Herbier symbolique annexe 1

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Herbier symbolique Quand les arbres racontent les hommes et leurs paysages

Lac Nong Han, plateau du Khorat, Province de Sakon Nakhon, Tha茂lande

Annexe au dipl么me des paysagistes DPLG - ENSAP Bordeaux - Etienne Roby



Herbier symbolique

Quand les arbres racontent les hommes et leurs paysages

Annexe au diplôme des paysagistes DPLG Etienne Roby

Croiser les regards Expérience(s) paysagère(s) autour du lac Nong Han

Travail Pluriel de Fin d’études, Benjamin Illat-Pibouleau Etienne Roby Sous la co-direction de Bernard Brunet Alexandre Moisset Soutenu le 22 novembre 2013 Membres du jury : Etienne Falk Philippe Lacoste Jacques Robert



«Je voudrais une science unifiée, ouverte au monde entier mais refusant l’obscurantisme, rigoureuse mais sans jargon, accueillante aux compétences de l’amateur, capable de satisfaire aux passions de la jeunesse, réhabilitant l’observation, associant le travail de terrain aux recherches en laboratoire... Quel meilleur témoignage que celui des plantes, belles et utiles, discrètes et autonomes, silencieuses et d’une totale non-violence !» («Eloge de la plante : Pour une nouvelle biologie,» Francis Hallé)


Préambule L’Arbre, nombreux sont les auteurs qui se sont penchés sur cet être fascinant et qui m’ont inspiré. Je pense ici en premier lieu à Francis Hallé qui dans son livre «La vie des arbres» écrit : «Je ne songerai pas un instant à cacher la sympathie que m’inspirent les arbres ni l’admiration que j’éprouve à leurs égards depuis très longtemps. Quel que soit votre métier, à un moment donné vous allez vous demander si vous n’êtes pas en train de perdre votre temps et même si vous n’avez pas une activité pernicieuse, il existe une seule exception : si vous plantez des arbres, vous êtes sûr que ce que vous faites est bien». Je partage depuis longtemps cet amour des arbres, de l’Arbre, et lui prête des qualités, patience, force, sérénité, mystère... et toute la symbolique que les occidentaux lui accordent en général, du fait de la relation étroite que nous entretenons avec lui. Je pense ici au président Américain Ronald Reagan qui à la vue des séquoias géants de Californie s’exclame : «En fait lorsque vous en avez vu un, vous les avez tous vus»... Comment peut-on ne pas être en admiration devant un être vivant aussi évolué ? Nombreuses sont les personnes qui s’enthousiasment à la pensée des arbres, comme à la pensée d’amis qui comptent et accompagnent. Paul Valéry dans son livre «Dialogue de l’arbre» écrit : «l’arbre fait voir son temps». Cette réflexion m’inspire et me conduit aujourd’hui à relier pour ce diplôme l’Humain à l’Arbre ou plutôt l’Arbre à l’Humain, au-delà de l’occident, dans cette expérience menée dans la province de Sakon Nakhon en Thaïlande. Parler des arbres pour parler un tant soit peu des hommes, de leurs savoir-faire, de leur culture, de leurs croyances. Il me semblait impossible de conclure ma formation au départ de technicien agricole sans questionner des arbres remarqués. Passionné et curieux depuis longtemps au sujet des arbres de l’Occident,l’occasion m’est donnée aujourd’hui de poser un regard sur les arbres d’Orient. Quel plaisir d’écouter leurs histoires racontées par les femmes et les hommes qui les connaissent... Du Banian sacré au Flamboyant inspiré, du Frangipanier respectueux au Manguier nourricier,je témoignerai ici d’arbres choisis au hasard de mes rencontres et de mes observations. un prétexte qui me ravit pour parler de petites histoires d’un lieu, le Lac Nong Han au nord-est de la Thaïlande.


Sommaire Introduction

p5

I. Quand l’arbre nous raconte les croyances

p6

II. Quand l’arbre nous raconte les traditions

p 30

III. Quand l’arbre nous raconte l’architecture

p 46

IV. Quand l’arbre nous raconte l’agriculture

p 76

Et si...

p 100

Bibliographie

p 108


Introduction

Je le dis une fois encore, cet herbier est le prétexte choisi pour parler bien sûr des arbres mais aussi et surtout, des hommes et de leurs paysages, tel un recueil de petites histoires et anecdotes. L’objectif recherché n’est pas d’établir une liste exhaustive des végétaux de la province de Sakon Nakhon et plus particulièrement ici, des paysages du lac Nong Han. L’objectif n’est pas non plus de réaliser un herbier scientifique précis et complet car ma place n’est pas celle d’un scientifique, d’un botaniste ni d’un biologiste. Mais je me devais en tant que paysagiste de récolter des connaissances autour des arbres et de réinvestir celles-ci dans nos projets. L’objectif ici est donc de me cultiver sur les végétaux de mon territoire d’étude de diplôme afin de pouvoir proposer des projets ancrés dans le lieu, la culture et le respect des traditions et des symboles de cette région. Les bénéfices sont multiples : compréhension, aide à la formalisation des projets réalisés mais aussi prétexte à la discussion pour un diplôme centré autour de la participation. Durant près de cinq mois vécus dans la province rurale de Sakon Nakhon, l’Arbre fut pour mois un prétexte pour des rencontres. Et je me suis rendu compte que l’arbre est un très bon moyen d’ouvrir une discussion car il est transculturel et il évoque à tous quelque chose d’impalpable qui appartient à chacun. Merci donc à cet Arbre qui m’a présenté tant de personnes d’une culture très éloignée de la mienne et permis, parfois, de les comprendre. J’ai ainsi pu entrer dans leurs cultures et les formes et systèmes paysagers ici ancestraux et bien sûr intimement liés aux cultures vivrières, au bois et donc à l’Arbre. Ce travail est construit par thèmes, et les végétaux sont ici regroupés non par genre, espèce et biologie comme un herbier l’entendrait, mais par usage, symbolique ou rôle culturel.

Pour réaliser cet herbier, je me suis donc appuyé sur des personnes, des livres trop rares trouvés après de longues recherches et un travail d’enquêteur sur internet. Mes récits sont un recueil et une synthèse de ces recherches citées en bibliographie. 6


I. Quand l’arbre nous raconte les croyances


Arbres dans le bouddhisme En Isaan, les Arbres sont intimement liés aux croyances et à l’art bouddhiques. Dans les récits, différents arbres ou bois accompagnent ainsi la vie du Bouddha : «Le bois d’ashokas dans lequel sa mère accoucha, le jambosier sous lequel il médita, le pipal sous lequel il connut l’éveil, et le sal sous lequel il s’éteignit». Chacun des Bouddhas a atteint l’éveil personnel sous un arbre particulier, lequel a toujours un usage, nourricier ou encore architectural, pour l’homme.

Cette posture est interprétée comme une représentation du dohada1, rituel par lequel une jeune fille peut faire fleurir un arbre en le frappant du pied.(Elles apparaissent souvent sur les bas-reliefs bouddhistes). L’arbre très symbolique donc dans la religion Bouddhiste, entre autre, est respecté et devient même une architecture à laquelle de nombreuses constructions s’accrochent et notamment les temples. Parfois l’arbre est lui même le temple.

populations établies Les dans le Nord-Est Thaïlandais croient à la présence de divinités dans les arbres : «Sujata, la villageoise dont Gautama accepta un bol de nourriture après avoir renoncé à l’ascétisme extrême, venait l’apporter en remerciement d’un vœu fait à la divinité de l’arbre sous lequel il méditait, et crut dans un premier temps qu’il était cette divinité». Ces divinités sont souvent représentées comme se mettant au service du bouddhisme. Parmi elles, les yakshas (yakshi) «femmes debout à côté d’un arbre dont elles tiennent une branche de la main droite tout en touchant le tronc du pied gauche,jambe repliée». 8


Arbre temple, ĂŻle des moines sur le lac Nong Han

Banian sacrĂŠ : Sakon Nakhon

Bouddha sur une feuille de lotus


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Banyan tree :

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peepul, figuier ĂŠtrangleur, Le figuier des pagodes, arbre de la Bodhi, pipa, ou ficus religiosa.

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botanique

Description

Ficus benghalensis L., 1753

On ne peut commencer cet herbier autrement que par le banian. Arbre remarquable par excellence,je crois que c’est un des arbres qui symbolise le mieux l’Asie. On ne peut pas le manquer, le banian parfois gigantesque est composé de racines aériennes comportant de nombreux troncs qui donnent l’impression que l’arbre est suspendu. On le trouve partout en Asie du sud est mais aussi en Inde par exemple, et souvent associé aux temples. Le banian est un épiphyte Ce sont les oiseaux qui transportent les graines sur un autre arbre qui devient hôte.Là se développent alors quantité de racines aériennes depuis les branches, qui deviennent pleines tiges une fois touché le sol. Ainsi, l’arbre s’étend dans un grand secteur. Cette espèce fait partie des figuiers étrangleurs et le Banian se développe donc au profit de son hôte qui finit par mourir.

