MARCHÉ COUVERT D’AARAU MILLER ET MARANTA
LA MARCHÉ COUVERT D’AARAU: HISTOIRE
A Aarau, petite ville médiévale, la Färberplatz était
une place vide, un espace à réaménager suite à la démolition de bâtiments insalubres. Pendant près de vingt ans un trou béant subsista et cet espace fut le centre de nombreux questionnements entre les habitants et les autorités. En 1996, sous l’impulsion de l’architecte de ville, les autorités décident d’organiser un concours d’architecture afin de trouver une réponse aux problèmes que pose cet espace. Ignorant les consignes du concours, à savoir, un projet tout en hauteur, le projet retenu propose de construire une halle fermée pouvant accueillir le marché et, occasionnellement, des rencontres ou des manifestations culturelles. Là, est la prouesse des architectes Quintus Miller et Paola Maranta, qui proposent la réalisation de ce marché couvert en bois, le Markethall : un espace commercial, à l’abri des intempéries, un espace culturel et festif et un lieu de passage entre les différents cœurs de la ville. Le marché se situe dans les faubourgs de la vieille ville, équidistant du cœur historique, commercial, administratif et ferroviaire. Ce projet tend à lier l’espace urbain, créé un lieu de passage dynamique.
Les Halles: un symbole culturel Dans l’Antiquité, « l’Agora» des cités grecques, était un marché odorant, animé et également le centre de la vie sociale où il faisait bon s’y promener pour y philosopher ou discuter. Des galeries, qui abritaient des étals, entouraient les « forums » des villes romaines, centre de la vie publique et point de rencontre où se traitaient de nombreuses affaires entre citoyens. C’est également un lieu de mixité sociale, un véritable carrefour entre les populations. Miller et Maranta ont transformé un lieu de tristesse, de vide, de morosité, en un espace vivant, parcouru, traversé. Reste une question à se poser:
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Quintus Miller, né en 1961 à Aarau. Diplomé en 1987 à l'EPF de Zurich. Assistant projet à l'EPFL et l'ETH de Zurich entre 1990 et 1994. Depuis 1994 coopération de l'entreprise avec Paola Maranta à Bâle. De 2000 à 2001 l'EPF Lausanne.
Professeur invité à
Depuis 2004 Membre de la «Commission de la construction des villes» de la ville Lucerne Et depuis 2005, il est membre de la garde de la «Commission des monuments de la ville» de Zurich.
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Paola Maranta, né en 1959 à Coire. Etudie l'architecture à l'EPF de Lausanne et l'ETH Zurich. En 1986 Diplôme à l'ETH Zurich. En 1990 Master of Business Administration à l'IMD Lausanne. De 1991 à 1994 Consultant en gestion chez Mc Kinsey & CO à Zurich. Depuis 1994 coopération de l'entreprise, avec Quintus Miller à Bâle. De 2000 à 2001 Professeur invité à l'EPF Lausanne. De 2001 à 2005 Membre de la «Commission paysage urbain de la ville» de Bâle canton Et depuis 2003, elle est membre de la «Commission de l'image locale» de Riehen.
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UNE STRUCTURE «L’ingénieur, inspiré par la loi d’économie et conduit par le calcul, nous met en accord avec les lois de l’univers. Il atteint l’harmonie.» Le Corbusier
DU PLAFOND JUSQU’AU SOL
Cet édifice, dont les élévations font curieusement penser à la cité radieuse de Le Corbusier, est tout de bois vêtu. Des planches, placées dans un parallélisme changeant, constituent la structure du bâtiment. Leur chemin va du plafond jusqu'au sol dans une continuité parfaite, formant des cadres, "statiquement indéterminés". Ce marché polygonal est constitué de quatre quadrilatères quelconques, ce qui lui donne une forme indéterminée. Au centre de cet espace trône un massif poteau central duquel s'échappent, et sur lequel reposent, quatre poutres: - deux dans la longueur du bâtiment -deux dans sa largeur. A leur autre extrémité, ces poutres tiennent sur des poteaux qui descendent jusqu'au sol dans une continuité parfaite de la poutre.
