Livre blanc coy12 by ESCA Ecole de Management

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LIVRE BLANC

L’INNOVATION AU SERVICE DE LA PROBLEMATIQUE DU CLIMAT AU MAROC

L’équilibre de l’écosystème de notre planète est menacé. Plusieurs études scientifiques le prouvent. Les mécanismes naturels qui font vivre la Terre et par là même toutes les espèces vivantes, sont déréglés. La planète vit un réchauffement climatique sans précédent, selon les différentes études réalisées ces 25 dernières années. La conférence de la jeunesse (COY12) qui se réunit à Marrakech, soit juste avant la tenue de la COP22 pour aider à construire une dynamique d’action climat ambitieuse qui sera axée, cette année, sur le rôle de l’éducation et du renforcement des capacités dans l’autonomisation des jeunes à prendre des mesures contre le changement climatique et à apporter des changements positifs au sein de la société. Dans ce cadre, les étudiants de ESCA Ecole de Management misent sur leur capacité d’innovation et la force de leur engagement et de leurs réseaux pour générer de nouvelles manières de penser et d’agir. Ceci leur permettra, avec leurs partenaires techniques et financiers, d’adopter une stratégie et un plan d’action devant apporter une réponse adéquate à la problématique du climat et son impact sur l’avenir des jeunes. Par ce Livre Blanc, les étudiants d’ESCA Ecole de Management s’assignent pour mission de porter un message fédérateur sur le changement climatique et appellent à une mobilisation collective pour la lutte contre ce dernier en rappelant, aux décideurs, leur devoir moral, vis-à-vis de la question du climat. Dans ce Livre Blanc, les étudiants d’ESCA Ecole de Management s’expriment et traduisent leurs messages sous forme de réflexions stratégiques pour l’avenir et proposent des initiatives pour faire émerger des actions communes dans le plaidoyer sur les changements climatiques.

Leila NAIM

Professeur chercheur en sociologie du comportement à ESCA Ecole de Management

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SOMMAIRE Préambule .............................................................

Introduction ..........................................................

I - Situation environnementale du Maroc : Etat des lieux ........... 14 II - Impact du changement climatique sur les jeunes au Maroc .... 22 - Leur passé - Leur présent - Leur futur

III - Recommandations ................................................... 32 Conclusion ............................................................ 48 Remerciements ..................................................... 52

L’INNOVATION AU SERVICE DE LA PROBLEMATIQUE DU CLIMAT AU MAROC

PREAMBULE

l’aube du 21ème siècle, l’Afrique est toujours dévasté par toute sorte de problèmes qui empêchent son développement : rongé par une pauvreté extrême, sous-développé, entouré de conﬂits de toutes parts du continent, guerres civiles sanglantes, terrorisme et insécurité, mauvaise gouvernance et corruption etc. C’est le continent le plus riche du globe terrestre, et contradictoirement le plus mal en point. Du point de vue environnemental, le continent se trouvant en plein milieu du globe terrestre est aujourd'hui dans une situation paradoxale. En effet, bien qu’il ait le moins d’impact sur l’augmentation des gaz à effet de serre, c’est le continent le plus touché. Au cours des dernières décennies, l'Afrique a connu d'importants changements climatiques, non seulement au niveau de la température qui ne cesse d’augmenter, mais aussi au niveau de la baisse des précipitations et les événements extrêmes, ce qui a permis aux pays africains de déclarer, pour certains, l’état de sécheresse. Les taux d'émission de gaz à effet de serre observés dans les pays africains restent négligeables en raison de leur faible niveau d'industrialisation. En effet, on estime que le continent dans son ensemble produit 3,6% des émissions totales de gaz à effet de serre et seulement 4% des émissions de CO2. Ainsi, pour atténuer les effets du changement climatique sur le continent, l'Afrique doit avoir accès aux ressources mondiales sufﬁsantes, y compris l'accès à des formes innovantes

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d'organismes de financement, le paiement des services environnementaux et de nouvelles technologies afin d’éviter la déforestation et la dégradation des terres, et d’en sauver d’autres. Malheureusement, cela risque d’être délicat étant donné que l'environnement juridique et réglementaire de ce continent est l'un des moins favorables dans le monde des affaires. Réglementations pesantes, complexité des procédures d'obtention de permis et opacité des règles d'évaluation fiscale sont des problèmes majeurs qui freinent les investisseurs. Par rapport à d'autres régions, les entrepreneurs africains sont confrontés à plus d'obstacles à l'enregistrement de leur entreprise et l’obtention de permis. Sur les 25 pays qui apparaissent au bas du classement établi dans le rapport Doing Business 2010, vingt sont en Afrique sub-saharienne. Selon l'édition 2011 du même rapport, les pays africains sont classés en moyenne au 137ème rang sur 183 économies pour la facilité de faire des affaires. Maroc, théâtre de la COP22 : Le Maroc est souvent présenté comme un espace à part au sein du Maghreb. Si le tourisme lui offre devises et rayonnement international, il tend aussi à occulter la richesse culturelle et la réalité contemporaine du pays tout en relevant des défis de taille. Ainsi, le Maroc, dont le nom signifie « le couchant extrême » en arabe, est la 5ème puissance économique en Afrique en étant classé 11ème pays africain en termes de démographie et 25ème en termes de superficie. Il est aussi classé 3ème puissance économique d'Afrique du nord, derrière l'Égypte et l'Algérie et 2ème pays investisseur sur son propre continent. L'évolution de l’économie marocaine a manifesté un degré de résilience remarquable au sein de son environnement régional : le Maroc a enregistré un rythme de croissance parmi les plus élevés de la zone

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MENA, région ayant relativement bien surmonté la crise mondiale en réalisant une croissance moyenne supérieure aux pays européens et à l’Amérique latine. Ainsi, le Maroc a réalisé une croissance annuelle moyenne de plus ou moins 4,3 % durant la période 2008-2013. De 2004, à 2014 le PIB marocain est passé de 56 à 107 milliards de dollars. Selon le ministère de l'économie le Maroc a enregistré en 2015 une inﬂation de 1.6% et une croissance de 4.8% tirée par une bonne année agricole. Politiquement, le régime basé sur une monarchie constitutionnelle assure une stabilité de taille surtout en pleines guerres terroristes et tensions politiques qui subsistent depuis le Printemps Arabe. Ayant été désigné « allié majeur hors-OTAN » en 2004 par les Etats Unis puis en 2008, s’étant vu octroyer « un statut avancé » par l’UE, ses liens avec des pays membres de l’Union Européenne et les Etats Unis lui permettent d’avoir une place de marque au niveau mondial. Du fait de sa géographie avantageuse, le Maroc est toujours considéré comme un carrefour de civilisations, de cultures et d’histoire. Situé au nord ouest de l’Afrique, sa situation offre une grande diversité de paysages et de climats et lui permet de jouir de plus de 300 jours de soleil par an dans plusieurs de ses régions, ce qui favorise largement l’utilisation des énergies propres basées sur la concentration d’énergie solaire, comme la centrale solaire NOOR 1 qui, lors de son fonctionnement total, produira plus de 560 mégawatts d’électricité et pourra alimenter environ un million de foyers pour un maximum de trois heures après le coucher du soleil. L’intérêt porté par le Maroc au le développement durable et l’énergie propre le pousse aussi à investir en masse sur les programmes éoliens pour assurer l’efﬁcacité énergétique du pays. Des projets innovateurs de plus de 31,5 milliards de ESCA Ecole de Management © 2016

