours sans activité. Mais personne n’est habitué à cela.

AMENAGER – MENAGER – PRENDRE SOIN A.76 – ‘’La grandeur de l’homme est dans sa décision d’être plus fort que sa condition’’- Albert Camus. [...] Alors, en effet, encore une fois, l’homme va s’élever contre sa condition en créant de nouveaux espaces relationnels adaptés à cette situation. Il doit et il va en tirer profit. A.12 – Souvent, on se retrouve seul ou à deux/trois personnes dans son foyer, et en tant qu’étudiant on perçoit de nombreux “bons plans” ou “astuces” sur les réseaux sociaux, pour mieux vivre cette période de confinement. À plusieurs reprises, il est conseillé de créer des espaces personnels dans son logement, souvent de petite taille pour les étudiants, afin de permettre de s’isoler.

B 11 b s – L espace re at onne change auss orsqu une personne du foyer est nfecté En effet e e do t être m se en quaranta ne et ce a n mp que pas es mêmes stratég es en fonct on de a ta e de son ogement A 50 – Quand a ma son fam a e dev ent a p èce à v vre permanente de p us eurs personnes de man ère pro ongée de nouve es règ es tac tes et contra ntes se créent Les hab tudes que chacun déve oppe en hab tant o n es uns des autres do vent de nouveaux coex ster avec a dynam que fam a e B 11 – Les personnes seu es do vent trouver des stratagèmes pour ne pas se sent r seu es es personnes en co ocat on do vent trouver des stratagèmes pour préserver eur nt m té et avo r des moments de so tude sans être vra ment seu es

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Je soussigné(e), Mme/M. :

En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire

Né(e) le : À:

Je soussigné(e),

Demeurant :

Mme/M. :

certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à Né(e) le : l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 : Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, À: lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvant être différés2.

Demeurant :

Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité3 dans des établissements dont les certifie que activités demeurent autorisées (liste sur gouvernement.fr).

mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 :

l’épidémie Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

A 25 – Nous sommes pr s dans un sent ment de v e co ect ve où mposs b té de sort r crée des règ es et expér ences mposées La s tuat on mp que a vo onté de v vre ensemb e ce qu crée une certa ne d sc p ne afin d év ter toute confl ctua té et tens ons

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales : nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre deFait l’étatàd’urgence sanitaire Je soussigné(e),

Le : à h (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement)

Mme/M. :

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Je soussigné(e),

Signature :

Demeurant :

personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case)1 Les autorisé par l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre déplacements hors l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 : dans le champ de l'une de ces exceptions. 2

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE Convocation judiciaire ou administrative.

perception de prestations sociales et au retrait d’espèces.

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Mme/M. :

Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. Né(e) le

Convocation judiciaire ou administrative.

Le : à h Je soussigné(e), (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement)

l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 :

Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

Fait à :

Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon Demeurant maximal : d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie.

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité Je soussigné(e), professionnelle et des achats de première nécessité3 dans des établissements dont les activités demeurent autorisées (liste sur gouvernement.fr).

A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur

Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales employeur. lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous 3 Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvant être différés2nécessaires .

Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes À vulnérables ou la garde d’enfants.

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Mme/M. : Né(e) le :

Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal À : d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des Demeurant : personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie. l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 :

Né(e) le : À:

les

Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée.

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie.

Demeurant :

Convocation judiciaire ou administrative.

Né(e) le :

Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous 2 forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvant être différés . 1

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative. lorsqu’ils

Je soussigné(e),

Né(e) le :

À:

Demeurant :

Les personnes souhaitant bénéficier de l'unecertifie de ces doivent munir y a lieu, lorsla de leurs queexceptions mon déplacement est se lié au motifs’il suivant (cocher case) autorisé par l’article 3 du Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative. décret duleur 23 mars 2020 prescrivant les mesures nécessaires pour faire face à déplacements hors de leur domicile, d'un document permettant de justifier que le générales déplacement considéré entre Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 : dans ledont champ professionnelle et des achats de première nécessité3 dans des établissements les de l'une de ces exceptions. 2 A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur activités demeurent autorisées (liste sur gouvernement.fr). Fait à : Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, employeur. lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant3être différés les ; acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la Y compris à h forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvant être différés2.Le : Signature : consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement) perception de prestations sociales et au retrait d’espèces. Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité 1 Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes professionnelle et des achats de première nécessité3 dans des établissements dont les dans le champ de l'une de ces exceptions. vulnérables ou la garde d’enfants. activités demeurent autorisées (liste sur gouvernement.fr). Signature : 2 A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur Fait à :

Le : à h (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement)

employeur. 3 Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèces.

Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; 1 consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs

Convocation judiciaire ou administrative.

perception de prestations sociales et au retrait d’espèces. Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie. En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales

déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions.

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire

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Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions. A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur employeur. 3 Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèces. 1

Demeurant : certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 :

Signature :

Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions. 2 A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur employeur. 3 Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèces.

Demeurant :

Le :

Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

Fait à :

Signature : 1 Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions. 2 A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur employeur. 3 Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèces.

DÉROGATOIRE à

Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales (Date et heure de début de sortie à mentionner vulnérables ou la garde d’enfants. nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal Je soussigné(e), d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective Mme/M.et: de toute proximité avec Signature d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie. Né(e) le :

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Le : à h (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement)

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; Fait à : consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. ATTESTATION DE DÉPLACEMENT

Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée.

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

Convocation judiciaire ou administrative.

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ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Signature :

Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité3 dans des établissements dont les activités autorisées (liste sur gouvernement.fr). 1 Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lorsdemeurent de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions. Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement pardes leurpatients atteints d'une affection de longue durée. consultations etétabli soins employeur. 3 Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes perception de prestations sociales et au retrait d’espèces.

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différés ;

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Je soussigné(e), Mme/M. : Né(e) le :

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ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

Je soussigné(e),

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certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 : Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvant être différés2.

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Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants. Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie. Convocation judiciaire ou administrative.

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Demeurant :

Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec 3 1 Les personnes souhaitant bénéficier professionnelle et des achats de première nécessité dans des établissements dont les de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre activités demeurent autorisées (liste sur gouvernement.fr). même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie. dans le champ de l'une de ces exceptions. 2 A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; Convocation judiciaire ou administrative. employeur. consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. 3 Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance auxprestations personnessociales et au retrait d’espèces. Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative. vulnérables ou la garde d’enfants.

Date et heure de début de sort r à ment onner ob gato rement Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie. Convocation judiciaire ou administrative.

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

Signature : Fait à :

Le : à h (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement) Signature : Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions. A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur employeur. Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèces. 1

Le : à h (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement)

Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la

Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être ; perception de différés prestations sociales et au retrait d’espèces. consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée.

à mentionner obligatoirement)

Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous Signature : être différés2. forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvant

Le : à h (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement)

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Fait à :

certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du Lenécessaires : àà h décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales pour faire face (Date1 et l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire : heure de début de sortie

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

h de sortie à mentionner obligatoirement)

Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous 1 administrative. personnes forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvantLes être différés2. souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs

déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre

À:

Convocation judiciaire ou administrative.

d'autres personnes, En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures généralessoit à la promenade avec les seules personnes regroupées Demeurant : dans un (Date et heure de début nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état domicile, d’urgence sanitaire même soit aux besoins des animaux de compagnie. certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à Convocation judiciaire ou administrative. l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire1 : Signature :

Je soussigné(e),

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

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Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

Je soussigné(e), Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants. Mme/M. :

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

Signature :

Convocation judiciaire ou administrative. Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue nécessaires durée. pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire

Convocation judiciaire ou administrative.

ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

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Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

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Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée.

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ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE

Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée.

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Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée.

Fait à :

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1 Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions. Demeurant : Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative. 2 A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur employeur. certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du 3 compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la décret du 23 mars 2020 prescrivantYles mesures générales nécessaires pour faire face à Fait à : 1 perception de prestations et au retrait d’espèces. l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitairesociales :

Convocation judiciaire ou administrative.

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A 7 – S nsta e a ors une sorte de danse se cro ser se par er pour ne pas deven r fou de so tude ou b en parfo s s év ter se contourner é aborer des stratagèmes pour ne pas se vo r parce ces mêmes personnes commencent à nous peser […] S nsta e a ors une forme de ma a se de fu te

Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

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Convocation judiciaire ou administrative.