Famille : Moraceae Genre : Ficus Exposition : soleil et ombre Sol : humide à sec croissance : lente

propriétés Ses fruits sont comestibles, ainsi que ses jeunes pousses ...en cas de famine. Son port majestueux est propice aux pauses à l’ombre et à la contemplation. Il produit un latex qui peut être utilisable en pharmacopée.

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Usages

Symbolique

On utilise souvent le banian comme appui d’un commerce nomade. L’arbre offre son ombre, sa protection, et sa bénédiction. De plus, sa grande taille est un repère pour les voyageurs et clients. La tradition veut qu’il soit synonyme de bonheur de planter un jeune banian proche d’un plus ancien,à tel point que cela se fait lors d’une cérémonie digne de celle d’un mariage. On place alors une pièce de monnaie d’argent sous les racines du jeune banian pour espérer prospérité et fortune. Très souvent, le banian est considéré comme un temple à part entière.

La symbolique religieuse est très forte car c’est sous le Bodhi que Bouddha connut l’éveil. En Asie, le Figuier des banians est le Figuier perpétuel, il représente le lien entre la terre et le ciel dans de nombreuses religions et notamment dans le Bouddhisme. En Isaan, le Banian héberge des génies, il est symbole de puissance et de vie et souvent associé aux lieux de culte. Les esprits des arbres, mihumains, mi-animaux, et les musiciens célestes vivent dans les branches du banian. Il est donc considéré comme un péché de détruire l’un de ces arbres. Les fantômes

commerce à l’abri d’un banian

Yakshas : esprit des arbres

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et les démons sont également associés à ses branches. Ces mauvais esprits se nourrissent dans le banian, alors les gens ne dorment pas en dessous la nuit. Associé aux esprits et fantômes, croyances encore très présentes en Isaan, le banian est mystique. On en a trouvé la trace lors d’une cérémonie consacrée aux fantômes, les bons dont on veut encourager la présence et les mauvais dont on souhaite le départ. Pour cela, les femmes du village dansent toute la journée sans interruption et sans manger. Il n’est pas rare lors de cette période d’appercevoir des ti-shirts de couleur rouge, accrochés aux portillons des maisons mais aussi aux banians, sensés faire fuir les mauvais fantômes. Banian et temple associés

Ramification du Banian, J. Forbès 1778

Arbre t em Ombre ple Tout mi lie Abrite u de bons c s génies, om Fruit co me mauvais... me Très es stible thétiqu e

Les ti-shirts rouges

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Nelumbo nucifera :

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Lotus sacré, Lotus d’Orient Le lotus n’est pas un arbre mais l’importance qu’on lui accorde dans la symbolique religieuse est telle qu’il s’invite dans cet herbier...

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botanique

Description

Nelumbo nucifera (Gaertn., 1788)

La fleur de lotus a la caractéristique de s’épanouir sur un étang boueux, ses larges feuilles pouvant atteindre 2 m de diamètre selon les variétés.Les feuilles sont imperméables et les gouttes d’eau roulent sur leur surface comme des billes. Elles sont autant de petites îles flottantes pour la faune aquatique. Sur le lac Nong Han, on arrache la jacinthe d’eau avec de grandes machines. Les lotus présents naturellement ne sont pas épargnés,et l’image renvoyée aux habitants est très forte au regard des symboles qu’ils représentent.

Famille : Nelumbonaceae Genre : Nelumbo Exposition : soleil et ombre Sol : pleine eau croissance : rapide

propriétés Tout est comestible dans le lotus : les fleurs, les graines, les jeunes feuilles et les rhizomes. Ces derniers sont excellents pour la santé car riches en fibres, vitamine C, potassium, vitamine B6, phosphore... Le lotus est également une plante médicinale, utilisée en cosmétique

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Usages

complet est près du sol et se sent enraciné». C’est une des positions immanquables du yoga, chaque pied repose sur la cuisse opposée, la plante du pied tournée vers le haut. C’est ainsi que l’on peut voir les moines de la région lors des prières et méditations. Le Bouddha est souvent représenté assis sur une feuille ou un bouton de lotus géant (Le nombre des pétales de la fleur de lotus représente le niveau de progression de son porteur dans le chemin de son âme vers la lumière.) Dans le symbolisme bouddhique, le lotus renvoie aux trois stades de l’existence :

Le lotus est omniprésent et associé à toutes les formes bâties, maisons et temples. Il protège ainsi les habitants de ces lieux et représente une offrande au Bouddha. Il semble très difficile de trouver un point d’eau sans lotus et le lac Nong Han en est le plus bel exemple.

Symbolique On dit que le lotus complet est la position la plus stable pour méditer. «Celui qui est capable d’être assis confortablement en lotus

Bouddha sur une feuille de Lotus

Feuille de Lotus imperméable

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le passé, le présent, et l’avenir. «Le caractère sacré attribué au lotus s’explique principalement par la pureté de ses fleurs jaillissant de la saleté des eaux stagnantes». La divinité se tenant sur un lotus symbolise le fait qu’elle se manifeste de manière totalement pure, «sans jamais être entachée par les défectuosités de la manifestation ordinaire que sont l’ignorance, la dualité, le karma, et la souffrance». Cette « boue» où le lotus pousse représente les souffrances, les troubles, les désirs, essences de l’épanouissement. La fleur de lotus est alors le symbole de l’esprit pur sortant de la matière impure du corps.

Peinture murale dans un temple Bouddhiste

Symbo le Elévatio Bouddhiste n Multipl ica Milieu a tion rapide qu Comes atique tib tTrès e le sthétiq ue

Feuille de lotus comme couvre-chef

Arrachage des jacinthes d’eau et Lotus

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Flamboyant :

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poinciana royal, fleur de paon.

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botanique

Description

Delonix regia (Bojer) Raf.

Quelques-uns m’ont dit ici en Isaan que cet arbre était endémique de la région, certaines recherches m’ont permis de découvrir qu’il serait plutôt originaire des Antilles mais ne nous formalisons pas : tout le monde voudrait voir sa région associée à un tel arbre si extravagant et haut en couleurs. Voilà bien un arbre que l’on ne peut pas manquer lors de la saison des fleurs. Il embrase totalement les paysages. Son nom botanique est Delonix regia, ici en Issan, on l’appelle Dok Hang Nok Yung.

Famille : Caesalpiniaceae Genre : Delonix Exposition : soleil à mi-ombre Sol : humide à sec croissance : rapide

propriétés Il fournit un bois de construction très résistant, Il est un excellent filtre pour l’air et supporte bien la proximité de la mer ou des milieux salins comme à Sakon Nakhon. Son écorce fournit des pigments et de la résine, les fleurs fournissent également des pigments. Il est souvent confondu avec le «Caesalpinia pulcherrima», Qui est moins «flamboyant» mais en fleurs presque toute l’année.

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Usages

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seraient excellents contre les diarrhées, dysenteries, choléra... On lui attribue toutes ces propriétés médicinales,en Isaan et surtout dans les villages.

Il est apprécié en pharmacopée traditionnelle pour diverses raisons mais attention, ses fruits sont toxiques. - ses racines feraient baisser la fièvre - ses feuilles seraient un excellent analgésique - les jeunes tiges utilisées en brosse à dent serait bon remède contre les gingivites - les fleurs dont on extrait une teinture rouge seraient également vermifuges en salade - en infusion, leurs écorces, rameaux, feuilles et fleurs

Flamboyant associé à une église

Alignement et ombrage sur les berges

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Symbolique

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Nous l’avons souvent aperçu autour des temples et des églises. Le flamboyant a cette capacité d’être commun et de lier le Christianisme et le Bouddhisme mais aussi les autres religions présentent en Isaan telle que la religion Musulmane ou encore le Taoïsme. Il est un symbole puissant dans l’architecture religieuse traditionnelle et actuelle. note : Le Flamboyant est en train de s’éteindre des forêts Malgaches où il serait né.

Flamboyant isolé, port large

Marc Leguay, huile sur toile XX ème, Laos

Repèr e paysa ge Utilisé en align r ement ou isol é Trés es th fFeurs s étique ym Bois so boliques lide

Flamboyant repère d’une habitation

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Polyalthia longifolia : Champa vert, Arbre-mât des Indes, faux ashoka, cemetary tree (arbre des cimetières)

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botanique

Description

Polyalthia longifolia

Le faux ashoka (Polyalthia longifolia) est un arbre que l’on croise souvent sous les tropiques. Il peut atteindre 15 m de haut voire plus. Sa forme est pyramidale et symétrique ou en colonne élégante, d’où son autre nom d’« arbre-mât ».

Famille : Annonaceae Genre : Polyalthia Exposition : soleil Sol : frais à sec croissance : moyenne

propriétés Il aurait, affirme Paa Tik, notre logeuse, des propriétés pour faire baisser la tension au travers des poils de ses racines. Des études indiquent que l’extrait de ses feuilles aurait un potentiel anti ulcéreux et que les graines auraient des activités antimicrobiennes. Il accueille la faune dans les cimetières catholiques ou il serait comparable à nos cyprès. Il a un très bon pouvoir d’absorption de la pollution de l’air.

