Rapport d’activités 2018 Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI)
Table des matières
4 Message du conseiller d’État 5 Message de la déléguée 6 Faits & chiffres 2018 8 Organisation 10 Programmes cantonal d’intégration (PIC) 12 Nouveaux outils de communication 14 Quelques moments forts en 2018 17 Liste des organismes soutenus en 2018 18 Témoignages 22 Perspectives
Impressum Cheffe de projet : Tatiana Amaudruz Rédaction : Tatiana Amaudruz, Amina Benkais-Benbrahim, Julian Favre, Fanny Spichiger BCI
Création graphique : mashka.ch
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Message du conseiller d’État L’intégration harmonieuse sous la baguette du BCI Le BCI assume le rôle de chef d’orchestre de la politique d’intégration ; il veille à l’harmonie des partitions jouées par les nombreux acteurs engagés dans ce secteur. Cet exercice, non aisé, est central car, dans notre canton, la politique d’intégration des personnes migrantes est réalisée conjointement par les associations, les communes, le Canton et la Confédération. Alors que les musiciens sont nombreux, la partition est exigeante puisque l’intégration est un processus complexe, fait de réciprocité : il implique à la fois la volonté des personnes étrangères de s’intégrer et l’ouverture de la société qui les accueille. Si les communes représentent souvent la première porte d’entrée, et donc la première image de la société d’accueil, le Canton offre la boîte à outils, ou plutôt le magasin d’instruments dans le contexte précité. Et si le dispositif actuel est si dynamique, c’est grâce aux qualités de l’orchestre et de son chef – l’équipe du BCI – ainsi que la capacité de ce dernier à engager et rassembler tous les acteurs, élément œuvrant à la cohésion de notre canton. L’année 2018 a connu une nouvelle mélodie sous forme d’une collaboration inédite avec les acteurs de l’économie ; le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI), le Développement économique du canton de Vaud (DEV) et Innovaud. La réalisation d’un portail web « Bienvenue » s’en est suivi et permet aux internautes de trouver désormais toutes les informations utiles à leur arrivée dans le canton, dans un nombre inédit de langues. Quant aux airs plus connus, le Programme cantonal d’intégration (PIC) est entré dans sa deuxième phase où la poursuite des objectifs demeure, avec un souhait d’intégration de manière ciblée, au moyen de mesures spécifiques et adaptées. Le PIC 2 est désormais lancé, certaines annotations ont déjà été apposées sur la partition : un cahier des charges est désormais disponible pour les répondants communaux afin d’améliorer l’ancrage local, le développement du dispositif de cours de langue ou encore le lancement d’un projet pilote visant l’insertion professionnelle. Toutes ces mesures trouvent leur écho dans la mise en œuvre de l’Agenda intégration suisse (AIS) qui vise une intégration socio-professionnelle. Cet enjeu central sur le long terme constitue l’objectif fixé par le Conseil d’État dans son programme de législature afin de « renforcer l’intégration et l’autonomie des migrants ». En conclusion, l’œuvre du BCI n’est de loin pas achevée, même si le travail réalisé est déjà digne d’une symphonie. Travaillons ensemble pour promouvoir le « Vivre ensemble » !
Philippe Leuba Conseiller d’État, Chef du Département de l’économie, de l’innovation et du sport (DEIS)
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Rapport d’activités 2018
Message de la déléguée L’année 2018 a été marquée par différentes réformes juridiques qui ont redessiné les contours des politiques migratoires et impacté ses différents domaines : asile, droit des étrangers, acquisition de la nationalité. Si ces chantiers juridiques, bien que liés, ont été menés selon des calendriers propres et des logiques spécifiques, les entrées en vigueur des différentes bases légales ont été, quant à elles, très rapprochées dans le temps. L’orientation globale des modifications voulues par le législateur étant plutôt vers le durcissement, l’impact de ces changements ont suscité, autant chez les professionnel-le-s que chez les migrant-e-s, interrogations, inquiétudes, questionnements, voire incompréhensions. Outre le débat politique que le fond de ces mesures a suscité, des problèmes organisationnels se sont rapidement posés pour le canton de Vaud, en particulier concernant la question centrale de l’attestation du niveau de langue, autant pour l’acquisition de la nationalité que pour l’éligibilité aux différentes autorisations de séjour ou d’établissement. Différents acteurs, institutionnels et associatifs se sont mobilisés pour accompagner ce changement de cap, dont le BCI. Son rôle de répondant, sa mission de coordination et sa posture d’expert, lui ont permis d’interagir à des niveaux différents. Ainsi le BCI a participé aux travaux du groupe de travail qui a élaboré des questions pour le test de connaissances de la procédure de naturalisation, comme il a accompagné la conclusion d’un partenariat avec l’association Lire et Ecrire pour la mise en œuvre des dérogations prévues par la Loi pour les personnes vulnérables. Il a également organisé et coordonné des rencontres entre les différents partenaires et la Confédération comme il a convié le Secrétariat fide à des séances d’informations à l’adresse des prestataires concernés. Pour répondre aux interrogations des différent-e-s actrices et acteurs, la rencontre des Commissions communales Suisses-immigrés a été consacrée à ces trois réformes législatives et une foire aux questions, tirée des ateliers, sera bientôt disponible. On le voit, la question migratoire est en constante évolution. La matière se complexifie et les enjeux s’intensifient. Le BCI doit continuer à asseoir son rôle d’expert, de coordinateur et de pilote pour assurer le lien, soutenir, informer, accompagner, mais surtout anticiper. C’est là son défi.