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Ce sont ces quatre poutres qui définissent le quadrillage divisant l’espace en quatre parties, et chacune d'entre elles est construite de la même façon. Des lames de bois se succèdent, constituant la structure sur laquelle s'appuie le plafond. Celles-ci sont parallèles entre elles et sont toutes posées sur deux appuis. - Le premier à l'intérieur de la halle sur une des poutres longitudinales. - Le second, un poteau qui lui est propre et qui constitue la façade. Ainsi on devine que l'enchainement des poteaux porteurs constitue les façades de l'édifice. Ils sont appuyés sur les fondations, tout comme le poteau central. A mi-hauteur, une lame horizontale vient lier toutes les lames entre elles, délimitant ainsi la partie inférieure du bâti7
ment, qui est isolée du vent et des intempéries par des plaques de bois. Celles ci viennent envelopper le volume intérieur, tout en laissant s'exprimer une certaine transparence dans la partie supérieure du bâtiment.
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Les dimensions et matériaux utilisés. La halle mesure 20m de large pour 30m de long et fait environ 6m de haut. Le poteau central est constitué de quatre éléments en Bois Lamellé Collé de dimension de 24x24 cm et est revêtu du panneau trois plis. Les lames sont en pin Douglas de dimensions 7x45 cm et sont espacées de 43 à 58 cm. Les plaques constituant l'enveloppe inférieure du bâtiment sont des panneaux trois plis également. Le volume total de la halle est de 2726m3 Toutes les pièces en bois sont traitées à la peinture couleur bronze.
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DESCRIPTION DES EFFORTS EXTÉRIEURS SUR LA STRUCTURE
Pourquoi choisir le pin Douglas:
Description du BLC:
C’est un bois moyennement lourd. Le Douglas est également un arbre à croissance rapide qui ne craint pas les climats froids ou humides, c’est ce qui explique d’ailleurs sa large utilisation dans le reboisement, notamment en Europe.Le Douglas est un bois assez stable dimensionnellement, qui se déforme moins que la plupart des résineux. Les caractéristiques du Douglas vis-àvis de l’humidité sont très intéressantes. Le bois Douglas est un bois de couleur brun rosé, avec quelques variations de couleurs internes, qui vont jusqu'au jaune brun clair. On en trouve principalement en Amérique du Nord.
Principalement utilisé en charpente, le lamellé collé est une technique de fabrication qui consiste à assembler des lamelles de bois ensembles. Pour cela, on utilise des lamelles que l'on sèche, que l'on trie puis que l'on purge pour obtenir des lamelles de bois sans défaut. Suite à quoi, on procède à l'aboutage, c'est-à-dire que les lamelles sont collées bout à bout. Ensuite, les poutres obtenues sont collées, et elles sont superposées dans le sens de la fibre. Elles sont ensuite pressées. Après rabotage, on peut appliquer des traitements ou des finitions au BLC, afin d'obtenir la durabilité et l'apparence désirée. Cette technique permet donc de créer des pièces de bois de grande dimension, ce que l'on trouve très rarement à l'état naturel, ou de réaliser des formes particulières, grâce au procédé de collage. L'association de plusieurs bois offre la possibilité de jouer sur les couleurs ou les nuances de bois. Le lamellé collé présente également une amélioration par rapport à une pièce de bois massif. En effet, les propriétés mécaniques des BLC les plus courants sont entre 20 et 40 MPa en flexion, de 13.6 à 22.5 MPa en traction et de 21 à 19 MPa en compression. Sa masse volumique se situe entre 350 et 500kg/ m3.
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LES FONDATIONS
Une semelle de fondation est un ouvrage d’infrastructure généralement en béton armé ( béton avec des tiges de métal dedans ) qui reprend les charges d’un organe de structure d’une construction et qui transmet et répartit ces charges sur le sol. On distingue deux types de semelles : les semelles isolées, que l’on retrouve souvent au droit d’un poteau les semelles filantes, généralement situées sous un mur ou un voile Dans le marché de Aarau il y a des semelles filantes sous les côtés du marché de Aarau car il y a une succession de poteaux qui pourraient s’apparenter à un mur et aussi une semelle isolée sous le poteau principal.