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dirhams sont en cours d’installation. Il est donc sage de dire que le royaume du Maroc est inscrit dans une économie basée sur une énergie propre et sécurisée, qui permettra aux générations futures de prospérer sans pour autant porter atteinte à la planète. Par conséquent, le royaume du Maroc reste le meilleur choix pour l’organisation de la COP22 (Conference of Parties) étant donné ses efforts pour assurer un futur sain et viable aux générations futures en diminuant sa consommation de CO2 et d’énergies émettrices de gaz à effet de serre, en favorisant la recherche en développement durable et en employant des substituts et des options qui pourraient permettre aux prochaines générations de vivre en sécurité sans pour autant bouleverser la nature et impacter le climat de la planète. L’objet de ce livre blanc, est donc d’analyser et de décortiquer les raisons du changement climatique, son impact sur notre passé et notre présent, et établir une projection future de ce qui pourrait arriver si l’on ne décide pas de changer immédiatement. Depuis cette analyse découlera une liste de recommandations, établies par nos soins, qui s’inscrivent dans le cadre du développement durable. Pour l’élaboration de ce livre blanc, l’ensemble des informations ont été recueillies grâce à la collecte d’informations auprès d’encadrants et professeurs, en consultant des documents et sites internet, et en ayant recours à des ouvrages traitant le sujet, mis à part pour les recommandations qui sont le fruit de notre propre labeur.

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INTRODUCTION Plus personne d’entre nous n’ignore le changement. Beaucoup d’entre nous en ressentent les conséquences : canicules, hivers sans neige, dérèglement du climat… Le changement climatique se manifeste sous diverses formes. Ces bouleversements climatiques perturbent la faune et la ﬂore, dont la répartition géographique tend à se déplacer vers le nord, impactant ainsi l’agriculture, la santé et l’économie et font vaciller les modèles de société engendrés par l’économie de marché. Mais, au delà du climat, les conséquences sont plus complexes. En effet, la fonte des glaces fait monter le niveau des mers et met en péril de nombreux archipels et des terres basses telles que les Pays-Bas ou encore le Bangladesh. Les conséquences sont tellement puissantes que le 21e siècle sera celui de l’apparition des “réfugiés climatiques”. En ce moment même, les effets du changement climatique se font ressentir sur le continent africain. En effet, le changement climatique et le changement de température se répercutent sur la santé, les moyens de subsistance, la production alimentaire, la disponibilité en eau et la sécurité globale des africains. D’ici 2050, un jeune sur quatre dans le monde sera africain ce qui représente 25% de la population. L’enjeu est donc de pouvoir laisser une planète et surtout un continent propre pour cette jeunesse de demain. En effet, il faut trouver l’équilibre entre le développement des pays et la préservation de l’environnement. La situation idéale serait de faire parvenir le continent à un développement similaire à celui des pays occidentaux mais sans pour autant endommager ses ressources.

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A l’heure où l’enjeu climatique est grave, la question qui se pose est de savoir comment sauver le Maroc des effets du changement climatique à travers des initiatives dont l’objectif est de mobiliser toute la population pour une pollution 0. Dans un premier temps, nous allons voir l’état des lieux du continent et que sa situation actuelle, ensuite, nous décoouvrirons l’impact le changement climatique a eu sur le passé et le présent du continent et ce qu’il en sera dans le futur. Enﬁn, nous terminerons par quelques recommandations.

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I - Situation environnementale du Maroc : Etat des lieux Depuis le big bang (la création de l’univers), la planète terre a connu plusieurs changements climatiques majeurs notamment à cause de divers phénomènes naturels. Mais la terre a su s’adapter et ces changements continuent dans le futur. Par « changement climatique », nous entendons les changements du climat au fil du temps. Ils se manifestent clairement par la hausse ou la baisse de la température, les changements cycliques et hydrauliques, les temps nuageux et le niveau des précipitations sur terre. Ces changements influencent la formation des déserts, la taille des calottes glaciaires et des glaciers, les courants océaniques, le niveau des mers et le degré d’acidité marine. Ils sont dus à l’Homme qui pollue, principalement, ce qui déclenche des gaz à effet de serre, qui de leur côté ont des effets négatifs. Des processus significatifs dans le changement climatique et les mécanismes de rétroaction, amplifient ou entravent les changements suivants : Le mouvement de la terre par rapport au soleil (le cycle de Mylankovitch) : Ce mouvement varie très doucement pendant des centaines à des milliers d’années, et affecte la quantité d’énergie que la terre reçoit du soleil. Par exemple, la distance couverte par la terre autour du soleil peut former plus ou moins une éclipse prolongée.

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La composition de l’atmosphère : « Les gazs à effet de serre », composants de l’atmosphère, ont une influence directe sur le climat de la terre, puisqu’ils impactent la quantité d’énergie solaire piégée par l’atmosphère. L’intensification de l’activité solaire : Durant les périodes d’intensité élevée, la terre reçoit plus d’énergie, ce qui impacte la température terrestre. La position des continents : Les continents se déplacent lentement suite à la tectonique des plaques. D’après leur position sur le globe, ils modifieront les profondeurs de l’océan et les courants atmosphériques ; changeant ainsi le climat global de la terre à savoir: La variation des températures moyennes à la surface du globe, l’élévation du niveau des mers, l’accentuation des évènements climatiques extrêmes, la déstabilisation des forêts, la désertification et la modification de la biodiversité. L’impact des changements climatiques en Afrique a été d’autant plus fulgurant sur la santé des jeunes, suite à une croissance démographique rapide et une urbanisation de la population. Ceci a engendré une augmentation des disparités sociales, une dégradation de la santé et une hausse de la migration ; affectant ainsi le niveau de vie, la sécurité alimentaire et l’accès à l’éducation entre autres.

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Et ce changement climatique va en empirant. En effet, dessous un schéma (1) représentant les 10 années les plus chaudes de la planète terre depuis l’ère industrielle.

Zoom sur le Maroc :

Le Maroc est un pays géographiquement et stratégiquement bien placé, et est donc la passerelle commune concernant la coopération des autres continents pour la protection de l’environnement d’autant plus qu’il fait partie des pays les plus sujets à subir les conséquences des choix des autres pays, Le Maroc est vulnérable face aux changements climatiques. En effet, sa position stratégique et son littoral de 3500 km bénéficiant de 80% des infrastructures industrielles et énergétiques, deviennent un handicap pour le royaume du fait des conséquences des variations du climat à savoir les risques de remontée du niveau marin et de raréfaction des ressources en eau. De plus, la vulnérabilité du royaume n’a fait que se confirmer au fil des ans, et cela est visible à cause des sècheresses qui ont frappé le Maroc depuis la fin du siècle dernier en affectant l’économie du pays, économie dépendant en grande partie de l’agriculture qui a subi d’immenses pertes. L’Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP) s’est intéressée au sujet et a mené des études sur l’impact du changement climatique sur les cours d’eau au Maroc, et notamment sur les bassins du Haouz, de la Moulouya, et de Ziz Hriss. (1) - Les 10 années les plus chaudes en Afrique depuis 1880 par rapport à la normale 1901-2000, NDC: Global Surface Température Anomalies.

