Supplément Tour de France

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17e étape

BERNE/FINHAUT-ÉMOSSON

TOUR

Ne peut être vendu séparémen t

Le arrive en Valais

S. REICHENBACH

Le coureur local décortique la fin de l’étape

PAGES 4-5

GUIDE PRATIQUE

Les bons plans pour se rendre sur le parcours

PAGES 10-13

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Mardi 19 juillet 2016

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LIVE

Suivez-nous en direct mercredi dès 14 heures sur notre site et nos applications! www.lenouvelliste.ch

MENNO BOERMANS

ÉDITO par Christophe Spahr

SOMMAIRE

Une fête populaire, d’abord

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ue l’on apprécie, ou pas, le cyclisme, que l’on voue une admiration sans borne aux «forçats de la route» ou que l’on déplore les trop nombreuses affaires autour de ce sport, il y a un constat que ni les uns, ni les autres, ne peuvent nier: le Tour de France, c’est bien plus que du sport. Il va bien au-delà d’une compétition sportive que des millions de spectateurs – 12, selon les estimations – et plus d’un milliard de téléspectateurs suivent durant trois semaines. Presque religieusement. Le Tour de France est le troisième événement sportif le plus regardé dans le monde après les Jeux olympiques et la Coupe du monde de foot, la première manifestation annuelle. Il y a plein de bonnes raisons à cette popularité. D’abord, c’est un spectacle gratuit qui, à l’inverse de tous les autres, vient au public. Ensuite, il est merveilleusement bien filmé. Il se déroule au mois de juillet, aussi, à une période où des millions de personnes sont en vacances. Que l’on aime ou pas le Tour de France, un petit détour par les routes valaisannes, demain,

idéalement dans la montée sur Finhaut, s’impose parce qu’il y règne une ambiance et une atmosphère que l’on ne rencontre pas ailleurs. Au bord de la route, vous croiserez des Australiens à vélo, des Belges et des Hollandais dans leur camping-car, des Américains enveloppés dans leur bannière étoilée, des supporters déjantés, des amoureux du cyclisme qui, chaque jour, prennent place tôt le matin, attendent des heures en papotant et n’aperçoivent les coureurs que l’espace de quelques secondes. Au mieux, ils auront repéré le maillot jaune. Au pire, ils n’auront vu qu’un peloton rouler à très vive allure, précédé et suivi d’un cortège de voitures et de motos largement plus nombreuses que les cyclistes. C’est pour ça qu’on l’aime tant, le Tour de France. Parce qu’il est une fête populaire avant d’être une compétition sportive. }

SÉBASTIEN REICHENBACH DANS LE FINAL Il décortique les ascensions de cette fin d’étape Pages 4-5

VOIR LES COUREURS AU BORD DE LA ROUTE Tout savoir sur les accès au parcours Pages 10-11

RIEN N’EST POSSIBLE SANS LES BÉNÉVOLES Ils sont 600 à travailler dans l’ombre Pages 14-15

UNE PASSION AVANT TOUT Le vélo, c’est le dada des deux coprésidents Pages 16-17

ILS SONT CONNUS SUR TOUTES LES ROUTES Le Club des amis de Steve Morabito le suit partout. Pages 18-19

IMPRESSUM ÉDITEUR Editions Le Nouvelliste S.A., rue de l’Industrie 13, 1950 Sion TIRAGE 48 000 exemplaires DIRECTRICE DES RÉDACTIONS Sandra Jean IMPRESSION Centre d’Impression des Ronquoz S.A., CIR Sion. PUBLICITÉ Publicitas S.A., Sion. PHOTO DE COUVERTURE: SACHA BITTEL


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TOUR DE FRANCE 2016

Dans la roue de Reichenbach REPÉRAGE Sébastien Reichenbach a reconnu une ultime fois la double ascension entre Martigny et Finhaut, quelques jours avant le grand départ. Nous l’avons suivi... en voiture. TEXTES: CHRISTOPHE SPAHR PHOTOS: SACHA BITTEL

C

’est une double ascension qui n’a plus de secret pour lui. Sébastien Reichenbach, citoyen de Martigny, connaît parfaitement le col de la Forclaz et la montée sur Finhaut. Il les a grimpés en compétition lors du Dauphiné en 2014 – dixième de l’étape – et a reconnu le parcours avec la FDJ à la mi-mai. Nous avons encore pris sa roue à quelques jours du départ du Tour de France. «Ce sera l’une des étapes décisives dans les Alpes», anticipe-t-il. «Celui qui sera bien placé à Finhaut restera tout devant à Paris. Là-haut, le général sera bien dessiné même si le chrono du lendemain est aussi difficile. Au terme de cette étape, on y verra beaucoup plus clair au niveau des favoris et du classement général.» Sébastien Reichenbach sera très sollicité entre Martigny et Finhaut. Il devra emmener son leader, Thibaut Pinot, aussi loin que possible. Il ne devrait pas être très loin non plus des meilleurs au pied du barrage. «C’est le type de profil qui me convient bien, acquiesce-t-il. J’apprécie ces pourcentages. Mon rôle sera d’accompagner Thibaut Pinot, d’être à ses côtés en cas de pépin et de boucher les trous en cas d’attaques.» }

SÉBASTIEN REICHENBACH Le Martignerain avait terminé dixième de l’étape du Dauphiné en 2014.

1

TRAVERSÉE DE MARTIGNY

«Jusque-là, le peloton des favoris sera encore groupé. A Martigny, ce sera nerveux. Je me souviens qu’au Dauphiné, c’était tendu jusqu’à l’approche du col. Ça frotte beaucoup. Il y a notamment un rond-point avec un dos d’âne. Il faut être devant pour éviter les chutes. Sky risque de rouler très vite, à l’avant du peloton, dès l’entrée de la ville. L’objectif, c’est d’éviter autant que possible les efforts inutiles.»

2

LA FORCLAZ

«La route est large. Ça paraît roulant mais il y a quand même 8% de pente, du début à la fin. C’est régulier mais ce n’est pas plus simple pour autant parce qu’il n’y a pas un seul instant de répit. On va grimper en force. Les organismes seront déjà bien usés au sommet. Le tempo sera élevé pour fatiguer les équipiers. En haut, je vois bien un groupe d’une trentaine de coureurs, seulement.»


Mardi 19 juillet 2016

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1

2 3

Cette arrivée « z provoquera des

écarts importants.»

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LA TRANSITION ENTRE DEUX COLS

«La descente est courte. Elle n’est pas technique, ne présente pas de réelles difficultés. Jusqu’au virage à droite, direction Finhaut, ça roulera très vite. Cette transition, de cinq-dix minutes, permettra juste de souffler quelque peu. Les jambes seront dures parce qu’on n’aura pas pu les faire tourner dans la descente. Jusqu’au village, on assistera à une sélection par l’arrière. Les coureurs décrocheront les uns après les autres. Pour la plupart des équipiers, le travail s’arrêtera là.»

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L’ARRIVÉE À ÉMOSSON

«Les «cadors» s’expliqueront dans les derniers kilomètres, le plus tard possible. Il ne faut pas attendre d’attaques trop vite. Ils profiteront des derniers lacets, là où la pente est la plus sévère, pour lancer les hostilités. Plus on monte, plus c’est difficile et moins il y a d’oxygène. Il y a bien l’un ou l’autre replat mais derrière, à chaque sortie de virage, ça grimpe encore plus. Par rapport au Dauphiné, en troisième semaine cette fois, l’état de fatigue sera plus avancé. Certains coureurs seront arrêtés dès La Forclaz. Il y aura des écarts, c’est certain. Celui qui ne sera pas bien ce jour-là peut prendre quinze minutes. Certains sortiront du top 10 à Finhaut. La ligne est dessinée en pleine pente, c’est assez rare dans les Alpes. On voit davantage ce type d’arrivée dans les Pyrénées ou en Italie.»


