Chronique septembre 2013

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parents et amis de prisonniers et réfugiés politiques basques

ch ro niq ue mensuell e

juillet-août septembre 2013


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sommaire

septembre

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dispersion

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droit à la santé mesures d’exception

7

dans les prisons

9

parents et amis

18

thème du mois

20

déportés : entretien avec Kristiane Etxaluz

libérations, incarcérations et transferts

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etxerat

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annexes

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septembre

L’été est fini, et nous venons d’attaquer une nouvelle année. Mais nous ne pouvons pas dire que les prisonniers, réfugiés et déportés et nous, leurs parents et amis, ayons eu l’occasion de beaucoup nous reposer. En effet, et comme tous les ans, la dispersion n’a pas pris de vacances. Pendant que des milliers de personnes voyagent pour le plaisir, nous continuons de le faire par obligation. Et dans de nombreux cas ça a été les seuls voyages de l’été.

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En plus des violations habituelles de droits, nous avons dû subir ces derniers mois une campagne de criminalisation contre nos proches prisonniers et exilés et contre l’association Etxerat. Cela a commencé avec les déclarations faites cet été par Angel Yuste, le secrétaire général de l’administration pénitentiaire espagnole, lorsqu’il a affirmé que la dispersion était le problème des familles. Puis sont venus les décisions prises par M. Urkijo (entre autres la campagne contre le choix de Jone Artola, membre de notre association, comme txupinera des fêtes de Bilbo), le traitement cruel appliqué au prisonnier Pablo Gorostiaga lors de la mort de sa femme Judith, les autocollants demandant la « fosse commune » pour les prisonniers sur la vitrine de notre local d’Hernani…

Cette campagne contre nous est la conséquence directe de celle qui est menée contre nos parents et amis qui sont en prison ou en exil. Ils ont tenté de nous rabaisser, de nous mépriser et d’une certaine façon de nous attaquer. Mais nous savons très clairement qui nous sommes et pourquoi nous formons cette association. Et au-delà de toutes les menaces et de toutes les agressions, Etxerat et nous, les familles et amis, continuerons de dénoncer la violation générale des droits de nos proches. Nous continuerons d’être le porte-voix d’une souffrance méconnue et passée sous silence et de travailler de toutes nos forces à la résolution du conflit et à une paix véritable.

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Car pendant que nous subissions ces attaques, nos droits et ceux de nos parents et amis continuaient d’être piétinés : la dispersion a continué de provoquer des accidents, les familles ont continué de subir des actes de harcèlement durant les voyages, des situations violentes ont continué de se produire à l’entrée des visites, un certain nombre de luttes ont été menées dans les prisons pour la défense de droits essentiels, la doctrine 197/2006 a été appliquée à un autre prisonnier… Malgré toutes ces violations de droits, au-delà des menaces et des agressions, nous réaffirmons une fois encore que nous continuerons ce travail, en nous unissant pour faire face à chaque défi. Jusqu’à la fin de toute cette souffrance. ETXEAN NAHI DITUGU!

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dispersion

595 prisonniers politiques basques dispersés dans 80 prisons 447 prisonniers dans l’État espagnol dispersés dans 45 prisons 123 prisonniers dans l’État français dispersés dans 28 prisons 8 prisonniers dans 3 prisons d’Euskal Herria 3 prisonniers dans une prison en Angleterre 1 prisonnier en Irlande du Nord 1 prisonnier au Portugal 1 prisonnier au Venezuela 10 prisonniers confinés chez eux avec des mesures strictes de sécurité en raison de leur grave maladie 1 prisonnier est confiné à Autun (Saône-et-Loire – France)

93 prisonniers basques se trouvent entre 1000 et 1100 kilomètres d’Euskal Herria

144 prisonniers basques se trouvent entre 800 et 1000 kilomètres d’Euskal Herria 113 prisonniers basques se trouvent entre 600 et 800 kilomètres d’Euskal Herria 137 prisonniers basques se trouvent entre 400 et 600 kilomètres d’Euskal Herria 83 prisonniers basques se trouvent à 400 kilomètres d’Euskal Herria

1 prisonnier basque se trouve à 900 kilomètres d’Euskal Herria confiné

6 prisonniers basques se trouvent dans des pays éloignés d’Euskal Herria

Au moment où nous finissions cette chronique, nous avons appris l’arrestation de Patxi Segurola, confiné en France à Autun, pour extradition en Espagne.  chronique juillet-août-septembre 2013

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droit à la santé

En ce qui concerne la situation des prisonniers gravement malades, une nouvelle nous a fortement inquiétés. Nous avons appris, en effet, que la situation de Ventura Tomé avait empiré. En janvier de cette année, un cancer de la prostate avait été diagnostiqué à ce prisonnier originaire de Tafalla, et il suit un traitement par radiothérapie depuis le 22 mai. Mais nous avons appris qu’il doit suivre ces séances menotté, dans de très mauvaises conditions et avec, en plus, la présence permanente de policiers dans la pièce. De la même façon, nous voulons dénoncer les mauvaises conditions dans lesquelles ont lieu les transferts entre la prison et l’hôpital. L’attitude de la Guardia Civil est inacceptable car elle engendre des moments de tension extrême. Cette situation est insupportable et elle montre clairement que le traitement n’est pas reçu dans des conditions adéquates et qu’il est impossible qu’il donne les effets escomptés. Nous exigeons pour nos proches le droit à être soigné comme n’importe quelle autre personne. Le traitement qui lui a été prescrit doit être appliqué dans de bonnes conditions, pour pouvoir être efficace.

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D’autre part, nous savons tous que pour recevoir ce traitement, il est indispensable que Ventura Tomé soit ramené en Euskal Herria. C’est la seule façon pour lui de recevoir l’assistance et le soutien que demandent son traitement, ce qui est impossible avec l’éloignement et la dispersion.

Mais en plus des prisonniers qui sont gravement malades, il y a aussi un certain nombre de citoyens basques qui ont de gros problèmes de santé en exil. Lors du meeting de Biarritz le 15 juin dernier, en présentant sa contribution au processus de paix, le Collectif des Exilés Politiques Basques a fait une demande au sujet de ceux de ses membres qui sont gravement malades : dresser la liste des personnes concernées et résoudre leur situation. Nous nous joignons à eux et réitérons qu’il est indispensable de faire cette liste et de prendre toutes les mesures nécessaires dans ce sens.

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mesures d’exception prison à vie refus de libération conditionnelle

Il faut souligner la particularité de la condamnation à perpétuité dans l’État français. Contrairement à une croyance très répandue, il n’existe aucun plafond maximum d’incarcération en France. Un prisonnier condamné à perpétuité peut, selon la loi, demander la libération conditionnelle au-delà de 15 ans (ou à partir de la fin de la peine de sûreté si une telle mesure a été ajoutée à la condamnation), mais cette décision reste entre les mains du Juge d’Application des Peines, qui peut la refuser continuellement. Certains prisonniers de droit commun ont fait bien plus de 40 ans de prison en France.

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Parmi les prisonniers politiques basques, 4 sont aujourd’hui sous le coup de cette mesure dans l’État français. Il s’agit de Jakes Esnal, Frederik Haranburu et Ion Kepa Parot qui ont entamé en avril leur 24ème année de prison, et de Mikel Karrera, condamné cette année également à la perpétuité. Un grand nombre d’autres prisonniers ont des peines à vie de facto avec de très longues condamnations.

Dans l’État espagnol, 93 prisonnier-e-s ont ainsi vu leur peine s’allonger, dans certains cas jusqu’à 12 années supplémentaires. En juillet, la doctrine 197/2006 a été appliquée à Gabriel Urizar Murgoitio, originaire d’Arrasate, qui se trouve actuellement à la prison de Puerto II. Urizar a été arrêté en 1985 à Sara et bien qu’il ait été remis à l’État espagnol en 1988, il a commencé à accomplir sa peine à partir de 1986. Sa date de sortie était fixée à juillet 2014, mais l’application de la doctrine 197/2006 reporte sa libération au 17 septembre 2016.

Ainsi, la doctrine 197/2006 a été appliquée à 93 personnes en tout, dont 71 sont toujours derrière les barreaux. L’année dernière, la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg a rendu une sentence demandant la libération immédiate d’Ines del Rio à qui la doctrine 197/2006 a été appliquée. Un an plus tard, dans le cadre de cette même procédure, l’Association des Avocats Européens a demandé la libération des prisonniers à qui la doctrine 197/2006 avait été appliquée par le biais d’une motion.

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Une autre mesure d’exception appliquée aux prisonniers politiques basques est le refus fréquemment opposé aux demandes de libération conditionnelle. Environ 150 prisonniers politiques basques sont maintenus derrière les barreaux bien qu’ils remplissent tous les critères de la conditionnelle, et ce aussi bien dans l’État français que dans l’État espagnol.

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dans les prisons violations de droits autres évènements isolement

L’application stricte de l’isolement sous toutes ses formes est une autre particularité de la politique d’exception appliquée aux prisonniers politiques basques. Si les différentes formes d’isolement sont censées être prévues pour des cas très particuliers dans les règlements des prisons (utilisées comme sanctions ponctuelles), c’est une mesure fréquemment appliquée à nos parents et amis prisonniers. Ils font souvent l’objet de mesures d’isolement ou de mitard (quartier disciplinaire). Mais dans de nombreux autres cas, l’isolement consiste à les séparer des autres prisonniers basques. Voici les prisonniers se trouvant actuellement dans cette situation : Euskal Herria

Zaballa Martutene

Txus Martin Gotzone Lopez de Luzuriaga

État français

Tarascon Bapaume Bourg-en-Bresse

Alex Akarregi Kristina Goirizelaia Ander Mujika

Portugal

Monsanto

Andoni Zengotitabengoa

Irlande du Nord

Belfast

Fermin Vila

Venezuela

Caracas

Asier Guridi

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durcissement des conditions de détention

FONCALENT (Alacant I) : Les conditions de détention ont été durcies : les visites et les activités ont été limitées dans les modules d’isolement. MURTZIA : Il leur a été notifié que les visites ne pourront plus avoir lieu que le dimanche. Les fouilles ont augmenté.

OCAÑA I : Le prisonnier Mikel Otegi s’est vu refuser le droit de recevoir du matériel de peinture, accepté jusque-là dans les prisons.

PUERTO III : Ils ne peuvent plus cantiner et les quantités de nourriture distribuées par la prison ont diminué.