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Suite à ces études, les chercheurs ont établi les projections suivantes à l’horizon 2050: - Hausse de la température moyenne de 2,2° et une baisse des précipitations de 16%. - Pour le barrage de Hassan Addakhil, une baisse de 9,7% du volume d’eau collectée. - Capital eau arrivant à moins de 500 m3/hab/an principalement à cause de la croissance démographique et des facteurs climatiques. - Croissance exponentielle des besoins hydrauliques ( 13 milliards m3 en 2008 contre 16 milliards m3 prévus pour 2050). Face aux autres pays, le Maroc est un bien faible pollueur. En effet, il est responsable de seulement 4,5% des émissions de gaz à effet de serre pour la région MENA. Il est ainsi clair que même si notre pays n’y est que pour très peu, il subit déjà les impacts des changements climatiques, surtout au niveau des ressources hydriques. En effet le capital eau a chuté de manière drastique entre 1960 où il était de 2560 m3/hab/an et 2008, année pendant laquelle il est passé à 720 m3/hab/an. Le Maroc vit une situation de stress hydrique, et ce notamment à partir des années 80 où les principales nappes phréatiques du pays ont atteint différents seuils d’alerte critiques.

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La réalité de l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau est donc d’autant plus remarquable dans notre pays, et ce à cause de l’urbanisme non contrôlé et du manque d’entretien des infrastructures. En conséquence, une perte de capacités de stockage équivalentes à 70 millions de m3, soit 1 barrage en moyenne par an. Face à cette situation, les autorités en charge de l’administration de la ressource eau ont pris un certain nombre de mesures visant à la poursuite des efforts de mobilisation des eaux conventionnelles, la préservation de l’infrastructure hydraulique existante, les transferts d’eau entre bassins excédentaires et déﬁcitaires, la mobilisation des eaux non-conventionnelles et la poursuite des efforts des économies et de lutte contre les pollutions. (2) Le Maroc dispose d’un environnement riche et varié qui a permis de développer un certain nombre d’activités : agriculture, pêche, tourisme, artisanat, Industrie et mines. Le développement économique soutenu qu’a connu le pays durant les dernières décennies a néanmoins eu des répercussions importantes sur l’état de l’environnement, générant des pressions qui se sont ajoutées à celles issues de l’urbanisation, de la croissance démographique et du changement climatique. Les dernières avancées institutionnelles, règlementaires et techniques réalisées dans le domaine de la préservation de l’environnement ont été importantes, mais n’ont pas permis d’endiguer les émissions de polluants ni les exploitations non raisonnées, avec des impacts sur la disponibilité des ressources et sur le cadre de vie des populations. (2) - Changements climatiques et leurs impacts sur le Maroc: Le cas des ressources en eau, Massolia.com,URL:http://www.massolia.com/environnement1/changements-climatiques-et-le urs-impacts-sur-le-maroc-le-cas-des-ressources-en-eau-22/, Consulté le : 19 Octobre 2016.

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La population marocaine a été estimée en 2014 à 33,8 millions d’habitants contre seulement 29,6 millions une décennie auparavant. Soit une croissance de 4,2 millions d’habitants, équivalente à peu près à une croissance de 12%. Cet accroissement démographique est l’une des causes du problème. En effet, selon un rapport du HCP : « L’accroissement démographique a eu comme premier impact l’accentuation de la pression sur les ressources : eau, sol, ressources végétales et animales. Malgré la réduction du rythme d’accroissement, la pression n’a pas diminué pour autant. La sècheresse cyclique a d’ailleurs accusé le déficit de ces ressources et accéléré le processus de dégradation. » (3) Ajoutant à cela la désertification et la déforestation qui s’accentuent de plus en plus, ainsi que la déplétion de la couche d’ozone et la pollution des nappes, la sècheresse vécue par le pays devient structurelle et y est pour beaucoup dans le freinage du développement économique du Maroc. Au final, nous avons mis l’accent sur 3 composantes essentielles, à savoir : � Les Ressources en eau � Les sols � La biodiversité

1. Les ressources en eau :

Les effets du changement climatique se font directement ressentir sur les ressources en eaux au Maroc. Les apports hydriques ont diminué de 20 % depuis 1950, l’intensité et la variabilité des précipitations sont croissantes, générant des inondations et des (3) Gestion durable des ressources et de la biodiversité au Maroc, Haut Commissariat au Plan (HCP), URL: http://www.hcp.ma/Gestion-durable-des-ressourcesnaturelles-et-de-la-biodiversite-au-Maroc_a845.html, Consulté le : 19 Octobre 2016.

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sècheresses. La fréquence des sècheresses est passée à 1 année sur 2 à partir des années 90. A l’avenir, il est attendu que les tendances observées perdurent (sècheresses et baisse des précipitations) et qu’il en résulte une baisse des ressources en eau douce renouvelable qui atteindrait 10 à 15 % à l’horizon 2020. Le volume de ces ressources continuera ensuite à baisser, notamment dans des régions du Centre et du Sud qui sont déjà les moins dotées en eau. Mais au delà du volume d’eau disponible, le débat se fait aussi sur la qualité de cette dernière. Selon un rapport du Haut Commissariat au Plan (HCP) établi en 2006, «L’appréciation de la qualité des eaux superficielles est faite sur la base des paramètres spécifiques à une pollution organique, azotée, phosphorée et bactérienne. » (4) L’analyse qui a été faite sur les paramètres de qualité de l’eau a montré une dégradation générale de cette qualité. En résumé, les ressources en eau du pays subissent deux problèmes majeurs : � Ressources insuffisantes � Non-qualité

2. Les sols :

Le deuxième problème le plus important a trait aux sols. En effet, la dégradation de ceux-ci a des répercussions directes et indirectes, immédiates et sur le long terme sur l’environnement biophysique et socioéconomique du Maroc. La dégradation ou la

(4) - Gestion durable des ressources et de la biodiversité au Maroc, Haut Commissariat au Plan (HCP), URL : http://www.hcp.ma/Gestion-durable-des-ressources-naturelleset-de-la-biodiversite-au-Maroc_a845.html, Consulté le : 19 Octobre 2016.