Amina Benkais-Benbrahim Déléguée à l’intégration et cheffe du BCI
BCI
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Faits & chiffres 2018 70 projets financés
771’029.-
9% Primo-information & Conseil 11% Employabilité
Total des montants versés en CHF
57
porteurs et porteuses de projets
41
13% Protection contre la discrimination
Projets subventionnés par domaine d'intégration en 2018
14% Petite enfance
29% Langue & formation
24% Vivre-ensemble
conventions de subventionnement pour un montant de CHF 4’660’356.-
Permanences Info-Conseil Migration déléguées au Centre social protestant (CSP)
4
lieux de consultation sur le canton de Vaud (hors Lausanne)
399
consultations collectives organisées sur ces 4 sites
156
suivis personnalisés
464
bénéficiaires
6
7% Services de l’Administration cantonale vaudoise 9% Commissions communales Suissesétrangers 10% Associations de migrants
6% Divers
Porteurs de projets en 2018
53% Associations 16% Administrations communales
Prestations Près de 50’000 personnes touchées (suisses et immigrées) par 907 activités d’intégration et de prévention du racisme, dont 399 cours de français.
Langue & formation 399 cours de français 4864 places 21’811 heures Coût : CHF 2’246’539.(projets et conventions)
25
publications disponibles
23’000
exemplaires commandés
Bon à savoir 53 Événement
133 Socialisation
19 Autres
Prestations par type d’activités (Mini-PIC inclus) en 2018
399 Cours de français
303 Formation / Information
Dans le canton de Vaud, la proportion de personnes étrangères équivaut à 33,0 % de la population totale, soit 266 235 personnes (-0,3 % ; -889 personnes vs. 2017).
59
Nombre de cas recensés lors des consultations en racisme par le BCI
14
collaborateurs et collaboratrices
Au 31 décembre 2018, la population du canton de Vaud compte 800’162 habitant-e-s (+5778 personnes ; +0,7 % par rapport à 2017).
10.1
équivalents plein temps (EPT)
Source : StatVD
BCI
7
Organisation
Le Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI) du canton de Vaud a été fondé en 2009. La Loi sur l’intégration des étrangers et sur la prévention du racisme (LIEPR) du 23 janvier 2007 constitue la base légale de son activité. Le BCI déploie son activité dans différents domaines de l’intégration et de la prévention du racisme, selon les priorités définies par le Conseil d’État vaudois, tout en coordonnant son action avec la politique d’intégration fédérale. Dirigé par la déléguée à l’intégration, le BCI est le répondant cantonal pour toutes les questions liées à l’intégration des personnes étrangères dans le canton de Vaud. Sa mission consiste à piloter la politique d’intégration, ainsi qu’à mettre en œuvre des mesures concrètes visant à favoriser la coexistence des populations suisse et étrangère. Pour y répondre, le BCI offre trois types de prestations : conseils et sensibilisation, soutien aux projets, mise en réseau. Pour soutenir les associations et les communes, les antennes régionales représentent un maillon essentiel au fonctionnement du BCI. Cet ancrage local vise à faciliter le développement du réseau et à accompagner l’implantation de projets locaux.
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Rapport d’activités 2018
Une équipe engagée Rattaché au service de la population (SPOP) du canton de Vaud, le BCI travaille sous la responsabilité de la déléguée cantonale à l’intégration. L’équipe se compose de chargés-e-s de projets thématiques, de responsables d’antennes régionales et d’un secrétariat.