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TOUR DE FRANCE 2016

Avantage à Quintana

QUI VA GAGNER L’ÉTAPE? Cinq de nos consultants, sur six, misent sur une victoire du Colombien à Finhaut-Emosson. Ils estiment que la montée convient mieux à ses qualités. SON FAVORI: Nairo Quintana

SON FAVORI: Chris Froome

STEVE MORABITO «C’EST UNE MONTÉE POUR LUI»

SÉBASTIEN REICHENBACH «LE BRITANNIQUE EST UN CRAN AU-DESSUS»

«L’étape se jouera entre Froome et Quintana. Tous deux se baladent en montagne. Si je devais en désigner un, je dirais Quintana parce qu’il a reconnu deux fois l’ascension et que c’est un type de montée qui lui convient bien. C’est une double ascension. Sa longueur et l’altitude correspondent mieux aux qualités du Colombien. Froome préfère les côtes plus roulantes.» CS

«Chris Froome. Physiquement, il est un cran au-dessus. D’ailleurs, je crois savoir que Quintana et la Movistar le craignent beaucoup. Le Colombien aime ce type de montée. Mais je ne crois pas qu’elle désavantage Chris Froome. Il est à l’aise sur tous les terrains. S’il n’a pas de pépin physique ou mécanique, ça pourrait bien être pour lui.» CS

SON FAVORI: Nairo Quintana

SON FAVORI: Nairo Quintana

ALAIN GAY-DES-COMBES «LE COLOMBIEN POUR RELANCER LE TOUR»

SIMON PELLAUD «JE MISE SUR LE RÉVEIL DU COLOMBIEN»

«Chris Froome est très fort. Mais c’est une ascension pour un pur grimpeur, Nairo Quintana en l’occurrence. En même temps, il est toujours très fort en troisième semaine. Et puis ça mettrait un peu de piment pour la fin du Tour. Ce serait sympa que Finhaut-Emosson contribue à relancer le général. A titre personnel, j’espère que Sébastien Reichenbach puisse jouer sa carte. Dans un bon jour…» CS

«Les favoris ne laisseront pas partir une échappée. Cette étape, ils vont la garder pour eux. Je mise sur le réveil de Quintana. Il y a l’altitude, deux efforts violents de quarante minutes chacun. Il va se sentir bien là-haut. Mon favori de cœur, c’est Sébastien Reichenbach, l’enfant du pays. Malheureusement, les échappées seront faciles à contrôler dans le col des Mosses.» CS

SON FAVORI: Nairo Quintana

SON FAVORI: Nairo Quintana CÉDRIC REVAZ «CETTE MONTÉE LUI CONVIENT MIEUX QU’À FROOME»

DANIEL ATIENZA «IL NE VOUDRA PAS RENTRER LES MAINS VIDES» «Quintana parce qu’il veut sa victoire sur le Tour, qu’il ne tient pas à rentrer les mains vides. J’ai reconnu deux fois le final ces dernières semaines. C’est très dur, une montée sèche pour Nairo Quintana et d’autres purs grimpeurs. Je suis convaincu qu’il sera à l’aise. Chris Froome n’a pas de raison d’attaquer, ni d’en faire trop. Sinon, il relancera les polémiques autour de ses performances.» CS

«L’étape devrait se jouer entre les deux. Pour moi, avantage à Quintana parce qu’il doit refaire son retard. On a vu aussi en 2014 que ce n’est pas une montée qui convient très bien à Froome. Maintenant, j’espère que Sébastien Reichenbach pourra partir en échappée le matin et que cette offensive aille au bout. Il pourra jouer sa carte désormais.» CS

NAIRO QUINTANA

CHRISTOPHER FROOME

26 ANS

31 ANS

Ses dernières victoires Vainqueur du Tour de Catalogne, du Tour de Romandie et de la Route du Sud.

Ses dernières victoires Vainqueur du Herald Sun Tour, du Dauphiné et de l’étape de Bagnères-de-Luchon.

Ses atouts Probablement le meilleur grimpeur du peloton, toujours plus fort en troisième semaine. Il doit aussi passer à l’attaque.

Ses atouts En très grande forme, en pleine confiance, il était le plus fort en montagne ces derniers jours. Ses «moins» Maillot jaune, il n’a plus besoin d’attaquer. Il est en position de défense.

Ses «moins» Le Colombien ne paraît pas avoir, jusque-là, les jambes de ses ambitions. Sa forme actuelle En retrait durant les deux premières semaines, il a promis d’attaquer. Alors...

Ces pronostics ont été réalisés dimanche.

Sa forme actuelle Au top de sa condition. Il a malmené ses adversaires sur tous les terrains, même là où il n’était pas attendu.


le trait d’union des Valaisans

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NF CYCLO

NF GRANDRAID


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TOUR DE FRANCE 2016

Le sprint des préparatifs MONTAGE Entre la décoration et la logistique, les préparatifs ont été intenses ces derniers jours dans la vallée du Trient. OLIVIER RAUSIS

S

i l’arrivée d’étape de Finhaut-Emosson se prépare depuis des mois au niveau organisationnel, sur le terrain, les préparatifs battent leur plein depuis dix jours. «Les décorations dans et autour de Finhaut ont été posées ces dernières semaines, mais au niveau logistique, le gros du travail a été accompli la semaine passée par les bénévoles, avec l’appui de l’armée, pour le montage du centre de presse, des tentes, des cantines et les postes de récupération des déchets», précisent les coprésidents Alain Gay-des-Combes et Cédric Revaz. Les préparatifs ne sont toutefois de loin pas terminés, deux grosses journées attendant les organisateurs mardi et mercredi, annonce Nicolas Vouilloz, responsable technique et construction: «ASO va poser 800 mètres de barrière, soit 400 mètres des deux côtés de la route juste avant la ligne d’arrivée. De notre côté, nous devons poser 3200 mètres de barrière, 1600 mètres des deux côtés. Les deux derniers kilomètres seront ainsi entièrement sécurisés.» Mercredi, il faudra aussi parquer les 400 voitures des médias de l’autre côté du barrage d’Emosson, les 450 véhicules des techniciens à Châtelard et une centaine de camions, qu’il faudra caler à l’horizontal, sur la place de la Gueulaz. Puis, dès jeudi, commencera le démontage… }

A Finhaut, Jean-Luc Lugon et son père Lambert se sont affairés à monter le stand du ski-club Compétition Martigny. SACHA BITTEL

Une partie des barrières de sécurité sont arrivées en fin de semaine sur le col de La Forclaz. Mais à l’arrivée à Emosson, elles seront posées sur 2 km entre aujourd’hui et demain. SACHA BITTEL

Les barrières ont ensuite été réparties sur les différents endroits stratégiques du parcours. SACHA BITTEL

A Emosson, en amont du barrage, les bénévoles ont érigé le centre de presse destiné à accueillir plusieurs centaines de journalistes. SACHA BITTEL


Mardi 19 juillet 2016

Peu avant le village de Finhaut, les bénévoles ont réalisé un magnifique portique souhaitant la bienvenue à la caravane, aux coureurs et aux suiveurs du tour. CAROLE PELLOUCHOUD Au cœur de Finhaut, un imposant dinosaure annonce le passage du Tour de France. SACHA BITTEL