SEVILLA II : La situation continue d’être très tendue. Le 10 juillet, le prisonnier Koldo Aparicio est arrivé dans cette prison. On ne lui a pas laissé passer l’appel téléphonique d’arrivée et on lui a fait une fouille intégrale sans ordre particulier.

Entre le 18 et le 20 juillet, ont eu lieu de nombreuses tensions liées aux fouilles par palpation. Les surveillants lors de ces fouilles leur touchaient les fesses, les testicules et le pénis. Ils ont porté plainte.

Le 18 août, Asier Arzallus a subi une fouille de cellule ainsi qu’une palpation avec attouchements au pénis et aux testicules. Il a dénoncé cette agression au chef de détention, mais a dû subir la même chose le lendemain. Tous les vendredis de l’été, ils ont envoyé des demandes pour être ramenés en Euskal Herria et pour être placés au régime du 1er degré. En effet, l’ambiance est très tendue avec certains groupes de surveillants et des mesures spéciales sont appliquées aux prisonniers basques (entre autres les fouilles). Le directeur justifie ces mesures en disant qu’elles ont normales pour un module d’isolement ; c’est donc pour cette raison que les prisonniers demandent le passage au régime du 1er degré.

VILLENA (Alacant II) : Bien que les prisonniers basques soient placés à trois par module, ils sortent un par un en promenade (deux le matin et un l’après-midi) sur ordre de Madrid.

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BOIS D'ARCY (État français) : Le prisonnier politique basque Iurgi Garitagoitia a passé 15 jours au mitard (il en est sorti le 19 juillet) après avoir été accusé de tentative d’évasion lors d’un transfert à l’hôpital.

FLEURY (État français) : un ordre de durcir les conditions de détention a été notifié aux prisonniers faisant l’objet d’une surveillance spéciale de la 1ère division : changement de cellule tous les deux mois (avec de violentes fouilles intégrales), fouilles plus fréquentes des ordinateurs… Les prisonniers basques de ce module ont commencé à mener des actions en protestation, notamment n demandant aux villages d’envoyer massivement des lettres au directeur.

FRESNES (État français) : Tous les prisonniers basques de Fresnes ont mené différentes luttes. D’une part en raison de la séparation des autres prisonnières basques d’Ekhiñe Eizagirre depuis son arrestation le 11 mai, d’autre part en conséquence du durcissement des conditions de détention, notamment la pose de grillage par-dessus les barreaux. Pour tout cela, ils avaient déjà séjourné au mitard dans le courant du mois de juin. Mais Ekhiñe était toujours isolée, et si certains petits changements ont été obtenus du côté des hommes, les conditions de détention des femmes sont restées très mauvaises.

À la fin du mois de juin il leur a été dit qu’Ekhiñe allait être ramenée avec les autres prisonnières basques mais cela n’a pas été fait. Pour cette raison, ils ont demandé à la société basque de faire un envoi massif de lettres et de fax à la juge Laurence Le Vert pour demander que la situation d’Ekhiñe soit résolue. Mais cela non plus n’a rien changé, et le 9 juillet, tous les prisonniers politiques basques de Fresnes sont entrés au mitard en protestation. Finalement, Ekhiñe a été transférée à Fleury et placée là-bas avec les autres Basques.

LONG LARTIN (Angleterre) : La tension qui existe dans cette prison augmente encore : fouilles de cellules très fréquentes, fouille à corps quotidiennes, conditions de détention de plus en plus dures…

TARASCON (État français) : Pour dénoncer sa prochaine expulsion vers l’État espagnol, le prisonnier Ibai Sueskun a mené une grève de la faim du 1er au 10 septembre, date à laquelle il a été remis aux autorités espagnoles. Il a été emmené à Barajas puis remis en liberté.

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communications et visites

Aranjuez : Oroitz Salegi a été transféré à la prison d’Aranjuez où se trouvent sa compagne et leur fils de 11 mois. Avant la naissance de l’enfant, le couple se trouvait à Mansilla. Mais deux mois avant l’accouchement, Lierni Armendariz avait été amenée à Aranjuez, pour y être placée dans le module des mères. Depuis, les deux prisonniers et leurs familles ont fait toutes sortes de tentatives pour que les trois puissent être réunis au même endroit. Durant ces 11 mois, pendant qu’ils menaient cette lutte, Oroitz a pu voir son fils pour la première fois par vidéo-conférence. Il a ensuite enfin pu voir son fils, mais la famille a du pour cela aller chercher l’enfant à Aranjuez et l’amener à Mansilla. En juillet, le juge avait accepté le droit de visite pour qu’ils puissent se voir tous les trois, et Oroitz a été emmené en août pour pouvoir voir son fils et sa campagne. Mais il n’a pas été transéféré à la prison d’Aranjuez, et en conséquence, il devra faire le voyage de Mansilla à Aranjuez pour chaque visite. Nerea Garaizar est incarcérée à Aranjuez avec son enfant. La prison pose de nombreux problèmes pour l’entrée de jouets et pour emmener de l’eau au parloir.

Castello II : Les visites avec la vitre et les vis-à-vis ont été mis à la même heure, les prisonniers ne peuvent plus recevoir les visites avec la vitre.

Granada : Il y a de fortes tensions dans cette prison. Les fouilles aux familles continuent à l’entrée des parloirs. Il y a des problèmes avec les vis-à-vis : la prison n’autorise pas que les couples restent seuls ; une fois tous les trois mois ces visites durent 4 heures, mais la dernière fois les surveillants ne leur en ont laissé que trois… Les visites avec la vitre et les vis-à-vis ne sont séparés que d’une demi-heure le samedi, en conséquence de quoi ils doivent sortir 10 minutes plus tôt pour se rendre au vis-à-vis, mais ces 10 minutes ne leur sont pas rendues.

Herrera : Lors d’une visite au mois de juillet, pendant que la famille de Pablo Gorostiaga attendait pour lui rendre visite, la Guardia Civil est apparue avec des chiens. Toutes les personnes présentes, y compris les familles de droit commun, ont dû passer devant les chiens. De forts moments de tension ont eu lieu, surtout avec les mineurs.

Le 14 septembre, les surveillants ont dit à un visiteur après qu’il ait passé le détecteur de métaux, qu’il devait passer le contrôle anti-drogue avec la Guardia

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Civil et les chiens. Là, un chien s’est arrêté devant un prisonnier politique basque, devant un visiteur d’un prisonnier de droit commun, puis devant un visiteur du premier prisonnier basque. La Guardia Civil a dit à ce dernier qu’ils allaient lui faire une fouille intégrale, mais celui-ci a refusé en disant qu’il n’avait rien. Les gardes civils lui ont dit que s’il refusait ils annuleraient sa visite, mais qu’ils devraient quand même lui faire une radio parce que le chien s’était arrêté devant lui. Après une longue discussion, ils ont amené un deuxième chien. Ce chien ne s’est pas arrêté devant lui, et il a pu recevoir sa visite. Mansilla : Le 21 septembre, le fils, la sœur, le beau-frère et le neveu du prisonnier Mikel Korta avaient un vis-à-vis avec lui. Avant d’entrer à la visite, ils ont passé un premier contrôle et ont été emmenés dans une salle. La Guardia Civil s’y trouvait pour faire un contrôle anti-drogue. L’un des gardes civils avait une liste de noms et a dit à ces personnes qu’elles devaient se rendre dans une autre salle. Ils n’avaient pas dit les noms de la famille de Mikel Korta, mais ont ordonné à son beau-frère et à son neveu de se rendre aussi dans l’autre salle. En conséquence, ils ne sont pas allés à la visite avec la compagne et la sœur de Mikel, ce qui a fortement énervé ce dernier. Ils ont pu finalement accéder au parloir, mais après avoir été fouillés et avec une demi-heure de retard.

Puerto III : Le premier week-end de juillet, la compagne du prisonnier Manex Castro et leur enfant nouveau-né se sont rendus à Puerto III pour lui rendre visite. Ils sont arrivés à l’entrée à 9h35 avec leur voiture, et ont dû donner leur carte d’identité. Elle n’a été demandée à personne d’autre. On a dit à la compagne de Manex Castro de sa garer, et la police est apparue vers 9h50 en disant qu’elle devait contrôler la voiture. Pendant ce temps, ils lui ont posé un grand nombre de questions personnelles. Finalement ils l’ont laissée passer vers 10h05. La visite était à 10h30, et la carte d’identité doit être donnée une demiheure avant.

Puerto III et Huelva : Irantzu Gallastegi et Xabier Garcia Gaztelu ont été placés dans des prisons différentes. Ils ont déposé un recours car ils ont des problèmes pour avoir des visites ensemble. De plus, ils ont deux enfants pour qui les choses se sont sérieusement compliquées. Pour pouvoir voir leurs parents le weekend, ils doivent aller à Huelva et à Puerto III.

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Sevilla II : Les amis de Txus Goikoetxea se sont rendus à la visite, comme toujours après avoir réservé à l’avance. Les surveillants leur ont dit qu’ils n’apparaissaient pas dans l’ordinateur et ne les ont pas laissés entrer. Les amis à l’extérieur et Txus à l’intérieur ont protesté, mais en vain. Txus Goikoetxea et Asier Arzalluz qui se trouve avec lui ont été emmené à l’isolement pour avoir protesté. Pendant le temps où ils y sont restés, ils ont refusé la nourriture distribuée par la prison. Ce n’est pas la première fois que cela se produit avec des visites réservées par internet. Topas : Quand le grand-père d’Ekaitz Samaniego est venu lui rendre visite, la mère d’Ekaitz a dû signer un papier disant qu’il avait besoin d’aide pour monter à l’étage. La prison n’est pas adaptée aux handicapés, et il a accédé à l’étage porté par deux prisonniers de droit commun.

dynamique du CPPB dans les prisons

Tous les derniers vendredis, les prisonniers politiques basques mènent la dynamique les Prisonniers Basques au Pays Basque. Chaque prison a son propre mode de lutte. Dans la plupart d’entre elles, il s’agit de refus de plateau, mais il peut également s’agir de jeûnes, affichage…

L’avant-dernier vendredi de chaque mois, un jeûne est observé dans les prisons en demande de la désactivation immédiate de la doctrine 197/2006.

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droit d’étudier

Lors de l’ouverture officielle de l’année scolaire à l’Université du Pays Basque, un certain nombre de parents et amis de prisonniers ont fait un rassemblement pour revendiquer les droits des prisonniers à suivre des études universitaires. Ils ont envoyé un communiqué aux médias, mais ceux-ci ne lui ayant donné aucun écho, nous avons décidé de le reproduire ici dans son intégralité. LES PRISONNIERS ONT LE DROIT D’ÉTUDIER À L’UNIVERSITÉ DU PAYS BASQUE

Les prisonniers basques ont le droit d’étudier dans tous les établissements y compris à l’Université Basque. Pour être maîtres de tous leurs droits !