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A 83 – Une nouve e re at on s nsta e entre es personnes même s e e n est p us phys que e e se transforme en chant geste et danse

Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes 2 A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur vulnérables ou la garde d’enfants. employeur. 3

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Signature :

1 Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions. 2 A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur employeur. 3 Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèces. Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée. Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

Fait à :

Le : à h (Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement) Signature :

B.16 – Comment entretenir ces gestes, ces relations quotidiennes qui prennent place dans nos rues, notre lieu de travail, nos villes? […] C’est ainsi que la table de la salle à manger peut devenir un bureau, notre rendez-vous au bar le vendredi soir se fait depuis notre canapé, la discussion potin du mercredi matin dans la salle de bain à l’écart de tous. A.54 – La cuisine autrefois unique lieu des repas, devient également un espace de travail entre 9h et 11h, la chambre devient une salle de sport lorsque l’on a besoin de faire une activité, la fenêtre devient la promenade immobile de la fin de journée, pour profiter des derniers rayons du soleil. A.20 bis – Les abords des fenêtres deviennent de vrais terrains de jeux.

CADRAGE(S) A.66 bis – Le corps [...] entre et sort du cadre, donne à voir une fenêtre sur un lointain qui n’est pourtant qu’à quelques mètres. A.59 – Nous découvrons l’intérieur des logements, les enfants, les proches… A.57 bis – J’ai pu observer, que le confinement nous éloigne de nos proches parce-que nous devons tenir une distance entre nous. Mais qu’il nous rapproche de nos professeurs et de nos camarades grâce au télétravail. En effet nous découvrons l’espace intime de nos professeurs mais aussi celui de nos camarades à travers un écran d’ordinateur.

B.7 bis – Le numérique offre pour moi une nouvelle réflexion sur le cadrage. En école, on nous apprend à penser aux fenêtres pour cadrer, aux ouvertures en général, parfois aux aménagements paysagers, mais les interfaces numériques aussi offrent des cadrages surtout en période de confinement. Ce sont des fenêtres ouvertes sur l’extérieur, qui permettent d’apercevoir un monde plus large que celui de nos fenêtres physiques. De plus, comme la fenêtre, elle nous met en scène. Comment vais-je installer mon ordinateur pour être mis en valeur moi et mon espace pendant cette conférence ? A.29 bis – Au Japon, des élèves ayant été privés de leur remise des diplômes ont tout de même pu organiser cet évènement sur des plateformes de jeux en ligne. Ils ont même reconstruit virtuellement leur établissement afin de pouvoir vivre cette cérémonie tous ensemble. B.73 bis – La fenêtre de ma chambre me réconforte. Elle me rappelle que le monde extérieur existe toujours, que le monde n’est pas figé. Je peux sentir l’air frais ventiler ma chambre et rafraîchir mon esprit.. B.19 bis – Aujourd’hui, on ouvre sa fenêtre comme on ouvrirait sa porte. [...] Ouvrir sa porte, ouvrir sa fenêtre, c’est laisser entrevoir la lumière qui vient de notre intérieur. B.20 bis – Panoptique. C’est tous les jours dimanche, les rues sont désertes et le bruit des voitures quasi-inexistant. Je regarde par la fenêtre pour me connecter au monde. [...] Le vis-à-vis n’a jamais été autant apprécié, le voyeurisme n’a jamais été aussi bien toléré. Mais est-ce cela le relationnel du 21ème siècle ; connaître des personnes aux travers de nos fenêtres ?

B.18 – 15 jours de confinement. Vais-je tenir ? Toutes les excuses sont bonnes pour me laisser déconcentrer. Je jette un rapide coup d’oeil à la fenêtre de ma chambre. Que se passe-t-il chez mes voisins? L’étroite ruelle qui sépare nos deux façades m’offre la meilleure vue. Rapide coup d’oeil devient minutes. Drôle d’alternance des étages. Au rez-de-chaussée, un couple de retraités, au 1er une famille, au 2ème un couple de retraités, au 3ème une famille, au 4ème un couple de retraités, au 5ème une famille, puis au dernier, un couple de retraités. Amusant cette alternance. Visiblement les appartements ont l’air semblables. Mais ils organisent comment leur espace ? Ma voisine travaille dans sa cuisine. Pourquoi portet-elle un masque? Sûrement pour protéger son nourrisson. Les voisins du dernier. Un grand mystère, ils ne se laissent voir qu’à l’heure de l’apéro et à 20h au moment des applaudissements. La petite famille du 2ème, eux ont des airs de famille parfaite, chacun son espace. La maman télétravail dans la cuisine, le papa dans le salon, les enfants jouent dans leur chambre. Rapide coup d’oeil devient heures. L’heure du repas de midi. C’est marrant il est déjà 12h30 et seulement deux foyers sont entrain de déjeuner. Et ce ne sont même pas les familles. 14h, à mon tour de déjeuner, maman a préparé le repas. Moi je travaille dans ma chambre, elle, dans le salon. C’est un peu un rythme de vacances, on lâche les horaires fixes, on souffle. Retour au travail. Rapide coup d’oeil. Les enfants sont absents, sûrement en train de faire la sieste, les retraités aussi. Amusant. Les parents en profitent pour partager des moments à deux. Sur le canapé ou le balcon. Rapide coup d’oeil devient minutes.

«Bonjour»

«Vous devez entrer un par un»

«Vous vous êtes lavés les mains ?»

«Je ne peux pas le prendre à la main, vous devez le déposer dans la boîte»

CONFINEMENT : DE Lâ&#x20AC;&#x2122;ENCHANTEMENT AU REPLI SUR SOI

Les chiens aboient dans le parc en bas, le voisin soupire. Agacé par les chiens ou les personnes qui ne respectent pas le confinement? Peut-être les deux. Un étage plus haut, la voisine sort arroser ses fleurs, elle me fait un rapide signe de la main. La seule à me saluer d’ailleurs. Pas très convivial ce quartier. Rapide coup d’oeil devient heures. C’est l’heure de l’apéro. Le couple de retraités du dernier étage sort sur sa grande terrasse pour boire un verre de vin en admirant le soleil bientôt terminer sa course. Les enfants sont en pyjamas, les parents sur le front pour préparer le dîner. Moi je n’ai encore fait que la moitié de ce que je voulais faire aujourd’hui. Fenêtre ouverte, l’air est doux, je démarre une petite musique entrainante sur mon enceinte, en espérant que mes voisins participent à ce moment de convivialité. En vain. 20h, moment des applaudissements, chacun sort de sa bulle pour rendre hommage au personnel de santé. 20h03, plus un bruit. 3 minutes. Il en aurait pu se passer des choses en 3 minutes. Juste un sourire, un geste, un cri, un rire. Juste 3 minutes où on l’on peut laisser ses voisins pénétrer dans sa bulle. Retour au huit clos, j’ai l’impression qu’on me prive d’échange. Frustration. Rapide coup d’oeil devient regret. Vite, demain.

L’AIR A.75 – Pour ma part, je fais des efforts afin de ne pas sentir l’isolement, le confinement. Par exemple, je laisse toujours ouvert les fenêtres afin que l’air puisse circuler. J’entends les bruits de l’extérieur et je sens les plats que d’autres personnes cuisinent chez eux. Mariem Zouggari

A.26 – Depuis toujours, d’un bout à l’autre du monde, chacun respire l’air passé dans les poumons de ses voisins. Une respiration sans barrières ni frontière contagieuse de vie ou de toxicité. C’est l’interconnexion qui nous relie à tous les autres. Respirer c’est la nécessité première du vivant mais c’est aussi l’un des principaux risques d’intoxication mortelle. Si nous voulons respirer pour vivre, nous n’avons pas d’autres choix que l’interconnexion. Cette interconnexion qui nous apparaît aujourd’hui comme un danger, est paradoxalement, notre seul salut, nous la fuyons au risque de l’enfermement et de la méfiance, ou nous l’acceptons au pari de la solidarité et de la confiance. Ce virus nourrit les peurs de l’autre au point d’amplifier les méfiances et les racismes et de déclencher des « sauve-qui-peut » individualistes et parfois assassins. Vouloir respirer seul, c’est se couper du monde, dans la méfiance et le rejet, qui nous conduit plus sûrement encore et à court terme à l’asphyxie. B.1 bis – Par exemple, le démarrage des motos dans la pente me fait tout le temps râler. Mais aujourd’hui elle me rassure. A.6 – Si le confinement fait envisager le logement comme une cellule carcérale de bon goût, il est par ailleurs l’occasion de saisir que ce qu’on nomme ici relation n’induit pas avec systématisme la présence d’un corps auprès de soi. [...] Aussi, la proximité de deux personnes ne garantit pas que leurs pensées se dirigeront vers l’autre. Se distancier de sa société rend en revanche, et pour soi, l’autre plus proche par la mise en scène de son souvenir. […] Dans cette perspective, l’espace dont nous battons l’air a-t-il plus de valeur que l’espace de l’esprit ? Ou encore : la permission de déplacement rend-elle plus libre que la prière ? Limite de mes interactions directes

Mon Espace relationnel

Espace relationnel théorique

A.78 – Ce que je trouve le plus marquant, ce sont les chansons qui s’entonnent ici et là. Enfin, il y a un partage, certes à distance, mais un partage. Nous sommes unis pour le même but ; créer des vibrations en nous, des sourires, des regards… Quand une ville tout entière entonne un chant, elle se met en relation avec elle-même.