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Usages

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Il est planté donc principalement dans les cimetières mais aussi pour l’ornementation des rues et en devanture des habitations, en raison de son efficacité dans la lutte contre les pollutions sonores et de l’air. Il est aussi présent dans l’architecture religieuse des temples hindous. Il est cultivé pour ses propriétés médicinales antibactériennes et antifongiques. Les fruits d’abord verts,

Alignement dans un parc

puis violets foncés ou noirs, sont appréciés par les oiseaux tels le Koel Asiatique et par les chauve-souris, les écureuils volants.

Symbolique Ses branches pendantes et ses feuilles lancéolées à bords ondulés rappellent celles de l’Ashoka, un autre arbre avec lequel il peut être confondu. Ces branches lui ont valu le surnom de Veuve pleureuse. Ses feuilles quant à elles, sont utilisées lors des festivités

Culture pour ses propriétés médicinales (Inde)

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en raison de leurs qualités esthétiques. Au printemps, l’arbre est couvert de fleurs étoilées de couleur vert pâle qui se confondent avec le feuillage et ne sont donc presque pas visibles. Dans les cimetières autour du lac Nong Han, il participe à la différence de la plupart de nos cimetières français, à la constitution de parc paysager autour des tombes.

Champa conduit en isolé

collier en graines de champa

Utilisé en ou isol alignement é Antibac té antifon rien et giq Rempla ue ce notr e dans le s cimet cyprès ièr particip e au «ja es et r Accuei l pour l din» a faune Exemple de lutte contre la pollution

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Lagestroemia floribunda Jack : queen’s flower,lilas à grande floraison. également connu sous le nom thaïlandais de kedah bngor (myrte de crêpe)

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botanique

Description

Lagestroemia floribunda Jack

«Le Lagestroemia est originaire du nord de la Malaisie péninsulaire spécifiquement dans l’Etat de Kedah ou on le trouve encore à l’état sauvage et récemment plantés dans les parcs urbains». Cet arbre s’épanouit pleinement proche des espaces humides du lac Nong Han. C’est un arbre persistant et son écorce martelée est très décorative. Il est de la famille du Lilas des indes (Lagestroemia Indica) que l’on trouve de plus en plus dans nos jardins privés en France.

Famille : Lythraceae Genre : Lagestroemia Exposition : soleil Sol : Riche et frais croissance : moyenne

propriétés Nous avions déja repéré cet arbre en octobre et en fleurs. De retour en mai, l’arbre était encore en fleurs. Je me suis donc étonné mais effectivement il fleurit tout au long de l’année. Ce végétal est donc intéressant en aménagement et on le trouve souvent en alignement le long des routes ou isolé dans les jardins. Sa vocation est purement décorative (ce qui est peu commun en Thaïlande) et on utilise ses fleurs à l’occasion et parfois lors des cérémonies religieuses.

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Usages

Symbolique

En Asie comme dans certaines régions tempérées d’Europe, on utilise le Lagestroemia comme arbre d’ornement. Sa croissance lente rend son entretien facile. On l’utilise en alignement, isolé et dans les parcs et jardin. Il peut être conduit sous différentes formes en fonction de la taille qu’on lui applique. Au delà de sa floraison violette très intéressante, je crois que son écorce martelée a des qualités esthétiques encore plus appréciées en Thaïlande où son bois est parfois utilisé en sculpture et en ornementation.

Cet arbre de la famille des lilas n’a pas une symbolique religieuse très significative. Par contre c’est l’arbre de la Reine et,à ce titre,il revêt une symbolique importante quand on sait l’influence de cette dernière dans la vie des populations Thaïlandaise. Il me permet ici de faire une remarque sur la classification en cours de près de 15000 plantes de Thaïlande, loin d’avoir toutes été étudiées. Le nom de Lagestroemia floribunda est donc un nom provisoire. Une appellation synonyme serait Murtughas floribunda Kuntze. En Asie du sud est, beaucoup de végétaux

Ecorce martelée

Utilisation en isolé

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sont en voie de détermination et de classification. Dans ces régions ils sont connus par les populations qui ont une pratique empirique de la botanique. Il est donc intéressant de consulter les populations locales même pour des botanistes avertis qui travaillent au répertoire, du fait de la transmission orale marquée.

Peinture sur métal -inconnu-

Utilisé en ou isol alignement é Persis tan tout au t, il fleurit lo l’année ng de Son bo is esthéti est trés qu Non cla e ssifié Une floraison dense

Alignement le long des rizières

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I. Quand l’arbre nous raconte les traditions


L’Art au Thaïlande

Nord

de

la

A Sakon Nakhon, croyance et tradition sont très liées et cette dualité produit de l’Art. Nous verrons en ouverture du thème suivant, que les formes végétales associées à cette spiritualité induisent également des formes architecturales. «Aujourd’hui, le Nord de la Thaïlande voit son art traditionnel s’installer au devant de la scène. Thaïlandais comme étrangers considèrent encore que le Nord est la région qui a la plus forte identité culturelle, en particulier à Chiang Mai et Chiang Rai, capitales fondées sur ce que les habitants ont de plus cher, leur identité de Khon Muang», peuples disposant de leur propre langage. La musique traditionnelle de l’Isaan est souvent jouée dans les cérémonies et festivals locaux par des groupes de musiciens appelés salaw soh seung. Les instruments de musique artisanaux font eux-mêmes la tradition, en particulier le phin pia, «luth incurvé en bois, dont la caisse de résonance est posée contre la poitrine lorsqu’une note est jouée, puis retirée pour produire un son wa-wa», ou encore le seung, «luth en bois dont on pince les cordes», la 32

khlui, une flûte en bambou, et le salaw, instrument incurvé avec un caisson de résonance en coco. De nombreux tambours en bois couverts de peaux d’animaux, frappés à la main, permettent de rythmer une musique aux tons apaisants. J’évoquerai rapidement car il y aurait trop à dire, les traditions culinaires qui sont un véritable art en Issan. La région possède une cuisine inimitable, souvent, (et pour nous y être mesurés) très épicée, mais également totalement liée aux végétaux disponibles localement. Ici, on peut apercevoir des fleurs dans chaque potager, elles sont essentiellement utilisées lors des cérémonies religieuses et notamment dans le cadre du Songkrane, (équivalent du nouvel an en Thaïlande basé sur le calendrier lunaire).Ces quatre jours, dates évènements pour le pays, symbolisent l’arrivée de la saison des pluies.


BĂŠnĂŠdiction lors du Songkrane festival

Bateau traditionnel en Tek


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plumeria alba

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Frangipanier blanc, fleur des temples. Appelée champa khawm en Thaïlande ou «Leelaawadee»

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botanique

Description

Plumeria alba

Le frangipanier, originaire d’Amérique centrale, est un arbre répandu dans la plupart des régions tropicales du monde, où il peut parfois dépasser 10 mètres de haut. Sous nos climats tempérés, il est cultivé comme arbuste ornemental. son tronc noueux se divise rapidement pour dévoiler des branches tortueuses qui forment un immense bouquet plus ou moins dense. Parfois cassantes, elles portent de nombreuses cicatrices foliaires. Les feuilles, dont la forme peut varier d’une espèce à l’autre, sont généralement lancéolées, vertes et luisantes. Lorsqu’elles tombent au début de l’hiver, elles laissent sur les branches, les fameuses cicatrices. Les fleurs apparaissent à partir de la 4e année.

Famille : Apocynacées Genre : Polyalthia Exposition : soleil Sol : frais à sec croissance : moyenne

propriétés Sa sève est toxique, ses fleurs comestibles sont utilisées dans la pâtisserie. Il est plus largement associé au Bouddhisme mais je choisis de le classer ici dans le thème des traditions car on remarque sa présence, certes autour des temples, mais surtout très largement lors de la période du Songkrane festival. Ou ses fleurs servent aux rites.

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Usages

Symbolique

Son nom commun de frangipanier vient de celui d’un marquis italien du XVIe siècle, Frangipani, qui avait créé un parfum à base de plumeria. Sa fleur est utilisée en offrandes aux divinités lors des cérémonies religieuses, il est courant d’apercevoir dans les jardins particuliers un ou plusieurs frangipaniers de couleurs différentes.Les frangipaniers sont associés aux cours des temples et on peut également les trouver sous la forme de contraintes en bonsaïs. Plus communément les fleurs vives s’accrochent derrière les oreilles ou dans la chevelure des femmes.

Très odorantes, ses fleurs servent d’offrandes chez les Bouddhistes et ont donné au frangipanier son surnom de «plante du temple». Elle est l’un des emblèmes nationaux du Laos sous le nom de dok champa. Nous sommes actuellement, en Isaan (et selon le dernier songkrane), en l’an 2557. A la période du Songkrane, les fleurs de frangipanier des jardins privés sont ramassées et plongées dans l’eau (de préférence glacée). Avec cette eau colorée de fleurs, nous sommes passés d’abord chez les voisins, puis devant une file des anciens du village. Dans les deux cas, tour à tour,

Autel de fleurs

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Bouquet d’offrandes de fleurs et d’argent

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nous avons versé un peu de ce mélange d’eau et de fleurs sur l’épaule des gens qui nous l’ont rendu en retour. Ceci en signe de respect envers autrui et pour se laver des problèmes mutuels, avec des souhaits à chacun pour l’année à venir. La fleur de frangipanier a donc un rôle essentiel qui maintient dans la société Thaïlandaise les liens sociaux entre voisins, le respect des anciens et des traditions qu’ils portent.