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déperdition, partielle ou totale, de quantités importantes de sol, engendrent des impacts négatifs qui peuvent être traduits en pertes économiques, de biodiversité ou d’autres services environnementaux du sol tels que les services hydrologiques ou le stockage de carbone. Les impacts de la dégradation et de la déperdition des sols sont de l’ordre de : La réduction de l’espace agricole productif : Réduction qualitative résultant des phénomènes d’érosion et d’ensablement et réduction quantitative résultant du développement urbain ; La stérilisation d’espaces agricoles importants voire leur soustraction de l’assiette de production agricole en raison de leur salinisation avancée ; Les pertes de durabilité et de rentabilité de l’activité agricole à cause de la perte de la fertilité des sols ; L’exode rural et ses conséquences sur les espaces urbains : La stratégie 2020 de développement rural estime à 5 Millions le nombre de ruraux considérés comme en surpeuplement en rapport à la capacité d’emploi de l’espace agricole. Ces différents impacts sont de nature à se combiner et cela a pour conséquence d’accélérer le processus de désertiﬁcation en augmentant l’érosion hydrique et éolienne qui s’intensiﬁe déjà avec le changement climatique.

3. La biodiversité :

La biodiversité, ou diversité biologique est de mise au Maroc. En effet, elle représente un patrimoine précieux et occupe, au Maroc, une place privilégiée de part la diversité de ses bioclimats, de ses écosystèmes naturels et à la faune et ﬂore qui y sont liés.

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Cela contribue de manière importante à la richesse nationale dans les différents secteurs économiques et humains (agriculture, élevage , foresterie, pêcheries, plantes médicinales, plantes aromatiques, glands, champignons comestibles, oignons sauvages, apiculture, gibier, escargots, tortues , oiseaux, pêche continentale, algues marines, coreux). Pour ce qui est de la faune marine, elle n’est pas encore totalement répertoriée, mais compte jusque là 7136 espèces connues. Cette biodiversité est mise à mal du fait de la surexploitation des terrains, de l’utilisation inappropriée des ressources et de la pollution. Cela cause également une perte des terrains habitables pour la faune nationale, spéciﬁquement due à la déforestation, ce qui crée un déséquilibre pour de nombreuses espèces animales et végétales, parfois endémiques ou menacées, hébergées par la forêt. Toujours selon le même rapport du HCP :

« Environ 25% de la biodiversité végétale du Maroc est plus ou moins gravement menacée du fait de la dégradation de la forêt qui constitue pour la ﬂore marocaine des espaces de développement. L’urbanisation excessive du littoral se fait aux dépens d’espaces forestiers, agricoles, littoraux de valeur écologique et paysagère parfois indéniables. Les déchets et la pollution générés par ces extensions accentuent cet état de fait. » (5)

Au ﬁnal, l’Homme est le principal élément perturbateur de son environnement. Cependant, il faudrait avoir conscience que ce que nous faisons a un impact néfaste sur nous et en aura un sur nos enfants.

(5) - Gestion durable des ressources et de la biodiversité au Maroc, Haut Commissariat au Plan (HCP), URL : http://www.hcp.ma/Gestion-durable-des-ressources-naturelles-et-de-labiodiversite-au-Maroc_a845.html, Consulté le : 19 Octobre 2016.

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II - Impact du changement climatique sur les jeunes au Maroc La jeunesse a toujours été au centre des préoccupations. Cela est dû au fait qu’elle représente le passé, le présent et l’avenir en même temps. Elle est aussi la première touchée par les décisions prises par les Etats. Aujourd’hui et plus que jamais notre Terre appelle à la rescousse, la sonnette d’alarme est tirée, seul un voyage à travers le temps pourrait annuler les dégâts causés depuis toutes ces décennies. Face à cette impossibilité, nous pouvons toujours agir sur notre futur et cela en adoptant des gestes simples et responsables ou en adhérant à des propositions plus macro-économiques. En Afrique l’urgence de protéger cette jeunesse et de réduire l’impact des décisions prises se fait de plus en plus sentir du fait qu’à l’heure actuelle, le continent compte près de 200 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, soit plus de 20% de la population. 200 millions représentant les espoirs et l’avenir d’un continent pour les 50 années à venir mais aussi sa population active. (6) Le Maroc n’échappe pas à la règle, en effet, il est aussi exposé à différents risques suite aux changements climatiques. Ayant le secteur agricole comme pilier, ce dernier est le premier à (6) - Jorge Arbache, Les jeunes et l’emploi en Afrique Le potentiel, le problème, la promesse, Worldbank.org, URL : http://siteresources.worldbank.org/INTAFRICAINFRENCH/Resources/ADI_Youth_Employm ent_summary_FR.pdf, Consulté le : 01 Octobre 2016.

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être remis en question dans la mesure où la dégradation du climat va impérativement engendrer une baisse quant aux rendements, toute l’économie est donc mise en danger. L’Afrique est le plus jeune des cinq continents. La majorité des pays africains se dotent à 50% d’une population âgée de moins de 20 ans. Pour le Maroc, l’âge médian est aux alentours de 28 ans avec un taux de natalité environnant les 736,2 (en milliers). (7) Il est incontestable que ce pays détient un grand capital humain, cependant il souffre également de nombreux soucis dus principalement aux changements climatiques impactant très fortement le développement de ce capital ainsi que son niveau de vie. (7) - Taux de natalité, Institut National d’Etudes Démographiques, URL : https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/graphiques-cartes/population_graphiques/, Consulté le : 01 Octobre 2016.

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La population marocaine appartenant à la classe rurale dépend principalement de l’agriculture comme moyen de subsistance, elle est la première touchée par les changements climatiques qui endiguent le développement d’opportunités. Ce problème a d’ailleurs engendré un phénomène d’exode rural en masse durant les dernières années qui a provoqué une augmentation continue du taux d’urbanisation estimé en 2014 à 60,3% selon le rapport du Haut Commissariat au Plan. (8) La faible capacité d’adaptation et de réponse du Maroc, du fait de sa position géographique, le met dans une position encore plus vulnérable et le pousse à souffrir des conséquences d’une manière plus appuyée. C’est d’ailleurs le cas des émissions de gaz à effet de serre. La comparaison des émissions de gaz à effet de serre par personne dans un pays d'Afrique typique avec celles d'un pays européen typique montre que les Européens émettent environ cinquante à cent fois plus de gaz, et que les Américains en émettent cent à deux cents fois plus. Le Maroc émet environ entre une à deux tonnes métriques par personnes tandis qu’un pays comme les Etats-Unis en émet vingt. (9) Les conséquences néfastes de ce phénomène se font déjà ressentir et ne feront qu’empirer. Les principaux problèmes auxquels fait face le Maroc sont notamment la désertiﬁcation, la perte de qualité forestière et leur dégradation, les sècheresses et les inondations mais surtout la baisse du rendement agricole. (8) - Population légale du Royaume de 1960 à 2014 selon le milieu de résidence (taux d'urbanisation), Haut Commissariat au Plan (HCP), URL : http://rgphentableaux.hcp.ma, Consulté le : 03 Octobre 2016. (9) - Dr. Paul V. Desanker & Sven Åke Bjørke, Afrique : Les conséquences des changements climatiques, GRID Arendal, URL : http://www.grida.no/publications/vg/africa-fr/, Consulté le : 03 Octobre 2016.