DEPLACER L’ATTENTION B.66 – Habituellement, le corps interfère avec des corps connus, dont les relations sont codifiées, routinières. L’inattendu, la surprise, la peur ou encore le tension d’une rencontre ne sont plus de mise. […] Privé des interactions avec l’étrange, l’espace relationnel devient alors celui d’un corps et de son espace. Le corps ne se replie plus face à un extérieur qu’il n’explore plus, ne sociabilise plus dans ce lieu. Alors face à ce corps à l’arrêt, c’est l’espace qui se modifie. A.8 – Le lien entre deux objets devient si fort et le geste si contrôlé. L’espace devient donc une grande zone d’interdit. L’individu développe donc une relation particulière avec son environnement, ou l’impact du toucher est exacerbé. […] La distance à maintenir implique l’élaboration d’autres modes d’interactions qui deviennent plus poétiques et moins implicites. A.29 – Le confinement rend également à la fois les relations plus compliquées mais les rends aussi plus précieuses et appréciables: « Ce qui est rare et cher ». Cet adage est d’autant plus vrai aujourd’hui en termes de relation, de ressources, mais bien évidemment de santé.

A.32 – Dans un espace plus large, une station de métro par exemple, les interactions sont multiples mais le sentiment de vulnérabilité, le besoin de protection et l’anonymat produisent un « laisser-aller » mental qui découle vers l’inconscience de tous ces rapports vivants. A.35 – Ainsi, un fait totalement naturel, sortir de chez soi, devient exceptionnel, et même dans certains cas, illégal. B.17 – Descendre de sa montagne faire les courses, même s’il ne nécessite que quelques minutes de voitures pour le faire, devient une expédition incroyable. Une aventure où l’on craint de rencontrer mais où l’on est heureux de voir que les gens vont bien. Qu’ils parlent toujours comme nous, qu’ils fonctionnent comme nous à quelque chose près. A.72 – On garde une relation à l’espace : on en profite pour faire du rangement, faire un peu de bricolage... On s’occupe alors un peu plus de l’espace dans lequel on se tient. A.65 – L’espace relationnel est avant tout le résultat d’une expérimentation au « monde de dehors » que l’on retranscrit dans un espace par l’approche du lieu, du mouvement et de nous-même, dans un fort rapport au corps. […] L’espace de confinement qui se crée défini lui aussi malgré tout un lien fort entre le lieu, le mouvement et le corps. A.34 bis – Au bout de quelques jours passé chez lui, l’individu peut considérer les objets différemment, mieux les entretenir, y prêter plus d’attention. EL HAJHOUJ Oumaïma // Licence 3

B.84 – Les voisins ne sont présents que par le bruit de leur tondeuse. L’herbe n’a jamais poussé aussi vite, à en croire ce concert latent. A.79 – Les corps perçoivent avec plus de facilité ce lieu familier qui aujourd’hui les enferme. Ce dernier dégage une grande quantité de sons, et de lumière auxquels les corps sont bien plus attentifs qu’en temps normal.

Avec la mesure de confinement imposée à tous , j’ai maintenant développé un r ythme bien différent de mon quotidien pré-confinement. Un r ythme de travail, imposé par ma situation d’étudiant, un r ythme de loisir, que je m’impose pour ne pas devenir complément fou, un r ythme de citoyen, encouragé par ce rendez-vous quotidien avec les habitants de l’immeuble d’en face (ou alors l’immeuble de derrière quelque fois, pour changer) que je retrouve tout les soirs à 20h pétante . C’est étonnant mais depuis que je dois rester chez moi, confiné, j’ai maintenant créer plus de liens sociaux avec mes voisins, qu’ils habitent ou non dans le même immeuble qu’avant.

B.77 – Le bois qui craque dans une pièce, la manière dont les arbres du jardin créent de l’ombre selon le moment de la journée, une tâche sur un mur etc. […] La pratique de l’habiter relève au départ déjà d’une accumulation d’habitudes, du corps qui prend le dessus sur le mental et crée ainsi des gestes automatiques. On ne réfléchit pas lorsqu’on habite. B.78 bis – Tiens, je commence à me sentir chez moi, non pas parce que mon logement par un éclair tenace m’a donné l’opportunité de réellement l’habiter, mais parce que j’entends mes voisins, je chante même avec eux. […] Quelle est l’utilité de partir à la découverte d’un monde humanisé, alors que nous ne sommes pas capables de partir à la découverte de notre propre habité, de mon village si aimé, mais finalement si inconnu ? B.69 – La porte d’entrée est l’ouverture qui permet de sortir. Aujourd’hui, elle est devenue un obstacle qu’on ne peut franchir. A.82 bis – L’extérieur ne m’effraie pas, mais le comportement des personnes devenues fuyantes, rend mon appartement beaucoup plus chaleureux.

Maintenant, lorsque je croise quelqu’un dans mon immeuble en descendant les poubelles ou en allant faire les courses, nous prenons le temps de discuter de la situation. En respectant bien entendu une cer taine distance de sécurité, nous sommes curieux de comment l’autre vit cette période par ticulière . Mais la relation que je trouve vraiment intéressante et celle que j’ai maintenant avec les habitants des immeubles voisins. Bien que ce sont des personnes avec qui je n’ai jamais parlé, je commence , d’une cer taine manière , à mieux les connaître . Je peux voir comment ils s’occupent, si ils ont des enfants, je commence à repérer les fumeurs qui viennent à la fenêtre le temps d’une cigarette pour « prendre l’air ». Ils arrivent que nous nous saluons ou que nous nous obser vons, comme distraction, sans rien dire . sens je peux dire que l’espace de confinement a crée de l’espace relationnel avec En ce sens, mes voisins.

B.10 – Je découvre par exemple le jardin de mon immeuble, dans lequel je n’étais jamais allée, trop occupée à vouloir sortir hors de mon logement sans me rendre compte des espaces agréables et intéressants qui étaient juste à ma portée. Il donne aussi lieu à une redécouverte de l’interdépendance entre notre corps et l’espace : on ressent le besoin de faire des choses que l’on ne fait pas habituellement, car la routine habituelle n’existe pas. On se met à avoir besoin de courir pour sortir l’énergie en trop plein dans un corps devenu peu mobile, on redécouvre une nouvelle proximité avec son quartier. […] Je découvre cette architecture qui me semble banale mais qui tout à coup m’interroge. Ce qui est immobile prend tout à coup toute son importance. [...] On prend conscience de ce qui est là, on y fait attention, ce n’est plus seulement un lieu de passage, c’est un lieu de contemplation et d’interrogation. B.8 – Le quartier ne m’a jamais paru aussi vide, et mon appartement si dense. […] L’espace ne fait que se fractionner et se sous-compartimenter de sorte qu’il nous reste de très petits espaces d’intimité. Nous sommes donc une unité, dissociée en pleins de petites cases.

Echellle lieu de confinement

B.23 – Un espace clos, au frontières définies, semblant se dilater ou se rétracter selon l’humeur, le bruit de la vie quotidienne, les attitudes contradictoires ou en accord de ceux qui m’entourent. La bulle de ma présence dans cet endroit, tente par tous les moyens de le dépasser, elle se gonfle et s’étend par tous les interstices, dans une recherche perpétuelle de la limite ultime à laquelle elle explosera. Mon esprit s’évade momentanément à travers les garde-corps. EVOLUTION PROXIMITE ET DISTANCE AU COURS DU CONFINEMENT

Esapce de sociabilité avant le confinement (gradation du plus foncé = forte densité de personnes / au plus clair = quelques personnes

Rares espaces relationnels durant le confinement (courses, lieu de sport, mon logement). Distance entre chaque individu.