Cérémonie de bénédiction

Gravure bois sur un temple représentant le songkrane festival avec en arrière plan des frangipaniers

Associ éà religieu larchitecture se Fleurs s ym les trad boliques da ns it Fleurs c ions sociales o De trè mestibles sn variété ombreuses se Très pa t couleurs rfumé Fleurs déssinées sur des éléphants

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Jasminum multiflorum(Burm. f.) Andr. Jasmin royal, cheveux d’ange, Jasmin odorant, Jasmin des haies

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botanique

Description

Jasminum multiflorum

Le jasmin est, avec la rose, une des deux fleurs odorantes reine de la parfumerie. Son nom vient de l’arabe yâsamîn, emprunté au persan. Surtout cultivé en Chine, dont beaucoup d’espèces sont originaires. Parmi plus de 200 espèces, les jasmins les plus utilisés en parfumerie sont Jasminum grandiflorum, Jasminum officinale et Jasminum odoratissimum. Les autres espèces sont pour la plupart cultivées dans les jardins comme arbustes d’ornement.

Famille : OLEACEAE Genre : Jasminum Exposition : soleil Sol : tout type croissance : moyenne

propriétés La Fleur de Jasmin est aphrodisiaque,relaxante et atténue la dépression. Symbole de purification, de la tentation féminine, de l’amour et de l’acceptation de soi, le jasmin nous permet l’ouverture du cœur et nous aide à trouver notre propre valeur. Il nous permet ainsi de «redresser la tête» tout en accédant à la joie,une propriété intéressante !

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Usages

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permettent ainsi au jasmin aromatique de répandre son parfum dans la maison.

Il est très commun de voir des colliers ou bracelets de fleurs de jasmin vendus le long des routes et au milieu de la circulation. Ces arrangements floraux se nomment Phuang malai,la guirlande thaï. Le type le plus commun de Phuang malai est composé de petites fleurs blanches appelées ici Dok Ruk ou fleur de l’amour (calotropis gigantea) et de Jasmin. Les Phuang malai peuvent être achetés en face des temples, sur les marchés, ou sur des stands de fleurs. Traditionnellement accrochés en face des fenêtres, ils

Jasmin sur pied

Symbolique Placés en face de photographies de famille, ils sont des offrandes aux disparus, accrochés aux statues de Bouddha, ou déposés devant des images de moines, ils agissent comme des offrandes aux êtres célestes. Mais ils peuvent aussi être installés sur les maisons des esprits, (petits temples visibles

Jasmin grimpant

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partout devant les maisons), ou accrochés aux rétroviseurs des voitures... Leur parfum sert alors à se protéger des esprits malins (et il y en a plein dans les banians!). Plus le statut de la personne est élevé , plus sa guirlande sera particulièrement élaborée. Une guirlande offerte au roi, par exemple, est aussi complexe qu’une mosaïque. On en offre souvent aux invités en gage de respect et d’amour ou d’amitié et traditionnellement lors du Songkrane festival.

Phuang malai, collier de fleurs traditionnel.

Protèg e malins ! des esprits Fleurs ut of frand ilisées pour l es es Fleurs c o De trè mestibles sn variété ombreuses s Très pa rfumé

La floraison et l’odeur du jasmin Le riz Thaï est souvent parfumé au dans un jardin sont spectaculaires jasmin

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Cassia fistula L.

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Cassier, faux Séné, faux Caroubier, Douche d’or, Cytise indien ,Canéficier (dans la pharmacopée Française)...

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botanique

Description

Cassia fisyula

C’est un arbre de taille moyenne, originaire d’Asie du sud. Il est de la famille des Fabaceae. Son fruit est une gousse émettant une odeur âcre et contenant plusieurs graines. Les arbres sont couverts d’une abondante floraison jaune. Il fleurit durant l’été et avant de fleurir il perd presque toutes ses feuilles. C’est un arbre présent partout en Thaïlande et qui va apparaître de plus en plus avec son nouveau statut de symbole du pays.

Famille : FABACEAE Genre : Cassia Exposition : soleil Sol : tout type croissance : moyenne

propriétés La pulpe du fruit est utilisée comme léger laxatif et contre la fièvre. Bien que son utilisation dans l’herboristerie soit attestée depuis des millénaires, aujourd’hui cet arbre fait l’objet de peu de recherches médicales. Les effets sur le système nerveux sont réputés mais les causes de ces effets restent inconnues. Mais attention, ses graines sont toxiques.

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Usages

Symbolique

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Sa fleur est la fleur nationale de la Thaïlande, nommée ratchapruek, elle symbolise la royauté Thaï. La Thaïlande a récemment choisi trois emblèmes nationaux officiels: Ratchaphruek, ou douche d’or, Chang Thai, ou éléphant thaï et Saala Thai, le petit kiosque de style thaï que l’on peut voir dans les rizières mais aussi aujourd’hui devant les maisons et très apprécié lors des moments de détente. La couleur jaune évoque

Le Cassia thaïlandais est cultivé en tant que plante ornementale mais il est également utilisé en architecture pour son bois solide et très durable. On le trouve souvent en alignement le long des rues et proche des temples dont il marque l’emplacement et le respect que l’on doit leur consacrer. De ce fait, c’est l’arbre lui-même qui est vénéré.

Cassia au bord d’un point d’eau

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Alignement le long des rues pour signaler un temple

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le bouddhisme mais c’est également la couleur du lundi, jour de naissance du Roi. Le tronc de cet arbre est un composant important au cours, de la fondation d’une maison ou d’un bâtiment. son rôle est d’apporter la protection, le respect et l’esprit du Bouddhisme au coeur de la maison, où il en fait son fondement, sa base structurelle et spirituelle.

Fête célébrant la nomination de la fleur comme emblème national de la Thaïlande.

Associ éà et au B l’architectur e ou Fleur e ddhisme. mb Une trè lème du pays . s jaune. vive couleur Utilisé dans la médec ine

Jeune arbre en fleur

Arbres isolés pour créér de l’ombre devant une école

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I. Quand l’arbre nous raconte l’Architecture


L’Architecture au Nord de la Thaïlande Dans le Nord de la Thaïlande, l’architecture a reçu des influences Laotiennes, et Birmannes mais aussi celles des ethnies successives (Mons...). L’architecture historique est aujourd’hui seulement représentée par les monuments religieux (temples, églises)constructions faites de pierres, briques, stuck, terre et bois. l’architecture populaire, la plupart du temps en bois, elle, n’a pas été conservée faute d’entretien. La Thaïlande est un pays chaud où la saison des pluies pose un certain nombre de problèmes que l’architecture doit résoudre et qui ont poussé les habitants à mettre leur maison sur pilotis qui ne demande pas ou peu de terrassement. De plus, le fait d’installer la construction au-dessus du niveau du sol permet d’éviter aux insectes et reptiles de rentrer facilement. Enfin, conserver un espace sous la maison est une opportunité pour abriter les animaux et donc gagner de l’espace. Cela permet aussi de stocker le bois au sec pendant la mousson ou encore de faire sécher le linge. Cet espace crée un lieu où l’on se retrouve lors des heures les plus chaudes de la journée (entre 11h et 15h), un lieu de vie commun ou nous avons souvent été 48

accueillis. La maison traditionnelle thaï est une construction ancestrale qui peut aussi durer très longtemps si elle est entretenue. On trouve parfois en Thaïlande des maisons en bois de plus de 500 ans. Cette forme architecturale, comme partout dans les constructions ancestrales, est le résultat d’une adaptation à son environnement et qui répond à ces problématiques, (et non comme aujourd’hui une adaptation de l’environnement à l’architecture), elle s’adapte aux matériaux disponibles sur le territoire, au climat, à la faune et la flore, aux modes de vies, à la végétation, et au relief. L’habitation s’articule donc de la manière suivante : Le rez-de-chaussée de la maison est l’emplacement pour les animaux, mais également un espace de repos simple et apprécié. A Sakon Nakhon, les pilotis ont laissé place à des réalisations plus modernes avec des maisons de plainpied surélevées sur une dalle de béton pour pallier aux ruissellements des eaux de pluie. A la place des animaux, on trouve le garage sécurisé pour le pick-up, une cusine, des toilettes, bref, un lieu


sont le fameux Naga, serpent mythique issu du monde souterrain, et bien sûr les motifs végétaux.

quoi qu’il en soit isolé des voisins qui désormais font leurs affaires... Dans les campagnes, les toilettes et la cuisine sont à l’extérieur. C’est à l’étage que l’on trouvent les pièces de vie, avec souvent un balcon couvert par une toiture à larges débords. La pièce centrale qui accueille la famille pour la nuit est séparée en plusieurs chambres. Les espaces sont délimités par des moustiquaires en coton offrant une petite intimité. On trouvera toujours un autel des ancêtres et des coffres de rangement pour les vêtements et les biens précieux, que ce soit dans les constructions traditionnelles ou contemporaines. On trouve l’espace de stockage du riz, toujours en dehors de l’habitation et à un niveau différent de la maison «pour ne pas contrarier les divinités». Si l’on aperçoit un crâne de buffle, c’est le signe que la famille est importante dans la société, mais cette tradition est rare. Les motifs les plus utilisés pour décorer ces habitations et empruntés à l’architecture religieuse 49