À l’occasion du début officiel de l’année scolaire à l’Université du Pays Basque, nous, des familles de prisonniers basques, des étudiants et des enseignants nous sommes réunis à (San Sebastian) devant le centre Carlos Santamaria, pour faire connaître notre demande aux responsables de l’Université du gouvernement basque : la possibilité pour les prisonniers qui veulent étudier de s’inscrire à l’Université.

Pendant plus de trente ans, malgré toutes les interdictions et les obstacles incessants, les prisonniers étudiants ont pu s’inscrire à l’Université publique. Ils n’ont plus ce droit aujourd’hui et sont obligés d’étudier en dehors de l’Université.

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En effet, ils ont été expulsés de l’Université en 2003, et ces dix dernières années, ni les responsables de l’UPB, ni ceux du PNV n’ont fait le moindre effort pour garantir leur droit d’étudier. Ce sont des enfants d’Euskal Herria, et ils veulent étudier dans les établissements d’ici en euskara. C’est pourquoi nous apportons ici leur volonté et leur droit. Pour faire entendre leurs voix et leurs revendications.

Aujourd’hui, un certain nombre de représentants des autorités et de l’UPB sont venus « fêter » la nouvelle année. Pour notre part, nous n’avons rien à fêter. Nous sommes venus rappeler à ces responsables qu’ils n’ont pas tenu leur promesse et leur demander de le faire. Hitza hitz (la parole est la parole). Nous voulons rappeler à M. Urkullu deux décisions prises par le Parlement de Lakua en 2004 :

-la première, une proposition de loi en faveur des prisonniers étudiants, garantissant leur droit d’étudier à l’UPB et en euskara -la deuxième, le règlement de l’Université, garantissant le droit d’étudier à tous les citoyens d’Euskal Herria, au-delà de toute discrimination.

Quand le président de la Communauté Autonome Basque fera-t-il respecter les lois produites par son propre Parlement ? Et quand les membres du gouvernement ferontils paraître les décrets d’application de ces lois ? Nous leur rappelons que les prisonniers basques doivent pouvoir s’inscrire à l’Université du Pays Basque et dans tous les établissements scolaires pour recevoir un enseignement de qualité et nous leur demandons ce qu’ils comptent faire pour que ce droit soit respecté.

Il s’agit du deuxième mandat de M. Goirizelaia, l’année scolaire 2013-14 a commencé mais les prisonniers basques sont toujours empêchés d’étudier à l’UPB. En effet, en plus de refuser leur droit à étudier, les autorités de Madrid ont interdit à l’UPB de leur dispenser tout enseignement.

Jusqu’à quand l’impuissance de l’UPB punira-t-elle les prisonniers basques ? Jusqu’à quand l’UPB acceptera-t-elle l’interdiction de sa fonction principale qui est l’enseignement ? Quand l’UPB obtiendra-t-elle l’accord exigé par le gouvernement espagnol pour permettre l’inscription des prisonniers étudiants ? Nous ne pouvons pas perdre plus de temps.

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La majorité de la population d’Euskal Herria ne comprend pas la raison de tout cela. Nous-mêmes ne comprenons pas l’impuissance notable des autorités de la Communauté Autonome Basque à répondre à cette attaque injuste, que ce soit légalement ou politiquement. Durant toutes ces dernières années, le discours qu’ils ont tenu dans les médias et dans les assemblées n’a eu en pratique aucune efficacité.

La politique pénitentiaire des gouvernements espagnol et français montre clairement qu’ils veulent spécialement punir les prisonniers basques. Par le biais de la dispersion et de l’isolement, ils cherchent à atteindre la dignité des prisonniers. Développer sa capacité à étudier est un des moyens de garder cette dignité, une petite fenêtre sur la culture et sur le monde, une occasion d’avoir une meilleure instruction dans le futur… Tout cela ne cadre pas avec la politique de destruction systématique menée depuis Madrid et Paris. Notre demande a pour but de dépasser cette politique. Nous voulons surmonter l’interdiction d’étudier et garantir le droit d’apprendre pour les prisonniers. Dans ce sens, l’UPB, le Département de l’Éducation et le Gouvernement de Gasteiz doivent ouvrir des voies politiques et académiques. Pour cela, nous demandons ce qui suit : - signer l’accord qui permettra aux prisonniers politiques basques qui se trouvent dans les prisons espagnoles de s’inscrire dans tous les établissements scolaires d’Euskal Herria y compris l’UPB (après avoir convenu avec Madrid des modalités et délais).

- surmontant la discrimination et les disfonctionnements, offrir l’opportunité aux prisonniers qui sont en France ou au Portugal de recevoir un enseignement de qualité dans de bonnes conditions. Dans le discours de début d’année de l’UPB d’aujourd’hui, entre autres choses, les invités entendront les mots “récupérer la dignité”. Nous verrons si l’intention de ce discours parvient à une situation juste pour tous. Ne ratons pas cette occasion.

Commission de l’enseignement Etxerat

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parents et amis accident de la dispersion

La mère et la cousine du prisonnier Asier Aginako ont eu un accident le 9 septembre en se rendant à la visite à la prison d’Aranjuez. L’accident s’est produit vers 10h du matin à Guadalix de la Sierra (Madrid) ; à un endroit où la chaussée était rétrécie, un véhicule les a heurtées par derrière et leur voiture a quitté la route. Toutes les deux ont été hospitalisées et les examens ont montré des lésions cérébrales et lombaires. Elles ont raté la visite et leur voiture a eu de gros dégâts. C’est le septième accident de l’année.

harcèlement

BADAJOZ : Nous avons eu connaissance d’un autre exemple du harcèlement subi par les familles, soit le traitement infligé par une surveillante à la mère d’Alberto Marin à la prison de Badajoz. Le 24 août, en début d’après-midi, les parents d’Alberto Marin se sont rendus à la prison pour un vis-à-vis avec leur fils. Dès le début, ils ont ressenti que l’ambiance était plus agressive et tendue que d’habitude. Lors du passage au détecteur de métaux, quand ils ont enlevé leurs chaussures, le surveillant a refusé de leur donner les chaussons en plastique qu’ils distribuent d’habitude, les obligeant à marcher pieds nus sur le sol très sale. Le couple a ensuite été séparé dans des pièces différentes pour être fouillé. Le père d’Alberto a été fouillé par palpation comme d’habitude. Sa mère, en revanche, a subi une véritable agression de la part de la surveillante. Pour commencer, elle lui a arraché le foulard des fêtes qu’elle portait autour du cou en lui tirant fortement les cheveux pour lui faire mal. Ensuite, elle lui a passé les mains sur la tête pour la fouiller, la griffant et lui tirant à nouveau fortement les cheveux. La surveillante lui a dit de relever sa chemise et lui a aussitôt tiré les deux côtés du soutien-gorge, faisant apparaître ses seins. Elle lui a aussi ordonné de relever sa jupe, a attrapé sa culotte et l’a tirée violemment vers l’arrière.

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Les parents d’Alberto Marin ont déposé une plainte à la prison même, mais les responsables ont refusé de leur donner le numéro de matricule de la surveillante concernée. Maria Emma Etxebarria, la mère du prisonnier politique basque, a déposé deux plaintes pour violation de l’intimité au tribunal de garde de Badajoz et à celui de Bilbao. Alberto Marin a également déposé une plainte auprès du Secrétaire Général de l’Administration Pénitentiaire.

VILLENA : Le 4 septembre, des proches d’Elena Beloki ont pris une chambre d’hôtel pour lui rendre visite le lendemain matin à la prison de Villena. Alors qu’ils dormaient, vers 3h du matin, trois policiers (deux en civil et un en uniforme) ont frappé à la porte. Ils leur ont demandé de s’identifier et sont restés 20 minutes à la porte à leur poser des questions. Ils leur ont finalement rendu leurs papiers en leur disant que tout était en ordre.

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thème du mois les déportés

Témoignage de Kristiane Etxaluz

Alfonso Etxegarai a été déporté en Equateur en juillet 1985. Six mois plus tard, en janvier 1986, la police espagnole l’a enlevé et torturé avec l’aide de l’Equateur. Après cet enlèvement, lui et un autre déporté ont été hospitalisés. En août 1986, il a été déporté à São Tomé où il se trouve toujours aujourd’hui. Sa compagne, Kristiane Etxaluz, nous a parlé de la déportation et de ses conséquences dans ce témoignage écrit : Je vis la moitié du temps à São Tomé, menant une vie « normale » au côté de mon compagnon ; l’autre moitié, je vis dans un village de Soule, menant une vie « anormale » pour un habitant de Domintxine, parce qu’ils savent bien que même quand je suis ici mon cœur est là-bas. À 6.000 kilomètres. C’est peut-être pour ça que mon cœur est devenu fou, c’est du moins ce que j’ai conclu des explications du cardiologue que j’ai consulté ici.

Ça doit être quelque chose comme ça que vous vivez, vous, les familles des prisonniers politiques basques. Votre corps est ici mais votre cœur est dans la prison ou le trou quelconque où se trouve la personne que vous aimez le plus depuis que vous avez senti que vous étiez indispensables à sa survie. La déportation a été pensée comme quelque chose de très différent de la prison, mais nous sommes unis par le fait que l’investissement que nous faisons pour notre proche au niveau familial, affectif, physique, spirituel et économique va jusqu’aux limites de nos possibilités. Faire 6.000 kilomètres pour le voir une fois par an ou 1.000 kilomètres pour être avec lui une demi-heure par mois, c’est la même chose. Ou peut-être que non : l’investissement est plus rentable pour la com-

pagne d’un déporté, au moins dans notre cas, ils ne contrôlent pas nos caresses…

Dans la longue histoire de notre peuple, ce n’est pas la première fois qu’ils emmènent des Basques de force dans des pays étrangers, et même inhospitaliers, comme à la fin du XVIIIème siècle, quand les habitants de Sare et Ainhoa et ceux de la zone qui se trouve à la frontière entre le Labourd et la Navarre qui s’étaient levés contre la République Française ont été emmenés dans les marais des Landes, au milieu de nulle part. Beaucoup sont morts du paludisme, certains des survivants ont fondé des familles, portant leur origine comme un poids écrasant, se laissant assimiler car se sentant coupables, subissant le châtiment le plus raffiné : condamnés à porter leur identité dans une clandestinité perpétuelle.