A.71 – Les murs. Une limite. Protégés ? Emprisonnés ? Perséphone. Quelle est ce lien qui nous unit, si ce ne sont les réseaux sociaux ? Comment aurions-nous pu écrire ce texte sans e-mail ? Est-ce là ce qui me lie à mes semblables ? Je dois retourner travailler.

Narration graphique - à l’echelle de l’immeuble

Un immeuble confiné parmis d’autres ...

GEDEON Mathilde ENSAL - L3 - S6 2019-2020

Quel est cet espace dans lequel je dois vivre ? La lassitude du paysage me fait me poser beaucoup de questions. Trop. Je n’arrive pas à travailler. Les enseignants me demandent de prouver que cet espace de confinement est malgré tout un espace relationnel. La seule relation que j’ai dans cet espace, ce sont les outils que j’utilise. Peut-on dire que cet espace admet des relations ? Dans ce cas, tout espace est relationnel, puisque tout espace comporte des relations et des interactions. Alors, quelle est la valeur de cet espace relationnel, si c’est tout et n’importe quoi ? Je dois retourner travailler. J’ai chaud aux jambes, c’est agréable. On ne peut pas se vanter d’avoir un bain d’huile sous les tables, en cours. Je regarde par la fenêtre, à un demi-mètre de mon épaule gauche. J’épie le balcon situé en face, à la distance de la largeur d’une route. C’est la seule vie humaine dont j’ai la certitude. Je les vois s’agiter, faire les corvées par ci et par là. Ils m’ignorent, mais moi je les vois. Il y a une relation à sens unique. Mais peuton parler d’espace ici ? Séparés par deux fenêtres doublement vitrées, je ne vois pas d’espace, mais plusieurs. Mais ce ne sont pas des espaces relationnels, je ne fais que les regarder. Quoique ? Je devrais retourner travailler. Je n’y arrive pas. Comment se concentrer ? Pourtant tout est calme autour de moi. Mais j’ai mal au dos à m’asseoir toute la journée sur la même chaise et dans

la même position. Je dois attendre quelqu’un. Là, cet espace dans lequel je baigne, deviendrait un lieu d’accueil. Elle ne devrait plus trop tarder. Je vais travailler en l’attendant. Au final, je n’aurais pas beaucoup travaillé aujourd’hui. Je ne sais pas si elle va venir. J’attends que cet espace devienne relationnel. C’en est un, c’est obligé. Si j’admets le contraire, elle ne viendra peutêtre pas... Dois-je vraiment travailler ? B.70 bis – Dans un monde où rester chez soi sans rien faire est devenu un luxe qui, si on en abuse, nous fait passer aux yeux des autres pour un fainéant, ce confinement permet de se rendre compte de la place d’un logement dans son bien-être. […] On se prend plus vite à rêver d’espace que d’habitude.

L’AUTRE A.31 – Nous sommes dans une situation de recherche de l’autre, ce qui nous est privé est plus désirable, nous voilà privé de l’autre, nous le désirons plus. B.35 – Même en entamant cette troisième semaine le fait de ne pas éprouver l’espace public reste difficile. Je me rends compte qu’il est essentiel aussi bien pour le corps que pour l’esprit de parcourir un espace plus vaste ponctué de corps étrangers. B.49 bis – La présence de l’autre n’est plus effective donc c’est à nous d’aller la chercher. A.10 – Le contact devient synonyme de danger.

A.40 bis – On observe donc un paradoxe entre distanciation et proximité, propre à chacun, qui est mis en oeuvre afin de générer une relation, un espace sain convenant à tous. A.37 – Les commerçants et restaurateurs déstockent ou donnent à moindre coût, des concerts et représentations culturelles peuvent être délivrées gratuitement sur internet, des personnes proposent de garder les enfants du personnel médical, des entreprises non spécialisées produisent du matériel sanitaire, des courriers entre enfants et habitants des Ehpad sont mis en place, des voisins mutualisent leurs courses… A.53 – Que l’on soit seul ou plusieurs dans un même logement ne change pas le fait qu’une donnée supplémentaire est apparue ces dernières décennies : les appareils numériques. Ces outils remettent entièrement en question les dynamiques entre les corps qui habitent un logement. Dès les débuts de la radio, l’appareil devenait central en réunissant autour d’un même objet les différents membres du foyer, remplacée peu à peu par la télévision. Ensuite se sont développés les ordinateurs et téléphones portables qui ont changé la dynamique : ces outils relevant de l’usage individuel, ont eu pour effet d’isoler les membres du foyer, puisque l’objet en question ne donnait plus lieu de réunion. De plus, ces appareils permettent la communication avec l’extérieur, qui ne change pas à proprement dire la réalité physique des corps, mais plutôt celle des esprits, qui sont difficilement dissociables. A.56 – Nos échanges s’effectuent forcément par une machine intermédiaire, réduisant nos relations avec autrui à un contact sonore via un micro et une enceinte, et un contact visuel via une caméra et un écran.

B.84 bis – Je n’ai jamais autant eu de nouvelles de mes proches. Pas un jour ne passe sans un ou deux appels à des amis, de la famille, sans compter les messages. On partage les photos. [...] On compare nos situations nationales, à coup de chiffres plus ou moins vérifiés. A.77 – La non-relation, est un choix de relation, cela dit quelque chose sur nous, sur la manière dont nous appréhendons notre corps et dont nous percevons notre environnement et autrui. […] Cependant les relations au sein d’un espace confiné, s’appréhendent d’une autre manière, le corps est en retenu afin de se protéger et de protéger autrui. Dans ce cas-là, la non-relation des corps exprime un respect mutuel. A. 85 – Ayant lu le Journal d’Anne Frank, j’ai pu voir combien un espace de confinement était structuré. Il est important de laisser un temps d’intimité, mais aussi un temps commun (autour d’un repas). L’intimité permet la relation avec nous-même. Il faut exister indépendamment de l’autre pour que l’autre puisse exister. On peut se référer au cas des bébés qui ne distinguent pas ce qui est autre et qui ont un temps pour détacher le “moi” de “toi”. De même, pour qu’une relation prenne sens, il faut que son contraire existe, et donc la “non-relation avec l’autre”. B.75 – Nous prenons notre place à distance au salon et nous nous occupons de notre travail chacun de notre côté. Nous nous sentons à l’aise malgré l’absence du dialogue. C’est un espace relationnel d’un autre ordre […] une interaction en silence.

A.80 – Suffit-il d’être plusieurs dans un foyer pour assurer les échanges. Ce qui fait que nous continuons d’échanger dans notre domicile n’est-il pas dû à notre contact avec l’extérieur, le fait d’y faire des allers et venus, et qui permet d’alimenter les échanges ? A.82 – Bien que l’on se retrouve dans un espace intérieur, la majorité des discussions sont portés sur la situations extérieurs, influencé aussi par les médias et l’omniprésence de la situation.

RENCONTRER L’AUTRE A.24 – « Face à moi, tu marches. Un pas après l’autre, nous savons que, indéniablement, nous sommes amenés à nous rencontrer. Jamais l’idée de croiser quelqu’un dans la rue ne m’a autant interrogé. Alors que tu t’approches, doucement je me décale, un peu, beaucoup… encore. Sans un mot, on se regarde. Au vue de ma trajectoire, doucement tu fais de même. Nous sommes deux corps opposé dans l’espace, tellement distancé que cela en devient ridicule. Tu me regardes, je te regarde. Je souris, tu souris, sans un mot on se croise. » A.24 bis – Plus besoin de convention face à un inconnu. Dans la queue du supermarché, alignés les uns derrière les autres et de manière distancée, les clients attendent. Bien qu’ils ne se connaissent pas cette distance est pesante. Les regards fusent et peu à peu les langues se délient. Naît alors une conversation. Nul ne sait qui a bien pu être l’initiateur de ce débat et nul ne cherche à respecter l’éventuelle intimité de ce partage.