Habitat en bois et rÊservoirs pour l’eau Construction de la maison traditionnelle


Saala, pour les pauses dans les champs

Rez-de-chaussÊe d’une maison contemporaine inspirÊe des traditions (et agence nomade)


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Tectona grandis L.f., 1782 (Teck) Teck, Teck d’Indochine

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botanique

Description

Tectona grandis

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Le teck, certainement un des arbres tropicaux les Famille : Verbenaceae plus connus, produit un bois précieux et imputrescible Genre : Tectona recommandé pour la fabrication des ponts de bateaux, Exposition : soleil de meubles de jardin... L’espèce la plus commune, Sol : tout type Tectona grandis (dit teck d’Indochine), est originaire croissance : moyenne d’Inde, de Malaisie, du Laos et de Thaïlande. Devenu propriétés spontané dans toute l’Asie, il est à présent cultivé dans On utilise depuis des siècles toutes les zones tropicales et le bois brun foncé du teck en sub-tropicales. «Il contient architecture,en ameublement une oléorésine naturelle et pour la construction qui le rend extrêmement navale. Facile à travailler, résistant aux agressions il présente de nombreuses climatiques les plus rudes et q u a l i t é s : i m p u t r e s c i b l e , lui confère une longévité résistant aux intempéries remarquable» (Il existe des et aux termites, non oxydant poutres de teck datant de pour les métaux. plus de mille ans).Il n’est attaqué ni par les insectes ni,chose exceptionnelle,par les termites. C’est un bois de très grande valeur.

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utilisé couramment pour la construction de meubles et parquets surtout d’extérieur, d’appareillages industriels, de ponts et il fait partie des matières propres à la fabrication du didgeridoo. Ses feuilles peuvent être utilisées dans la fabrication de bols, plats, ombrelles, teinture pour tissus, emballage alimentaire...

On peut récolter normalement le Teck au bout de vingt et un ans mais on attend en général un peu plus. Le teck présente un bois aux qualités multiples qui en fait un produit très estimé de l’industrie. De nos jours, la coupe sauvage est interdite dans de nombreux pays où il est menacé par la surexploitation.Il existe cependant un trafic illégal très intense dans certaines zones de la Birmanie frontalières avec la Thaïlande. Ses propriétés en font un bois particulièrementapprécié pour la construction navale depuis la fin du XVIIe siècle. Il est

Symbolique Bois puissant, si durable qu’ il défie le temps lui-même, «symbole de la permanence et de l’immuabilité». C’est en

Teck isolé dans les rizières, Paen Association bovin, rizière, Teck

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ces termes que R. Standisch l’évoqua, dans «Piste des Eléphants». Cette essence de bois est évidemment très convoitée. A ce propos, la deuxième guerre Anglo-Birmane,en 1852, avait comme toile de fond une querelle entre marchands de Teck et le Gouverneur de Rangoon. Incontestablement, le Teck peut être considéré comme l’un des plus beaux bois de menuiserie et de charpente qui soient, d’une durabilité extrême.

Gravure ancienne sur du Teck, Temple du Nord-Est de la Thaïlande

Symbo le perman de en Durabl ce e Imputre scible Utilisé en con st et en a rt par t ruction rad Souven t assoc ition ié a un trafic d e bois précie ux

Long tail boat fabriqué en Teck pour les courses traditionelles sur le lac

Récolte du Teck au bout de 24 ans

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Eucalyptus camaldulensis Dehnh. Red Gum River, Eucalyptus, Widow Maker

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botanique Eucalyptus Dehnh.

Description camaldulensis

Famille :Myrtaceae Genre : Eucalyptus Exposition : soleil Sol : tout type croissance : très rapide

propriétés Les propriétés médicinales de l’eucalyptus (affections respiratoires) sont reconnues et appréciées. Il est adaptable aux sols salins du nord-est de la Thaïlande, et tolère une grande variété de conditions climatiques. L’arbre peut atteindre 45 mètres de hauteur et son écorce lisse, possède des couleurs qui varient du blanc, gris au brun-rouge.

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l’eucalyptus à croissance très rapide consomme beaucoup d’eau et d’azote mais surtout, il a tendance à favoriser l’érosion. Cette variété produit des toxines qui empêchent les autres espèces végétales de pousser autour de ses racines. Sur un sol nu, le ravinement par les eaux de ruissellement s’en trouve donc facilité. D’autres variétés se sont révélées aussi nocives sur des superficies consacrées par tradition à l’agriculture vivrière, en raison de leur prolifération aux dépens de la végétation locale. En outre, leurs feuilles se décomposent difficilement, fournissant peu d’humus à la terre.

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De plus en plus utilisé en milieu rural pour le «reboisement» ou comme bois d’oeuvre, l’eucalyptus a des effets néfastes sur l’environnement. L’arbre a cette rare capacité de s’adapter presque partout. Il doit sa grande résistance à la sécheresse, aux racines profondes qui vont pomper l’eau très loin dans le sol. Selon une étude de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), «l’introduction de l’eucalyptus et d’autres espèces à croissance rapide dans plusieurs pays du sud est liée à la lutte contre la déforestation provoquée par une croissance démographique rapide et mal maîtrisée»... L’eucalyptus devient ainsi,

progressivement, une véritable culture de rente. Dans cette région où les formations boisées sont de plus en plus rares, l’eucalyptus permet d’avoir du combustible pour la cuisine, du bois d’oeuvre et des brise-vents autour des maisons. Au plan économique, il constitue un marché porteur géré par de grandes firmes de Bangkok qui offrent les jeunes plants aux agriculteurs les encourageant ainsi à changer leurs cultures vivrières pour de grandes productions monospécifiques d’eucalyptus destinés principalement à la papeterie.

Symbolique Quand on parle d’eucalyptus, «il ne faut globaliser ni les critiques, ni les éloges» prévient François Grison du

Plantation d’Eucalyptus, Bann Paen Utilisé en haie le long des rizières

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Cirad-Forêt. «Les paysans qui sont, plus que les forestiers, les défenseurs de ce genre d’arbres, apprécient sa rapidité de croissance et ses sous-produits. Difficile par conséquent de leur faire comprendre qu’un arbre fétiche aux usages multiples peut être nocif pour le sol et l’environnement en général». Il est clair maintenant, que la Thaïlande a un besoin urgent de plantations pour satisfaire la demande de bois. Les ressources forestières naturelles dans toutes les régions de la Thaïlande ont été surexploitées (teck, Hopea, Pterocarpus Dipterocarpus...). Les eucalyptus sont cultivés en Thaïlande depuis 100 ans, mais seulement à partir de 1970 à l’échelle de la plantation industrielle.

Le Royal Forest Department (RFD) en Thaïlande a conclu qu’il n’y avait aucune preuve convaincante de l’effet néfaste d’eucalyptus sur les sols, l’eau et la faune... Une perspective économique en arrière-plan justifie sans doute cette déclaration.

Acidifia nt Néfaste les sols pour la locale flore Produc ti de gran on gérée par d Utilisé es firmes en Bois d papeterie em qualité auvaise Utilisé en appui pour une clôture

Les brulis détruisent les sols

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Bambousa multiplex (Lour.) Raeusch. Bambous

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botanique Bambousa Raeusch.

multiplex

Description (Lour.)

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C’est une graminée ligneuse. Il peut fixer 30 % de plus de CO2 que les arbres feuillus. Il libère donc 30 % d’oxygène de plus que des arbres. L’étroitesse de ses feuilles améliore l’infiltration de l’eau dans le sol (deux fois plus qu’une forêt de feuillus). Il limite l’érosion des sols grâce à son réseau racinaire très dense sur 60 centimètres de profondeur et restaure des sols appauvris. On l’utilise pour l’élimination de certaines toxines du sol (phyto-remédiation). Il a un port graphique qui joue avec le vent et de nombreuses variétés et couleurs existent. Il est très présent dans les paysages des villages et la riziculture locale.

Famille : Poaceae Genre : Bambousa Exposition : soleil Sol : humide et pauvre croissance : Très rapide

propriétés Le bambou pousse naturellement dans les rizières. Dans ce contexte, il remplit le rôle d’un arbre isolé comme en Europe et produit l’ombre nécessaire aux hommes et au bétail mais est en fait régulièrement utilisé pour presque tout... Il a de nombreuses qualités notamment sa résistance mécanique et sa légèreté très appréciées en architecture mais aussi en dessin ou tatouage traditionnel.

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Usages

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construire des structures très hautes et cela, sans la mise en place de résistance supplémentaire dans la structure du bâtiment.

En Architecture, on ne présente plus le bambou. utilisé comme matériau brut de construction, il est très résistant, léger et durable, mais aussi très facile à cultiver et à récolter. On le trouve depuis toujours dans l’architecture traditionnelle en Isaan, mais également dans toute l’Asie. Il est souvent utilisé pour les embarcadères,les clôtures, le mobilier, les tissus, divers accessoires, les ustensiles...bref,à peu près partout et pour tout. Il sert aujourd’hui notamment à réaliser des échaffaudages légers qui permettent de

Marqueur du village à Chum Cheng

Isolé dans les rizières

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Symbolique

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Le bambou est utilisé pour réaliser les tatouages traditionnels. Taillé en pointe, on le trempe dans l’encre et le résultat artistique est très symbolique. Le tatoué doit suivre les principes du dessin qu’il porte tout au long de sa vie. Dans les paysages locaux, le fait d’avoir, autour des villages, une haie dense de bambous a plusieurs fonctions: protection, identification, hospitalité.