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En suisse, le sol est souvent argileux, c’est-à-dire très riche en Argile. On favorise souvent une fondation en radier: un radier est une plateforme en béton sur laquelle on assoit un bâtiment. Les radiers sont souvent favorisés sur les terrains instables ou inondables.
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L’ASSEMBLAGE UN VOLUME IMPOSANT QUI NE SEMBLE TENIR GRÂCE À RIEN...
En observant le bâtiment, on ne peut que remarquer sa sobriété apparente. De l'extérieur comme de l'intérieur, aucun élément de construction n'est visible. Comme si le bâtiment n'avait besoin de rien d'autre que de lui même pour tenir en place. Etonnamment, il n'y a pas de charnière, pas de jarret ou de cornière, tout semble lisse et tout concorde. Mais alors, comment tout peut tenir debout ? Très sobre et très simple, la halle semble être épurée de toute décoration ou de pièces superflues, parce que ce que l'on voit de la halle n'est finalement que sa structure nue. Pour réaliser cela, les architectes ont fait preuve d'une grande ingéniosité en montant ce projet : chaque objet, chaque poutre, poteau, plaque a été pensé et dessiné afin de s'emboîter parfaitement avec le reste. Contrairement aux bâtiments ordinaires, la construction ne s'est pas déroulée à partir des fondations. Ici, on a avancé du fond vers le devant. On pose une planche perpendiculaire à une deuxième, et grâce à deux encoches, celles-ci s'emboîtent parfaitement. Si les encoches sont suffisamment précises et que les
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planches ne nécessitent pas une immobilité absolue, il est possible de les laisser telles quelles. Cependant, lors de liaisons impliquant plus de solidité/rigidité, le tout est consolidé par l'ajout de vis ou de clous. Ainsi, tout se maintient en place sans bouger. Cette technique est connue sous le nom de l’assemblage par tenon mortaise. Un assemblage bois-bois traditionnel utilisé depuis très longtemps par les charpentiers. Le principe de base est simple : on encastre un élément porté, une poutre, dans un élément porteur, un poteau par exemple. On appelle mortaise l’enlèvement de matière effectué dans l’élément porteur et tenon l’excroissance de l’élément porté. Pour parvenir à un tel degré de précision, cette construction a nécessité un travail colossal. Comme les engrenages d'une montre suisse, il a fallu calculer chaque encoche afin qu'elle ne fragilise pas le bois tout en conservant sa solidité et sa stabilité. Il ne la faut ni trop grande, ni trop petite. Sachant que l'orientation de chaque poutre est différente, il a fallu dessiner chacune d'elles et adapter l'angle selon les besoins, pour orienter vers l'une des quatre poutres porteuses. De la même façon, il a fallu réfléchir aux angles et à l'encastrement des quatre poutres porteuses/principales dans le poteau central, lui même orienté suivant des directions non conventionnelles, puisque que la halle suit le tracé de la rue.
Cependant, cette technique d’assemblage implique une certaine rapidité de mise en place, ainsi qu’une facilité dans le montage.
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ARCHITECTURE VS INGÉNIERIE «Esthétique de l’ingénieur, Architecture, deux choses solidaires, consécutives...» Le Corbusier
PURETÉ DES LIGNES ET DES VOLUMES
«Les formes primaires sont les belles formes parce qu’elles se lisent clairement» Le Corbusier Le Marché couvert c’est d’abord des verticales, des lignes fines, rapprochées, délicates. Une géométrie sobre, un volume parfaitement défini: un cube? On change d’angle de vision et on découvre des angles cachés, on comprend que les lignes épurées cachent une géométrie plus complexe mais toujours plus pure. 17
La perception des volumes change complètement lorsqu’on passe d’un côté à un autre, de l’extérieur, à l’intérieur... Du dehors, le bâtiment se voit en un bloc, de taille modeste, et totalement défini. Dès que l’on entre, les proportions changent, on passe dans un espace qui semble immense, tout en transparence. Le volume n’est pas totalement arrêté, il y a des jeux de lumière. Les lignes géométriques y ajoutent un côté rassurant, apaisant. Une structure stable et forte. Il n’y a pas de fioritures, pas de surplus, rien n’est en trop. Un tout qui ne semble tenir grâce à rien.