Nom Prénom
Fonction
1
Allenbach-Stevanato Tania Cheffe de projet Formation
2
Amaudruz Tatiana
3
Benkais-Benbrahim Amina Déléguée à l'intégration, cheffe du BCI
4
Bourgnon Julien
Cheffe de projet Communication Chef de projet Agenda Intégration Suisse
Taux de travail 10% 70% 100% 100%
dès le 01.03
5
Colliard Muriel
Secrétaire
50%
6
Dessonaz Prisca
Secrétaire de direction
50%
7
Exquis Céline
80%
8
Giacometti Katel
Cheffe de projet Langue et formation et Petite enfance Cheffe de projet Employabilité et Asile
100%
Jusqu'au 28.02/dès le 01.10
9
Gutmann Marina
10
Jorge Aurélie
11
Kajtazi Migjen
12
Laroche-Neji Sarah
13
Rouiller Leïla
14
Spichiger Fanny
Responsable Antennes Jura-Nord vaudois, Gros-de-Vaud, Broye-Vully, Lavaux-Oron et responsable Mariage forcé Cheffe de projet Primo-Information et Conseil Responsable Antennes Nyon, Morges, Ouest lausannois et responsable des consultations pour les victimes de discriminations Responsable Antennes Chablais, Riviera, Pays d'En-Haut et répondante pour la Chambre cantonale consultative des immigrés (CCCI) Cheffe de projet Protection contre les discriminations et Vivre-ensemble Adjointe à la Déléguée à l'intégration
70%
70% 100%
70%
60% 80%
Dans le cadre de leur cursus de formation, deux apprenti-e-s ont passé chacun-e six mois au BCI sous la responsabilité du secrétariat. En outre, le BCI encadre également chaque année deux stagiaires universitaires.
BCI
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2018-2021
Information & conseil
Formation & travail
Primo-information
Langue & formation
Conseil
Protection contre la discrimination
10
Compréhension et intégration sociale
Interprétariat communautaire
Petite enfance
Employabilité
Vivre-ensemble
Programme cantonal d’intégration (PIC) Le Programme d’intégration vaudois est entré dans sa deuxième phase de 2018 à 2021 dans le prolongement des objectifs définis lors de la période précédente. Les points forts De manière générale, le PIC II se distingue par : • une volonté d’ancrer et de pérenniser les offres spécifiques par le biais de conventions de subventionnement ; • le renforcement de mesures phares, telles que les Permanences Info-Conseil Migration du Centre social protestant (CSP) ; • la consolidation de l’expertise du BCI au sein des structures ordinaires, dans différentes politiques publiques d’insertion. L’année 2018 se caractérise notamment par les efforts particuliers déployés sur deux thématiques prioritaires : la formation et l’accessibilité des prestations.
La formation et l’accessibilité des prestations sont des thématiques prioritaires. La formation Sensibiliser le personnel de l’administration et les professionnel-le-s en contact avec la population migrante à la diversité, à la communication interculturelle ou à la question de la radicalisation est un axe de travail important. Plusieurs formations ont été développées dans cette optique : aux enseignant-e-s à la Haute école pédagogique (HEP), aux profesionnel-le-s de la petite enfance dans le cadre du Forum intercantonal sur la co-éducation ou lors de formations dispensées par l’École supérieure en éducation de l’enfance (ESEDE), au personnel des Contrôles des habitant-e-s.
BCI
En outre, depuis 2018, de nouvelles formations destinées aux partenaires associatifs sont organisées en collaboration avec Bénévolat-Vaud. Sans frais pour les participant-e-s, ces formations abordent des aspects essentiels qui visent à faciliter la gestion de projets associatifs, dont notamment la comptabilité ou la communication. En d’autres termes, elles consistent à soutenir les associations dans leurs demandes de subventionnement de projets et de leur fournir quelques outils de base. L’accessibilité des prestations Plusieurs mesures ont été mises en place, afin de renforcer l’accessibilité au dispositif global, touchant ainsi à plusieurs domaines d’encouragement, de l’accueil des nouvelles et nouveaux arrivant-e-s à l’offre de cours de français. Ainsi, de nouvelles prestations ont vu le jour en 2018 : un portail internet destiné aux primo-arrivant-e-s sur le canton de Vaud a été mis en ligne, une nouvelle permanence Info-Conseil Migration a ouvert ses portes à Clarens, des cours de français additionnels ont été créés à Moudon et à la Vallée de Joux, le rôle des répondantes communales et répondants communaux à l’intégration a été clarifié par le biais d’un cahier des charges ad hoc.
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Nouveaux outils de communication Un travail important de communication est entrepris en 2018 pour répondre à divers besoins en matière d’informations. Donnant suite à une réflexion stratégique approfondie, plusieurs actions sont menées dans cette perspective. Portail « Bienvenue dans le canton de Vaud » Lancé conjointement avec le nouveau portail de la promotion économique vaudoise, le site « Bienvenue dans le canton de Vaud » est dédié à l’accueil des nouvelles et nouveaux arrivant-e-s.