Il constitue parfois des forêts

Prix Aga Khan d’architecture 2010. Ecole verte, Bandung, Bali, Indonésie

Durabl e Léger, s o Utilisé uple en con structio et en a n rt Peu ch er Plie ma is Porteu ne rompt pas rd Repré e joie sente l ’amitié Tatou traditionnel

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Cocos nucifera L., 1753 Cocotier. Cocotier à noix, à lait.

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botanique

Description

Cocos nucifera L., 1753

Pendant des millénaires, les hommes ont tenté de créer et de conserver les variétés de cocotiers qui répondaient au mieux à leurs besoins. Ce travail empirique demande un suivi sur plusieurs années : les cocotiers fleurissent souvent après cinq ans, période suffisante pour risquer d’oublier d’où provient la semence. Le cocotier sélectionné pour la reproduction se croise sans contrôle avec n’importe lequel de ses voisins. bien souvent, à moins d’avoir de la chance, les caractéristiques recherchées ne se retrouvent pas dans la descendance. Malgré ces difficultés, grâce à ce travail réalisé au fil des siècles, plusieurs centaines de variétés ont été créées en Asie et dans le Pacifique.

Famille : Arecaceae Genre : Cocos L., 1753 Exposition : soleil Sol : sec à frais croissance : Moyenne

propriétés Le palmier aux noix de coco a de très nombreux usages dans la cuisine traditionnelle thaïlandaise,mais aussi en architecture, et lors des cérémonies.

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Usages

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est comestible. Elle peut également être râpée puis pressée pour en extraire le lait de coco. Le bourgeon terminal ou « chou » du cocotier est comestible. Le fruit est parfois coupé transversalement et entièrement laqué pour servir de cendrier, bac à glaçon ou petit accessoire de rangement décoratif. Tout est utilisé dans le cocotier!

Le cocotier compte parmi les plus anciennes plantes utiles, et on l’exploite de multiples façons : Son bois est utilisé pour la construction, la palme de cocotier est tressée, puis séchée au soleil. Ses feuilles recouvrent souvent les toitures des saala dans les rizières. Divers objets peuvent être également tressés : chapeaux, sacs, ou servir de décoration de fête. Sa sève produit un alcool de palme tandis que la fibre entourant la coque de la noix de coco, est utilisée pour faire des brosses, des paillassons, des matelas et des cordes. les noix de coco immatures contiennent un liquide sucré, l’eau de coco, qui est une boisson rafraîchissante et la pulpe de la noix de coco

Installé au Coeur des villages

Symbolique la tige centrale de la feuille est séparée et séchée, elle sert notamment à la confection de balais mais surtout de décorations dans les costumes de danse traditionnelle. Isolé dans les champs, le palmier représente la

Utilisé dans les jardins privés

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nourriture du Bouddha et symbolise l’eau. Il est remarquable de très loin, il n’a pas un rôle agricole dans les parcelles, mais plus symbolique. Autour des habitations, il est souvent présent pour toutes les qualités qui lui ont été attribuées dans le paragraphe précédent. Enfin, il existe une grande variété de palmiers en Isaan et l’un d’entre eux est très préoccupant bien que pour le moment peu répandu. Il s’agit du palmier qui produit l’huile et dont les plantations et notamment en Malaisie détruisent les écosystèmes biologiques. Il est malheureusement cultivé de manière intensive sur les terres des forêts primaires.

cocotier le long des berges aménagées (à droite)

Une table en Isaan

Arbre p ro Symbo ductif liq rizière ue dans les s Utilisé en arch ite Utilisé en cuis cture ine traditio nnelle

Toiture en feuilles de coco

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Palétuvier Rhizophora mangle L., 1753 Palétuvier rouge

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botanique

Description

Rhizophora mangle L., 1753

Le Palétuvier est le nom commun à divers arbres habitants des mangroves tropicales et appartenant aux genres Avicennia, Bruguiera, Rhizophora, etc., Il est caractérisé par des racines aériennes formant des arceaux ou des racines pneumatophores sortent de la vase, mais aussi par leur graine qui germe sur l’arbre en donnant une radicule en forme de flèche qui se fiche fortement dans la vase. Les palétuviers des mangroves se rencontrent dans les régions intertropicales. Les mangroves sont des forêts littorales « amphibies », qui colonisent les dépôts vaseux des estuaires ou des lagunes.

Famille : Rhizophoraceae Genre : Rhizophora Exposition : soleil Sol : tout type croissance : moyenne

propriétés «Les palétuviers occupent l’écotone terre-eau-air et les mangroves y sont l’un des écosystèmes les plus bioproductifs du monde. Ce sont les seules grandes espèces à survivre sur des vases anoxiques». Ils y constituent un véritable récif de bois qui devient le support et l’abri d’une faune importante, et souvent comestible pour l’homme. Il protège les littoraux instables des assauts de la mer et des tempêtes. Le bois des palétuviers, très dur et dense, est souvent exploité (fabrication de poteaux par exemple).

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Symbolique

Cet arbre est emblématique des mangroves et donc des espaces littoraux. Il ne se trouve évidemment pas en Isaan, région bien éloignée du golf de Thaïlande. Mais je tenais à parler de lui dans cette partie consacrée à l’arbre et l’architecture pour une raison simple. Lors d’un voyage dans le sud-est du pays, sur l’île de koh Chang (île des éléphants), nous sommes allés visiter

Village de pêcheurs, koh chang

un centre de kayak installé par Jew à Sakon Nakhon et aujourd’hui tenu par les habitants d’un petit village de pêcheurs très ancien. C’est lors de ce parcours en canoë que l’idée m’est apparue d’une similitude entre les implantations des palétuviers et des habitations constituant le village de pêcheurs traditionnel. Ces deux éléments, l’arbre arrivé le premier bien-sûr,

Racine «pilotis»

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et l’habitation, se sont implantés sur les berges de la même façon : sur... pilotis. Cette architecture se serait elle inspirée de la mangrove? fait donc très L’arbre souvent partie intégrante de l’architecture, mais il tient un rôle peut-être encore plus important... pourquoi n’aurait-il pas été la source d’ inspiration de bâtisseurs?

La mangrove «labirynthe», tel des ruelles de village

Le village de pêcheurs sur pilotis dans la mangrove. Une intégration parfaite.

Aurrait pu influ e l’archit ecture ncer su Trés gr ande ri r pilotis chesse biologi que Bois ro bu Source ste d fixe les e nourriture berges littoral es

Pour le plaisir et le calme

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L’art floral et l’architecture traditionnelle

Ces deux courants artistiques sont intimements liés, et notamment dans l’architecture religieuse où l’on utilise certaines parties des végétaux «sacrés» comme base de départ pour la structure des gravures. Une fois la fleur ou la partie végétale choisie, on fait évoluer la forme tel un fractal. Parfois, plusieurs végétaux sont associés sur une même gravure, chacun symbolise un état, une pensée, une croyance ou encore une idée ou une philosophie. Une gravure qui orne une habitation ou un temple a toujours une signification protectrice et religieuse, en tous cas des croyances liées à celles des végétaux choisis. Nous avons vu que les fleurs constituent également des offrandes lors des cérémonies traditionnelles (par ailleurs pas seulement religieuses tel les phuang malai, voir partie précédente). Certaines sont comestibles, rappelez-vous le lotus en première partie. L’arbre, la fleur, sont donc très présents dans la culture de l’Isaan mais aussi dans toute la Thaïlande, créant des liens étroits avec la nourriture, l’architecture, la religion et l’art. C’est avec ce constat et les exemples qui suivent que nous clôturerons cette partie sur le végétal et l’architecture, indissociables de l’art. 72


Schémas de départ des structures florales constituant les gravures.

Schémas de structures florales évoluées.

Schémas de bourgeons, point de départ de la constitution des gravures.

Schémas de structures géométriques puis florales.

Source pour toutes ces gravures : Thaï Architecture, pour l’anecdote, le seul livre trouvé en Anglais à Bangkok 73


Exemple d’une gravure finale. S’ensuivra la mise en couleur souvent issue d’écorces d’autres arbres de la région.