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MATÉRIAU UTILISÉ
Le matériau utilisé contribue inévitablement à l'intégration de la halle dans son environnement. En effet, le bois, est un matériau vivant qui confère une ambiance chaleureuse, à la différence de l'acier ou du béton. C’est un matériau qui met d’accord l’architecte et l’ingénieur car il n’a besoin que de lui même pour briller. Il peut tout à fait constituer la structure tout en étant le centre même de la recherche plastique. Bien que ce matériau soit en contradiction avec les briques des maisons alentours, le bois est à l’époque médiéval à la base de toute construction. Il adoucit donc le caractère moderne de cet édifice qui tranche forcément avec son environnement. Mais l’intégration n’est elle pas, si ce que l’on essai d’intégrer est quelque chose de tout à fait identique à ce qui l’entoure.
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UNE STRUCTURE QUI SE SUFFIT À ELLE MÊME.
Depuis l’exposition universelle qui se déroule à Londres en 1851 on peut remarquer avec le bâtiment construit pour l’occasion le Crystal palace qu’il y a une nouvelle forme d’architecture qui apparait. En effet on n’essaye plus de rajouter des ornements et de l’or pour que cela soit «beau». Maintenant on considère que la structure (le squelette du bâtiment ) en elle même représente une certaine beauté architecturale. Puis Gustave Eiffel créé la Tour Eiffel en 1889 lors de l’exposition universelle de Paris. Cette grande tour de fer dont on ne voit que la structure est très impressionnante. Dans cette continuité Miller et Maranta réalise le marché couvert d’Aarau ou l’on n’observe uniquement la structure du bâtiment et la finesse de celui-ci. On peut aussi remarquer que la structure à elle seule est suffisante, simple, belle. Les architectes ont eu la volonté de masquer toutes les vis ainsi que les jonctions à l’aide des méplats.
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UN ÉDIFICE QUI INSPIRE «L’architecte, par l’ordonnance des formes, réalise un ordre qui est une pure création de son esprit; par les formes il affecte intensément nos sens, provoquant des émotions plastiques; par les rapports qu’il créé, il éveille en nous des résonances profondes, il nous donne la mesure d’un ordre qu’on sent en accord avec celui du monde, il détermine des mouvements divers de notre esprit et de notre coeur; c’est alors que nous ressentons la beauté» Le Corbusier
RESSENTI
La confrontation de deux sentiments. Lorsque nous observons ce bâtiment pour la première fois, un conflit intérieur commence. Cet édifice ne passe inaperçu, il tranche complètement avec le style alentour. Qu’est-ce? Mais un second sentiment s’installe en parallèle: cette halle est exactement à sa place. Et voilà tout l’intérêt de ce marché, sa différence interpelle et inspire mais ne choque pas, l’intégration est faite tout en douceur, la chaleur du bois, l’orientation, le fait que la halles s’inscrive parfaitement dans la rue, la hauteur du toit qui est alignée avec les fenêtres des maisons voisines. De loin, on pourrait imaginer que le marché est en fait le petit garage du quartier. Sa taille ne brusque pas, tout est dans la proportionnalité. En effet, on aurait pu installer un édifice de nature totalement différente, suivant l’architecture locale, mais aurait-on vraiment pu 22
parler d’insertion? Là est toute la différence entre reproduire ou insérer quelque chose de nouveau. Mais, là n’est pas chose simple, et les deux architectes ont pris beaucoup de risques en choisissant de construire un bâtiment si différent. Ils ont remporté ce défi: le marché s’insère avec douceur et élégance dans le paysage tout en le modernisant, en le dynamisant. Il donne de l’intérêt à cet endroit. En s'approchant du bâtiment, on se rend mieux compte de ses dimensions, comme nous le montre la photo de couverture. A l'échelle humaine, le bâtiment semble très grand, et les verticales n'en finissent pas de monter, accentuant cet effet d'optique. Les parallèles sur les côtés peuvent également faire penser à un livre. Un livre énorme, posé sur la tranche, et dont les pages seraient les poteaux. Quand on le regarde avec attention, on est époustouflé: comment tout cela peut tenir, aucune équerre, aucune jonctions. Comment, ce seul poteau, peut-il tout supporter?? De l'intérieur, la halle semble beaucoup plus grande que vue de l'extérieur. L'espace semble d'autant plus spacieux avec ce poteau central, massif, mais pas autant qu'escompté. Evidemment, il paraît beaucoup plus imposant que les lattes latérales, mais semble perdu au milieu de la halle. Il permet également d'organiser l'espace autour de lui. Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, la lumière parvient à pénétrer à l'intérieur de la halle, donnant aux lattes qui servent de poteaux des airs de persiennes. D’ailleurs, selon la position que l’on a dans le marché et de la direction du regard que l’on pose, les lames laissent passer ou non la lumière et permettant ou non de
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voir au dehors. On se sent à la fois libre, car l’enveloppe du volume n’est pas strictement définie, et protégée car la régularité des lames donne une sensation de sécurité tout comme les plaques placées sur les parois inférieures. Cette lumière permet d'éclairer l'espace, en donnant une impression d'ouverture sur l'extérieur. C'est là le paradoxe de ce bâtiment, de l'extérieur, il semble fermé et impénétrable, et de l'intérieur, on a une douce lumière qui vient jouer
avec les lattes des murs. Ouvert mais en même temps fermé. On peut également se sentir comme dans une cage à oiseaux moderne. Le tout, de l'intérieur comme de l'extérieur, renvoie tout de même une émotion similaire des deux points de vue. On ne peut qu'être touché par le calme et la sobriété du lieu. Rien ne semble de trop, la structure est complètement à nue.
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C'est cette simplicité qui confère à la Halle d'Aarau toute sa majesté et sa sérénité.
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UNE MAQUETTE Afin de nous rendre mieux compte de la complexité de la halle, nous avons tenté d'en reconstruire une partie, à moindre échelle. Ce travail, sans prétention, est notre première réalisation. Veuillez ne pas tenir rigueur de notre non professionnalisme.
Ne pouvant pas creuser le carton, nous avons décidé de réaliser les poteaux avec trois bandes de carton superposées, dont celle du milieu plus courte, de manière à créer un vide pouvant accueillir la poutre correspondante. Nous avons ensuite collé ces trois bandes. De la même façon, nous avons ensuite créé les poutres, composées de trois bandes de carton, dont les deux externes étaient plus courtes que
celle du milieu. Cela nous permet de joindre les deux parties. Nous avons donc nos poutres et nos poteaux. Nous décidons de recouvrir les poutres et poteaux d'un papier blanc pour un meilleur rendu final, qui nous permettra de rappeler l'effet de simplicité de la halle d'Aarau. Comme nous ne souhaitons pas réaliser le poteau principal et les poutres porteuses, nous avons schématisé l'une de ces poutres porteu27
ses sous forme d'un mur dont le haut est recouvert de blanc, symbolisant la poutre. Nous avons également modélisé la plaque couvrant la partie inférieur du bâtiment et protégeant des intempéries. Il ne reste plus qu’a assembler les différents éléments. On commence d'abord par les poutres et poteaux, que l'on assemble à l'aide de colle, symbolisant les clous et vis utilisés sur la structure réelle. On ajoute un toit à notre maquette. Nous obtenons donc une réplique grossière d’un quart de la halle d'Aarau.
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Nous avons donc réussi à réaliser un montage dont la technique est très similaire à ce qui a été fait à Aarau. Cependant, les matériaux réels ont nécessités un dimensionnement très précis, et cela n'a rien d' approximatif ! Qui plus est, les matériaux étaient lourds (BLC) et bien plus difficile à manipuler. Cette maquette met en avant la simplicité de l’installation.
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CONCLUSION En tout point de vue, Quintus Miller et Paola Marante, ont réussi le pari d’insérer un bâtiment moderne tout en douceur et en simplicité dans cet environnement médiéval. Les techniques traditionnelle sont maitrisée avec excellence et ne busque pas la paysage. La précision ébloui et rassure. Nous pouvons imaginer avec une quasi-certitude, que cet endroit, auparavant désert et peut-être même un peu glauque, est aujourd’hui un lieu vivant, une place d'échanges économiques, sociaux et culturels.