Cartographie des déplacements pendant le connnement

Mon sport quotidien

Lucie GAUTHIER

B.56 – Les éléments qui initialement ont pour but de se dissimuler d’autrui, tel que les haies délimitant les terrains particuliers ou les palissades entre les balcons d’un immeuble d’habitations par exemple, sont à présent investis par les personnes pour établir un contact sonore ou visuel.

«Frontières» Cartographie subjective

B.85 – Vers 20h, pour soutenir les médecins et les infirmières, le quartier fait du bruit, que ce soit applaudissement ou avec des outils, la relation se fait par le son. Une maison commence à faire du bruit, puis une autre répond. Ainsi de suite. B.39 – Confinés derrière nos clôtures, on profite d’un moment pour partager le bout de voie qui nous sépare, prendre des nouvelles, en donner à son tour. A.30 – On voit apparaître de nouveau espace de sociabilité, au fond de la parcelle par exemple, entre 2 haies de jardins. Ces lieux de sociabilités maintiennent une certaine distance entre les individus mais sont bel et bien présent. A.42 – Le confinement peut être vecteur de mixité sociale et culturel, certes forcée mais obligatoire.. A.67 bis – Le jeu que nous allons entretenir avec les limites va aussi nous permettre d’étendre à moindre mesure notre espace relationnel, à l’image d’un diaphragme que l’on ouvrira et fermera en fonction des nécessités. A.4 – L’espace relationnel s’impose dans des entredeux tels que les fenêtres, les balcons, les halls d’immeuble. D’un point de vue architectural, ces actions sont fascinantes et posent la question des espaces tampons, mi-publics mi-privés.

Porte Lieux

Chambre-couloir

Escalier haut

Escalier bas

Cellier-cuisne

Cuisne-Salon

Cuisine-Salle à manger

Salle à manger-SDB

Entrée

Fôret

Intensité son Poid Taille Tempétature

Signatures acoustiques des frontières

La chambre

Le couloir, l’escalier,le cellier

La cuisine

Le salon

La salle de bain

Ressources

Partage

Introspection

Le jardin

La fôret, la clairière

Signatures visuelles des espaces

Anxiété, repli

Transition

Contemplation

Méditation

A.26 bis – Ainsi le balcon devient comme le masque, un outil pour perpétuer la communication entre individus. B.19 – Le langage du corps, qui est en temps normal un des principaux réceptacles et émetteurs de nos émotions doit désormais s’adapter, redonnant à la parole et l’écriture une nouvelle importance. De la même manière que lorsqu’on partage un projet dans la vie professionnelle, la transmission se fait par l’interprétation d’une image, ou du sens des mots. B.67 – Peu importe l’acteur que j’ai au bout du fil, et peu importe s’il est confiné à 15 mètres ou 9 000 kilomètres de moi, à partir du moment où la personne décroche, l’espace relationnel renaît. […] Une fois l’appel terminé, il va peu à peu se dissoudre, perdre de sa force. Cependant, cet espace invisible s’éternisera et ce tant que je continuerai à alimenter la relation qui me lie avec la personne, même si nous ne sommes pas en contact direct. Penser à elle, lui rédiger une lettre, ou encore réfléchir à la prochaine fois où l’on se verra sont autant d’actions qui contribuent à nourrir cette relation, sans forcément qu’elle soit partagée à deux à chaque instant. B.79 – Paradoxalement, les personnes ultra connectées, répondant immédiatement aux messages reçus, n’ont rien à se dire. Le confinement les rapproche, ils parlent beaucoup, mais pour ne rien dire. En effet, cloitrés chez eux, ces individus ne créent aucun souvenir, ne vivant rien de particulier et n’ont donc rien à raconter en dehors de banalités futiles. B.22 – A force d’être confiné, nous n’avons plus rien à nous dire, plus rien à raconter.

SOLITUDE B.04 – Pourquoi tous les autres ont l’air de le vivre différemment ? Il paraît que le contact social leur manque et que l’enfermement les rend fous. J’étais déjà marginale avant. Ça sera sûrement exacerbé ensuite. Je deviens intolérante, ultra-sensible. Le moindre bruit de mes voisins est une gêne, non, une douleur insurmontable. J’ai raison, mais ont-ils entièrement tort? Ils ont trois enfants et sont enfermés dans la même pièce. Pour eux c’est pire que pour moi. Je ne sais plus parler. Je ne me comprends même plus. Je suis devenue vulnérable. J’ai peur de la fin du confinement. Qu’est-ce qu’il se passera ensuite ? Quand je devrais de nouveau supporter la foule, le bruit, la lumière ? Quand je devrais sourire, communiquer, faire l’effort de coexister avec les autres ? Est-ce que j’y arriverais encore, quand j’en aurais perdu l’habitude ? B.33 – J’ai le casque audio visé sur les oreilles ou je suis dans mon espace « privé », mon « chez moi », pour ne pas entendre la conversation téléphonique de l’un, le bruit du clavier de l’autre ou encore l’ennui du dernier. A.28 – La relation que je développe avec mes plantes m’apaise. Je peux les regarder pendant des heures tout en sachant qu’elles ne bougeront pas, qu’elles ne répondront pas et cela est si calme qu’il permet d’oublier tout le reste. C’est un relation particulière imposée par l’espace mais c’est également une relation de sérénité.

VEGETATION VOIES HABITATIONS VEGETATION VOIES

VOIES

ALLER - RETOUR ALENTOURS CHEMINS

REPLI

B.48 – Paradoxalement, même si je me sens connectée au dehors, j’ai la sensation d’être non concernée par la situation actuelle, d’être “mise de côté”. Étant dans le cocon familial, la situation ne m’inquiète pas plus que ça. Peut-être que c’est de l’inconscience de ma part sachant la gravité de la situation ; mais je me sens comme une étrangère. Mon corps étant chez moi, je n’ai pas de raison de m’inquiéter.

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B.86 – Je ne vis pas le même confinement que les autres. Je ne le ressens pas de la même manière. J’ai même parfois l’impression de ne pas être confiné puisque cette routine, je la connaissais déjà. Le confinement vient l’accentuer et l’exagérer. Mais face à ce qui passe au-delà de chez moi, dans ma petite maison urbaine, j’ai l’impression d’être coupé du monde. D’en être comme détacher. Je n’ai pas le temps de m’en préoccuper, puisque je dois travailler. On pourrait croire, que parcourir le net et écouter les témoignages serait une façon de comprendre ce que ressentent les autres. Ce n’est pas mon cas. Je suis habituellement quelqu’un de sensible, humaine et soucieuse mais cette période de confinement m’a amené à être détaché, impartial et distante. J’aimerai avoir les mêmes problèmes que les autres en cette période de confinement, m’ennuyer, cuisiner, m’amuser etc. mais je n’ai pas le temps. Je n’ai pas le temps d’être fatigué puisque je dois travailler. Je n’ai pas le temps de vivre et je n’ai pas le temps d’être confiné.

LE TEMPS ET LES RYTHMES B.80 – Comme le dit Aristote : « Nous sommes ce que nous répétons de façon régulière ». A.15 – C’est l’occasion de gagner du retard ou prendre de l’avance.

B.9bis – Tandis que certains vont vouloir (ou doivent) conserver leur programme journalier habituel, d’autres vont profiter de cet événement pour s’initier à de nouvelles pratiques, tirer profit de la situation sous un autre angle, (se) découvrir et (se) redécouvrir les autres. La manière d’agir et d’interagir au quotidien, le caractère et les manières d’être d’un individu sont, je trouve, particulièrement dévoilées en ce temps de crise sanitaire. B.13 – J’ai maintenant développé un rythme bien différent de mon quotidien pré-confinement : un rythme de travail, imposé par ma situation d’étudiant, un rythme de loisir, que je m’impose pour ne pas devenir complétement fou, un rythme de citoyen. B.49 – Dès la deuxième semaine le temps paru passer beaucoup plus vite et les journées se sont succédé très rapidement. Deux semaines c’est le temps que met le cerveau à adopter des habitudes. […] A mon niveaux je pense que l’acception de cette situation dans laquelle je me trouve est un premier facteur. Ensuite la prise d’habitude à ce nouveau rythme et environnement de travail est indéniablement le second. Je m’habitue à me lever à telle heure, à me préparer et à prendre place à mon nouveau poste de travail. J’ai pris l’habitude de faire du sport en fin de journée et de sortir prendre l’air un jour sur deux quand le travail me le permet. B.25 – Je suis assidue à respecter les horaires de cours et à rendre le travail demandé sans réaliser concrètement ce qu’il se passe dehors. Je dois alors moi aussi tenir le coup, d’une manière différente puisque je dois m’efforcer de respecter la cadence de l’enseignement dans une atmosphère ou rien ne m’y invite.

