jerome esconobiet Portfolio - Architecte DE / Urbaniste
sommaire
projets scolaires Lakuinaborda, une bergerie pour Bettan Hoqui
06
Cosmonostro, Balma-Gramont
12
Habiter une carrière
22
Politiques de logement en Argentine de 1945 à nos jours.
32
recherche
L’étoile ferroviaire bayonnaise, du virtuel au réel 34
lakuinaborda une bergerie pour bettan hoqui pfe 2016
directeur d’étude : thersile dufaud responsable pfe : daniel estevez
« S’il est une commande qui a échappé aux architectes modernes, c’est celle de la construction agricole. Tous occupés à bâtir des logements et des équipements pour des villes en pleine croissance, ils portaient sur le monde rural un regard condescendant ou empreint d’un romantisme un peu naïf. Leur intérêt se limitait à la transformation de quelques vieilles longères ou moulins en résidence secondaire. De leur côté, les agriculteurs ne se sont probablement jamais aperçus de cette absence. Ils ont pourtant eu fort à faire lorsqu’il leur a fallu reconstruire presque tous leurs bâtiments en les adaptant aux
nouveaux modes de production. Pragmatiques, ils ont utilisé des systèmes industriels, comme ces beaux et simples hangars métalliques que l’on peut encore voir dans nos campagnes, tout en prolongeant leur ancestrale pratique de l’autoconstruction. [...] La «ferme» ne peut plus être la villa néopalladienne ou la bâtisse néo-régionaliste : c’est un bâtiment industriel qui doit s’intégrer dans l’écosystème de son territoire et dont l’architecture reste aujourd’hui à inventer. » Emmanuel Caille, Terra Incognita ? editorial de la revue D’A N° 211 - septembre 2012
une expérience architecturale
un rapport au temps et au territoire
La construction des bâtiments d’élevage a considérablement changé ce dernier demi-siècle. Les différents progrès techniques (amélioration génétique des races, conditions de travail et organisation de la production) a eu des répercutions directes sur la conception des bâtiments d’élevage. Autrefois simples abris, ce sont aujourd’hui des édifices complexes équipés de technologies sophistiquées. Un ensemble de critères doivent présider à leur conception : salubrité pour les animaux, commodité pour l’éleveur, ventilation, stockage du fourrage, etc.
Le fait d’être paysan va au delà de la production agricole. C’est aussi le fait d’habiter un pays, d’habiter pleinement un lieu et de s’intégrer dans un tissu local. Le rapport de Bettan au territoire et au temps est intime. Son rapport à l’animal, aux savoirs-faire intemporels, au rythme des saisons est complexe. Il est porteur d’un savoir et d’un héritage. Une lecture attentive de cette géographie et des relations entre l’éleveur et son contexte est indispensable pour appréhender le projet d’une bergerie. Le bâtiment d’élevage doit répondre aux exigences d’un système d’élevage et contribuer aux pratiques de l’éleveur sur le territoire.
un rapport au temps et au territoire
cosmonostro balma - gramont semestre 09 - 2015 atelier francine zarcos + d. estevez, m. le ny, t. dufaud
objectif L’exercice consiste en l’élaboration d’un projet dans un espace problématique de notre urbanité contemporaine. Le site, positionné en limite de Toulouse, est compris entre les autoroutes A61 et A68. Il fait preuve d’une grande hétérogénéité car il comprend zones industrielles, une zone commerciale, une zone militaire, un lotissement... Toutes ces activités se côtoient en se niant, créant des fragments épars où le vécu est difficile, laissant des vides non qualifiés et non qualifiables.
questionnement Comment tisser des liens entre les fragments ? Faut-il en créer ? Comment faire un morceau de ville pour demain en réinterrogeant le passé et en s’appuyant sur le présent ? Comment agir avec et sur un déjà-là qui semble nous échapper ? Le lien social est-il une utopie face à cette individualisation de plus en plus croissante de la société ? L’évolution incertaine des coûts de l’immobilier et du transport individuel ne vont-ils pas remettre en cause la place prise par ces espaces périurbains ? Et dans ces conditions comment construire ? avec Arnaud Jouanchicot et Rémi Livolsi
12.
«Il arrivera un jour où le capitalisme aura un impact physique sur toutes les choses de ce monde.» Karl Marx - Le capital - 1867
On peut y voir une analogie avec les anciennes barrières d’entrées de villes devenues centralités entre boulevards et avenues.