Pour le Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI), le concept de portail mutualisé avec celui de la promotion économique s’est présenté comme une opportunité de digitaliser et rendre accessible en plusieurs langues la multitude d’informations mises à disposition des nouvelles et nouveaux arrivant-e-s qui s’installent chaque année dans le canton, afin de faciliter leur intégration. Ce public recoupant partiellement celui des employé-e-s d’entreprises étrangères, c’est tout naturellement que la collaboration s’est construite avec les partenaires de la promotion économique et que le portail « Bienvenue » a vu le jour. Le portail est disponible en français et en anglais. Des pages d’accueil traduites dans 11 autres langues sont également accessibles.
Fruit de nouvelles collaborations et synergies, notamment avec le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI), le Développement économique du canton de Vaud (DEV) et Innovaud, cette plateforme met à disposition la plupart des informations nécessaires aux personnes qui s’installent nouvellement sur le territoire vaudois. Ce portail répond aux objectifs suivants : • aider à mieux comprendre le système institutionnel vaudois (permis de séjour, école, assurances, emploi, etc.) ; • faciliter les démarches administratives à entreprendre ; • réorienter vers d’autres partenaires ou organismes compétents.
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Rapport d’activités 2018
Parallèlement, un nouveau flyer en français et en anglais a été publié, dans le but de promouvoir le nouveau portail « Bienvenue dans le canton de Vaud ».
Pour en savoir plus :
• Consulter le portail: www.vaud-bienvenue.ch • Lire l’interview de Raphaël Conz, SPEI → rubrique « Témoignages »
Nouvelle identité visuelle pour la communication institutionnelle Donnant suite à un travail de positionnement, le BCI se définit comme une institution étatique experte en matière d’intégration reconnue dans le canton de Vaud et au-delà. Dans cette perspective, le BCI s’est notamment paré d’une nouvelle identité visuelle reconnaissable pour ses supports de communication institutionnelle, en adéquation avec ses valeurs et ses missions. Ce nouvel univers graphique, intégré à celui du Canton, se veut professionnel, chaleureux, positif, accessible et dynamique. Il a été décliné sur divers outils de communication : rapport d’activités, brochures, dépliants, roll-up, etc.
Refonte du site administratif vd.ch Le Canton de Vaud a pour ambition de se diriger vers une administration numérique au service de ses habitant-e-s et de l’économie. Pour accompagner le développement de la cyberadministration, le site internet www.vd.ch a fait peau neuve en 2018. Plus moderne, plus sobre, plus facile d’utilisation et adapté à tous les types de supports, le nouveau www.vd.ch est orienté vers les besoins des utilisatrices et utilisateurs et les prestations délivrées par l’État. Dans le cadre de cette refonte, un travail de fond a été effectué par le BCI, en collaboration avec le Bureau de l’information et de la communication (BIC). Afin de mieux valoriser les prestations délivrées et les informations utiles à l’internaute, tous les contenus ont été revus sous le prisme des besoins des usager-ère-s. Un effort particulier a également été mis sur le référencement.
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Quelques moments forts en 2018 Cette rubrique offre un tour d’horizon de quelques activités représentatives de l’année écoulée qui illustrent l’expertise du BCI en matière de politique d’intégration et de lutte contre les discriminations. Ouverture d’une permanence Info-Conseil Migration sur la Riviera Une nouvelle permanence Info-Conseil Migration a ouvert ses portes à Clarens en octobre 2018, en partenariat avec le Centre social protestant Vaud (CSP Vaud) et la commune de Montreux. Elle s’adresse aussi bien aux personnes nouvellement arrivées sur le territoire qu’à celles qui y sont déjà installées. Elle permet aux habitant-e-s de la région de la Riviera et du Pays-d’Enhaut de trouver des informations notamment en lien avec la migration, le logement ou encore les assurances sociales. Cette nouvelle adresse vient compléter le dispositif déjà existant de permanences sur le territoire vaudois (Lausanne, Renens, Orbe et Payerne). Par ce biais, le BCI vise à consolider l’accès à une information personnalisée en développant des lieux d’accueil adaptés aux besoins des nouvelles et nouveaux arrivant-e-s de la région.