Après l’arrivée, la caravane du tour sera évacuée par la galerie d’accès souterraine de Nant de Drance. SACHA BITTEL

Une fresque originale à admirer sur le parcours de l’étape de mercredi, en aval du village de Finhaut. SACHA BITTEL

Pour la phase des grands travaux, les organisateurs ont pu compter, la semaine passée, sur l’aide de l’armée pour monter les infrastructures. SACHA BITTEL

Touche finale au centre de presse qui accueillera près de 2000 personnes. SACHA BITTEL

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TOUR DE FRANCE 2016

Assister au final entre Finhaut et Emosson OLIVIER RAUSIS

L

es coureurs ne seront pas seuls sur la route entre Saint-Maurice, Martigny, Finhaut et Emosson à l’occasion de la 17e étape du Tour de France. Toute la région se prépare à accueillir des dizaines de milliers de spectateurs – on parle même de 150 000 passionnés – entre Martigny et Emosson. Le comité d’organisation incite tout le monde à venir, à pied, à vélo, en VTT,

à moto ou en voiture, mais en se conformant évidemment à quelques règles de base. Outre le respect de la signalisation en place et des règles de circulation routière, chacun est invité à faire preuve de patience, de bon sens et de respect des autres afin que la fête soit belle pour tout le monde. Le jour J, des informations en continu relatives aux accès seront données sur le site www.finhaut-emosson.ch, sur les réseaux sociaux, notamment facebook, et à la radio. }

VÉLO Pour se rendre sur le parcours, c’est le moyen de transport à privilégier. MENNO BOERMANS

LE NOUVELLISTE

PRATIQUE Pour tout savoir sur les accès au site d’arrivée de l’étape du 20 juillet.


Mardi 19 juillet 2016

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COMMENT VOUS Y RENDRE?

À VÉLO DE ROUTE Les transports publics et le réseau routier n’offrant que des capacités limitées, le moyen de plus indiqué pour se rendre sur le parcours reste le vélo. Les cyclistes pourront emprunter les routes de La Forclaz et d’Emosson jusqu’à une heure avant le passage de la caravane publicitaire.

EN VTT

À PIED

Outre le vélo de route, le final de l’étape est accessible depuis la plaine du Rhône en VTT, par le chemin des Diligences, qui relie Vernayaz à Salvan, puis en poursuivant son chemin vers Les Marécottes, Le Trétien et Finhaut. Compter 11 km et 1000 m de dénivelé entre Vernayaz et Finhaut.

EN TRAIN ET EN VOITURE

Les piétons peuvent accéder au parcours depuis Martigny, mais également depuis le camping temporaire de Salvan. Suivre les indications de stationnement depuis les sorties d’autoroute à Martigny et rejoindre Salvan. Depuis là, compter 1 h 45 de marche (6,5 km et 350 m de dénivelé).

En train, les places sont limitées et la vente des billets se fait uniquement en ligne sur le site www.mont-blancexpress.com. Pour l’accès en voiture, la route du col de La Forclaz sera fermée, en fonction de l’affluence, dès le matin du 20 juillet, voire même la veille en cas de très forte affluence.

HORAIRES DE PASSAGE ET FERMETURES DES ROUTES LOCALITÉS

FERMETURE VÉHICULES MOTORISÉS Excepté transit franco-suisse et bordiers dès

SAINT-MAURICE ÉVIONNAZ VERNAYAZ MARTIGNY MARTIGNY-CROIX COL DE LA FORCLAZ TRIENT BIFURCATION FINHAUT-ÉMOSSON FINHAUT LA LÉCHÈRE ÉMOSSON

18.07.2016 18:00 18.07.2016 18:00 18.07.2016 18:00

Excepté ayants droit et cyclistes dès

20.07.2016 20.07.2016 20.07.2016 20.07.2016 17.07.2016 17.07.2016

06:00 06:00 06:00 06:00 18:00 18:00

FERMETURE TOTALE Y compris bordiers, ayants droit et cyclistes 20.07.2016 dès

13:00 13:00 13:00 13:15 13:15 13:00 13:00 13:00 13:00 13:00 13:00

PASSAGE de la caravane des coureurs publicitaire dès dès

13:57 14:05 14:12 14:19 14:26 15:01 15:04 15:09 15:20 15:25 15:41

15:35 15:42 15:48 15:55 16:01 16:30 16:34 16:38 16:48 16:52 17:01

OUVERTURE des routes dès

17:00 17:00 17:00 17:15 17:15 18:30 18:30 18:30 18:30 21.07.2016 07:00 21.07.2016 07:00


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TOUR DE FRANCE 2016

Animations: d À MARTIGNY

PLACE CENTRALE Le centre de Martigny a déjà revêtu les couleurs du Tour. HÉLOÏSE MARET

Le Tour s’est invité sur la place Centrale depuis trois semaines, celle-ci étant évidemment décorée sur le thème du Tour de France. Mais l’animation sera surtout concentrée sur le 20 juillet annonce Alain Gay-Crosier, chef du service des sports et chef d’exploitation des services techniques de Martigny: «Nous attendons plusieurs milliers de passionnés de cyclisme sur la place Centrale. Un écran géant sera installé sur la scène des Platanes et le public pourra suivre la course dans son intégralité, la prise d’antenne étant programmée autour de 13 h.» Au niveau des horaires, la fermeture générale des routes (rue du Léman, avenue de la Gare et avenue du Grand-Saint-Bernard) aura lieu dès 13 h 15 alors que les coureurs se présenteront entre 15 h 55 et 16 h 20. A noter que la traversée de la ville par le peloton sera nerveuse puisqu’un sprint intermédiaire aura lieu en

face du Motel de La Croisée, sur la rue du Léman.

Le Tour en musique

Généralement prévues sur le site d’arrivée, les animations mobiles d’ASO, l’organisateur du Tour de France, auront aussi lieu sur la place Centrale de Martigny. Des petits véhicules – rosalie, triporteur, solex, voiturette… – seront présents sur la place avant le passage de la caravane publicitaire, puis entre le passage de celleci et celui des coureurs. Valais Wallis Promotion sera également présent sur la place Centrale avec des stands pour la promotion du canton pour les adeptes du vélo. Des deux-roues équipés du système kinomap qui permet de connecter son home trainer à des vidéos réalisées par les internautes, seront à

disposition, et les produits du terroir (raclettes, vins, cocktails, fruits) ne seront pas oubliés.

Un relais pour se faire connaître

La Ville de Martigny a également été désignée «Relais-Etape» pour l’épreuve reliant Berne à Finhaut-Emosson. «Pour une ville ou une commune, le Relais-Etape du Tour de France représente une formidable occasion de faire connaître son patrimoine, de participer aux festivités de la plus grande course cycliste du monde et de réaliser des opérations de relations publiques», souligne Alain Gay-Crosier. Le site retenu par les organisateurs pour la mise en place du village du Relais-Etape, accessible seulement aux invités, est la place du Triangle de l’Amitié, devant le MouOR lin Semblanet à Martigny-Bourg. }


Mardi 19 juillet 2016

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détours autour du Tour À FINHAUT ET DANS LA VALLÉE DU TRIENT Le cœur des animations avant, pendant et après la course se situe à Finhaut. Au chapitre musical, on signalera ainsi un concert de jazz manouche par Flèche d’Or Trio, le mardi 19 juillet de 17 h à 20 h au Léamon. La place de jeux sera aussi en fête sous la forme d’un bal populaire dès 18 h. Le lendemain, jour de la course, des cors des Alpes, des écrans géants et une ambiance musicale animeront durant toute la journée le Café Beau-Soleil, tout comme le Café Central. Un bal guinguette à la place de jeux fera revivre l’ambiance des premiers de Tour de France dès la fin de la course, à 18 h, le mercredi 20 juillet. Valais Wallis Promotion et Culture Valais offriront une visibilité aux artistes du canton sur une scène installée au parc Mont-Fleuri mardi 19 et mercredi 20 juillet, dès 9 h, avec un écran géant.