Les zones commerciales débarquent en France avec un premier exemple à Marseille en 1964. Aujourd’hui, ces zones se sont généralisées autour des villes. Elles présentent à chaque fois une configuration alliant carrefour routier et implantation d’un centre com- mercial, autour desquels se greffent plus tard de nouvelles enseignes. La réglementation a figé ces espaces. Ils ne se sont que très peu transformés, si ce n’est qu’ils ont gagné en surface et en intensité.
«La borne ou la barrière est un obstacle à une croissance, un point d’arrêt ou un accident qui limite l’extension. Cet obstacle joue le rôle de borne pendant une période donnée à l’issue de laquelle la borne est dépassée et devient souvent un pôle.» Philippe Panerai Analyse urbaine - 1999
Plan de Toulouse 1777
«La zone commerciale est une cité ! Elle est dictée, dessinée et façonnée uniquement par la loi de la marchandise.» Jean-Pierre Sueur Un dimanche à la campagne - 2014
14.
15.
données sur l’existant zone ue du plu
composition de la zone
projet impossible de construire de l’habitat COS à 50% 20% d’espaces verts minimum 29 ha de terrains dont 07 ha construits et 3 410 places de parking
«Espaces délaissés : espaces résiduels rendus structurellement inutilisables par l’aménagement du territoire. Leur production n’est ni accidentelle, ni fortuite. Désaffectés et dépréciés, déclassés parce qu’inclassables, mis en faillite au nom d’un impératif rationnel d’efficacité, ils sont les déchets de l’aménagement. Ce sont les restes d’une division qui ne tombe pas juste, les chutes du découpage fonctionnel de l’espace.» Partick Degeorges et Antoine Nochy, L’impensé de la ville L’aménagement de la ville moderne se base sur un découpage fonctionnel de l’espace. L’urbain s’est affranchit des restrictions spatiales, motivé par la prolifération des ressources énergétiques et des possibilités techniques. L’ensemble du système de production de la ville a fait le choix de l’extension, de l’étalement urbain et du zoning à petite échelle face à l’évolution de la ville sur elle-même. Chaque nouvelle opération se projette selon son emplacement et suivant des normes fonctionnelles garantissant la viabilité de la construction. Et elle produit, malgré-elle, sa part d’espaces impensés. C’est ainsi qu’ils prolifèrent à chaque avancée d’urbanisation. La multiplication systématique de ces espaces figure l’incapacité d’un système pris au piège de sa propre rigidité. Un regard porté sur la législation démontre l’abstraction des règles. La recherche de rentabilité et les motivations économiques sont la cause de cet abandon : si bon nombre de ces terrains ne sont pas exploités, c’est parce que la législation les rend peu viables, parce qu’ils sont mal situés. On pourrait alors dire que ces espaces ne valent rien, qu’ils ne valent pas le coup. Or un terrain n’a pas une valeur unique, et uniquement économique. Sa valeur varie selon l’attente et les besoins de chaque acteur. Un terrain peut ne rien valoir pour un promoteur, car classé en zone non constructible, mais peut être d’une grande richesse du point de vue d’un naturaliste. Aussi, la valeur d’un terrain peut varier selon les évolutions des alentours et les changements de règles. Romain Paris (urbaniste) argumente que « c’est parce que les délaissés ne sont pas rentables, parce qu’ils ne valent réellement plus rien, qu’il faut les extraire de ces cycles et leur donner une autre rentabilité, écologique, sociale, symbolique. Laquelle restaurerai l’utilité économique. Dire d’un terrain qu’il ne vaut rien ne veut pas dire grand-chose, sauf à préciser pour qui. » Le changement de scénario à l’échelle globale aux niveaux énergétique, climatique, écologique, nous pousse à nous questionner sur l’avenir de la ville d’aujourd’hui, et à nous pencher sur le traitement de ces espaces oubliés par le système économique et juridique. La première chose à faire est de recenser ces espaces. La diversité des cas et des situations est grande et les réponses possibles innombrables. Les espaces délaissés représentent un gisement riche. «Il ne s’agit pas seulement de les investir et d’y investir parce qu’ils sont là, mais parce qu’on y a intérêt.» Romain Paris, La valeur des délaissés
17.