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Programme de réinstallation des familles syriennes Dans le cadre du programme de réinstallation II mené sous l’égide du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur décision du Conseil fédéral, le BCI, responsable de la primo-information des contingents syriens, a organisé en 2018 neuf séances d’information destinées à plus de 120 personnes réfugiées syriennes, dont 60 enfants. En effet, trois mois après leur arrivée dans le canton de Vaud, chaque famille syrienne réinstallée a assisté à 4 demi-journées d’information qui répondent à des objectifs de primo-information. Différentes thématiques ont été abordées lors de ces séances : droits et devoirs des réfugié-e-s en Suisse ; vie pratique et logement, loisirs et citoyenneté, scolarité des enfants ; système de santé ; assurances sociales ; marché de l’emploi. Afin de rendre ces séances ludiques et dynamiques et d’apporter une expertise adéquate, différent-e-s intervenant-e-s externes ont été mandaté-e-s pour accompagner le BCI dans cette mission, comme l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), Caritas Vaud ou la Policlinique médicale universitaire (PMU). L’interprétariat, ainsi qu’un accueil enfants pour chaque module a été assuré par Appartenances.
Cahier des charges et séance d’information pour les répondant-e-s des communes La collaboration entre le BCI et les répondantes communales et répondants communaux vaudois à l’intégration – désigné-e-s conformément à la loi vaudoise sur l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (LIEPR, art.13, 2007) – s’est poursuivie en 2018. À cet égard, un cahier des charges a été conçu par et pour les répondants communaux à l’intégration. Véritable guide pratique, il détaille le rôle de répondant-e et fournit des exemples d’actions concrètes pouvant être entreprises. Le 7 juin 2018, le BCI a organisé une séance placée sous le thème de « la place des communes vaudoises dans la politique d’intégration » en présence de monsieur le conseiller d’État, Philippe Leuba. À cette occasion, les cahiers des charges ont pu être distribués à la cinquantaine de participant-e-s présent-e-s. Les communes d’Aubonne et de Payerne ont également présenté leur dispositif et partagé leurs bonnes pratiques.
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Semaine d’actions contre le racisme Des actions de sensibilisation et de lutte contre la discrimination et le racisme sont menées annuellement dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme (SACR). Lors de l’édition 2018, la SACR a été animée par de nombreux événements publics à travers le canton de Vaud : tables rondes, vernissages, ateliers, diffusions de films, débats ou spectacles. De son côté, du 20 au 22 mars 2018, le BCI s’est associé au Cinéma Cityclub Pully, à la Cinémathèque suisse, ainsi qu’à Cinérive pour la projection de trois films documentaires, qui ont attiré près de 250 spectateurs et spectatrices. Au Cinéma Cityclub Pully, le documentaire « Le Vénérable W. » de Barbet Schroeder a été suivi d’une table ronde en compagnie de Manon Schick (Amnesty International Suisse) et de Lionel Baier (producteur du film). En collaboration avec l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), le BCI a également organisé plusieurs ateliers et une exposition destinés au personnel du Service de la population (SPOP) et traitant des thématiques de la migration, de l’intégration et de la discrimination.
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Le nombre de sollicitations du BCI pour des cas de racisme hors région lausannoise affiche une légère hausse en 2018. Consultations pour victimes d’acte(s) raciste(s) Membre du réseau national de consultations pour victimes d’acte(s) raciste(s), le BCI offre une prestation de conseil, d’orientation et de suivi individuel pour toute personne résidant dans le canton de Vaud. À noter que le BCI subventionne le Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) pour ses propres consultations. En dehors de la région lausannoise, le BCI a été sollicité pour 59 cas de racisme en 2018, soit une légère augmentation de plus de 7 %. Les plaintes rapportées concernent principalement des actes à caractère raciste dans le cadre des administrations cantonales et communales, dans le domaine du travail et du logement ou sont en lien avec les réseaux sociaux.