Peut-être cela a-t-il semblé une méthode intéressante au Président de la République Française Mitterrand, qui passait tous les étés dans la maison de sa femme dans les Landes, pour faire comme s’il n’utilisait pas de violence abusive devant la communauté internationale. J’imagine que l’idée est née à Noël 1982, quand son jeune et brillant collègue espagnol Felipe Gonzalez

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HCNUR (Haut-Commissariat des NationsUnies pour les Réfugiés) à Panama. Grâce aux passeports que ce délégué leur a remis en tant que réfugiés, ils se rendent à Cuba mais au titre d’invités ; pas comme déportés. J’insiste : Cuba les reçoit comme invités à la demande du HCNUR, Cuba ne doit donc pas être considéré comme un pays de déportation. C’est une nuance importante.

a passé quelques jours dans la fameuse maison, dans le but de se mettre d’accord pour en finir une fois pour toutes avec le conflit basque.

À l’époque du franquisme, la France n’a pas aidé l’Espagne. De plus, la crème des juristes et d‘autres secteurs de la société pensaient que la France devait rester la fille aînée de la doctrine des droits de l’Homme et on accordait le statut de réfugié politique avec une certaine condescendance. La première vague de réfugiés arrivés depuis la naissance d’ETA en a bénéficié. Ils avaient des papiers internationaux, mais en même temps ils pouvaient rester dans leur pays, en Euskal Herria, même si c’était en France. Plus ou moins réfugiés. C’était insupportable pour les autorités espagnoles, mais elles n’ont pas réussi à convaincre leurs homologues françaises jusqu’à l’arrivée du couple Gonzalez-Mitterrand. Ces deux avocats socio-démocrates étaient capables de donner des leçons tant à leur pays qu’à la communauté internationale. Ils ont organisé un plan contre le mouvement de libération de la nation basque dans lequel l’Espagne ordonne et la France exécute contre royalties.

Première phase, janvier 1984, 16 déportations au Panama. Mais pour leur malheur, l’évêque de la capitale est un Basque, peutêtre abertzale au fond de son âme, et il aide les déportés à trouver le délégué du

1984 est l’année de tous les malheurs pour la communauté des réfugiés d’Iparralde : premier procès d’extradition dont le résultat est 3 extradés et 4 condamnés à être envoyés au Togo, l’une des terres exploitée par la France en Afrique centrale. Ils sont déportés à la suite d’une décision judiciaire plus facilement révocable que pour les précédents, déportés sur simple décision administrative, porte ouverte à l’abus de pouvoir, type « ancien régime ». Et on voit qui sont les pays ou régimes qui acceptent de garder des otages pour le compte d’autrui : le Cap Vert, le Venezuela, la République Dominicaine, l’Equateur, le Gabon, l’Algérie et São Tomé. Pendant ce temps, en Iparralde, on trouve le GAL à tous les coins de rue. 58 réfugiés sont déportés entre 84 et 89, et reçus dans des conditions plus ou moins décentes. Sur ces 58, 7 sont morts dans leur pays de déportation, d’accident ou de maladie.

Mon compagnon, Alfonso Etxegarai, s’est retrouvé en Equateur. La Police de l’Air et des Frontières l’a arrêté en juillet 1985, en août il a été emmené à Quito où il est resté dans une caserne pendant 15 jours, puis ils l’ont placé dans un chalet gardé en permanence par deux policiers. En octobre, Angel Aldana est arrivé. En janvier 1986, la police espagnole les a torturés tous les deux dans le but d’obtenir des informations sur le lieu où l’ETA séquestrait Guzman. En mars 1986, Antxon Etxebeste est arrivé à Quito de Santo Domingo. Il semble qu’il l’ait trouvée, Quand il a su que dans la lutte pour la liberté d’Euskal Herria se montait un nouveau scénario, celui de la « lutte légale » pour que le peuple basque puisse exercer les droits qui sont les siens.

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28 ans, donc, confiné, très loin de chez lui. La moitié de sa vie, et à aucun moment il n’a cessé de s’identifier comme résistant basque.

Dans ce témoignage que je suis en train de faire en tant que compagne d’un déporté, la première chose qui me vient à l’esprit est de reconnaître que je suis heureuse, et je chante tous les jours pour remercier cette vie qui m’a tant donné. Pas parce que j’ai eu l’occasion de voyager en Afrique et en Amérique, car je préfère voyager en profondeur dans un circuit réduit, par exemple dans mon propre pays, avant de traverser les mers et de lire les choses en diagonale. Pas non plus pour m’avoir donné la curiosité qui m’a permis de surmonter l’ennui ambiant, me plongeant dans chaque nouvelle chose et me laissant guider par le désir. Pas non plus parce que j’ai appris à supporter la souffrance, parce qu’on m’a entraînée depuis petite à ne pas pleurnicher et à ne pas gêner les autres avec mes propres misères. Bien que ce soit grâce à cet héritage génétique et culturel que j’ai fini par me réaliser. Me réaliser en amour. Et puisque je suis en train de tout avouer, je crains que la déportation de mon compagnon nous ayant attrapé au milieu d’un amour passionnel, nous

ayons tous les deux considéré que c’était notre seule roue de secours face à l’adversité. Peut-être que si je n’avais pas eu cette « chance », ça aurait été un échec total dans ce domaine. Évidemment, il a fallu renoncer à certaines choses, comme les satisfactions que peuvent apporter un bon travail bien payé, une maison bien ordonnée, des enfants bien éduqués et que saisje encore, les choses dont n’importe qui peut rêver. J’ai renoncé à ce genre de rêves. Pourvu que l ‘épilogue, c’est-à-dire le retour à la maison, soit dans la même tonalité…

Parce qu’il est vrai que nous, qui en apparence donnons tout à celui que nous aimons et qui est privé de sa liberté, nous pouvons nous demander : “et après ?”. On voit tellement de choses… et les gens sont si ingrats… comme si nous avions peur que la personne dont nous avons pris soin pendant tant d’années veuille soudain se libérer de notre amour, comme s’il l’envahissait. N’estce pas que nous sommes un peu inquiets quand nous regardons l’horizon ? Ou que l’angoisse nous saisit quand nous pensons aux risques de santé, à la précarité, aux accidents… Quand nous nous voyons exposés sans aucune protection à l’insécurité, à l’arbitraire, à l’absence de communication…

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Chacun essaie d’une façon ou d’une autre de faire face à ces fantômes, mais c’est notre obligation de famille de dépasser ces sentiments. Quand j’ai été prisonnière, il y a très longtemps, je me souviens que je me sentais totalement vaincue quand je voyais mes parents dévorés d’angoisse. Tellement que je faisais le pitre de l’autre côté des barreaux pour les faire rire pendant que les surveillants pensaient « cette française est folle ».

Je me souviens que la veille des visites j’avais des diarrhées et des crampes d’estomac. Mais mes parents ont finalement compris qu’ils pouvaient trouver un sens à mon engagement, qui était différent de celui qui guidait leur vie. Au bout d’un an, ils ont accepté de collaborer avec les compagnons qui me soutenaient. Et heureusement que je suis sortie au bout d’un an et demi, sinon ma mère aurait peut-être fini dans la même situation que moi. Pour quelqu’un qui se trouve entre les griffes de l’ennemi, il est très important de continuer à être militant, et d’être accepté et reconnu comme tel. Mais, en même temps, je crois qu’il est légitime pour les militants qui sont prisonniers de prendre des distances avec leurs organisations d’origine, à condition qu’ils puissent trouver, ou forger, des moyens de communication avec ceux qui sont dehors et que leurs correspondants leur apportent de quoi les alimenter dans leur faim de participation aux processus politiques et sociaux en cours dans leur pays, et que leur niveau de conscience aille ainsi en s’élargissant.

Et c’est là que je voulais en venir. À notre inévitable contribution de famille pour que le militant privé de liberté continue d’être présent dans sa communauté, parmi ses amis, son milieu d’origine, pendant que lui continue de regarder vers l’extérieur. Mon expérience de famille est une histoire de longues années et le lien que mon compagnon avait avec son entourage est aussi allé en s’effilochant, comme cela serait peut-être arrivé s’il avait été libre… Il n’empêche que les nouvelles relations qui se sont nouées, en particulier avec des jeunes qui sont allés lui rendre visite, souvent dans un but touristique et parfois simplement pour le connaître, l’ont rempli d’air frais et l’ont beaucoup aidé à rester en lien avec son pays, en plus de lui offrir quelques sessions de « rigolathérapie » qu’il n’a pas souvent l’occasion de pratiquer.

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libérations, incarcérations et transferts libérations

Mikel Jimenez (Barañain), le 30 juillet. Fin de peine. Igor Cachorro (Barakaldo), le 4 septembre. Fin de peine. Ibai Sueskun (Iruñea), le 10 septembre. Fin de peine. Jokin Errazti (Usurbil), le 26 septembre. Fin de peine.

incarcérations

Asier Guridi (Oñati), arrêté au Venezuela le 20 septembre et incarcéré.

transferts

ÉTAT ESPAGNOL

Xabier Agirre (Gasteiz), de Zaballa à Daroca. Garikoitz Aspiazu (Bilbo), de La Santé à Soto del Real (extradition temporaire). Luis Ignacio Iruretagoiena (Tolosa), de Fresnes à Soto del Real (extradition temporaire). Urtza Alkorta (Ondarru), de Zaballa à Estremera.

ÉTAT FRANÇAIS

Iñaki Iribarren (Iruñea), d’Alcalá Meco à Fleury (fin d’extradition temporaire). Alexander Akarregi (Bilbo), de Marseille à Tarascon.

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transferts temporaires pour raisons judiciaires ÉTAT ESPAGNOL

Pablo Gorostiaga (Laudio), d’Herrera à Ocaña I, puis à Zaballa, à Valdemoro et à nouveau à Herrera. Bea Etxebarria (Bilbo), de Jaen II à Soto del Real. Dani Pastor (Bilbo), de Puerto III à Aranjuez. Aitzol Maortua (Atxondo), d’Aranjuez à Huelva. Sergio Polo (Sopela), de Cordoba à Valdemoro. Oier Urrutia Gonzalez (Gasteiz), de Burgos à Dueñas. Iñaki Loizaga (Donostia), de Soria à Zaragoza. Joseba Lerin (Iruñea), de Puerto I à Valdemoro. Leire Lopez (Beasain), de Puerto III à Soto del Real.