potentialités sur l’existant zone ue du plu
composition de la zone
potentialités en changeant 1 regle impossible de construire de l’habitat COS à 50% 20% d’espaces verts minimum 29 ha de terrains dont 07 ha construits et 3 410 places de parking - 980 places de parking supprimables = + 4,7 ha d’espaces constructibles supplémentaires
zone ue du plu
composition de la zone
possibilité de construire de l’habitat + augmentation de la hauteur maximale de 3,20m COS à 50% 20% d’espaces verts minimum 29 ha de terrains dont 07 ha construits et 3 410 places de parking - 980 places de parking supprimables = + 16,4 ha d’espaces constructibles supplémentaires
Sistema Moduli
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jeux sur le module et la prolifĂŠration
Posibilidades de agregaciĂłn basadas en el sistema Moduli
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habiter une carrière le logement et son environnement semestre 06 - 2013 atelier christophe hutin + catherine mazières, daniel bonnal
objectif Comment proposer des projets de logements offrant une alternative à l’approche standardisée du logement? L’objectif de cet enseignement est d’ouvrir une réflexion sur la notion d’habiter au sens large. Dans le lieu définit individuellement, il s’agit de concevoir un projet par addition, par rajout à un existant préalablement étudié, et d’une recherche sur le logement, sur l’économie de moyens mais aussi sur l’environnement du logement. L’objectif est de produire une architecture ancrée dans un territoire, dans sa réalité.
questionnement En 1985, cette phrase émerge d’un écrit par Jacques Hondelatte et Epinard Bleu sur la question du logement : « Habiterait-on mieux ce qui n’est pas fait pour être habité ? » À cette question correspond l’évidente attirance pour vivre dans des lieux étranges, vastes et généreux, salut d’une génération souhaitant échapper à l’implacable déferlement de logements standardisés, conventionnés proposés par le marché de l’immobilier. Pour exorciser ce mal Frédéric Druot et Jacques Hondelatte avaient choisi l’enthousiasme, la légèreté, et pris quelques libertés avec l’insouciance. Ils énonçaient que penser le logement quand on est architecte c’est s’accorder avec grâce et élégance à la préparation du plaisir des autres en offrant la liberté d’usage des espaces à vivre. Jean Nouvel et Jean-Marc Ibos présentaient alors les premières études de Némausus en s’appuyant sur deux fondements historiques : valorisation du contexte urbain et quantité d’espace. Combien de projets dans les années qui suivirent en ont pillé l’image, les textures, les manières sans en retenir jamais l’essence ... Oubliée la vie, oubliés les gens. Les architectures se regardent encore une fois de l’extérieur. Les architectes seraient toujours, fabricateurs de clos et d’enveloppes, emballeurs plus moins élégants des programmes ficelés aux ambitions archaïques et aux typologies convenues. Raymond Devos, parlant des chaussures qu’il venait d’acheter, disait : « ... elles font bien dehors mais dedans elles font mal ... ». Le logement restait une belle chaussure ! Fiche de l’enseignement S61D
22.
relevé topographique
projet Le projet a pour objet une carrière de pierre d’ophite à l’abandon dans les Pyrénées. Ce milieu se régénère spontanément après destruction par l’action de l’Homme. Spolié durant des années, c’est un espace en reconquête. Les sources et les mares sont les lieux d’éveil d’un nouvel écosystème. Un nouveau cycle s’ouvre.
Mais comment intégrer l’Homme dans ce processus? Une attention très précise à la réalité des choses, au contexte doit être faite. Un relevé précis tous les éléments doit être entrepris pour intervenir de la manière la plus intelligente. Car tout est déjà là. La carrière entre dans une dynamique naturelle complexe, reposant sur de multiples interactions. L’espace est en perpétuelle évolution. La superposition du dessin des zones de reconquête végétale et des zones possibles d’habitat humain fait apparaître un espace possible de construction.
relevé botanique
Le projet propose une structure «capable», organisant les besoins des différents usagers. On retrouve la distinction que fait Hertzberger entre la «structure – compétence», conçue par l’architecte, et le «remplissage – performance», qu’en fait l’utilisateur. La structure, transformable et flexible, rend possible son appropriation. Elle possède ses propres règles : elle est tramée selon des dimensions en réponse au lieu de la construction. Cet édifice se veut la structure d’un nouvel écosystème. À l’image du travail de Geoffrey Bawa pour l’hotel Kandalama, une structure légère se pose avec délicatesse sur le roc. De grands plateaux laissent toute liberté de colonisation aux habitants. Ce projet est un processus de colonisation sur le long terme.
Hotel Kandalama (Sri Lanka) - Geoffrey Bawa
colonisation de la carrière au temps t=0
26.
27.
colonisation de la carrière au temps t + 15 ans
28.
29.
colonisation de la carrière au temps t + 30 ans
30.
