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Lovy Bumma, La couleur tombée du ciel, 2015
DU 7 FEVRIER AU 14 MARS 2015 VERNISSAGE LE 6 FEVRIER A 18H E N S A P C Y G R E C 20, RUE LOUISE WEISS 75013 PARIS T +33 (0)1 43 38 49 65 YGREC@ENSAPC.FR WWW.ENSAPC.FR/GALERIE-YGREC É C O L E N A T I O N A L E S U P É R I E U R E D ’ A R T S D E C E R G Y
ENTRÉE DE 13H À 19H DU MERCREDI AU SAMEDI
P A R I S
République Française − Ministère de la Culture et de la Communication
« À l’École Nationale Supérieure d’Art de Paris-Cergy, la pratique de la peinture n’est pas nouvelle. La création du studio de peinture, il y a une dizaine d’années, a permis de fédérer des approches individuelles, parfois isolées. C’est une plate-forme ouverte, qui permet d’encourager une pluralité de propositions. La peinture est un domaine non exclusif, perméable, dont on interroge sans cesse la définition. Toutes les démarches sont possibles entre le savoir faire et son abandon, pour interroger la fabrication des oeuvres : lenteurs, tactilités, ressources informatiques, mise en oeuvre sculpturale, pièces in-situ... Pour la première fois, onze jeunes artistes ayant fréquenté le studio de peinture de l’ENSAPC entre 2008 et 2014 sont invités à présenter leur travail dans plusieurs galeries parisiennes, à la Galerie Nathalie Obadia, à la galerie Placido et l’ENSAPC Ygrec. Ces trois premières expositions ouvrent un cycle et font enfin apparaître au grand jour la diversité des recherches picturales Supérieure d’Art de Paris-Cergy. » Carole Benzaken, Carole Boulbès, Christophe Cuzin, Eric Dalbis, enseignants à l’ENSAPC
Avec : Lovy Bumma, Carole Chevallier, Marie Michaud et Agnès-Jungwon Ra Commissariat: Agnès Noël, avec la collaboration de Carole Benzaken, Carole Boulbès, Christophe Cuzin, Eric Dalbis, enseignants à l’ENSAPC
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Du 7 février au 14 mars 2015 E N S A P C
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L O V Y
B U M M A
Né en 1988, Lovy Bumma vit et travaille à Bobigny. Il a obtenu son DNSEP à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de ParisCergy en 2013. Il a récemment exposé à la galerie de l’angle de Paris, dans le cadre de l’exposition «When Cattitudes Become Form», ainsi qu’à «La couleur des sentiments» avec le collectif cergyssois 3some. En 2012, il a participé à l’exposition «Les passagers de temps» pendant sa résidence à Instant42 à Taipei (Taiwan). Contagieuse, la peinture de Lovy Bumma se déploie dans l’espace. Elle envahit les murs de la galerie, et ses couleurs franches se répandent en dehors des limites du tableau. Attention ! Cette peinture là n’est pas tranquille, même lorsqu’elle repose sagement sur le sol. Avec son ciel bleu de carte postale et ses allures de parcs naturels protégés, elle échappe à la catégorie classique du Paysage, et ce n’est pas seulement à cause des esquisses de zèbres qui y gambadent... La vision est fragmentée, les toiles ne sont pas accrochées. Elles sont regroupées en tas, sans respect pour les distances qu’impose la bienséance. La superposition est renforcée par des halos bleus. Presque au centre, l’unique arbre est vraiment petit. Lovy Bumma joue avec les formats, les échelles, la perspective. « Tout cela n’est pas très raccord », direz vous. Et pourtant si ! C’est un Tout, relié par l’arrière-plan montagneux, avec ses crêtes qui se transforment en réseau de lignes jaunes. Pas de construction humaine, juste un abri et un point d’information vide, de couleur or. Cette fois ci, le zèbre ne tombera pas dans le panneau... On ne cherchera pas d’explications, de légendes, de titres ou d’inscriptions culturelles. Ne demandez pas non plus pourquoi ces petits soldats en plastique plantés au garde à vue derrière les toiles. Sortie de ses gonds, la peinture est à double, à triple détente. Le plaisir du peintre est visible.*
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C A R O L E
C H E V A L L I E R