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I. Quand l’arbre nous raconte l’Argriculture


L’Agriculture au Nord de la Thaïlande Il y a à dire, bien sûr sur le rôle et la présence de l’Arbre en agriculture. Ils sont nombreux ces arbres à être associés de près ou de loin aux cultures et aux habitations. L’arbre ici profite d’un climat idéal notamment d’un soleil qui gorge les fruits de sucre, et crée des bois de grande qualité. Mais il serait impossible d’être exhaustif car quasiment tous les végétaux présents en Isaan ont trouvé un rôle. Alors il a fallu encore une fois faire des choix. Ces choix aujourd’hui S’arrêtent sur ces arbres qui m’ont touché, accompagné, ceux que l’on a observés sur place, et qui jouent un rôle essentiel dans les paysages et le quotidien des habitants. Dans le passé, autour du lac Nong Han, on pouvait trouver de nombreuses forêts très riches d’un point de vue botanique. Mais aussi des fruitiers, un peu partout et notamment de grands vergers qui recouvraient les rizières, apportant ombrage aux travailleurs, enrichissement et maintien du sol, production de fruits mais aussi fixateur de l’eau. Aujourd’hui ce n’est quasiment plus le cas, du fait de l’intensification agricole et de l’épuisement des ressources forestières. L’arbre si proche de

l’agriculture disparaît peu à peu des paysages de l’Isaan et plus largement des paysages de Thaïlande et pourtant, son rôle pourrait et devrait retrouver une place de choix. Nous avons constaté avec par exemple l’Eucalyptus, un renouveau de la foresterie, et si nous devions ici faire un parallèle avec la France, ce serait vers un système forestier monospécifique comme dans les Landes avec les forêts de pins. On assiste au passage des paysages de l’agroforesterie, à ceux de la culture intensive. Mais demeure ici et là, notamment autour des villages de Paen, Chum Cheng... un système de vergers et de productions un peu diversifiées. On connaît dans ces lieux l’importance du fruit et plus que ça, de l’Arbre dans toutes les formes d’agriculture.

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Tentative de récolte des mangues, Bann Paen

Vente de la récolte au marché


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Durio zibethinus Murray, 1774 King of fruits

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botanique Durio 1774

zibethinus

Description

Il est bizarre, et c’est sans doute là sa principale qualité. Il ne ressemble à rien, visuellement, gustativement, olfactivement parlant. Il est singulier et étrange, avec un soupçon de danger lorsqu’on l’associe à l’alcool. Manger un simple fruit devient alors une véritable aventure. Le genre durio, voisin des fromagers (bombax), comprend une douzaine d’espèces. L’une d’elles est «Durio Zibethinus», grand arbre dont le port rappelle celui de l’orme. Son fruit, plus gros qu’un melon est vert-jaune, globuleux, dur et hérissé de fortes épines à l’extérieur, rempli intérieurement d’une pulpe comestible, de couleur crème.

Murray,

Famille : Bombacaceae Genre :

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Durio

Exposition : soleil Sol : tout type croissance : lente

propriétés « Les durians sont interdits dans l’établissement. » En Asie du Sud-Est, il n’est pas étonnant de voir ce signe à l’entrée des hôtels, agences de voyage et autres. D’après les représentations graphiques, ce qu’on reproche à ce fruit, c’est son odeur et nous avons très vite confirmé l’idée. C’est l’un des fruits préféré des asiatiques et un des plus caloriques. Presque autant que l’avocat, près de deux fois plus que les olives. Il est également considéré comme aphrodisiaque.

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Symbolique Je choisis ici de parler du Durian car il est très consommé et considéré en Thaïlande comme «le roi des fruits». L’idée ici est de parler de l’arbre fruitier, très présent par le passé au milieu des rizières comme l’amandier, le manguier, le tamarinier ou le longanier. Aujourd’hui on retrouve le durian seulement en bordure ou au coeur des villages. A chaque saison ses fruits, et du fait de ce climat exceptionnel à la fois chaud et humide, les fruits en Isaan

ne manquent pas et font partie essentielle de l’alimentation. Mais aujourd’hui, absents des cultures rizicoles et des forêts pillées pour la ressource bois, les fruits du lac Nong Han sont de plus en plus importés depuis les grandes régions de production. Les prix dûs au transport augmentent, la qualité baisse et la richesse des sols et la biodiversité végétale et annimale en pâtissent. La production de fruits si simple est de plus en plus abandonnée et rendue impossible du

Durian en fruits

Singapore Arts Centre, forme d’un durian

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fait tout simplement du non renouvellement du verger global. Serait-il envisageable de replanter, de faire des associations de cultures comme dans le passé ? De trouver de nouvelles issues à une filière fruits renouvelée? De trouver de nouveaux moyens de transformation des fruits (alcools, confitures, exportation...)? En bref, peu importe les moyens, nous nous devons de sauvegarder l’arbre fruitier.

Vente de durians, marché flottant de Bangkok

Logo, issu d’une loi contre les durians dans les lieux publiques

King of fru Riche p its o les sol ur la faune et s Les fru its appréc sont très ié source s et of frent u ne d complé e nourriture me essent ntaire ielle

Sculpture, hommes et durian

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Moringa oleifera Lam., 1785 l’arbre de pilon, Ben

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botanique

Description

Moringa oleifera Lam., 1785

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«Le Moringa, est originaire de l’Inde, mais a été planté Famille : Moringaceae partout dans le monde et il est naturalisé dans de Genre : Moringa nombreuses localités. Moringa est l’une des plantes aux Exposition : soleil effets sur la santé les plus puissants au monde». Bien que Sol : tout types de nombreux végétaux dans la nature peuvent avoir un ou croissance : très rapide deux avantages pour la santé, (jusqu’a 1m par mois) le Moringa lui, en a une infinité mais également pour les écosystèmes. Bien que l’utilisation du propriétés Moringa à des fins alimentaires et médicinales soit attesté La tradition indienne indique depuis des siècles, il est que les feuilles du Moringa très éloigné du monde médical guérissaient plus de 300 moderne (évidemment peu maladies. En effet cet arbre rentable), le Moringa est une présent en Isaan est très «découverte» récente de la étonnant et mérite d’être mis science moderne. à l’honneur. Il pourrait, avec les fameux repas d’insectes, remplacer la viande...

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On peut également extraire de ses graines une huile alimentaire intéressante qui serait pourquoi pas, une alternative aux problèmes de l’intensification des plantations de palmiers à huile. Alimentation animale, hormone de croissance végétale, engrais vert, phytopharmacie ou pâte à papier, voilà autant d’utilisations potentielles pour cet arbre aux ressources remarquables. Son nom français de «Néverdier» viendrait de l’anglais «Never die» : lorsqu’on le coupe ou que des jeunes pousses sont brûlées par le soleil, il repousse aussitôt avec les premières pluies. Son reboisement en masse contribue à la préservation

En Thaïlande mais aussi dans les pays africains, les fruits, sont mangés cuits et les feuilles sont consommées comme légumes. Des analyses nutritionnelles ont montré que les feuilles de Moringa oleifera sont plus riches en vitamines, minéraux et protéines que la plupart des légumes. Elles contiennent deux fois plus de protéines et de calcium que le lait, autant de potassium que la banane, autant de vitamine A que la carotte, autant de fer que la viande de bœuf ou les lentilles et deux fois plus de vitamine C qu’une orange. Beaucoup de programmes utilisent les feuilles de Moringa oleifera contre la malnutrition et ses maladies associées (cécité, etc.). Fruits du Moringa

Plantation

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de l’environnement et cet arbre se révèle un pare-feu efficace. organismes ont «Plusieurs isolé la protéine active du floculant de Moringa pour faciliter son utilisation dans les usines de traitement des eaux mais aussi pour l’aquaculture d’algues, les usines de pâte à papier, les caves viticoles ou le secteur minier. La production et l’utilisation du Moringa dans des conditions économiques réelles est en train d’être mises au point». Le futur serait dans cet arbre! Il existe un autre arbre du même type et cultivé par un agriculteur rencontré à Baen Paen (Kasemchaï), le prosolis, bien moins connu.

ONG en affrique

Des propriétés innombrables utiles pour la nutrition et la medecine

King of fru Riche p its o les sol ur la faune et s Les fru its appréc sont très ié source s et of frent u ne d complé e nourriture me essent ntaire ielle

Graines séchées

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muntingia calabura L. cerise de jamaïque, baies du Panama, Singapour cerise, en vietnamien (car c’est là que je l’ai rencontré) : Trung Ca

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botanique

Description

Muntingia calabura L.

C’est un petit arbre de 7 à 12 mètres de haut avec des branches légèrement tombantes qui forment des plateaux en étage. Les fleurs sont petites, blanches et légèrement malodorantes. Le fruit est comestible, sucré juteux, et contient un grand nombre de minuscules graines d’où lui vient son surnom d’arbre aux oeufs de poisson. Muntingia calabura, est la seule espèce du genre Muntingia.

Famille : Muntingiaceae Genre : Muntingia L. Exposition : indifférent Sol : tout type croissance : rapide

propriétés C’est une espèce pionnière qui pousse dans des sols pauvres, capables de tolérer la sècheresse et les sols à forte salinité comme autour du lac Nong Han. Il améliore les qualités du sol mais il peut devenir envahissant si on n’entretien pas les friches où il apparaît. Ses graines sont dispersées par les oiseaux frugivores. Il est cultivé pour son fruit comestible, et a été naturalisé en Thaïlande. En médecine traditionnelle , ses fleurs peuvent être utilisées comme un antiseptique et pour traiter les crampes abdominales.