Liste des organismes soutenus en 2018 Les appels aux projets du BCI ont pour vocation de soutenir différentes initiatives visant à favoriser la cohésion sociale, l’intégration des personnes étrangères et la prévention du racisme. En 2018, 87 organismes ont été soutenus par le BCI. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
ABRAL AlternatYv Appartenances Association 1951 Association AMIS Association ARC-Echange Association Aux Quatre Coins Association Bibliobus-Bain de livres Association BienVenue Association découvrir Association du Casino Théâtre de Rolle Association du SemoNord Association Ebene Suisse Association Entrelaçar Association GAMvj Association le Sextant Association Le Triangle Association Métis’Arte Association Nouvelles Perspectives Association Osons les livres Association Palabres Association PanMilar Association pour le Français à Clarens Association Pouvoir d’Agir Association SPES-Lavaux Association Verso Association Violence que faire Association Vivre Ensemble Bibliothèque de Montreux Caritas Vaud Centre de rencontre et d’animation des Boveresses Centre de ressources en éducation de l’enfance (CREDE) Centre social d’intégration des réfugiés (CSIR) Centre Social Protestant Vaud (CSP Vaud)
• Centre socioculturel Pôle Sud • Commission communale Suissesimmigrés de Payerne • Commission d’intégration et d’échange Suisses-étrangers d’Ecublens (CIESEE) • Commission d’intégration Suissesétrangers de Nyon (CISEN) • Commission d’intégration Suissesimmigrés de Prilly (CISIP) • Commission d’intégration Villeneuve (CIV) • Commission intercommunale d’intégration Suisses-étrangers et de prévention du Racisme Orbe-Chavornay (CISEROC) • Commune de Bex • Commune de Château-d’Oex • Commune de Chavannesprès-Renens, Service de la cohésion sociale • Commune de Cossonay • Commune de Montreux • Commune de Nyon • Commune de Penthalaz • Commune de Renens • Commune de Vallorbe • Commune d’Ollon • Conseil & Accompagnement professionnel (CAP) • Corref • Couleur Respaix • Croix-Rouge vaudoise • Direction générale de l’enseignement postobligatoire (DGEP) • ECAP Vaud • École de la transition (EDT) • Entraide Protestante Suisse (EPER) • Établissement primaire de Vevey • Établissement primaire et secondaire d’Aigle
• Établissement primaire et secondaire de Villeneuve Haut-Lac • Établissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) • Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton de Vaud (FEDEC) • Français en Jeu • Globlivres • Groupe Suisses-étrangers de Moudon et région • Insertion Vaud • Institut Polycours • Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM) • International Foundation for Population Development (IFPD) • IRAS COTIS • Langue et Intégration Bex (L.I. Bex) • Le Relais, centre de formation continue (CEFIL) • Ligue des enseignants et parents albanais d’Yverdon • Lire et Ecrire • Municipalité de Rolle • Partenaire Enfance & Pédagogie (PEP) • Pro Juventute Arc jurassien • Sésame, centre socioculturel de l’arrondissement scolaire de Rolle • Solidarité Afrique Farafina • Théâtre Kurora • Ville de Gland • Ville de Lausanne, Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) • Ville de Vevey, Direction des affaires sociales, du logement et intégration • Ville d’Yverdon-les-Bains, Service jeunesse et cohésion sociale 17
Témoignages
Le BCI interagit au quotidien avec de nombreux partenaires, par exemple en soutenant des projets portés par les milieux associatifs, ou en instaurant des collaborations avec d’autres services de l’Administration cantonale vaudoise (ACV). Par cette multiplication de partenariats, le BCI entend élargir les horizons de l’intégration des étrangers et de la lutte contre les discriminations. Retrouvez les expériences vécues par la bibliothèque interculturelle Globlivres et le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI).
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Rapport d’activités 2018
Né pour lire, Globlivres
Une matinée par mois, la bibliothèque interculturelle Globlivres voit ses rayons se remplir de nombreuses mamans – et parfois papas – accompagnées de leurs enfants, âgés de 0 à 5 ans. C’est le projet Né pour lire qui attire toutes ces familles. Partage d’histoires, de comptines et de chansons, les activités proposées sont multiples et réalisées dans les différentes langues d’origine des participant-e-s. Au cœur de ce projet soutenu par le BCI, un triple objectif : permettre aux parents et à leurs enfants en bas âge de découvrir ou renouer avec leurs racines, encourager les mères à lire et à partager des instants privilégiés avec leurs enfants et permettre à ces derniers de se familiariser avec les livres, les sons et les rythmes. Découvrez les regards croisés de Pusparany Singarajah, bénévole et Xiangli Li, participante et mère d’une petite fille. Pusparany Singarajah Comment êtes-vous devenue bénévole pour le projet Né pour lire ? Je suis arrivée du Sri-Lanka en 1992. En Suisse, j’ai commencé par faire du bénévolat dans une autre association, où je donnais des cours de tamoul, ma langue maternelle, à des enfants. En 2013, j’ai eu la chance de suivre une formation à Globlivres. C’est là que j’ai découvert la bibliothèque et le projet. Comme j’aime le contact avec les enfants – j’en ai trois à la maison – et que j’apprécie l’endroit, j’ai fait une demande pour devenir bénévole, afin de faire profiter de mes connaissances du tamoul et permettre l’accès du projet aux familles sri-lankaises. À qui s’adresse le projet ? Né pour lire est destiné à tous les enfants ayant entre 0 et 5 ans et à leurs parents. Mais il arrive parfois que les grandes sœurs ou grands frères plus âgés les accompagnent : ils sont évidemment les bienvenus et peuvent participer aux activités, dessiner ou lire tranquillement à côté. En général, il y a environ une douzaine d’enfants présents, dont deux ou trois d’origine tamoule. S’il y a