A.38 – Aujourd’hui, pour que cette cohabitation se passe au mieux, mon frère, ma soeur et moi reprenons le rythme de nos parents, nous nous réadaptons à leurs manières de faire, et aux petites choses du quotidien comme par exemple les heures de repas etc. A.67 – Vont alors se mettre en place des relations chroniques, classiques avec notre espace et les membres de nos familles qui l’occupent. Mais très vite cette accoutumance va entraîner une forme de lassitude, qui va être à l’origine d’un besoin de renouveau. [...] Que ce soit sous forme d’échanges inattendus avec les autres, ou en modifiant radicalement l’environnement physique à travers une réorganisation interne de l’espace tel qu’on le connaît, nous allons agir et interagir avec notre environnement et donc recréer un espace empreint de nouvelles relations, un espace relationnel entretenu et alimenté au fur et à mesure du confinement. B.70 – Le monde est entré dans ce que j’appellerai une dimension parallèle. [...] Personnellement, j’ai l’impression de vivre comme en suspension dans le temps, dans l’attente d’une reprise de l’horloge. Et j’ai l’impression que c’est exactement ce qu’il se passe pour tout le monde. Tout le monde essaye de se donner un rythme, de ne pas perdre la face. A.49 – Ainsi chaque pièce peut correspondre à une fonction bien précise et le passage d’une pièce à l’autre peut marquer les étapes de la journée. A.27 bis – La situation, totalement inédite, remet donc en question la temporalité des espaces de l’intérieur et de l’extérieur : présent et futur. La notion même d’intérieur et d’extérieur devient omniprésente, une sorte de continuité est rompue.

B.29 – Seuls ceux qui produisent sont autorisés à se déplacer… B.37 – La rue n’appartient plus à tout le monde, mais à ceux qui travaillent. Ce sont toujours les mêmes gens que l’on voit circuler: l’infirmière qui part au travail, la caissière qui rentre du sien, le restaurateur qui promène son chien. Dans les jardins, c’est le retraité qui jardine, les enfants qui jouent sur le trampoline, l’étudiant qui sort faire du foot vers 18h… Par les habitudes, et les modes d’utilisation des espaces, nous connaissons les emplois du temps de chacun. A.47 – Le domicile n’est plus un espace de repos mais un espace de présence continue pour une durée indéterminée. […] Il est maintenant demandé aux Hommes, d’être dotés d’une certaine capacité d’adaptation, et ce du jour au lendemain, avec l’incertitude de la durée de cette nouvelle organisation. A.13 – On peut prendre le temps d’écouter son corps, prendre le temps de se réveiller, de se coucher… prendre soin de lui. A.2 – C’est un moment où l’ennui va forcément venir à notre rencontre mais nous allons peut-être enfin réapprendre à profiter de l’ennui. C’est pendant ces moments-là que nous pouvons nous concentrer sur nous même, apprendre à s’écouter réfléchir, avoir des idées sans contraintes, et développer nos réflexions créatives. […] Pendant ces moments d’ennui nous allons aussi apprendre à aller vers l’autre, soit pour s’ennuyer à plusieurs, soit pour échanger. Mais ce sera une possibilité d’échange sans contraintes une fois de plus, chacun pourra partager le fil de sa pensée.

LA FRANCE

CONFI NÉE

A.58 – Chacun y met du sien pour permettre un meilleur confinement afin de toujours rester de bonne humeur et de faire passer ce long confinement en un long weekend. B.63 – Pour les adultes comme pour les enfants, cela est ressenti comme des vacances puisque l’espace leur permet toutes activités physiques sans se soucier de leur travail (lorsqu’il est impossible de réaliser du télétravail). Pour la majorité, les informations télévisées concernant la pandémie sont passées sous silence pour éviter de tomber dans une spirale dramatique. […] C’est « un havre de paix » au coeur de cette « guerre sanitaire » mondiale.

LE COMMUN B.74 – La situation est devenu mondiale, et même en étant seul, on se sent toujours accompagné. A.84 – LL’expérience de passer des journées entières entourées de ses proches est inédite. Inédite de par sa durée et son aspect péremptoire. B.17 bis – Nous avons les mêmes informations et les mêmes règles à suivre. Nous sommes tous chamboulés dans nos pratiques. Les gens créent des relations pour s’aider, pour faire, pour se soutenir parce qu’enfin ils peuvent se comprendre. Tout cela dans une moindre mesure pourtant. Je ne pense pas pouvoir comprendre un(e) citadin(e) coincé(e) dans un appartement sans balcon et je ne pense pas que celui ou celle-ci puisse me comprendre non plus. Mais pourtant nous nous comprenons.

A.9 bis – L’espace relationnel dépasse les barrières physiques. Des individus sont mis en relation parce qu’ils partagent des valeurs, des règles, une histoire et une culture commune. Ils ont un sentiment d’appartenance à un même peuple.

ie, an sc rêv e tro el un a v oi ie, r o so u lu uff m re ine la u vie x vi t la .” v “D

B.12 – Je pense qu’il est impossible de faire des généralités sur le vécu de cette situation. Et tout aussi difficile à imaginer le vécu à une échelle autre que la sienne. Le métier, le type espace dans lequel on vit, les personnes avec lesquelles nous partageons notre quotidien, le télétravail, ou au contraire l’absence de travail, la météo…

Av p rie ec enc qu n, j’ son hée elq ai vis su j’a ue refa ag r q pe foi it e, r u s j l’h av elq çois “ P e m ist ec ue u ar o s i e l re on cho ne f delà a r de v se em d ê ac , m e on cett tem et q e m s va te e f en ui g à m em t, a ne ûre, ues oi- me vec so ridé de rt mê , o to e s me u p on g jam déj its, en lutô est ais. à, p au ple t sa e, a vre ur lé ve , to an ge c t.” nd pre ujo e, sq ur et ue s

A.19 – Le fait de partager une situation commune, va de fait avec des attitudes communes. […] Qui se ressemble s’assemble. Cette devise populaire nous montre que l’espace mentale que nous partageons actuellement entre citoyens de multiples nationalités, nous permet aussi de construire de nouvelles relations, fonder sur une base commune. A.79 bis – Tous les corps alentours sont connectés, répétant sans même en avoir conscience des gestes identiques du quotidien dans un espace restreint sans se voir ni se rencontrer. Les espaces de confinement deviennent alors de petites cellules privatives, dans laquelle chacun évolue seul. L’ensemble de ces cellules habitées forment alors un espace relationnel inconscient et imperceptible par ses occupants, c’est avec du recul sur la situation qu’il nous est possible d’établir ce constat.

“Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? » Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?”

ESPACES RELATIONNELS E0622 Expérimentation IV Juliette MATHIS

Narration graphique

A.38 – Les élans de solidarité montrent aussi ce besoin primaire d’aider et de maintenir les liens avec l’autre. Les services proposés entre voisins pour aller faire les courses, les applaudissements tous les soirs à 20h pour encourager le corps médical... Toutes ses actions initiées nous sortent de notre bulle et nous font nous sentir en relation constante avec l’extérieur. Nous faisons alors parti d’un groupe, engagé pour une même cause. B.40bis – En tant qu’architecte, il est possible d’initier quelques instants de grâce suspendus dans le temps, où les corps et esprits d’un même quartier communiquent, dansent, échangent dans des zones propices. Cette ouverture sur l’autre et sur un extérieur redevenu fascinant est l’occasion de prendre le temps de rêver, de ressentir, d’écouter ce que ceux-ci ont à nous dire.

DE LA FERMETURE A L’OUVERTURE B.55 – D’évidence, l’isolement ne produit pas de la communication, car nous sommes séparés, et à l’écart les uns des autres. Au niveau socio-politique, peu de liens aux autres, car l’autre est porteur de dangers. Il y a donc une perte de la notion de communauté. Par ailleurs, au niveau psychologique, cet isolement vis-à-vis de l’extérieur est une solitude subie (et non choisie). Il y a donc peu de mise en commun. Au niveau existentiel, l’humanité n’est plus en rapport avec l’essentiel (l’essence de la vie). Comme si, l’espace d’ouverture sur l’extérieur nous avait coupé de l’essentiel (la nature). La possibilité de l’ouverture a donc été une fermeture.