Par ici, Paris!

L’ancien Hôtel Mont-Fleuri accueille, jusqu’au 21 juillet l’exposition «Par ici, Paris! Quand l’histoire du Tour de France rejoint la légende» (ouvert de 10 h à 19 h du 16 au 21 juillet). L’occasion de découvrir l’histoire et les légendes de la plus grande course cycliste au monde. Sur la thématique des maillots distinctifs, jaune, vert, blanc, à pois, l’exposition du collectionneur valaisan Marc-André Elsig réunit vélos d’époque, pièces détachées et autres anecdotes croustillantes dans une mise en scène spectaculaire.

EXPOSITION L’ancien Hôtel Mont-Fleuri accueille une riche exposition sur la légende du Tour. SACHA BITTEL

Aux côtés de ceux consacrés aux maillots, les autres espaces de l’exposition évoquent notamment le peloton suisse avec les célèbres marques de cycles du pays et la liste des géants suisses de la route. Les victoires de Bernard Thévenet, qui a remporté à deux reprises le Tour de France en 1975 et 1977, sont mises en scène. Il est d’ailleurs le dernier cycliste à avoir

franchi le col de la Forclaz avec le maillot jaune sur le dos l’année de sa dernière victoire. Les visiteurs pourront également admirer les deux maillots jaunes qui ont déjà été endossés à Finhaut, ceux conquis par les Espagnols Moisés Duenas lors du Tour de l’Avenir en 2006 et Alberto Contador remporté lors du Critérium OR du Dauphiné libéré en 2014. }

À LA FORCLAZ Dans les autres villages de la vallée du Trient, on signalera au niveau des animations, une fête villageoise à Salvan, le mardi 19 juillet, alors qu’un grand écran et diverses activités sont prévus le mercredi 20 juillet. En France voisine, à Vallorcine, un grand écran et des animations sont aussi prévus le mercredi 20 juillet. A noter que le transit par le col de La Forclaz sera fermé le mercredi 20 juillet, de 6 h du matin à minuit. D’autres restrictions pourraient intervenir sur le col OR selon l’affluence, dès le 16 juillet.}

PROMOTION Valais Wallis Promotion profitera, à Martigny mercredi 20 juillet, et à Finhaut mardi 19 et mercredi 20 juillet, pour positionner le Valais comme pays du vélo. PASCAL GERTSCHEN.CH


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TOUR DE FRANCE 2016

Ces bénévoles qui UN TRAVAIL DE FOURMI Près de 600 bénévoles sont engagés pour la réussite de l’étape. TEXTES OLIVIER RAUSIS PHOTOS: SACHA BITTEL

Certains sont à pied d’œuvre depuis plusieurs semaines, d’autres durant les derniers jours précédant la course. Certains ne seront présents que le Jour J, d’autres les jours suivants pour les opérations de nettoyage. Au total, ils sont près de 600, les bénévoles qui ont répondu à l’appel du comité d’organisation, précise Nicolas Pierroz, responsable des ressources humaines: «Au départ de la recherche, en automne dernier, nous ne savions pas combien nous devions en trouver. Mais l’appel a bien fonctionné et même si nous avons dû surmonter quelques soucis de coordination, tous ces bénévoles ont trouvé une occupation.»

Dans tous les secteurs

Dans la mesure du possible, les bénévoles sont engagés dans des tâches en relation avec leurs compétences et leurs souhaits. Ils officient dans de multiples domaines, souligne le responsable: «Nous avons besoin de bénévoles pour l’accueil, les animations, la décoration, la mise en place de la signalisation, le montage et le démontage des infrastructures, le service dans les bars et les cantines, la sécurité. En plus, 117 motards seront présents pour assurer la sécurité sur le parcours le jour de la course.» Histoire de rendre hommage à tous ceux qui s’activent pour la réussite de cette étape du Tour de France, nous avons rencontré quelques bénévoles occupés entre Finhaut et Emosson. }

MÉLANIE LOMETTI

ELLE ASSURE LE SUIVI DES RESSOURCES HUMAINES

E

ffectuant régulièrement le déplacement depuis Renens, Mélanie Lometti s’est chargée de la rédaction des PV des nombreuses séances de la commission RH. C’est déjà l’année dernière, alors qu’elle s’était déplacée en France pour suivre l’étape de l’Alpe d’Huez, qu’elle s’est embarquée dans l’aventure des bénévoles de l’étape de Finhaut-Emosson: «J’y ai rencontré le fan-club de Steve Morabito et ai rapidement été invitée à les rejoindre. Je ne le regrette pas, le comité d’organisation étant enthousiaste et l’ambiance excellente entre les bénévoles.» Mélanie n’était pourtant pas une passionnée de cyclisme: «Je viens de me remettre

Née en 1979. Domiciliée à Renens. Secrétaire de la commission ressources humaines et ravitaillement.

au vélo dee route et espère en faire plus, même si je préfère la course à pied. Mais j’ai quand même souvent suivi les grandes courses, comme le Tour de France et, surtout, le Tour de Romandie, soit sur place, soit à la TV.» Le jour de la course, Mélanie aura terminé son travail de secrétariat, mais elle sera à Emosson pour la commission ravitaillement: «Je devrai m’occuper du service pour la presse et les médias, ce qui représente près de 300 personnes. Je serai donc toute la journée sur place mais pourrai au moins voir arriver les coureurs.» }

IL S’OCCUPE NOTAMMENT DE LA DÉCORATION

A

vec d’autres retraités passionnés de vélo, Serge Lonfat fait partie d’une équipe qui s’active depuis trois mois pour décorer le village de Finhaut et ses alentours: «Nous avons notamment participé à l’opération des SERGE LONFAT 1336 maillons peints par les élèves. Nous les avons Né en 1942. tous posés entre Originaire et domicilié Châtelard, Le Giétroz et à Finhaut. Finhaut. Nous avons aussi Membre de la cominstallé des panneaux à mission décoration Châtelard et posé des cenet participant actif taines de mètres de banau montage deroles dans la région.» des infrastructures. Une fois la décoration

mise en place, Serge a donné un coup de main à l’équipe de la commission infrastructures: «Il y a assez de boulot pour tous. Et ce n’est pas terminé, puisque après la course, il faudra bien tout démonter…» Même s’il pratique le VTT depuis dix ans, Serge n’est pas spécialement passionné par le Tour de France: «Mais je me suis tout de suite engagé pour donner un coup de main. C’est ce que j’apprécie le plus, surtout que n’est pas tous les jours qu’on peut accueillir ici le Tour de France.» Et le Jour J? «Je verrai selon l’affluence. Je vais rester à Finhaut et regarderai la course sur grand écran ou à la TV. C’est ainsi qu’on peut mieux la suivre.» }


