Shell et les biocarburants Shell s'engage à fournir de l’énergie de manière durable. La recherche et le développement de carburants à faible impact CO2 sont partie intégrante de cet engagement et présentent également d’importantes opportunités commerciales. Politiques gouvernementales De nombreux gouvernements encouragent la production de biocarburants classiques ou ‘de première génération’ au travers d’obligations réglementaires et de mesures d’incitation fiscale. En tant que fournisseur de carburant, Shell respecte ces obligations mais étudie les opportunités qui peuvent en découler. Shell met à profit ses années d'expérience dans l'achat et la fourniture d’éthanol au Brésil pour satisfaire aux politiques gouvernementales et au nombre croissant d’obligations réglementaires en matière de biocarburants.
dialogue et de clauses spécifiques dans les contrats. Audelà de ces actions avec ses propres fournisseurs, Shell défend la création d’une norme de développement durable internationalement reconnue pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et de production des biocarburants. Nous collaborons avec plusieurs gouvernements en matière de certification CO2 et de développement durable et, sommes par ailleurs un des membres fondateurs de la Table-ronde sur les Biocarburants Durables (Roundtable for Sustainable Biofuels).
Experience et atouts Ces dernières années, le gouvernement américain a également encouragé l'incorporation d'éthanol dans l'essence. Aussi Shell a-t-elle développé davantage son expertise dans les achats, le stockage, la logistique, le mélange et la distribution d'éthanol. Nous avons investi dans des infrastructures spécifiques de distribution pour en mener à bien la fourniture avec un contrôle optimal de la qualité. Shell dispose aujourd'hui de cinq platesformes de distribution d'éthanol aux Etats-Unis, où l'éthanol arrive par train pour y être stocké puis chargé sur des camions. Trente pour cent de tout l'éthanol américain transite par nos installations.
Les biocarburants de future génération En dépit de ces nouvelles normes, une des limites des biocarburants classiques est leur concurrence avec des cultures à usage alimentaire. Si l'on veut que les biocarburants satisfassent la demande mondiale prévue en carburants routiers, il faut alors trouver des matières premières organiques non alimentaires qui peuvent être produites en grande quantité et qui ne rivalisent pas avec les cultures à vocation alimentaire. Ceci nécessite de nouveaux procédés de transformation de ces matières premières alternatives afin de produire des carburants de hautes performances. Et à long terme, cette nouvelle génération de biocarburants devra être financièrement compétitive par rapport à l'essence et au diesel.
Notre point fort: l'approvisionnement Fort de cette compétence, Shell est devenu le premier distributeur mondial de biocarburants classiques. Cependant, outre le Brésil et les Etats-Unis, les politiques gouvernementales évoluent rapidement et aujourd’hui, Shell achète et mélange de l'éthanol ou des EMAG (Ester Méthyliques d’Acides Gras) dans une dizaine de nouveaux pays. L'émergence de ce marché mondial oblige Shell à consolider ses approvisionnements de manière compétitive et à collaborer encore plus étroitement avec les industriels et les producteurs. Un exemple en est la récente signature d’un contrat d’achat sur 10 ans qui a conduit à la construction d'une usine d'éthanol d’une capacité de 400 millions de litres au Royaume-Uni. Le développement durable En travaillant étroitement avec les industriels qui, euxmêmes, collaborent étroitement avec les producteurs de matières premières organiques, Shell incite fortement à réduire les émissions de CO2 et à introduire des garanties sociales et environnementales par la voie du
L'engagement de Shell en faveur du développement durable, notre héritage et notre leadership en matière d'innovation et de technologies de transformation pour les carburants nous prédisposent à jouer un rôle-clé dans la mise au point des biocarburants de prochaine génération. La technologie Notre division R&D, Shell Global Solutions, compte une équipe spécialisée dans les biocarburants répartie sur quatre centres de recherche situés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Inde. Nous croyons fortement dans la coopération scientifique et nous avons établi un certain nombre de partenariatsclés pour accélérer nos travaux. Ces partenariats associent la recherche universitaire en sciences fondamentales mais aussi des sociétés qui développent des applications commerciales. Notre objectif est d’identifier les choix technologiques qui déboucheront sur des solutions commerciales viables.