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Symbolique Les fruits peuvent être transformés en confitures et les feuilles peuvent être utilisées pour faire du «thé». Parfois les arbres sont plantés le long des berges, les fruits tombent alors dans l’eau et attirent les poissons qui sont ensuite capturés. Ses fruits ne sont pas vendus sur les marchés Ils sont très appréciés par les enfants qui s’amusent autant à grimper dans l’arbre pour les récolter qu’à les déguster. Les adultes eux

Taille maladroite mais tant pis, l’arbre n’est pas fragile

n’en mangent quasimment pas en Isaan. Son bois est utilisé dans la menuiserie et comme bois de chauffage, sa très grande rapidité de multiplication et de croissance pourrait être utile à la réinstallation de forêts, car il enrichit le sol et avec assez de soleil et d’eau, il grandit avec peu ou pas de soins culturaux. Il produit de grandes quantités de fruits qui sont invendables car les gens les ramassent gratuitement dans les rues.

Les «cerises» à portée de main

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Il est alors souvent utilisé en alignement, comme appui d’un commerce, devant les maisons... en tout cas très apprécié en milieu urbain. Le paradoxe intervient dans les pays où sa culture est impossible, il est alors vendu à prix d’or. En Isaan mais plus largement en Thaïlande, c’est l’arbre symbole de l’enfance par excellence.

Récolte

Un oiseau «semeur» de muntingia

Symbo le Plante des enfants pi Enrichit onnière le Produi s sols tu quantit ne grande é de fr uit comme stibles s Grandi tv de l’om ite et apport e bre. Commerce sous l’arbre

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Hevea brasiliensis (Willd. ex A.Juss.) Müll.Arg., 1865 Arbre à latex, à caoutchouc, caoutchoutier

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botanique

Description

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Hevea brasiliensis (Willd. ex «Le latex est différent de A.Juss.) Müll.Arg., 1865 la sève ; celle-ci assure la distribution de l’eau, des Famille : Euphorbiaceae sels minéraux ou des sucres alors que le latex est plutôt Genre : Hevea impliqué dans les mécanismes naturels de défense de l’arbre. Exposition : soleil à Il circule dans un réseau mi-ombre distinct de vaisseaux : les canaux laticifères. Comme la Sol : tout type résine, il suinte lors d’une éventuelle blessure de la plante et forme en séchant croissance : moyenne une barrière protectrice». propriétés On commence la récolte du latex lorsque l’arbre a 5 Dans son milieu naturel ans et durant une trentaine en Amazonie, l’Hevea d’années, mais la baisse de sa brasiliensis est un arbre productivité conduit certaines pouvant atteindre fréquemment régions et particulièrement la plus de 30 m de hauteur pour Thaïlande à ne l’exploiter que une circonférence de 1 m. Le sur 20 ans avant de l’arracher tissu laticifère se retrouve et de replanter. dans toutes les parties de l’arbre, des racines aux feuilles, en passant par l’écorce du tronc, siège de l’exploitation du latex chez l’hévéa. Sa culture est de plus en plus répandue en Asie du Sud Est et arrive vers Sakon Nakhon car la Thaïlande est le premier pays producteur aujourd’hui.

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Usages

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Le latex, en sortant de l’entaille, coule dans une tasse accrochée au tronc pendant quelques heures. Puis l’encoche se bouche par coagulation du latex et l’écoulement s’arrête. La récolte peut se faire sous forme liquide (on parle de récolte en latex) si on procède juste après la saignée, ou solide si on laisse le latex coaguler dans la tasse (récolte en coagulum). «En cas de récolte sous forme liquide, on peut ajouter un

Saignée fraiche

peu d’ammoniac pour empêcher la coagulation précoce. À l’inverse, le processus de transformation post-récolte démarre par l’ajout d’acide pour faire coaguler le latex». C’est bien là tout le problème de cette culture, Une exploitation monospécifique qui appauvrit la biodiversité mais surtout l’emploi de produit chimique pour la transformation du latex, très souvent utilisé sans précaution et très polluant. La plus importante plantation

Détail d’un tronc après plusieurs années d’exploitation

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d’Hévéas appartient à une multinationnale du pneu et se situe au Liberia. Mais c’est en Asie du Sud Est que 95% de la production mondiale a lieu. En Allemagne en ce moment, des chercheurs développent le caoutchouc à partir de pissenlit. Mais les rendements cherchent encore ici à être augmentés et on a donc recours à des pissenlits génétiquement modifiés...

L’Hévéa c’est pour ça

Produi tl Son ex e latex pl très po oitation est llu biotop ante pour les es qui l’ex et les homme pl s Planté oitent en monosp parcelles écifiqu es

La Technique de la saignée

Plantation d’Hévéa

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Artisanat local : illustrations de quelques dérivés du bois, pour des habitants artistes

Métier à tisser Lagerstroemia

en

bois

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Préâration du charbon de bois

Cage tressée en Bambou pour les coqs de combat

Poubelle en latte de Bambous

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Métier à filer tresse en palm

Clôture en Eucalyptus

Notre premier Manguier planté

Clôture de Cassia

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Quelques recherches de textures pour le plaisir : L’idée serait ici d’utiliser ces textures d’écorces ou de feuillage par exemple pour des bétons imprimés, du mobilier, des habillements...

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Et si ... Nous voilà au terme de la description de ces quelques arbres et de leurs petites histoires vécues en Isaan. Je tenais pour conclure à parler d’un lieu non loin du Nord-Est Thaïlandais, dans un autre pays du Sud Est Asiatique à quelques 500 km d’ici : Hanoï au Vietnam. Alors bien sûr, là aussi j’ai observé les arbres et leurs rôles dans cette ville très dense. Nous avons passé quelques mois dans ce pays qui m’a beaucoup impressionné pour de nombreuses raisons mais surtout pour la relation très étroite entre sa capitale et son monde agricole qui parfois ne font qu’un. Voici en suivant quelques illustrations de cette cité encore aujourd’hui agricole et où une partie (de plus en plus faible) de la population Hanoïenne, produit toujours de la nourriture en pleine ville. Les arbres à Hanoï sont nombreux, et lorsque l’on construit, restructure, en tous cas pour les habitants, on intègre l’arbre à l’architecture, à l’extension. Mais ce n’est pas tout, l’arbre à Hanoï est parfois vénéré et devient comme en Isaan, un temple, là aussi... La plupart du temps, à ses pieds, on cultive des aromatiques (qui ne sont pas volés par les autres habitants), car ici on respecte plus que tout les arbres et le travail du jardin. On peut carrément trouver une entreprise publique qui s’occupe de la récolte des fruits produits par les arbres de la ville ! Quasiment tous ces arbres sont des fruiters, l’agriculture urbaine c’est ici! Mais on a aussi régulièrement acheté des fruits, souvent à de petites mamies, qui, installées sous un fruitier le long d’une artère embouteillée par les scooters, vendent les produits de l’arbre qui leur fait de l’ombre. Elles se chargent de récolter et de conditionner les mangues, goyaves ou longanes qui ne parcourent donc pas plus de chemin que pour tomber depuis l’arbre jusqu’au sol...

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Arbre du voyageur

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L’arbre et l’argiculture à Hanoï s

re arb les o... , ï o ot Han à m nt à aussi e m m ara ent App éplac d se

Confrontation entre agricole et capitale

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Au pied de cet arbre proche d’un temple (Dinh en Vietnamin) on cultive des légumes

Potager flottant

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Us et coutumes autour des arbres à Hanoï

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Un tronc à la fois poteau électrique et espace d’affichage libre

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Les fameux bonzaÏs symboles du jardin zen et de la maîtrise de l’homme sur la nature


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L’arbre et l’architecture à Hanoï

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Ici, l’arbre fixe les berges et maintien l’architecture

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L’arbre utile à Hanoï

Il n à H ’y po anoï a ta ge , l pas rs es n q e s n i to ue l ts urba i u r ît f s es e d r s e t o te Grign us b e l rr arbr t n as attenda se es q u so nt i p tr rodu peu d’à support ès L’arbre peut être le i so sent uv près tout, ici il est en même temps en t un poteau électrique et un panneau signalétique

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Merci à Mathieu pour sa passion et ses grandes qualités pour la communiquer, à Eve pour son aide à la compréhension des traditions de sa région et en rapport avec les végétaux décrits, à Nicolas pour sa curiosité et ses photographies toujours sensas ! Et bien sûr à tous les habitants de Sakon Nakhon, du Vietnam et du Laos rencontrés et qui m’ont rapporté ou fait vivre les nombreuses petites histoires d’arbres présentes dans ce document. 106


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Bibliographie : Ouvrages : - «Plants for landscape architectural uses in Thaïlande» Assoc. Prof. Department of Horticulture Kasetsart University. - «Thai Architecture» -inconnu car en version Thaïlanadaise, ed. Sky book-

Articles : - «Developmental dynamics and early growth vigour in rice. Relationship between development rate and growth». (CIRAD) - «Notes analytiques et comparatives sur la végétation tropicale observée en Thaïlande et en malaisie du nord» B. de Foucault -Département de Botanique-

Pour la culture et l’histoire du Siam : - «Kampuchéa» Patrick Deville ed, Seuil

Pour le plaisir : - «La vie des arbres» Francis Hallé, les petites conférences - «Dialogue de l’arbre» Paul Valéry

Webographie : -

www.kew.org www.agreenium.org www.cirad.fr www.ird.fr wikipedia.org (souvent remodifié !) www.forumthailandeinfo.com

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à suivre...


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