ÉTAT FRANÇAIS

Alexander Akarregi (Bilbo), de Fleury à Réau Sud Francilien. Alexander Akarregi (Bilbo), de Réau Sud Francilien à Marseille. Alaitz Areitio (Durango), de Rennes à Fresnes.

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etxerat

12 juillet. Dans une conférence de presse, Etxerat a présenté le bilan des principaux évènements survenus dans les prisons et à l’extérieur durant les 6 premiers mois de 2013. Nous avons souligné le durcissement des conditions de détention.

19 juillet. Dans une conférence de presse à Donostia, nous avons présenté les différentes actions prévues pour l’été en dénonciation de la dispersion que nous subissons.

21 juillet. Nous avons réalisé des rassemblements sur 5 plages d’Euskal Herria (Plentzia, Laida, Zarautz, Donostia et Hendaia) en dénonciation de la dispersion sous le slogan « condamnés parce que familles de prisonniers ». Nous avons utilisé des tracts, affiches et banderoles pour diffuser notre message.

1er août. Environ 200 membres d’Etxerat ont fait, comme tous les ans, un rassemblement à côté du Santutegia de Loiola sous le slogan « nous les voulons à la maison ». Nous avons dénoncé la dispersion et ses effets et avons remis le bilan des six premiers mois de 2013 au président Iñigo Urkullu.

Le 9 août. Nous avons réalisé un rassemblement à Arantzazu et nous avons fait parvenir le bilan des six premiers mois de 2013 à Martin Garitano, président de la région du Gipuzkoa.

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Annexe I

collectif des prisonniers politiques basques : 595 EUSKAL HERRIA : 8

BASAURI 1.Gogorza Otaegi, Aitzol 2.Gomez Lopez, Patxi

ÉTAT ESPAGNOL : 447

A LAMA (Pontevedra) - 730 km 1.Akaiturri Irazabal, Iñigo 2.Alonso Abad, Fernando 3.Arizkuren Ruiz, Jose 4.Bravo Maestrojuan, Josu 5.Gabirondo Agote, Juan Maria 6.Herrera Vieites, Aitor 7.Ijurko Iroz, Hodei 8.Makazaga Azurmendi, Xabier 9.Marin Mercero, Iñaki 10.Martinez Ahedo, Gorka 11.Nieto Torio, Ruben 12.Olarra Agiriano, Joxe Mari 13.S Sebastian Gaztelumendi, Mikel 14.Zubia Urrutia, Iker 15.Berriozabal Bernas, Inma 16.Martinez Garcia, Idoia

ALCALA MECO - 450 km 17.Bilbao Aresti, Eneko 18.Goieaskoetxea Arronategi, Eneko 19.Zelarain Ortiz, Oskar

ALGECIRAS - 1.100 km Aginaga Ginea, Ibai Albisu Hernandez, Iñigo Arrieta Llopis, Mikel Benaito Villagarcia, Mi Angel Beroiz Zubizarreta, Andoni Cristobal Martinez, Carlos Fano Aldasoro, Unai Garcia Sertutxa, Gorka Gaztelu Otxandorena, J. Miguel Loran Lafourcade, Gorka Piriz Lopez, Juan Manuel Sola Campillo, Aurken Urizar de Paz, German Egues Gurrutxaga, Ana Belen Garbayo Ruiz, Arantza Noble Goikoetxea, Inmaculada ALMERIA - 1.000 km 36.Arregi Imaz, Xabier 37.Arronategi Azurmendi, Kepa

MARTUTENE 3.Biguri Camino, Jose Angel 4.Codo Callejo, Jagoba 5.De Ibero Arteaga, Ekaitz 6.Vicente Ugalde, Imanol 7.Lopez de Luzuriaga Fdez, Gotzone

ZABALLA 8.Martin Hernando, Txus

38.Arruarte Santacruz, Garikoitz 39.Del Olmo Vega, Fernando 40.Erro Zazu, Iñaki 41.Ginea Sagasti, Josu 42.Krutxaga Elezkano, Iñaki 43.Larrinaga Rodriguez, Asier 44.Olaiz Rodriguez, Jorge 45.Urra Guridi, Kepa 46.Viedma Morillas, Alberto 47.Egiguren Enbeita, Olatz 48.Yañez Ortiz de Barron, Iratxe

BURGOS - 210 km 72.Arriaga Ibarra, Jesus Felipe 73.Ezkerra Laspeñas, Ekaitz 74.Mendizabal Alberdi, Juan Maria 75.Salutregi Mentxaka, Jabier 76.Urrutia Gonzalez, Oier 77.Zurutuza Sarasola, Jose Antonio

ARANJUEZ (MADRID-VI) - 500 km 49.Aginako Etxenagusia, Asier 50.Gonzalez Sola, Igor 51.Moreno Ramajo, Txabi 52.Salegi Garcia, Oroitz 53.Armendariz G.Langarika,Lierni + son enfant 54.Garaizar San Martin, Nerea + son enfant 55.Prieto Furundarena, Anabel + son enfant 56.Sanz Martin, Olga + son enfant

BADAJOZ - 750 km 57.Del Hoyo Hernandez, Kepa 58.Fraile Iturralde, Gorka 59.Gabiola Goiogana, Andoni 60.Garcia Justo, Asier 61.Igerategi Lizarribar, Iñaki 62.Lesende Aldekoa, Txomin 63.Marin Etxebarria, Alberto 64.Orbegozo Etxarri, Mikel 65.Ugalde Zubiri, Andoni

BONXE (Lugo) - 610 km 66.Amantes Arnaiz, Josu 67.Solana Arrondo, Kepa Mirena

BRIEVA (Avila) - 470 km 68.Agirre Garcia, Oihana 69.Lasagabaster Anza, Olatz 70.Mendizabal Mujika, Idoia 71.Zuazo Aurrekoetxea, Maialen

CACERES II - 650 km 78.Balanzategi Agirre, Xabier 79.Betolaza Vilagrasa, Gorka 80.Lima Sagarna, Iker 81.Olabarrieta Olabarrieta, J Mª 82.Olaizola Baseta, Aitor 83.Otegi Eraso, Andoni 84.San Argimiro Isasa, Mikel 85.Tobalina Rodriguez, Juan 86.Txokarro Zoko, Jorge

CASTELLO I - 590 km 87.Altable Etxarte, Jesus Mª 88.Beristain Urizarbarrena, Iker 89.Cabello Perez, Andoni 90.Cano Hernandez, Pedro Maria 91.Gallastegi Sodupe, Orkatz 92.Gandiaga Ibarzabal, Estebe 93.Larrea Azpiri, Zunbeltz 94.Lezkano Bernal, Sergio 95.Otxoa de Eribe Landa, J. Angel 96.Igarriz Izeta, Marta 97.Zenarrutzabeitia Iruguenpagate, Zaloa CASTELLO II - ALBOCASSER - 590 km 98.Aldasoro Magunazelaia,Ramon 99.Alonso Alvarez, Raul 100.Arri Pascual, Alvaro 101.Etxaniz Garcia, Julen 102.Fresnedo Gerrikabeitia, Aitor 103.Iragi Gurrutxaga, Harriet 104.Legorburu Gerediaga,Juan jose 105.Markes Zelaia, Patxi 106.Perez Zorriketa, Ugaitz 107.Terrones Arrate, Jagoba

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CORDOBA (Alcolea) - 810 km 108.Alonso Rubio, Iñaki 109.Arruti Azpitarte, Juan Carlos 110.Calabozo Casado, Oskar 111.Cañas Carton, Iñaki 112.Gallaga Ruiz, Javier 113.Perez Aldunate, Xabier 114.Polo Escobes, Sergio (1) 115.Portu Juanena, Igor 116.Solana Matarran, Jon Igor 117.Urretabizkaia Saukillo, Jon 118.Vidal Alvaro, Gorka 119.Virumbrales Amenabar Asier 120.Etxebarria Caballero, Beatriz (4) 121.Perez Aristizabal, Eider 122.Toda Iglesia, Teresa

CURTIS (A Coruña) - 650 km 123.Blanco Santisteban, Zigor 124.Borde Gaztelumendi, Joseba 125.Eskudero Balerdi, Gregorio 126.Gomez Ezkerro, Jesus Maria 127.Larrinaga Martin, Julen 128.Mariñelarena Garziandia, Luis 129.Murga Zenarruzabeitia, Andoni 130.Plazaola Anduaga, Alberto 131.Prieto Jurado, Sebastian 132.Salaberria Etxebeste, Emilio 133.Troitiño Arranz, Txomin 134.Del Rio Prada, Ines 135.Sagastume Arrieta, Maitane

DAROCA - 360 km 143.Bravo Saez de Urabain, Zigor 144.Ibañez Diez, Raul 145.Karrera Arenzana, Asier 146.Lorente Aspiazu, Oier 147.Maruri Basagoitia, Lander 148.Octavio Martikorena, Diego 149.Vargas Olasolo, Mikel 150.Zalakain Garaikoetxea, Jesus Mari

DUEÑAS (Palencia) - 300 km 143.Bravo Saez de Urabain, Zigor 144.Ibañez Diez, Raul 145.Karrera Arenzana, Asier 146.Lorente Aspiazu, Oier 147.Maruri Basagoitia, Lander 148.Octavio Martikorena, Diego 149.Vargas Olasolo, Mikel 150.Zalakain Garaikoetxea, Jesus Mari EL DUESO - 225 km 151.Arrieta Prz de Mendiola, Ismael 152.Diez Usabiaga, Rafael

ESTREMERA (MADRID VII) - 520 km 153.Fernandez Arrinda, Lander 154.Gonzalez Gonzalez, Jon 155.Imaz Munduate, Iñaki 156.Otaño Labaka, Juan Ignacio 157.Preciado Izarra, Jon Kepa 158.Alkorta Arrizabalaga, Urtza 159.Jacinto Garcia, Sonia

FONCALENT (Alacant I) - 760 km 160.Abad San Pedro, Endika 161.Badillo Borde, Irkus 162.Gonzalez Pavon, Joseba 163.Lujanbio Galparsoro, Xabier 164.Mujika Zubiarrain, Garikoitz 165.Uranga Salbide, Patxi 166.Coello Onaindia, Aitziber 167.Gallastegi Sodupe, Lexuri 168.Guemes Oiarbide, Ane Itxaso