31.
politiques de logement en argentine de 1945 à nos jours semestre 09 - 2015 directeur d’étude : pierre weidknnet
Les villes argentines sont l’expression des profondes inégalités économiques et sociales qui composent la société. La pauvreté, les inégalités et l’exclusion sociale sont intimement liées entre elles et affectent un grand nombre de personnes de la société urbaine. Ce travail de recherche essaie de comprendre les antécédents et les approches politiques à chaque époque et sous les différents régimes politiques.
questionnement Quelle est l’histoire des politiques de logement et du logement social en Argentine ? Quelle est la situation actuelle ? Quels sont les défis de demain ? Les politiques de logement ont une histoire différente par rapport au contexte français. La situation politique, économique et sociale est différente, mais on peut quand même entrevoir des relations. Le choix des dates d’études est donc important et le cas de l’Argentine est particulier. C’est un pays jeune, indépendant depuis 1816, et il est bon de rappeler l’arrivée massive des européens au cours du XIX° siècle et la naissance d’une idéologie singulière et centrale dans la vie politique argentine : le Péronisme. Pour cela, l’analyse commencera à partir de l’année 1945, marquée par l’arrivée au pouvoir du Général Peron et la mise en place d’une première politique sociale. L’analyse se poursuit chronologiquement jusqu’à nos jours.
32.
Da x> Tyr os se > int -Vi nc en t
de
La maille ferroviaire Hypothèse de deux axes traversant le BAB.
l’etoile ferroviaire bayonnaise, du virtuel au réel. Éléments de stratégie pour la création d’un système de transport ferré métropolitain dans l’agglomération bayonnaise.
Sa
Tronçons réutilisés 1
Ligne Biarritz la Négresse à Biarritz-ville
2
Boulevard du BAB
3
Voie du Soufre
4
Bifurcation d’Aitaxuria
5
Nouveau Pont sur l’Adour
Tarnos
Boucau
Nouvelles haltes en coeur de BAB A
Aguilera
B
Bahinos
C
Aritchague
D
Floride
E
Glain
2
Bayonne Gare
5
C
B
mémoire de fin de master en urbanisme - 2018 directeur d’étude : daniel Béhar
E
Puyoo >
D
A
Urt >
3
Biarritz Gare
Bidart Villefranque
/Irun
daye < Hen
< Cambo
L’agglomération bayonnaise est confrontée à un véritable enjeu en terme de mobilités. La métropolisation littorale et la périurbanisation progressive le long des vallées de l’Adour et de la Nive entraîne des mobilités quotidiennes importantes, alors que le réseau ferré, pourtant existant, n’est pas envisagé comme véritable alternative au véhicule individuel. Cet enjeu de mobilités n’est pas seulement celui de ce territoire, mais il concerne plus généralement ceux qui n’ont pas su produire de réponses face l’augmentation des flux automobiles quotidiens. Des espaces urbanisés à grande échelle, avec de faibles densités, qui s’organisent sur un modèle complexe, et qui ne possèdent pas d’infrastructure lourde de transport en commun : les raisons et les contextes sont variés.
1
Ametzondo
Nouvelle halte Dax
Bénesse-Maremne Saint-Vincent-de-Tyrosse
Labenne Ondres Boucau
Peyrehorade
Tarnos Bayonne
Guiche Lahonce
Biarritz
61
Irun Hendaye
Ustaritz
Villefranque Jatxou Halsou Cambo
Saint-Jean-de-Luz
Itxassou
62
Voie ferrée en projet
Puyoo
65
Urt Ametzondo
Ametzondo Bidart
Guethary Deux Jumeaux
Ce travail ambitionne d’apporter des éléments de stratégie et de scénarisation sur une revalorisation du rôle du train dans le système métropolitain des mobilités et de créer une infrastructure et un service métropolitains.
< Garazi
Aujourd’hui, l’actualité politique récente a mis à l’ordre du jour la question de la réforme ferroviaire avec les rapports dits Duron et Spinetta, du nom de leur rapporteur respectif. Ces deux rapports tendent à préparer l’opinion publique à une nouvelle réforme du secteur ferroviaire, et à un changement de paradigme quant aux investissements de l’État dans les infrastructures de transport. Un nouvel intérêt est alors porté au réseau ferré existant. Les étoiles ferroviaires autour des principales aires urbaines sont mises en avant.
Ametzondo 4
Louhossoa Bidarray Arrossa
Garazi
Ligne du littoral Hendaye-St-Vincent de Tyrosse Ligne Garazi - Urt 0
Ligne Puyoo - Cambo
Jérôme Esconobiet
10 km
59.
contact mail : jerome.esconobiet@gmail.com tel : (+33) 6 78 09 05 43 twitter : @je_esco