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Cela se fait déjà ressentir actuellement. Certes le Royaume n’a pas connu de pénurie sur cette décennie mais les chiffres d’années en années prouvent une diminution des récoltes agricoles. Cela peut être expliqué par les précipitations qui se font de plus en plus rares. Si aucune mesure n’est prise, la situation risque de continuer en mettant ainsi en péril les générations futures, vu que selon des projections réalisées sur les années à venir, les températures ne feront qu’augmenter contrairement aux précipitations. Les chiffres avancés quant aux augmentations de température s’applique aussi pour le Maroc, rappelons qu’en moyenne, elle connaitra une hausse de 1.1 à 1.6 °C d’ici à 2030, de 2.3 à 2.9 °C en 2050, et de 3.2 à 4.1 °C en 2080. Tout cela revient à dire qu’on s’attend de plus en plus à des récoltes timides voir même inexistantes dans les années à venir notamment là où la majorité des cultures est pluviale. (10) La situation est alarmante d’où la nécessité de prendre des initiatives aussitôt que possible aﬁn de contrecarrer les risques futurs auxquels nous pourrons faire face, il s’agit de prévisions annoncées par le FAO et qui annoncent une tendance baissière des cultures pluviales sur les années à venir. S’ajoute à cela l’aspect démographique du Maroc avec un taux de natalité qui ne va surement pas stagner, de par l’amélioration du niveau de vie et de la qualité de la santé on s’attend à une espérance de vie meilleure, si on relie les trois éléments, on se retrouve avec plus de personnes avec moins de ressources et donc à une insufﬁsance nationale. (10)Alexandre Pouchard, Climat : 5 rapports du GIEC, 5 chiffres alarmants, LeMonde.fr, URL http://www.lemonde.fr/lesdecodeurs/article/2014/11/04/climat5-rapports-du-giec-5-chiffresalarmants_4517326_4355770.html, Consulté le 02 Octobre 2016.

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Toutes les conséquences dues aux changements climatiques présentées ci-dessus, ont un impact direct sur la jeunesse, son passé, son présent et son futur et ne font qu’amplifier la vulnérabilité d’un continent déjà fragile. Si nous plaçons les faits sur un axe temporel, nul ne peut nier que le Maroc a toujours fourni les efforts nécessaires pour faire face aux changements climatiques. Si nous voulons comprendre notre situation actuelle, nous devons déjà comprendre ce qui nous avons fait et subi au passé. Des années avant, le Royaume était parmi les premiers à adopter un esprit vert et responsable, cela s’explique par son engagement quant au protocole de Kyoto, son soutien pour le célèbre accord de Copenhague, sans oublier les mesures prises afin de réduire les émissions des gaz à effet de serre d’ici 2020, un défi de taille parmi tant d’autres. D’autres initiatives nationales sont aussi entreprises, à savoir le plan Maroc vert par exemple. Bien que le pays ne soit pas un grand pollueur, il subit néanmoins les conséquence du fait qu’il fasse partie du même écosystème. Le Maroc souffre du changement climatique sous ses différentes formes, il suffit de comparer le niveau de température enregistré sur ces deux dernières décennies pour comprendre que cela ne fait qu’empirer. Le passé des jeunes au Maroc est impacté à travers les décisions prises par les générations passées du fait qu’une surexploitation des ressources naturelles s’est faite sans aucune réflexion portée sur le futur. Une surexploitation qui a non seulement réduit les réserves en ressources naturelles, mais qui a également poussé la jeunesse à procéder à un exode rural dans l’espoir d’accéder à niveau de vie plus convenable. Cela a bien évidemment

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conduit à une surpopulation des grandes villes tel que Casablanca, Marrakech et Rabat, à une multiplication des bidonvilles et un presque abandon des régions rurales. Leur présent est affecté à travers les pénuries en eau, et leur impact sur l’agriculture qui, rappelons-le, représente le moyen de subsistance principal mais aussi la santé. Leur avenir, en dernier lieu, est menacé par le manque d’instabilité climatique qui handicape le développement des pays et impacte fortement l’essor d’opportunités d’emploi et d’éducation et met donc en péril l’avenir des générations futures. Que cela soit à l’heure actuelle ou que nous nous projetions dans le futur, rien qu’en se basant sur du prévisionnel, les aliments agricoles vont connaitre une flambée des prix de part leur indisponibilité qui à son tour est causé par des précipitations qui se font de moins en moins rares et de façon irrégulière. Si les choses sont vues d’un œil économique, cela peut être traduit par une inflation, de plus, le Maroc se retrouvera dans l’obligation de se réfugier dans l’import chose qui peut déséquilibrer sa balance. Ceci n’est qu’une image simplifiée de ce que peut subir le Royaume à cause de ces changements climatiques. Nous voyons clairement que la situation à laquelle nous faisons face aujourd’hui existait depuis bien des années et persiste toujours, c’est un cercle vicieux dans lequel nous nous sommes entrainés sans pour autant le vouloir ou le causer mais nous subissons les conséquences des actes irresponsables de l’Homme. Il est à présent question de reprendre les choses en main, d’unir nos forces et de faire preuve d’empathie ne serait ce que pour nos gênes futurs.

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Ce constat ne fait que renforcer l’urgence de prendre des mesures qui permettront de réduire l’impact des changements climatiques en Afrique et éradiquer les maux dont souffre ce continent et de ce fait assurer un présent stable à la jeunesse aﬁn de construire un avenir plus certain. Le questionnement auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est de savoir comment pourrionsnous développer des techniques innovantes et applicables pour pallier aux problèmes soulevés ?

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III - Recommandations Depuis Lundi 08 Août 2016, jour du dépassement de la terre, l’humanité entière vit à crédit. En effet, selon un rapport de la WWF, nos modes de consommations et de productions sont tels que notre écosystème ne peut plus suivre la cadence. Nous utilisons plus de ressources par année que la terre ne peut en reproduire sur cette même période. Il y a une urgence écologique, la planète a pris feu. Il est important que notre gouvernement rompe avec le système productiviste qui est directement et congénitalement attaché au capitalisme de notre époque. Pour faire la transition non pas seulement des énergies renouvelables mais aussi des process de production, des process d’échange, de la façon de consommer qui nécessitent une révolution culturelle de notre manière de vivre et d’appréhender la vie. C’est à ce titre que les étudiants de ESCA Ecole de Management vous proposent au cours de ce chapitre des propositions de projets à caractère durable et surtout rentable qui s’inscrivent dans le cadre de l’économie bleue. Au cours de ce chapitre donc, nous allons arborer une vue panoramique sur le concept d’économie bleue pour ensuite enchainer avec 10 propositions de projets innovants. (11)

(11) - The blue economy : A report to the club of Rome, Theblueeconomy.org, URL : http://www.theblueeconomy.org, Consulté le : 20 Octobre 2016.