GRANADA (Albolote) - 870 km 169.Aginagalde Urrestarazu, Jon 170.Agote Cillero, Arkaitz 171.Aizpuru Giraldo, Eneko 172.Apaolaza Sancho, Iban 173.Barrios Martin, Jose Luis 174.Beaumont Etxebarria, Iñaki 175.Bilbao Solaetxe, Unai 176.Coto Etxeandia, Egoitz 177.Legaz Irureta, Armando 178.Lopez de Okariz, Unai 179.Miner Villanueva, Imanol 180.Olarra Guridi, Juan Antonio 181.Sanpedro Larrañaga, Premin 182.Ugarte Lpez de Arkaute, Diego 183.Delgado Iriondo, Agurtzane 184.Lizarralde Palacios, Ana 185.Mujika Goñi, Ainhoa 186.Uzkudun Etxenagusia, Maritxu

HERRERA DE LA MANCHA - 620 km 187.Aranburu Muguruza, Xabier 188.Armendariz Izagirre, Iñaki 189.Askasibar Garitano, Mikel 190.Balerdi ibarguren, Xabier 191.Erostegi Bidaguren, Joseba 192.Francisco Rodriguez, Niko 193.Gorostiaga Gonzalez, Pablo 194.Hidalgo Lertxundi, Aimar 195.Lopez Gomez, Jon 196.Lujanbio Galdeano, Fco Javier 197.Marcos Alvarez, Faustino 198.Markez del Fresno, Kepa 199.Rodriguez Cordero, Gonzalo 200.Ruiz Jaso, Zigor 201.San Epifanio San Pedro, Felipe 202.San Pedro Blanco, Jon Mirena 203.Turrientes Ramirez, Mitxel 204.Urain Larrañaga, Jokin

HUELVA II - 1.000 km 205.Arginzoniz Zubiaurre, Aritz 206.Balerdi Iturralde, Juan Carlos 207.Besance Zugasti, Juan Carlos 208.Franco Martinez, Bittor 209.Garcia Gaztelu, Xabier 210.Garcia Jodra, Fernando 211.Lasa Mendiaraz, Sebastian 212.Lopez Anta, Angel 213.Maurtua Eguren, Aitzol 214.Olabarrieta Colorado, Iker 215.Ostolaza Ikaran, Eneko 216.Ruiz Romero, Patxi 217.Zelarain Errazti, Julen 218.Bengoa Ziarsolo, Nerea 219.Txurruka Madinabeitia, Lurdes

JAEN II - 780 km 220.Garcia Aliaga, Aitor 221.Goienetxe Alonso, Iñaki 222.Lizarribar Lasarte, Jon 223.Martinez Izagirre, Jabier 224.SarasolaYarzabal, Mattin 225.Usandizaga Galarraga, Xabin 226.Zabarte Arregi, Jesus Mari 227.Zapirain Romano, Iñigo (9) 228.Bakedano Maidagan, Oihane 229.Ernaga Esnoz, Joxepa

LOGROÑO - 190 km 230.Aragon Iroz, Santiago 231.Etxaburu Markuerkiaga, Eneko 232.Mtz de Lafuente Intxaurregi, JR 233.Otegi Mondragon, Arnaldo 234.Rodriguez Torres, Arkaitz 235.Alonso Curieses, Anuntzi 236.Saez de la Cuesta, Alicia

MANSILLA (Leon) - 360 km 237.Araguas Jusue, Iker 238.Franco Gonzalez, Aitor 239.Gonzalez Endemaño, Jorge 240.Juaristi Arrieta, Xabin 241.Korta Carrion, Mikel 242.Landaberea Torremotxa, Arkaitz 243.Murga Luzuriaga, Francisco 244.Murga Luzuriaga, Isidro 245.Pascual Muneta, Garikoitz 246.Comes Arranbillet, Olga 247.Majarenas Ibarreta, Sara MONTERROSO (Lugo) - 640 km 248.Aiensa Laborda, Ibai 249.Aiensa Laborda, Mikel 250.Ibarra Izurieta, Bigarren 251.Lejarzegi Olabarrieta,Endika 252.Rezabal Zurutuza, Kepa 253.Zubieta Zubeldia, Juan Jose 254.Zubizarreta Balboa, Kepa MURCIA I - 830 km 255.Martinez Arkarazo, Gorka 256.Martinez del Campo, Oier 257.Novoa Arroniz, Jose Mari 258.Ramada Estevez, Fco Jose 259.Segurola Beobide, Joseba 260.Tome Queiruga, Ventura

MURCIA II - 830 km 261.Andueza Antxia, Oier 262.Arkauz Arana, Josu 263.Atristain Gorosabel, Javier 264.Cadenas Lorente, Oskar 265.Izpura Garcia, Mikel 266.Labeaga Garcia, Urko 267.Sagarzazu Gomez, Kandido 268.Troitiño Ciria, Jon 269.Zugadi Garcia, Iñaki 270.Onaindia Susaeta, Josune 271.Pacho Martin, Inmaculada

NAVALCARNERO - (MADRID IV) - 480 km Jimenez Morales, Gregorio Rodriguez Lopez, Asier

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OCAÑA I - 520 km 274.Cardaño Reoyo, Aingeru 275.Esnaola Dorronsoro, Aitor 276.Garcia Arrieta, Garikoitz 277.Gomez Larrañaga, Aratz 278.Herrador Pouso, Juan Carlos 279.Otegi Unanue, Mikel 280.Palacios Aldai, Gorka

OCAÑA II - 520 km 282.Galarraga Godoi, Eneko 283.Garcia Mijangos, Jose 284.Gisasola Olaeta, Arnaltz 285.Lopez Gonzalez, Jesus Maria 286.Santesteban Goikoetxea, Iñaki 287.Trenor Dicenta, Karlos

PUERTO I - 1.050 km 288.Arriaga Arruabarrena, Rufino 289.Bellon Blanco, Arkaitz 290.Castro Sarriegi, Alfonso 291.Elejalde Tapia, Fernando 292.Fz de Larrinoa Pz de Luko,Iñaki 293.Garalde Bedialauneta, Isidro 294.Gurtubai Sanchez, Sebastian 295.Gutierrez Carrillo, Iñigo 296.Lauzirika Oribe, Karmelo 297.Lerin Sanchez, Jose Angel (1) 298.Lopez Ruiz, Antxon 299.Muñoa Arizmendiarrieta, Ibon 300.Orbe Sevillano, Zigor 301.Ordoñez Fernandez, Josu 302.Saez Arrieta, Arkaitz 303.Zabalo Beitia, Xabier 304.Zerain Alvarado, Jokin 305.Zubiaurre Agirre, Jon

PUERTO II - 1.050 km 306.Almaraz Larrañaga, Agustin 307.Bilbao Goikoetxea, Iñaki 308.Guridi Lasa, Iñigo 309.Urizar Murgoitio, Jose Gabriel

PUERTO III - 1.050 km 310.Agirrebarrena Beldarrain, Aitor 311.Alegria Loinaz, Xabier 312.Barreras Diaz, Oskar 313.Beobide Arza, Ibai 314.Beristain Urbieta, Joxe Maria 315.Castro Zabaleta, Manex 316.Cotano Sinde, Aitor 317.Dorronsoro Malaxetxebarria, J.M 318.Enbeita Ortuondo, Joseba 319.Etxeberrria Garaikoetxea, J Mari 320.Gramont, David 321.Matanzas Gorostizaga, Jose Mª 322.Parot Navarro, Unai 323.Pastor Alonso, Daniel 324.Rey Urmeneta, Xabier 325.Rubenach Roiz, German 326.Zabarte Jainaga, Felix 327.Gallastegi Sodupe,Irantzu 328.Lopez Zurutuza, Leire SEVILLA II - 910 km 331.Agirresarobe Pagola, Gurutz 332.Aparicio Benito, Koldo 333.Arakama Mendia, Iñaki

334.Arzalluz Goñi, Asier 335.Etxebarri Garro, Juan Mª 336.Etxeberria Goikoetxea, Garikoitz 337.Goikoetxea Garralda, Jesus 338.Gonzalez Rodriguez, Manuel 339.Lasa Mitxelena, Juan Lorenzo 340.Lebrero Panizo, Roberto 341.Paul Larrea, Urtzi

SORIA - 270 km 342.Arretxe Salbide, Mikel 343.Etxeberria Arbelaitz, Jose Antonio 344.Loizaga Arnaiz, Iñaki 345.Rodriguez Mallabiarrena, Josu

SOTO DEL REAL (MADRID V) - 410 km 346.Arietaleaniz Telleria, Iñaki 347.Aspiazu Rubina, Garikoitz 348.Gelbentzu Gonzalez, Ruben 349.Iruretagoiena Lanz, Luis 350.Lerin Sanchez, Iñaki TERUEL - 450 km 351.Beaskoa Rodriguez, Jon 352.Gundin Maguregi, Patxi 353.Ormazabal Lizeaga, Asier 354.Peña Balantzategi, Ibai 355.Urkizu Ormazabal, Jon Ander 356.Zarrabe Elkoroiribe, Mikel

TOPAS (Salamanca) - 440 km 357.Aristi Etxaide, Patxi 358.Askasibar Barrutia, Vicente 359.Astorkizaga Arriaga, Gaizka 360.Crespo Ortega, Jon 361.Delgado Goñi, Juan Ignacio 362.Dz de Heredia Rz de Arbulu.,Josu 363.Etxeandia Meabe, Jose Miguel 364.Etxeberria Martin, Iñaki 365.Hernandez Sistiaga, Unai 366.Inziarte Gallardo, Juan Manuel 367.Lupiañez Mintegi, Gorka 368.Otazua Urresti, Iñigo 369.Samaniego Curiel, Ekaitz 370.Ugarte Billar, Xabier 371.Uribe Navarro, Ramon 372.Arriaga Martinez, Josune 373.Eskisabel Barandiaran, Anitz 374.Linazasoro Lopez, Maitane

VALENCIA II (Picassent) - 540 km 375.Agirre Garcia, Harriet 376.Azkona Dominguez, Ibai 377.Badiola Lasarte, Asier 378.Esnal, Juan 379.Merino Bilbao, Guillermo 380.Mujika Dorronsoro, Juan Mari 381.Saenz Olarra, Balbino 382.Velasco Armendariz, Alex 383.Zubiaga Bravo, Manex

VALENCIA III (Picassent) - 540 km 384.Azurmendi Peñagarikano, Mikel 385.Beaumont Barberena, Josu 386.Camacho Elizondo, Jose 387.Galarza Quirce, Luis Angel 388.Mardones Esteban, Asier 389.Subijana Izquierdo, Juan Carlos