Mardi 19 juillet 2016

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s’engagent pour le Tour

IL INSTALLE LA SIGNALISATION SUR LE TRACÉ

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ission importante pour Cyrille Fort, chargé de poser, avec quelques collègues, toute la signalisation sur le parcours valaisan depuis SaintMaurice: «Nous avons déjà posé 200 panneaux entre Vernayaz et Emosson. Tant pour signaler des parkings pour le public, que des interdictions de stationner et des annonces de fermeture CYRILLE FORT de route. Et ce n’est pas fini, Né en 1993. puisque nous devons enDomicilié à Martigny. core poser des panneaux Responsable de la signafournis par ASO, l’organisalisation au sein de la teur du Tour de France, nocommission sécurité. tamment pour diriger les

techniciens, les journalistes et les invités dans leur secteur sur le site d’arrivée.» Sportif confirmé, mais n’ayant découvert la pratique du cyclisme qu’il y a deux ans, Cyrille en est rapidement devenu un passionné: «J’ai tout de suite croché et j’ai roulé 12 000 km la première année. En fait, je roule durant toute l’année. Je suis donc très intéressé par le Tour de France. Je me suis rendu à l’Alpe d’Huez l’année dernière et j’ai envie de revivre cette année les mêmes émotions.» Cyrille, qui a pris trois semaines de vacances pour son travail de bénévole, sera sur le site d’arrivée mercredi, «impatient d’arriver au Jour J». }

IL GÈRE LA QUESTION DES DÉCHETS

IL PEAUFINE TOUTES LES INFRASTRUCTURES

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C

Responsable du secteur conseils et valorisation des matières chez Satom SA, Gabriel Clément était prédestiné pour prendre en charge la commission environnement: «Je suis dans le métier et j’ai des attaches à Finhaut, on est donc logiquement venu me chercher pour ce travail de bénévole, que j’accomplis avec plaisir.» Le travail est important puisqu’il s’agit de gérer tous les déchets de Martigny à Emosson: «En 2009, la venue du Tour à Verbier a généré 30 tonnes de déchets, qu’il a bien fallu récolter. Nous avons ainsi installé 400 postes-poubelles sur le parcours, pour le PET, l’alu-fer blanc et les produits

incinérables, ainsi que pour le verre à certains emplacements stratégiques. 350 containers ont aussi été mis en place. De plus, des sacs poubelles sont remis aux campings cars sur tout le parcours, afin de tenir le plus propre possible le secteur. Et après la course, il faudra tout évacuer. Je compte évidemment sur l’aide des spectateurs pour trier correctement leurs déchets et éviter les poubelles sauvages.» Demain, Gabriel Clément sera à Emosson, des séances de coordination étant prévues à 6 h, 8 h et 10 h. Il circulera ensuite entre Finhaut, Trient et La Forclaz pour s’assurer que tout le dispositif fonctionne. }

ousin des coprésidents Alain et Cédric, Grégory Comby a été convié à faire partie de la commission infrastructures: «Je suis en plus très intéressé par les courses cyclistes. Je suis allé voir Liège-Bastogne-Liège avec Alain et Cédric et quand je me suis rendu compte de l’énorme travail qu’ils avaient déjà réalisé pour l’étape d’ici, je me suis dit que c’était normal de leur donner un coup de main.» Grégory a surtout joué le rôle de coordinateur: «Je me suis chargé des appels d’offres et de la négociation des tarifs pour toutes les tentes montées entre

GABRIEL CLÉMENT

GRÉGORY COMBY

Né en 1972. Domicilié à Aigle. Responsable de la commission environnement.

Né en 1976. Domicilié à Martigny. Membre de la commission infrastructures dans laquelle il officie en tant que coordinateur.

Finhaut et Emosson, ainsi que pour les 46 WC chimiques disposés le long du col de La Forclaz, à Trient et sur la montée finale.» Deux grandes tentes, une de 30 x 30 mètres et l’autre de 15 x 15 mètres, ont ainsi été érigées à Emosson pour la presse et les médias. Il y a aussi quatre pavillons sur le site d’arrivée, deux tentes à La Léchère, une à Finhaut et une dizaine de petits pavillons le long du parcours. Mercredi 20 juillet, Grégory vivra l’événement de l’intérieur, au cœur de Finhaut, avec sa famille et sa belle-famille, son épouse étant originaire de ce village. }


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TOUR DE FRANCE 2016

Le pari un peu fou de deux CANDIDATURE Cédric Revaz et Alain Gay-des-Combes, les deux présidents du comité d’organisation, racontent les différents moments jusqu’à l’obtention de l’étape confirmée en juillet 2015.

CHRISTOPHE SPAHR

C

’est peut-être parce que c’était impossible qu’ils l’ont fait. Ils? Cédric Revaz et Alain Gay-des-Combes, deux quadragénaires passionnés de vélo, deux bé- FINHAUT Cédric Revaz (à gauche) et Alain Gay-des-Combes (à droite) ont eu l’occasion d’accueillir Christian névoles qui ont réalisé leur rêve en Prudhomme, le patron du Tour de France, à plusieurs reprises. LOUIS DASSELBORNE dix ans. A peine. Là où d’autres villes, d’autres collectivités publiques disposant de moyens quasi illimités doivent patienter bien plus C’est lui qui nous a conseillés et qui tre organisation du Dauphiné. longtemps avant que le Tour de nous a ouvert les portes.» Ensuite, il nous a demandé de motiEn 2002, Cédric Revaz et ver notre candidature par… SMS exFrance s’arrête chez eux. A priori, Alain Gay-des-Combes rencon- clusivement afin d’éviter les fuites. cette petite commune de 400 habitrent Jean-Marie Leblanc, alors tants, loin des grandes villes et Plus tard, on lui a fait visiter la galepatron du Tour. «Il nous a dit: rie d’évacuation. Là, il a enlevé ses lud’autres poids lourds du tourisme, «Proposez-moi une belle arrivée et nettes de soleil pour enfiler des lunetn’avait pas droit au rêve. «Quand adressez-moi un dossier.» Très vite, tes de vue. Il nous a dit: «Je suis dans Christian Prudhomme nous a attriil nous a confié une étape du Tour un univers à la James Bond.» bué une étape du Dauphiné, il a évode l’Avenir, en 2006.» qué un lot de consolation… LuiC’était gagné. Le 31 juillet dermême ne croyait pas que le Tour nier, Cédric Revaz était dans la file Des SMS pour éviter pourrait y venir un jour. A l’époque, d’attente de la Cyclosportive des les fuites Finhaut, a fortiori le barrage vins du Valais, afin de toucher Plus tard, Christian Prudhomme son équipement, lorsqu’il reçoit d’Emosson, c’était un cul-de-sac.» Des connexions qui passent a surpris une discussion à Liège. un coup de fil de Christian L’aventure a démarré en 2001. par la Belgique «Nous évoquions un barrage à 2000 Prudhomme. «Il m’a dit: «Cédric, ça Autour d’une table, forcément. Un jour, un Belge qui exploitait mètres d’altitude. Ça l’a interpellé.» va être magnifique…» «Nous étions avec Maxime Gay-desCombes, notamment (ndlr.: ancien une maison de vacances à Finhaut Restait toujours à régler le proLe temps pour lui de prévenir président de la commune, oncle nous a mis en relation avec le pré- blème du dégagement de la course, Alain Gay-des-Combes, de fournir d’Alain Gay-des-Combes). En 1970, il sident du Vélo-Club Liégeois, le- de la caravane publicitaire et des à ASO les dernières garanties de la était secrétaire du comité d’organisa- quel organisait Liège-Bastogne- bus des équipes. «Deux mois avant commune et de l’Etat et l’affaire tion de l’étape Finhaut-Berne du Tour Liège. Lui-même avait des entrées le Dauphiné 2014, nous lui avons dit était conclue. «Notre chance, c’est de Suisse. L’idée de relancer un évé- auprès d’ASO (ndlr.: l’organisateur que le problème du cul-de-sac n’en qu’Emosson allie la beauté du site à la nement le titillait.» Très vite, ils ont du Tour de France). «Deux ou trois était plus un grâce au chantier du difficulté sportive. Une ligne d’arrivée évoqué le Tour de France. Rien que semaines plus tard, il était à Nant de Drance. Sur le coup, il n’a pas à 12%, ce n’est pas courant. Tout était ça. «Mais ça relevait du fantasme», Finhaut… Très vite, nous nous som- bronché. Très vite, il s’est toutefois réuni pour une arrivée inédite et exmes liés d’amitié jusqu’à son décès. renseigné pour avoir un retour de no- ceptionnelle.» } avouent-ils, aujourd’hui.