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L’économie bleue c’est quoi ? Imaginez un monde sans déchets. Nous aurions tendance à penser que ce monde n’existe pas mais il peut être créé, c’est d’ailleurs le principe des futurs et des révolutions. La réalité est un peu différente, un monde sans déchets existe et c’est la nature. La nature ne produit pas de déchets. A titre d’exemple : Quand les feuilles d’arbres tombent dans les forêts, il n’y a pas de système de ramassage qui est organisé et les vers de terres ne sont pas subventionnés parce que dans la nature tout déchet est un achat en termes de dépense énergétique. Dans la nature, les chaines de production communiquent alors que dans notre monde actuel, elles sont en silo c’est-à-dire que chaque industrie est spécialisée dans son domaine d’activité mais ne communiquent pas entre elles. La nature représente l’internet de l’industrie et cet internet au 21eme siècle est réalisable. L’économie bleue est la philosophie de la fondation ZERI: c’est de dire que tout ce qui est bon pour la santé et l’environnement n’est pas cher et que les besoins de base pour vivre sont gratuits grâce à un système local de production et de consommation qui fonctionne avec uniquement ce qu’il y a de disponible dans la zone en question. A l’instar de l’économie verte qui dit le contraire actuellement : Ce qui est bon pour nous est cher ; certes c’est mieux que rien mais cela n’est tout de même pas sufﬁsant. (12)

(12) - The blue economy : A report to the club of Rome, Theblueeconomy.org, URL : http://www.theblueeconomy.org, Consulté le : 20 Octobre 2016.

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L’économie bleue répond aux besoins primaires de tous grâce à ce qui est localement disponible, introduisant des innovations inspirées de la nature grâce au bio mimétisme et générant plusieurs cashflows, incluant de l’emploi et du capital social. La nature répond aux besoins primaires et évolue de « suffisant » à « abondant » alors que le modèle actuel part de la rareté comme base de production et de consommation. L’économie bleue n’est pas contre le système actuel mais logiquement pour un meilleur système, de meilleurs cashflows et une meilleure profitabilité. Si nous pouvons atteindre un tel niveau de compétitivité, cela est tout simplement mieux. Autre petit détail c’est de dire que l’économie bleue, part du principe qu’il faut polluer zéro et non pas réduire la pollution. Maintenant, nous allons vous présenter 10 projets pensés sur la base de l’économie bleue réalisables au Maroc et qui pourraient vous intéresser, nous tenons à rappeler que l’objectif à travers ce livre blanc est de vous convaincre d’agir, nous sommes dans une situation critique non pas seulement au Maroc mais dans le monde entier.

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PROJET N°1 : Le papier-pierre (Stone Paper) Aujourd’hui, la production et la consommation de papier est très importante dans le monde. C’est un marché de plus de 500 Milliards de dollars. C’est aussi une production de 300 Millions de tonnes dont 1/3 par les Etats-Unis uniquement. Le problème avec le papier que nous utilisons actuellement est qu’il est recyclable uniquement 7 fois et nécessite surtout une immense quantité d’arbres et d’eau pour le produire. Un des réels déﬁs au Maroc concerne la rareté de l’eau. Nous vivons dans un pays qui a actuellement 80% de stress hydrique. C’est vous dire l’importance de préserver et d’optimiser l’utilisation de cette ressource. Comme son nom l’indique, le papier-pierre est produit à partir de la pierre. L’idée est inspirée d’une entreprise en Chine comme vous le voyez sur la photo ci-dessous :

En broyant du plastique avec de la pierre issue des déchets de constructions et des mines de phosphates par exemple, nous pouvons produire du papier-pierre. Le tableau ci-dessous montre les avantages qu’offre ce type de papier. ESCA Ecole de Management © 2016

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Papier classique

Papier pierre

Nécessite de l’eau

Sans eau

Nécessite des arbres

Sans cellulose

Recyclable 7 fois

Recyclable pour toujours (+100 fois)

Très gros polluant

Remplace papiers et plastiques (+100 applications)

L’idéal serait de commencer par des usines de 60.000 tonnes par an. Par rapport au papier classique, cela représente une valeur par tonne X20, 600 emplois directs et 5000 emplois indirectement grâces aux diverses applications possibles. Cette opportunité représente un moteur pour l’économie nationale. Actuellement, le Maroc produit 500.000 tonnes de papier par an (4500 emplois) et se concentre beaucoup sur le recyclage de ce dernier car la surface des forêts marocaines ne représente que 13% du territoire national. Le coût de production est tel que le prix proposé est ultra compétitif et le ﬁnancement d’un tel projet pour les entreprises qui sont déjà dans la production de papier classique correspond aux économies réalisées sur la suppression des deux ressources primaires qui sont très coûteuses. Ce qui est aussi, au vu de la petite surface que couvrent les forêts marocaines, un moyen de préserver la biodiversité présente dans ces endroits. Un grand enjeu pour le Maroc selon le rapport sur l’environnement du ministère de l’environnement.

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Projet N°2 : Le marc de café L’un des breuvages les plus consommés de la planète est le café, c’est l’une des productions les plus importantes au monde. En soi le café ne pollue pas réellement mais dans la proportion dans laquelle il est produit, cela constitue un réel danger pour l’environnement. D’autant plus que lorsque nous buvons une tasse de café, nous ne consommons que 0.2% de la biomasse de ce dernier. Les 99.8% restants sont des déchets qui sont entassés et délaissés car nous ne savons pas quoi en faire. Il existe quelques micro-utilisations du marc de café comme par exemple pour déboucher des canalisations, certes, mais cela ne nécessite pas une telle quantité. Au Maroc, une habitude s’est perpétuitée depuis des années. La quantité de café et de restaurants est phénoménale, les gens ne savent même plus où donner de la tête. Ce qui fait du marc de café une ressource importante dans le Royaume.

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- Champi-compost : on peut faire pousser plusieurs variétés de champignons telles que le pleurote et le shiitake ou même du champignon de paris uniquement sur du marc de café. Le shiitake par exemple, est très cher parce qu’il nécessite des copeaux de chêne pasteurisés pour le faire pousser. Le chêne coûte cher et le pasteuriser coûte de l’énergie. L’avantage du marc de café est qu’il est déjà pasteurisé 3 fois : percolation, torréfaction et fermentation. C’est un compost ultra compétitif, le meilleur du métier. Le shiitake sur marc de café a meilleur goût et prend place dans la gastronomie petit à petit c’est dire le potentiel que cela peut représenter dans un futur proche. - Fourrage haut de gamme : Les champignons digèrent la caféine, le reste de marc de café constitue du fourrage haut de gamme qui peut être utilisé pour nourrir du bétail tel que le Bœuf de Kobe, le plus cher au monde. - Textile : le marc de café est aussi le meilleur désodorisant connu. En Colombie, l’entreprise S café fait des vêtements à base de café, cela tue les odeurs et c’est plus agréable que de porter du coton qui représente la culture qui consomme le plus d’eau au monde. Et cette société a des contrats avec la marque Eider pour des vêtements de sports anti-transpirant. Ceci n’est qu’un exemple d’une entreprise parmi quelques unes dans le monde mais l’important est de comprendre qu’il y a là une ouverture sur un marché de niche dans le secteur du textile qui est aujourd’hui plus que saturé. - Matériaux : Eben Bayer et son associé Gavin McIntyre fabriquent un matériau grâce aux racines de champignons qu’ils font pousser sur du marc de café. Un Bio polystyrène Biodégradable. Le polystyrène est présent dans quasiment tous les emballages de produits neufs. C’est aussi un très bon isolant thermique et acoustique (5 décibels/cm).