390.Urdiain Ziriza, Iñaki 391.Balda Arruti, Josune 392.Barbarin Iurrebaso, Ainhoa 393.Pedrosa Barrenetxea, Maite 394.Jauregi Amundarain,Oskarbi + son enfant 395.Oña Ispizua, Josune + son enfant Ioar 396.Otaegi Tena, Nahikari + son enfant VALLADOLID (Villanubla) - 340 km 397.Amaro Lopez, Gotzon 398.Antza Illarreta, Arkaitz 399.Fernandez Arratibel, Adur 400.Fernandez Bernales, Julen 401.Galarraga Arrona, Jose Antonio 402.Gonzalo Casal, Iñaki 403.Sebastian Iriarte, Alfontso 404.Zubiaga Lazkano, Xeber 405.Irastorza Otegi, Ainhoa 406.Zabaleta Telleria, Miren

VILLABONA (Asturias) - 440 km 407.Bustindui Urresola, Alexander 408.Etxaniz Alkorta, Sebas 409.Fernandez Castañares, Elias 410.Gañan Ramiro, Gaizka 411.Intxauspe Bergara, Manuel 412.Lopez de Abetxuko Liki., Jose R. 413.Oiartzabal Ubierna, Anartz 414.Sadaba Merino, Javier 415.Zabala Erasun, Gabriel VILLENA (Alacant II) - 720 km 416.Aranburu Sudupe, Gotzon 417.Arregi Erostarbe, Joseba 418.Berganza Zendegi, Santos 419.Estevez Paz, Juan Carlos 420.Goikoetxea Basabe, Arkaitz 421.Goitia Abadia, Oier 422.Iglesias Chouza, Juan Carlos 423.Olano Olano, Juan Maria 424.Tximeno Inza, Xabier 425.Beloki Resa, Elena 426.Lizarraga Merino, Maria

ZUERA (Zaragoza) - 300 km 427.Agirre Lete,Juan Luis 428.Arrozpide Sarasola, Santiago 429.Azkargorta Belategi, Luis Maria 430.Bilbao Beaskoetxea, Iñaki 431.Bilbao Gaubeka, Iñaki 432.Egibar Mitxelena, Mikel 433.Etxeberria Sagarzazu, Kepa 434.Garces Beitia, Iñak i435.Garcia Razkin, Sergio 436.Goldaraz Aldaia, Xabier 437.Iparragirre Arretxea, Imanol 438.Legina Aurre, Kepa 439.Martinez de Osaba Arregi, Igor 440.Mendinueta Flores, Jesus Mª 441.Mujika Garmendia, Francisco 442.Odriozola Agirre, Peio 443.Orotegi Otxandorena, Ignacio 444.Sancho Biurrun, Jokin 445.Uribarri Benito, Asier 446.Zabaleta Elosegi, Jose Jabier 447.Zulaika Amutxategi, Gorka

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ÉTAT FRANÇAIS : 123

ARLES - 750 km 1.Elorrieta Sanz, Ibon (100) 2.Lopez de Bergara Astola, Iñaki (238)

BAPAUME - 1.080 km 3.Goirizelaia Gonzalez, Cristina (5 610)

BOIS D’ARCY - 930 km 4.Esparza Ortega, Iker (75 515) 5.Garitagoitia Salegi, Iurgi (77 213) 6.Iriondo Yarza, Aitzol (82 595) 7.Lariz Bustindui, Andoni (82 226) 8.Oa Pujol, Oier (80 599)

BORDEAUX-GRADIGNAN - 330 km 9.Agirregabiria del Barrio, Arkaitz (71 587) 10.Errasti Goiti, Zuhaitz (71 286) BOURG EN BRESSE- 970 km 11.Mujika Andonegi, Ander (3 383)

CLAIRVAUX - 1.050 km 12.Eskisabel Urtuzaga, Peio (10 530) 13.Oiarzabal Txapartegi, Asier (10 420)

FLEURY MEROGIS - 930 km 14.Arruabarrena Carlos, Jabi (374 360 D1) 15.Azpitarte Rejado, Gorka (401 308 E) 16.Bengoa Lpz de Armentia, Asier (366 959 U D1) 17.Elizaran Aguilar, Aitor (376 473K D3) 18.Etxaburu Artetxe, Aitzol (399 918-U D2) 19.Goieaskoetxea Arronategi, Ibon (401 847 D2) 20.Goikoetxea Gabirondo, Andoni (403 192 C D3) 21.Iribarren Galbete, Iñaki (377 897 D3) 22.Iturbide Otxoteko, Joseba (398 855 D3) 23.Larretxea Mendiola, Joanes (376 298 V D1 ) 24.Mendinueta Mintegi, Iurgi (382 026 W D2) 25.Oses Carrasco, Jose Javier (396 380 Y D3) 26.Salaberria Sansinea, Jon (366 076 J D2) 27.Suberbiola Zumalde, Igor (366 075 H D1) 28.Bernadó Bonada, Marina (405 569 M) 29.Cornago Arnaez, Galder (359 557 Y 6E) 30.Eizagirre Zubiaurre, Ekhiñe (404 834 N) 31.Mardaras Orueta, Oihana (403 599 V) 32.Ozaeta Mendikute, Ainhoa (366 074 G 6E) 33.Plaza Fernandez, Itziar (374 574 W) 34.San Vicente Saez de Zerain, Oihana (376 472) 35.Sanchez Iturregi, Saioa (406 201 YY) FRESNES - 930 km 36.Curto Lopez, Saul (965 476) 37.Errazkin Telleria, Ugaitz (963 651) 38.Ezeiza Aierra, Asier (938 938) 39.Ibarguren Sarasola, Oier (967 500) 40.Matxain Beraza, Alberto (945 144 D1) 41.Areitio Azpiri, Alaitz (970 439) 42.Beyrie, Lorentxa (954 917) 43.Moreno Martinez, Itziar (969 134) JOUX LA VILLE - 1.000 km 44.Eizagirre Uranga, Julen (10 477) 45.Aramendi Landa, Marian (10 476)

LA SANTE - 930 km 46.Aduna Vallinas, Raul (297 399) 47.Sarasola Yarzabal, Andoni (291 268 D2) 48.Sirvent Auzmendi, Ekaitz (290 744) 49.Urbieta Alkorta, Josu (293 719) 50.Varea Etxebarria, Montxo Arkaitz (297 037) LANNEMEZAN - 330 km 51.Agerre, Didier (1 993) 52.Aranburu, Frederic (1 594) 53.Esparza Luri, Iñaki (2 199) 54.Fernandez Iradi, Ibon (2 226) 55.Lete Alberdi, Jose Ramon (2 196) 56.Segurola Kerejeta, Joseba (2 387)

LIANCOURT - 1.000 57.Etxeberria Oiarbide, Jon (8 739) 58.Oroz Torrea, Mikel (9 102) 59.Saez de Jauregi Ortigosa, Iban (7 188)

LYON CORBAS -900 km 60.Aranburu Sagarminaga, Xabier (10 954) 61.Labaka Larrea, Urko (5 213) 62.Zobaran Arriola, Alejandro (5 216) 63.Lozano Miranda, Jone (5 331) 64.Uruburu Zabaleta, Eider (11 157)

93.Garmendia Marin, Oihana (3 441) 94.Lesaka Arguelles, Izaskun (2 817)

POISSY - 950 km 96.Garate Galarza, Enrique (11 807) 96.Otxoantesana Badiola, Jon Aingeru 97.Vicario Setien, Gregorio (11 498)

REAU SUD FRANCILIEN - 930 km 98.Albisu Iriarte, Mikel ( 3 002) 99.Lopez de Lacalle Gauna, Alberto (2 090) 100.Chivite Berango, Mercedes (1 947 S) 101.Garcia Montero, Ainoa (1 948) 102.Iparragirre Genetxea, Marixol (3 001)

RENNES - 800 km 103.Alberdi Zubierrementeria, Ane M.(6 994) 104.Gimon, Lorentxa (7 228) 105.Lopez Resina, Maria Dolores (7 075)

ROANNE - 850 km 106.Juarros Ruiz de Gordejuela, Maite (832) 107.Zaldua Iriberri, Miren Itxaso (930)

SAINT MARTIN DE RE - 550 km 1108.Esnal, Jakes (14 207) 109.Karasatorre Aldaz, Juan Ramon (14 337) 110.Martinez Bergara, Fermin (14 461) MEAUX-CHAUCONIN-NEUFMONTIERS - 111.Merodio Larraona, Zigor (14 716) 112.Rubenach Roiz, Jon (14 494) 970 km 65.Aginagalde Ugartemendia, Beñat (7 311) 113.Saez de Egilaz Murgiondo,Carlos (14 231) 66.Gomez Mielgo, Oier (12 189) 67.Gurrutxaga Gogorza, Oroitz (10 984) SAINT MAUR - 680 km 68.Uriarte Lopez de Vicuña, Igor (12 084) 114.Atxurra Egurrola, Julen (4 116) 115.Bienzobas Arretxe, Jon (4 637) MOULINS-YZEURE - 800 km 116.Elizegi Erbiti, Iñigo ( 4 403) 69.Abaunza Martinez, Javier (13 007) 117.Garro Perez, Zigor (4 676) 70.Aranibar Almandoz, Joseba (14 098) 118.Ilundain Iriarte, Alberto (4 262) 71.Berasategi Eskudero, Ismael (13 333) 119.Maiza Artola, Juan Cruz (4 635) 72.Lizundia Alvarez, Iñaki (12 769) 73.Vallejo Franco, Iñigo (13 482) TARASCON - 750 km 120.Akarregi Casas, Alexander (11 016 Z) MURET CD - 430 km 74.Mendizabal Cubas, Iker (10 640) VILLEPINTE - 950 km 75.Parot Navarro, Ion (9 680) 121.Arkauz Zubillaga, Kepa (30 814) 76.Zeberio Aierbe, Jose (9 860) 122.Dominguez Atxalandabaso, Iñaki (28 783) MURET SEYSSES - 430 km 123.Karrera Sarobe, Mikel (30 775) 77.Mujika Andonegi, Julen (22 163) 78.Rivero Campo, Ruben (22 981)

NANTERRE - 930 79.Ayestaran Legorburu, Jose Lorenzo (33 ANGLETERRE : 4 306) 80.Barandalla Goñi, Oihan (38 872) HMP LONG LARTIN 81.Borrero Toribio, Asier (33 719) Fuentes Villota, Raul 82.Martitegi Lizaso, Jurdan (38 873) Lerin Sanchez, Iñaki Troitiño Arranz, Antton OSNY - 970 km Uranga Artola, Kemen 83.Etxeberria Aierdi, Urtzi (53 117) 84.Fernandez Aspurz, Joseba (52 295) PORTUGAL 85.Gutierrez Elordui, Borja (52 293) 86.Mendizabal Elezkano, Julen (53 662) MONSANTO - LISBONNE 87.Sancho Marco, Iñigo (52 294) Zengotitabengoa Fernandez, Andoni POITIERS VIVONNE - 550 km IRLANDE DU NORD 88.Ardanaz Armendariz, Oier (3 045) 89.Mateo Esparza, Ibai (2 816) BELFAST 90.Zarrabeitia Salterain, Eneko (1 964) Vila Mitxelena, Fermin 91. Aramendi Jaunarena, Alaitz (3 432) 92.Aranalde Ijurko, Maite (851)

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Prisonniers gravement malades

Annexe II

Jesus Maria « Txus » MARTIN HERNANDO (Basauri) – PRISON : Zaballa. Né en 1960. Arrêté en 2002. Schizophrénie dysthymique avec des épisodes délirants.