Proposez« z moi une belle arrivée et adressez-moi un dossier.»


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passionnés Deux bénévoles qui roulent régulièrement CÉDRIC REVAZ «Je dois mon

CHRISTIAN HOFMANN

amour du sport à mon grand-père.» Cédric Revaz le revoit encore, une oreille collée à la radio. «Il ne ratait pas une étape du Tour de France. Gamin, ce souvenir m’a marqué.» Durant plus de vingt ans, Cédric Revaz a toutefois frappé dans le ballon. En priorité. A 30 ans, lorsqu’il quitte les pelouses, le Bas-Valaisan veut éviter l’embonpoint. Il cherche une nouvelle activité physique. «J’ai un cousin, Cédric Revaz également, qui m’a conseillé le vélo. Il m’a dit: «Si tu t’y mets, tu ne pourras plus t’en passer.» Je confirme.» Cédric Revaz a découvert le vélo sur le tard. Mais il n’est plus descendu de selle depuis lors même si, pris par l’organisation de cette étape, il a dû mettre sa passion entre parenthèses. Très provisoirement. «J’aimerais en faire davantage mais je dois aussi concilier cette pratique avec la vie de famille. Je préfère gravir des cols, plus que tout. Il n’y a rien de tel que la satisfaction d’arriver au sommet d’une côte.» Avec quelques amis, le duo a créé un club – 54onze – et dessiné un équipement et ils organi-

Gravir « z les cols, il n’y a rien de tel.»

sent, chaque année, une sortie de plusieurs jours. «Une fois, ce sont les Pyrénées. Il y a aussi eu le Mont Ventoux et le Mortirolo. Une autre fois, j’ai rejoint Nice et la mer mais en choisissant les cols plutôt que la descente du Rhône. J’adore le cyclisme parce qu’il permet de découvrir des régions.» Sa fierté? «Mon fils, Robin, 11 ans, a grimpé jusqu’au barrage. Il ne jure plus que par le vélo de route.» CS

CÉDRIC Né le 13 décembre 1971 à Vernayaz Domicile: Finhaut Marié, quatre enfants Profession: gérant d’un magasin de confection pour hommes à Martigny.

ALAIN GAY-DES-COMBES «A la base, je suis un skieur.» Alain Gay-des-Combes, né à Finhaut, a chaussé des skis dès l’âge de 3 ans. En parallèle, il a joué au football durant une dizaine d’années, à Vernayaz. Son rapport avec le cyclisme? Il en garde un souvenir précis. «C’était en 1986. J’avais suivi la lutte à trois sur le Tour de France entre Hinault, LeMond et Zimmermann. C’est à partir de là que j’ai commencé à m’y intéresser. Depuis, je n’ai plus décroché.» Lorsqu’il a rangé ses crampons, Alain Gay-des-Combes a logiquement bifurqué vers le cyclisme. «En temps normal, je roule entre 3000 et 4000 kilomètres par année. C’est très relatif puisque chez nous, ça ne fait que monter et descendre. Nous préférons parler de dénivelé plutôt que de kilomètres.» Il prend part à l’une ou l’autre cyclosportive par année. Mais ce sont surtout les randonnées, entre amis, qui ont sa préférence. «Le vélo me permet de relativiser et d’évacuer les soucis du quotidien. J’aime aussi ce sentiment de bien-être après deux ou trois heures d’effort. Ces dix dernières années, nous avons fait quasi-

Une étape « z du Tour,

c’est un rituel.» ment tous les cols mythiques en France et en Italie. Sinon, je regarde volontiers les classiques et les grands tours à la télévision.» Quand il ne se rend pas sur place… «Chaque année, nous faisons au moins une étape du Tour de France. C’est un rituel.» Son seul regret? «Faute de temps, depuis une année, nous ne sommes quasiment plus remontés sur un vélo. Mais ce n’est que partie remise.» CS

ALAIN Né le 8 octobre 1975 à Finhaut Domicile: Finhaut Célibataire Profession: dessinateur en électricité et professeur de ski.


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TOUR DE FRANCE 2016

De vrais fadas de vélo

CLUB DES AMIS DE STEVE MORABITO Ils sont plus de 200 membres à agiter, en Suisse et à l’étranger, le double de drapeaux et de banderoles au nom de leur favori. Aucun autre coureur du peloton n’a droit à un tel soutien.

ALPE D’HUEZ Leur présence dans l’étape mythique du Tour de France est un rituel. LDD

CHRISTOPHE SPAHR

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ue vous soyez au bord de la route, devant votre poste de télévision ou, mieux, au sein du peloton, il n’est pas possible de les manquer. Les membres du Club des amis de Steve Morabito sont omniprésents. En Suisse, bien sûr. Mais à l’étranger, aussi. Il n’est quasiment pas une course à laquelle le Chorgue participe où l’on n’aperçoit pas, au détour d’un virage, dans un arbre ou dans une main, une banderole, un drapeau ou une cloche aux couleurs du Valais. «C’est vrai», acquiescent, de concert, Olivier Bressoud, le président, Philippe Bellon, le plus passionné et Didier Morabito, son frère. «Nous nous rendons régulièrement en France, en Espagne, en Italie et plus loin encore. Ailleurs, au Canada, aux

Etats-Unis ou en Australie, ce sont souvent des amis établis là-bas ou des connaissances locales qui agitent un drapeau.» A la base, le Club des amis a été créé pour soutenir le coureur alors qu’il venait de signer son premier contrat professionnel à la Phonak. «La première assemblée s’est déroulée en 2005», se souvient Oliver Bressoud, l’initiateur du projet. «Nous étions dix-sept, essentiellement des membres de sa famille. Aujourd’hui? Nous sommes 202 membres, des adhérents qui paient une cotisation afin d’équilibrer le budget.»