Néanmoins, l’évidence est trompeuse, car paradoxalement l’isolement produit de la communication. En effet, avec Hannah Arendt, nous nous apercevons que nous vivons dans un « monde commun ». L’absence de communication généralisée permet la production de commun. L’espace de confinement devient donc un espace commun à tous. Pour ce qui concerne le niveau psychologique, cette solitude subie (en prenant de la distance avec les choses) nous met plus profondément en communication avec nous-même ! Une nouvelle relation nait donc… In fine, au niveau existentiel, cet espace de confinement, d’isolement, et de fermeture, sera un espace relationnel (c’est à dire de mise en relation avec l’essentiel). La fermeture va donc être une porte sur une ouverture, et l’espace de confinement produira un espace de relation.

LE DEHORS B.57 – Je n’aime pas rester enfermé dans un espace clos, surtout quand le bruit des vagues frappe contre les rochers et que les paysages méditerranéens enivrent mes yeux de couleurs. J’ai donc décidé d’aller faire du sport pour découvrir les paysages inconnus qui s’offre à moi. Mon parcours raconte une narration graphique créer a cause du coronavirus. A travers cette cartographie, j’ai exposé des paysages, des chemins et des constructions pour partager ces découvertes. B.5 –Rester dans son droit pour rester serein lorsque l’on sort s’aérer.

ET SI NOUS ÉTIONS TOUS (DANS) LA MÊME BOITE...

B.62 – Je me sens honteuse. Honteuse de quoi ? D’être sortie de chez moi parce que « je devais faire mon sport ». Et oui, tous les deux jours, je sors pour aller me défouler, surtout en ces temps de confinement, où je ne peux rester enfermer chez moi. Je me suis donc rendu compte de ma bêtise quand j’ai vu le nombre de personnes qui se retrouvaient dehors, qui discutaient, qui ne respectaient en aucun cas ce que le gouvernement nous a demandé. Et ce n’est pas pour faire du sport, non, non, ils se retrouvaient pour bavarder. Et là, j’ai compris mon erreur, j’ai compris que si le monde entier faisait comme moi, on ne s’en sortirait pas. B.24 – Le cheminement périphérique (1km) autour de mon logement prend la dimension de ville. Représentée par un cercle isolé au sein de cette ville nouvelle, mon “espace de vie” exprime de par sa couleur, le besoin de retourner au dehors, à l’espace qui se trouve au-delà des limites, ce que l’on ne connaît plus et qui pourtant est semé de désirs. Dans la pénombre, un à un ils apparaissent. Et peu à peu, je l’espère, formeront des percées suffisamment grandes dans cet aplat de couleur noir pour me permettre de nouveau l’accès à cette partie cachée de la ville. Celle que je désir. Celle qui aujourd’hui m’est interdite. B.59 bis – 1 kilomètre. C’est beaucoup et si peut. On parle en iso distance ou à vol d’oiseau ? 37 bis – Au-delà de la rue, tout devient fiction et supposition, et se découvre virtuellement. On imagine...

1 V DI

lOURD EST LE PARPPAING DE LA RéALITé SUR LES TARTELETTES AUX FRAISES DE NOS illusion

B.50 – La réalité manque d’imagination, heureusement la télévision est là pour nous offrir du spectacle. Je ne regarde pas souvent la télévision, particulièrement les journaux d’informations, pourtant ils semblent systématiquement présents dans la plupart des foyers à 20h. Mais au vu de la crise épidémique mes parents l’allument parfois le soir. Ça m’a permis de me rendre compte à quel point la télévision changeait nos rapports. Nous ne discutons plus à 4 mais à 5, la configuration de la table change, tout se coordonne autours de la télé et le dernier arrivé à table a droit à la place la moins agréable: il est obligé de se tordre le cou pour avoir accès à l’image. […] Je n’aime pas voir à quel point ces images ont un impact sur mon humeur et à quel point celle-ci est en lien avec celle du reste de la population. B.2 – Les pays ferment leurs frontières, l’Europe perd son caractère essentiel par ces fermetures et par le retour de frontières géographiques. Les autoroutes se ferment et nous pourrions en arriver au stade ou les villes se ferment aussi. B.72 – La situation maintenant mondiale, nous pousse à nous inquiéter pour nos concitoyens, pour nos pays voisins. Nous sommes en permanence en relation avec des personnes dont leurs limites et leurs situations nous dépassent à notre échelle. B.6 – Depuis quinze jours, tous les lieux de rencontre de la ville prennent place dans mon studio. Tous m’y sont symboliquement accessibles. Dans quelle mesure toute une ville peut-elle rentrer dans vingt mètres carrés ?

UNE VISION ? B.47 – Les masques de protection qui nous permettraient de gagner la « guerre » sanitaire dans laquelle nous sommes entrés sans le savoir il y a maintenant près de quinze jours, manquent aux malades, aux porteurs et aux personnels soignants. La fête bat alors son plein pour le virus à ventouse. Mais un jour voilà, les Hommes ont une idée : ressortir, des archives et des musées, les masques oeuvres d’arts hérités des cultures antérieures. Les humains ne pouvant plus communiquer, esseulés et anxieux de projeter des microparticules salivaires, se mettent à porter sur leur tête un masque de fête.

L’ARCHITECTE B.59 – Le confinement est prolongé. Quel est le rôle des architectes? Comment imaginer l’impensable ? […] Penser l’impensable. Tous nos logements sont bouleversés dans leurs usages : le salon devient bureau, la chambre deviens salon. Louis I. Kahn dans son livre «Silence et Lumière» commence ainsi : «La Cuisine veut être le Salon. La Chambre à coucher veut être en soi une petite maison. La voiture est la pièce sur deux roues. En cherchant la nature des espaces de la maison, pourquoi ne pas les séparer par une distance théorique avant de les rapprocher.» Je n’ai jamais vraiment compris le sens de ces phrases mais les circonstances actuelles font qu’il me touche et j’ai enfin l’impression de saisir un sens.

Théo Martin

B.53 – Cette épidémie sera-telle la dernière ? Faut-il désormais adapter les bâtiments pour ce genre de situations « exceptionnelles » ? A.42 bis – Les récents évènements nous ont montré que le confinement n’a pas d’architecture, il peut être appliqué dans des espaces assez restreints comme notre domicile, ou des paquebots ou des espaces ouverts comme les campings. De la nature de ces espaces découle la force des relations entre les hommes. Plus les espaces sont vastes, moins les relations sont intimes. A.9 bis – Existe-t-il des réponses architecturales favorisant une expérience relationnelle du corps et de l’esprit dans un environnement restreint ? B.42 – Pour l’étudiant en architecture, cette situation semble être la meilleure étude de cas, permettant de comprendre les clés de fonctionnements techniques et sociaux de l’habitation. Par exemple, l’impact du rapport taille de logement/nb de personne, répartition des espaces personnels/communs, utilisation de l’espace vie, transformation du logement etc. B.76 – En effet, quand notre espace de vie est réduit à celui-ci, comment fait-on pour garder l’intimité, un des 5 points nécessaires pour profiter d’un habitat confortable ? Les sociologues spécialisés en architecture s’intéresseront surement à cette situation inédite qui chamboulent tous ces concepts scientifiques. B.26 – C’est un vieux rêve en tant qu’étudiant en architecture que d’avoir un espace flexible qui sait s’adapter. Aujourd’hui, j’ai la démonstration qu’il existe de fait. Est-il tenable à long terme sans adaptation, probablement pas.