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Projet N°3 : La culture des microalgues

Parmi les gaz à effet de serre, le plus nocif est le CO2. L’un des grands enjeux de la planète est de réduire les émissions de CO2, mais réduire n’est pas suffisant au vu de ce que nous vivons actuellement. Alors qu’en chimie, à l’école primaire comme au lycée, nous avons tous étudié brièvement la photosynthèse. Quoi de mieux pour fixer du CO2 que des plantes. Les algues sont les plus consommatrices de CO2. En parallèle, la spiruline est la microalgue la plus chère au monde car c’est une « Super Food ». Elle est tellement puissante que l’on peut se nourrir uniquement de spiruline pendant un an. Cependant, vu qu’elle est très chère, elle n’est donc pas accessible à tous d’autant plus qu’elle pourrait être utilisée pour combattre le phénomène de malnutrition en Afrique par exemple. Cultiver de la spiruline est cher c’est la raison pour laquelle son prix est élevé mais cette algue se nourrit essentiellement de CO2 et comme c’est l’algue qui consomme le moins de CO2, elle n’est pas adaptée lorsque l’objectif est de fixer le CO2.

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Pour ﬁxer une certaine quantité de CO2, il faudra donc planter beaucoup de spiruline et les organisations paient de l’argent pour ﬁxer le CO2 et donc cette dernière devient gratuite à produire. L’idée nous est inspirée du toit du Novotel à Bangkok. Sur ce toit sont installées des cuves à spiruline rien de bien coûteux à mettre en place et l’hôtel produit 150 kg de spiruline qui absorbent 3 fois la quantité de CO2 que rejette l’établissement qui est très émetteur de CO2 à cause de la climatisation. La spiruline est ensuite intégrée dans la nourriture que fournit l’hôtel et le reste est vendu sous forme de comprimés. La demande mondiale est très croissante cela constitue un très grand marché avec un impact positif important.

Projet N°4 : Panneaux photovoltaïques Le marché des panneaux photovoltaïques est croissant et se développe de plus en plus au Maroc mais le problème de l’électricité dans le royaume est toujours présent.

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Bien qu’il y ait de très bonnes initiatives telles que le projet NOOR à Ouarzazate, qui est la plus grande centrale solaire au monde, il faut aussi penser à réduire les consommations d’électricité. La particularité du panneau photovoltaïque est qu’il a deux côtés aptes à absorber l’énergie solaire mais il est installé sur les toits que d’un seul côté. Désormais, comme le montre la photo ci-dessus, il est possible de multiplier la productivité d’un panneau photovoltaïque par facteur 4 en mettant en place un système de réﬂexion et de refroidissement à l’eau comme pour les voitures. Ceci est une micro-utilisation qui a impact très important sur la consommation énergétique des établissements et foyers au Maroc. Une simple installation de ce type pourrait réduire la consommation énergétique moyenne d’un foyer de 50 à 60%.

Projet N°5 : La transformation des plastiques de la pêche en biocarburants C’est l’usine E-touch, basée à Taiwan. Au Maroc, l’industrie de la pêche et du transport maritime à une place très importante dans l’économie nationale du fait de la position géographique et stratégique du pays qui possède 3500m2 de mer répartis sur deux océans, l’atlantique et la méditerranée. De ce fait là, la consommation de gasoil liée à la pêche est très importante et le gros problème du gasoil pour les bateaux est qu’il est très concentré en souffre. Cette usine à Taiwan a développé une technologie comme le montre la photo ci-dessus qui permet de transformer tout type de plastique grâce à des enzymes en biocarburant et sans triage. Cela peut procurer un stimulus immense au niveau de cette industrie.

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L’idée est d’équiper chaque port du Maroc de cette technologie qui n’est pas très coûteuse (2 millions d’euros/port) mais qui se ﬁnance en partie grâce au budget lié au traitement de ces déchets qui sont actuellement envoyés à la déchèterie.

Projet N°6 : Institut de recherche en Bio mimétisme Les projets précités s’inscrivent dans le cadre de cette économie bleue. Étant encore à ses débuts, il serait intéressant pour le Maroc de créer un institut de recherche en Bio mimétisme car c’est de cette science là que ces projets ont vu le jour. La nature est une bibliothèque composée de plusieurs livres. La valeur d’un livre réside dans les lettres qui le composent et non dans son papier. Actuellement nous contribuons à la destruction d’une immense source de connaissance. Le Maroc étant un pays qui possède divers climats et une biodiversité incroyable constitue donc une immense bibliothèque. Le bio mimétisme est la science qui s’inspire de la nature pour trouver des solutions à nos problèmes actuels sans pour autant la dégrader. C’est une opportunité pour le Maroc que de pouvoir étudier ce qui est disponible localement et qui pourrait être utilisé de la meilleure manière qui soit pour créer de l’emploi.

Projet N°7 : Les éoliennes : nouvelle utilisation Au Maroc, les énergies renouvelables sont développées d’une manière exponentielle aﬁn d’atteindre les divers objectifs qu’il s’est ﬁxé. Et pour cela, le Royaume investit beaucoup d’argent en éoliennes et en centrales solaires.

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Or le problème des éoliennes est qu’elles prennent beaucoup de place. En parallèle, les pylônes de communication et d’électricité se comptent par milliers au Maroc. Comme vous le voyez ci-dessous, il est désormais possible de fusionner pylône et éolienne aﬁn de non seulement optimiser l’espace utilisé mais d’augmenter encore plus la production d’électricité issue des énergies renouvelables.

Projet N°8 : Valorisation des mégots de cigarettes Les mégots de cigarettes sont des déchets qui sont très nombreux dans le monde entier soit 800.000 tonnes de mégots chaque année ce qui représente 5600 milliards de mégots. Au Maroc, les mégots de cigarettes aussi sont nombreux bien que nous n’ayons pas cette statistique exacte. Cependant, un seul mégot de cigarette peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau, ressource qui se fait de plus en plus rare dans le Royaume.

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En Corée du sud, l’université de Séoul s’est intéressé à ce déchet et a réussi à créer des batteries à haute capacité à partir de mégots de cigarettes. Et cette batterie est 800 fois plus chère que l’or. La Corée du Sud est le premier importateur mondial de mégots de cigarettes. Pour le Maroc, c’est une opportunité que d’exporter les mégots de cigarettes puisque nous ne disposons pas des moyens requis pour créer une batterie similaire autant donc valoriser ce déchet à l’international.

Projet N°9 : Maisons en plastiques Un des gros problèmes au Maroc est l’exode rurale. Ce phénomène a pour conséquence une augmentation massive de la population urbaine, encore faut-il réussir à les héberger. A côté des bidonvilles en cours de destructions, cela rend la tâche de loger tout le monde très difficile. Voici une solution rapide, fiable et efficace pour créer un logement. Comme vous le voyez sur la photo ci-dessous, il est désormais possible de construire une maison tout en plastique en recyclant cette matière et en créant des briques avec et cela en 5 jours seulement.

