2 minute read
L’EMI, nationalecause
Trois questions à Violette Spillebout, députée (Renaissance) de la 9e circonscription du Nord.
Violette Spillebout, députée Renaissance de la 9e circonscription du Nord, a mené conjointement avec Philippe Ballard (Rassemblement National) une mission parlementaire « flash » sur l’éducation critique aux médias. Elle en explique les enjeux et en détaille les propositions.
Advertisement
Dans le rapport de votre mission flash « Éducation critique aux médias », vous évoquez un « état d’urgence ». Pourquoi utilisez-vous ce terme ?
Violette Spillebout. Parce que les forces en présence sont inégales. À l’occasion des dernières campagnes présidentielle et législative, j’ai discuté d’actualité et de politique avec des personnes de tous les âges. Je me suis rendue compte qu’une partie d’entre elles avait une connaissance de l’actualité parfois caricaturale, simplifiée, tronquée. Il est difficile d’avoir un débat apaisé lorsqu’on a des sources qui ne sont pas fiables. On a, face à nous, des réseaux sociaux sur lesquelles des personnes, des influenceurs politiques ou non, savent utiliser et déployer une énergie considérable pour désinformer. Sans parler du rôle des algorithmes, des soutiens de l’étranger… On est dans une guerre contre des choses qu’on ne mesure pas et qui peuvent altérer l’esprit critique, le discernement et la liberté du citoyen.
En tant que députée et membre de la commission Affaires culturelles et éducation, il m’a donc semblé important d’aborder cette question de l’éducation aux médias face à l’impressionnante puissance du numérique et des réseaux sociaux.
Lors de la table ronde, vous avez annoncé que cette mission n’était qu’une première étape de la sensibilisation. Quelle est la prochaine ?
V.S. Nous voulons communiquer sur ce rapport, échanger avec les ministères concernés, intégrer nos propositions à la préparation des États généraux de l’information. Ils devraient être annoncés, je l’espère, en avril, par le président de la République. Nous souhaitons que l’EMI (Éducation aux médias et à l’information, NDLR) soit déclarée « grande cause nationale » et qu’un délégué interministériel soit nommé.
Vous proposez de faire de l’EMI une discipline à part entière. Comment cela se concrétiserait-il ?
V.S. Aujourd’hui, dans les établissements, les professeurs documentalistes utilisent
LE MENU DU JOUR !
Au programme de ce 29 mars : ateliers et débats.
Focus sur les temps forts de cette deuxième journée des Assises du journalisme 2023, « Le goût de l’information ».
Petit-déjeuner (9 h 15)
Pour bien commencer la journée, un programme alléchant avec la conférence « Retrouver le goût d’entreprendre dans les médias », qui vous est proposée salle Honoré. Vous pouvez aussi opter pour l’atelier école : « Étudiant en journalisme, toujours aussi accros à l’info ? », animé par la directrice adjointe de l’ESJ Lille, Corinne Vanmerris.
Brunch (11 h)
Une heure et demie de débat : « Garantir le pluralisme des médias : quelle législation ? ». Ou suite de l’atelier école : « États généraux de la formation et de l’emploi des jeunes journalistes : et maintenant ? ».
Plat du jour (14 h)
Jean-Marie Charon, sociologue à l’EHESS, vous présente le baromètre social des Assises : « Le collectif dans des heures qu’on appelle « projet » ou des heures de « coordination » pour faire de l’éducation critique aux médias en lien avec les autres enseignants. Aujourd’hui, l’EMI est simplement une spécialisation après le diplôme. Il n’existe pas d’agrégation, mais la question de sa création se pose. Nous proposons également d’officialiser des heures en les consacrant à la réalisation d’un média, ou à l’organisation d’ateliers de journalisme auxquels les jeunes pourront participer. Nous voulons aussi coordonner les professeurs et l’ensemble des matières autour de ce projet mais de façon reconnue, rémunérée, identifiée. Propos recueillis par Aya EL AMRI et Zachary MANCEAU le journalisme aujourd’hui » dans l’Auditorium.
Dessert (15 h)
Venez découvrir le Baromètre
ViaVoice/Les Assises sur l’utilité du journalisme, présenté par Adrien Broche.
Goûter (16 h)
Deux débats rythment cette après-midi. À 16 h 45, « Comment retrouver le goût de l’info ? », suivi de « Comment retrouver le goût de l’info, quelles propositions ? », à 17 h 15.
Apéritif (18 h 30)
Pour terminer cette journée, Erik Orsenna proposera sa carte blanche, il reviendra sur son livre Histoire d’un ogre , Fayard éditions, 2023.