Je suis confus. Mon abri est ma prison. Depuis combien de temps suisje ici. Ici. Ici ce n’est pas ma prison. Ici c’est là où je me trouve, dans ma prison. Depuis combien de temps n’ai-je pas regardé dehors ? Pourtant il me suffirait de tourner la tête. À force de savoir ce paysage extérieur si loin et intangible, je finis par l’espérer en rêve. Et à force de rêver l’intangible, je rêve le tangible. Je ne suis plus concentré que sur mes rêves. Je devais retourner travailler, et maintenant je dois m’occuper du printemps. Je dois retourner m’occuper de rêver. Le printemps est-il tangible ? Les murs qui retiennent mon évasion sontils encore là ? Je les franchis dans mes rêves, mais je les oublie ici-bas. Je suis ancré à cette chaise, à ce bain d’huile. Perséphone m’a eu. Je devais vivre. Je me retrouve à rêver, à attendre. Est-elle arrivé ? Je ne sais pas, j’en rêve mais j’oublie ce dont je ne rêve pas. Le rêve ne me la montre pas, mais je ne l’attends pas dans mes rêves. Je n’attends rien ni personne dans mes rêves. Il n’y a pas d’attente, pas n’ennui, pas d’intérieur ni d’extérieur, pas de limite. Au final, tout a été un mouvement vers cet extérieur intangible. Tous mes rêves, toutes mes pensées se sont orientées vers ce connu désormais inconnu. Elle devait venir depuis l’extérieur. Je voudrais aller dehors. Je rêve de dehors. Je voyais la vie dehors. Je vivais ma vie dehors. J’avais des interactions dehors. Je bougeais dehors. Mais même mes rêves me l’ont dit. Je ne suis pas tout. Je sais qu’il y a des choses que j’ai oubliées dehors Il y avait de l’air dehors. Il y avait du bruit dehors. Il y avait de la lumière dehors. Il y avait l’espoir dehors. Et j’étais rattaché à tout ça. Pourtant, je suis physiquement enfermé par ces murs dont je ne rêve plus. Le rêve est mort, je dois retourner travailler.

B.7 – Les architectes s’évertuent depuis des années à proposer des espaces ultra-modulable, car notre mode de vie était avant le confinement lui aussi ultra : ultra-mobile, ultra-connecté, ultra-pressé, les jeunes (et de plus en plus les moins jeunes) voulaient de la modularité. Mais je crois que ce confinement remet la sédentarité au goût du jour, et pose des questions sur notre façon de voir le monde. Les concepts japonais du Wabi Sabi, et suédois du Hygge n’ont jamais été aussi plébiscités que maintenant. Et si les architectes aussi faisaient ralentir les espaces ? Inviter à se détendre, par des dispositifs spatiaux ? […] Ralentir permet de prendre conscience des opportunités de l’espace.

ET APRÈS ? B.15 - L’exercice de ce cours, qui vise à « comprendre que le penser en agissant n’est pas la même chose qu’agir en pensant » me fait étrangement penser à ce que l’on est en train de vivre. Sous la contrainte d’une mise en situation des corps, de l’espace et du mouvement, ici à travers le bousculement d’une routine globalisé par la mondialisation on se retrouve à s’interroger sur notre impact, nos comportements passés, actuels et futurs. B.58 – Ce confinement est peut-être un avertissement ou une punition de la planète en ayant pour message, de faire plus attention à elle si nous voulons continuer à être libre et se déplacer dans son écosystème. B.22 bis – Les modes de vie vont être les mêmes ? Y aura-t-il une fin? Les relations vont être les mêmes, les pratiques des relations ? Les espaces vont être vécus comme avant ?

B.76 bis – On s’interroge aussi sur l’avenir des personnes qui ne possèdent pas d’habitat salubre, ou encore celles en situation précaire qui peuvent se retrouver sans abris dans le monde comme en France. Si actuellement l’activité professionnelle est mise à mal, si les architectes ne peuvent plus faire le suivi de leurs chantiers, ils peuvent s’attendre à devoir répondre à une forte demande d’habitat d’urgence ou social. B.54 – Habitués à vivre dans un monde surconnecté où tout est accessible, maintenant, tout de suite et en grande quantité, nous sommes déboussolés, troublés, persécutés par un monde que l’on ne reconnaît plus, fragmenté, discontinu, isolé. […] « Tout redeviendra bientôt comme avant » est l’espoir qui rend supportable la durée dans cet espace fragmenté. Mais pourra-t-on réellement recoller les morceaux du puzzle à l’exact identique de ce qu’ils étaient autrefois? A.14 – Lorsque nous pourrons de nouveau sortir de cet espace de confinement, entretiendrons-nous les mêmes relations à l’autre et au monde ? B.36 – Cette pandémie, ce virus, ce confinement, ne servirait-il pas aussi de rôle d’expérimentation grandeur nature pour l’architecture, pour l’architecte ? […] Les architectes, les étudiants en architecture doivent se servir, se souvenir de cette expérience pour comprendre les décalages entre l’espace conçu et l’espace vécu. B.40 bis – Que restera-t-il ? Qu’en retiendrons nous en tant que (futurs) architectes ? En tant que voisin ? En tant qu’homme ? Rien. Peut-être.

espace personnel environnement

position

espace personnel

salle de bain

isolé

monopolisation

équillibre

salle à manger

à côté

division

conflit rapprochement

distanciation

balance

chambre

accolé

émulsion

enlacement

opposition

alliance

salon

déséquillibré

inéquation

enveloppement

oppression

équivalence

MEMBRANE Lise VIDAL L3 ENSAL 2019/2020 Espace RelationneL

sensations

Confiné dans un espace immuable, il se doit d’être partagé. Des sujets, leur espace personnel et un positionnement dans ce huit-clos mettent en place un jeu d’altération entre sensation spatiale et relations humaines.

A.27 – Impuissants, on regarde les voitures passer, les gens (de moins en moins) traverser, un masque sur la bouche, finalement encore rien n’a tellement changé, mais après ? Alors finalement, cet ailleurs immense qu’est tout l’extérieur ne devient plus qu’un futur dans lequel se projeter, il change de statut. B.65 – Les questions comme « qu’est-ce que j’ai envie de faire l’année prochaine ? » se transforment en « qui est ce que j’ai envie d’être dans ce monde lorsque j’en ferai de nouveau parti ? ».

Prendre lair

Chantal Dugave - Hélène Coussedière - Stephan Courteix Jouer avec le chien

Jardiner Courir un peu Soccuper des plantes

Manger Cuisiner

Prendre lapero

Gouter Grignotter Patisser

Dessiner

Skyper

Travailler

Mediter

Que voient-ils de moi ?

Lire

Dormir Trainer Changer de chambre

Observer la vie dans la tour Essayer de les dessiner

Ecouter le son du calme Regarder la rue presque vide

Guetter les gens dehors

ENSEIGNANTS Marie-Claire Mitout - Raphaël Patout - Corine Vedrine

ÉTUDIANTS Sarah Afif - Ismail Agoumi - Chloé Angot - Justine Apcher - Cassandra Araujo - Morgane Avedian - Jeanne Barriquand - Léa Barthélémi - Guillaume Beal - Pierre Berthelot - Ambroise Berthier - Claire Besset - Clara Boissard - Jocelyn Brouat - Irène Bry - Florian Burosse - Lola Caminade - Béril Canay - Inès Champenois - Adrien Charbonnel - Marie Charvier - Hyang Choi - Claudia Coelho Fernandes - Constance Collot - Pierre-Henri Colmant - Salomé Desbiolles - Gauthier Desplace - Léa Diagne - Jules Dognin dit Cruisat - Oumaïma el Hajhouj - Lucas Etienne - Eloïse Farago - Mélissa Faraut - Alice Feuvrier - Jeanne Fourcade - Mathieu Fournier - Camille Garbez - Lou Gargadennec - Lucie Gauthier - Mathilde Gedeon - Leeloo Ghigo - Mathilde Granger - Eva Grosclaude - Nathalia Hammond Bonilla - Juliette Jolivet - Tulay Keskin - Emile Labouré - Smila Lecomte - Chloé Leroy - Elise Marcel - Titouan Marchal - Benoit Margarit - Lalie Mari - Kenza Marino - Théo Martin - Juliette Mathis - Bastien Milan - Malaury Monnier - Jeremy Nazaret - Eugénie Nodot - Sarah Oziol-Boiron - Elsa Perlot - Lola Perret - Emma Pillot - Paul Pinget - Tanguy Pol Roger - Elisa Pouly - Keziah Raymond - Lou Ricome - Nils Roy - Zoé Sache - Amel Saïbi - Aïcha Sariane - Clara Saulnier - Yasmine Sellak - Ajna Shepherd - François Stanek - Marion Steininger - Geneviève Stephens - Marie Strumeyer - Sarah Taïbi - Héloïse Tarenne - Marie-Amilie Tétard - Remy Thaller - Théo Troadec - Lise Vidal - Lorris Voluet - Sally Yazji - Charlotte Zalewski - Mariem Zouggarit