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Message de la déléguée

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Perspectives

Perspectives

S’il est toujours intéressant de porter un regard en arrière, l’exercice prend une teinte particulière en contexte d’incertitude et d’instabilité. En effet, il y a un an, la crise de la Covid-19 imprégnait encore fortement les esprits, les comportements, les activités et les décisions. Entre périodes de semi-confinement et retour à une quasi-normalité, les politiques publiques se sont adaptées au mieux au contexte sanitaire changeant. Cela rendait d’autant plus délicat l’exercice de projections, planifications ou prévisions quelconques. Continuer à vivre, travailler et s’organiser comme d’habitude ou, réflexe de prudence bien naturel, ralentir (pour ne pas freiner) et observer ce qu’il se passe ?

L’année 2021 a été à mi-chemin entre les deux. Sans que la crise sanitaire ne soit devenue une normalité, l’expérience des mois passés a permis à la fois d’acquérir de nouvelles compétences, de faire évoluer les formes d’organisation du travail, de développer des capacités d’adaptation rapide et de faire preuve d’innovation.

Ainsi le travail à distance, décliné sous différentes formes, s’est largement généralisé, entraînant un recours différent aux outils informatiques, instituant les séances à distance en alternance avec le présentiel, permettant d’assurer la continuité des dossiers. Le travail des différents groupes de travail et commissions a pu se poursuivre presque normalement, des projets interservices ont été développé, des Assises ont pu avoir lieu, de nouveaux besoins ont été thématisés.

Sur le terrain, les activités ont peu à peu repris leur niveau quasi habituel. Les acteurs·trices des milieux associatifs ont su amorcer le virage et garder le lien avec les bénéficiaires, maintenir et développer leur offre et ce, malgré l’intense implication que cette période a nécessitée.

Nonobstant, les aspects positifs de ce bilan ne doivent pas faire oublier les traces que la crise sanitaire a imprimé : le risque de précarisation rapide des publics vulnérables, la fragilisation du lien social et la perte de contact avec certain·e·s bénéficiaires, les dangers de la fracture numérique grandissante.

Le mérite de la crise, si mérite il devait y avoir, est d’avoir mis en exergue les fragilités de notre modèle de société en général et de notre politique d’intégration en particulier. Il nous incombe de continuer à en consolider les bases tout en enrichissant l’édifice. C’est là notre ambition pour les années à venir.

Amina Benkais-Benbrahim

Déléguée à l’intégration et cheffe du BCI

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