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Le plastique étant un déchet abondant, il serait judicieux au vu du nombre d’utilisations dont il peut faire l’objet de maximiser son utilité en créant des logements sociaux non seulement très peu coûteux mais aussi rapide à construire et sécurisés. Voici un exemple de constructions à base de briques en plastiques.

Projet N°10 : La technologie « Liﬁ » La technologie que nous utilisons actuellement au Maroc concernant Internet est l’ADSL ainsi que la 4G. Des technologies déjà existantes depuis un bout de temps dans le monde. Bien que le Maroc commence à intégrer la ﬁbre optique, il existe d’ores et déjà une technologie qui surpasse l’entendement et qui pourrait réduire considérablement les consommations énergétiques. C’est le cas dans l’ile de Sein située dans la région Bretagne en France. L’entreprise OLEDCOMM a développé une technologie se servant de la lumière comme moyen de transmissions de données. En effet, la vitesse de la lumière est inégalable soit 300.000 m/s. ESCA Ecole de Management © 2016

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En utilisant l’éclairage publique comme moyen d’accès à internet, nous pourrions bénéﬁcier d’une connexion internet ultra rapide et surtout accessible à tous. Cela est très intéressant d’autant plus que nous en sommes à l’ère du digital et de l’E-gaming tout particulièrement qui prend une très grande ampleur en tant que futur canal de communication.

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CONCLUSION L’Afrique est le continent

qui détient le plus grand capital humain. c’est le continent où va se concentrer la plus grande activité économique et donc les plus grand changement climatiques dus à celle-ci. L’Afrique est aussi le continent le plus fragile et le plus facilement destructible par le changement climatique. En effet, l’état très précaire de certains pays accompagné du réchauffement climatique peut avoir une incidence très grave auprès des africains. Il est donc important d’adopter des mesures et des prendre des initiatives aﬁn de ralentir le changement climatique et d’en freiner au maximum les conséquences.

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<< Nous n’avons qu’une planète, il n’y a pas de plan B. >> Barack OBAMA

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Le Livre Blanc de cette douzième édition de la COY sous le titre de l’innovation au service de la problématique du climat au Maroc a pu voir le jour grâce à toute l’équipe de préparation, de rédaction et d’encadrement : Mohamed Nawfal ABOULFADL Chef de pôle pré-professionnel 5ème année marketing et communication Arielle ADOU 3ème année PGE Meryem ALAOUI 4ème année finance, audit et contrôle Samy ATTITA 4ème année marketing et communication Sarah BOURHABI 5ème année marketing et communication Rania HADDI 5ème année finance, audit et contrôle Meryem KHADALI 4ème année international business Kenza MIKOU 3ème année PGE Zineb NOURI 5ème année finance, audit et contrôle Younes SAKALY 4ème année international business Khalil SENJAJ 3ème année PGE Yasmine SOULIMANI 4ème année marketing et communication

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Ce Livre Blanc n’est rien d’autre que la traduction de notre aspiration à participer à une prise de conscience générale de l’état alarmant de notre planète, ce sont des mois de travail et d’effort qui sont récompensés aujourd’hui grâce à cette publication. Nous tenons par le présent à remercier toute personne ayant contribué à l’aboutissement de notre volonté et tout particulièrement à, suivant l’ordre alphabétique : Imane EL GHAZALI, Majid KAISSAR EL GHAIB et Smahane SARAH RHOLAM. Nos remerciements s’adressent égalment à nos chers encadrants pour leur soutien et leurs directives si précieuses : Jamal BOUKOURAY Professeur-Chercheur à ESCA Ecole de Management, enseignant en leadership et branding, ex directeur Général à la tête de multinationales au Canada (Pierre Cardin Cosme tics & Fragrances, Air tel Telecom, Multidevises Technologies), collaborateur régulier de business magazines, il intervient dans des conférences au Maroc et à l’étranger.

Thami GHORFI Président de ESCA Ecole de Management, enseignant en stratégie de communication et le management du changement. Conseiller auprès de plusieurs institutions et think tnaks dans les domaines de la stratégie et du développement social, il intervient régulièrement en tant qu’expert et conférencier lors de rencontres internationales. Membre académique international du comité EDAF de l’EFMD, de l’Académie Advisory Board de GBSN et de l’Advisory Council pour la région MENA de AACSB. Il a été nommé en 2011 membre du conseil économique, social et environnemental, une institution indépendante consultative qui réalise des études et propositions auprès du gouvernement marocain.

Leila NAIM Professeur-Chercheur et responsble du centre d'accompagnement des étudiants à ESCA Ecole de Management. Life and business coach et formatrice et psycho-praticienne en thérapie brève intégrative (Coaching, PNL, AT). Ex-conseillère en communication au cabinet ministériel de l’éducation nationale, nommée "Meilleur Coach Marocain" par une ONG américaine en 2010. TEDx speaker et chroniqueusedans les médias marocains.

A PROPOS D’ESCA Ecole De Management

“Basé à Casablanca, ESCA Ecole de Management a pour mission de contribuer à l’essor d’une économie en émergence et à son ancrage dans la globalisation. Pour cela, elle forme des managers, entrepreneurs et socialement responsables, capables d’accompagner la performance des entreprises et leur internationalisation. Dans cette perspective, notre institution s’engage, par sa contribution intellectuelle, à valoriser les pratiques managériales innovantes et adaptées et à les diffuser auprès de sa communauté” : telle est la mission qui anime ESCA Ecole de Management pour atteindre son objectif, ﬁgurer dans la communauté des meilleurs Business Schools de la région méditerranéenne. Fondée en 1992 et classé N°1 des Buiness schools au Maroc (Classement Eduniversal 2015) et en Afrique francophone (Classement Jeune Afrique 2014), l’Ecole propose un large portefeuille de programmes et forme chaque année 1100 étudiants, 25 cadres et dirigeants de nationalités différentes. Forte d’un réseau de plus de 77 partenaires académiques internationaux, ESCA Ecole de Management a fait de l’international un axe stratégique de son développement et accueillie chaque année des étudiants et participants étrangers dans le cadre de semestres d’études et de Study Trips. En accord avec sa mission, ESCA Ecole de Management développe une recherche dynamique appliquée aux entreprises, menée par l’ensemble de ses enseignants-chercheurs. L’activité de recherche s’articule autour de 4 pôles, «Entrepreneuriat, Innovation/Entreprises Familiales», «Responsabilité Sociétale des Entreprises/Développement Durable», «Géopolitique/Géo-Economie des Marchés Emergents» et «Stratégies des Entreprises et Gestion en Situations Complexes». L’école compte plus de 3700 diplômés fédérés autour de l’association ESCA Alumni. Plus d’info : www.esca.ma

7, Rue Abou Youssef El Kindy Boulevard Moulay Youssef 20070 Casablanca - Maroc Tél : +212 5 22 20 91 20 Fax : +212 5 22 20 91 15