Des matières premières alternatives La ligno-cellulose, ces molécules résistantes qui constituent les parois cellulaires des plantes, se trouve sous différentes formes : l'herbe des prairies ou les arbres à croissance rapide tels que le panic raide (panicum virgatum), le miscanthus, le peuplier ou encore le saule ; des résidus de cultures alimentaires tels que la bagasse de canne à sucre, la chaume du maïs ou la paille ; des restes d’arbres employés pour faire du bois de construction ou même les ordures ménagères (déchets de papier, de bois, d'aliments voire les eaux usées). Les lipides, les graisses ou l'huile se trouvent dans de nombreux organismes vivants tels que les algues et les plantes oléagineuses non comestibles comme le jatropha. Les quantités potentielles et l’utilisation des terres arables sont des considérations essentielles qui entrent en ligne de compte. Des procédés alternatifs Décomposer et convertir ces nouvelles matières premières alternatives en carburants est beaucoup plus complexe que transformer de la canne à sucre ou des graines de colza en bio-carburants. Et le faire de manière compétitive à grande échelle, en termes de coûts et d'émissions de CO2, reste un défi. Shell et ses partenaires travaillent sur plusieurs de ces procédés. Ceux-ci comprennent notamment l'emploi de catalyseurs biologiques (enzymes), la gazéification combinée à la synthèse de Fischer-Tropsch, l'hydrotraitement (élimination de l'oxygène et addition d'hydrogène) et l'hydrolyse acide. Des carburants alternatifs Les biocarburants classiques, l'éthanol et les EMAG, présentent cependant certains inconvénients. C'est la raison pour laquelle, non contents d'explorer de nouveaux procédés de transformation, nous recherchons également comment ces derniers pourraient produire nombre d’autres molécules de carburant potentiellement valorisantes. Parmi celles-ci, le carburant de synthèse à hautes performances que nous appelons BTL (Biomass To Liquid : carburant synthétisé par gazéification de biomasse solide), pratiquement sans soufre, peut être mélangé au diesel dans des proportions plus importantes que les EMAG sans nécessiter de modification des moteurs. L'hydrotraitement de l'huile végétale est une autre voie vers un carburant diesel du même type.
Application commerciale – l'éthanol cellulosique Shell s'est engagé dans un partenariat avec la compagnie canadienne Iogen pour produire de l'éthanol à partir de ligno-cellulose (à base de paille) par un procédé à base d’enzymes. Ce partenariat a débuté en 2002 et a abouti en 2004 à l’ouverture à Ottawa de la première usine expérimentale à vocation commerciale au monde. Grâce à ce procédé la réduction des émissions de CO2 est d’environ 90% par rapport à l'essence. Iogen et ses partenaires travaillent actuellement à la conception d'une usine commerciale de grande envergure. Application commerciale – BTL Shell s'est associé à la compagnie allemande Choren pour développer un carburant synthétique à hautes performances à partir de ligno-cellulose (à base de résidu de bois) par gazéification combinée à la synthèse de Fischer-Tropsch. Ce partenariat a débuté en 2005 et la première usine expérimentale à vocation commerciale au monde sera inaugurée à Freiberg courant 2008. La réduction attendue des émissions CO2 par rapport au diesel devrait se situer aux alentours de 90%. CO2 et considérations économiques Shell s'efforce de relever les défis techniques pour la transformation en carburants de matières naturelles alternatives tout en s’assurant que le cycle de vie du CO2 demeure faible et que la performance du carburant soit la plus élevée possible. Les biocarburants de future génération seront cependant coûteux à produire, et convaincre les gens de payer davantage pour préserver leur environnement en réduisant le CO2 sera difficile. Grâce à des choix technologiques opportuns et une prise en compte de leur potentiel à pouvoir réduire les émissions de CO2, nous sommes convaincus que les biocarburants de prochaine génération joueront un rôle prépondérant tant pour faire face à la demande mondiale, toujours croissante, en carburants routiers que pour ralentir la vitesse à laquelle les émissions de CO2 progressent.
Version 1: publiée le 2 novembre 2007 © Shell International Limited (SI), 2007 - SI se réserve le droit d'autoriser ou non la reproduction partielle ou intégrale de cette publication, son stockage dans un système de recherche documentaire ou sa transmission par de quelconques moyens. L'autorisation est normalement fournie après identification de la demande. Les compagnies dans lesquelles Royal Dutch Shell plc possède directement ou indirectement des investissements sont des entités séparées. Dans cette publication, les expressions "Shell", "Groupe" et "Groupe Shell" sont parfois employées par commodité dans le cas de références aux sociétés du Groupe en général. De même, les mots "nous", "notre" et "nos" sont également employés pour se référer aux sociétés du Groupe en général ou à ceux qui y travaillent. Ces expressions sont également utilisées quand aucune société n'est spécifiquement désignée.