Iñaki ERRO ZAZU (Iruñea) – PRISON : Almeria. Né en 1960. Arrêté en 1987. Ischémie myocardique sévère de type SCASEST (Syndrome Coronarien Aigu Sans Élévation de ST). Cathétérisme cardiaque avec implantation de 3 stents. Application de la doctrine 197/2006.

Josetxo ARIZKUREN RUIZ (Iruñea) – PRISON : A Lama (A Coruña). Né en 1958. Arrêté en 1999. Ischémie myocardique sévère. Cathétérisme cardiaque avec implantation d’un stent.

Isidro GARALDE BEDIALAUNETA (Ondarroa) – PRISON : Puerto I (Cádiz). Né en 1951. Arrêté en 1985. Ischémie myocardique – infarctus aigu du myocarde de type SCASEST. Prostatite. Cataracte. Fibrillation auriculaire. Adénome de la prostate. Application de la doctrine 197/2006.

Jose Ramon LOPEZ DE ABETXUKO LIKINIANO (Gasteiz) – PRISON : Villabona (Asturias). Né en 1949. Bradycardie symptomatique. Fibrillation atriale. Adénome de la prostate.

Gotzone LOPEZ DE LUZURIAGA FERNANDEZ (Agurain) – PRISON : Martutene. Née en 1959. Arrêtée en 1989. Cancer du sein. Polyarthralgies. Sinusite chronique. Décollement posétrieur du vitré aux deux yeux. Application de la doctrine 197/2006.

Jose Angel BIGURI CAMINO (Menagarai) – PRISON : Martutene. Né en 1955. Arrêté en 1989. Néoplasie de type adénocarcinome de la prostate (cancer). Application de la doctrine 197/2006.

Inmaculada BERRIOZABAL BERNAS (Zegama/Elorrio) – PRISON : A Lama (Pontevedra). Née en 1951. Arrêtée en 2009. Diabète mellitus de type 2. Pied diabétique. Hypertension artérielle. Arthropathie psoriasique. Asthme bronchique modéré. Prothèse au genou. Gari ARRUARTE SANTA CRUZ (Hernani) – PRISON : Almeria. Né en 1980. Arrêté en 2003. Spondylarthrite ankylosante. Arthralgie des membres inférieurs.

Iñaki ETXEBERRIA MARTIN (Iruñea) – PRISON : Topas (Salamanca). Né en 1964. Arrêté en 1996. Myopie majeure à longue évolution. Hémorragie rétinienne de l’oeil droit. Aphakie de l’oeil gauche. Glaucome bilatéral.

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Jesus Maria MENDINUETA FLORES (Arbizu) – PRISON : Zuera (Zaragoza). Né en 1968. Arrêté en 1991. Discopathie dans la colonne vertébrale (en conséquence, fortes douleurs au cou et sciatique). Hernie discale. Maladie rhumatismale avec affection sacro-iliaque et répercussion systémique (en conséquence, uvéite antérieure). Spondylarthrite ankylosante. Application de la doctrine197/2006.

Aitzol GOGORZA OTAEGI (Orereta) – PRISON : Basauri. Né en 1975. Arrêté en 1999. Troubles obsessionnels compulsifs.

Jose Miguel ETXEANDIA MEABE (Larrabetzu) – PRISON : Topas (Salamanca). Né en 1960. Arrêté en 2003. Troubles obsessionnels compulsifs. Hépatite C.

Ibon FERNANDEZ IRADI (Hernani) – Lannemezan (État français). Né en 1971. Arrêté en 2003. Sclérose en plaques.

Ventura TOME (Tafalla) – Murcia I. Né en 1953. Arrêté en 2003. Adénocarcinome de la prostate (cancer).

PRISONNIERS À DOMICILE

1. Bautista Barandalla Iriarte 2. Juan Pablo Dieguez Lopez 3. Jose Luis Elkoro Unamuno 4. Jose Ramon Foruria Zubialde 5. Mikel Gil Cervera 6. Belen Gonzalez Peñalva 7. Marilo Gorostiaga Retuerto 8. Milagros Ioldi Mujika 9. Ibon Iparragirre Burgoa 10. Juan Jose Rego Vidal

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Annexe III

Doctrine 197/2006 En prison : 71

NOM PRÉNOM

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10 11

12 13 14 15 16 17 18 19 20 21

22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

PRISONNIER DATE DE DEPUIS

SORTIE

29 22 24 27 25 24 24 22 26 22 27 26 22 27 24 26 27 28 21 22 22 27 24 25 29 28 20 22 26 25 27 22

2010/07/04 2010/04/15 2009/03/05 2006/05/18 2007/10/08 2011/06/15 2010/06/09 2012/02/01 2008/07/05 2012/02/19 2009/10/15 2010/05/16 2010/03/26 2011/05/27 2008/10/01 2009/05/29 2007/12/01 2010/02/02 2011/09/17 2006/04/29 2010/10/08 2009/04/02 2010/08/11 2006/07/24 2008/02/17 2009/01/01 2010/09/22 2011/05/04 2008/11/08 2008/07/02 2008/12/17 2008/03/11

Jon Aginagalde Urrestarazu Iñigo Akaiturri Irazabal Juan Carlos Arruti Aizpitarte Joseba Artola Ibarretxe Luis Mari Azkargorta Belategi Santos Berganza Zendegi Jose Angel Biguri Camino Fernando Del Olmo Vega Ines Del Rio Prada Juan Ignacio Delgado Goñi Josu Dz. De Heredia R. De Arbulu Iñaki Erro Zazu Jose Etxeberria Pascual Elias Fernandez Castañares Iñaki Fdz De Larrinoa P. De Luko Nicolas Francisco Rodriguez Juan Mari Gabirondo Agote Isidro Garalde Bedialauneta Xabier Goldaraz Aldaia Patxi Gomez Lopez Raul Ibañez Diez Juan Jose Legorburu Gerediaga Gotzone Lopez De Luzuriaga Antxon Lopez Ruiz Francisco Lujanbio Galdeano Jose Ramon Martinez de la Fuente Jabi Martinez Izagirre Jesus Mari Mendinueta Flores Inmaculada Noble Goikoetxea Peio Odriozola Agirre Iñaki Orotegi Otxandorena Imma Pacho Martin

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DATE DE SORTIE APRÈS APPLICATION DE LA DOCTRINE

2014 2021 2019 2016 2018 2019 2019 2020 2017 2021 2016 2017 2021 2016 2019 2017 2016 2020 2022 2018 2021 2016 2019 2017 2014 2020 2022 2021 2017 2018 2016 2021

33


NOM PRÉNOM 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60

61 62 63 64 65 66 67

PRISONNIER DEPUIS

DATE DE SORTIE

29 26 22 24 22 26 26 27 27 24 27 22 27 19 20 21 20 19 22 22 16 25 19 21 16 26 24 17 18 24 23 19 23 16 23

2009/03/01 2006/12/30 2009/07/26 2009/12/08 2009/10/10 2006/05/05 2011/02/04 2009/04/10 2009/08/29 2009/10/09 2007/07/22 2009/08/27 2008/04/11 2013/07/11 2012/04/30 2012/04/30 2012/06/09 2012/12/03 2013/03/29 2012/03/21 2017/10/27 2015/03/25 2013/05/04 Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie

Juan Manuel Piriz Lopez Kepa Rezabal Zurutuza Maitane Sagastume Arrieta Jokin Sancho Biurrun Kepa Solana Arrondo Txomin Troitiño Arranz Antton Troitiño Arranz Mitxel Turrientes Ramirez Jokin Urain Larrañaga Iñaki Urdiain Ziriza Jon Ander Urkizu Ormazabal Maritxu Uzkudun Etxenagusia Jose Felix Zabarte Jainaga Gonzalo Rodriguez Cordero Iñaki Zugadi Garcia Juan Jose Zubieta Zubeldia Josune Onaindia Susaeta Ramon Uribe Navarro Jesus Mari Zabarte Arregi Andoni Cabello Pérez Ramon Aldasoro Magunazelaia Raul Alonso Alvarez Iñaki Gonzalo Casal Josu Amantes Arnaiz Iñaki Arakama Mendia Santiago Arrozpide Sarasola Jose Maria Beristain Urbieta Oskar Cadenas Lorente Jorge Gonzalez Endemaño Manu Gonzalez Rodriguez Unai Parot Navarro Lurdes Txurruka Madinabeitia Jose Javier Zabaleta Elosegi Asier Ormazabal Lizeaga German Rubenach Roiz

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DATE DE SORTIE APRÈS APPLICATION DE LA DOCTRINE

2014 2016 2021 2019 2021 2017 2017 2016 2016 2019 2016 2021 2015 2023 2022 2021 2022 2024 2015 2021 2027 2021 Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie Non définie

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PRISONNIER DEPUIS

DATE DE SORTIE

DATE DE SORTIE APRÈS APPLICATION DE LA DOCTRINE

Gabriel Zabala Erasun Juan Lorenzo Lasa Mitxelena Xabin Usandizaga Galarraga Gabriel Urizar Murgoitio

20 21 16 28

2013/09/27 2012/11/26 Non définie 2014/01

2023/10/17 Non définie Non définie 2016/09/17

Prisonnier à domicile Bautista Barandalla Iriarte

23

2009/06/30

2020

NOM PRÉNOM 68 69 70 71

En plus des 71 prisonniers politiques basques qui apparaissent dans cette liste, la doctrine 197/2006 a été appliquée à 22 autres personnes, qui pour des raisons diverses (fin de peine avec doctrine, santé...) ont été libérées. la doctrine a donc été appliquée en tout à 92 personnes.

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