Née en 1983, Carole Chevallier vit et travaille à Paris. Elle a obtenu son DNSEP à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de ParisCergy en 2013. Elle a récemment exposé dans la galerie Annette Huster, pour l’exposition «Painae» à Paris, ainsi qu’ «PlugIn» au château de la RocheGuyon. En 2010, elle a participé à «Pièces jointes» à le carreau se trouvant à Cergy. Carole Chevallier nous emmène dans un univers pictural entre abstraction et figuration. A la fois signes et perspectives sur le monde, les quelques éléments figuratifs ne nous renseignent guère sur la scène qui se joue devant nous. Les personnages flottent dans un monde où les repères, le cadre et les codes sont absents. La toile apparente, tout comme les repentirs, font des œuvres le lieu d’un espace imaginaire qui prend ancrage dans la réalité subjective de l’artiste. Faits divers politiques ou sociaux, observation dans la rue, anecdotes, sont rendus par une vision plastique singulière et poétique de la peintre. Dans La bataille des artichauts, le motif de l’artichaut nous renvoie subtilement à la révolte paysanne de septembre 2014, où les légumiers en colère mirent feu à un centre des impôts avant de déverser le contenu de leurs remorques remplies de pomme de terre et d’artichauts. Ce geste politique n’est pourtant pas le message de la toile. L’événement n’est que le catalyseur d’une image imprimée dans la mémoire de l’artiste : le choc entre deux univers, celui de l’artichaut et du sol aseptisé du centre des impôts. Cette opposition incongrue se retrouve également dans Terrassier et Les terrassiers. Les ouvriers fouillent la terre non plus à la recherche d’un élément naturel mais creuse des tranchées ou des excavations destinées à une construction ou à un aménagement urbain. La terre hors du sol ne remplit plus sa fonction originelle, elle devient la besogne de l’ouvrier qui ploie sous le poids de la gravité.**
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M A R I E
M I C H A U D
Née en 1988, Marie Michaud vit et travaille à Paris. Elle a obtenu son DNSEP en 2013 à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Paris-Cergy. En 2011, elle a participé à «L’espace peau» dans le cadre de la quatorzième édition de sculpture en l‘Île Balade dans les Yvelines. Ainsi qu’à «L’ouïe» pour Mobilis, l’exposition-déambulation du Château de la Malmaison, puis «Torture» à l’space Grognard de Rueil-Malmaison. Elle a aussi exposé pour les «Impression argentique» au Carré de Saint-Cloud en 2010. Marie Michaud se sert de la toile comme on se sert d’un punching -ball. L’immensité de la toile vierge n’a d’égal que la fragile mais sereine posture de l’artiste qui tente de s’en saisir dans un combat perdu d’avance. Marie Michaud investit la toile à son échelle et les cercles qui y sont dessinés permettent de percevoir l’ondulation du bras qui se tend et se courbe sous les coups de pinceaux. Les vibrations de couleur sont des gestes fugaces qui imbibent le support. Cette pratique presque performative de la peinture n’en n’enlève pas moins l’authenticité du travail de recherche chromatique et de matière. La toile est libre. Libre de son châssis de toute évidence mais libre d’elle -même. L’huile qui transpire devient un résidu vivant qui modifie la toile bien après sa réalisation et la rend autonome de son créateur. Qu’il s’agisse de Sans -titre ou de Sans- titre (Ouzbek way), l’œil qui nous regarde peut aussi bien nous aspirer dans un puits sans fond. Coulures et taches nous indiquent tout de même que la toile gigantesque n’est qu’une mince peau contre un mur solide. Dans Sans -titre (Icône II), la référence à l’icône est un leurre, l’artiste ne peint pas une figure, elle expérimente le bois. Son travail est un jeu avec la matière, la mise en corps de la peinture. Dans Derviche toile, dont le titre est emprunté aux danseurs musulmans, les « derviche tourneurs », censés atteindre une transe spirituelle par tournoiement rapide sur eux mêmes, l’artiste fait émerger des traces de semelles d’un magma noir profond, laissant planer un doute sur l’origine de ces apparitions.**
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A G N E S - J U N G W O N