Ils offrent un verre et la raclette

Celui-ci s’élève à 5000 francs. Il sert essentiellement à couvrir l’achat du matériel – drapeaux, banderoles, cloches, peinture – et le… ravitaillement. «Lorsque nous dressons notre

tente, lors des courses en Suisse et sur l’Alpe d’Huez, nous avons une tradition: nous offrons systématiquement un verre de vin et la raclette à tous ceux qui s’arrêtent vers nous. Outre l’ambiance propre de la course et du cyclisme, c’est cet esprit convivial, ce mélange des cultures que nous apprécions.» 202 membres, ce n’est certes pas le fanclub – un terme qu’ils n’aiment pas trop, lui préférant le mot «amis» – le plus important. Fabian Cancellara compte, paraît-il, un millier de supporters. Mais eux, on ne les voit quasiment pas. Alors que les «amis» de Steve Morabito ne passent jamais inaperçus. «Parfois, nous sommes même gênés par rapport à d’autres pointures du peloton qui n’ont pas de banderoles qui leur sont dédiées. En même temps, les coureurs nous connaissent, désormais. Il leur


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FDJ Depuis deux ans, les drapeaux de l’équipe française côtoient les drapeaux valaisans. LDD

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TOUR DE ROMANDIE Pour les supporters, les étapes valaisannes sont incontournables. Pour une fois qu’ils sont à domicile... LDD

arrive même souvent d’adresser un clin d’œil à Steve Morabito en passant devant nous ou de l’avertir bien assez tôt de notre présence. Luimême a toujours un signe, même en plein effort, pour nous. Il est très reconnaissant.»

Une banderole de 30 m2

A notre connaissance, Steve Morabito est le seul professionnel à disposer de tels supporters partout où il court. «Philippe Gilbert a un fanclub lors de Liège-Bastogne-Liège. Sinon, il y avait les frères Schleck dans l’Alpe d’Huez et quelques Suisses lors du championnat national. Autrement, on ne voit que des drapeaux espagnols, italiens ou français.» Eux ont fait bien mieux. Ils ont personnalisé quelque 300 grands drapeaux, 200 autres plus petits. Mais ce qui fait leur fierté, ce sont deux banderoles. «L’une de 30 m2, l’autre de 10 m2. Celles-là, on les voit de loin», sourient-ils. Il n’est pas rare que des spectateurs d’autres pays leur demandent des drapeaux et les agitent, plus tard, au passage du coureur valaisan. «Malheureusement, on se fait aussi régulièrement voler du matériel, déplorent-ils. Parce que ce n’est pas tout de les installer, pour dix secondes de passage. Après, il faut aller les récupérer, parfois au sommet d’un arbre ou dans une pente pas possible. Et par tous les temps.» Et tout ça alors qu’ils ont patienté des heures, parfois seuls dans la nature, à attendre le passage furtif du peloton. Mercredi, à partir de Martigny et jusqu’au barrage d’Emosson, il sera impossible de les manquer. Le Club des amis a déjà réservé sa place pour la tente, à la sortie du village de Finhaut. Les membres seront disséminés dans les deux côtes. La veille, ils auront tapissé le bitume du nom de leur préféré. «Il n’est pas rare qu’on soit amendé parce que ce n’est pas forcément autorisé», sourit Didier Morabito, le préposé à la peinture. Des dizaines de banderoles et autres drapeaux rappelleront que Steve Morabito est ici chez lui. D’ailleurs, grâce au Club des amis, ne l’est-il pas sur toutes les routes du monde? }

DIDIER MORABITO Le frère de Steve (au premier plan) est l’un des membres les plus actifs au sein du fan-club. LDD

CHAMPIONNAT DE SUISSE Chaque année, les «amis» sortent la tente à cette occasion. LDD


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TOUR DE FRANCE 2016

Les arrivées du Tour en Valais CRANS-MONTANA

Le 19 juillet 1984, la 20 étape du Tour de France se joue à Crans-montana. e

VERBIER

Le 19 juillet 2009, la 15e étape du Tour de France arrive dans la station de Verbier.

DR

JUILLET 1984 Maillot jaune, Laurent Fignon s’impose sur le Haut-Plateau. DR

JUILLET 2009 Près de 100 000 personnes ont applaudi le peloton emmené par Alberto Contador. C. HOFMANN

L

i vous demandez à Alberto Contador qu’elle étape l’a le plus marqué sur le Tour, il vous répondra sa victoire à Verbier en 2009. A sept kilomètres de l’arrivée, son accélération foudroyante avait laissé Lance Armstrong sur place. Grâce à son succès, l’Espagnol avait pris une option sur la victoire finale. «A l’arrivée à Verbier, j’ai vu les parents de Contador pleurer. C’était une image marquante», se rappelle Gaston Barben, président du comité d’organisation de la compétition. Sur le bord de la route, la folie. Ce sont près de 100 000 fans qui applaudissent la caravane sous un soleil de plomb et dans un décor de carte postale. «Trois jours auparavant, j’étais interviewé. Il pleuvait des cordes et ils annonçaient même de la neige pour la veille de la course. Je me suis renseigné à Cointrin, ils m’avaient garanti qu’il ferait magnifique le dimanche. J’ai

e Valais noue sa première idylle avec le Tour de France en 1984. Station prisée des stars françaises, Crans-Montana avait été choisie pour accueillir la caravane. «Recevoir le Tour était une bénédiction pour nous, les organisateurs de l’épreuve reçoivent tellement de demandes en provenance de l’étranger», se souvient Charly Cottini, membre du comité d’organisation. Pour s’assurer de faire partie du calendrier, le HautPlateau avait bénéficié de l’appui du grand Eddy Merckx. «Nous le connaissions bien et il avait approché les organisateurs pour nous.» Si les montants ont augmenté depuis, mettre sur pied une telle manifestation n’était pas chose aisée. Le comité d’organisation de Crans-Montana avait dû réunir un budget colossal d’un million de francs suisses pour l’époque. «Ce n’était pas évident à trouver de l’argent. On avait finalement pu utiliser

des voitures publicitaires suisses, car certains véhicules français ne pouvaient pas rentrer sur le territoire helvétique.» Au final, c’est tout le Valais qui profita de l’exposition médiatique de la journée. Sur le bord de la route menant à l’arrivée à Vermala, ce sont près de 80 000 spectateurs qui s’étaient amassés. «Il y avait des gens partout et ce depuis la veille déjà.» L’étape valaisanne aura vu la victoire du favori Laurent Fignon qui s’imposera pour la seconde et dernière fois sur la grande boucle quelques jours plus tard. «Une fois la ligne d’arrivée passée, Fignon et son rival Hinault se sont félicités et embrassés. C’était une image extraordinaire.» Un succès populaire qui avait incité Charly Cottini et ses acolytes à renouveler au plus vite l’expérience. «Malheureusement, les relations étaient difficiles à entretenir JT à l’époque.» }

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alors dit: «En Valais, s’il neige à basse altitude, il fait toujours beau le lendemain. On m’avait alors annoncé comme un devin», rigole Gaston Barben qui garde également en souvenir la traversée de Martigny. «Le responsable du Tour Christian Prudhomme m’avait dit que le passage dans la ville ressemblait à une grosse arrivée.» Outre l’arrivée de Verbier, le Valais a bénéficié de trois jours d’exposition médiatique grâce à la grande boucle puisque le jour de repos qui suit et le départ de l’étape suivante avaient pour décor Martigny. «Nous avons pu compter sur le soutien de l’armée et de la police, ainsi que de 300 bénévoles.» Avec un budget de 1,5 million de francs, il était difficile pourtant d’évaluer les retombées. «Mais c’est toute la région qui en a bénéficié et si nous pouvons renouveler l’expérience, nous somJT mes partants.» }


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TOUR DE FRANCE 2016

Nos anciens régionaux du T 4 PARTICIPATIONS

6 PARTICIPATIONS

«Lorsque l’on est jeune, on ne se rend pas bien compte de l’ambiance et de l’impact d’une telle compétition. Il faut dire qu’il y avait moins d’argent à l’époque et donc moins de stress de faire des résultats. J’ai l’impression que l’on prenait plus de plaisir. Aujourd’hui, on ne voit plus les cyclistes rigoler. Nous, nous étions une bande de copains dans notre équipe, des bons vivants. Les meilleurs, j’ai envie de dire. Il nous arrivait souvent d’aller boire un verre après l’étape par exemple. Chez System-U, j’étais notamment le compagnon de chambre de Laurent Fignon. Je devais être le seul à supporter son caractère de cochon (rires). Je me rappelle que c’était un hyperactif, il ne dormait que trois à quatre heures par nuit. Le Tour en lui-même était une compétition particulière, éreintante car les étapes étaient plus longues qu’aujourd’hui. On avait des étapes de plus de 300 kilomètres. J’ai souvent flirté avec la victoire. J’avais notamment terminé 5e à Avoriaz en 1983. J’avais le moteur, mais j’étais peut-être en dilettante.»