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un peu de tournus, on retrouve souvent les mêmes personnes d’un mois à l’autre, ce qui est génial ! Quelles activités proposez-vous durant le projet ? Chaque matinée se déroule un peu de la même façon : nous commençons par une chanson commune où nous disons bonjour dans toutes les langues parlées par les enfants, parents et bénévoles. Ensuite, l’un-e d’entre nous lit une histoire en français destinée à tous les enfants. Enfin, beaucoup de temps est consacré à la lecture ou au partage d’histoires en langue d’origine. Moi, je peux proposer des lectures en tamoul ou en français. Mais nous pouvons aussi bien nous amuser autrement, par exemple en chantant, en apprenant des poésies ou en parcourant des livres d’images. En parallèle, nous passons aussi beaucoup de temps avec les mamans, à les encourager ou à répondre à leurs questions. Et nous finissons la matinée par une petite danse avec l’ensemble des enfants. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce projet ? À la garderie ou à l’école, les parents ne peuvent pas être présents : ici, c’est le
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contraire, on participe tous ensemble. Comme nous nous voyons en semaine, c’est plutôt des mères qui viennent avec leurs enfants. Mais parfois, il y a des pères ! On voit aussi des grand-mères de temps en temps. Dans mon pays d’origine, les enfants jouent habituellement entre eux. C’est plutôt rare de voir des parents s’amuser avec leurs enfants. Ici, je passe beaucoup de temps avec des mamans, et j’adore les voir commencer à partager des activités avec leurs enfants, à leur raconter des histoires… Né pour lire est vraiment une découverte pour tout le monde ! Auriez-vous un moment fort à partager ? Je suis chaque fois contente de voir les jeunes découvrir les livres et les histoires. Grâce à cela, ils se calment, apprennent à écouter et utilisent des mots en plusieurs langues. C’est toujours un magnifique moment d’échange.
Xiangli Li Pouvez-vous nous raconter votre parcours en quelques lignes ? Je viens de Chine et suis arrivée en Suisse en septembre 2016. Je suis venue avec mon mari, qui travaille ici. J’ai commencé par prendre des cours de français dans différentes organisations et ma fille est née en 2018. Comment avez-vous découvert Globlivres et le projet Né pour lire ? Mon enseignante de français m’a parlé de cette bibliothèque. J’y suis allée un jour et j’ai intégré des ateliers de communication en français. C’est là que j’ai découvert le projet Né pour lire. J’ai décidé de tenter l’expérience avec ma fille. Qu’est-ce que ce projet vous apporte à vous et à votre fille ? C’est seulement ici que je trouve autant de livres en chinois. Dans les autres bibliothèques, il n’y a presque rien. Ils ont
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Rapport d’activités 2018
La bibliothèque interculturelle Globlivres En 2018, Globlivres fête ses 30 ans. Bibliothèque interculturelle basée à Renens, elle est née de l’initiative d’un groupe de personnes désireuses d’offrir un espace de lecture représentant la diversité langagière de la société. D’une petite dizaine de langues représentées à ses débuts, la bibliothèque compte dorénavant des ouvrages en plus de 280 langues. En plus des livres pour enfants et adultes qu’elle met à disposition, Globlivres est un espace d’accueil et de rencontre, permettant de créer du lien entre ici et ailleurs, mais également entre différentes générations. www.globlivres.ch/fr
beaucoup de livres pour enfants, avec des images et ça, c’est très bien pour ma fille. Elle est encore jeune et ne parle presque pas, mais je peux lui raconter des histoires, en chinois, en français, et même en anglais ! Grâce à ça, elle commence à apprendre des sons dans ces langues. Et comme le projet s’adresse aux mamans, c’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres personnes avec des enfants en bas âge, et de pratiquer ma conversation en français. Auriez-vous une anecdote à nous raconter ? Ce livre (en vignette), je le prends presque chaque fois que je viens, et nous le parcourons avec ma fille. Il s’agit d’un recueil de poèmes datant de la dynastie des Tang. Ma fille y reconnaît beaucoup de sonorités qu’elle apprécie. En plus, ces poésies sont très connues en Chine et utilisées pour l’apprentissage de la langue à l’école. C’est donc un bon moyen de la préparer à la scolarité, si nous retournons un jour dans notre pays.
Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) Rattaché, au même titre que le BCI, au Département de l’économie, de l’innovation et du sport (DEIS), le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) a pour mission principale de favoriser la création et le développement d’entreprises vaudoises. En 2018, une plateforme internet (www.vaud.swiss/fr) promouvant les nombreux atouts du canton de Vaud a vu le jour, fruit d’une collaboration entre le SPEI et le BCI. Une section spécifique dédiée à l’accueil des personnes nouvellement arrivées sur le territoire vaudois a été créée. Raphaël Conz Chef de l’unité Entreprises Comment la collaboration entre le SPEI et le BCI a-t-elle vu le jour et en quoi a-t-elle consisté ? Au-delà d’un rattachement institutionnel, cette collaboration faisait sens d’un point de vue stratégique quant à notre public. En effet, le public du BCI recoupe partiellement celui des employés d’entreprises étrangères. Le concept de portail mutualisé s’est présenté comme une opportunité de digitaliser nos contenus et de les rendre accessibles au plus grand nombre de personnes, qu’elles soient d’origine vaudoise ou nouvellement arrivées. Qu’avez-vous retiré de cette collaboration ? Ce fut un plaisir de collaborer ensemble sur ce projet de refonte. Cela a notamment impliqué un suivi constant et un alignement stratégique à chaque étape du processus. Nos deux services, ainsi que les deux entités partenaires – Innovaud et le DEV, ont pu échanger librement, de manière constructive et proactive jusqu’au lancement en juin 2018.
BCI
Quels défis avez-vous identifiés ? Nos procédures internes, le type de contenus à valoriser, ainsi que le public à qui nous nous adressons sont différents. Cela a nécessité une attention particulière des uns et des autres pour respecter nos différences tout en nous assurant d’avancer main dans la main. Cette collaboration a-t-elle permis de renforcer les liens entre services d’un même département ? Même si nous ne travaillons pas étroitement ensemble au quotidien, il ne fait aucun doute que cette aventure a été profitable pour nous tous et que notre compréhension mutuelle s’en est trouvée favorisée. L’intégration des étrangers représente-t-elle un enjeu en termes de promotion économique ou d’innovation ? Le public est-il parfois le même ? Absolument. Plus d’un tiers de la population vaudoise est d’origine étrangère. Le caractère cosmopolite et la diversité culturelle qui la composent sont de véritables atouts promotionnels. Toutefois, notre public cible diffère quelque peu de celui du BCI. En effet, nous nous concentrons essentiellement sur l’accompagnement de sociétés étrangères dans leur processus d’implantation, notamment par le biais de notre partenaire direct, le Développement économique – canton de Vaud (DEV).
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Perspectives
Depuis plusieurs années, le calendrier politique suisse met l’intégration au sein de toutes les discussions touchant de près ou de loin aux migrants, cela, grâce à de nombreuses années de travail tant au niveau politique qu’au niveau du terrain. Aujourd’hui, la nécessité de mener une politique d’intégration n’est plus contestée et une base légale confirme son statut. Un important travail de coordination entre Confédération, cantons et communes a œuvré pour les bases d’une politique nationale. L’harmonisation des objectifs d’intégration a d’abord été posée par les Programmes cantonaux d’intégration, PIC. Aujourd’hui, l’Agenda Intégration Suisse (AIS), pose un nouveau jalon, en mettant l’accent sur l’intégration des personnes issues de l’asile, attribuées au canton. L’ambition de l’AIS est de ne laisser personne de côté, du jeune à former à la mère de famille, poussant le zèle jusqu’à l’enfant en âge préscolaire.
Cette forme de collaboration est instaurée dès que cela est possible, pour des domaines autres, totalement différents mais tout aussi centraux et fondamentaux pour une politique d’intégration cohérente. Ainsi, pas moins de cinq départements sont présents autour de la table pour associer leurs réflexions à celles du BCI dans le but de doter le canton d’un dispositif efficient en matière de prévention des mariages forcés. Si le BCI s’y investit depuis près de dix ans maintenant, le besoin est toujours présent et toutes les forces sont nécessaires pour avancer.
L’enjeu est de taille. Pour le BCI, de par son rôle de coordinateur, s’atteler à la conception de cette AIS a été l’opportunité de travailler avec plusieurs départements et services. Au-delà du sujet lui-même, cette forme de collaboration a permis de tisser des liens, de faire circuler des informations et de réunir des synergies qui vont bien au-delà du seul AIS. Il est du rôle du BCI de cultiver ces liens et de les développer pour les années à venir, pour mettre à profit cette intelligence collective.
Ainsi, seule une forme de travail et de collaboration, qui privilégie la mise en commun et l’utilisation intelligente et efficiente des compétences et des ressources, peut permettre à chaque département et à chaque service, de contribuer à la cohésion sociale de ce canton, en œuvrant pour une vision commune. Le BCI pour sa part en est totalement convaincu.
L’Agenda Intégration Suisse (AIS) met l’accent sur l’intégration des personnes issues de l’asile.
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Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI) Rue du Valentin 10, 1014 Lausanne T 021 316 49 59 I info.integration@vd.ch I www.vd.ch/integration © 5e édition, août 2019