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Née en 1976, Agnès-Jungwon Ra vit et travaille entre Séoul et Paris. Elle a obtenu son DNEP avec félicitation du jury en 2008, à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Paris-Cergy. Actuellement, elle De 2008 à 2012, Agnès fût très présente en extrème-orient, elle a pultiplié les expositions en musée et galerie entre la Corée du Sud et le Japon. Elle a participé à différentes manifestations artistiques tel que «Dongguk Fine Arts» en 2009 et 2011 à Séoul (Dongguk Gallery et Sejong Art Museum), «Visible et Invisible» à la Dansung Galleryen 2010. Mais aussi «Companionship Exhibition of Korean ans Japanese Contemporary Arts» pour les éditions 2010 et 2011 au Kyoto Museum of Art et au Seoul Museum of Art. Dernièrement, elle a exposé au Tokyo Art Museum pour l’exposition «The Space». Agnès-Jungwon Ra dessine d’après nature mais n’utilise pas uniquement la vue. Elle dit dessiner avec les cinq sens. L’air, le soleil, le vent sont autant d’éléments qui bouleversent sa perception. Ses toiles parlent, frottent, vibrent. Ce qui anime l’artiste se communique à ses toiles, une hyper-sensibilité, une complexité pure, une réserve maîtrisée. « Je travaille légèrement ». Doux euphémisme lorsque l’on voit l’œuvre Sans- titre (arc -en-ciel), qui troque les couleurs vives qui constituent le spectre de référence de notre monde visible, pour des nuances de blancs finement colorés. Tout n’est que légèreté, les papiers, les crayons, les brosses. Pourtant les œuvres sont là, bien ancrées dans leur matérialité. Le vide n’est pas complètement vide, il est plénitude. Dans Sans- titre (stylo et crayon sur papier), les répétitions de lignes représentent la vie humaine : le temps, le rythmes des saisons mais aussi le flux, la persistance ou la disparition. Dans Rêve de baleine, l’artiste nous plonge dans un minimalisme d’une grand subtilité qui contraste avec l’idée d’un dessin pris sur le vif sur une serviette au coin d’une table ou à l’image des dessins automatiques griffonnés pendant qu’on écoute une personne au téléphone.**
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Proposition de trois expositions d’anciens élèves du studio peinture de l’ENSAPC ENSAPC YGREC Du 7 février au 14 mars 2015 Vernissage le vendredi 6 février 2015 à 18h avec Lovy Bumma, Carole Chevallier, Marie Michaud et AgnèsJungwon Ra --HORS LES MURS -Galerie Placido Du 7 au 26 février 2015 Vernissage le samedi 7 février 2015 à 18h avec Laura De Sanctis, Swati Gupta, Tatiana Nedelskaya et Claudia Tennant Galerie Nathalie Obadia Du 6 au 14 mars 2015 Vernissage le jeudi 5 mars 2015 à 17h avec Carlotta Bailly-Borg, Samuel Gelas et Toba Yang
*Texte de Carole Boulbès **Texte d’Agnès Noël
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De gauche à droite : Carole Chevallier, Terrassier, 2015 ; Marie Michaud, Derviche toile, 2013 ; Marie Michaud, Sans-titre, 2013 ; Carole Chevallier, Les terrassiers, 2014 ©photo : Marina Gadonneix
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De gauche à droite : Marie Michaud, sans-titre (Ouzbek way), 2015 ; Carole Chevallier, La bataille des artichauts, 2014 ; Agnès Jungwon Ra, Sans-titre, 2014 ; Agnès Jungwon Ra, Rêve de baleine, 2014 ; Agnès Jungwon Ra, Sans-titre, 2014 ©photo : Marina Gadonneix
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Agnès Jungwon Ra, Rêve de baleine, Stylo de couleur, Serviette en papier, 2014 ©Photo : Marina Gadonneix
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A gauche : Carole Chevallier, Les terrassiers, 2015 Au fond : Agnès Jungwon Ra, Sans-titre (Arc-en-ciel), 2014 ©photo : Marina Gadonneix
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Lovy Bumma, La couleur tombée du ciel, 2015 Huile, acrylique, peinture murale, sable, petits soldats, tasseaux, Dimensions variables ©photo : Marina Gadonneix
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YGREC EST UN LIEU D’EXPOSITION QUE L’ENSAPC A INAUGURÉ LE 9 MARS 2012 AU 20 RUE LOUISE WEISS, DANS LE 13ÈME ARRONDISSEMENT DE PARIS. IL RENOUVELLE LE PROJET DE «LA VITRINE», LIEU D’EXPÉRIMENTATION ET D’EXPOSITION DONT L’ENSAPC S’ÉTAIT DOTÉE IL Y A DIX ANS DANS LE 11ÈME ARRONDISSEMENT. SATELLITE ET MIROIR DE L’ENSAPC, YGREC EST UN ESPACE DE RECHERCHES ET D’INTERACTIONS ENTRE CERGY ET PARIS, ENTRE UNE ACTIVITÉ PÉDAGOGIQUE ET PROFESSIONNELLE. NI GALERIE NI CENTRE D’ART, YGREC S’AFFIRME COMME UNE TROISIÈME VOIE POSSIBLE VOUÉE À QUESTIONNER ET RÉINVENTER LA PRATIQUE DE L’ART.
Performance de Nicolas Puyjalon au sein de la programmaton «No Sport», 1er juin 2012, Exposition : «D’échec en échec sans perdre son enthousiasme», juin - juillet 2012 ring : «Solo» de Stéphanie Lagarde
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