«Le Tour de France n’est pas la plus difficile des compétitions, mais la plus médiatique. Avant d’y avoir participé, on ne se rend pas bien compte de la pression qu’elle engendre. Trois semaines c’est long, il faut gérer non seulement la fatigue, mais également les émotions. Peu d’athlètes en sont capables. Et une fois que tout est terminé, tu es complètement vidé. C’était comme courir un championnat du monde tous les jours. Les frottements sont incessants et les chutes nombreuses. J’ai souvent joué de malchance puisque j’ai terminé à quatre reprises deuxième d’étape, mais j’en ai également remporté deux. Je me souviens de ma victoire à Briançon. La veille, nous avions un jour de repos en altitude. Nous devions aller rouler, mais je n’avais pas envie de remonter le col pour retourner à l’hôtel. J’ai alors accompagné l’équipe un kilomètre et j’ai rebroussé chemin. A la place je me suis envoyé cinq crêpes et le lendemain je gagnais. Il faut aussi s’écouter parfois.»

Je « z partageais

ma chambre avec Laurent Fignon.»

La veille « z de ma victoire, je me suis envoyé cinq crêpes.»

Meilleur classement 20e en 1984 Une victoire en contre-la-montre par équipe: Sceaux 1986 Aujourd’hui Commercial

Meilleur classement 23e en 1989 Deux victoires d’étape: Briançon en 1989 Le Puy-en-Velay en 1996 Aujourd’hui Travaille dans un bureau d’architecture

KEYSTONE

LES PRÉCÉDENTS En 102 ans d’existence, le Tour de France a vu défiler des milliers de coureurs sur ses routes parmi lesquels plusieurs cyclistes valaisans ou chablaisiens. En attendant de voir Steve Morabito et Sébastien Reichenbach parader une nouvelle fois sur les Champs-Elysées en cette fin de semaine, cinq autres compétiteurs de notre bout de pays racontent leurs expériences passées sur la plus grande épreuve cycliste du monde: Bernard Gavillet, Pascal Richard, Laurent Dufaux, Alexandre Moos et Johann Tschopp.

PASCAL RICHARD

DR

JOHAN TACHET

BERNARD GAVILLET


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Tour de France LAURENT DUFAUX

ALEXANDRE MOOS

JOHANN TSCHOPP

11 PARTICIPATIONS

2 PARTICIPATIONS

2 PARTICIPATIONS

«Ma toute première participation en 1992 était un véritable rêve. On se retrouve sur un événement sportif de renommée mondiale. Le gigantisme est absolu entre les médias, la tension nerveuse du peloton, mais aussi la pression des sponsors. Avec onze participations, je suis le Suisse qui a pris le plus le départ (ndlr: Cancellara le rejoint cette année au palmarès). J’ai eu la chance de jouer le rôle de leader. Mon terrain de jeu était la montagne, des étapes qui font la beauté du Tour. J’ai eu un beau succès à Pampelune et terminé deux fois quatrième au général, notamment une année après l’affaire Festina. J’ai connu des soucis avec cette histoire, j’ai payé et ce nouveau classement me permettait de me regarder dans une glace. Etre dans les premiers du général était déjà une victoire pour moi. Les trois semaines ne sont pas faciles à gérer. C’est une remise en question perpétuelle. Mentalement, il faut se mettre des pieds au cul pour ne pas mettre la flèche à droite. Mais il n’y a rien de plus beau que cette arrivée sur les Champs-Elysées.»

«Je suis arrivé sur le tard sur le Tour. En 2005, j’avais déjà 33 ans. J’ai été impressionné par tout le côté médiatique de la compétition. Nous étions sans cesse assaillis lorsqu’il fallait se rendre sur la ligne de départ ou après les étapes. Cette attention demandait beaucoup d’énergie, alors on restait le plus longtemps cantonné. J’avais été marqué par le bruit. Avec le monde, les hélicoptères, nous n’entendions pratiquement rien dans le peloton. C’est la raison pour laquelle il y a toujours eu beaucoup de chutes, notamment lors des premières journées. Mais l’aspect populaire avait également ses bons côtés: lors de la montée des cols, certaines femmes montraient leurs seins (rires). Mais je peux vous garantir que ce n’était de loin pas des vacances. La tension était extrême, les transferts fatigants et nous ne dormions pas toujours dans de superbes hôtels. Reste que l’on a terminé avec le maillot jaune sur les Champs-Elysées (ndlr: victorieux, Landis avait fi-nalement étéé Meilleur classement déclassé pourr 42e en 2005 dopage). C’étaitt grandiose.»

«Le Tour de France n’a rien à voir avec n’importe quelle autre course. Tout est plus grand, les enjeux, l’argent. Mais participer à un tel événement est un rêve pour tout coureur cycliste. J’évoluais dans une équipe (ndlr: Bouygues Telecom) où il n’y avait pas de leader attitré qui jouait le général, mais nous avions l’obligation de nous montrer sur chaque étape. Il fallait à chaque jour prendre l’échappée. J’en avais réalisé une magnifique en 2007 dans les Pyrénées. J’étais notamment passé seul en tête de l’un des cols. Je me suis ensuite fait devancer par Vinokourov qui a remporté l’étape. Je pensais avoir gagné le prix de la combativité, mais ils lui ont aussi donné cette récompense. Et le lendemain, il se faisait attraper pour dopage. C’était frustrant. Au final, je garde un sentiment ambivalent: l’ambiance sur le Tour était aussi extraordinaire que pesante. Je ne suis pas tombé les bonnes années car il y a eu plusieurs contrôles positifs et les profils d’étape n’avantageaient mal-heureusement pass Meilleur mon petit gabarit.»

Etre dans « z les premiers

était déjà une victoire.»

Nous « z étions

assaillis par la foule.»

Nous « z devions

montrer le maillot.»

classement 54e en 2008

Aujourd’hui Manager MTB BMC Mountain Bike

Aujourd’hui Coureur de VTT

Meilleur classement 4e en 1996 et 1999 Une victoire d’étape: Pamplune 1996

F. MAMIN

S. BITTEL

KEYSTONE

Aujourd’hui Représentant pour une société de matériel sportif


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Découvrez le Valais à vélo. Au cœur des vallées inondées de soleil, à travers les vignes généreuses jusqu’aux tracés sinueux des cols mythiques – faites étape en Valais ! Rendez-vous au sommet : l’arrivée du Tour de France, le 20 juillet à Finhaut-Emosson. valais.ch/tdf Nouveau Le Valais Vélo Tour : 740 km, 18’500 mètres de dénivelé et 25 ascensions, répartis en 10 étapes. Plus d’informations sur valais.ch/cycling


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